• Aucun résultat trouvé

Chapitre 5 : Un combat perdu d'avance

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Chapitre 5 : Un combat perdu d'avance"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)

Chapitre 5 : Un combat perdu d'avance

Par Evangely

Publié sur Fanfictions.fr.

Voir les autres chapitres.

4.1 . Si proche de l'au-delà

Yvan raccrocha nerveusement le combiné du téléphone de l'hôpital. Une infirmière qui consultait un dossier non loin se tourna vers lui, le regard interrogateur. Il ne bougea pas un instant sans savoir quoi faire. Il n'arrivait pas à joindre la maison de Sonya...

- Monsieur, s'avança la femme en uniforme. Si vous essayez de joindre les quartiers résidentiels de Tomoeda, ce n'est pas la peine.

- Comment?

- Il y a eu un incendie, dans le parc, et des câbles ont été touchés. Ils font leur possible pour rétablir toutes les lignes.

- Un incendie... Mais alors comment je vais les avertir...

- Euh, je... fit-elle surprise.

- Merci! lança-t-il en courant vers la chambre d'Anthony.

Il y entra rapidement pour récupérer sa veste.

- Que se passe-t-il? l'arrêta Katya.

- Je n'arrive pas à joindre mes amies. J'y vais donc à pieds. En courant j'en aurais pour moins d'une demi-heure.

Elle hocha simplement le menton et son regard s'emplit de gratitude.

- J'espère qu'il va m'attendre, souffla Yvan en jetant un dernier regard à son ami anglais.

Et sur ces mots, il referma la porte et se mit à courir dans les couloirs.

La femme en blouse blanche le regarda courir dans l'autre sens et soupira.

- Hélène? l'interpella un médecin qui finissait d'enfiler sa veste. Que se passe-t-il, j'arrive à

(2)

peine, l'hôpital est injoignable. On vient de me bipper.

- Bonjour Docteur, fit-elle en lui emboîtant le pas. C'est le malade d'hier, Dominique Gauthier, je crois qu'il est contagieux... Nous avons déjà plusieurs cas d'évanouissements autour de lui.

- Dans sa famille, vous voulez dire?

- Dans l'hôpital, docteur.

- Quoi?!

- J'ai tout de suite fait placer les protections nécessaires autour de lui et nous gardons sous surveillance ceux qu'il a contaminés, mais...

- Attendons avant de parler de contagion, Hélène, l'arrêta-t-il d'une main. Cet homme n'avait rien en arrivant ici. Je ne comprends rien à ces réactions.

- Il y a des évanouissements, ajouta-t-elle alors. Mais il y a aussi deux coma, docteur.

- Vous avez contacté leur famille?

- Oui, c'est fait.

- Je vais commencer par ces deux cas, alors. Allons-y.

- Je peux savoir ce que ma fille allait faire dans cet hôpital?! s'écria la femme aux longs cheveux noirs en quittant les couloirs de son entreprise.

- Je ne sais pas madame, lui répondit son secrétaire. J'ai juste reçu un coup de fil à l'instant.

- Comme si c'était le meilleur moment pour se blesser! Quelle folie lui est encore passé par la tête?

- Madame, la personne qui a téléphoné parlait de coma...

- Tiffany n'en est pas à sa première folie! A croire qu'elle ne vit pas sur notre monde! Je ne la comprends pas!!

- Non, madame, se contenta d'acquiescer l'homme en uniforme alors qu'ils rejoignaient la rue où une voiture patientait.

Elle s'assit à l'arrière et la voiture s'en alla.

- Que se passe-t-il, James? demanda le portier.

(3)

- Je crois que mademoiselle a fait quelque chose de grave, cette fois.

- Madame Amamiya avait l'air en colère.

- Oui, je trouve ça bizarre, elle s'entend toujours si bien avec mademoiselle Tiffany d'ordinaire...

Lionel sentait ses émotions bouillir en lui et la rage prenait le dessus sur toutes ses questions...

Il marchait, le pas rapide, se perdant dans les ruelles de la ville qu'il ne connaissait pas... Il s'arrêta finalement près d'un mur d'enceinte et y posa une main, avant de frapper le mur de son autre main.

- Tout cet entraînement... Toutes ces années... Pour rien?! Comment une simple fille peut être plus forte que moi?! Je ne peux pas le croire... Elle... Elle n'est rien!! Rien du tout et je suis un Li... Un Li... C'est pas rien, quand même...

Il recula, le souffle toujours rapide et leva les yeux aux ciel, pour y perdre son regard,

s'adossant au mur. Il inspira profondément pour tenter de calmer sa rage aussi soudaine que profonde. Le ciel clair et obscure le plongea rapidement dans un calme réparateur. Le ciel japonais n'était pas si différent de celui qu'il apercevait par la fenêtre grillagée de le salle d'entraînement où sa mère l'avait si longtemps cloîtré pour mieux développer ses pouvoirs.

Son regard errait maintenant entre les étoiles qui commençaient à disparaître derrière le voile nuageux qui recouvrait lentement la ville.

Toutes ces années passées à développer le pouvoir des Li, à apprendre à maîtriser les 5

piliers... Et pour quoi? Il avait posé le pied sur cette terre de Traîtrise, comme l'appelait sa mère, avec l'impression que rien ne lui résisterait. Et pourtant, il y avait eu cette jeune femme... Même pas plus âgée que lui... Et cette silhouette qui l'avait protégée. Pourquoi sa mère ne lui avait- elle rien dit?

Il soupira en baissant les yeux sur la rue déserte et froide. Il sourit, même:

- Je ne sais même pas si toutes ces questions ont un intérêt... pour moi.

Il se redressa et fit quelques pas sur le goudron. Il découvrit l'entrée d'un temple, sur sa gauche.

Il s'attarda un instant sur l'impression qui se dégageait de ce lieu et décida finalement d'y entrer.

La musique avait été lancée dès leur arrivée. Les quelques invités que Sakura prit plaisir à retrouver n'effacèrent pas de sa mémoire les évènements de la soirée. Elle souriait poliment, répondait aux compliments qu'on lui faisait. Elle refusa quelques invitations à danser et décida finalement d'aller prendre l'air sur la terrasse où elle retrouva Sonya, Sandrine et Nadine. En apercevant leur mine, elle sourit:

- Je vois que je ne suis pas la seule à être emballée par la soirée.

(4)

- Je suis surtout inquiète, avoua Sandrine. Tanya m'a dit que Yvan était parti en ville assez tôt et il ne revient toujours pas. Il ne donne pas non plus de nouvelles. C'est étrange...

- Il ne faut pas t'inquiéter! Lui indiqua Nadine. Si on venait à l'embêter en pleine rue, il serait bien capable de faire fuir ses agresseurs en leur racontant une histoire abracadabrantesque!!

- Et s'il était dans le parc... ?

Elles se jetèrent des regards inquiets et Sakura haussa les épaules.

- Je ne l'ai pas vu, assura-t-elle. Et puis, le feu était éteint avant qu'il ne soit en ville, non?

- Je ne sais pas trop...

- En parlant de l'incendie, lança Sonya. Tu ne nous as pas expliqué...

- Oui, reprit Nadine. Tu es entrée dans le feu comme ça, sans te protéger et quand on t'a trouvée sur le banc, le feu se calmait... On n'a rien compris!

- Je ne sais pas trop par où commencer, avoua Sakura en regardant partout autour d'elle pour s'assurer qu'aucune oreille indiscrète ne traînait. Regardez, fit-elle en pointant un doigt dans la direction d'un feuille morte.

La feuille s'embrasa d'un coup et ses cendres se perdirent dans l'herbe. Ses amies en demeurèrent muettes, un long moment.

- Et... J'ai eu l'impression que je pouvais entrer dans ce parc. Vous savez, comme si le feu n'existait pas réellement... Et là, j'ai rencontré... Enfin, il y avait un homme.

- Sakura!! parvint à articuler Nadine. Tu as fait brûler une feuille!!!!

- Oui, je l'ai vu aussi, fit remarquer Sonya.

- Je sais, sourit Sakura. J'ai découvert que je le pouvais tout à l'heure quand tu as voulu nous montrer la boutique...

- Mais c'est fou, ça, s'étonna Nadine. Aucune incantation, aucun produit magique...

- C'est de la télékinésie, réfléchit Sandrine.

- Je ne sais pas ce que c'est, avoua Sakura, mais ça me fait très peur. Comment ça se fait que je peux faire ça?!

- Tu ne l'avais jamais fait avant?

- Ben non...

(5)

Thomas s'était assis sur les plus hautes marches d'un escalier qui descendait vers le parc de son enfance. C'était dans ce parc qu'il en avait vu pour la première fois... Et puis, en

grandissant, il avait perdu ce que sa mère appelait le "contact". Pour quelle raison ça lui reprenait? Dans un moment pareil...

Quelqu'un se posa près de lui et il secoua la tête sans regarder l'apparition:

- Je ne peux pas vous aider, souffla-t-il.

- Pourquoi aurais-je besoin de son aide? demanda la jeune femme.

Son sang se glaça. Thomas se redressa et n'osa pas poser les yeux sur elle. "Elle"...

- Tu es revenue... bredouilla-t-il, tremblant.

- Je ne suis jamais partie...

Il détourna juste un peu la tête et aperçut les poignets de la jeune femme en robe longue. Ils portaient des cicatrices. Les cicatrices qu'elle s'étaient faites deux ans auparavant...

- Lisa, souffla-t-il. Je...

- Je ne te demande rien, fit-elle en laissant tomber ses manches sur ses poignets. Je ne suis pas là pour ça.

- Mais... ton suicide...

Elle éclata de rire. Ce rire qu'il lui connaissait si bien. Il posa enfin les yeux sur elle, les larmes coulant sur ses joues:

- Lisa... je suis si désolé.

- J'étais amoureuse de toi... Et toi de lui, sourit-elle en passant une main translucide sur sa joue.

Tu n'y pouvais rien, et moi non plus...

- Si j'avais su que tu... enfin...

- Ca n'aurait rien changé...

- Ne dis pas ça... Je me suis renfermé sur moi-même quand Il a disparu... Je n'ai plus vu personne... Je n'étais même plus là pour toi...

Elle se leva et vola au-dessus des escaliers en gagnant le parc.

- Je ne suis pas là pour ça, Thomas. Suis-moi...

(6)

Il passa sa manche sur ses yeux rougis et se leva.

- Lisa...

- Mon nouveau monde est très agité, dit-elle de loin. Et tu peux peut-être nous aider...

- Attends, lui cria-t-il en descendant les escaliers quatre à quatre... Lisa!

4.3 . La clef de Clow

Sakura se tenait appuyée au balcon de l'appartement et elle pensait à tant de choses que son esprit ne parvenait à se fixer sur aucune... Tant de choses n'avait jamais eu de sens et cette découverte effrayante semblait le leur en donner un. Elle réfléchit à ce qu'avait été sa vie jusqu'alors. Elle songea à son histoire d'amour ratée... Et pour quelle raison? Parce qu'il faisait des cauchemars en sa présence... Ca aussi, elle l'aurait donc provoqué? C'était à cause d'elle et d'elle seule s'Il était parti?

Elle ne parvenait pas à s'en convaincre, pourtant tout son être le lui hurlait... Elle sentait son cœur battre la chamade. Responsable. C'était finalement tout ce que ses pensées confuses avaient réussi à accoucher: un mot. Un mot terrible.

Ses amies la dévisagèrent depuis la fenêtre derrière laquelle elles se tenaient.

- Et maintenant que tout le monde est parti... ? demanda Sonya.

- Je ne sais pas, répondit Nadine. Tout ceci est tellement bizarre. Je comprends qu'elle soit perdue.

- Moi, je m'inquiète pour Yvan, fit Sandrine, en jetant un œil au téléphone dont elle ne lâchait plus le combiné. Aucune nouvelle. Alors avec cette ambiance un peu tendue, je me fais encore plus de soucis.

Elles ne dirent rien. Comme si le silence seul pouvait recouvrir les mots qui ne leur venaient pas.

Ce soir, tout semblait les fuir.

Sakura se retourna et Sonya lui adressa un petit signe de la main. Sakura ouvrit la porte-fenêtre et les dévisagea longuement.

- Je rentre chez moi, finit-elle par dire.

- Tu veux qu... proposa Sonya.

(7)

Mais Sakura ne répondit pas et traversa l'appartement en direction de la sortie.

- Quelle triste soirée, soupira Nadine.

- Lisa? Lisaa? appela Thomas en traversant les buissons où elle semblait se fondre.

Il rabattait les branches sur les côtés pour mieux courir après elle et ne regarda bientôt plus où il posait les pieds.

- Lisa... appela-t-il encore. Où vas-tu? Et... en quoi je peux vous aider?

Elle se retourna une dernière fois en s'enfonçant dans la végétation presque sauvage qui poussait dans cette aile du parc. Thomas fonça à son tour vers le bosquet et se trouva face au vide, déséquilibré. Un morceau de terre glissa sous ses pieds et il tenta de s'accrocher aux branches pour ne pas dégringoler dans le vide qui allait l'engloutir. Mais les branches cédèrent.

Et il vit l'arbre s'éloigner au-dessus de lui. Il tombait.

Sakura sentit une bourrasque de vent lui fouetter le visage alors quelle arrivait près de chez elle. Elle se colla contre un mur pour moins subir la poussée impressionnante de l'air sur son corps. La brise qui l'avait surprise en quittant ses amies était devenue bien plus violente. Elle referma sa veste et se lança dans le courant d'air pour regagner sa maison qui semblait désormais tout prêt...

Non loin derrière, ses amies qui l’avaient suivie, se protégeaient autant que possible.

Thomas ouvrit les yeux doucement, le vent le réveillant presque tant il sifflait dans les arbres qui le surplombaient. Il mit un certain temps avant de reprendre ses esprits et comprendre enfin ce qu'il faisait, dos au sol, les idées embrouillées par une douleur lancinante qui lui piquait le dos. Il se redressa doucement et comprit de quelle hauteur il était tombé. Puis il se souvint... Lisa.

- Lisa? Appela-t-il de nouveau. Lisa, réponds-moi...

Il se leva difficilement, le dos endolori et posa les yeux sur les lumières auxquelles il faisait enfin face. A sa grande surprise, cette course effrénée l'avais mené... derrière le quartier de l'hôpital où il avait amené son père... Il ne comprenait pas vraiment le hasard qui avait entraîné ses pas jusque là. Mais cela lui suffit. Il se frotta les mains et descendit la pente vers un chemin de terre qui rejoignait le quartier.

Il le savait. Il ne trouverait jamais ce que son père voulait si ce dernier ne lui en parlait pas plus longuement...

La tempête qui frappait désormais la ville venait lécher la mer dans le port de Tokyo, ramenant

(8)

en vagues gigantesques des montagnes d’eau vers les terres. Les premières vagues foncèrent sur les bateaux à quai, les poussant modérément tout en débordant sur les quais et entre les entrepôts. Puis leur force grandit encore et les bateaux furent bientôt soulevés puis déposés sur les berges, l’eau montait, les services de surveillance fuyaient aussi vite qu’ils le pouvaient. La zone ne tarda pas à être immergée, déversant des torrents d’eau salée dans les rues

avoisinantes.

Yvan ne voulait pas regarder sa montre, il n’étais plus très loin de son but. Il courait, sentant son sang battre ses tempes. Une vie était en jeu. Il devait contourner la zone nord du port et rejoindre le quartier où vivait cet homme ! Il devait le trouver... Pour Anthony !

Quand le son de ses semelles sur l’asphalte se changea en clapotis, il baissa tout de même les yeux vers le goudron qu’il battait à toute vitesse. De l’eau avait à peine recouvert la ruelle qu’il empruntait. En quittant l’espace réduit, il retomba dans un axe principal où toutes les

canalisations semblaient vomir des tonnes d’eau boueuse. Quand il se ressaisit, l’eau

atteignait ses chevilles, et le courant allait contre lui, l’obligeant presque à regagner la ruelle. Il se retourna vers la pente légère entre les bâtiments qu’il avait descendue pour arriver là...

Comment l’eau pouvait-elle s’engouffrer dans cette ruelle à l’inverse de la pente ?! Mais il n’eut pas le temps d’y réfléchir tant le courant lui frappait les genoux, maintenant, le retenant dans la ruelle où il reculait encore malgré lui.

S’il n’avait pas trouvé ça absurde, il aurait presque pu penser que...

Il se retourna en entendant un grondement plus sourd parvenir du haut de la pente. Une vague déferlait vers lui, aussi vite qu’il avait couru jusque là. Son sang ne fit qu’un tour, il leva les jambes le plus haut possible pour avancer dans le courant en sautant, mais il dut se résoudre à l’évidence, il ne pouvait plus avancer.

La dernière chose qu’il vit en se retournant fut les étoiles dans le ciel qui se couvrait... l’eau le submergea d’un coup, le projetant contre le sol.

Kero sentit un frisson le parcourir, ses poils se dressant sur son échine.

- Un problème ?

- Tu n’as pas senti, souffla le fauve.

Mathieu haussa les épaules et Kero ouvrit ses ailes pour s’envoler : - Une autre force attaque... aussi terrible que le Feu, crois-moi ! Et sur ses mots, il s’envola, suivit de près par Mathieu.

(9)

Thomas parvint enfin à l’entrée de l’hôpital. Une Rolls Royce qui arrivait à toute allure manqua de peu de le renverser et il observa la femme d’affaire qui en sortit sans lui prêter attention, lançant quelques ordres aux femmes qui l’accompagnaient, ces dernières se postant à l’entrée. Il se retint bien d’aller la voir, sa douleur au dos se réveillant un peu alors qu’il s’appuyait à une des colonnes de l’entrée. Il se contenta d’entrer, peu après elle, en ne songeant bientôt plus qu’à son père.

- Elle est partout, grogna Kero, alors qu’ils survolaient le flan ouest de la zone commerciale.

C’est incroyable...

Mathieu demeura silencieux, il ne saisissait pas vraiment la portée de ce qui arrivait et se sentait coupable de ne pas pouvoir plus les aider. Il toussa un peu, en tentant de dissimuler ce soubresaut soudain. Lui qui n’avait jamais été malade...

Une gerbe d’eau fut propulsée devant eux et ils s’arrêtèrent net. Ils survolaient un temple et quelqu’un semblait se battre en bas.

- C’est encore lui, souffla Kero en descendant alors.

Thomas s’arrêta devant la porte de la chambre. Il fallait qu’il sache... Sans se soucier du fait que le couloir était étonnamment désert, il entra.

Lionel se retourna et frappa de son épée la gerbe d’eau qui arrivait sur lui avant de jeter un sort contre sa lame. Les vents s’engouffrèrent entre ses bras et repoussèrent l’eau qui l’attaqua par derrière de nouveau. Dans un seul mouvement, Lionel fit vote-face et contra une nouvelle attaque alors qu’il sentait le sol s’humidifier puis devenir visqueux. Il avait beau repousser les attaques de Watery, il ne pouvait l’empêcher d’envahir les sols et le quartier. Il avait

conscience que ce combat qu’il menait à présent n’était qu’un combat pour survivre et non pour sauver la ville ou capturer la carte de Clow... Quel minable il faisait !

- Papa...

Dominique était pâle. Si l’appareil auquel on l’avait branché ne bippait pas, on aurait pu croire qu’il...

Thomas secoua la tête et approcha ses mains du corps de son père :

- Si ça a marché avec Thomas, je veux croire que je peux à toi aussi te céder un peu de ma vie...

Au détour d’une ruelle où elle avait maintenant les pieds dans l’eau, Sakura se trouva nez à

(10)

nez avec l’entrée du temple Tsukimine. Des gerbes d’eau semblaient jaillir du parc et des cris résonnaient dans la nuit noire. Elle passa le porche et s’approcha pour mieux distinguer ce qui se déroulait devant elle.

Kero sentit sa présence et Mathieu demeura immobile, impuissant.

- Et voilà la fille, grommela Kerobero en lui adressant un regard sévère. Mais comment se fait-il qu’ils soient toujours au bon endroit tous les deux ?

- Un signe, peut-être, réfléchit Mathieu.

L’eau venait de frapper Lionel et se dernier bascula vers l’étang qui semblait bouillir. Sakura avait couru et elle lui tendit la main alors qu’il mettait un pied dans l’eau. Elle le rattrapa de justesse, croisant son regard chargé de haine. L’eau s’éleva autour d’eux en de multiples bras et ils se regardèrent.

Un cri sortit Sakura de sa torpeur. C’était... Nadine ?

Les tentacules liquides fondirent sur eux et Lionel se prépara à passer à l’attaque. Le Vent qu’il invoqua les retint un instant.

- Il faut que tu t’éloignes, cracha-t-il à Sakura. Tu vas me gêner, ici !!

- Mais c’est quoi toute cette eau, enfin ? Que se passe-t-il ?

Il leva son épée pour fendre le corps d’eau qui se hissait vers eux et elle retint son geste, d’une seule main.

- Pourquoi attaques-tu sans arrêt, lui glissa Sakura, alors que les bras se décomposaient derrière elle.

- Quoi ?!! s’écria-t-il. Mais tu es cinglée ou quoi ? Je n’attaque pas, je me défends !!!

L’eau sembla retomber autour d’eux alors qu’ils discutaient.

- Sakuraaa !! hurla Nadine. Au secours !

Dominique eut un sursaut qui le souleva un peu avant qu’il ne retombât dans ses draps.

Thomas tremblait de tout son corps et eut bien du mal à rester debout après un tel effort. Les yeux de Dominique s’ouvrirent doucement et il demeura figé sur le plafond blanc qui le

surplombait.

- Papa... articula Thomas.

- Tho... mas...

(11)

Sakura accourut et aperçut dans la lumière de la ruelle, ses amies, en proie aux gerbes d’eau qui tentaient de les envelopper. Elle se mit à courir, Lionel resta en arrière, le souffle court, complètement trempé. Il serra son poing sur la hampe de son épée et sentit son sang bouillir.

Etait-il possible qu’il n’ait pas la puissance nécessaire ? Etait-ce vraiment possible ?!

La jeune femme s’interposa entre une nouvelle puissante gerbe d’eau et ses amies et reçut le liquide en pleine figure, mais elle décida de tenir bon... Le choc sembla durer une éternité, et déjà elle sentait sa bouche qui s’entrouvrait, ses narines presque pénétrées par l’eau qui la frappait avec force, alors que ses amies s’enfuyaient dans la ruelle inondée. Elle allait manquer d’air.

- Concentre-toi, lui hurla Kero en la rejoignant, bloqué dans son élan par de puissants bras translucides qui s’élevaient du sol.

Lionel releva le nez d’un coup. Il l’avait sentie ! La force de cette fille, enfin, il l’avait sentie.

Elle détenait bien un pouvoir, comme il s’en doutait... Mais il faiblissait. Quand il comprit

pourquoi, en la voyant debout dans une tornade d’eau, il voulut accourir pour lui tendre la main, comme elle l’avait fait à l’instant pour le retenir, mais il ne put bouger, les pieds pris dans

l’eau.

- Il faut lutter ! l’encouragea-t-il de loin...

Anthony ouvrit les yeux d’un coup. Il se cramponna au bras de Katya qui sursauta. Sa bouche longtemps immobile tentait d’articuler quelques mots, Katya se pencha pour mieux

comprendre.

- Papa... il faut que je sache la vérité.

- Je vais mourir, Thomas.

Les mains de Thomas de crispèrent sur le drap et il secoua la tête. Ce n’était pas cette vérité-là qu’il voulait entendre et Dominique le savait : il sourit légèrement :

- Alors, le livre est ouvert...

- Oui, papa, il a été ouvert. Que faut-il faire pour te sauver ? Dominique sembla pris d’un petit rire nerveux :

- Je savais que c’était elle. Je le savais.

- Quoi ?

(12)

- Ta sœur...

- Katya... Ma clef...

- Anthony, que dis-tu ? demanda-t-elle en tirant sur la chaîne qu’elle portait autour de son cou pour en faire sortir le médaillon étrange.

- Appelle ma clef... et calme les éléments...

- Mais tu vas le faire, toi, tu...

- Non, Katya... je vais mourir. Tu le sais...

Sa main se décrispa d’un coup et il retomba mollement dans ses draps.

- Quoi, ma sœur ? Qu’est-ce que tu racontes ? Et pour te sauver, que faut-il faire avec ce livre ? - Je ne sais pas. Je pensais qu’il y aurait la réponse... Je me trompais... peut-être... murmura-t- il en s’effondrant de nouveau.

- Papa... Non... papaaa !!! se mit à hurler Thomas en prenant son père par les épaules.

Sakura posa un genou au sol, elle n’avait plus d’air. Elle allait... m...

Des bras la prirent fermement et la soulevèrent d’un coup pour s’envoler dans les cieux.

Katya brandit le sceptre qui s’était allongé entre ses mains et elle frappa le sol avec, les yeux plein de larmes posés sur le garçon qu’elle aimait et qui était en train de s’éteindre.

- Magie de Clow, calme ta colère, murmura-t-elle sans fermer les yeux.

4.3 . Le choix de Mathieu

Nathalie allongea Sakura sur un toit avant de jeter un regard vers l’horizon où elle avait senti l’appel de son amour. Mais elle avait choisi entre la vie de sa fille et le dernier souffle de son mari... Elle recouvrit Sakura de son aura et observa les rues où l’eau semblait disparaître mystérieusement. Le jeune homme qu’elle avait croisé dans le parc accourut vers le fauve et Mathieu, tandis que dans la rue les filles se serraient à présent les unes contre les autres, en pleurs.

(13)

Que pouvait-elle faire désormais ?

Elle posa une main sur le front de Sakura qui s’agita un peu, prise dans un rêve.

- Cette fille... commença Lionel sans savoir comment il devait poursuivre sa phrase.

- Elle détient aussi un pouvoir sur les cartes de Clow.

- Mais pourquoi ? puisque c’est moi le descendant de Clow Read !! Comment est-ce possible ? - Je ne sais pas. Mais elle a ouvert le livre et libéré les forces. Elle était donc une élue. Comme tu en es sûrement un. Je ne veux pas décider qui de vous deux sera l’élu que je devrai sacrer.

Mais si je ne sacre aucun de vous, personne ne pourra capturer ces forces.

Lionel ne lui adressa pas un seul regard, observant l’entrée du Temple désormais sec.

- Je pensais me passer de ce sacre... Mais j’ai eu tort. Tout comme on m’a mal préparé pour affronter les Clow Cards. Elles sont démesurément plus puissantes que prévu !

Sakura se laissa porter par des pensées sauvages qui l’entraînaient ça et là dans les confins de son esprit. Quand la ronde des hallucinations sembla cesser, elle se trouvait dans une chambre. Une chambre d’hôpital, songea-t-elle en observant le lit de la demoiselle qui y dormait, seule. Quelques longues secondes s’écoulèrent avant qu’une main translucide ne se posât sur l’épaule de la jeune femme. Sakura ne se retourna pas, les yeux figés sur le visage de celle qu’elle découvrait alitée...

- C’est la fille du parc...

- Elle est en train de succomber, comme beaucoup de monde ici...

- Pourquoi ?

Sakura leva les yeux sur le halo lumineux qui lui servait d’interlocuteur. Une profonde tristesse semblait émaner de cette forme. Elle inspira profondément, sachant qu’on ne lui répondrait pas.

- Tu ne maîtrises pas tes pouvoirs, mais ton instinct t’a guidée en ce lieu...

- Mon père, sursauta Sakura en se dirigeant vers la sortie.

A sa grande surprise, la porte s’ouvrit et une grande femme brune en tailleur s’engouffra dans l’étroite entrée avant de la traverser pour s’approcher du lit. Le cœur de Sakura sembla

s’arrêter.

(14)

- Tiffany, murmura la femme. Ma chérie...

Sakura sentit l’air intégrer ses poumons et elle se mit à tousser en se recroquevillant, un frisson subit la traversant de part en part. Le museau chaud du fauve qu’elle avait découvert la veille vint se poser sur son front et elle se sentit sécher petit à petit. Quand enfin, elle eut repris conscience, elle ouvrit à peine les yeux sur son public... Le Fauve, l’ami de Thomas et le jeune homme qui la regardait de haut.

- Je suis le guide de Clow, lança le Fauve à l’attention de Lionel et Sakura que Mathieu aida à se redresser. J’ai été désigné pour choisir parmi les élus celui qui serait consacré.

Sakura s’assit sur le rebord du toit, les yeux posés sur le sol, des images de ses rêves la traversant encore... L’image de cette fille et de cette femme qu’elle avait déjà vue en photo chez elle. C’était si incroyable que l’attention de la jeune femme avait du mal à se fixer sur les paroles de l’être mystérieux.

- Vous êtes des élus et vous maîtrisez les forces de Clow, poursuivit Kero. Je peux donc sacrer l’un de vous.

Sakura écoutait d’une oreille ; elle releva le nez en cherchant à comprendre ce que faisait cette femme à Tomoeda.

- Mais il m’est impossible de choisir, conclut Kero en les dévisageant tour à tour.

- Mes pouvoirs ne sont pas suffisant, lança Lionel en croisant les bras. Je me suis préparé pendant des années et je suis le premier à regretter de devoir le reconnaître : je suis trop faible.

Choisis-la, elle ! Après tout, elle a ouvert le livre !

Sakura chassait l’image de la cousine de sa défunte mère de son esprit et ces mots la sortirent de sa torpeur. Qu’avait-il dit ?

- Je n’ai ouvert aucun livre !

- Techniquement si, lança Lionel. Qui d’autre ?

- Il a raison, souffla Kero. Yue et moi gardions des forces magiques et ton pouvoir a descellé notre prison...

- Je ne me souviens pas d’avoir fait une telle chose... Et puis, s’énerva-t-elle. Et puis, comment j’aurais pu faire ?! Je ne suis personne moi !

- Je ne suis pas de cet avis, s’avança Mathieu, alors que son regard se portait fixement sur l’horizon. Je suis moi aussi une part du second gardien... Tu as su agir sur le feu et sur l’eau.

Ca me semble évident que tu détiens un pouvoir certain.

(15)

- Eh bien ! s’emporta Lionel. Tu l’as ton élue...

- Moi... répéta Sakura, abasourdie.

Kero soupira :

- Prépare-toi, alors...

Mathieu ouvrit largement ses ailes : - Thomas a besoin de moi, je crois.

- Thomas, s’étonna Sakura. Que se passe-t-il ? - Je vais voir, dit le gardien en s’envolant.

En quelques secondes, Mathieu avait traversé le quartier et s’approcha d’une fenêtre qu’il ouvrit d’un geste, faisant bondir Thomas, les yeux hagards et rougis.

- J’ai senti que...

- Je n’ai pas réussi, se reprit Thomas en jetant des regards tristes vers son père dont le visage blafard laissait présager le pire. Je voulais le sauver...

- Mais tu n’as plus assez de ressources, c’est ça ? souffla le jeune homme ailé en approchant du corps de l’homme endormi, à l’agonie.

Katya serrait la main inerte de Anthony contre elle en retenant des larmes qui se bousculaient au bord de ses yeux. Une impression subite l’interpella. Une douceur qu’elle connaissait, un pouvoir qu’elle maîtrisait à peine.

- La Lune, murmura-t-elle, en se levant. Il est tout prêt. Notre dernière chance !

Elle fit un pas en arrière en se concentrant pour être sûre, puis elle lâcha la main de son bien- aimé pour courir vers l’étage où Yue venait d’apparaître. Yue, l’être qui possédait le pouvoir de les réunir, de fusionner l’âme des deux réincarnations de Clow.

Thomas sentait son cœur battre la chamade.

- Tu peux le ramener à la vie, alors ?

Mathieu sourit en sentant au fond de lui qu’il avait ce pouvoir. La raison, il l’ignorait, mais une voix le guidait encore, dans ce corps qui n’était plus vraiment le sien.

(16)

- Oui, je peux lui donner le pouvoir que tu m’as cédé... Mais cela ne le sauvera pas.

- Même un sursaut de conscience me suffirait, lança Thomas en s’appuyant sur les draps.

Katya avait délaissé les ascenseurs pour les escaliers dont les petites marches défilaient sous elle. Elle devait le trouver avant qu’il ne s’en aille. Pour lui dire de trouver l’Autre, l’autre

réincarnation de Clow, cet homme dont Yvan avait parlé, celui qui vivait ici !

Mathieu regarda le creux de sa main au creux de laquelle luisait le pouvoir hérité du gardien. Il savait aussi que ce pouvoir l’aidait à se maintenir en vie. Alors s’il s’en défaisait... Mathieu secoua la tête et releva le nez, croisant le regard plein d’espoir du jeune homme auprès duquel il avait vécu un temps. Cet ami qui lui avait tant donné. Celui qui lui avait appris à aimer. A en oublier sa mission... Sa vraie nature, se corrigea-t-il. Pour lui, il pouvait faire le sacrifice d’un pouvoir qui ne lui servait à rien... Un sursaut de vie, c’était tout ce qu’il pouvait lui offrir...

Yue, attends-moi, lança Katya en ouvrant brutalement la porte qui séparait les escaliers de secours et les couloirs de l’hôpital. Tout le monde se retourna et elle marqua une pause pour retrouver le chemin vers l’aura lunaire qui semblait s’atténuer...

La lueur qui avait illuminé la chambre s’éteignit enfin et Mathieu sentit un vertige s’emparer de lui. Et tandis que le rythme cardiaque de l’homme alité semblait revenir à la normale, l’être ailé se mit à glisser sur le côté et Thomas accourut pour le soutenir.

La porte s’ouvrit d’un coup et une femme aux cheveux longs se posta devant le lit qui

dissimulait à peine l’être ailé inconscient entre les bras de Thomas. Ce dernier ne sut quoi dire en sentant le poids de son ami se résorber mystérieusement. Le femme approcha du lit, les yeux figés sur le visage de l’homme. Elle sentit à son tour un vertige l’envahir alors qu’il ouvrait à peine les yeux.

- Il était là... Clow... bredouilla-t-elle.

- Mathieu, appelait Thomas. Mathieu...

- Yue, s’approcha Katya, s’agenouillant devant le corps inerte de Mathieu.

Des larmes traversèrent ses joues alors qu’elle passait une main sur le front devenu

translucide. Elle se mit à pleurer tout en le dévisageant en silence. Thomas ne sentait déjà plus le poids de son ami qui s’évaporait lentement.

- Il a donné... commença Thomas.

- Il aurait pu les sauver, murmura-t-elle en baissant les yeux, ses larmes ne cessant de

(17)

s’écouler, les unes après les autres, quittant son si doux visage que ses cheveux dissimulaient.

Le corps finit de disparaître et Thomas se releva, proposant une main à l’inconnue qui avait surgi dans la chambre. Elle y déposa la sienne et se releva à son tour. Dominique avait ouvert les yeux et tourné la tête vers eux :

- Il me reste peu de temps, souffla-t-il pris de douleurs qu’il tentaient de maîtriser.

- Papa, s’approcha Thomas. Tu parlais de Sakura...

- Elle a ouvert le livre. Elle est donc...

- L’élue, souffla Katya surprise...

Les deux hommes la dévisagèrent et elle écarta ses cheveux pour poser sur eux ses yeux rougis et fatigués :

- L’élue de Clow, celle qui saura retenir le Fléau.

- Quoi ? s’étouffa Thomas.

- Mais pourra-t-elle l’arrêter ?

La main de Dominique se serra sur celle de son fils.

- Aide-la, lui souffla-t-il.

- J’ai peut-être quelque chose pour elle, ajouta Katya en passant la main sur son chemisier au travers duquel elle sentit la clef de Clow.

Publié sur Fanfictions.fr.

Voir les autres chapitres.

Les univers et personnages des différentes oeuvres sont la propriété de leurs créateurset producteurs respectifs.

Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement etles auteurs des fanfictions n'en retirent aucun profit.

2022 © Fanfiction.fr - Tous droits réservés

Références

Documents relatifs

In-8, bradel vélin orné sur les plats et le dos d'une couronne de fleurs en couleurs; doublures et gardes de papier marbré, tête dorée, non rogné, couverture illustrée..

Mise en valeur du travail de création : Ronsard au gré des poèmes associe le mythe de Méduse à un autre mythe, complète et dépasse le mythe en attribuant à

- En fait, elle m’a envoyé ici pour capturer les cartes puisque Sakura était dans le coma.. Mais maintenant qu’elle est réveillée, ma présence n’est plus nécessaire,

5) Amos voudrait que son père lui raconte ce qu’il lui est arrivé là-bas.  Il lui pose des questions.  Il lui demande de se confier..  Il s’est enfui pendant la nuit.

Did you know it? Our lakes are fed by two drillings. The water of the first one.. fills up the Village lake and is used to water the common areas of the surroundings. It was drilled

Cette mélodie pourra même vous servir pendant plusieurs jours, car l'adoration ou la louange sont en fait la manifestation de la plénitude du Saint-Esprit, qui doit être notre

Non : comme toutes les ondes, les ondes sismiques se propagent sans transport de matière mais avec transport d’énergie.. 2.3 Une onde est longitudinale si la direction de

La nouvelle responsable, la cigale, eut aussi besoin d’un ordinateur et d’une assistante (qui venait de. son service précédent) pour l’aider à préparer un plan