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FEMMES NOIRES DES v' COORDINATION

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COORDINATION

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FEM M ES NOIRES

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J U I L L E T 4 9 ? 8

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SOMMAiRE

Page

3 LA COORDINATION DES FEMMES NOIRES.

5 SEXUALITE ET CONTRACEPTION :

6 . Quelle sexualité, quelle connaissance de notre corps ? 10 . Non aux avortements suicides.

13 • Contraception et politique.

15 A PROPOS DE REPRESSION CULTURELLE.

16 REPRESSION POLITIQUE 17 . Introduction

19 . Mouvements de femmes liées aux oartis uniques en Afrique.

20 . L ’unique droit des femmes : celui de se taire.

21 . Kamerun : 100 panneaux pour briser le silence.

23 . Des prisonnières oolitiques dans le Tiers-Monde.

25 . Des prisonnières politiques en Afrique du Sud.

28 QUELQUES INTERVENTIONS PUBLIQUES DE LA COORDINATION : 29 . A nos soeurs Sud-Africaines

(meeting anti Apartheid, 1978).

31 . Saîda Menhebi

(intervention meeting 1978).

35 . Femmes Antillaises en France (interview).

38 CONCLUSION.

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CO©

La Coordination des femmes noires, ce sont des femmes qui veulent que cesse le ghetto social et politique dans lequel elles sont durement re­

jetées dans l ’immigration.

La conscience de classe est là pour certaines, elle arrive pour d ’au­

tres, et ensemble nous voulons sortir notre oppression d ’un cadre individuel.

A partir de la confrontation de notre vécu en tant que femmes et en tant que noires, nous avons pris conscience que l ’histoire des luttes, dans nos pays et dans l ’immigration, est une histoire dans laquelle nous sommes niées, falsifiées. Sont sortis de l ’oubli les prisons des femmes, la parti­

cipation des femmes dans les combats coloniaux, leur r3le dans le naquis, leur utilisation au lendemain des "indépendances" dans les partis uniques ; le commerce des femmes Mauriciennes vendues aux paysans de Lozère en France, la stérilisation forcée pratiquée sur les noires des Etats-Unis, des West In- dies et des Antilles "Françaises"... et toutes les violences exercées sur nous, au nom des prétendues traditions, authencitê et"devoir révolutionnaire : exi- sions, polygamie, glorification de la reproductrice, "disponibilité sexuelle et ménagère vis à vis des camarades militants. , * 1 ’.jSriS

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(4)

Aucun secteur de la société soumis à l ’oppression, qu'il soit com­

posé de minorités raciales ou de femmes, ne peut remettre la direction et le développement de sa lutte pour la libération à d'autres forces, même si elles sont alliées.

Si nous remettons en cause la colonisation et le néo-colonialisme, nous tenons à rester vigilantes et nous refusons de servir de force d'appoint.

C'est pourquoi notre lutte en tant que femmes est avant tout autonome car de la même façon que nous entendons combattre le système capitaliste qui

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nous opprime, nous refusons de subir les contradictions des militants qui, tout en prétendant lutter pour un socialisme sans guillemets, n'en perpé­

tuent pas moins dans leur pratique, à l'égard des femmes, un rapport de do-

1 f

mination qu'ils dénoncent dans d'autres domaines.

La Coordination des femmes noires n'entend se figer ni dans l'imrai- I gration, ni dans une idéologie nationaliste.

.

Cette brochure, travail collectif, représente un moyen de briser l'isolement des femmes noires, où qu'elles se trouvent.

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(5)

QUELLE SEXUALITÉ P

QUELLE CONMiSSMIΠDEMIE CMS ?

Pour nous, dès le départ, il n'est pas question de se découvrir;

si l'on touche son sexe : on fait des bêtises.

Les parents culpabilisent tout ce qui touche au sexe, en réprimant l'en­

fant , ou en ignorant ses questions, lui apprenant ainsi à se méfier d 'ei Les rapports qu'il aura plus tard avec eux sont déjà amorcés, et tous ces tabous font que c'est donc à l'extérieur du cadre familial, dans le milieu fermé des jeux de l'enfance, par des "blagues", les histoires qui circulent, les croyances simplistes, hors de toutes connaissances anatomiques, que se fait une fausse approche de la sexualité.

PLUS TARD LA SEXUALITE ENTRERA TOUT DE MEME DANS LA MAISON :

car des transformations physiques apparaissent : les seins de la petite fille poussent. Il faut alors exorciser le mal :

assieds toi correctement! serre les jambes! ta robe est trop courte, va la changer!

PUIS VIENNENT LES REGLES :

sur ce phénomène, le poids de la tradition est si fort que quand elles arrivent, elles tombent littéralement du ciel. La première fois c'est toujours comme si on était le première femme qui a ses règles.

On est"indisposée"(..), voilà la seule information sûre que l'on obtient Toute cette dramatisation nous fait vivre en général, très douloureuse­

ment cet évènement.

ON APPREND ALORS ,QUI SONT LES VERITABLES DETENTEURS DE NOTRE CORPS:

La période intermédiaire, où du père nous passons au mari, est la plus

"délicate" pour la société.

Avant la colonisation, et encore dans certaines régions d'Afrique Noire, la petite fille était dès sa naissance, promise à quelqu'un; à l'âge

• •

ii

(6)

de 10/11 ans cette période intermédiaire n'était qu'une question d'heures Actuellement, la scolarisation des filles et leur entrée sur le marché du travail a changé la base de cette manipulation, en ce sens que:

la valeur marchande d'une femme n'est plus seulement fonction de sa beau té, sa douceur, sa vaillance physique et son aptitude à procréer, mais aussi de son degré d'instruction, et que, si sa virginité et sa soumis­

sion étaient assurées pour le mari; de même que tout risque de naissance hors mariage était évité, maintenant cette période de latence met à nu le désistement des parents et de la société, vis-à-vis de la sexualité de leurs filles. Derrière l'attitude de leurs enfants, c'est leur propre image qu'ils soignent, et c'est leur propre angoisse qu'ils sont prêts à inculquer. Et à qui profite cette image?

Cette scolarisation nous aide également à remettre en cause nos rapports avec les garçons - parce que tout d'abord, il est difficile de constater dans une classe mixte, une quelconque supériorité intellectuelle- par sexe- et favorise un choix plus libre du partenaire.

POURTANT, DEJA SE PRESENTDTT DES DIFFICULTES POUR ASSUMER CETTE SEXUALITE Il nous faut louvoyer pour être bien dans notre peau, et pour être avec quelqu'un qui nous plaît. Les rapports sexuels ne sont jamais complets, et il faut savoir"s'arrêter à temps" : des baisers, des caresses, mais

le qui-vive, la méfiance...

Ces rapports sont dors-et-déjà difficiles à vivre, car la société a fait son travail dans nos têtes. Dès lors il y a, pour les garçons, les filles qui se réservent et qui donc sont sérieuses - et vivent leur frustration et celles qui ne le sont pas, les filles à épouser et celles à baiser.

Les garçons apprennent leur rôle"d 'homme" .

Pendant ces rapports sexuels, on s'observe en train de faire autre chose et vient le sentiment d'être étrangère à son propre corps, de le subir parce qu'il nous est interdit de le contrôler.

LA SOCIETE NOUS REPRIME QUAND NOUS NOUS SERVONS DE CE CORPS QUI EN FAIT NE NOUS APPARTIENT PAS!!

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c i d i u d i d r a

' w u ^ hu avec le d 'Une 9r0SSeSse °" »e retrouve brutalement renvoyée à sol-même : Est-ce mol? N'est-ce- pas moi?

Quand survient cette grossesse, comme les règles, elle tombe du ciel (et dans ce contexte, 1 ■ avortement-suicide s'explique clairement).

Une nouvelle fols nous n'avons pas décider et

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utilisation q u

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n fout ifs autres

,

que

nous

continuons a

"DECOUVRIR" NOTRE CORPS

Quand on est si étrangère à ce corps pourguol ne pas l'utiliser d'un, manière ou d'une autre?

—1A_RUE_J^ J3ANS_J_E_MARIACE , „„ peu le mettre devant sol et il sert à manger.

Qans le cadre du mariage, s'il a des problèmes avec son chef de servi ou son patron, ou s'il brigue un nouveau poste, pour le plaisir de ce supérieurs biérarchlgu.s, l'époux n'bésitent pas à vendre sa femme.

Au lit une femme n'a pas le droit de dire NON à son mari.

H«»e après la mort de celui-ci, la soumission doit demeurer, et la sot au complet se charge d'opérer sa surveillance.

Sa, ou ses femmes s'il étaient polygame, sont laissées aux fils, aux frères.

Les femmes sbnt coupables de la mort du mari, et i, est donc normal qu'elles soient battues guand elle survient; il est interdit aux veuve, be se laver pendant un certain temps, de parler à quelqu'homme que ce soit , f usse-t- il leur propre fils- et . i i „ a •

et elles doivent toute leur vie duri garder un comporternen t "décen t '.'

*• — — t è justifier leur ''préférence Pour les femmes blencbes - tout en se déclarant pour la plus part si

anti-blancs parailèlement, que s'en est

9 comique- évoquant un blocage de femmes noires .

Pourtant, des lors que nous vivons "tron" n 1 a- „

P pleinement notre sexualité

(8)

mÊÊÊÊÊÊÊÊÊBÊÊÊÊÊË

ceux-là même sont particulièrement prompts à nous étiqueter "putains".

L'HOMOSEXUALITE FEMININE, bien qu'elle existe est niée dans nos sociétés.

"Chez nous" disent les Africains,"on ne fait pas çàf", ce qui est faux/

mais cela ne se conçoit pas tout simplement. Ces relations homosexuelles sont considésées comme anormales, ce qui explique que dans certains pays d'Afrique, seule la pédérastie est punie par la loi.

Les lesbiennes qui éventuellement ne cachent pas leur "anormalité" sont considérées comme amusement et surprise :

"COMMENT" pourrions-nous éprouver du plaisir avec une autre femme, alors qu'il y a des mâles sur terre pour satisfaire TOUS nos besoins?"

NOTRE SEULE EDUCATION SEXUELLE, C'EST APPRENDRE A SUBIR LE PLAISIR DE L 'HOMME

NOTRE SEUL DROIT, C'EST "SUPPORTER"L'ACTE SEXUEL NOTRE DEVOIR, C'EST REPRIMER NOTRE PLAISIR.

NON! CETTE SEXUALITE LA NOUS N'EN VOULONS PLUS PARCE QUE C'EST DU BIDON!

NOUS ALLONS VIVRE NOTRE PLAISIR DIFFEREMMENT!

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En Afrique Noire, le nombre des décès de jeunes femmes, dûs aux avort mants est considérable, et il est étonnant - ou plutôt - il n'est pas étonnant que les gouvernements et même les gens, ne considèrent pas c problème comme important. H y a un refus total de l'analyser en tant que tel; et de le résoudre.

Il s ’agit pourtant d ’un problème très grave. Dans 1'écrasa.teamajor1 te des pays d'Afrique, la loi Interdit 1 ’avortement .

Au Congo, par exemple,où il est autorisé, c'est seulement sous certain conditions :

*si la jeune fille est accompagnée par son père

•OU si le mari est haut fonctionnaire, dans ce cas l'intervention sera même remboursée.

MAIS POUR LES AUTRES?

CELLES q u i N'ont PAS D'ARGENT , PAS DE RELATIONS ET QUI REFUSENT DE SE PROSTITUER AU MEDECIN ( car les médecins proposent de façon quasi-syse tematique ce viol comme mode de paiement)

Il faut se débrouiller avec les moyens du bord, ce qui signifie : M'IMPORTE QUOI

N'IMPORTE COMMENT,

et surtout dans la CLANDESTINITE

Cela va de l'absorption de Bleu de Méthylène, de Grésil ( produit pour ecurer les sols ) ou de Nivaquine, au recours au féticheur du coin.

On peut aussi faire appel aux copines; dans uns lycée de Yaoundé , par exemple, une élève de 1A ans faisait avorter ses amies avec des herbes.

CET AVORTEMENT S'ASSIMILE A UN SUICIDE;

PARCE QUE, ETRE ENCEINTE HORS DU MARIAGE - c'est-à-dire lorsqu'on n'est pas ou plus marié - SIGNIFIANT SE METTRE HORS LA LOI,

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IL FAUT EFFACER LES TRACES DE SON CRIME POUR REINTEGRER LA SOCIETE ET ENCAS D'ECHEC MEME LA MORT EST SOUHAITABLE

Pour nous ce n'est plus de suicide qu'il s'agit mais de meurtre!

LA SOCIETE ASSASSINE SES FILLES.

Une grossesse n'est jamais due à l'opération du Saint-Esprit; on pour­

rait le croire pourtant, car l'homme s'en tire vraiment à bon compte Des pères voient, chez eux, leur propre fille agonisante après avoir tenté d'avorter, et vont tout de même, avec une parfaite bonne concien- ce mettre d'autres femmes enceintes " à l'extérieur".

Les parents font la politique de l'autruche : ils constatent que leur fille est enceinte; mais ne font fien; ils obsernet ce qu'elle va faire.

Leur soucis de préserver leur honneur les rend responsables de l'isole­

ment dont elle sera victime et qui la poussera aux pires extrémités, car ils préfèrent se taire.

Nous savons qu'à l'heure actuelle une légalisation de l'avortement

; - bien que nous ayions à nous battre pour l'obtenir et veiller à son application effective - ne changerait pas grand chose à cette situation infernale, car il y a LA HONTE, LA PEUR, LE MANQUE TOTAL DE CONNAISSAIT,, CE DE SON CORPS pour beaucoup de femmes.

Un changement profond des mentalités et une remise en cause du système familial sont nécessaires.

Les écolières essaient, de manière isolées d'adapter ce qui est ensei­

gné pendant les cours scientifiques à leur réalité quotidienne : - Comment as-tu fait ?

- C'est simple : j'ai dansé sur place tant que j'ai pu. C'est important

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sur place sinon ça ne marche pas...

Et toi?

- La Nivaquine, bien sur!

- On m'a aussi parlé d'un autre moyen, mais je ne sais pas ...

Dis toujours. De n'en peux plus, je vais être renvoyée de l'école s s'en aperçoit.

- Bon, tu "vas" avec plusieurs garçons, ça peut passer.

- De, je ne paeux pas , on me surveille trop et puis de toute façon ne pourrai pas . . .

AUTRES METHODES EMPIRIQUES D'AVORTEMENT COLPORTEES :**

* Faire bouillir son urine et s'en masser le ventre

* Faire bouillir du vin ou de la bière dans une boite de Guigoz, et boire.

NOUS NE VOULONS PLUS ETRE ASSASSINEES AU NOM DE PRINCIPES SANS FONDE MENTS ! ! !

NOUS VOULONS DISPOSER DE NOTRE CORPS LIBREMENT!!!

(12)

»

C O N im m ET/VLiTiÇUE

S * *f f Ou comment des DEBRE défenseurs de l'ordre moral

crient B A I S S E Z LES VIVRE" en occident ^ . et stoppent la "DEMOGRAPHIE GALOPANTE DES GENS DE COULEURS"

EN GRANDE-BRETAGNE

Les femmes noires des 3 "West-Indies" (Trinidad, Tabago, Oamaîque..) les femmes indiennes et pakistanaises sortent stérilisées de l'hôpital où elles ont accouchéiou subi une simple opération de l'appendicite.

On prend la précaution de leur faire signer des papiers d'après lesquels elles auraient demandé cette stérilisation;

l'astuce réside dans l'emploi de termes administratifs ambiqiis, et tient surtout au fait que la plupart de ces femmes lisent mal la langue anglai­

se, ou sont encore sous le choc de l'anesthésie;

de ce fait toute poursuite juciciaire ultérieure sera nulle.

AUX ETATS-UNIS

La campagne de stérilisation forcée fog de son argumentation sur les conclusions de deux rapports publics de l'état :

l'un concernant l'aide aux familles noires et portoricaines, jugée trop lourde.

l'autre concernant la délinquance juvénile importante dans les couches les plus pauvres de la société américaine, en l'occurence dans les communautés noires et portoricaines.

Cette délinquance étant une menace directe pour le gouvernement Américain la meilleure solution qu'il trouve pour pallier au problème est

(13)

la limitation autoritaire des naissances dans ces communautés .

Les femmes indiennes subissent elles aussi cette stérilisation forcée qui devient politique de génocide dans les réservés.

En France :

La stérilisation forcée est aussi pratiquée dans les hôpitaux sur des femmes immigrées des Antilles, d'Afrique Noire et d'Afrique du Nord.

A LA REUNION :

Debré est député et y stérilise les femmes noires, tandis qu'au même mo­

ment il exorte les femmes françaises à"les laisser vivre." Et à produire

"trois enfants par famille". Sa politique est claire : "rien n'ébranlera la suprématie blanche",il dit lui-même la nécessité "de préserver la blancheur de la France". Et maintenanten 1978, il va même jusqu'à préco­

niser "le vote familial".

Grâce à lui depuis près de 20 ans les femmes noires réunionaises , même mineures ont la possibilité de prendre la pillule.

Elles ont ainsi été les cobailles bénévoles idéaux pour tester les effets secondaires des contraceptifs hormonaux.

AUX ANTILLES :

Les femmes noires sont violées de la même façon par cette politique

•ians scrupules .

EN AFRIQUE DU SUD :

A cette liste noire (!!) s'ajoute le pays de l'apartheid : accouchement, ou appendicite + ligature des trompes.

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A P m D E REPRESSION CULTURELLE

ir des iord .

même mo- produ ire

■branlera :r la

à préco-

i , même

es effets

Pendant que l ’Opéra raciste "PORGY AND BESS"

bénéficie d ’une publicité tapageuse, que "RACINES" fait pleurer sur le racisme des autres,

que "L’AFRIQUE CONVOITEE" est importée au

"FESTIVAL d ’ AUTOMNE de Paris",

Où sont les lieux où les noirs immigrés peuvent assurer leurs besoins et créations artistiques ?

Parlons enfin de 1' APARTHEID EN FRANCE ! Pourquoi débattre des noirs des autres ?

Parlons des immigrés

ICI,

MAINTENANT,

AUJOUD’HUI EN FRANCE !

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(15)
(16)

Partout dans le monde, dès q u ’une femme 1u*-fe pour sa libération, elle est doublement réprimée parcequ'e1 le rompt avec le rôle traditionnel passif que la société lui a assigné et què par là même, elle est amenée à s ’engager politiquement parce q u ’elle remet en cause l ’ordre établi.

Aujoud'hui, les gouvernements, leurs journaux, leurs télévisions, leurs polices, répriment plus spécialement certaines femmes pour mieux paralyser les autres. Comme par exemple en Europç, la campagne de calomnie d ’une certaine presse contre les militantes de la RAP : il s ’agit pour eux de faire croire que les felles en lutte sont des monstres, des criminelles.

Dans les prisons du monde entier, de l ’Allemagne à l'Argentine,- en passant par l ’Afrique, les femmes sont torturées, violées, souvent enceintes de leurs tortionnaires. Il est connu que quotidiennement, les tortures des femmes en Amérique Latine sont assortes d ’enlèvements, d ’exécutions, que la torture va du déshabillage aux violences sexuelles raffinées, viol patenté, travail psycholo­

gique des drogues, pour soumettre et détruire na personnalité humaine.

15

(17)

En Afrique, au Cameroun, au Mali, en Guinée, en Afrique du Sud, des milliers de femmes sont parquées dans des prisons et camps de concentration.

Elles subissent des tortures électriques ét des viols de groupe.

Plusieurs sont condamnées à mort. De plud une répression s'organise : des femmes noires sont vendues comme objets sexuels en Europe : la section matrimoniale du BUMIDOM (Bureau pour la Migration des Originaires des Départements d'Outre-Mer), recrute des jeunes filles âgeées de 16 ans

maximum, leur offrant un billet d'avion en charter, pour la France, soi-disant envoyé par un paysan français désireux de trouver une épouse. Or, dès leur arrivée, ces jeunes filles sont immédiatement dirigées sur des bottes de nuit, pour y tenir le r8le d ’hotesses” : elles sont distribuées, vendues dans des maisons de passes, par des hommes d'affaires français.

SANS ATTENDRE, CONTRE LA REPRESSION, RIPOSTONS !

Monstres, Sorcières, Criminelles, Gangsters,

Mal-baisées, Putes, Filles-garçons, Avatars politiques..,

Voici quelques qualificatifs s'appliquant aux femme en lutte :

REPRESSION PSYCHOLOGIQUE.

Lorsqu', qn leur épargne la prison

la torture L ’ ASSASSINAT...

REPRESSION PHYSIQUE.

SOLIDARITE INTERNATIONALE ! ! !

(18)

es ion.

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disant ur

nui t , des

iESHOWEHMS DE FEMHES UES MM m m UNIÇUES, ENAfHIÇUE,

. 1 X? *

QUITTER LEUR FOYER .,

RENCONTRER D'AUTRES FEMMES DE CLANS DIFFERENTS, : ***,*!*- sont les seuls points positifs de ces formations.

En effet, cet embrigadement mené et décidé par les hommes, n* a conduit

qu' à nous incarcérer dans la*cellule" du parti u ni q u e (avec tout ce que cela aux femmes signifie de répressif et de totalitaire).

Nous devons être disponib* e vis àvis des camctfvdes responsab' es" du bureau central : faire l'amour avec les camarades militants, est un devoir

VévolutLonnaire".

, On nous utilise comme éléments folkloriques dans Tes défilés, conrne attraction, pour les hauts dignitaires étrangers de sassage. (''tiens. voilà les femmes ! ") , Rien sur un travail en profondeur des lois patriarcales fou. assimilées).

Qu' en est-il du rôle de la famille et de son aspect fascisant ?

La "Révolution" (Congo, Angola, Guinée-Bissau...) nous relègue au second plan (verbalement, nous sommes'le fer de lance de 1 a hévolution").

En attendant, ils décident de notre corps (maternité, aspect physique, moralité.,.) et notre soumission est la garantie de notre bon militantisue, même si elle nécessite coups, menaces, faux témoignages, retrait de pos^e et chômage.

(19)

L ' U N ' l Ç U E DROIT LES FERUES CELUI DE SE TAiRE ?H

0 0

Au Congo Brazzaville, au Dahomey, à Conakry, aux Antilles, on parle de "socialisme";

LEQUEL ?

Celui des femmes violées, emprisonnées, torturées, pendues...?!

Un* socialisme" de femmes boniches, potiches, prostituées, mendiantes, chômeuses ?

Nous disons ;

WON à ce socialisme là, car c'est du BIDON ! Et nous répétons ;

PAS DE LIBERATION DES FEMM&S SANS SOCIALISME.

PAS DE SOCIALISME SANS LIBERATION DE LA FEMME !

(20)

AU KAHERUH,

m m m m mm le mm

Au KKMERUN, comme partout en Afrique, la répression se conjugue au quotidien.

L ’histoire du KAMERUN est en conséquence celle des luttes.

Déjà sous la domination Allemande, le combat populaire s'organise.

Mais la défaite Allemande voit l'arrivée des impérialistes Anglais et Français (1917); ainsi que le partage du pays.

Chaque jour, les exactions du colonialisme s'intensifient, amplifiant la résistance.

1933 : Les femmes Kamerunaises osent franchir la cité Européenne pour marcher sur le palais du gouverneur.

1948 : La création de l'UPC (Union des Populations du Cameroun), marque le début d'un processus désormais irréversible.

■'950 : Les femmes s'engagent de plus en plus dans la lutte pour l'indé­

pendance et s 'organisent au sein de l'UDEFEC (Union Démocratique des Femmes du Cameroun),

1955 : Massacres sanglants à Douala. Op dénombre 5000 morts»

L'UPC est frappée d'interdiction. Depuis sa lutte se poursuit dans la clan- destinitée.

1958 : Assassinat d' Um Nyobé, fondateur de T UPC.

• 1960 : L'INDEPENDANCE "OPIUM" est octroyée par les bons soins de l'impérialisme, qui est désormais représenté par Ahidjo et ses sbires.

Lesquels pratiquent "démocratiouement", pour l'unité et les intérêts du pays...une politique de dictature et de répression systématique.

1961 : Assassinat de Félix Mountié, président de l'UPC.

(21)

1971 : Execution publique d'Ernest Ouandié, président du Comité Révolutionnaire de l'UPC.

1976 : Arrestations massives à Douala, de travailleurs, étudiants et lycéens.

LES FEMMES KAMERUNAISES ONT COMBATTU LE COLONIALISME D ’HIER, ET SONT ENGAGEES AUJOURD'HUI CONTRE LA REPRESSION, L'OPPRESSION POUR UN AUTRE DEMAIN.

QUE LE REGIME NE COMPTE PAS SUR NOUS POUR LE LAISSER EN PAIX !

(22)

et

q u elq u es prisonnières politiques

DANS LE TIERS-MONDE :

MALI ; Mariant Modibo Keita.

Arrêtée en 1968, détenue sans jugement, à la prison de Silcasso j Elle fût arrêtée parceau'elle était une des femmes du Président Modibo Keita,et relâchée récemment.

TCHAD : Hadje Haïime.

Arrêtée en octobre 1972, détenue sans jugement, soit à la Gendarmerie Centrale, soit à la Direction Nationale de N ’Djasséna*

t

KAllERUN : Marthe Moumié.

Arrêtée en 1970, internée dans un camp à Mantoum, sans motif d'inculpation, ni jugement.

RHODESIE : Pauline Chigwiga,

Détenue h Chilcurubi Prison, probablement en vertu de la lot d ’exception.

Rude Chigwiga.

Détenue à Chilcurubi Prison, probablement en vertu de- la loi d'exception

HAITI : Laurette Badette.

32 ans. Couturière. Arrêtée en mars 1970 en tant que sympathisante communiste. Détenue sans jugement â Port-aii.-Prince.Mari exilé.

Dei ix enfan t s » Juan.!.ta Clermont

56 ans. Arrêtée avec sou mari en 1964 et détenw.- sans jugement au Fort-Dinanche à Port~au-Princ®«Santé déficiente. Mariée 4 vx\

homme politique important dan «s 1 'opposition.

(23)

pv]

Mme Victor Talbaud.

Arrêtée avec son mari et d ’autres Dersonnes en 1972, pour"réunions subversives, à son domicile, visant à renverser le gouvernement."

Détenue sans jugement au Fort-Dimanche.

Karie-Thêrèse Féval.

Journaliste et collaboratrice de radio. Détenue à Port-au-Prince.

Arrêtée en 1976. N'a pas encore été ni inculpée, ni jugée, on pense qu'elle a été torturée au début de sa détention.

Son lieu actuel de détention est inconnu.

5»

(24)

mrnmim m m a m a sa

Sauf en ce qui concerne Amina DESAI, toutes les prisonières ci-dessous sont frappées de "banissement" en vertu de la loi sur la suppression du communisme de 1950.. Ces "banissement" sont plus ou moins sévères, mais les restrictions les plus fréquentes assignent les personnes à résidence, les contraignant à ne pas quitter leur domicile de 18 heures à 6 heures, ainsi que durant le week-end, à ne pas quitter leur district juridictionnel et à se présenter régulèreinent au commissariat de police.

Outre ces restrictions physiques, une personne bannie n'a pas le droit d'assister à des réunions de plus de deux personnes, de rencontrer

d'autres personnes subissant la même interdiction ni de communiquer avec elle; l'inscription à une ecole ou à une université est également inter­

dite. On ne doit plus parler d'elle ni en public, ni en privé, et au­

cun de leurs écrits antérieurs ou postérieurs à leur banissement ne peu­

vent être publiés en Afrique du Sud. Il en résulte que beaucoup de per­

sonnes banies ne peuvent plus exercer leur professions

Les mesures de bannissement ne tonnent automatiquement à leur date d'ex­

piration et beaucoup sont reconduites.

UNE PERSONNE FRAPEES DE BANNISSEMENT. A OUI L'ON DONNE UNE PEINE DE PRISON ULTERIEUREMENT DOIT CONTINUER A S'A SOUMETTRE EN PRISON. CE QUI SE SOLDE PAR LA RECLUSION AU SECRET.

Amina PESAI 57 ans environ, arrêtée en Mai 1969, jugée.

Arretée à nouveau le 25 Octobre 1971. Inculpée en vertu de la loi de 1967 contre le terrorisme et de celle de 1950 sur la suppression du communisme. Jugée le 8 Juin 1972 et condamnée à 5 ans de prison à Babertonx ( prison du Trans­

vaal. En mauvaise santé .

(25)

Martha DEAMINI 52 ans. Femme de ménage. Arrêtée en Mai 1969. Jugée le 16 février 1970. Acquitée et arrêtée de nouveau le même jour 5 ans de bannissement en 1974.

Sheila LAPINSKI 30 ans environ, étudiante? Secrétaire générale de l'Union des Etudiants Sud-Africains. Frappée de 5 ans de bannis­

sement le 27 février 1973.

Elisabeth VAN PER HEYDEN 40 ans professeur. Condamnée en 1964 à 10 ANS de prison pour appartenance à une organisation nationaliste africaine interdite. Frappée de 5 ans de bannissement en 1974.

Winnie MANDELA Jugée en décembre 1969, en février 1970 pour sa partici­

pation au Congrès National Africain. Relaxée faute de preuves. Arrêtée à nouveau le 16 février 1970, elle béné­

ficie de sursis, mais elle est condamnéd de bannissement.

Condamnée à 6 mois de prison en septembre 1974 pour son non respect de cette mesure. Détenue au secret à Grobler- sdal. Son mari Nelson MANDELA emprisonné à Robben Island.

Caroline MASHABA arrêtée le 31 mai 1971, 5 ans de bannissement.

Mari emprisonné à Robben Island.

Mary M00DLEY 33 ans. Arrêtée le 28 juillet 1972. Bannie jusqu'en 1978. En mauvaise santé. Marié, 8 enfants.

Sumboornam M00DLEY 28 ans environ. Professeur. Travaillait sur la partie

"Programme de la Collectivité Noire" dans le cadre du Programme Spécial d'Action Chrétienne dans la Société"

avec son mari le "The a ter Council de Natal", -.•é.jt.re militant contre l'apartheid en Afrique du Sud.

(26)

le 16 Son mari Striai MOODLEY emprisonné également.

e jour

1 'Union annis-

0 ANS sat ion e de

rt ici- de e béné- seme n t . r son robler- Is1 and .

Rita NDZANGA Syndicaliste. Arrêtée en mai 1969 avec son mari. Accusée de participation au Congrès National Africain?Jugée en février 1970. Acquitée et arrêtée à nouveau le même jour Jugée à nouveau en août-septembre 1970 et acquitée avec 5 ans de bannissement.

Albertina SISULU (Nonsikelo)

Infimière, safe-femme, ancienne dirigeante de la Ligue des Femmes du Congrès National Africain, et membre de le Fédération des Femmes d'Afrique du Sud. A purgé sa

peine d'exil intérieur de 3 ans en vertu de la loi sur la supression du communisme en 1963, renouveléedepuis à deux reprises,pour de nouvelles périodes de 5 ans.

L'ordre d'exil en cours doit expirer au milieu 1979.

Mariée . 6 enfants. Son mari Walter SISULU, purge ane peine de prison à vie dans l'île de Robben pour délit politique.

Dr Manphela RAMPHELE 29 ans superintendante à la clinique Zanempilo, près de Kingwi11iamstown. Elle avait déjà été déte­

nue sans procès, en vertu de la loi sur la sécurité intérieure, d'aoùt à décembre 76, après qu'elle ait assisté à une autopsie du corps de Maptela MOHAPI, c qui se serait pendu le 5 août 76, alors qu'il

était aux mains de la Police de Sécurité.

(Information de Amnesty International)

en

partie dre du Société"

tal " , du Sud.

(27)

QUELQUES INTERVENTIONS PUBLIQUES

D E Lh COORDiNATiON

(28)

a m mis m -m nm

Le maintien d'un gouvernement blanc, n'est autre chose que la prolonga­

tion de l'exploitation des masses sud-africaines, indispensable à la survie et au développement de la minorité blanche.

Les essais de Vorster et sa clique pour mettre en place des pseudo"

"Etats Bantous Indépendants" au Transkei. dirigée par une bourgeoisie noire, sont des manoeuvres pour l'installation d'un régime néo-colonial en Afrique du Sud.

La France, dans son rôle de grand gendarme de l'impérialisme interna­

tional connue pour ses interventions militaires en Afrique est le pre­

mier fournisseur d'armes au gouvernement raciste sud-africain .

Ces dernières années les luttes massives des papulations sud-africaines particulièrment celles des étudiants, des femmes, des jeunes,

des ouvriers, par des manifestations de rue et des grèves sauvages,mal­

gré la répression féroce, ont rencontré le soutien des masses dans tout le continent suscitant la combativité dans plusieurs autres pays d'Afri­

que.

Il n'est donc pas étonnant que certains états coloniaux tels que le Cameroun, le Sénégal ou la Côte d'ivoire soutiennent le régime raciste de Vorster. Il savent que la victoire du peuple sud-africain les met­

traient en péril.

Les femmes sud-africainés qui affrontent le gouvernement de l'arpatheid

(29)

se battent contre leur oppression en tant que femmes, en tant que race et en tant que classe.

Elles subissent une répression sans pareille : emprisonnement, torture, (décharge électrique...), viol collectif...

Leur seul crime est de vouloir rompre avec le r5le traditionnel que la société leur a assigné et de refuser la place où la bourgeoisie sud-afri­

caine les a placé.

Ce qui explique la radicalisation et la combativité exemplaire dont elles font preuve.

Les masses sud-africaines ne mendillent en aucun cas une aide humanitai­

re, leur autodétermination étant un droit légitime; elles exigent la solidarité internationale, plus particulièrement des travailleurs, dos jeunes, des femmes en France, parce qu'il existe bien un ennemi commun : LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS QUI EXPLOITE LES MASSES EN FRANCE, EST LE MÊME QUI INTERVIENT EN AFRIQUE DU SUD.

Nous, remmes des pays coloniaux et néo-coloniaux considérons que les lutte de nos soeurs sud-africaines car :

EN FRANCE, nnous subissons - bien que d'une manière plus subtile et plus camouflée - cette triple oppression en tant que femme, race et classe.

ET DANS NOS PAYS, LA COLONISATION ET SON PROLONGEMENT NE NOUS ONT LEGUE

QUE

.A FAIM, LA MISERE ET LES HUMILIATIONS AVEC POUR UNIQUE DROIT CELUI DE NOUS TAIRE.

C'est pourquoi, à nos soeurs sud-africaines nous disons :

AVEC VOUS,LES FEMMES NOIRES, Oti QU'ELLES SE TROUVENT, CONTINUERONT LA LUTTE JUSQU'A CE QUE LEURS OBJECTIFS SOIENT ATTEINTS :

♦INDEPENDANCE REELLE EN AFRIQUE DU SUD !

♦INDEPENDANCE RELLE DANS LES PAYS COLONIAUX ET NEO-COLONIAUX !

♦LIQUIDATION DE L'OPPRESSION DES FEMMES SOUS TOUTES SES FORMES !

(30)

ce et

re ,

1 a af ri -

tai­

es un : ÊME

lutte

plus e . GUE LUI DE

SAIDA, militante de l'organisation Marxiste-Léniniste "IL AL AMAH", a été assassinée pour avoir participé directement à la lutte du peu­

ple marocain contre le régime réactionnaire de Hassan II.

A partir de la tribune où le pouvoir prétendait la juger, Saïda a osé exprimer son soutien militant à la lutte du peuple sahraoui pour son légitime droit à l'autodétermination.

Le régime du Maroc n'a pas hésité à tuer une femme, alors que pour lui jusqu'à présent, une femme qui lutte n'était rien.

En tuant Saïda, le régime marocain a montré la volonté d'empêcher l'organisation et la mobilisation des femmes marocaines. Contre tous ses espoir^ les femmes -mères, soeurs, épouses des détenues- ont répon­

du à l'assassinat en occupant une mosquée et en entamamt une grève de la faim.

Les femmes du Magreb, d'Afrique Moire, des Antilles, de France, pour ne pas rester enfermées par les nations, les frontières, ni par les intérêts des gouvernements qu'elles combattent, ont décidé de briser l'isolement, de coordonner et de multiplier leurs efforts.

Saïda a été assassinée par un régime valet des impérialismes américain, allemand, et précisément français. C'est cet impérialisme-1 à qui soutient le régime de Hassan, ce n'est pas nouveau.

ïirant profit d'une indépendance volée au peuple marocain par la classe au pouvoir, il a continué, comme au beau temps de la colonisation, à pomper les matières premièers, à maintenir un marché priviligié, à exploiter non seulement les richesses mais aussi les hommes (c'est-à-dire les hommes et les femmes) : réserve de matières premières, mais aussi

(31)

nouveau marché aux esclaves, sous le nom "Immigration".

Ce qui est nouveau c'est le rôle que l'impérialisme dévolue au régime menacé par les luttes de libération victorieuses en Afrique; il faut a cet impérialisme trouver des gendarmes locaux. Il lui faut non seule­

ment stabiliser les régimes réactionnaires par les moyens habituels (fourniture d'armes, aide économique et politique), mais encore, devant l'aggravation du danger de libération des peuples du Tiers-Monde, passer à l'intervention militaire directe ou indirecte, par des régimes à sa solde-Zaïre, Bénin et aussi au Sahara. Dans ces trois pays, c'est Hassan qui, exécutant les ordres de l'impérialisme, a été chargé de rétablir l'ordre. Ainsi, il sert les intérêts de l'impérialisme et ses propres intérêts de classe.

A 1 heure où nous parlons, les jaguars et l'armée du gouvernement fran­

çais continuent à massacrer les populations sa^fsouie.?.

Briser l'isolememnt c'est se donner les moyens de mettre un terme à toutes les oppressions sur les peuples et les femmes en particulier.

Les régimes d'oppression tolèrent les femmes - prétextes au sein d'asso­

ciations issues de leurs palais.

C est ensemble que nous empêcherons Hassan de tuer Rabéa, Fatima et tous les détenus politiques!

Lutter ensemble c'est briser le poids de toutes les aliénations qui nous étouffent, répriment , bâillonnent!

ifotre vie en France est le lieu de convergence de toutes nos oppressions et exploitations.

(32)

igime

Quant aux femmes immigrées leur condition est encore plus dure gue dans leur propre pays; confrontées à un travail harassant à l'extérieur humiliées et surexploitées dans un travail de domesticité, arrachées aut à leur milieu culturel, elles doivent faire face à une agression quo­

seule- tidienne en tant que femmes, en tant qu'immigrées et en tant que tra­

ls vailleuses , sans pouvoir se donner les moyens de lutter contre une telle

devant situation .

passer En effet, en tant que domestiques elles sont isolées, dispersées et ne à sa peuvent lutter pour améliorer leur condition.

Travail au noir, vexations, sont leur lot quotidien dans leur travail;

de chez elles, elles continuent de subir la loi du mari.

t ses

fran-

Dans nos pays respectifs se pose le problème du colonialisme qui crée l'immigration où nous nous retrouvons déracinées, et si notre lutte se passe actuellement ici, nous sommes à l'écoute et solidaires tous les pays qui luttent pour leur indépendance.

à Nous assistons à des restrictions chaque jour plus fortes sur l'immi- e r . gration; les lois Stoléru, après avoir dit : "non à l'immigration fami­

liale" ont été modifiées dans leurs termes et tolèrent maintenant l'im­

asso- migration des femmes. 11 ne s agit évidemment pas d'une faveur puis­

qu'elles n'auront pas le droit de travailler ; ces femmes seront ainsi totalement dépendantes de leur mari. Nous nous élevons contre ces mesu­

e t res ambigües qui veulent se donner l'apparence de faveurs et se servent des femmes pour pallier au "célibat" des travailleurs immigrés.

ji nous Si le gouvernement français est prêt à accepter l'immigration familial- l e , c'est non seulement pour déssensibiliser l'opinion progressiste vis-à-vis des conditions de vie intolérables des travailleurs immigrés 3ss ions en France, mais surtout parcequ'il presse la nécessité d'une soupape

de sécurité s'il veut maintenir une main-d'ouevre bon marché; il essaie

31

(33)

d'établir une pseudo-viabilité dans le ghetto grâce à l'apparence d'une vie de famille "normale" pour les travailleurs immigrés.

Ces familles n'auront pourtant une fois de plus que le droit de sur­

vivre, en marge des droits politiques et syndicaux.

Face à cette situation, qu'il soit clair que ce meeting n'est pas une action ponctuelle et sans lendemain après la mort de Saîda Menhebi.

Ce meeting marque notre volonté de lutter ensemble, non pas seulement pour empêcher la répression, mais pour conquérir notre libération : celle de nos peuples; celle de toutes les femmes.

Il marque la première étape d'une coordinaton des femmes en lutte vivant de gré ou de force en France.

Pour définir nos axes, nos moyens d'action, nous appelons à une assem­

blée générale, non seulement aux femmes présentes à ce meeting, mais au plus grand nombre de femmes possible.

Pour que cette assemblée générale soit préparée par nous toutes dans les meilleures conditions, un délai de 3 semaines nous semble nécessaire.

MOBILISONS NOUS! NOUS APPELONS A UN REGROUPEMENT DE TOUTES LES FEMMES!

CE MEETING N ’EST QU'UN DEBUT , SOLIDARITE AVEC LA LUTTE DES FEMMES MAROCAINES !

VIVE LA LUTTE DES PEUPLES CONTRE L'IMPERIALISME ET LES REACTIONS!

VIVE LA LUTTE DES FEMMES POUR LEUR LIBERATION !

(34)

I

• T u es en F ro n c e d e p u is lo n g te m p s ...

— ---J e suis venue en France très jeune. A u pensionnat, j ’étais la seule fille noire et à cause de cela j'était plutôt gâtée, sans doute aussi l’objet de curiosité, mais cela se pas­

sait bien. C'est plus tard, à l’école que j ’ai com mencé à me rendre com pte que je n ’étais pas d ’ ici. A ce moment il com mençait è y avoir du racisme. O n disait : « Oh, la noire, etc. » et j ’ai commencé à me dire q u ’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Mais, com m e beaucoup de filles an­

tillaises ce n'était pas clair dans ma tête, je voulais vrai­

ment être blanche. Ce n'était pas possible au niveau de ma couleur mais, par mes maniè- resn mon comportement, je voulais à tout prix paraître

« fille civilisée » pour être ac­

ceptée par les gens autour de moi. Et ma mère m ’encoura­

geait dans cette voie me di­

sant que j ’étais en France de­

puis l'âge de quatre ans et voulant que je devienne quel­

q u ’ un sans doute parce qu elle pensait qu elle n'était rien car elle n ’avait pas fait d'études et travaillait dans un hôpital. Ju s q u ’à 16 ans envi­

ron, je n'avait pas d ’ amis an­

tillais à part ma famille et c ’est vrai que tu n’ a q u ’une idée lorsque tu es Antillaise c ’est de ressembler au m odu­

le que l’ on te présente, sur­

tout quand tu es isolée.

Ensuite, il y a eu Mai 1968 auquel j ’ai participé et j'ai com mencé à avoir des amis Africains et j ’ai pu avoir une autre idée de l’Afrique que ce que que ma mère me ra- bachait tout le temps : « T e marie pas avec un Africain, ce sont des sauvages, etc. » ; elle reproduisait exactement tout e qu'on lu inculqué aux

Antilles : « Vousn vous êtes antillais, vous êtes métisses, français, vous n ’êtes pas afri­

cains ». Il ne fallait pas lui parler de l’Afrique.

Puis je suis allée aux Antil­

les. pour le première fois et cela s ’est vraiment mal passé.

Parce que là-bas, je devais encore avoir l’attitude de jouer aux filles européennes et les gens ne l’ont pas du tout accepté. Com m e en plus je ne parlais pas créole, ils ont com mencé à me dire :

« Retourne chez toi ». C ’était vraiment très dur et ils ne m ’ont pas fait de cadeaux, ce que je comprends maintenant.

C ’est après mon voyage aux Antilles, lorsque j'ai com ­ mencé à rencontrer des Afri­

cains puis des Antillais que je me suis rendu com pte que c ’était ridicule de continuer à imiter les blancs, à me défri­

ser les cheveux et autres cho­

ses de ce genre. Mais c'était aussi sous l’impact du m ouve­

ment noir aux Etats-Unis :

« Black pow er », « Black is beautiful ». M êm e si c ’est un peu dépassé aujourd’ h li, cela sert, quand tu es noire de pouvoir te dire que tu es belle quelque part. Il y a donc eu une prise de conscience sur le plan de la couleur, sur le plan de la culture.

En plus, en tant qu'Antillai­

se en France, je ne voulais pas me cantonner à la couleur.

Quand je me trouve en face d'u n Antillais, issu d ’une famille bourgeoise, qui est venu en France faire ses étu­

des et qui a eu tout pour lui.

toutes les facilités, je m e dis que je n ’ai pas eu toutes les possibilités et qu'il y a un pro­

blème de classe qui vient se greffer là. Et je me sens souvent plus à l’aise avec des copines françaises issues de la même classe que moi qu'avec des Antillais super

friqués, m êm e s'ils sont noirs.

• Comment ressens-tu les aggressions que tu peux subir en France 7

— Je suis blindée mainte­

nant. J ’y réponds ou je n 'y réponds pas. Hier encore, j ’étais chez le boucher et il était en train de parler avec deux clients en disant : « Oui, oui, c'est com m e untel, tu sais on voit bien avec ces gens-là qui viennent de tel pays... » Bon, j ’étais dans lé boutique, alors il ne pouvait pas dire les Noirs ou les Arabes mais il continuait à parler com m e ce­

la. Alors je me suis dit « je lui réponds, je dis un truc ou alors je ne dis rien parce que je vais encore m e dépenser inutilement et cela ne sert à rien ». Par moment, je laisse tom ber mais si ce type m ’avait aggressé moi, ou un autre noir ou arabe, présent dans la boutique, là j ’aurais répondu. M ême chose dans le métro, quand les gens te bousculent, tu le sens lorsque c'est fait exprès ou non.

Q uand je sens que c'est voulu alors là je gueule.

Les femmes antillaises tra­

vailleuses se reconnaissent avant tout com m e travailleu­

ses. D ’abord elles sont venues en France pour- travailler. Et c ’est la première chose à laquelle elles sont sensibili­

sées. A u travail, elles sont souvent mal considérées ou ont des boulots dégueulasses.

C ’est à ce niveau-là q u ’elles ressentent avant tout toutes les agressions contre elles.

Ensuite vient le problème

« d ’être Antillaise ».

• Les fe m m e s a n tilla ise s o n t u n e p lace s p é c ifiq u e da ns le u r s o c ié té 7

— Oui. Elles ont une place

différente q u e celle des fem­

mes françaises. Bien sûr elles sont exploités com m e toutes les femmes dans le monde.

Mais com m e elles com man­

dent à la maison et ont un rôle de chef de famille, elles res­

sentent moins les contraintes au niveau de leur coédition de femmes. Souvent elles travail­

lent et sont indépendantes au niveau économique. Com m e en plus de cela, les mecs an­

tillais sont en général complè­

tement irresponsables : une femme peut avoir un gosse et le mec se casse, elle doit trouver les m oyens de vivre et de faire vivre son enfant. Et elle est habituée à cela, elle a dans la mémoire toutes les autres femmes qui sont com ­ me elle car aux Antilles il doit y avoir 50 % ou 60 % de filles célibataires, ce qui n'existe pas en France. En général, elles ont l’impression q u ’ elles n'ont pas besoin de mecs bien que quelque part dans leur tête elles en ont besoin et pensent même qu'elle ne peu­

vent s ’en passer. Dans la vie quotidienne, matérielle, elles n'en ont pas besoin et ne se rattachent pas à cela. Si le ty ­ pe se tire, cela ne va pas être la grande cassure, elles arri­

veront à se débrouiller... plus ou moins bien. Ma mère, par exemple, m ’a toujours dit : « Il faut que tu travailles, que tu aies de l’argent pour t ’en sor­

tir, surtout ne com pte pas sur un mec. Si tu as un mari, c'est bien, mais essaye d'assurer ton avenir toute seule avant tout. » J e ne sais pas si une femme française dit cela généralement à sa fille.

• • • / • • •

33

(35)

• Est-ce que les choses changent pour les jeunes Antillaises par rapport à la génération de tes parents ?

— D'abord les filles antil­

laises maintenant essayent de savoir beaucoup plus de cho­

ses sur leur culture : d'où elles viennent, qui elles sont. Elles s'affirment beaucoup plus, sont plus agressives. Et c'est bien. Alors que dans la géné­

ration de nos parents, c'était en général « comment se faire bien accepter en France, que l'on n'entende pas parler de nous, qu'« ils » nous laissent vivre, q u '«ils » nous accep­

tent bien », etc. C'est-à-dire s'écraser à tous les niveaux. Il y a de plus en plus de filles qui ne se laissent plus mar­

cher sur les pieds, qui n'ac­

ceptent pas les mêmes cho­

ses.

I| y a aussi beaucoup de fil­

les qui commencent à se retresser les cheveux. En Guadeloupe, dans les campa­

gnes. les filles sont tressées et c'est quelque chose qui commençait à se perdre. Par­

ce qu'il faut paraître « françai­

se » donc il faut avoir les che­

veux tirés, défrisés lorsque tu sors dans la rue. Mais pour rester à la maison, les filles se

font des tresses. Et je sais que, lorsque j'étais petite, tous les soirs ma mère me faisait des tresses, mais c'était pour dormir, la coiffure de nuit, ce n'était pas la coif­

fure avec laquelle tu sortais dans la rue. Tandis que maintenant, des filles com­

mencent à se dire que cette coiffure qu'elles faisaient pour rester chez elles, eh bien, elles sont aussi belles avec en sortant dans la rue. Alors qu'avant il y avait tous les préjugés. Si on avait des tres­

ses, cela voulait dire que tu n'avais pas d'argent, que tu ne savais pas t'habiller, c'était aussi montrer que tu venais de la campagne.

C’était aussi que tu n'étais pas assimilée. Un certain petit côté « sauvage ». Ce côté-là, des filles commencent à pren­

dre conscience que ce n'est pas sauvage. Cela commence à se faire.

e Est-ce que cela change dans les rapports qu'elles p euvent avoir avec les mecs ?

— Ce n'est pas simple. Les hommes s’en tirent vraiment bien. Ils ont le beau rôle.

Economiquement, ce n’est

\

(36)

pas eux qui assument. S ’ils font des enfants, ce n'est pas eux qui en ont la charge et ils s'en vont. Ils arrivent de temps en temps et les fem­

mes les. reçoivent relativement bien. L'exploitation est à tout va au niveau de la femme...

Dans l'immigration, c'est encore pire. Parce qu'aux An­

tilles, c'est tellement petit que les gens se connaissent.

Quand un homme a un enfant cela se sait et les gens peu­

vent dire : « Tiens, regarde.

ton père est en train de pas­

ser. » C'est à la fois entré dans les mœurs mais il y a aussi une certaine pression des familles, du fait que tout le monde se connaît qui limite l'irresponsabilité du type.

Alors qu'en France, à Paris, où il n'y a pas tout cet environ­

nement, le mec peut encore plus facilement se volatiliser.' - S'il a un enfant il peut encore ais plus facilerow. se volatiliser, ite, aller vivre sa vie ailleurs, Sans me jamais l'aider ou aller le voir.

ais Alors sans doute les fem­

ure mes voudraient que cela

>if- change. Même si elles sont ais

m « semi indépendantes », elles lue

|

en prennent tellement plein la

m -

I

géule, qu'elles ont souvent

tte

}

envie que les choses se léga­

Dur lisent et elles ont dans la tête

en, l'idée du mariage, sans doute

en plus qu'aux Antilles. Même si

ors elles savent que ce n'est pas les avec le mariage que le mec va

3 S - changer, qu'il va rester à la

tu maison, qu'il n’aura pas d'au­

tu tres femmes et des enfants à

er, côté... Mais sans doute cela

tu les sécurise, en même temps

ie. que cela leur permet d'avoir

ais un statut social, d'être recon­

itit nues.

-là, în-

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3>S~

• Est-ce que les femmes anfilleises peuvent se reconnaître dans le mouve­

ment des femmes tel qu'il existe, en France ?

— Je pense qu'elles ne peu­

vent pas se reconnaître dans le mouvement des femmes françaises tel qu'il existe à l'heure actuelle. C'est qu’il faudrait quelque chose qui soit plus en accord avec ce qu'elles vivent. L es filles françaises, lorsqu'elles se sont regroupées, ellesmont d'abord pensé à leurs problè­

mes, et c’est tout-à fait nor­

mal. Je crois que c'est aux femmes noires, dans l'immi­

gration, è essayer de se re­

grouper. Et c'est pour cela qu'il y a la coordination des femmes noires à laquelle beuaucoup de filles des Antil­

les ou de la Réunion parti­

cipent, avec les filles africai­

nes. Même s'il y â des problè­

mes, lorsque l'on se retrouve, on peut discuter de tas de trucs que l’on a vécu.

Il y a tellement de choses à faire au niveau des femmes noires, au niveau culturel, de leur vie de femme. Ça com­

mence.

Une femme antillaise dans un groupe de femmes françai­

ses, elle trouvera cela bien, intéressant mais cela ne la représente pas à moins qu'elle ait toujours vécu en France, qu'elle soit imprégnée unique­

ment de la culture occiden­

tale, etc. qu'elle ne connaisse pas d'autres noirs, etc. Sinon cela lui paraîtra extérieur à ce .qu'elle est.

En plus pour les femmes antillaises ou africaines, il y a tellement d'autres choses en plus que tes problèmes en tant que femme du fait que ton pays est encore colonisé, que souvent tu n'as pas même la possibilité de lever le petit doigt, de t'exprimer au

pays- .

• Et comment peut se poser, aux Antilles ou dans l'immi­

gration le problème de fa lutte contre l'oppression des fem­

mes ?

— Tous les problèmes des femes sont les mêmes. Mais avant d'arriver à ceux de ton oppression spécifique, aux problèmes de ton corps, qui existent pour toutes les fem­

mes noires ou françaises, il y a tous les problèmes du colonialisme, etc. J ’ ai toujours pensé que les filles antillaises ou les femmes noires arri­

veraient à se libérer plus rapi­

dement, parce qu'elles sc plus indépendantes écon iniquement, parce que d*

leur relation avec la famiflJ) n'y a pas le noyau père, mèi etc. Et en fin de compte m'apperçoisque ce n'est pi cela. Qu'auparavant il faut fj re un bon lessivage de ni têtes, de tout de que colonialisme a pu y mettre..

pense qu'aucune fille blanc!

n’a jamais voulu ressembler un modèle à aucun morne de sa vje, sauf peut être à ui

« star », comme au niveau c tout un peuple, comment ' as voulu ressembler à cel qui t’a colonisé. A voulu I ressembler jusqu'à la poin- des cheveux, ou comme er Afrique te laver avec un savc qui rend la peau plus blanch C'est dingue. Dans aucune n ce, cela ne s'est pass comme cela. Il faut faire u sacré nettoyage...

Propos recueilli!

par F. Carlie

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