LA RACE
GATINAISE
ÉTUDE
DE SAVARIABILITÉ GÉNÉTIQUE
EN
VUE D’OBTENIR DES CROISEMENTS HOMOGÈNES
P. MÉRAT
Station de Recherches Avicoles C.N.R.Z., Jouy-en-Josas
(S.-et-O.).
PLAN DU MÉMOIRE Introduction : But des analyses.
I. - Organisation des analyses.
II. - Présence et fréquence de certains allèles.
i. - Blanc récessif c.
2
. — Blanc dominant I.
3
. —
Argenté
et doré liés au sexe : S et s.Quelques
manifes-tations
particulières
du doré.4
. — Série
allélique
E, e, e’-.5. — Le « blue » G.
6. — Barrure liée au sexe : B.
!. - Patte
jaune
ze!.8. —
Emplumement
lié au sexe.III. - Observations sur certains phénotypes particuliers.
i. -
Pigmentation
brune. Le « saumon ».2
. - Coloration retardée.
3. - Patte
grise
ou bleutée.IV. - Conclusions.
i. -
Génotype
de la Gâtinaise.2
. - Programme de sélection relatif aux
gènes
étudiés.INTRODUCTION : BUT DES ANALYSES
Par ces
analyses,
nous avons voulu nous assurer dugénotype
dela souche Gâtinaise que nous
possédons
à lastation,
en vue de rendrecette souche
homozygote
pour certainsgènes.
J
ULL ( 1 8)
définit uncryptomère
comme un caractère dont legène responsable
estprésent,
maisqui
resteinvisible,
parce que d’autresgènes,
nécessaires à sonexpression, manquent
dans legénotype (on
désigne
couramment parcryptomère,
non le caractère, mais legène correspondant). Ainsi,
LIPPINCOTT( 2 6),
CREW(10), QUINN (29)
etJ
EFFREY ( 1 6)
ontanalysé
laWyandotte
pour certainscryptomères,
ainsique CocII!z
( 7 ). JE FFR E Y analyse également plusieurs
souches dePly-
mouth Rock blanche. I,!cRaND
( 25 ) analyse
la Malines blanche.Or,
l’homozygotie
de la Gâtinaise pour certainscryptomères,
mas-qués
en race pure par l’absence depigmentation,
estindispensable
sil’on veut obtenir avec cette race des croisements de
première génération homogènes.
Elle est nécessaireaussi,
avec l’absence de blanc dominant I, à la création d’une souche cc ü ss,qui
serait blanche comme la Gâti-l
aise,
etsusceptible
en outre de donner certains croisements sexables à la naissance.Nous avons donc cherché à reconnaître la
présence,
et lafréquence,
de certains
cryptomères
intéressant la couleur duduvet,
duplumage
ou des
pattes. Secondairement,
des manifestationsparticulières
de cer-tains
gènes
ont été observées au cours des croisementseffectués,
et ferontl’objet
d’études ultérieures.1. - ORGANISATION DES ANALYSES
L’analyse
a été limitée àdes p Gâtinaises,
sauf un testpréalable portant
sur deux d’. Le duvet a été examiné à lanaissance,
leplumage
et la couleur des tarses à 8
semaines,
cequi
apermis
d’étudier les rela-tions entre certains duvets et certains
plumages.
Le sexe a pu être iden- tifié sur tous les animaux àpartir
de 1954, mais pas en automne 1953.L’analyse
a étélimitée,
engénéral,
aux mères ayant donné 7 enfantsau moins relativement à un caractère donné.
Les croisements suivants ont été faits successivement :
a) Analyse préalable :
2 d‘ Gâtinais croisés chacun avecla ¥
Sussexau
printemps
1953.b)
Lapremière analyse
d’automne 1953comportait
6parquets pedi-
grees avec au total
61 (!
Gâtinaises. Les cf utilisés étaient issus d’un croisement depremière génération ( c f
Marans coucouargenté x !
Sus-sex). D’après
les racesparentes
et lephénotype
de ces coqs, leurgénotype
était le suivant : ü Ee
Bb,
etprobablement
CC. Ceci est confirmé par le fait que ces d’ n’ont donné que des enfants colorés(présence
depig-
ment dans le
plumage)
avec les2/3 des Q Gâtinaises, lesquelles
étaient cc(comme
il est montréplus loin).
En outre, ces « étaient SS ouSs,
ethomozygotes
pour lapatte
blanche(WW)
et pour l’absence de « blue » ou dilution du noir(c’est-à-dire
gg, ou bl bl suivant la notation de HCTT(I3)).
Ces c!‘, seuls
disponibles
pour cettepremière analyse,
ontpermis
de tester
les $
Gâtinaises pour le blanc dominantI,
et divers autrescryptomères.
c)
La deuxièmeanalyse
d’automne 1953comportait
ioparquets
pedigrees,
avec au total105 Ç
Gâtinaises et Io çi Rhode Island rouges.Ces deux
analyses
d’automne ontcomporté
chacune 3 éclosions.Au
total,
243poussins pedigrees
ont été décrits dans lapremière série,
et
3 8 1
dans la deuxième.d)
Auprintemps
1954, 6parquets pedigrees
ont été constitués chacunavec i d’ R.I.R. et
10 Ç5 Gâtinaises,
dont certaines avaientdéjà
repro- duit à l’automne. 622poussins,
issus de 6éclosions,
ont été étudiés.e)
A l’automne 1954, 20parquets d’analyse
de i coq et iopoules
ont
permis
de suivre diversességrégations
ducroisement c f
R.I.R.x Ç
Gâtinaise. Certainsparquets
étaient des I! XFi,
d’autres des croise- ments de retour d’ R.I.R.X p
Fi. Dans d’autres encore,des çi
ouFi
étaient croisés àdes
ou cf issus de croisementsmultiples (Rhode
XWyandotte)
X(Gâtinais
XSussex). Quoique
ces derniersparquets
n’aient pas été faits en vue de laprésente analyse,
ils fournissent pour celle-ci un certain nombre derenseignements.
f) Enfin,
auprintemps
1955, 15parquets
de constitutionanalogue
à ceux de l’automne 1954 ont
permis
decompléter
l’étude de la F2.II. -
PRÉSENCE
ETFRÉQUENCE
DE CERTAINSALLÈLES
1. - I3lanc « réceaaif » c.
La
majorité des p
Gâtinaises adonné,
enpremière génération,
uni-quement
des enfants colorés(présence
depigment
dans leplumage).
C’est
également
le casdu C
922, testé auprintemps
1953.L’accouplement
Fi X Fi d’animaux issus deces p
faitapparaître
des descendants
blancs,
dans uneproportion qui
ne diffère passignifi-
cativement de 3
colorés/i
blanc.D’autres croisements de divers
types
ont été réalisés. Ils incluaientdes
1
etdes y
Fi(çi
R.I.R.x Q Gâtinaises).
I,eurspartenaires
étaient soit des R.I.R. purs, soit des animaux issus du croisement qua-
druple (R.I.R.
XWyandotte)
X(Gâtinais
XSussex),
lesparents
des3 races R.I.R.,
Wyandotte
et Sussex étant degénotype
contrôlé pour la coloration.Les faits énoncés
plus
haut conduisent à penser que toutesles p
Gâtinaises
analysées portaient
ungène
récessif autosomalempêchant
toute
pigmentation
dans leplumage,
et l’ensemble desrésultats,
com-prenant
des croisements avec des descendants deWyandottes,
est con-forme à
l’hypothèse
de l’identité de cegène
avec celuiporté
par lesWyandottes. (Tableau
n°i).
Nous admettrons que cegène
est c(r 3 ).
Le blanc dominant I n’est que très
partiellement répandu
chez nosGâtinaises,
comme nous le verronsplus
loin. Le faitqu’en plusieurs années,
nousn’ayons jamais
observé une seule Gâtinaise colorée confirmeencore que toutes
portent
le blanc récessif.2. -
Blanc «
dominant » 1.Dans la descendance de certaines
poules,
sont apparus enpremière génération
deuxtypes
d’animaux : les uns entièrementblancs,
lepigment
noir étant absent ou réduit à
quelques petites taches ;
les autres blancsavec des taches rouges ou brunes d’étendue variable. De tels
phénotypes suggèrent
laprésence
du blanc dominant I. Pourabréger,
nous avonspar la suite
appelé
« blancs » les animaux dutype cité,
c’est-à-dire sanspigment noir,
et « colorés » ceux avecpigment
noir.Tous les d’
employés
étantü, rappelons
pour mémoire lespossibi-
lités
qui
seprésentaient
suivant legénotype
dela y :
1
er
cas: y
Zi : Ilpeut
y avoir des descendants colorés et des des- cendants blancs.2
e
cas ; $
II : Tous les descendants sont blancs(ou
du moins sanspigment noir).
3
e
cas: (!
ii: Tous les descendants ont dupigment
noir.Une mère a été
supposée
ü si elle a donné au moins 7descendants,
tous colorés. La
probabilité
pourqu’elle
soit Ii est en effet dans ce casinférieure à i p. 100. De même, une mère n’a été
supposée
II que si ellea donné au
moins enfants,
tous sanspigment
noir. C’estpourquoi,
ceci étant valable pour tous les
gènes,
seules ont été considérées engénéral
dans lesanalyses
les mèresayant
donné 7 enfants au moins.Chez
les 9
ayant donné en Fi des enfants blancs et des enfantscolorés,
lesproportions
suivantes ont été observées auprintemps
1954 :Dans les
analyses antérieures,
lességrégations paraissaient
aber-rantes :
Les résultats ultérieurs
(F 2 )
ont montré que des erreurs de classi- fication s’étaientproduites
sur les descendants issus dequelques
mères.Comme il est
indiqué plus loin, G,
dilueur du noir( 13 ),
estrépandu
chez la Gâtinaise. Dans les deux tests d’automne 1953, certaines mères ü
Gg
ont donné des enfantségalement Gg,
dont laplupart
ont été classéscomme « colorés », mais
quelques-uns
comme « blancs ». Ceci doit suffireà
expliquer
le défautapparent
d’animaux blancs en rg53, chez les mèressupposées
li. I,aprésence
chezquelques
mères deB, indiquée plus loin,
a pu
parfois
encore atténuer lapigmentation
desparties
normalement noires etproduire
des cas de « blanc artificiel »analogues
à ceuxsignalés
par COCHEZ
( 7 )
sur la Marans blanche.En
effet, quelques 9
FIsupposées
Ii ont étéaccouplées
àdes çi
CC ü.
Quatre
d’entre elles n’ont donné que des enfantscolorés,
certainsportant
G.Ces y
descendaientprécisément
de 3 mèresqui
n’avaienteu chacune
qu’un
ou deux enfants classés « blancs » et tous les autrescolorés.
,
De même, la F2 donnée par
quelques
descendantsdu çf 9 21 indique qu’il
était IiGg,
et l’excès de « blancs » dans sa descendance Fis’explique également
par le classement d’animauxGg
dans lacatégorie
« blancs ».Ceci est confirmé par le fait que
quelques-unes
de sesfilles,
classées« blanches », se sont
comportées
en F2 comme des ii.Pour les
autres ¥
Fisupposées
li etaccouplées
àdes
CC ii, lesproportions
observées ont été les suivantes : .Ces
proportions
sont conformes àl’hypothèse
d’ungène unique
autosomal
dominant, qui présente
toutes lescaractéristiques
de I.I,e nombre d’animaux
portant
à la fois I et c en F2 étaittrop
faible pour vérifier laproportion
3colorés/ 5
blancs dans le croisement Cc iiX Cc li.
Proportion de 1 et i dans la génération parentale
En tenant
compte
desquelques
erreurs de classification initialesqui
avaient étéfaites,
les diversesanalyses
ont donné les résultats sui- vants :A
partir
desgénotypes
identifiés aveccertitude,
nous obtenons l’estimation laplus
vraisemblable desfréquences respectives
des allèles I et i chez les mèresd’après
la loi de HARDY,l’hypothèse
de lapanmixie
étant ici vérifiée
(Les reproductrices
Gâtinaises ont bien ététoujours accouplées
au hasard en cequi
concerne les allèles I eti) :
chiffres voisins des chiffres
partiels
trouvés en automne :3. -
Argenté
et doré lié au sexe : S et s.Au
printemps
1953, lesdeux çi
Gâtinaisemployés
n’ont donné que des enfants dutype
«argenté
». Ils devaient donc être SS.A l’automne 1953, peu de conclusions
pouvaient
être tirées du1e
r test
quant
à laprésence
del’argenté
et du doré chez laGâtinaise ;
et, de toutesfaçons,
le sexe n’a pu être déterminé chez tous les animaux.Cependant,
2 mères ontdonné, chacune,
uncoquelet
rougeherminé,
ss selon toutes les apparences. Ces deux mères étaient s- selon toute vraisemblance.
Au
printemps
1954, le sexe a pu être connu pour tous les animaux.Parmi les animaux
colorés,
ont été observés : 12c
f de
type
« doré o,258
f argentés, 243
y
dorées(le
duvet étant d’une teinte rouge assezvariable).
Parmi les animaux
Ii,
ont été observés :3
8 cq
toutblancs,
24c
q avec
quelques
taches brunes(cf.
p.17 ),
’5
8 y
blanches avecplus
ou moins de « doré n.Les i2 ! dorés sont issus de 2 mères,
qui
n’ont donné aucunargenté.
Toutes les autres mères ont donnéuniquement des «
argen- tés.La FI est conforme à
l’hypothèse
suivantlaquelle
lamajorité
desp
Gâtinaisesportaient
ungène
lié au sexe,produisant
la couleurargentée
chez les
fils,
et il est raisonnable de penserqu’il s’agit
deS,
allèle de sporté
par les « R.I.R. L’allèle sapparaît
peurépandu
chez nos Gâti-naises.
Tant en automne 1954,
qu’au printemps
z955, diverstypes
de croi-sements de 2P
génération
ont étéfaits,
incluant FI X Fi et divers croi- sements d’animaux FI avec desproduit
du croisementmultiple (Rhode
X
Wyandotte)
X(Gâtinais
XSussex),
degénotype
connu ouprésumé,
relativement à 5 et s.
Pour
mémoire,
les résultats des diverstypes
de croisements ont été les suivants :Ces résultats confirment ceux observés en Fi. On
peut
noter, dans le croisement Ss X s-, un certain défaut d’animaux dorés( c f et y
réunis : 505
argentés/q. 4 6 dorés). Cependant,
ce défaut n’est passignificatif
(ï.2
= 3,7-0,1> p
>0 ,05).
Quelques
manifestations particulières du doré :a)
MANIFESTATION DE S EN PRÉSENCE DE E : « FACE ROUSSE ».Dans le
premier
test d’automne 1953, certainspoussins
au noirétendu
présentaient
une « face rousse »,déjà
observée par COCHEZ( 7 )
sur divers
croisements,
et par Bo!r!ER( 4 )
sur des Marans coucouargenté,
pures ou en croisement.
Les
types
deplumages correspondant
à ces duvets noirs à facerousse
indiquent qu’il s’agissait
d’animaux Ee ou Ee+(cf.
p.11 - 12 ).
Rien ne contredit dans ces résultats
l’hypothèse
suivantlaquelle,
dans le cas
présent,
sproduirait
cette « face rousse », enprésence
de Eà
simple
dose. HuTT( 13 ) (p. z 94 ), indique
que, dans certainscroisements !
R.I.R. ou
Ne«!-Hampshire X p Plymouth
Rockbarrée,
certaines mères étaient Ee. On obtenait dans leur descendance diversescatégories,
enparticulier des p b-s-Ee,
dont le duvet étaitnoir,
avec souvent une tache rouge sur la tête, rougequi n’apparaissait
pas chez les ! Bb Ss Ee.Cette
hypothèse pourrait
être vérifiéeultérieurement
par le croi- sement d’individus à « face rousse » avec des R.LR. parexemple, porteurs
de s.
b)
MANIFESTATION DE S EN PRÉSENCE DE 7!.Cette manifestation est variable. L’extension maximum du rouge donne des animaux entièrement rouges, sauf les
parties
normalement noires dans letype herminé, parties remplacées
par du blanc. Cecirejoint
les observations de CocK et PEASE
( 9 ).
Comme nous le verrons
plus loin,
d’autres facteurs que l’allèle speuvent
donner une colorationrougeâtre
ou brune sur leplu-
mage Ii.
Les duvets des animaux dorés
hétérozygotes
pour le blanc dominant sontégalement
variables et vont du blanc presque total à un rougepresque
complètement
étendu.c)
MANIFESTATION DE S EN PRÉSENCE DE CC.Les croisements dont une
partie
estanalysée
ici ayant pour but d’obtenir une souche de constitutiongénétique contrôlée, qui
serait enparticulier
cc ss pour les c!, cc s- pour lesy,
il serait intéressant depouvoir
détecterphénotypiquement
au moins unepartie
des animaux ayant cetteconstitution,
cequi
réduirait d’autant le nombre d’individus à tester sur la descendance.PuNN!ETT, cité par HuTT
( 13 ),
trouve dupigment
rouge chez des descendants F2 d’un croisement de « Silkies »qu’il
supposeporter
ungène
de blanc récessif.Cependant,
la naturegénétique
de ce blanc neparaît
pas avoir étécomplètement
éclaircie.Q UINN ( 29 )
etJE FFR E Y ( I 6),
analysant
lescryptomères
de souches deWyandotte blanche,
trouvent schez certains
animaux,
et ne mentionnent pas de différencesphénoty- piques
causées par S ou s chez les cc.JEFF R E
Y (i6)
trouve des duvets à teinte rosée chez des animauxcc SS ou S-. Cette teinte n’est donc pas dûe ici à s. KrMBar,r,
(r 9 ), ( 20 )
note que du «
pile o peut
se rencontrer chez des blancsrécessifs,
non dîi à s.I,es données
présentes
ont vérifié quebeaucoup
d’animaux cc etporteurs
de s- étaient entièrementblancs,
sans aucune trace décelable de rouge. Chezcertains,
onpeut
observer depetites
taches rouges ouune teinte rosée dans le duvet à i
jour ;
leplumage peut
aussi com-porter
depetites
taches rouges de teinterappelant
s, leplus
souvent àla naissance du bec ou sur le
crâne, plus
rarement ailleurs. Le tableau suivant montre que l’on ne trouve en fait ces taches que dans les croi- sementspouvant comporter
des descendants ss ou s-(et peut-être plus
rarement
Ss).
Quelques-uns
des animaux observés ont d’autrepart
servi de repro- ducteurs. Lacorrespondance
entrephénotype (plumage)
etgénotype,
indiqué
par leurdescendance,
est la suivante :Il semble donc bien que les animaux
présentant
depetites
tachesrouges dans le
plumage,
surtout sur la tête, ou dans leduvet,
soientpour les
Ç,
des s- ; pour les !, des ss(ou
à larigueur peut-être
desSs).
Cette observation
peut permettre
d’utiliserquelques-uns
des animauxà blanc récessif sans avoir fait au
préalable
un test de descendancesur eux pour S ou s.
Par contre, la
présence
d’une teinterappelant
le « saumon » ou le« brun » trouvé chez
certaines ¥
CCS- ou CcS-,
n’est pas un reflet des. Les
reproductrices
cc observées pour ce caractère ont donné les résul- tats suivants(cf.
p.ig).
d)
CONCLUSION.Il
apparaît
doncqu’en présence
deli,
ou de cc, speut
semanifester,
defaçon variable,
et que l’onpeut
reconnaître surl’apparence
au moinsune
partie
des animaux leportant. Mais,
pour êtresûre,
cette reconnais-sance doit encore exclure la confusion avec les taches
brunes,
ou o sau-mon », de localisation
particulière
etd’aspect différent, qui peuvent
se manifesterégalement
dans de nombreuxgénotypes (cf.
p.17 ),
ycompris
cc comme nous venons de le voir.
4. - Série
allélique E,
e, e+.a)
ABSENCE DE E.I,e
premier
test d’automne 1953 n’offrait que despossibilités
res-treintes
d’analyse
relativement à ces allèles. I,es y étanthétérozygotes Ee,
on devait observer moitié d’enfants à noir étendu et moitié d’enfants à noir restreint dansl’hypothèse (vérifiée
dans toutes les autresanalyses)
où
aucune y
Gâtinaise neportait
E. Dansl’hypothèse contraire,
laproportion
de E aurait dû êtreplus grande.
Enfait,
laproportion
observéechez les animaux non li a été de 80 à noir
étendu/12 3
à noirrestreint,
ce
qui
faitapparaître
un défautsignificatif
de E(Z2
= 9,1d’où p < o,oi).
Ce défaut est conforme aux observations de BERNiER et COONEY
( 3 )
etd’autres auteurs cités par eux, tendant à prouver que, d’une manière
générale,
unepigmentation plus importante
du duvets’accompagne
debesoins
plus grands
del’embryon
enriboflavine,
et, parsuite,
d’unpourcentage
d’éclosion inférieur. le défaut d’animaux dorés dans lességrégations S/s,
vuplus haut,
est d’ailleurségalement
conforme à cettehypothèse.
Icimême,
Boy!R( 4 )
a trouvé lui aussi un défaut semblabled’animaux à noir étendu dans des croisements faits à
partir
de laMarans Coucou
argentée.
Au deuxième test d’automne 1953, et au
printemps
1954, avec des! R.LR.
degénotype
ee,aucune y
Gâtinaise ne s’est révéléeporteuse
du noir étendu E.b)
MANIFESTATION DE e+.Sur le duvet de certains descendants non
Ii,
soit dans le croisementavec les !
Ee,
soit avec les ! R.I.R., une bande brune ougrise,
trèsvariable,
sur la tête et ledos, parfois
encadrée de deux bandesplus minces, reproduisant
le duvetrayé
ou «stripe
n,suggère
laprésence
del’allèle e+
( I9 ), ( 20 ) (ou
à larigueur
d’un des allèles d’effet voisinprévus
par KmvIBAI,I,
(23)).
A 8
semaines,
au Ier testd’automne,
certainsanimaux,
apparem- ment des d,présentaient
unplumage
noirincomplètement étendu,
avecdes zones blanches
(rappelant
un cqFaverolles)
ou dorées(rappelant
un cq
Leghorn doré).
D’autresplumages rappelaient
aussi e+, defaçon
moins
caractéristique.
Dans la
F I cq
R.I.R.x y Gâtinaise,
un duvet à rayureplus
oumoins nette
s’accompagnait
souvent par la suite d’unsous-plumage plus
ou moins foncé dans la
région
dorsale.Cet allèle e+, ou d’effet voisin de e+,
apparaît
assezrépandu
chez laGâtinaise. En
effet,
nous pouvons admettre que lesgénotypes
des mèresayant
donné au moins 6 enfants colorés en croisement avecdes c q
R.I.R.se
répartissent
comme suit :ee pour les mères
n’ayant
donné aucun enfant à duvetrayé ;
ee
+ pour les mères
ayant
donné des enfants à duvet nonrayé
etd’autres avec une ou des rayures
plus
ou moins nettes ;e + e
+ pour les mères dont les enfants
présentaient
tous au moinsdes traces de rayures.
Ceci étant
supposé,
on trouve lesfréquences suivantes,
pour ces troisgénotypes :
Les
fréquences
de e et e+, estimées sur letotal,
sont :Il est d’ailleurs
probable
que lafréquence
obtenuepour e +
est unminimum,
la manifestation de e+ enprésence
de epouvant
êtreprati- quement impossible
à déceler.La dominance
incomplète
de e+ sur e estindiquée
par les propor- tionsrespectives
d’animaux à duvet nonrayé
et de ceuxprésentant
aumoins des traces de rayures, chez les mères ayant des descendants dans les deux
catégories.
En
F 2 ,
lesparents qui
avaient étésupposés
tous deux ee ont donnédes enfants à duvet non
rayé,
saufparfois
avec une tache sur le crâneou une trace de rayure, en
général beaucoup plus estompée qu’en
FI.Ceci
paraît
néanmoins confirmer que certainsparents
à duvetexempt
de toute trace de rayure devaient êtrehétérozygotes
ee+, et est à rappro- cher du défaut de duvets à rayure ou trace de rayure trouvé en FI. Les croisements où l’un des deuxparents présentait
au moins unetrace de rayure dans le duvet ont donné certains descendants
également
à rayure,
parfois
nette, souventplus
ou moins fortementestompée,
maistoujours
enproportion
moindre que cellequ’on
trouverait si e+s’expri-
mait
toujours
enprésence
de e.Il a été mentionné
plus
haut que le duvetrayé
ou à traces de rayuress’accompagne
souvent d’unsous-plumage
foncé dans larégion
dorsale.Cependant,
la concordance n’est pascomplète,
comme le montrent lesrésultats suivants du
printemps
z954 chezles p employées
ultérieurementcomme
reproductrices
pour la F2et dont lesous-plumage
a été examiné attentivement(Tableau XIII).
L’analyse
d’unepartie
des résultats de 1955(F 2 )
montre de mêmeune
correspondance significative,
mais non totale.(Tableau XIV)
Il est donc
probable
que certainsgènes agissent
sur la couleur du duvet et non dusous-plumage
desrégions correspondantes,
ou inverse-ment. Un fait intéressant est que la
majorité
des duvetsrayés
s’accom-pagne d’un
sous-plumage foncé,
alorsqu’inversement
lessous-plumages
foncés
correspondent
souvent à des duvets nonrayés.
Nous verronsplus
loin que l’on
peut peut-être rapprocher
ce fait de laprésence
d’un facteur de « coloration retardée ».Enfin,
lacomparaison
de laproportion
du duvetrayé
chez les !et chez
les ¥
a donné les résultats suivants :En FI,
249 !
à duvet nonrayé,
43 à rayureplus
ou moins nette.20
6 Ç
à duvet nonrayé,
86 à rayureplus
ou moins nette.La différence de
proportion
estsignificative.
L’examen desgéno- types
desparents
a montréqu’une explication
par laprésence
de Bchez certains
poussins 1
et non chez leurs soeurs ne suffisaitprobablement
pas.
On
pouvait
encore, pour laFi, rapporter
la différence deproportion
au fait que les ! étaient Ss et
les y
s-.Cependant,
la F2prise globa-
lement contenait
des !f
etdes p [S]
ou[s].
Or, on y trouvait :2
85 cf
à duvet nonrayé,
go à rayureplus
ou moins nette,219
Q
à duvet nonrayé,
i4o à rayureplus
ou moins nette.Les familles de 1955
(F 2 )
où l’on observait uneségrégation
pour le duvetrayé
et d’où B était absent ont été examinées pour laproportion
du duvet
rayé
en fonction du sexe et de laprésence
de S et s. Les résul-tats suivants ont été obtenus
(Tableau XV)
Il y a donc
davantage
de duvetsrayés
chezles y
en l’absence deB,
que 5 ou s soitprésent. L’intensité
de la rayureparaît
d’ailleursplus
grande
en moyenne chez les9.
Ceci est àrapprocher
du fait connuque chez certaines races à duvet
pigmenté,
incluant laRhode-Island,
le duvet dela $
estplus
foncé que celui du !(6), (8), ( 27 ).
5. - Le « hluc » : G
(ou
131 suivant Hutt(13».
Le « blue »,
G,
dilue à l’étathétérozygote
lepigment
noir et luidonne une teinte
gris-bleu. Étudié
pour lapremière
fois par BA1’ESON et PUNNETT(igo6),
il se trouve enparticulier
chez l’Andalouse bleue.En
F I ,
desplumages typiquement
« bleus » ont été observés dans lepremier
test d’automne 1953 sur des descendants à noirétendu,
les duvetscorrespondants
étant assezvariables,
du noir franc augris.
Dans le deuxième test et au
printemps
1954, où l’on n’obtenaitaucun descendant à noir
étendu,
son observation à 8 semaines étaitplus
difficile. Chez certains
animaux,
les zones duplumage possédant
norma-lement du
pigment noir, camail, grandes plumes
des ailes et queue, étaient d’ungris plus
ou moinsclair,
et, vu la similitude avec l’action observée chez les animaux à noirétendu,
cette action a étéégalement
attribuée à G. Une douzaine de mères omt été reconnues
Gg ;
mais ilest apparu que G
passait inaperçu
chez un certain nombre d’animauxde
type
herminépossédant
à 8 semaines une zone très réduite depigment
noir au camail et aux ailes. D’autre
part,
la teinte du «gris
» ou « bleu »obtenu est variable et doit
dépendre
de facteurs secondaires modifica- teurs. Dansquelques
cas relatésplus haut,
du « bleu » trèsclair, peut-être parfois
enprésence
de13,
a tout d’abord été noté comme blanc dominant.La
proportion
d’enfants « blue » et non « blue » chez les mères ayant les deux laisse d’ailleursapparaître
un défaut constant despremiers :
39 « blue
»/ 5 g
non « blue » auprintemps
1954 ; le’1 .2
parrapport
à laproportion 1/1
est 4,1d’où ! !
0,05. I,agénération
suivante montreque certains
parents
ont eu des enfantsporteurs
du « blue », alon<qu’il
n’avait pas été noté chez eux. La
proportion
des « blue » aux non « blue » dans les croisementsGg
X gg est ici au total de 102 « blue»/202
« nonblue », montrant encore un fort défaut des
premiers.
Une estimation de la
fréquence
de G chez les mères doit donc selimiter
aux p
du ler test d’automne 1953 ayant eu suffisamment d’en-fants à noir étendu :
10 $
ont été trouvéesGg,
et 5 sûrement gg, cequi
donne unefréquence P o
= 33% et qg
=67 %
6. - Barrure liée au sexe : B.
I,e 1er test d’automne 1953 n’était pas
approprié
pouranalyser
laprésence
de B chezles ¥
Gâtinaises. Cetteprésence
n’a été examinée d’unefaçon systématique qu’à partir
duprintemps
1954.J A
aP
( 15 )
note que, chez les cf detype herminé,
onpeut
leplus
souvent reconnaître B à io semaines sur le
camail,
sauf chezquelques-
uns où les
plumes
du camail n’ont pas assez denoir ;
chez lesÇ,
lesplumes
du cou et du camail sont souvent si clairesqu’une
classification exacte en B et b estphénotypiquement impossible.
Les observations faites ici ont
porté
sur des animaux un peuplus jeunes (8 semaines)
et ont effectivementmontré,
d’unepart
que B étaitprésent
chez nosGâtinaises,
d’autrepart qu’il
n’a pu être détecté chez tous les animauxqui
leportaient.
La barrure n’a été observée en Fi que chez des!,
confirmantqu’il s’agissait
bien d’un caractère lié au sexe et venant de certaines mères. Maisquelques-unes
ont donné desfils manifestement
barrés,
et d’autres chezqui
il étaitimpossible
dereconnaître nettement une barrure. Près de la moitié
des y
se sontrévélées B-.
En F2
certains c q
Bb ont étéaccouplés
àdes p
b-. Les propor- tions de descendants trouvés B avec certitude ont été les suivantes :chez les fils : 166
barrés/2 44
nonbarrés ;
chez les filles : 105
barréeS/26 4
non barrées.B
apparaît
bien êtreplus
difficile àrepérer
surles ¥
herminées que sur les !.7. - Patte
jaune :
w.Au
total,
8poules,
sur unecentaine, analysées
par les ! R.I.R.ont été trouvées
hétérozygotes
Wze!.A la
génération
suivante, uneségrégation
a étéobservée,
sur l’en-semble des croisements R.I.R. X
Gâtinaise,
entreW, apporté
par lagrande majorité
desGâtinaises,
et w,apporté
par les R.I.R.HuTT
( 13 )
note que la classification entre lephénotype
«patte
blanche » et «patte jaune
»peut
être difficilejusqu’à
3 mois. SelonC
OLLINS
,
THAYER et SKOGLUND( 3 6)
legène majeur
pour lapatte jaune
est w, mais des
gènes
secondaires et des influences du milieupeuvent
modifierquelque
peu sonexpression
chez lesjeunes
animaux.La concordance entre le
phénotype
«pattes jaunes
» et legénotype
ze!ze! est apparue satisfaisante sur nos
données,
où nous avons observéà 8 semaines un
type
àpattes jaunes
nettement distinct. Les propor- tions observées dans le total des croisements faits en automne 1954 etau
printemps
1955 sont les suivantes :Ces
proportions
sont donc en très bon accord avec lesproportions théoriques.
Cependant,
unevingtaine
des animaux classés « àpattes
blanches »,observés de nouveau à io
semaines,
se sont révélésprésenter
une teintejaune pâle
du bec.Quoique
W soit considéré engénéral
commecomplè-
tement
dominant,
il sera intéressant de vérifier sur lagénération
suivantesi ces animaux étaient des
hétérozygotes
Ww ou deshomozygotes
ww.Dans le
premier
cas, onpourrait
éliminer sansprogeny-test
au moinsune
petite partie
deshétérozygotes,
indésirablespuisque
nous cherchonsà fixer la
patte
blanche. Mais cette élimination ne serait sans doute que trèspartielle.
i3. -
Emplumement
lié au sexe.Iaes ! R.I.R. utilisés pour obtenir la Fi étaient tous
homozygotes
pour
l’emplumement rapide
lié au sexe kk. EnF I ,
tous lescoquelets apparaissaient
à ijour
avecl’emplumement lent,
toutes lespoulettes
avec
l’emplumement rapide,
cequi
montre que toutesles ¥
Gâtinaisesanalysées
étaient K-.Les coqs FI ont donné à la
génération
suivante34 6
filles àemplu-
mement
lent/ 3 ig à emplumement rapide,
conforme à laproportion théorique 1/1 ( ’1. 2 = i,i),
cequi
confirme leurhétérozygotie.
III. - OBSERVATIONS SUR CERTAINS
PHÉNOTYPES
PARTICULIERS 1. -Pigmentation
brune. Le « saumon ».De nombreuses observations font état d’une
pigmentation
bruneou
rougeâtre,
non confondue avec le « dorén qu’on
sait être dû à s.A G
eR