Environnement des affaires à l’international
Pr. F. BENMIMOUN
Le climat des affaires??
Le climat des affaires est apprécié et évalué sur la base d’une série d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs, mesurables pour faciliter la comparaison.
Le but recherché est de donner des informations sur l’état général et sur des aspects spécifiques d’un environnement donné : un pays, une région, un marché…
Ces informations portent aussi bien sur des aspects politiques qu’économiques, sociaux et réglementaires.
L’environnement?
Les indicateurs d’appréciation du climat des affaires permettent, en fonction d’une série d’indices, de classer les pays ou les régions, du meilleur :
un environnement qui facilite la création d’entreprises et permet d’investir sans contraintes;
Au pire:
un environnement contraignant où la bureaucratie fait loi et où l’instabilité politique et économique est omniprésente.
Ces informations sont destinées à qui?
Aux détenteurs de fonds qui cherchent des opportunités d’investissements,
Aux exportateurs qui veulent s’attaquer à un nouveau marché,
Aux d’entreprises qui, pour des raisons de rentabilité,
optent pour la délocalisation.
Comment se procurer ces informations?
Il existe plusieurs institutions qui évaluent périodiquement (trimestriellement ou annuellement) le climat des affaires par pays, pour donner une idée sur les difficultés administratives, sur l’attractivité et la compétitivité de chaque environnement ciblé.
La Banque mondiale, le FMI, l’OCDE, le Forum économique
de Davos….
Au niveau national?
Le Comité National de l'Environnement des Affaires (CNEA) a été créé en décembre 2009.
Cette instance est présidée par le chef du gouvernement.
Elle est composée de représentants de secteurs public et privé et a pour mission
d'identifier et de mettre en œuvre les mesures destinées à renforcer l'attractivité du Maroc.
Le CNEA se veut, aujourd’hui, comme l’unique plateforme Public-Privé de Dialogue Public-Privé en matière d’amélioration du Climat des Affaires et de suivi de l’image du Maroc à l’international.
Il est à la fois, une force de proposition, de pilotage de la mise en œuvre, et d’évaluation des réformes tant au niveau national que celui des régions, en étroite collaboration avec les Comité Régionaux de l’Environnement des Affaires (CREA).
Depuis 2004 la Banque mondiale publie annuellement le Doing business. Les critères retenus par le Doing Business
La facilité de faire des affaires;
La création des entreprises;
L’octroi de permis de construire;
Le transfert de propriété;
L’obtention de prêts;
La protection des investissements;
Le paiement des impôts.
Complétés par :
Raccord d’électricité;
Le commerce transfrontalier;
L’exécution de contrat;
Le traitement de l’insolvabilité
D’autres critères renseignent sur la situation globale d’un pays:
–
L’instabilité économique : déficit, dette publique, le taux d’inflation…
– L’instabilité politique (elle influe sur les aspects économiques) – La qualité des institutions financières, la concurrence,
l’information sur l’insolvabilité…
– L’efficacité ou non des services publics
– Le poids du secteur informel dans l’économie – La corruption
– Le marché de l’emploi et sa flexibilité
Intérêt??
Jusque vers les années 1970, le commerce international et les IDE jouaient, pour la plupart des pays, un rôle relativement modeste dans la création du PNB.
L’économiste américain R. Vernon (article paru en 1966)considérait que l’internationalisation de l’activité économique comme une alternative valide seulement pour quelques séquences de vie du produit.
En 1977, deux auteurs suédois Johanson & Wiedersheim-Paul, l’Université d’Uppsala, ont conçu le modèle Uppssala qui tend à apporter une réponse conjointe et articulée à deux questions centrales pour toute firme qui veut s’internationaliser :
• Quel pays/marché faut-il choisir ?
• Quelle modalité d’expansion dans le pays faut-il choisir ?
Le modèle Uppsala est caractérisé par:
l’importance de la progressivité dans l’expansion internationale des firmes visant à réduire l’incertitude spécifique aux marchés étrangers en s’appuyant sur une connaissance « expérientielle » élargie des opérations internationales.
C'est donc une internationalisation par étapes que propose ce modèle.
Le modèle présente une démarche sous la forme de quatre séquences qui s’enchainent graduellement :
Séquence 1: niveau d’engagement sur les marchés étrangers;
Séquence 2: connaissance des marchés étrangers;
Séquence 3: décisions d’engagement à l’international;
Séquence 4: résultats des opérations d’engagement.
Les deux premières séquences permettent d’établir un diagnostic de la situation de la firme en matière d’internationalisation.
Depuis….
La littérature managériale met au contraire l’accent sur:
La nécessité d’une exploitation rapide, et à tous horizons, des avantages compétitifs crées (toujours fragiles et évolutifs). Il faut donc profiter au mieux et au plus vites des circonstances favorable dans ce contexte changeant.
Certaines entreprises sont mêmes qualifiées de « born globals » ou nées globales.
Elles ont quelques années d'existence, des produits ou des services prometteurs et œuvrent bien souvent dans le secteur du digital, de l'innovation ou des biotechs.
Désormais!!!
A travers les entreprises et les marchés, presque tout le monde se trouve désormais directement ou indirectement concerné par les pratiques du management international parce que tout simplement le monde est devenu à la fois un espace interconnecté et en restructuration constante.
les activités internationales développent de nouveaux liens socio- économiques entre les hommes, les entreprises et les territoires.
Ces liens ne concernent pas seulement les échanges marchands (exploitation de la division internationale du travail ou de l’inégale répartition des ressources naturelles), et les finances mais aussi les relations culturelles , les réseaux de solidarité et le partage des connaissances.