• Aucun résultat trouvé

Feuille N 182 GARAAT EL OUED

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Feuille N 182 GARAAT EL OUED"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

CARTE GEOMORPHOLOGIQUE ET MORPHODYNAMIQUE

Feuille N° 182

GARAAT EL OUED

Tunis 2018

REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DES AFFAIRES LOCALES ET DE L'ENVIRONNEMENT OBSERVATOIRE DU LITTORAL

(2)

1

SOMMAIRE

INTRODUCTION ... 3

I- LE CADRE MORPHOSTRUCTURAL ... 3

1- Une grande faiblesse de la topographie et de l’hydrographie ... 3

2 - Un géologie dominée par les héritages quaternaire ... 3

II- MORPHOLOGIE ET MORPHODYNAMIQUE ACTUELLES ... 6

1- L’action des eaux courantes ... 6

2- L’action du vent ... 6

3- L’action de la mer ... 8

a- Les plages ... 8

b- Les marais maritimes ... 10

c- Les côtes rocheuses basses ... 12

Références bibliographiques ... 13

Liste des Figures Figure 1:Carrière ouverte dans le grès du cordon littoral tyrrhénien qui constitue l’essentiel du matériel du slob (photo, A. Oueslati, 2017). ... 4

Figure 2: Le versant marin du cordon littoral tyrrhénien couvert par une nappe colluvio- alluviale (photo, A. Oueslati, 2016). ... 5

Figure 3: Le matériel gréseux du cordon littoral visible dans un puits (photo, A. Oueslati, 2016). ... 6

Figure 4:Champ de nebkas formées au bord d’une sebkha. Le matériel provient de la sebkha soumise à une déflation parfois active lorsqu’elle est à sec. Il est piégé par la végétation des chotts ou par une végétation steppique (photo, A. Oueslati, 2016). ... 8

Figure 5:L'éro¬sion du rivage dans les secteurs coupés des apports de la dérive littorale par la petite digue d'El Marsa ; des constructions ont été rattrapées par le rivage et partiellement endommagées (photo, A. Oueslati, 2017). ... 9

Figure 6: L’évolution du rivage dans le secteur coupé des apports de la dérive littorale telle qu’elle apparait de deux images Google datant de 2005 et de 2016 (la construction du milieu correspond à celle de la fig. 5). ... 10

(3)

2

Figure 7: L’évolution du rivage dans le secteur coupé des apports de la dérive littorale telle qu’elle apparait de deux images Google datant de 2005 et de 2016 (la construction du milieu correspond à celle de la fig. 5). ... 10 Figure 8:Au lendemain des pluies importantes, comme celles de novembre 2017, les

sebkhas se transforment en plans d’eau continus : la situation au bord de la route Ben Guerdane-Zarzis le 18 novembre 2017 (photo, A. Oueslati, 2017). ... 11 Figure 9:Le trottoir à Neogoniolithon et Tenarea de la berge de la lagune de Bhiret El Biban. ... 12

(4)

3

INTRODUCTION

Le terrain couvert par cette carte se caractérise par sa faiblesse topographique, la prépondérance des formes et dépôts quaternaires au niveau de l’affleurement et par l’existence de la grande lagune de Bhiret El Bibène (ou Biban). Quant à la dynamique actuelle, elle se fait surtout sous l’effet du vent et des processus marins.

I- LE CADRE MORPHOSTRUCTURAL

1- Une grande faiblesse de la topographie et de l’hydrographie

Le terrain couvert par la carte de Garaat El Oued appartient à la partie méridionale de la Jeffara tunisienne et s’étend en bordure de la lagune de Bhiret El Bibène. Les altitudes sont la plupart du temps inférieures à 30m et à 10m sur de grandes étendues. Ce qui a favorisé les très faibles pentes et l’extension des terres humides du type chott et sebkhas en plus de la vaste dépression occupée par Sebkhet Bou Jmal. Cette sebkha qui couvre, avec ses annexes, presque la moitié des superficies des terres émergées reçoit quelques écoulements depuis l’intérieur des terres. Mais le réseau hydrographique qui prend naissance dans la topographie locale est très faible. Il est formé à la faveur de petites ruptures de pente comme celle qui marque le contact entre la dépression précitée et la topographie qui la borde. Celle-ci correspond à un bas plateau dans lequel s’encaissent des organismes ne dépassant pas souvent le stade de simples ravins ou de petits oueds de longueur le plus souvent comprise entre 2 à 4km.

2 - Un géologie dominée par les héritages quaternaire

Sur le plan géologique, les affleurements anté-quaternaires sont très peu étendus pour être cartographiés même à moyenne échelle. On les trouve sur les petites ruptures de pente qui marquent la bordure de Sabkhet Bou Jmal et de celle de la partie méridionale de Sabkhet El Melah et correspondent aux argiles mio-pliocènes caractéristiques par leur couleur rougeâtre et par leur richesse en gypse (Perthuisot, 1975).

(5)

4

Cependant, la région renferme, malgré la grande faiblesse de sa topographie et la monotonie du paysage géomorphologique d’ensemble, une variété indéniable de formes et de dépôts quaternaires.

Les héritages quaternaires les plus anciens se rencontrent sur les parties les moins basses de la topographie de bas plateau qui borde, du côté interne, la lagune de Bhiret El Bibène et les principales sebkhas. Ils correspondent à des croûtes gypseuses reposant directement sur les argiles mio-pliocènes et sont, à leur tour, couverts par un voile sableux à sablo-limoneux discontinu d’origine hydroéolienne. Sur le plan chronologique, ils seraient d’âge quaternaire ancien ou moyen.

La région renferme aussi un cordon littoral consolidé attribué à la formation Rejiche eutyrrhénienne héritée de la transgression marine du dernier interglaciaire et datée d'environ 125 000 ans (Paskoff et Sanlaville, 1983). Ce cordon correspond à la langue de terre qui s’interpose entre la lagune de Bhiret El Bibène et la mer. Il est connu sous l’appellation de Sol El Gharbi qui s’étend depuis Bahar Alouane jusqu’à Jeddaria ; plus loin, au-delà de communication lagune-mer, le système se prolonge, en dehors de la carte, par un autre slob, le solb Ecchargui. Les coupes des nombreuses carrières qui éventrent ce cordon montrent un faciès de grés oolithiques contenant une faune de mer chaude dont notamment des coquilles de strombes.

Figure 1:Carrière ouverte dans le grès du cordon littoral tyrrhénien qui constitue l’essentiel du matériel du slob (photo, A. Oueslati, 2017).

(6)

5

Postérieurement au dernier interglaciaire, la région a vu la mise en place d’épandages alluviaux ou colluvio-alluviaux témoignant d’une activité indéniable du ruissellement. Ces épandages occupent les terrains dominés par les ruptures de pente ainsi que les flancs du cordon littoral tyrrhénien et les terres basses qui s’étalent à son pied. Ils sont donc le fruit d’écoulements faibles et en partie du type diffus d’où leur faciès toujours fin sablo-limoneux à limono-argileux. Au débouché des oueds qui se déversent dans Sabkhet Bou Jmal, se dessine un modelé de cônes alluviaux très surbaissés mais assez bien reconnaissables, sur le terrain, grâce à la légère convexité de leur surface.

De tels dépôts sont toujours meubles et ne portent pas de croûtes à leur surface ; leur partie supérieure remanie des tessons d’une céramique antique et continue à recevoir des apports à l’occasion des crues. Tout indique donc une genèse récente holocène-historique-actuelle.

Figure 2: Le versant marin du cordon littoral tyrrhénien couvert par une nappe colluvio-alluviale (photo, A. Oueslati, 2016).

(7)

6

Figure 3: Le matériel gréseux du cordon littoral visible dans un puits (photo, A. Oueslati, 2016).

II- MORPHOLOGIE ET MORPHODYNAMIQUE ACTUELLES L’évolution géomorphologique actuelle implique trois principaux agents naturels à savoir le ruissellement, le vent et surtout la mer.

1- L’action des eaux courantes

Les effets des eaux courantes sont peu nombreux et souvent discrets. Ils apparaissent à travers quelques ravinements peu importants par leur taille qu’on observe ici et là, surtout à la faveur des petites ruptures de pentes des bordures des sebkhas ou de la lagune de Bhiret El Bibène ainsi que dans la nappe colluvio-alluviale formée sur les versants du cordon littoral tyrrhénien. Ils apparaissent aussi à travers les épandages qui se produisent, à l’occasion des crues, au débouché des oueds dans les berges de Sabkhet Bou Jmal.

2- L’action du vent

Le vent joue un rôle de première importance dans cette région aride et caractérisée par des sols souvent meubles et à sec.

(8)

7

Les conséquences apparaissent à travers un paysage ponctué par une multitude de nebkas faites d’un matériel piégé par la végétation halophile des chotts ou steppique dans les terrains moins bas. Mais les formes qui marquent le plus le paysage géomorphologique accompagnent les bordures des sebkhas témoignant de l’importance de la déflation éolienne.

Cette déflation se produit pendant une partie importante de l’année, surtout en été. Le matériel arraché à la surface des sebkhas lorsqu’elles sont à sec s’accumule sur leurs berges, piégé par la végétation des chotts. Il est à l’origine de champs dunaires, parfois étendus et, en tout cas, toujours bien mais marqués dans le paysage même si les formes de base restent généralement modestes par leur taille puisqu’il s’agit le plus souvent de nebkas de hauteur inférieure à 2m. L’état de la végétation, parfois enfouie sous le sable, témoigne de l’efficacité de la dynamique.

Notons aussi que le piégeage du sable s’est fait aussi par la végétation d’îlots de chotts dispersés au milieu des sebkhas. Ceci a parfois permis d’évoluer vers des constructions dunaires originales tant par leur location que par leur place dans le paysage. Car elles forment de petits monticules isolés qui se présentent comme des îlots lorsque les sebkhas sont inondées. D’ailleurs, ils sont souvent connus sous l’appellation de gataya, terme utilisé dans d’autres partie des côtes de la Tunisie pour désigner des formes similaires ou même de vrais îlots comme ceux d’El Gataya El Gueblia et d’El Gataya El Bahria au Sud de Jerba.

(9)

8

Figure 4:Champ de nebkas formées au bord d’une sebkha. Le matériel provient de la sebkha soumise à une déflation parfois active

lorsqu’elle est à sec. Il est piégé par la végétation des chotts ou par une végétation steppique (photo, A. Oueslati, 2016).

3- L’action de la mer

Quelques plages existent ici et là, mais les marais maritimes et les côtes rocheuses basses sont les formes les plus fréquentes et qui intéressent le linéaire côtier le plus long.

a- Les plages

Ces formes se limitent toujours à de simples liserés sableux ou de grève peu larges, très peu épais et laissant fréquemment affleurer la roche sous-jacente. On les rencontre sur le rivage de la mer et surtout le long de la berge sud de la lagune de Bhiret El Bibane. Ici, elles occupent le front des terres alluviales ou de certaines terres humides du type chott et sebkha. De plus, il s’agit de formes qui paraissent plutôt faibles et parfois en cours d’érosion.

(10)

9

C’est ce que suggèrent par exemple, des palmiers devenus de plus en plus fréquemment atteints par les vagues par marée haute ou aussi la digue d'El Marsa de Rass Ksib, près de Ben Guerdane (Oueslati, 2004).

Du côté de la face ouest de cette digue, pourtant tournée vers le courant côtier le plus actif, le rivage est resté presque inchangé si ce n’est la formation d’un liseré de matériaux vaseux et caillouteux ne dépassant pas quatre à six mètres de large et en grande partie couvert par les eaux de marée haute. De l’autre côté, le rivage a rattrapé des constructions dont certaines ont subi une érosion avancée.

Figure 5:L'éro¬sion du rivage dans les secteurs coupés des apports de la dérive littorale par la petite digue d'El Marsa ; des constructions ont

été rattrapées par le rivage et partiellement endommagées (photo, A.

Oueslati, 2017).

(11)

10

Figure 6: L’évolution du rivage dans le secteur coupé des apports de la dérive littorale telle qu’elle apparait de deux images Google datant de 2005 et de 2016 (la construction du milieu correspond à celle de la fig.

5).

Figure 7: L’évolution du rivage dans le secteur coupé des apports de la dérive littorale telle qu’elle apparait de deux images Google datant de 2005 et de 2016 (la construction du milieu correspond à celle de la fig.

5).

(12)

11

b- Les marais maritimes

Ces formes ont été, comme dans les autres parties du golfe de Gabès et ses abords méridionaux, favorisées par l’importance de la marée. Elles sont représentées surtout au niveau de la partie occidentale de la face maritime du Slob (ou solb) d’une part et dans le bras de mer qui part de la lagune en direction de Sabkhet Bou Jmal d’autre part. On retrouve le dispositif caractéristique des deux domaines classiques du schorre et de la slikke. Mais une différence sensible existe entre le rivage donnant sur la mer et celui en rapport avec la lagune. Dans ce dernier, la prépondérance est donnée au domaine de slikke qui peut se trouver en contact direct avec le sol de sebkha et qui marque fortement le paysage par marée basse grâce à son important chenal de marée bien inscrit dans le matériel vaseux.

Figure 8:Au lendemain des pluies importantes, comme celles de novembre 2017, les sebkhas se transforment en plans d’eau continus :

la situation au bord de la route Ben Guerdane-Zarzis le 18 novembre 2017 (photo, A. Oueslati, 2017).

(13)

12

c- Les côtes rocheuses basses

Ce type de côtes intéresse une grande partie des rivages du slob dont l’ossature correspond principalement, on l’a vu, au grès calcaire de la formation Rejiche tyrrhénienne. Aussi, l’évolution se fait-elle principalement par érosion biochimique et le modelé est souvent caractéristique par ses lapiés et mares de formes variées et parfois à encorbellement bien tranché.

Le domaine intertidal montre souvent un trottoir de corrosion typique.

Mais les rivages de la partie nord-occidentale de la lagune se distinguent par des constructions algaires qui lui confèrent une certaine spécificité.

Les parties en saillie portent une mince formation à Neogoniolithon notarisi avec parfois Rivularia atra (Molinier et al., 1954). Mais les parties externes du platier se distinguent par une importante construction dominée par les algues Neogonilithon et Tenarea. Ceci serait dû aux conditions locales caractérisées par la faible bathymétrie, la température (jusqu’à 50° en été) et la forte salinité des eaux (jusqu’à 51% en été). De telles conditions ne semblent pas répondre aux exigences de certaines variétés d’algues calcaires ni à celles des vermitidés. Si bien que, Neogoniolithon et Tenarea n’ont pas de concurrents et échappent à la destruction par les lithophages (Thornton et al., 1978 ; Oueslati, 1993).

Figure 9:Le trottoir à Neogoniolithon et Tenarea de la berge de la lagune de Bhiret El Biban.

(14)

13

Références bibliographiques

 Oueslati A. (1993)- Les côtes de la Tunisie ; Géomorphologie et Environnement et Aptitudes à l'Aménagement. Publ. Fac. Sc. Hum

& Soc.; Tunis, 387 p.

 Oueslati A., (2004)- Littoral et aménagement en Tunisie ; ORBIS ; 2004 ; 534p.

 Paskoff R. et Sanlaville P. (1983)- Les côtes de la Tunisie ; variations du niveau marin depuis le Tyrrhénien ; Maison Orient Médit.; 192 p.

 Perthuisot J.-P., (1975)- La Sebkha El Melah de Zarzis, genèse et évolution d'un bassin paralique, Trav. Lab. Géol., E. N. S., Paris, 9, 252 p.

 Thornton S.E., Pilkey O.H., Lynts G.W. (1978) “A lagoonal crustose coralline algal micro-ridge: Bahiret el Bibane, Tunisia”, J. Sediment.

Petrol. 48, 743–750.

(15)

14

Coupe synthétique

1-argiles mio-pliocènes ; 2-croûte gypseuse ; 3-cordon littoral de la formation Rejiche (eutyrrhénien) ; 4- éolianite Sidi Salem ; 5-couverture éolienne ou hydroéolienne ; 6 -sol de sebkha passant parfois, su contact de la lagune, à des marais maritimes ; 7-alluvions holocènes ; 8-dunes meubles récentes ou en formation.

(16)

15

Références

Documents relatifs

Considérant que si, par la lettre susvisée, la Confédération nationale des syndicats dentaires (C.N.S.D.) a saisi le Conseil de la concurrence, d'une part, de pratiques qu'elle

ainsi la concurrence à l’aval. C’est aussi pour lui, une occasion de développer ses ventes et d’améliorer son revenu. L’arrêté du 20 juin 2013 précité a très largement

Considérant que, par l'arrêt susvisé, sur le pourvoi formé par la société Texaco France, la Cour de cassation (chambre commerciale, financière et économique) a cassé et annulé

Considérant que ces actions, en incitant les adhérents de ces organisations professionnelles à adapter leurs achats de veaux nourrissons non à leurs propres perspectives de vente,

Reneault montrent que la société Simat a participé à une réunion des négociants en produits en béton qui s'est déroulée à Millau le 24 juillet 1991, à laquelle étaient

Vu la lettre en date du 5 août 1991 , enregistrée sous le numéro F 431 , par laquelle le ministre d'Etat , ministre de l'économie , des finances et du budget , a saisi le Conseil de

International Réunion, en troisième lieu les entreprises Gondrand Frères et Ghiglion, en dernier lieu les entreprises Continex et France Transfert Continentale, que les

464-6 du code de commerce énonce : "Lorsque aucune pratique de nature à porter atteinte à la concurrence sur le marché n’est établie, le Conseil de la concurrence peut