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Le tremblement de Terre du 22 juillet 1881: résumé des documents recueillis par la Commission sismologique suisse

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Le tremblement de Terre du 22 juillet 1881: résumé des documents recueillis par la Commission sismologique suisse

SORET, Charles

SORET, Charles. Le tremblement de Terre du 22 juillet 1881: résumé des documents recueillis par la Commission sismologique suisse . Berne : Imprimerie B.-F. Haller, 1882, 20 p., II pl., ill.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:154363

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1 / 1

(2)

LE

ifOO~~rn3~~~~~if [ID~ if~OOOO~

DU

22 JUILLET 1881.

PAR

CHARLES SORET

PROI<'ESSEUR A L'UNin:RSITÉ DE GENÈVE.

~

RÉSUMÉ DES DOCUMENTS

REOUE!LLIS PAR LA COMMISSION SISMOLOGIQUE SUISSE.

BERNE

IMPRIMERIE B.-F. RALLER

1882.

(3)
(4)

Le Tremblement de terre du 22 Juillet 1881

par

CHARLES SORET

Professeur i~ l' Unim~ité 1lo Clcnèrc.

Résumé des documents recueillis par la. comrmss10r:i sismologique suisse.

~

Dans la nuiL du jeudi 21 au vendredi 22 Juillet 1881, un tremblement de terre d'une certaine importance s'est fait senlir dans la moitié occidentale de la Suisse, en Piémont, et en France, dans les vallées du Rhône et de la Saône. L'aire ébranlée a an moins 460 kilomètres de long (enlre Nice et Mulhouse) et 240 de large (enlre Alexandrie et les Cévennes). Si l'on veut y rattacher les petites secousses de Citlà-di-Castello qui ont eu lieu à la même date, la plus grande longueur de l'aire sera

portée à 700 kilomètres environ, entre Ciltà-di-Castello et Châlon-sur-Saône.

Nous disposons, pour l'étude de ce phénomène, de 290 documents provenant de 231 localités diffé- rentes, et répartis de la manière suivante:

Allemagne li' rance 11.alie

Cantons de Bâle .et Soleure

3 lettres 44

l 7 Berne et Fribourg 18

Genève 57

Neuchàtel 16

Valais Vaud Journaux etc.

12 108 22 Tracés d'appareils enregistreurs: 2.

2 localités.

67 28 4 16 20 11 9 74

Kous sommes heureux d'exprimer ici notre reconnaissance aux nombreux observa!eurs qui ont bien voulu nous prêter leur concours, et nous remercions tout particulièrement MM. Dcnza, direclcnr de l'observatoire de Moncalieri, VioUe et Berthaud, professeurs à Lyon, à qni nous devons tous les renseignements que nous possédons, quant au Piémont, et quant. à la région de la Saône.

Le tremblement de tene s'est composé d'un assez grand nombre de secousses plus ou moins disti11ctes, réparties d'une façon probablement très-compliquée. Les seules qui aient eu une intensité bien sensible se sont produites à minuit et vers 2 h. 40 du matiu.

(5)

1. Secousses du 21 juillet.

De. faibles oscillations ont été ressenties le 21 juillet à Città-di-Castello en Tqscane. à l P 50' (h. de Rome) = 11 1i 30' matin (h. de Berne)

etàl2h20'(" • ")=midi.

Elles ont eu, paraît-il, une durée de 4" - 10", et n'ont pas été signalées ailleurs.

2° Le même jour, il semble y avoir eu une agitation du sol pluR ou moins irrégulierc et inter- mittente, depuis 6 ou 7 heures du soir, à Genève et dans le canton de Vaud.

A Genève, on signale vers 6 h. du soir des craq uemenls insolites dans les boiseries; clan~ une autre maison, deux personnes ont senti de petites secousses à peu près pendant toute la nuit; les meubles y ont craqué depuis 9 ou 10 h. du soir jusqu'au matin.

A Lausanne, on signale des chùtes de plâtras vers 7 heures du soir.

A Peicy (Genève), on a remarqué dans la soirée une inquiétude extraordinaire chez les a111maux

domestiques. .

A Chambéry (Savoie), on a parlé d'une légère secousse sentie le 21 juillet.

3° Vers 10 h 25' une secousse faible a été sentie à Genève par plusieurs observateurs, il Bière et à Marchissy (Vaud).

A Genève, l'heure de 10h 20' (h. de Genève)= 101i 25' soir (h. de B.) il1diquée par M. Elcy*, est bien probablement exacte à 1 ou 2 minutes près; c'est. d'ailleurs la seule observation quelque peu précise. 11 est probable que ,l'observation très-.douteuse de Mont-sur-Rolle (Vaud), d'un faible mou verne11 t vers ' l l h 1/ 4 , doit être rapportée à la secousse de minuit.

4° Entre 11 h 1/ 2 et minuit, deux observateurs à Genève ont entendu des craquements de boiseries et. ont éprouvé un malaise qui les empêchait de dormir.

A Modane (Savoie), vers ll1' 45'-50' (h. de Modane), soit environ lP 50' (h de Berne), une trépidation faible a précédé de 10 -15 minutes la secousse de minuit beaucoup plus forte.

II. Secousses de minuit.

1 • Une secousse bien plus 1rntte que les précédentes s'est produite vers rnin uit sur une aire assez étendue. Elle a été signalée à

Valence (Drôme) Modane (Savoie) Chambéry "

Brides Uriage (Isère)

Allevard " a 0 11 + 30" (h. d' Allevard: 1'0 secousse) et Oh l' 30" ( " 2• secousse) St-Gervais (Ht•-Savoie)

Samoëns Peillonnex

Martigny (Valais)

vers minuit.

minuit.

=Oh 5' 27" + 30"

= Qh 6' 57'' + 30"

vers minuit.

entre 0 h et 1 11 vet·s minuit.

.,,) M. Elcy faisait en ce moment le service de veilleur dans un des clochers de la cathédrale.

(6)

- 3 - f

Genève à 0 h 3' 28" + 30" (h. de Genève, l'e secousse) = 0" 8' 38" + 30"

et 0 1i 3 ' 33" + 30 " (" " " 2c secousse)

=

0 h 8 ' 43 " + 30 "

Gimel (Vaud) Rolle (Vaud) Chigny

Prévérenges (Vaud) Lausanne

Clarens

Orient de l'Orbe (Vaud) Baulmes

Travers (Neuchâtel) Neuchâtel .

Bienne (Berne) Siegmatt (Bâle)

vers miuuit.

vers minuit.

minuit.

vers minuit.

Qh 5'; Oh 10'; 011 15' vers minuit.

0 h 12' Oh 10' minuit.

vers minuit.

entre minuit et 1 h.

On doit probablement attribuer à celte secousse l'observation de

Mont-sur-Rolle (Vaud), vers 11 h. 1/,, citée plus haut, et celles*) de Choëx (Valais); 0" 40 ', corrigée 0 1i 20'

(L'observateur donne pour la grande secousse de 2 h 50, une heure trop tardive . d'environ 20 minutes);

Suse (Piémont), 011 ~9' h. de Rome = 0 h 19'

Ces diverses localités sont comprises dans une bande courbe s'étendant de Valence à Bâle, sur la Savoie le canton de Vaud et le Jura SLùsse. Il est du reste impossible de limiter cette aire d'um~ façon quelque

'

peu certaine, vu la faiblesse· de la secousse et le vetit nombre des observateurs qui l'ont notée.

Intensité et nature des secousses. '

A Brides (Savoie), des sonnettes ont été mises en mouvement; on a senti 2 secousses.

A Modane (Savoie), des pierres se sont détachées~du tunnel du Mont-Cenis; on indique ·une secousse prolongée. 1

A Allevard (Isère), la secousse paraît avoir été très-sensible,, sans cependant vroduire aucun mou- vement d'objets mobiliers. On a noté 2 secousses, la première très-faible, la seconde plLrn forte à 111/2 d'intervalle, consistant en un tremblement et une oscillation horizontale.

Ces trois localités peuvent être considérées comme définissanL l'aire centrale de la ~ecousse de minuit.

A Genève, la pluparL des observateurs au rez-de-chaussée signalent deux secousses à 5 --1!) /1 d'in- tervalle, qui semblent s'êtrn résolues en un nombre plus on moins grand d'oscillations dans les étages supérieurs des maisons. · La première est donnée comme la plus forte; celà semblerai L indiquer que ces deux mouvements correspondent à la 2c secousse d'Allevard, tandis que la première, beaucoup plus faible, ne serait pas parvenue jusqu'à Genève avec une intensité appréciable. Mais les quelques renseigneinents que nous avons reçus des localités intermédiaires ne sont ni assez nomlJrenx ni assez précis pour qu'il soit possible de vérifier si cette supposition est exacte. Les deux secousses de Genève ont d'ailleurs été faibles; leur nature est douteuse; un observateur dit a1roir été ~ou levé lentement, puis être retombé brusquement poui· sentir enfin une oscillation horizontale; un autre, au contraire, parle d'un mouvement latéral, suivi au bout de quelques instants d'un dé1JlacemenL vertical.

;.:') Voir an chapitre suivant.

(7)

Dans la plupart des autres localités la secousse est simplement signalée par des observateurs isolés;

elle paraît s'être fait sentir plus uettement dans le Bas-Valais, et sur la rive vaudoise du lac. Léman, que dans le nol'd de la Savoie.

Suse est la seule localité du Piémont où elle ait été notée; encore y a-t-il, ainsi que nous l'avons dit, quelque doute sui· l'heure.

3• Direction des secousses.

A Allevard on indique la direction N-S; à Choëx (Valais), la direction E-0.

A Genève (ville et canton), 6 observateurs donnent E-0 ou l'inverse,

3 " " N-S

4 2

~ » NO-SE "

SO-NE "

Heure de ta secousse.

Les seules indications d'heure qui offrent quelques garanties d'exactitude sont les suivantes.

a) Allevard. M. Pinat, ingénieur des forges, a relevé les ·heures des deux secousses, et a contrôlé sa montre le lendemain, d'après un cadran solaire. Il considère ses données comme exactes à 1/2 minute près ..

1'• secousse, Qh (h. d'Allevard) = Qh 5' 27" + 30" (h. de B.) 2• secousse, Oh 3' 30" = Qh 6' 57" + 30"

b) Genève. Sur les 27 observateurs qui signalent cette secousse à Genève, 4 ont vérifié leurs montres le lendemain à l'observatoire ou à des chronomètres contrôlés eux-mêmes immédiatement.

M. F., fabricant d'horlogerie, donne Oh 5' 55" (heure de Genève), d'après son régulateur comparé le 23 juillet à l'observatoire, mais il faut remarquer que M. F. dorp_iait et a dû perdre un temps difficile à apprécier avant de pouvoir prendre l'heure.

M. le Prof. Thury donne les 3 observations suivantes faites par lui et par deux membres de sa famille:

Qh 3' 28"; Ob 3' 45" ; Oh 3' 45".

Les trois observateurs dormaient et ont été réveillés par la secousse; mais M. Thury a cherché à corriger l'erreur résultant de cette circonstance, en mesurant le temps nécessaire par répéter, aussi exactement que possible, les mouvements qu'il a~ait dCt exécuter avant de prendre l'heure. Sa montre a été vérifiée le lendemain matin à l'observatoire*).

L'observation de M. Thury est certainement exacte à 1/ 2 minute près, et présente même bien pro- bablement une ap1Jroximation plus grande. Nous croyons donc poµ.voir admettre avec lui:

1'• secousse 0" 3' 28" (h. de Genève)

=

Oh 8' 38" + 30"

2° secousse Qh 3' 33" . = Qh 8' 43'' + 30"

c) Travers (Neuchâtel). M. Spichiger, négociant à Travers, était éveillé, et a immédiatement regardé l'heure; la montre a été comparée le lendemain à la g·are de Travers, ce que nous considérons comme une garantie, non de l'heure indiquée elle même, mais du soin avec lequel l'observation a été faite. M. Spichiger donne Oh 10' pour la secousse dont nous nous occupons, eL 2h 48' pour la grande secousse dont nous parlerons plus loin. Le même intervalle de 211 38' entre les deux secousses résulte aussi des observations également soignées de M. Grin, instituteur à Baulmes, localité du canton de

*) Voici l'observation de M. Thury: Heure observée après réveil et après la 2e secousse: Oh l' 30 "; retard sur l'observatoire ù 10 h matin: 2' 22". Temps perdu avant de pouvoir prendre l'heure, à partir de la lre secousse, moyenne de plusieurs répétitions, 24 ". ·

(8)

- 5 -

Vaud , qui n'est guère qu'à une vingtaine de kilomètres de Travers; M. Grin do111ie Qh 12' et 2h 50' heure du Lélégraphe de Banlmcs. Or, sel ou toute proliabil i té, la grauclc secousse s'est fait sentir dam;

cel.te région, entre 2h 47' 40" et 2" 47' 50", cc qui conduit à admettre, pour l'auLre, l'heure de Oh lù', comme exacte à 30 ou 40 secondes près.*)

Marche de la secousse.

La secousse de minuit paraît avoir eu son centre dans les montagnes qui sépal'e11t la Tarentaise de la ManrienHe, probablement entre Moutiers eL St-Jean-de Maurienne, à 25 kilomèlres environ à l'esL d'Allevard, à 91 kilomètres de Genève et à 158 kilomèlres d'un poiut situé entre Baulmcs et Travers.

En admeLLant une vitesse de pl'opagation moyenne de 500 m par seconde eL égale dans toutes les directi01rn, l'heure de la secousse en ce centre aurait été:

d'après l'heure observée à Allevard : Oh 6' 7", d'après l'heure obsenrée à Genève : Oh 5' 38", d'après l'heure observée à Traverti : Qh 5' 4".

Il semble, d'après ces nombres, que la vitesse ait été plus grande clans la tlit'eclion du centre à Tra vers, qui est aussi la direction sui vaut laquelle l'aire de la secousse es! al longée d'une manière très-l'rappanle. On pent rendre cornvte exactement des heures ohservées par les suppositions suivautes:

Heure de la secousse au centre Oh 5' 40", Vitesse clans la direction d'Allevard 324 m, Vitesse clans la direction de Genève 506 m, Vitesse dans la direction de Travers 646 m.

Nous ue disposons pas d'un nombre d'observations suffisant pour permettre de conLrôler ces sup- vusitions, qui 11 'ont du reste rien de déraisonnable, et ne sont en désaccord ui aver; la distribution des intensilés, ni al'ec la forme générale de l'aire ébranlée.

Nous rappellerons à ce propos, sans y attacher d'ailleurs une très-grande importance, que .M. Fore}, dans son étude sur le tremblement de terre dn 30 déc. 1879, senti dans la même région, avait été conduit aussi à une vitesse de prnJJagalion plus grande dans une direction voisine du méridien. **) Cette conclusion aura dn reste besoin d'être confirmée, car dans le travail de M. Fore!, comme dans le mien, uue certaine incertitude subsiste quant aux heures indiquées dans Je Jura neuchâtelois.

III. Secousses entre minuit et 3 heures.

Après la secousse de minuit, l'ébranlement du sol continue en Savoie, à Genève, dans le canton de Vaud.

A Genève, on signale de petites secousses entre minuit et 2 heures.

A Suse (Piémont), faible ébranlement à ûh 39' h. de Rome = Oh 19' (h. de Berne).

A Choëx (Valais) à Oh 40' = corrigée Oh 20'.

La secousse de minuit n'est pas signalée dans ces dernières observations, bien qu'elle ait été nettement sentie dans le Bas-Valais, et quelle ait eu son maximum d'intensité en Maurienne, pas bien loin de Suse. Ainsi que nous l'avons supposé plus haut, il est fort probable que ces deux indications doivent lui être rapportés, d'autant plus que d'après toute ce que nous pouvons savoir, la détermination de l'heure à Suse et à Choëx ne présente aucune garantie d'exactitude.

'") Il est à remarquer que les observations de MM. Grin et Spichiger dont nous venons de nous servir, sont les seules observations bien positives dans le Jura suisse. La personne qui nous signale la secousse de minuit ii Neuchâtel, ne l'a pas observée elle même et ne la connaît que par le bruit public .

• .,, • .,, J En supposant le centre un peu plus à l'est entre Brides et Modane, on arriverait à un résultat analogue, quoique avec des valeurs un peu différentes pour les vitesses.

(9)

A Challes (Savoie) à 1 h = (corrigée)

*Cogne (Piémont) à 11i 47' (h. de Rome) Geneve vers P 30' (h. de Genève)

*Pont de Beauvoisin (Isère) (h. ?) .

*Lutry (Vaud) .

*Savone (Italie) à 211 12' (li. de Home) . Aix (Savoie) à P 40' ( lt.

ou

chemin cle i'er) . Marchissy (Vaud)

Chamonix (11t0-Sa voie) à 211 2' (h. de Genève) Uriage (Isère) (heLu·e ?) .

*Crevacuore (Piémont) à 2 11 45' (h. de Home ?)

1 h HJ', l h 27 '.- 1 h 35 '.

à 1 h 43'.

àl11 47'.

l h 52 '.

= 211.

à 211 •

= 2h 7' . vers 2 11 •

. = 2 h 25 '.

L'indication l 1i 43 ', Pont de Beauvo!sin, résulte évidernmenL d'une l'ante de copie, et. d'avrès la description, doit être rapportée à la grande secousse de 2 h 43 '.

11 en est très-pl'obahlement de même de Savone, l 1i 52'; la grande sei.:ousse qui a clù être sentie à Savone vers 2h 50', et qui a été senlie à Fossa110, à Mondovi, el à Nice, n'est vas signalée dans l'observation, tandis que la secousse de 111 52' y est décrite comme seusilJlement vlus forte qu'une autre qui se serait produite à 31i 40', d'autre parL clans celle région, aucun ault'e observateur ne parle d'une secousse vers 2 h.

L'indication Lutry, 1 h 47' a été recnL'illie verbalemenL var M. le Prof. Fore! et doit. êlrc conservée.

Une discussion cletaillée des autres olJsenrations serait un v11r travail d'imagination. Daus la plupart des localités, l'heure du chemiu tle fer ou du télégraphe u'esL exacle qu,à quelques minutes près; là où ces muyens de communicatio11 manquent elle n'ei:;t connue lJUe bien vagueme1tt.

Presque partout la forte :;ecousse de 2 1i 45' dont nous nous occupe_i·ons tout~à-l'heure, offre des caractères qui pennettent de la recon11aîtl'e, et de déterminer ainsi approximalivcmenL l'el'reur des lJendules et des horloges publiques danR les différenls lieux: c'est. ainsi que nous avons pu l:OL'l'iger un certain nombre des h·?ures indiquées c.i-dessns, eu les L'apportant à l'heure de Berne. Mais dans les localités marquées d'un astérisque, ce moyen de vérification manque, la grande sccoqsse n'étant pas indiquée par les mêmes observateurs.

Puis nos correspondants, sentant vaguement un mouvenient an milieu de la nuit, n'ont pas toujours ·regardé l'heure au moment même; dans hieu des cas, ce n'est que lors des secousses JJlus forl0s qui ont suivi, qu'ils ont chei·ché à la deterrniner retros1Jeclivement. Il a dLL néccssait·einenl se lJroduire, et il s'est vrocluit en eflet, des inadvertances, des oublis, des fautes de co1Jie dans les indications: ces erreurs sont faciles à reconnaître pour les grandes secousses, mais non pour de petits ébranlements sentis seulement par des observateurs isolés.

li est évident d'ailleurs que !out le domaine du tremblement de terre que nous étudions, à été cette nuit là dans un état de mouvement presque ininterrompu. Les mouvements ont pu se produire plus fortement à certaills moments qui n'ont pas été nécessairement les mêmes pour les différen les localités.

Il est probable qu'un ébrrrn \ernen t pl ns seusihle et vlus général, quoique très-f:tilJlc a eu lien vers 2 li, et a éLé remarqué à Uriage, Aix, Genève, Chamonix, Marchissy, Lutry.

'

(10)

7

III. Secousse de 2 h. 45 m. matin.

Celte secousse a été rle beaucou1J la plus importante dn trcm1Jle1nelll de terre du 22 juillet.

Elle a été sentie à noire co1111aissance en Piémont, Provence, Dauphiné, Savoie, Franche-Comté, Bourgogne, Bas-Valais, Genéve, Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Berne, Soleure, Bâle, l'Alsace. li est pro hable qu'elle s'est élcuclne en France notahlemeu1 plus à l'ouesL que le Hhône et la Saône, 11Jais il ne nous a été posRible de recueillir aucun renseignement à cet égard. Nous sa vous seulement lp1'011

ne l'a pas notée eu ALll'ergne (M. Allual'cl), et qu'elle n'est pas signalée clans les feuilles d'observations météorologiques du centre de la France (M. Mascart).

Nous avons reçu 289 indications d'heures pour cette secousse; ces indicati01JS assez dirnrgenles, comme on peut l'imaginer, sont cependant. presque toutes comprises entre 2h 40' et 2h 50' heure de Bcme. Une clixaine d'indications vagues, comme vers 2\ entre 2 h et 3 h etc., doivent évidemment lui être ravvortées d'après la clesceipLion du phénomène. Il en est de même, sans aucun cloute possible, de l'observation 1 " 43' Pont de Beauvoisin (Dauphiné), déjà discutée; et de quelques observations vortanl par in ad ''ertance des heures voisines de 3" 45 ', et décrivant une secousse de grande intensité sans µarler

de

celle qui l'aurait précédée d'une heure, tandis que celle-ci est signalée dans les mêmes Ja- ca lités ou dans des localités voisines; nous admettrons sous toutes réserves qu'il en est encore de même de la secousse de Sa,rone llUe nous avons discutée plus haut.

L'heure la plus hâLive qui soit donnée positivement est 2" 37', à l'exception de 2h 17', notée à Perly, village du canton dé Genève Yoisin de St-./ulien et où l'on a prohablement l'heum française.

L'heure la lJlus tardive est 2 h 56 ', à l'exception

rie.

Graglia (Piémout), 3 h 30 I (h. de Rome)

=

3 h 10 ', de Colombier (Neuchâtel) 3 h 15 ', do Choëx (Valais) 3 h 5 '.

2° Intensité.

a) La distrÜJution des intensités paraît avoir été assez compliquée.

Un premier maximum d'ébranlement se trnuve dans le midi de la Savoie, entre St-Jean-de- Maurienne, Moûtiers, la Chambre, Allevard, Chambéry. Dans ces diverses localités, des cheminées sont. tombées, des fissures se sont produites dans les murailles, phénomènes correspondant au N° VIII-IX de l'échelle de MM. de Rossi et Farel.

Un second maximum se trouve bien loin de là, sur les bords de la Saône, au Vernay, à Caluire, à Châlon-sur-Saône, où des dégâts ont été constatés. A Châlon un plafond s'est écroulé. L'intensité a donc dù être à peu près la même qu'en Maurienne.

Dans les localités, intermédiaires et immédiatement voisines, l'intensité paraît avoir été un peu rnoius granc10, la secousse restant cependant violente. Des plâtras se sont détachés, des meubles ont été remués violemment, des fissures se sont produites clans de vieux murs, à Uriage, (Isère), Modane, Brides, Albertville, le Bourget, Challes, Aix (Savoie), Culoz, Ambérieu êAin), Lyon, Mâcon. Toutes ces localités sont. comprises dans une hande de 60 kilomètres de large sur environ 200 kilomètres de long, s'élendant en ligne cotu·be dll NE au SO depuis Modane jusqu'à Châlon. Cette bande peut être considérée comme l'aire centrale.

h) Tout autour s'étend une zone d'intensité VI environ (meubles déplacés, réveil général), et V (sonnettes, forL balancement des objets suspendus, réveil général), comprenant la Franche-Comté, le Jura et le canton de Neuchâtel, le canton de Vaud environ jusqu'à la Venog·e, Genéve et une partie de la Hte-Savoie, presque toute la Savoie, la partie la plus élevée des vallées de Suse et d'Ala en Piémont; Gap, Valence; les renseignements nous manquent du côté du centre de la France.

(11)

La secousiSc pttraît a

voir ·4Lé

110tahJernê1U pl ns forte dans le J nra suisse, et particulièrement au Locle el à, la Chaux-de-Fonds, qo 'à S.alins (dé1>t au J ma); à Genève, à Thonon, Bonneville, Villard- sur-Boëge (HL.e=-S;wole), qu.'à Annecy, Bourg-St-Maurice. A Genève et à Thonon en particulier, elle a produH pre:;qne les mèllles cl.'l'e~s qu'il Modane.

c) Une :wne d'intensité IV (sonnellcs, réveil pai;tiel, léger ébrnnlemctü des objets suspeJ1dus) comprüud le canton de Bâle. le Jura bernois, Soleure , Olten, les Vallés de la Broye , de la Sarine et de !'Aar jusqu'aL1 lac de 'fho.une, la partie orientale du lac Léman, le Simmenthal, le Bas-Valais et 11r0Lahlement la plus gl'ancle partie du Piémont .jus(rn'à lu Sesia, A lexaudrie el Savone, Nice.

L'intensité paraît avoir élé un peu plus grande à Soleure, dans le Jura bernois, le Simmenthal, eL la rive gauche du Rhône dans le Bas-Valais. Eu llalie, lu secousse esL JJresquc parlout illdlquée comme faible: sans autres détails; nous savons d'tu1c manière générale qu'eJle n'u pas produit

a

dégâts, et le nombre assez considérable des observateurs qui l'ont notée nons fait admettre cependant qu'elle a été assez sensible. - A Savone, si c'est bien celte secousse que l'on y a ressentie, elle aurait été un peu plus forte.

cl) Enfin les localités extrêmes d'où elle nous ail été signalée sont Bâle, Leissigen (lac de Thonne), Zinal (Valais) et Domo d'Ossola (Piérnon t); l'intensité y a étr' très-faible.

Nous avons reçu des renseignements négatifs du Grand-Duché de Bade, du H'-Valais, rle l'Auvergne.

e) A côté des irrégularités générales que nous avons signalées dam~ la distribution des intensités, il s'est prnduit comme habiLucllement des divergences locales très-accentuées.

Au Locle (Ne1icl1Mol), pa.r exemple, Ill, secousse a été assez: forte pour mettre tous les meubles en mouvement, 1tU.x liephi.ttes1 villag.o ;l 3 kil. du Lôclo, quelqnes t.1ibleaux seulement ont. bouµ;é.

A.u Lieu (vallée cle Jou.-,'\.), la pnrtie iuféi·ieure du iriJlage a ressenti plus fortement la secousse.

A Ste-Croix (Y1tucl) un ol>servnt'eu.r parle clo <lei1x fortes· secousses, rlont la Reconclr. a remué 1es meubles, fait tOJn1,ler clu bois dans les bfü~hets, 1(l\llfüs qu' tll) ;111tre obsorvatcm n'a perçu qu'un léger ébranlement rl'un tuyau cle c11eminé.è, <somme ~i tm .cou1) rle Yonl avn.it pn.ssé à tnwers.

A Rolle (Vaud) lrt secousge :1 été plu ~ forte 1\ l'ouest rle la ville.

A. Genève elle u étô ptwticulièrcment 1>e11tie clans le quartier de la l'ostc, où plusieurs persounes Ollt cm devoir sor ti r il.Ils miiisolls.

A Lausanne, à Etoy (Vaud), l'ébranlement a été très-fort dans une maison, et presque insensible dam; ht maison voisine.

A Peicy (Genève), tout le monde est réveillé dans la maison d'habitation, tttnClis qu'un berger vaquant <'l son ouvrage clnns hi clépenclance v oisine no s•11pcr~oi.t ' le rien. ·

A Chamounix, tout Je mouclc est réveillé; aux Grands-Mulets on n'a rien seuti.

A Ronchamp près Belfort, la secousse sentie à .niveau du sol n'a pas été rom:lrquée dans la mil11•.

Natv1·e de la secoiisse.

Les indications relatives à la natme de la secousse el au nombre de ses oscillations sont des plus variées; on pourra s'en convaincre d'après le résumé snivaut.

:~) Un mouvement ciroulai\·c. est indi.quci ii Genève; et à St-Prex (Vaud).

b) Une seule secousse vcrtic:ile :\ Corcelettes (Y:iud).

Deux sooou:>ses ve1·ticales s6par6es ;v(u· un interviille de 4-f>", m1 Locle, et ;i Genève.

Une sec~ousse yet•ticale suiv~e, :iprès quelques secondes, de 3--,-4 horiz:ontales, à Genève (3 obs.); à Morat;

t\ Lavey.

Un tremblement latéral, puis vertical t\ Genè~e (3 obs.); :\ Rolle; ~~ Mélan (Htc-S0ivoie).

Un m.ouvemeut laté'rnl et y01·ticnl est encor e indiqué :'l Morges, Lausanne; i~ Champéry (Vnlt1is).

c) Deux -socm1sses à quelques minutes d'intervalle sont signalées â Graglia (Piémon t); à Lausanne ; it Genève; la seeoude plus forte à St-Blaise (Neuchâtel).

Une secousse aRsez forte, suivie, après 5 minutes, de 3 :\Lrtres vio.lentes eroillsm1t puis <litninuaut, à Ste-Croix (V nua~.

cl) Une secousse du Nord au Sncl suivie après quelques secondes d'une autre de l'Ouest à l'Est :i Cluses (Rte-Savoie).

Trois oscillatinns N-S; puis 3 oscillations E-0, à Montreux (_Vaud).

(12)

9

e) UnP. ~ ecousse, vague, halancement on ondulation, à Châlon-sur-Saône; à Gex (Ain\ à Chambéry, à Thonon, Monnetier (Hte-Savoie), à Genève (3 obs.), <t Lausanne, Montcherand, Henniez, Corsier (Vaud), à Vernayaz, au Châble (val de Bagnes, Valais). La tiuréc lorsciu 'ellc est indiquée, est (Le 2"--B".

Deux secousses à Mâcon, à Bourg (Ain), :i. Brides (Savoie), Mornex (Hte-Siwoie), :\ Genève (4 obA.), à Genollier, Nyon, Etoy, Lussy, Montpreveyres, Vevey, Ormonts, Bex l Vaud), à Bienne, ii. Soleure; à 1/2"-2" d'intervalle à Pont de Beauvoisin (Isère), à Salins (Jura), ù Sillgmatt (Bâle), et à Vevey;

:'t 3"- 7" d'intervalle à Genève (4 obs.), à Gimel, Begnins, Morges, le Lieu (Vaud), au Locle;

:'t l' d'intervalle à Morges, r.t à Genève.

Deux secousses à quelques secondes, la première forte, la seconde moins forte au Villard-sur-Boëge (Rte-Savoie), à Genève 13 obs.), à Ballaigues et Cully 1Vaucl).

U1w seconssc forte, suivie d'un tremblement, ou de 2·- 3 oscillations moins fortes, à Genève (3 obs.), à Neuchâtel, à Chexbres (Vaud).

Quatre oscillations décroissantes à Châlon.

Trois oscillations décroissantes à Grenoble.

Six oscillations décroissantes :i. Genève.

Dcnx seconsscs :t quelques secondes (211-IO"), la deuxième beaucoup plus forte qne la premi©·c, à Genève (5 obs.), à La Rippe, Peroy, Morges, Lausanne (3 obs. ', Pully, Cronay, Château d'Oex, Les D'evens (Vaud), à Colombier, Les Replattes, Neuchâtel, :'t Martigny (Valais).

Un tremblement snivi d'une secousse, ondulation, on vague (2" à 6-7"), à St-Gervais (Hte-Savoie), à Genève, à Marchissy (Vaud), à Fleurier rNeuchâtel).

Une ~ec onsse suivie après quelques secondes de 2-3 oscillations plus fortes à Valence, Lyon, Genève, à l'Orient de !'Orbe (Vaud ), à Morat, :'t St-lmier (Berne).

Trois oscillations suivies d'une forte secousse après 7-8", à Genève.

Trois secousses croissmit d'intensité (10''-30" ) à Genève, à Evian, St-Jean-d'Aulph (Hte-S:woie), au Brassus (Vnucl), 1l Choëx (V:ifais).

De.ux secousses suh1ics de 3-'1 oscilhtt.ions plus fortes et décroissantes :·L Genève (2 ohs.).

Tremùlcment- suivi clo 3-4 fortes sccou8lles à Peillonnex (Hte-Savoie), Vevey (Vnud).

T ro,is scccn1sses de 4--5.1'. sniv irs l1'1111 tremblement pendant 11'', à Büren (Berne), donrn\ par un sismographe.

Une secousse suivie de 2 oscillations à Bex (Va.ud).

Tmis secousses en 25", ln 2e l,>onucoup plus forte, aux Voirons (llte-Snvoic).

Si~ oscilla,tious, c·roissn11t p1ds rlécroissant; à Aigle (Va11cl).

Uno secousse sui.vie do '1-5 oscilll\t.ions crois~:i.ut~ puis c1clc1·oisan11t, à Bière, Nyon, Rolle t3"-fi").

UM seconssc suivie de S-10 c)scilln.tious croisstmt , p11is rlécroissnnt, à Genève t3 obs.J.

Tremhlement croissant, puis décroissant, à Berne, Genève (2 obs.).

Deux secou8ses très-rapprochée8, formées clmcuno clo plusieurs oscitlatioos, ii Ependes ( V1111cl '.

Trois seconsscs :i. Allevard Osère), :\. Chambéry, Challes 1Sn.voie), ii Evian, Amphion, Chamonix, St-Sigismond (lite-Savoie), à Genève (2 obs.), <t Morges, Marchissy, Cugy, Grandvaux, Clarens, Chateau d'Oex, Algie, Bex, Baulmes, Longeville, cionneloye 1 Vaud), à Morat, à la Lenk et à Radelflngen tBerne', it Travers 1Neuchtttel', iL Morgins (Valais) ; dnr(,e 2'', 3"-4'', 6"-7".

Quatre ondulations :1 Annecy, Genève, Morges, Bex.

Cinq 011U11lntions à Genève U obs.', Montreux, Olten.

Six onclulntions i1 Grenoble i à Aubonne (Vaud ·, à Zinal (Valais).

Huit à 10 ondulations :1 Albertville, Aix tSiwoie l, à Chamonix; à Founex, Yvon and (Vaud); durée 2'', 3", 8-10',

f) L'impression générale qui résulte de l'étude des ces descriptions peu concordantes, c'est que dans la plus grande partie de l'aire de la secousse, il s'est produit deux ou peut-être trois chocs düitincts, qui suivant les localités, les maisons, les étages, ont pu se décomposer chacun eu un certain uombre d'oscillations plus ou moins fortes et plus ou moins rapides. En l'absence d'indications précises données par des appareils enregistreurs, il est parfaitement jmpossible de dire si l'espace de temps qLli les a séparées a été le même partout, ou bien s'il a varié suivant une loi quelconque avec la position des localités relativement à l'aire centrale.

4° 1J-i1'ecit"on.

a) Nous avons reçu, relativement à la direction de la grande secousse, des indications nombreuses, mais, comme toujours, assez discordantes; les unes sont fondées uniquement sur les impressions des observateurs, plus ou moins justifiées par le sens des craquements des boiseries, ou par l'orientation

(13)

fférente des lits de plusieurs personnes dont les indications s'accordent; les a1~tres sont basées sur .des déplacements d'objets, tintements de sonnettes, arrêts de pendules, tracés d'appal'eils enregistreurs.

Plusieurs de ces phénomènes objectifs ne donnent pas de clo1111ées bien certaines; nous les décril'ons à part, après avoir donné le résumé des autres indications. Nous réunirons ensemble les directions opposées, et nous donnerons dans le lableau suivant les nombres d'observateurs qui indiquent les 4 pdncipales dit'ections dans les différentes régions du territoire ébra11lé.

Il

Déterminations subjectives 1 Déterminations objectives 1

N-S E-0 NE-SO NO-SE N-S E-0 NE-SO NO-SE

Lyon. 2 1

- -

- -

- -

Allevard (Isère) . 1

-

' -

- - - -- -

M odanc (Sa voie) .

- -

-

-

- 1

- -

Challes . - 2 -

- - - -

-

Le Bourget

- -

-

-

1

-

-

-

Aix -

-

1

-

-

- - -

Salins (Jura) . -

-

2

- - - -

-

Genève . 12 10 4 5 2 1 2

-

Nice . 1

-

- - - -

-

H1•-Savoic . 6 7 7

- - - - -

Piémonl (Nord) . 4 2 - -

-

1 - -

Piémont (Sud) 3

- - - -

-

-

'

-

Valence . --· 1 -

-

-

- - -

Jura vaudois ot 1rnuchâtclois 19 17 17 11 2 1 . 5 . 1 1 Jura bernois

~

3 2 1 1

- - -

Bâle, Soleure . Berne, Fribourg .

~

6 r

Vaud (Nord du lac). 14 10 5 - 1 1

-

Valais 6 6 4 2 1 -

- -

b) Les détel'minations objectives reposent sur les faits suivants.

A Lyon. A l'observatoire un pendule d'enregistreur météorologique, oscillant dans le méridien, a été arrêté par la secousse. Le support sud d'un collecteur d'électromètre a été violemment enfoncé dans sa monture. Ces faits peuvent s'expliquer par un mouvement N-S, NE-SO; ou même NO-SE. (M. André, directenl' de l'observatQil·c.) A Modane. Tintement d'une sonnette dont le mouvement no peut se faire que dans la cfüection E-0. (M. Bècho, chef cln service télégrnphique),

Att Bourget. Uu seau d'eau n débordé vers le sucl (M. L. Pillet).

A Moncalieri. Les ap11areils sismogra1>hiques ont indiqué un mouvement E - O. (M. Deuila., dil'ectour do l'obsor- vatoil'e).

A St-Sigismond t·Hte-Savoie). Dans une olrnmbro dont les angles correspondent aux points cardinaux, des ta- bleaux ont été écartés des cieux côtés de l'angle nord, et ébrai1l6:; do l'ouest à l'est sur les deux autres parois.

(M. l'abbé Bonnefoy). Ceci pnratt exclure les cfüections autres que E-0 ou N-S.

A Genève. '!'racé cl,u sismographe ;\ pendule, pincé àans le laboratoire de M. le prof. Raoul Pictet an sous-sol do l'Université (Planche I, fig. l). Cc tracé est ll$Se~ difficile li expliquer; il indique eu tous cns lUJe oom1losmltc E - 0 h·ès e:iracté1·iséo de 3-4 centbnètres d'n.mplitndo; et un déplacement momentnn6 cltt si1cl m1 nord, ou une inclinaison du nord u.u sud, qui 11. permis Mi pendule clc di.icriJ·o une boucle ù 5 millimètres au sucl de sn position

<l'équilibre. Le pendule semble avoir repassé Illusiem·s fois pat les mêmes traits, mais il ne parn,it 1>us iwoir osciJlé apr.ês la secousse. ll faut rem:irqner quo ce penchile est suspendu à un bras de fer scellé dans le mur et s'avançant du NE a.u SO. Il y a clone clans sa eonstruetiou uue dissymétrie qui ne permet pas d'avoir une idée bien nette de la valeur de ses indications.

(14)

11

Dans une maison orieutée à peu près du uorcl a11 sud, M. Il' prof. Gosse a observé les oscillations d'un pendule formé d'une balle de plomb su8penduc au plafoncl par un fil. Oscillation N-S; amplitude 1-2 décimètres.

Dan8 une autre mai8on au rez-de-chaussée, unll pendule a été arrêtée drills un plan d'oscillations E- 0, tandis que d'autr•~8 dnns difffaentes db·ec't.ions .ont côntfüué il 1\\archcr (lit Grosclaude). Ceci i11diquerait 1rn 1no1nrement N-S.

l\IM. l ontler, fabricants cl'ho.d<lgetie, ont re1111Lr((n6 que les poids de leur régulateur oscillaient du NE au SO.

P endule :1trêtée dan~ tm pin.li NO-S~, indi<1u!l.nt soit un déplacement à composant NE-SO soit une inclinaison NO-SE. (i\1. F. Le Comte).

Tintements de 2 sonnettes placées poui· osciller NE-SO (lit Arland).

Le battant de la cloche de la Tour de !'Ile, orienté vers l'ouest, a frappé un coup. (M. le prof. Brun 1.

A Bagnes (Valais). Une montre suspendue :I, la mmaille a oscillé du sud au nord IM. Chevaz).

A Morges. Dans deux maisons voisines et semblablement orientées, deux personnes ont 1\té j etées à bits de lems lits orientés l'un SO-NE, l'autre SE- NO. Un tableau a oscillé de NE- SO; une pendule a été arrêtée, perpendi- cnltliremcnt ù la fürectio11 SO- NE.

Chez M~ le prof. l!~orol, clo~ t:ibleaux ont été déplacés légèrement dans la direction SE-NO; d'autres pl:icés sur uno-p:iroi SO-NE n'ont pa~ boug é; d'antrr part nn verre renversé sur une table a roulé dans la direction SO-NE.

A Lausanne. P e11c111lc arrêtée pCl'jic.mdi'cufoirement à lit dir•;ction NNE-SSO. Un berceitu Slll' roulettes a été déplacé de 10 centimètres dans la cfüccliio.n :NE- SO. (l\L Guigner de Frangins).

Citez l\I. J. Terrisse, un pendule enregistreur )Jhlcé à la cave n'a pas bougé; un itutre pendule au 3e étage a été déplacé it 13° tlu méridieH vers le SO; la maison a ses murs orientés à 45 ° du méridien.

A Colombier (Neuchâtel). Portraits dé1Jlacés du sud au nord.

~ Fleurler; Jl:fo·uvements cle m011lJles E-0 tMrne S. D.)

Au Locle. Une bille de billttrd placcic sur un J>hln horizontal couvert de noir de fumée ne s'est pas déplacée;

biilaucemont insc.nsible d'une suspension (:i'.I. l3or~l-.Co urvoisier). Ce fait est curieux étant llonnée l'intensité de la secousse au r~ocl c.

Aux Replattes près le Locle. Des fableaux ont été déplacés sur la lrnroi SO de la chitmbre, et sont restés immobiles sur lu pitroi nord, indiquant probablement un mouvement du nord au sud. (M. Ronlet).

A Berne. Mouvement. d'une suspension NE - SO.

A Büren (Berne\. M. l'ingénieur Kiehle donne d'après un pendule enregistreur lit direction E-0, avec une amplitude de Gmm 8.

A Soleure. Un iwndnle enregistreur, établi par M. Grcsly-Wyss au ROmmet du St-Ursenthurm *J a dom\é un tracé qne M. le p~of. à.lnuderli Il· relev<i a:vcc soin (Pl. 'I, lig. 2). Les oscillations se sont effectuées MnR ln. directi.on E;NE---080, llN CC u11e. comr, osm1te N-S plus faible, d'ol1 csli i·ésulté 1111 mouv:(lmc11t coniqnc u11to1ll' de ln. i>osit~ou.

d'écptilibrn. Dnm1 I.e sens E- .0 , les qunti·e tl'nits p;t~·nllèles trncés p:ir Io pendule ont 15 centi111èt;res de long, et leur point r1e COllCO lll'S }Jl'ObabJe est passablement plus éloigné, llÜS&l·llt pi.:êsun~Cl' lllHH llllj)litucle füenvi:ron30 OOlltÎ- mètres.

A Mulhouse. Une statuette est tombée dans la direction E-0 (llf. Zweifel).

c) On voit qu'il ;l'y a. pas un accord beaucoup plus parfait entre les indications objectives qu'entre les indications subjectives. La vro1Jortion relative des différentes directions est à peu près la même dam; les diverses régions. Les direetions N -S et E -0 sont à lJeu près également nombl'euses; la direction NE ~ SO un peu moins; la direction NO-SE est rare. La moyenne semble donc être en faveur de la direction NE-SO en Suisse.

Il y a lien de rernarqnet· toutefois les indications de Closes ([:P'-Savoie) et de Montreux (Vaud), d'après laquelle une secou sse N-S aurait été suivie, après 4-5" d'intervalle par une secousse E--0.

Peut-être y a-t-il quelques relations entre ces indications et les tracés des appareils enregistreurs de Genève et de Soleure, qui accusent certainement la superposition de deux mouvements présentant une différence de phase.

Mais de là à tirer quelque conclusion plausible, il y a loin; et si nous avons résumé d'une façon aussi détaillée les renseignements qui nous sont parvenus sur la nature de cette secousse et sur sa direction, c'est que nous désirions montrer une fois de plus combien cette partie de notre étude est chose délicate.

*) Tour carrée de 180 pieds do haut. L'appareil so compose d'un cylindre en fer pesant 2-3 kil. suspendu à un fil do 2 m emiron, et écrivant par une pointe inféi·il'uro, sur de la cendre fine répandue au-dessous. (M. le pro!. Lang)

(15)

Les observations objectives que nous avons rapportées sont souvenl dif!iciles à inteqJL'éter; une pendule peut être arrêtée par un choc perpendiculaire au plan d'ost.:illa!iou, nu par une inclinaison parallèle, ou même par des mouvements intermédiail'es; la position des tableaux suspendus contre une paroi, n'est pas toujours la position d'équilibre stable qu'ils auraient si le frottement de la paroi étai1 nul; de façon que leur mouvement au moment de la secousse ne dépendra pas toujours senleme1ü du mouvement de la paroi.

Le phénomène de ce genre qui paraît le moins sujet à cauiion, c'est l'oscillation de l'eau dans nn vase circulaire; mais on ne peut habit~ellement la constater que lorsque les secousses acquièrent.

une assez grande intensité.

Un pendule même, pour conserver l'orientation de son vlan d'oscillation, depuis la secousse jusqu'au moment où on peut l'observer quelques minutes après, exige des concfüions spéciales quant à son mode de suspension; son mouvement ne représente d'ailleurs pas toujours le rnouveme1ü du sol sur lequel repose son Hupport. Une inclinaison du sol, la dnrée et la rapidité plus ou moins grande du mouvement bouleversent immédiatement ses indications.

Puis lors même que ces causes d'erreurs seraient négligeables, ce qui peut être le ras q uelquel'ois, il en est une autre qui subsiste et qui n'est pas la moins importante. U11 indicateur quelconque est généralement placé dans une maison et non en rase campagne. Ce qu'il indique, s'il indique quelque chose, c'est le mouvement de la partie de la maison où il se trouve et aucunement celui du sol sur lequel la maison repose. Tous les faits rassemblés jusqu'ici montrent clairement que l'influence exercée par cette circonstance évidente n'est en aucune façon à négliger. Les observations de Morµ;cR rapportées plus haut sont IJarticulièrement instructives sous ce rapport; il en est. de même des incli cations des deux sismographes de M. Terrisse à Lausanne, et de la comparaison des traces d'a1Jpareils enregistreurs à Genève, Soleure, Büren.

Bien que les observations que nous avons rapportées convergent d'une manière générale pour donner un mouvement E-0 ou NE-SO dans la Suisse occidentale, il serait bien hasardé de tire1· de là quelque conséquence quant à la question principale qu'il s'agit de résoudre: dans quelles limites le mouvement sismique se _propage-t-il à la façon d'une onde, de façon que deux points éloignés cle la surface terrestre effectuent successivement le même mouvement sauf une différence de pllase et d'amplitude. Une pareille uniformité de direction semble se présenter en gros pour les très-furies secousses*) lorsque le sol, dans les environs du centre d'ébranlement, éprouve comme un déplacement en

bloc~ devant lequel les petites influences locales disparaissent. Peut-être ce mode de propagation peut-il se présenter aussi à une grande distance du centre d'ébranlement, lorsque le mouvement esl trop faible pour mettre beaucoup en jeu ces influences locales. Mais pour les secousses intermédiaires, la chose nous paraît assez problématique, et nous avons peine à nous figurer une oscillation de quelques millimètres d'amplitude, se propageant à travers la couche terrestre hétérogène au premier chef, variable en chaque place de nature, de structure, de stabilité, comme une onde qui cheminerait dans un milieu élastique. Que le mouvement se propage avec la vitesse qu'aurait une oncle, c'est fort possible, mais il semble que cette onde doive provoquer, presque partout où elle passe, des effets consécutifs résultant de la rupture d'un état d'équilibre instable du sol, effets plus sensibles que l'oncle elle-même et dépendant uniquement des circonstances particulières au lieu et à l'instant où l'obser- vation est faite.

*) Voir à cet égard les articles de MM. Arland et Yan Lennep sur les tremblements de terre ù Chio, Archive~

des sciences phys. et nat. (Nov. 1881).

(16)

- 13 -

Il y a lit un JJrohlème intèressant, mais dont la solution ne pourra être donnée d'une manière süt'e et l'éco11de qu'avec l'aide d'appareils sisrnographiques différenls de tout ce que nous connaissons eu ce genre.

ti0 Heure.

a) Les conclusions que l'on peut tirer de l'heure des secousses ne sont pas soumises aux mêmes objections. L'instant physique auquel une secousse parvient en un point déterminé ne dépend pas des circonstances locales particulières à ce point, et à cet égard l'étude 'les heures paraît être le procédé le plus simple et le plu::; rapide pour la solution de plusieurs questions importantes en sismographie.

Il l'aut d'ailleurs remarquer avr.c soin, que cette simplicité théorique ne ,mbsiste qu'autant qu'on se borne à considérer l'heure de chaque secousse prise en bloc, sans chercher à dépasser une approximation de quelques secondes; itussitôt que l'on veut séparer les différentes oscillations dont se compose la secousse, les déterminations d'heure se trouvent du nouveau affectées par les influences locales, comme la nature de la secousse elle-même. La détermination de l'heure à quelques secondes près suffit d'ailleurs pour rendre de grands services; malheureusement elle présente dans l'état actuel des choses des difficultés assez sérieuses.

b) Nous possédons toutefois, pour la secousse qui nous occupe, un certain nombre d'observations qui paraissent assez exactes.

A Genève, les heures les mieux contrôlés sont les suivantes (heure de Genève):

21i 42 '. M. Ch. H.igaud; montre comparée le lendemain à celle de M. L. Soret.

2h 42 '-42' 8". M. le Prof. Thmy; montre vérifiée le lendemain à l'observatoire; observation corrigée du temps perdu au moyen de plusieurs ré11étitions.

2 h 42' 30 ". M. A. Thury; montre comparée le lendemain à celle de M. le Prof. Thury 21i 42' 30". M. E. Achard, ingénieur: montre comparée à celle de M. L. Suret.

21i 42' 30 ". M. le Prof. H. Gosse; montre comparée le lendemain au régulateur municipal.

21i 42' 40 ". M. le Prof. Brun; montre comparée au régulateur de MM. Le Grand-Boy, fab1•

d'horlogerie.

2" 42' 53 ". (Fin de la secousse). M. le Prof. L. Sorel; comparée le lendemain à l'observatoire.

21i 43' 30 ". .\il. Zentler, fab1 d'horlogerie; régulateur.

21i 43' 45 ". M. Fourcy, f'ab1 d'horlogerie; régulateur, vérifié à l'observatoire le 23 juillet.

MM. Fonrcy, Zentler, Thury, Rigaud dormaient et ont dCL estimer le temps écoulé avant qu'ils vussent prendre l'heure. MM. Achard et Soret. étaient éveillés, et ont immédiatement compté les secondes eu faisant de la lumière. Eu conséquence nous nous croyons fondés à admettre l'heure de 2" 42' 35" + 15" = 21i 47" 45" + 15"

ch.

de Berne).

A Allevard (Isère); M. l'ingénieur Pinat donne:

21i 39' 30" + 30" (h. d'AlJe\rard) = 2h 44' 57" ± 30" (h. de Berne), heure contrôlée d'après un cadran solaire.

A Mèlan (I-P0-Savoie); M. le Prof. A. Monlagnoux, d'après une pendule réglée sur un cadran solaire, indil1ue:

2h 46' + 30" (h.de Mélan)= 2h 49' 8" + 30" (h.-de Berne).

A Moncalieri (Piémont); M. le directeur de l'observatoire, le R. P. Denza, nous donne l'heure de:

3 b 9' (h. de Home)

=

21i 49' (h. de Berne) que nous pouvons probablement considérer aussi comme exacte à 1/ 2 minute près.

(17)

Au Locle (Neuchâtel); M. Borel-Courvoisier était éveillé et donne d'après le régulateur public du Locle:

2 h 45' 50" (h. de Neuchâtel) = 2h 47' 46" (h. de Berne).

M. Roulet, aux Replattes, était éveillé également et donne d'après le même régula~eur l'heure de 2h 45' 42" (h. de Neuchâtel)= 2h 47' 38" (h . de Berne).

Ces observations sont corrigées de l'erreur du régulateur puhlic du Loclc, qui d'après les ren- seignements que M. le Prof. Hirsch a bien voulu nous fournir avançait à ce moment de 1' 18" sur l'observatoire de Neuchâtel. - Nous pouvons clone admettre comme très-probable que la secousse a été sentie au Loc le à 2 h 4 7 ' 40" + 20 ":

A Büren (Berne); M. l'ingénieur Kiehle, d'après ses appareils sismogravhiques, réglés, dit-il, très- exactement sur l'heure de l'observatoire de Berne, donne 21i 49' 52 ", que nous considérerons aussi

comme exacte au moins à 1/~ minute près.

.

c) Les heures contrôlées d'après les horloges des bureaux télégraphiques et dans les stations de chemins de fer sont à notre connaissance les suivantes.

Aix (Savoie), 2 h 23' chemin de fer = 21i 43' heure de Berne.

Gex*) (Ain), (2 h 45'?) télégraphe = 2h 45' Marchissy ·(Vaud), )) 2h 50'

Gimel 11 )) 2h 48'

St-Prex )) )) 2h 48' 30 Il

Morges " )) 2h 47' } Moyenne 2h 48' 33"

2 h 47 I GO Il chemin de fer 2h 49' 30"

Le Brassus )) télégrnphe 2h 49'

Baulmes ' )) 2h 50 I

Ependes " chemin de fer 2 h 50 I (

V von and " )) 2 h 46 , 30 ,, ~ Moyenne 2 h 49' 2()"

Travers (Neuchâtel) )) 2h 48' .

Lausanne poste télégraphe 2h 49' 2h 50'

t

Moyenne 2 1i 49 ' 30"

Corsier (Vaud) )) 2h 45'

Clarens chemin de fer 2h 50 I

Aigle )) 2h 49' } .Moyenne 21i 46'

Bex iélégraphe 2h 46'

Champéry LValais) " 2h 43'

Bagnes 2h 43'

Lenk (Berne) 2h 49'

d) Nous donnerons enfin sous forme de tableau le nombre total des indications qui se repporlent aux différentes heures. Nous partagerons pour cela l'aire de la secousse en 9 régions.

I. Savoie, Dauphiné.

II. Italie.

Ill H10-Savoie.

*) Cette heure donnée par l'employé du télég·raphe a probablement été réduite par 111i à l'heure de Berne ou à l'heure de Genève.

(18)

- 15 - IV. Genève.

V. Nyon, Morges, Vallée de Joux.

VI. Yverdou, Chaux-de-Fonds.

VII. Lausanne: Chexbres, Morat.

VIII. Vevey; Valais.

IX. Bâle, Soleure, BernP-.

1 1 1. II j

m.

2h 37 I

- - -

38' - 1

40' 1 1 1

42' 1

- -

43' 3

- -

44' - 1 .

-

45' 1 - 6

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Nous n'avons pu faire entrer dans ce tableau 'les heures indiquées en Bourgogne P.t en Franche- Comté. Ces heures sont pour la plupart très-incertaines, et l'on ne sait souvent si elles se rapportent à l'heure du pays (l'heure de Lyon retarde d'environ 10' sur celle de Berne), ou à l'heure de Paris.*)

Les heures les plus positives sont il Salins (Jura), 2 h 40 ', (heure de Salins) soit environ 2 h 46' 50" heure de Berne, donnée séparément par M. le prof. Marcou et M. Ch. Gaurichon, et à Lyon

2h 35 ', (h. de Lyon), soH 2 h 45' h. de Berne, donnée par M. le prof. Berthaud. **)

*) Dans les gares françaises, l'horloge qui est dans les salles d'attente est réglée sur l'heure de Paris à moins de 2' près, d'après le règlement; l'horloge qui est sur la voie retarde officiellement de 5' sur celle de Paris; l'horloge qui est extél"ienro à la gare marque en général une heure plus hâtive, mais d'ailleurs tout à fait arbitraire. Nous croyons devoir sign1tler ces circonstances à nos correspondants, 'afin qu'ils nous indiquent autant que possible sur quelles hol'loges les heures qu'ils veulent bien nous donner out été prises.

**) Les journaux de Lyon ont donné l'heure de 2 h 46' (heure de Lyon), suivant M. André, directeur de l'obser- vatoire. D'après les renseignements qne celui-ci a bien voulu nous adresser, cette heure ne peut être regardée comme exa.cte qu\i quelques minutes prè8.

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