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Expériences de plantations en terrain agricole

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

La mycorhization des plantes forestières en milieu aride et semi-aride et la lutte contre la désertification dans le bassin méditerranéen

Zaragoza : CIHEAM

Cahiers Options Méditerranéennes; n. 20 1996

pages 123-138

Article available on lin e / Article dispon ible en lign e à l’adresse :

--- http://om.ciheam.org/article.php?ID PD F=96605783

--- To cite th is article / Pou r citer cet article

--- Peñuelas J.L. Expérien ces de plan tation s en terrain agricole. La mycorhization des plantes forestières en milieu aride et semi-aride et la lutte contre la désertification dans le bassin méditerranéen . Zaragoza : CIHEAM, 1996. p. 123-138 (Cahiers Options Méditerranéennes; n. 20)

---

http://www.ciheam.org/

http://om.ciheam.org/

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Expériences de plantations en terrain agricole

J.L. PEÑUELAS

CENTRO DE MEJORA FORESTAL “EL SERRANILLO”

DlRECClON GENERAL DE CONSERVACION DE LA NATURALEZA APARTADO 249

GUADALAJARA ESPAGNE

RESUME

-

reboisement des terrains agricoles, présente comme problèmes les plus importants le faible taux de

les années 1992 et 1993 en terrains agricoles. La concurrence herbacée semble être le plus grand

problème pour la survie, et sa à

: Reboisement, terrains agricoles, survie, herbicides.

SUMMARY - “Plantation experiments on agricultural land”. The success of the supporting measures for farmers by means of encouraging the afforestation of agricultural land, involves, as extremely

important problems, the low rate of survival on the field and lack of experiences. In the present work, a summary of the results from the experiments carried out by the Forest Breeding Centre “El Serranillo“

during the years 1992 and 1993 on agricultural land is presented. The herbaceous competition is considered the most important problem for the survival and, nowadays, its elimination by means of the use of herbicides seems to be the most appropriate tool to improve it.

Key words: Afforestation, agricultural land, survivals, herbicides.

Introduction

II

totalement concentrée dans des terrains forestiers à

instances publiques étant presque exclusivement chargés de les réaliser.

Cette situation a changé de fagon draconienne au cours de ces dernières années, à cause principalement de la politique de subventions à à reboisement de ces terrains (R.D. 378/1993).

la Conservation de la Nature) au travers du Centre

”El Serranillo” commenga les premiers essais en 1990, pour essayer de connaître les conditions techniques que ces nouvelles surfaces exigaient en ; ces essais furent installés dans une propriété agricole qui autre propriété non cultivée depuis huit ans (Uceda).

(3)

Ces deux essais avaient été réalisés en même temps que des reboisements

classiques et s'étaient soldés par la perte totale des plantations. Cette expérience si amère s'était répétée l'année suivante et donna lieu au programme d'expérimentation entamé par la suite, qui a connu un développement intense pendant les années 1992 et 1993, dont les résultats sont présentés dans cet article.

Localisations

Les essais ont été réalisés en quatre lieux différents : INTA (Paracuellos del Jarama, Madrid), Uceda (Guadalajara), El Serranillo (Guadalajara) et Almagro (Ciudad Real). Les essais réalisés à Serranillo et Almagro se sont soldés pour différentes

causes par une perte totale. Dans les quatre cas, les terrains provenaient de l'abandon plus ou moins récent de terres agricoles.

Le statut naturel des quatre sites considérés est le suivant, selon une description sommaire :

I NTA

Altitude : 600 m.

Climat : Méditerranéen, modéré, sec.

Température moyenne annuelle : 13,5"C.

Précipitations moyennes : 430 mm.

Période de sécheresse : 4-5 mois.

Texture : franche ou franco-sablonneuse.

Terrains : "Alphisols et Inceptisols"

Morphologie : Douce.

a été totalement cultivé jusqu'à la fin des années 80.

La végétation est composée de graminées, principalement annuelles, avec large dominance du genre Avoine, de crucifères du genre et de quelques composées qui sont généralement dominées par celles-ci.

Uceda

Altitude : Climat :

Terrains : Morphologie :

850 m.

Méditerranéen, modéré, subhumide.

Précipitations moyennes : 600 mm.

Température moyenne :

Période de sécheresse : 4 mois.

"Alphisols et Inceptisols" avec textures franches.

La morphologie du terrain combine des formes douces avec des pentes assez fortes, où, il y a soit maintien des peuplements plus ou moins denses de chênes verts et genévriers, soit, dû à d'anciennes actions anthropiques, la végétation a été dégradée jusqu'à être

représentée par des buissons de Cistus ladaniferus.

(4)

La végétation, dans cette zone, est composée de graminées, principalement

vivaces et d'une colonisation très récente de buissons de Retama sphaerocarpa et de Ulex spp., qui dans ce cas-là proviennent des limites mêmes des anciennes zones agricoles et boisées.

Au début des années 80 elles furent abandonnées comme conséquence de l'expropriation du terrain à des fins militaires.

El Serranillo

Altitude : 650 m.

Climat : Méditerranéen, sec.

Précipitations moyennes : 400 mm.

Température moyenne :

Période de sécheresse : 3-5 mois.

Terrains : "Entisols, peu évolués, avec des épaisseurs moyennes, formés par

des limons fluviaux et une faible rétention de l'eau, étant donné qu'ils se trouvent sur des couches de gravier situées à de faibles

profondeurs.

Morphologie : Douce, car il se trouve dans la première terrasse du fleuve Henares.

La végétation est très agressive et abondante, en plus des graminées et crucifères présentes dans les autres endroits, il y a des chénopodiacées, spécialement des

Salsola, très agressives envers les plantations forestières.

L'abandon de la culture a eu lieu en 1990.

Altitude : 640 m.

Climat : Méditerranéen, sec.

Précipitations moyennes : 400 mm.

Température moyenne :

Période de sécheresse : 4-5 mois.

Terrains : "lnceptisols" avec horizon pétrocalcaire.

Morphologie : Complètement plate.

La végétation est très rare, composée par des graminées et crucifères faiblement développées. La principale différence avec I'INTA réside dans ce développement

moindre de la végétation adventice.

L'abandon de la culture a eu lieu en 1990.

Essais

Les principales questions posées furent :

(5)

(i) Prouver de faqon indiscutable que les terrains agricoles sont différentiellement plus difficiles à reboiser que les terrains forestiers.

(¡i) Quelles peuvent &tre les causes de ces différences, si elles existent.

(iii) Quelles sont les variables et au sein de celles-ci les traitements qui, liés à la technologie actuellement existante, ont le plus de possibilités en vue

résultats en terrains agricoles.

De cette faqon, pendant les deux années 1992 et 1993, objet de la présente étude, 1994 où ces essais se poursuivirent, fut mis en place sur ce terrain un

la 203 traitements distribués entre 30 variables, avec 16.240 plantes au total.

R6sultats. Projet agricole-forestier

Après une permanence des plantes sur le terrain de trois sèves et en ce qui

concerne la première des questions posées, les résultats des variables testées dans la zone forestière (zones en terrasses avec abondance de buissons de Cistus et végétation arborée éparse et dégradée de Quercus faginea, Quercus ilexet Juniperus sp. et présence de champignons mycorhiziens de Pisolithus sp. et Escleroderma sp.)

et la zone agricole (zones à la fin des

années 80), sont assez concluants.

(i) Que la survie est toujours supérieure dans les terrains considérés forestiers pour toutes les variables.

la provenance est très forte en ce qui concerne le taux de survie pour les terrains agricoles, mais pas autant pour les terrains forestiers où les de différences entre celles-ci en ce qui concerne la croissance (Table 1 et 2).

la survie dans les zones agricoles par rapport aux zones forestières. On détecte une tendance

générale vers de plus grandes valeurs dimensionnelles pour de plus grands volumes de conteneur.

(¡v) Les différences les plus importantes ont lieu lors des essais de substrats, car tandis que les traitements situés dans la zone agricole ne dépassent pas 1% de survie, ceux qui ont lieu dans la zone forestière parviennent à plus de 70%.

En ce qui concerne les variables à tester et au vu des résultats et impressions en place pendant ces années, aussi bien des variables typiques de culture en pépinière (conteneurs,

à la faqon de réaliser la la concurrence herbacée soit

à étudier ce phénomène très activement.

(6)

La mise en oeuvre et les résultats sont présentés dans les tableaux correspondants de faGon succincte, variable par variable, et par parcelles ; vous trouverez à la suite un commentaire.

Projet de base

II la réussite du reboisement

cours des premières annés du Centre ; ceci étant documenté dans de nombreux travaux de pays environnants. II

Pour les reboisements avec des Quercus xérophytiques, ayant des structures et une dynamique racinaire totalement différentes de celles des résineux

méditerrannéens, on voulait évaluer si les résultats trouvés en pépinière, selon

lesquels le facteur hauteur était plus important que le volume, pouvaient être vérifiés également sur le terrain.

Traitements

On a testé les conteneurs qui étaient disponibles à introduire. Un intérêt spécial a été porté à de fait cesser la croissance des racines (PP61 OR et 61 5R).

Résultats

Pour Pinus pinaster en 1992 (Tables 3 et 4) comme pour Pinus pínea en 1993 (Table on voit apparaitre la tendance déjà citée : meilleurs résultats avec des volumes plus grands. Pinus pínea apparaÎt comme étant une espèce avec une forte capacité pour supporter la sécheresse et malgré les dernières années extrêmement

la dernière mesure, de 50%.

En ce qui concerne les essais de conteneurs menés à Uceda avec Quercus ilex, les meilleurs résultats après deux sèves spécialement dures sur le terrain et avec une forte concurrence des herbacées, sont de 49% pour le récipient le plus profond. Les

résultats les moins bons ont été trouvés avec le sac en plastique : 20% (malgré le fait 20 cm de hauteur), et avec le conteneur le plus court (FP-150) (Table 6).

Projet de base

II en pépinière qui est utilisée pour la culture des Quercus méditerrannéens afin de réussir la multiplication du nombre de racines pivotantes après coupure de

la

racine principale à une très faible distance du point

à multiplier le nombre de racines secondaires existantes.

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Résultats

On peut observer dans les tables 7 et 8 de synthèse des essais, que la variable

"cernage des racines" n'entraîne pas une amélioration du taux de survie car elle apporte toujours des résultats inférieurs au témoin sans cernage des racines.

Substrats

Projet de base

La grande influence des substrats sur la culture de plantes forestières avait été constatée dans le Centre lors d'essais préalables en pépinière. Des essais sur C.

atlantique réalisés dans la région méditerranéen frangaise, ont mis en relief que cette variable, outre le fait qu'elle conditionne le résultat de la culture, a une nette influence sur le résultat de la plantation.

Résultats

Après deux sèves spécialement dures sur le terrain, on voit que les tendances

signalées en pépinière se maintiennent sur le terrain. Les meilleurs résultats de survie (34%) sont obtenus avec les combinaisons les plus poreuses de tourbe et d'écorce

de pin compostée à 50% et les moins bons (5%) correspondent a la même

combinaison, mais en utilisant un composé commercial appelé "compost" et en théorie composté. Les préparés commerciaux présentent des valeurs moindres et différentes entre elles, ce qui confirme le besoin de réaliser des essais préalables de substrats

avant la production massive.

Contrôle de la végétation herbacée

Projet de base

Cet essai cherche en premier lieu à confirmer par des essais statistiquement

valides qu'ainsi qu'on le croyait, la concurrence herbacée joue un rôle essentiel dans le processus d'enracinement et de survie d'un reboisement en terrain agricole et, en deuxième lieu, à évaluer l'efficacité des différentes méthodes de contrôle qui existent.

Traitements

Les traitements testés dans les premiers essais ont été le sarclage manuel,

différents herbicides choisis en fonction de leur mode d'action sur la végétation (de contact et résiduels) et différentes procédures de protection de la plante, comme les protecteurs verticaux et horizontaux (mulching). Au vu des résultats obtenus lors d'essais ultérieurs, les traitements ont évolué progressivement et on a vu disparaître les protecteurs et apparaître les mélanges d'herbicides comme variables les plus

étudiées.

(13)
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Résultats

Des résumés sont présentés dans les tables 9 et 10, dont on peut conclure :

Parmi toutes les variables étudiées dont les résultats ont été présentés auparavant, le contrôle de la concurrence herbacée est un facteur fondamental pour la réussite

des reboisements dans les milieux agricoles abandonnés.

Les résultats sont franchement encourageants : à où le traitement avec

de climatologie, à à 36%. En

1993 dans le même endroit, le même Gesatop permet une survie de 95%, celle du témoin étant de 40%.

Le contrôle de la concurrence par des moyens mécaniques, comme le sarclage manuel, améliore les donnés des témoins, mais il reste encore loin par rapport aux meilleurs herbicides en ce qui concerne la survie et la croissance en hauteur et en diamètre (hauteurs de 15,6 cm pour le sarclage, par rapport à 34 cm pour Gesatop et 52,3 cm

remarquable si

-souvent soupgonné- des racines des herbacées par rapport à celles des

à où, bien que le sarclage manuel permette 92,5% de survie, en égalant ou dépassant les meilleurs herbicides, la croissance des

plantes avec ce traitement reste loin encore une fois par rapport au meilleur herbicide pour cet aspect (Velpar), qui multiplie par-cinq leur hauteur et par plus de trois leur

diamètre.

Pour tous les herbicides résiduels il existe certains symtômes de phytotoxicité sur les arbres, cependant le seul cas où il y ait eu de graves dégâts correspond à

il y a eu également mortalité, quoique celle-ci ne remette pas en question les bons résultats de cet herbicide.

loin encore autant pour la survie que pour la croissance par rapport aux traitements avec herbicides.

Conclusions

conséquences suivantes : Contrairement à

difficultés plus grandes pour la réimplantation des arbres par rapport aux milieux forestiers. Compte tenu que dans les terrains forestiers on a trouvé des carpophores de champignons mycorhiziens, spécialement de fisolithus et de

Esderoderma, pu déceler

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Un des facteurs les plus influants pour la

herbacée qui interfère sur la végétation arborée à installer, en réduisant

les

possibilités de survie de cette dernière. Ce fait différencie également les zones agricoles par

rapport aux zones forestieres, étant.donné -que dans ces dernières ce phénomène pas avec autant de virulence.

Parmi tous les essais réalisés, celui qui a donné les meilleurs résultats est celui du contrôle de la végétation herbacée et au sein de celui-ci, le traitement avec herbicides résiduels ou des mélanges de ceux-ci. Quelques traitements avec herbicides ont donné des croissances extraordinaires.

Même si on pas testé ce fait de faqon expresse, les résultats semblent indiquer agricole remonte plus loin dans le temps.

Futur programme expérimental

la végétation herbacée en ce qui concerne la survie, il

p& pu exprimer leur éventuel potentiel dû à un manque de signification statistique.

pour cette raison que les futurs programmes seront orientés premièrement à perfectionner le plus possible

fois ce facteur de variabilité élimine, continuer la ligne des essais engagée à présent.

plus lors des prochaines années, est de la mycorhization contrôlée sur la survie dans ces terrains. A cet effet le Centre a

Un autre étude à mettre en oeuvre au cours des prochaines années, serait le coritrôle la plante en pépinière à la fin de la période de culture,

à celui-ci la réponse sur

le

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