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HYBRIDATION IN SITU SUR COUPES EN PARAFFINE : Nouvelle technique à l’institut national d’oncologie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002 129 Résumé : L’hybridation in situ est une technique moléculaire qui permet de détecter in situ, c’est à dire dans le tissu tumoral sur coupes en paraffine, la présence du virus grâce à des sondes acides nucléïques s’hybridant de façon com- plémentaire avec le matériel génétique viral présent dans les cellules infectées.

L’intérêt de la technique, introduite pour la première fois dans notre pays, est donc aussi bien pathogénique, dia- gnostique qu’épidémiologique puisqu’elle permet de détecter, in situ et sans extraction de l’ARN, la présence d’a- gent causal dans la survenue d’une pathologie. C’est notamment le cas de la détection des particules virales dans cer- tains cancers dont la génèse est étroitement liée à une origine virale notamment le cancer du rhinopharynx et le virus Epstein-barr.

Mots-clés :Hybridation in situ – coupes en paraffine – cancer du rhinopharynx – virus Epstein-barr.

HYBRIDATION IN SITU SUR COUPES EN PARAFFINE : Nouvelle technique à l’institut national

d’oncologie

IN SITU HYBRIDIZATION ON PARAFFIN SECTIONS : A new technic at the institut national

d’oncologie

M. AMRANI, M. ODDA*, K. KARIMINE, H. OUGHOUTI, A. ROMAGOSA**, M. COSTE-BUREL***, M. ALAOUI BELABBAS*.

Abstract :In situ hybridization is a molecular technique which allows for in situ detection, on paraffin sections of tumoral specimens, of viral nucleic acid using complementary probes hybridizing with the viral genetic material pre- sent in the infected cells.

This technique, which has been introduced for the first time in our country, is highly interesting as pathogenic, dia- gnostic and epidemiological tools detecting, without the need for RNA extraction, the causative agent in some diseases.

This is indeed the case in some viral-induced cancers as the rhinopharynx one which is closely linked to the presen- ce of Epstein-barr virus.

Key-words :In situ hybridization – paraffin sections – rhinopharynx cancer – Epstein-barr virus.

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Tiré à part : M. Amrani Service d’anatomie pathologique et service d’ORL, Institut National d’Oncologie, Rabat.

**Service d’anatomie pathologique, hopital Belvetge, Barcelone, Espagne.

***Laboratoire de virologie, Women and children’s hospital, CHU-44035 Nantes, France.

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130 Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002

M. Amrani et coll. Hybridation in situ sur coupes en parafine

INTRODUCTION

Les cancers du nasopharynx sont étroitement liés à la présence de l’Epsteïn-barr virus (1) à l’état latent dans les cellules tumorales (2). Ces particules virales disparaissent, par contre, des cellules non viables après radiothérapie qui induit toutefois des atypies nucléaires pouvant parfois poser des problèmes de diagnostic différentiel cytologique avec une récidive. L’hybridation in situ trouve donc toute sa place dans ces situations par l’absence de particules virales dans les cellules atypiques post-radiques épargnant au patient un traitement parfois plus agressif pour suspi- cion de récidive.

La première manipulation de la technique d’hybridation in situ vient donc d’être réalisée avec succès au service d’anatomie pathologique, de l’Institut National d’Oncologie, Cette expérience, réalisée pour la première fois dans notre pays, a bénéficié d’un partenariat avec le Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) à Rabat et avec le service d’anatomie patho- logique à l’hôpital Belvetge à Barcelone .

METHODE

La réussite de la technique (3,4) dépend étroitement du type de fixateur et de la durée de fixation qui influencent directement la qualité des acides nucléïques à détecter. Le formaldehyde tamponné est l’un des fixateurs les plus adé- quats aussi bien pour cette technique que pour l’immuno- histochimie ou les techniques de biologie moléculaire et notamment la réaction de polymérisation en chaîne (PCR).

La durée de fixation idéale ne doit pas dépasser 24 à 48 heures. Le liquide de Bouin est par contre formellement contre indiqué du fait de la dégradation des acides nucléïques et des sites antigéniques par l’acide picrique contenu dans ce fixateur.

En dehors de ce prérequis indispensable de fixation, la technique comporte une première phase délicate dans le sens qu’il faudra éviter toute contamination, par les ARNases, par le port de gants et de masque. Après la pose de la sonde à hybrider sur les lames, la deuxième phase est purement immunohistochimique permettant la révélation des hybrides grâce à la coloration brun-noir des noyaux .

CONCLUSION

Cette technique aura donc un apport scientifique indé- niable dans la précision du diagnostic l’indication théra- peutique (l’évaluation du pronostic d’un des cancers les plus fréquemment vus à l’Institut Natioanl d’Oncologie (200 cas / an selon le registre de l’Institut) ce qui permet- tra, par ailleurs, d’éviter des traitements inutiles et coûteux (radiothérapie + ou – chimiothérapie) dans les cas douteux.

Les auteurs se proposent donc de conduire une étude prospective sur des cas de carcinome indifférencié du nasopharynx en déterminant, par hybridation in situ, la présence avant et après le traitement, du virus Epstein- barr et d’évaluer l’apport de cette technique dans la prise en charge et la pathogénie de ce cancer très fréquent dans le pourtour méditérranéen.

1. J.S. Pagano :The Epstein-barr virus and nasopharyn- geal carcinoma. Cancer November 1, 1994, Volume 74, N°9.

2. A. Sergeant : Régulation de l’expression des gènes précoces du virus d’Epstein-barr. Path Biol, 1991, 39, n°7, 649-653.

3. M.J. Delamares : l’hybridation in situ aujourd’hui.

Division Cytochimie – DAKO S.A.

4. H.J. Wolfe : In situ hybridization and allied tech- niques for diagnosis and discovery in pathology. Short course 23, XXII International congress of the international academy of pathology and 13th world congress of acade- mic and envirnmental pathology, October 18-23, 1998, Nice, France.

5. J.R Wong : Is chemotherapy beneficial in the treat- ment of locoregionally advanced nasopharyngeal carcino- ma ? Cancer December 1, 1998, Volume 83, N°11.

BIBLIOGRAPHIE

Références

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