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QUELQUES INTERVENTIONS PUBLIQUES

Dans le document FEMMES NOIRES DES v' COORDINATION (Page 27-38)

D E Lh COORDiNATiON

a m mis m -m nm

Le maintien d'un gouvernement blanc, n'est autre chose que la prolonga­

tion de l'exploitation des masses sud-africaines, indispensable à la survie et au développement de la minorité blanche.

Les essais de Vorster et sa clique pour mettre en place des pseudo"

"Etats Bantous Indépendants" au Transkei. dirigée par une bourgeoisie noire, sont des manoeuvres pour l'installation d'un régime néo-colonial en Afrique du Sud.

La France, dans son rôle de grand gendarme de l'impérialisme interna­

tional connue pour ses interventions militaires en Afrique est le pre­

mier fournisseur d'armes au gouvernement raciste sud-africain .

Ces dernières années les luttes massives des papulations sud-africaines particulièrment celles des étudiants, des femmes, des jeunes,

des ouvriers, par des manifestations de rue et des grèves sauvages,mal­

gré la répression féroce, ont rencontré le soutien des masses dans tout le continent suscitant la combativité dans plusieurs autres pays d'Afri­

que.

Il n'est donc pas étonnant que certains états coloniaux tels que le Cameroun, le Sénégal ou la Côte d'ivoire soutiennent le régime raciste de Vorster. Il savent que la victoire du peuple sud-africain les met­

traient en péril.

Les femmes sud-africainés qui affrontent le gouvernement de l'arpatheid

se battent contre leur oppression en tant que femmes, en tant que race et en tant que classe.

Elles subissent une répression sans pareille : emprisonnement, torture, (décharge électrique...), viol collectif...

Leur seul crime est de vouloir rompre avec le r5le traditionnel que la société leur a assigné et de refuser la place où la bourgeoisie sud-afri­

caine les a placé.

Ce qui explique la radicalisation et la combativité exemplaire dont elles font preuve.

Les masses sud-africaines ne mendillent en aucun cas une aide humanitai­

re, leur autodétermination étant un droit légitime; elles exigent la solidarité internationale, plus particulièrement des travailleurs, dos jeunes, des femmes en France, parce qu'il existe bien un ennemi commun : LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS QUI EXPLOITE LES MASSES EN FRANCE, EST LE MÊME QUI INTERVIENT EN AFRIQUE DU SUD.

Nous, remmes des pays coloniaux et néo-coloniaux considérons que les lutte de nos soeurs sud-africaines car :

EN FRANCE, nnous subissons - bien que d'une manière plus subtile et plus camouflée - cette triple oppression en tant que femme, race et classe.

ET DANS NOS PAYS, LA COLONISATION ET SON PROLONGEMENT NE NOUS ONT LEGUE

QUE

.A FAIM, LA MISERE ET LES HUMILIATIONS AVEC POUR UNIQUE DROIT CELUI DE NOUS TAIRE.

C'est pourquoi, à nos soeurs sud-africaines nous disons :

AVEC VOUS,LES FEMMES NOIRES, Oti QU'ELLES SE TROUVENT, CONTINUERONT LA LUTTE JUSQU'A CE QUE LEURS OBJECTIFS SOIENT ATTEINTS :

♦INDEPENDANCE REELLE EN AFRIQUE DU SUD !

♦INDEPENDANCE RELLE DANS LES PAYS COLONIAUX ET NEO-COLONIAUX !

♦LIQUIDATION DE L'OPPRESSION DES FEMMES SOUS TOUTES SES FORMES !

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lutte

plus e . GUE LUI DE

SAIDA, militante de l'organisation Marxiste-Léniniste "IL AL AMAH", a été assassinée pour avoir participé directement à la lutte du peu­

ple marocain contre le régime réactionnaire de Hassan II.

A partir de la tribune où le pouvoir prétendait la juger, Saïda a osé exprimer son soutien militant à la lutte du peuple sahraoui pour son légitime droit à l'autodétermination.

Le régime du Maroc n'a pas hésité à tuer une femme, alors que pour lui jusqu'à présent, une femme qui lutte n'était rien.

En tuant Saïda, le régime marocain a montré la volonté d'empêcher l'organisation et la mobilisation des femmes marocaines. Contre tous ses espoir^ les femmes -mères, soeurs, épouses des détenues- ont répon­

du à l'assassinat en occupant une mosquée et en entamamt une grève de la faim.

Les femmes du Magreb, d'Afrique Moire, des Antilles, de France, pour ne pas rester enfermées par les nations, les frontières, ni par les intérêts des gouvernements qu'elles combattent, ont décidé de briser l'isolement, de coordonner et de multiplier leurs efforts.

Saïda a été assassinée par un régime valet des impérialismes américain, allemand, et précisément français. C'est cet impérialisme-1 à qui soutient le régime de Hassan, ce n'est pas nouveau.

ïirant profit d'une indépendance volée au peuple marocain par la classe au pouvoir, il a continué, comme au beau temps de la colonisation, à pomper les matières premièers, à maintenir un marché priviligié, à exploiter non seulement les richesses mais aussi les hommes (c'est-à-dire les hommes et les femmes) : réserve de matières premières, mais aussi

nouveau marché aux esclaves, sous le nom "Immigration".

Ce qui est nouveau c'est le rôle que l'impérialisme dévolue au régime menacé par les luttes de libération victorieuses en Afrique; il faut a cet impérialisme trouver des gendarmes locaux. Il lui faut non seule­

ment stabiliser les régimes réactionnaires par les moyens habituels (fourniture d'armes, aide économique et politique), mais encore, devant l'aggravation du danger de libération des peuples du Tiers-Monde, passer à l'intervention militaire directe ou indirecte, par des régimes à sa solde-Zaïre, Bénin et aussi au Sahara. Dans ces trois pays, c'est Hassan qui, exécutant les ordres de l'impérialisme, a été chargé de rétablir l'ordre. Ainsi, il sert les intérêts de l'impérialisme et ses propres intérêts de classe.

A 1 heure où nous parlons, les jaguars et l'armée du gouvernement fran­

çais continuent à massacrer les populations sa^fsouie.?.

Briser l'isolememnt c'est se donner les moyens de mettre un terme à toutes les oppressions sur les peuples et les femmes en particulier.

Les régimes d'oppression tolèrent les femmes - prétextes au sein d'asso­

ciations issues de leurs palais.

C est ensemble que nous empêcherons Hassan de tuer Rabéa, Fatima et tous les détenus politiques!

Lutter ensemble c'est briser le poids de toutes les aliénations qui nous étouffent, répriment , bâillonnent!

ifotre vie en France est le lieu de convergence de toutes nos oppressions et exploitations.

igime

Quant aux femmes immigrées leur condition est encore plus dure gue dans leur propre pays; confrontées à un travail harassant à l'extérieur humiliées et surexploitées dans un travail de domesticité, arrachées aut à leur milieu culturel, elles doivent faire face à une agression quo­

seule- tidienne en tant que femmes, en tant qu'immigrées et en tant que tra­

ls vailleuses , sans pouvoir se donner les moyens de lutter contre une telle

devant situation .

passer En effet, en tant que domestiques elles sont isolées, dispersées et ne à sa peuvent lutter pour améliorer leur condition.

Travail au noir, vexations, sont leur lot quotidien dans leur travail;

de chez elles, elles continuent de subir la loi du mari.

t ses

fran-Dans nos pays respectifs se pose le problème du colonialisme qui crée l'immigration où nous nous retrouvons déracinées, et si notre lutte se passe actuellement ici, nous sommes à l'écoute et solidaires tous les pays qui luttent pour leur indépendance.

à Nous assistons à des restrictions chaque jour plus fortes sur l'immi-e r . gration; les lois Stoléru, après avoir dit : "non à l'immigration fami­

liale" ont été modifiées dans leurs termes et tolèrent maintenant l'im­

asso- migration des femmes. 11 ne s agit évidemment pas d'une faveur puis­

qu'elles n'auront pas le droit de travailler ; ces femmes seront ainsi totalement dépendantes de leur mari. Nous nous élevons contre ces mesu­

e t res ambigües qui veulent se donner l'apparence de faveurs et se servent des femmes pour pallier au "célibat" des travailleurs immigrés.

ji nous Si le gouvernement français est prêt à accepter l'immigration familial- l e , c'est non seulement pour déssensibiliser l'opinion progressiste vis-à-vis des conditions de vie intolérables des travailleurs immigrés 3ss ions en France, mais surtout parcequ'il presse la nécessité d'une soupape

de sécurité s'il veut maintenir une main-d'ouevre bon marché; il essaie

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d'établir une pseudo-viabilité dans le ghetto grâce à l'apparence d'une vie de famille "normale" pour les travailleurs immigrés.

Ces familles n'auront pourtant une fois de plus que le droit de sur­

vivre, en marge des droits politiques et syndicaux.

Face à cette situation, qu'il soit clair que ce meeting n'est pas une action ponctuelle et sans lendemain après la mort de Saîda Menhebi.

Ce meeting marque notre volonté de lutter ensemble, non pas seulement pour empêcher la répression, mais pour conquérir notre libération : celle de nos peuples; celle de toutes les femmes.

Il marque la première étape d'une coordinaton des femmes en lutte vivant de gré ou de force en France.

Pour définir nos axes, nos moyens d'action, nous appelons à une assem­

blée générale, non seulement aux femmes présentes à ce meeting, mais au plus grand nombre de femmes possible.

Pour que cette assemblée générale soit préparée par nous toutes dans les meilleures conditions, un délai de 3 semaines nous semble nécessaire.

MOBILISONS NOUS! NOUS APPELONS A UN REGROUPEMENT DE TOUTES LES FEMMES!

CE MEETING N ’EST QU'UN DEBUT , SOLIDARITE AVEC LA LUTTE DES FEMMES MAROCAINES !

VIVE LA LUTTE DES PEUPLES CONTRE L'IMPERIALISME ET LES REACTIONS!

VIVE LA LUTTE DES FEMMES POUR LEUR LIBERATION !

I que je comprends maintenant.

C ’est après mon voyage copines françaises issues de la même classe que moi qu'avec des Antillais super

friqués, m êm e s'ils sont noirs.

Les femmes antillaises tra­

vailleuses se reconnaissent avant tout com m e travailleu­

ses. D ’abord elles sont venues en France pour- travailler. Et c ’est la première chose à laquelle elles sont sensibili­

sées. A u travail, elles sont souvent mal considérées ou ont des boulots dégueulasses.

C ’est à ce niveau-là q u ’elles ressentent avant tout toutes les agressions contre elles.

Ensuite vient le problème

sentent moins les contraintes au niveau de leur coédition de femmes. Souvent elles travail­

lent et sont indépendantes au

• Est-ce que les choses changent pour les jeunes Antillaises par rapport à la génération de tes parents ?

— D'abord les filles antil­

laises maintenant essayent de savoir beaucoup plus de cho­ Guadeloupe, dans les campa­

gnes. les filles sont tressées maintenant, des filles com­

mencent à se dire que cette coiffure qu'elles faisaient pour rester chez elles, eh bien,

pas eux qui assument. S ’ils font des enfants, ce n'est pas eux qui en ont la charge et ils s'en vont. Ils arrivent de temps en temps et les fem­

mes les. reçoivent relativement bien. L'exploitation est à tout va au niveau de la femme...

Dans l'immigration, c'est encore pire. Parce qu'aux An­

tilles, c'est tellement petit que les gens se connaissent. aussi une certaine pression des familles, du fait que tout plus facilement se volatiliser.' - S'il a un enfant il peut encore ais plus facilerow. se volatiliser, ite, aller vivre sa vie ailleurs, Sans reconnaître dans le mouve­

ment des femmes tel qu'il femmes noires, dans l'immi­

gration, è essayer de se re­ qu'elle soit imprégnée unique­

ment de la culture occiden­ tellement d'autres choses en plus que tes problèmes en contre l'oppression des fem­

mes ?

Que ce soit

en France, où nous subissons les mesures répressives Stolêru, et quotidiennement toutes sortes d'agressions

en Afrique du Sud, où nous sommes déportées, enfermées, bannies

Aux Antilles, où nous sommes surexploitées et assimilées

et partout ailleurs, où nous sommes colonisées, ghettorisées

NOUS FEMMES NOIRES, déclarons que nous sommes en lutte contre toute forme de racisme, de ségrégation de structure nui cautionne le meurtre, contre l'impérialisme, le pouvoir patriarcal, et tout ce qui se pratique comme torture sur notre corps et notre pensée.

NOUS NE NOUS LAISSERONS MASSACRER, RENVOYER. üNFERMER,

" " P A R I g

ASSIMILER, ASSISTER, MARCHANDER, ETHNOLOGISER, . -ANTHROPOLOGISER, EXOTISER, EXPLOITER :

NOUS ALLONS FAIRE NOTRE HISTOIRE DIFFEREMMENT ! < !

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