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MBTI et Dialogue Intérieur. L impact de la sous-personnalité. Le Gentil. sur la dimension Pensée / Sentiment

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MBTI et Dialogue Intérieur

L’impact de la sous-personnalité Le Gentil

sur la dimension Pensée / Sentiment

JANE DE MONTIGNY Années 1998/1999

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« Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d’être furieusement heureux.

Oui, imaginez une seconde que vous n’êtes plus l’otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions.

Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l’instant présent.

Imaginez que vous savez tout à coup être léger sans être jamais frivole.

Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société.

Vous avez toute crainte d’être jugé.

Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l’ordre du jour.

Imaginez que votre capacité d’émerveillement soit intacte, qu’un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d’espérance inassouvies.

Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent. » Alexandre Jardin, Le Zubial

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MBTI et Dialogue Intérieur L’impact de la sous-personnalité Gentil

sur la dimension Pensée / Sentiment

Le Gentil comme le méchant, sont des mots qui ont une connotation enfantine.

Ce sont des qualificatifs qui nous viennent de l’enfance. Ils sous-entendent bien, mal, bon, mauvais..

Un adulte dit plus facilement sympa, pas sympa, antipathique, aimable, peu aimable.

Combien de fois avons-nous entendu et entendons-nous encore ce style

d’expressions : « sois gentil fais-moi plaisir…. Tu seras récompensé…Tu n’as pas été gentil, tu verras ! …Pour mériter l’amour de ses parents, il faut être gentil …Fais le gentil … »

Combien de fois auprès de mes enfants, ce mot m’est soufflé de

l’intérieur, combien de fois je lui fais barrage pour éviter de leur dire « fais-moi plaisir, sois Gentil « .

Dans la culture occidentale actuelle, dans notre éducation, nous avons appris à être gentil, à rendre service, à faire plaisir, sinon nous sommes considérés comme des égoïstes, des personnes mal élevées, des personnes impolies.

J’ai réalisé que ce gentil est un personnage d’importance qui m’habite, et qui habite de nombreuses personnes, sous différentes formes.

Ce gentil est également présent lors des séminaires MBTI et dans les séances de Dialogue Intérieur. Allié et ennemi à la fois, le Gentil a besoin de mettre son grain de sable et de se montrer.

D’où l’importance de le prendre en compte, de le reconnaître, de l’écouter et de lui donner toute sa place.

Dans un premier temps, je reprendrai le sens donné aux fonctions Sentiment et Pensée

A partir du bulletin MBTI n7 :

« Fonctions d’évaluation, l’une est un jugement intellectuel qui établit une relation conceptuelle, l’autre est un jugement subjectif d’acceptation ou de refus. Là où la pensée met à distance pour analyser, le sentiment lui met en contact, établit un lien entre le sujet et l’objet… »

A partir du point de vue de Guy Corneau, auteur et psychosociologue.

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« Les pôles autour desquels gravite l’identité personnelle sont les besoins d’union d’une part et les besoins d’affirmation d’autre part.

Autrement dit, le besoin de se rapprocher pour être aimé et celui de s ‘éloigner pour prendre conscience de soi.

L’individualité prend forme grâce à la tension qui existe entre les deux pôles à la fois opposés et complémentaires.. Choisir l’un au détriment de l’autre, c’est à dire anéantir son individualité dans une relation ou

s’enfermer dans un individualisme forcené qui fait fi des autres,. » Plusieurs, fois lors des sessions MBTI, au moment du choix de la

préférence Pensée /Sentiment, certains participants hésitent, ont des difficultés à choisir leur préférence, (l’indicateur ne les y aidant pas ).

Le plus marquant est lors de sessions auprès de jeunes diplômés ) Rien n’est alors clair pour certains d’entre eux.

La différenciation n’est pas faite ou bien ils n’arrivent pas à choisir leur préférence pour différentes raisons, ou bien ils s’identifient aux deux polarités : Ces personnes se disent Sentiment tout en se reconnaissant Pensée.

Dans un premier temps

Le fait de mentionner l’importance probable de leur sous-personnalité Gentil peut les aider à clarifier leur préférence sur la dimension Sentiment

/Pensée, ou tout au moins leur permettre de se questionner.

La présence plus ou moins affirmée du gentil brouille souvent les cartes, cette sous-personnalité semble parasiter la Pensée ou le sentiment

Comme si le gentil semblait empêcher ces personnes de faire leur véritable choix, comme si le Gentil donnait l’impression de faire semblant. Le gentil les empêche de se dévoiler à cœur ouvert, il semble alors se greffer sur leur préférence, la colmater, la tenir sous cap, pour mieux la cacher.

Certaines personnes ( par expérience, de type NT ou ST,) pensent être Sentiment de préférence par ce qu’ils ont un Gentil très développé, sous- personnalité primaire très

Opérationnelle.

Pour eux, Etre gentil, c’est aimer son entourage, c’est un sentiment obligé.

Comme si chacun d’entre nous ne pouvait prendre congé de son gentil ? Le gentil est inscrit dans leurs gènes, leurs mœurs, leur culture, leur histoire, à la manière d’un archétype. L’interdit est alors d’exprimer leur désamour, leur opposé du gentil…

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Ils se disent Sentiment parce qu’ils associent Sentiment au fait d’être gentil, Sentiment au sens du devoir, à la serviabilité, aux sentiments positifs, comme si dans leur tête, lorsqu’on était Sentiment signifie être gentil envers les autres, serviable, poli. Le sentiment est alors considéré de manière positive, l’amour d’autrui, le respect des règles de convivialité, etc...Ils s’y identifient.

Or la sous-personnalité gentil appartient autant au type pensée qu’au type sentiment, et s’en différencie à la fois.

Je remarque que lorsque je différencie et dissocie Sentiment et Pensée du Gentil lors de mes interventions, cela permet à chacun de se questionner, et de commencer à faire le tri entre les deux fonctions et cette sous-

personnalité.

Une première dissociation verbale peut ainsi être faite sans pour autant qu’elle soit expérimentée ( avec le dialogue intérieur ),

Le moment est alors propice de les faire s’exprimer sur leur sous-

personnalité Gentil, leur faire définir, les faire parler sur ses intentions, sa manière de faire et de se comporter.

J’ai remarqué que le discours du gentil est très différent selon que la personne est de préférence Pensée ou Sentiment.

J’observe qu’il y a le gentil intellectuel et le gentil relationnel.

Une autre manière de commencer à valider leur préférence est de les mettre en situation de jeux de rôle dans une situation relationnelle, et de les observer non seulement dans leur discours mais tout autant dans leur physiologie, le non verbal. Je suis frappée par les attitudes différentes que prend le type Pensée et le type Sentiment.

( La PNL selon Robert Dilts est un bon outil pour calibrer l’attitude du Type Pensée, le type Pensée se met dans la physiologie du « critique « , et le type sentiment se met dans la physiologie de l’ « empathique » )

Lors du feed-back la question sur le ressenti met mal à l’aise le T, et leur réponse dévie souvent de la question posée.

Dans un deuxième temps, il est important de les aider à clarifier le contexte dans lequel ils vivent aujourd’hui. Contexte qui a peut avoir une

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grande influence sur leur choix ou leurs hésitations par apport à leur préférence.

Un contexte spécifique, une expérience de vie peuvent faire basculer

certaines personnes dans leurs opposés lorsqu’ils sont identifiés à ce moment là à leur sous-personnalité gentil.

La partie reniée dans son essence est en fait une partie primaire.

Exemples de contextes :

Promus à un futur poste de manager, ambitieux, certains se projettent, ils aimeraient être tout à la fois ( plus spécifiquement les STJ et les NTJ), ils aimeraient être plus particulièrement Sentiment pour se montrer proche de leurs collaborateurs, être reconnu comme un bon et gentil manager et s’imaginent donc fonctionner Sentiment autant que Pensée.

Ou bien la projection étant importante, ils choisissent de se situer dans le sentiment.

Ou bien encore les Types Sentiment en sont complètement identifiés au Gentil. La dynamique n’a pas lieu, la roue ne tourne plus, il n’y a pas de différenciation.

D’autres vivent à ce moment là des événements qui font appel à leur

ombre : la fonction Sentiment. L’arrivée d’un bébé, un mariage, un divorce, une rencontre sentimentale, une période de chômage, un échec

professionnel, un autre choix de vie sentimentale, les émotions fortes, l’anxiété, le stress peuvent également les faire basculer sur leur polarité opposée.

D’autres s’identifient à leurs parents ou proches, à l’éducation judéo-

chrétienne reçue. Ils ont appris à être gentil... ( plus particulièrement chez les jeunes diplômés où l’expression des besoins d’autonomie est souvent mal ressenti par l’entourage familial et social). Ils mettent de côté leur moi véritable par peur de blesser, d’être agressif, pour éviter les conflits.

Dans ces périodes de vie, le Sentiment prend toute sa place dans leur vie sans pour autant qu’il soit leur préférence, sans pour autant qu’ils le

maîtrisent ou en sont conscients, d’ailleurs ils disent souvent « il me joue des tours, je me fais avoir par mon Sentiment. »

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Ils disent se sentir manipulé par le Sentiment plutôt qu’ils ne choisiront réellement de s’y identifier, ils subissent plutôt qu’ils ne maîtrisent.

D’où leur difficulté à se situer dans l’un ou l’autre choix, ils cherchent donc à clarifier car ils sont d’autant plus mal à l’aise devant le choix à faire, Le dialogue intérieur peut être une deuxième étape dans leur processus de différenciation et de choix. Et le meilleur chemin pour se découvrir qui ils sont vraiment.

Lors des séances de dialogue intérieur, j’observe que la clarification de la préférence sur l’axe sentiment/pensée passe par un travail sur la sous- personnalité gentil.

Certains investissent tant dans leur gentil qu’ils perdent de vue la personne qu’ils sont, leur identité personnelle se confond avec leur gentil.

Le MBTI leur donne alors une chance de s’approprier ou de se réapproprier qui ils sont, et le dialogue intérieur permet d’inscrire leur préférence.

Qui est le gentil ?

Le gentil est véritablement l’associé/partenaire de la Pensée et du

Sentiment, il est dans un processus d’évaluation et de jugement comme ces fonctions rationnelles. Il évalue ce qui est bien, ce qui est mal…Ce qui est bon, ce qui est mauvais…Mais c’est lui qui a le pouvoir : il dit au moi

comment se comporter.

Ses qualités sont étendues : il s’adapte, il prend en charge.

Ses valeurs sont l’harmonie, la paix, la justice, l’équité…

Le gentil se met en place, par peur de vivre la culpabilité, la honte, à travers un jugement négatif et pour protéger le moi de tout jugement intérieur ou extérieur.

Le gentil carapace la Pensée ou le Sentiment, et paralyse leur véritable fonctionnement,

Il empêche le sentiment d’être tout simplement, et il empêche la pensée de faire des choix et de s’affirmer, il les coupe de leur énergie.

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Le gentil est une défense, à la manière d’un château fort bien gardé. Il semble majestueux de l’extérieur, doté d’un pouvoir de roi, de patriarche.

Dès qu’on y pénètre, on réalise que ce château est une prison, le roi et la reine ( patriarche et matriarche ) ont la main mise sur tous leurs sujets. Il faut susciter en soi le héros pour pouvoir renverser ce pouvoir. Alors

s’annonce le voyage du héros qui conduira à percer le véritable secret du donjon, au cœur même du château où sont emprisonnées les âmes des sujets de roi et de la reine..

Simple métaphore pour exprimer que celui qui tient les reines du gentil est bien souvent le patriarche ou la matriarche. C’est eux qui donnent les ordres au gentil.

Le patriarche/ la matriarche du gentil T a le discours suivant : « sois responsable de tout et de tout le monde financièrement, protége les, rend les heureux, protége les plus faibles, sois le bon Samaritain, protége ta famille. »

Le patriarche /la matriarche du gentil F, « sois réceptif, compréhensif et compatissant, aimant, généreux, nourrissant, encourageant, docile,

soumis.. »

L es Gentil les plus charmants sont ceux qui vivent une solitude profonde, coupés de leurs fonctions F et T, de leur anima et de leur animus.

Le travail sur le gentil est la porte d’entrée à l’enfant intérieur qui est la porte d’entrée à l’expérimentation d’autres sous-personnalités, à l’ombre, aux énergies reniées.

Pour le type Pensée, travailler sur la sous-personnalité Gentil, lui permet de dissocier sa fonction Pensée de la sous-personnalité gentil d’une part, et faire émerger l’enfant intérieur pour expérimenter la fonction Sentiment.

Pour le type Sentiment, travailler sur sa sous-personnalité Gentil, lui permet de dissocier sa fonction Sentiment de la sous-personnalité Gentil d’une part, et d’autre part faire émerger l’enfant vulnérable, en explorer les sentiments négatifs, pour avoir accès à la fonction Pensée.

Tout un ensemble de sous-personnalités gravite autour autour du gentil :

Le guerrier…. Le sorcier…La sorcière…Le rebelle….le héros…Le chevalier….

,…Le gendarme….le patriarche…la matriarche….le magicien…la magicienne…

Merlin l’enchanteur…la fée…..le prince charmant…le prince…..le roi….la reine Le lutin…le bouffon…

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Comment apparaît-il ?

La violence d’un parent, la froideur d’une mère, les abandons, la maladie, la mort sont autant d’expériences qui peuvent contribuer à la naissance du gentil.

Leur gentil semble apparaître dans un contexte similaire, pour se protéger de jugements négatifs de la part de leurs proches, ou du manque d’amour et de reconnaissance.

Leur intention est la même, c’est à dire faire plaisir, être gentil. ,Pour se protéger de tout jugement négatif, de leur propre agressivité, et tenir sous cap l’enfant intérieur pour qu’il ne souffre pas. Pour ne pas avoir affaire à leur ombre, à affronter leur méchant, leur sorcier, leur guerrier, leur héros,, chacun s’accroche de plus en plus à son gentil.

Ce gentil fait alors office de déni de l’agressivité.

Chacun d’entre eux inhibe le développement de leur Pensée et leur sentiment, par peur de déplaire aux autres. Ils sacrifient leurs propres besoins d’amour et d’autonomie, d’affirmation, ils maintiennent leur dépendance, emprisonnant leur anima, leur animus, les coupant de leur énergie.

Tous ces gentil ont un point commun, celui de couper-le moi conscient de son enfant intérieur, et de leur propre essence ( T ou F).

Le gentil naît pour remplacer l’enfant vulnérable en devenir ou déjà présent, , ou bien le gentil naît pour être Parent d’autrui,

Pour chacune de ces personnes le Gentil s’est forgé dans des circonstances assez semblables :

Gilles (T) a construit son Gentil lorsqu’il était enfant, pour consoler sa mère dépressive qui subissait un mari dominateur et activiste.

Jacques a construit son Gentil enfant pour protéger sa mère paniquée face à un père alcoolique.

Didier (T), fils unique a fait appel à son gentil pour faire plaisir à sa mère qui vivait avec un homme très autoritaire.

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Bruno (F) l’a construit pour se faire aimer d’un père très autoritaire, en l’absence de sa mère décédée.

Un autre Bruno(F) s’y est identifié pour éduquer ses frères et sœurs dont ses parents n'avaient pas le temps de s’occuper.

Liria (T) l’a construit pour se protéger d’une mère autoritaire et tyrannique une véritable vipère, dit-elle.

Comme j’ai pu le constater, le gentil est souvent arrivé pour protéger de la souffrance alors ressentie, d’émotions trop douloureuses, mais aussi pour se faire aimer et se faire reconnaître.

L’enfant en chacun d’entre eux n’avait alors pas droit de cité, très vite ils ont dû endosser un rôle de Gentil, pour survivre.

Des hommes et des femmes qui ont encore peur aujourd’hui de leur père, de leur mère souvent un père ou une mère ressentis comme autoritaires et dominateurs.

Les différentes formes de Gentil.

. Le gentil d’un Type Sentiment et le gentil d’un Type Pensée sont différents L’un est en énergie personnelle, l’autre en énergie impersonnelle.

Il y a le gentil « intellectuel » et le gentil « sentimental, relationnel ».

Le gentil F,

Il peut s’appeler le gentil altruiste .

est celui qui « se met à la place de », s’associe à l’autre, vit les émotions des autres et tente de gérer ces mêmes émotions, comme s’il prenait

l’identité d’autrui, il devine et ressent ce que ressent l’autre jusqu’à devenir l’autre et perdre sa propre identité. Il ne ressent pas pour lui-même, il a un radar personnel pour détecter les humeurs et les sentiments des autres.

La relation constitue pour lui le domaine le plus important de sa vie

S a seule manière d’exister c’est de prendre le rôle d’autrui, de faire pour autrui, de devenir autrui. « Pour moi, les autres passent avant tout « . II va au devant des besoins d’autrui.

En changeant d’identité pour correspondre à l’aspect qui plaît aux autres, il perd le contact avec leurs sentiments authentiques, avec la fonction

sentiment car il fusionne avec les désirs d’autrui. Avec donc la difficulté de reconnaître leurs propres besoins.

En contrepartie, le F ne sait plus reconnaître ses propres émotions, ses propres besoins, ne joue plus son rôle de Ftant l’autre passe avant lui.

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Il peut s’appeler le gentil médiateur ou pacificateur, plus passif que le précédent, il ne sait pas dire non, coopère plutôt que de courir le risque d’une colère ouverte pouvant aboutir à une séparation. Il évite les conflits, ne fait pas de choix, ne prend pas partie et ne prend pas de décision. Il fait semblant d’être d’accord.

Il essaie de se concilier, accepter sans juger, voit et apprécie les aspects positifs de chacun.

Ce qu’ils disent :

« je n’ai pas envie de faire mal, je n’aime pas les conflits, je n’aime pas rentrer dans les gens, je n’aime pas les autres voir souffrir, je n’aime pas voir la souffrance, j’ai peur d’être choqué ou d’être touché par les émotions des autres donc je suis gentil pour cacher ou faire oublier toute forme de souffrance... je n’aime pas être en désaccord... Etre gentil, être en harmonie,

Si je suis en désaccord, je ne peux plus être en harmonie.

Si l’autre souffre c’est parce que je n’ai pas été gentil, je suis fautif de la souffrance de l’autre et j’en suis responsable. Le gentil m’aide à cacher les choses et à ne pas rentrer dans le rebelle.

Je suis gentil car j’ai peur de perdre l’autre, de perdre son amour, son amitié,

je suis un gentil protecteur. »

Le gentil de Yolande ( Fi), est complètement fusionnel, il s’approprie l’enfant vulnérable de la mère et du père de Yolande qui vit pour et par ses parents.

Aujourd’hui, son gentil a pour mission de sauver sa mère de sa mélancolie, suite à la mort de son père. Ce n’est pas une règle d’être gentille, mais c’est une véritable mission.

La tristesse de sa mère déteint sur Yolande, son gentil est donc en charge d’empêcher cette tristesse. Yolande petite, en cachette de son père donnait libre cours à son côté rebelle, elle sortait avec des garçons etc. Derrière son père, elle n’était plus alors la petite fille obéissante et sage.

Le Gentil de Bruno ( Fi), qui au moment d’une séance de dialogue intérieur a eu un appel du pied de son enfant vulnérable, le patriarche a surgi pour lui dire « cela ne se fait pas de montrer ses émotions « Le patriarche a repris le dessus, et avec lui le gentil, et l’enfant vulnérable n’a pas pu prendre sa place

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Le travail avec le dialogue intérieur permet de mettre à jour cette sous- personnalité qui peut prendre toute la place dans la vie du type sentiment et fausser sa véritable fonction.

Lui et la fonction Sentiment se confondent et fusionnent, dans le sens où le sentiment n’est plus qu’un empathique généreux, qui évalue tout en fonction d’autrui.

Le gentil dénature le processus même du sentiment, dont la capacité

première est de trouver le mot juste, d’évaluer, d’être réceptif à celui à qui on s’adresse, d’exprimer ses sentiments sans crainte du jugement de l

‘autre, de faire le tri entre sentiments et valeurs.

Après ce travail de reconnaissance, de dissociation et de différenciation, la préférence Sentiment peut alors véritablement s’exprimer et le moi conscient peut se l’approprier dans on essence, puis accéder à

l’expérimentation de la polarité opposée telle que la pensée par exemple, « maintenant je rends service quand j’ai décidé sans contrainte...

C’est éveiller la partie dormante de la préférence car le gentil a pour fonction de nier leur pouvoir personnel.

Le gentil T peut s’appeler le gentil du devoir, c’est l ‘ époux modèle, le père modèle ,

la mère modèle, l’enfant modèle…il fait passer les valeurs morales et le devoir avant les valeurs affectives avec le message suivant « coupe-toi de tes émotions et de tes sentiments si tu veux survivre «

Est celui qui évite de gérer ses émotions et celles des autres, pour cela il va faire en sorte de les dévier à travers la plaisanterie, l’humour, le jeu,

l’activité serviable,.

Il n’est pas réellement à l’aise dans les échanges qui requièrent une grande tolérance vis à vis des différences d’opinions. Il préfère uns structure et des règles conformes à ce qui était annoncé ( surtout pour les TJ). Il ne se met pas à la place de l’autre, il représente davantage un rôle , il est en dissociation.

Il est le gentil protecteur des faibles, c’est faire comme il faut, cela fait partie du respect, comme si c’était une tradition de respecter autrui. Il imite les autres, cherche à faire pareil prend les idées des autres, pour être conforme, conforme aux normes de comportement des adultes, être

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comme les autres,, parce que c’est comme cela, c’est bien, c’est ce qu’il faut faire.

La pensée est dépossédée de son rôle premier, ( davantage en période d’instabilité, de changement), le gentil bascule sous le pouvoir du sentiment, et prend alors une connotation de sauveteur humanitaire, le type T parle alors de s’engager dans une cause humanitaire, quitte à laisser tout tomber de sa vie actuelle.

Le gentil T peut s’appeler le bon samaritain, c’est l’époux modèle, le père modèle, la mère modèle, l’enfant modèle, il se veut protecteur et

responsable de ses proches ( parents et enfants), subvenir à leurs besoins, ( argent, cadeaux), même une fois divorcés ils continuent à jouer leur rôle. ( C’est ceux qu’on trouve nombreux dans les associations, ex parents d’élèves, représentants d’une cause ou d’une autre).

Pour rien au monde ilne démissionnera de ce qu’il doit faire.

Le gentil de type pensée a le pouvoir et la puissance de l’argent et de valeurs familiales.

Etre gentil cela permet de montrer une bonne image de soi-même et de permettre à l’autre d’avoir une bonne image de lui-même, c’est être prévenant en apparence, c’est la normalité, le conformisme, la règle.

Il a appris à se comporter correctement et poliment, à prendre des responsabilités, à être correct aux yeux des autres. Il a appris à se

surveiller, à être gentil, à bien se conduire, à présenter un visage heureux.

.

Ses besoins authentiques ont été réprimés par une liste de « je devrais » « il faut » Il se sent obligé de se conformer aux normes de comportement des adultes

Il fait ce qqu’on lui dit, ne traite pas par le sentiment, il va directement dans le faire, dans l’action. Il évite surtout de ressentir.

Enfant, il s’efforçait d’être bien sage et de faire plaisir.

Le besoin sous-jacent est de se sentir aimé, l’amour a été mis en adéquation avec la bonne conduite. Plus spécifiquement le TJ se surveille donc en

permanence pour suivre le code de bonne conduite, c’est à dire le code du gentil, avoir une approche correcte de la relation.

Il essaie de réprimer toute forme de sentiment négatif, comme la colère,et la jalousie

Pour ce gentil, c’est subir une perte de contrôle, une défaite lorsqu’il est sous l’emprise d’une émotion négative avec le message « si tu te conduis bien, tu seras aimé ».

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Le gentil T suggère l’adhésion stricte à une règle sociale formelle, il surveille en permanence et sévèrement avec l’aide de la sous-personnalité critique « qu’est ce que les autres pourraient penser de moi « et de la sous-personnalité activiste qui bourre l’emploi du temps pour empêcher tout moment de ressenti, de reconnaissance de ses propres désirs.

Les difficultés relationnelles naissent de la confusion entre les désirs personnels, les sentiments profonds et le besoin de se conformer de façon rigide à une position sociale correcte, de gentil.

Il se surveille très sévèrement pour garder l’ombre cachée.

Les types TP sont plutôt dans le gentil séducteur et joueur, charmeur et anti-conformiste

Il aime qu’on l’adore et répond largement aux attentes d’autrui. Pour cela, il fait des cadeaux, organise des fêtes, envoie les cartes d’anniversaire, pour que tout son encourage soit content. Ce n’est pas le « il faudrait « qui le gouverne, mais davantage le bon samaritain, l’optimiste, le joueur.

Ce qu’ils disent :

« J’obéis, j’applique, je fais en sorte de faire plaisir pour que l’autre ait une bonne image de lui, …c’est pour me faire reconnaître auprès de ma mère, et de mon père…

Je fais plaisir, parce que c’est comme cela, c’est bien

Je fais comme les autres, je fais pareil, je prends leurs idées, je veux surtout être comme eux, comme cela ils pensent que c’est bien…et puis c’est faire comme il faut, et puis- je protège les autres et en même temps

Gilles..

Cela me fatigue de voir les gens malheureux, je ne veux pas que les autres souffrent

C’est moi qui parle, qui détend l’atmosphère, qui fait remonter le

moral…Surtout j’évite de gérer les émotions des autres et celles de Gilles en même temps… »

Le gentil de Pascal, de Roland, de Jacques, ( T) est le bon samaritain, il dit avoir le cœur sur la main, il ’occupe matériellement et financièrement de leurs enfants en âge adulte, de leurs épouses divorcées, de leurs parents.

Ces derniers claquent des doigts, ils accourent avec leur gentil pour refaire la cuisine de maman, payer la note d’Internet..

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Aujourd’hui, il ose s’affirmer, dire non, désobéir face à sa femme qui avait pris le pouvoir au sein du couple.

En quelque sorte le Gentil joue le rôle de tampon entre le T et le F, car ni l’un ni l’autre ne peuvent se manifester dans leur essence.

Le travail du dialogue intérieur a permis de décoller le gentil de sa fonction Pensée. Le travail du dialogue intérieur permet également de mettre à jour cet enfant intérieur, qui éprouve une grande peur.

Et pourquoi donc existe-t-il ? Pour éviter d’être vulnérabilisé, l’enfant intérieur très vite n’a plus sa place ou ne prend jamais sa place.

Le gentil T protège l’enfant intérieur.

Sans passer par le gentil, l’enfant intérieur ne peut s’exprimer. Le gentil T a besoin d’être reconnu, a besoin d’être entendu longuement avant d’ouvrir une porte à l’enfant et à la fonction sentiment.

Le gentil T est là pour ne pas vivre l’émotionnel dans la relation, il est un gentil de principes, un gentil intellectuel T, ou un gentil d’éducation, un gentil de protection, de sauvetage.

En étant identifié à ce gentil T, il a l’impression de s’impliquer dans la relation et d’être en harmonie, et finalement ce gentil met à distance toute forme d’implication, d’empathie, il est davantage un gentil de mise à

distance du sentiment.

Ce gentil l’empêche de vibrer à l’autre, de ressentir, de se mettre à la place de l’autre, quelque part il est un gentil de substitution.

Ce gentil l’empêche colmate et tient sous cap le pôle opposé, le sentiment.

Le travail du Dialogue Intérieur

Chez les personnes, qui ont des difficultés à clarifier leurs préférences, le premier travail se fait autour du gentil/ pendant plusieurs séances, Dès que le gentil a pu s’exprimer longuement, exprimer ses origines, ses intentions, son rôle.

Dès qu’il se sent en confiance, et qu’il ne se sent pas jugé, une brèche s’ouvre au niveau de l’enfant vulnérable et d’autres sous-personnalités, comme le rebelle ; le chevalier.

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De nouvelles énergies émergent, des émotions fortes ( particulièrement chez les hommes ) qu’ils disent connaître pour la première fois, comme une

nouvelle naissance.

Gilles ( Te) a mis à jour son enfant intérieur après avoir donné la parole au Gentil. . Peu à peu est naît en lui le réel désir de s’engager, non plus par le devoir ou le faire semblant, mais par le goût réel d’aimer et de partager.

Son Gentil ne disparaît pas pour autant, mais il trouve une autre manière d’exister.

Didier ( Te) sorti de sa sainte image du Gentil, commence à exprimer ses besoins auprès de sa partenaire et épouse, même si cela lui déplaît. Le fait de se réapproprier sa fonction T, en terme d’affirmation et de différenciation,, bouleverse la dynamique de son couple.

Auparavant timide, avec un gentil de défense, il ose aujourd’hui entrer en relation, s’affirmer et être authentique, commence à être à l’écoute de lui- même.

Le jeu de la différenciation suit son cours.

Bruno (F), était complètement identifié à son gentil, à tel point qu’à 40 ans, il n’avait ni vie affective, ni vie professionnelle…

Le fait de travailler sur son gentil lui a permis de mettre à jour ses polarités opposées…Aujourd’hui il s’occupe de lui, s’est pris en main personnellement et professionnellement et décide pour lui-même.

Dans leurs vies d’adulte, dans leur relation de couple, dans leur relation à la hiérarchie et professionnelle, dans leur relation parentale, le Gentil est présent, jouant le rôle de Protecteur, de Sauveteur, de pacificateur, . Le Gentil des conventions, de la règle, de la politesse, le Gentil qui a alors tout pouvoir sur les autres, qui aime faire plaisir.

A la base, une croyance s’est forgé pour ces personnes, il vaut mieux être gentil qu’exprimer sa véritable personnalité, ses émotions, sa tristesse,, ses peurs, ses colères, ses joies, son anima, exprimer toute forme

d’affirmation de soi, des, choix, des décisions, son animus…

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Le gentil permet de maîtriser le sentiment ou la pensée, de les garder sous cape.

Un travail associant le MBTI et le dialogue intérieur permet à chacun

d’entre eux de se réapproprier qui ils sont véritablement, dans leur essence même.

Ce fût un rêve….au cours du travail sur le mémoire…

Ma sœur ( moi-même), est enlevée par des brigands des grands chemins.

Ils lui coupèrent les mains et les pieds, pour ensuite les inverser.

C’est ainsi que les mains devinrent les pieds, et les pieds devinrent les mains.

Pour communiquer, il lui faut le faire avec ses pieds, Pour se tenir debout, ce sont les mains qui l’ancrent dans le sol…

Les mains peuvent être symbole de contact, de mise en lien.. (F) Les pieds peuvent être symbole d’affirmation, se tenir debout… (T) A vous d’interpréter le reste…

Quel beau rêve qui finalise ce mémoire…

Septembre 1999.

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