J
OHN
B
OXALL
Une propriété des hauteurs locales de
Néron-Tate sur les variété abéliennes
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
7, n
o1 (1995),
p. 111-119
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1995__7_1_111_0>
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Une
propriété
des hauteurs locales de Néron-Tate
sur
les variété abéliennes
par John BOXALL
Introduction
Soit K un corps de
nombres,
soit K une clôturealgébrique
de K et soitA une variété abélienne définie sur K. Le celèbre théorème de Mordell-Weil
affirme que le groupe abélien
A(K)
est detype
fini;
cette assertion avait été démontrée par Mordell[Mo]
en 1922lorsque
K =Q
et A est dedi-mension un. Bientôt
après,
Weil a étendu le résultat auxjacobiennes
descourbes propres et lisses de
genre >
1 définies sur un corps de nombres.Jusqu’ici,
toutes les démonstrations connuesreposent
sur la notion dehau-teur d’un
point
dans un espaceprojectif:-
cette notion mesure lacomplexité
arithmétique
d’unpoint
dans un espaceprojectif
sur un corps de nombres.Cette idée a été
poussée beaucoup plus
loin par Néron en 1965: àchaque
diviseur D de A
(défini
surK)
Néron a associé une hauteurhD:-
ils’agit
d’une
application
deA(K)
à valeurs dans Rqui
s’écrit comme la sommed’une forme
quadratique
qD et d’une forme linéairetD .
Parmi lespropriétés
lesplus remarquables
dehD
onpeut
citer les suivantes:-(i)
Lorsque
D estample,
qD s’étend en une forme définiepositive
surA(K’)
Q9 R pour toute extension finie K’ deK,
(ii)
On a:q[-,I-D == qD et
1[-1]-D =
-lD pour tout
diviseur D. Enparticulier
ZD
estidentiquement
nullelorsque
D estsymétrique,
(iii)
L’application
D -hD
est unhomomorphisme
du groupe desdi-viseurs définis sur K à valeurs dans le groupe additif des fonctions à valeurs réelles sur
A(K),
Son noyau est le sous-groupe des diviseurs dont unmul-tiple
est le diviseur d’une fonction rationnelle sur A.On a
également
=hD (P)
pour tout Q E Gal(K/K).
Commenous considérons dans toute la suite que D est
fixé,
nous supposeronsdésormais que D est défini sur K et encore
(bien
que cela ne soit pastoujours
nécessaire)
que D estgéométriquement
irréductible.Outre ces
propriétés,
Néron a établi unedécomposition
dehD
comme somme de hauteurs locales. Afin de ladécrire,
pour tout corps denom-bres .F on
désignera
parSF
l’ensemble desplaces
(archimédiennes
etnon-archimédiennes)
de F. Pour tout v ESF
ondésigne
parFv
lecomplété
de F en v. On
désigne
par Pv laplace
deQ
en dessous de v:-lorsque v
est une
place
finie de F ondésigne également
par Pv lacaractéristique
ducorps résiduel de F en v. On note
F v
une clôturealgébrique
fixée deF.~ .
La hauteur locale de Néron associée à une
place v
ESK
est alors uneapplication
deA (Kv) B
dans R et la formule dedécomposition
de Néronpeut
s’écrireoù r~~ est une constante et P E
A(.K)
n’appartienne pas
àLorsque v
est uneplace
non-archimédienne où A a bonneréduction,
peut
être définie ainsi:- soit M CK v
une extension de surlequel
le
point
P estdéfini,
soitD M
l’anneau de valuation deM,
soit 7r M ungénérateur
de l’idéal maximal deDe
(on
supposera que l’extension de v à M estdiscrète)
et soit eM ledegré
de ramification de M surQp~.
Désignons
par le modèle de Néron sur
Dv. D’après
lespropriétés
fondamentalesde
Au,
lepoint P
s’étend de manièreunique
en une section~7M -~
que nousdésignerons également
par P. Demême,
le diviseur D s’étend en undiviseur de Cartier
Vv
deL’image
réciproque
deVv
par P s’identifie alors avec un sousD M-module
libre de rang un de ~Vl:- il existe alors unentier tel que
P*Dv
= On a alors .Remarquons
que cette définition nedépend
pas du choix de M. Enoutre,
comme D est défini surK,
alorshD,v (P)
pour tout a EGa1 (K/K)
et pour tout P EA~.K).
Les fonctionshD,v
en fait vérifient une liste depropriétés
donnée par Néronqui
les caractérisent à unecon-stante additive
près.
Notons que pour Pfixé,
hD,v ~P)
nepeut
être non-nul que pour un nombre fini de v; on en tire que la somme dans(0,1)
est,
enréalité,
une somme finie.Lorsque v
est uneplace
non-archimédienne où A a mauvaiseréduction,
cette définition est modifiée enrajoutant
unefonction Q
qui
se factorise parle
quotient
étant lacomposante
neutre de Enfinlorsque v
un réseau convenable dans
C9 )
et dans ce cashD,v (P)
peut
êtreexprimée
à l’aide de fonctions thêta associées au diviseur D. Pour les définitionsdétaillées,
on consultera le travailoriginal
de Néron[Né]
ou les livres deLang
[La]
ou de Serre[Se].
Revenons à la formule
(0,1)
où il est intéressant de connaître la constante ~D.Lorsque
A est une courbeelliptique
et D =[0]
cettequestion
a été étudiée par Tate dans une lettre à Serre[Ta].
Enréalité,
dans la formule(0,1)
il est commode dedécomposer
la constante xD comme somme de«constantes locales» et de
remplacer
(0,1)
par une formule de la formeon
peut
alors se demander s’il existe un choix des "’D,vqui
estplus
naturel que les autres. Onparle
alors de «normalisation» des hauteurs locales. Dans[Ta],
Tate aproposé
(lorsque
A est une courbeelliptique
et D =[0])
de tellesnormalisations. Posons = +
r-D,,:
parmi
les caractérisationsproposées
par Tatefigurent
les suivantes:JJ étant une mesure de Haar sur
A( K v) ;
où
A ~N~
désigne
le groupe despoints
de N-torsion de A.Il est clair que, si
l’intégrale
et la limiteexistent,
elles déterminentuniquement
les xD,v. L’existence del’intégrale
(0,3a)
est facile à établircar la fonction n’a
qu’une singularité logarithmique
en 0. En cequi
concerne(0,3b),
il estégalement
aisé d’établir l’existence de la limite à l’aide des formulesexplicites
données par Tate: on montre notamment quedans le cas de bonne réduction la limite est nulle si l’on suppose = 0
(i.
e.A[o],,
= Enfait,
(0,3b)
est valable mêmelorsque
l’onremplace
[0]
par un diviseurquelconque,
au moins si l’on suppose que la limite soitprise
sur les .Npremiers
à pi.Le but de cet article est d’établir un essai de
généralisation
de cettedernière observation aux variétés abéliennes de dimension
quelconque.
Afind’en donner l’énoncé
précis,
fixons uneplace
finie v de K où A a bonneréduction et posons g = dim A. Notre but est de démontrer la formule suivante
:-THÉORÈME.
Avec les notations et leshypothèses
qui
viennent d’êtreintro-duites,
on a :Nous
ignorons
si la condition que Pv ne divise pas Npeut
êtresupprimée
lorsque
dim A > 1. Enoutre,
laquestion
de l’existence de la limite(0,4)
(et
la valeur del’intégrale analogue
à(0,3a)
pour lesplaces
infinies)
reste ensuspens pour les
places
de mauvaisesréduction;
demême,
l’interprétation
des valeurs desintégrales analogues
à(0,3a)
pour lesplaces
infinies reste à étudier. Parailleurs,
Hindry
[Hi]
a récemment démontré que r~D est liée àla hauteur de D introduite par
Philippon
dans son travail[Ph].
Esquissons
l’idée de la démonstration du théorème. Pourjustifier
(0,4),
il suffit de considérer le cas où D est une variété irréductible surKv :-
nous aurons besoin alors d’une deuxièmeinterprétation
de l’entierD)
in-troduit avant
(0,2).
Pour tout n E Ndésignons
par l’anneauar-tinien Si x est un
objet géométrique
défini sur ondésigne
par Xnl’objet
surR5"M)
obtenu àpartir
de x par extensionde scalaires à
~,Ml .
L’interpretation envisagée
deqM(P, D)
est alors la suivante:- si D esteffectif,
alorsD) -1
est leplus grand
entier r~ telque la section se factorise par l’inclusion
Dn
CAn.
Soit E
(resp. ~n )
la réunion des groupesA ~N~
(resp.
despoints
de N-torsion de A(resp. An)
pour tout N non-divisible par p~,. Onmontre,
à l’aide d’une idée deMumford,
que le cardinal de£o n
Do(~)
estQ(N2g-2)
lorsque
N tend vers l’infini. Afin d’en déduire(0,4),
il sufht donc de prouverque
1JM(P, D)
estmajoré lorsque
Pparcourt
E avecP ft.
Comme A a bonne réduction en v, tous les éléments de E sont définis sur l’extensionmaximale non-ramifiée de
Kv.
Onpeut
alorsprendre
M =Kvr
etconsidérer comme une
algèbre
locale detype
fini sur l’anneau desvecteurs de Witt de
longueur n
sur une clôturealgébrique
due 1~. L’étudedes sections sur
R5"M)
peut
ainsi être ramenée à l’étude despoints
rationnels surl~
d’une variété abélienne définie sur k à l’aide du foncteur deGreen-berg
[Gr]
en imitant unetechnique
due àRaynaud
[Ra].
Le § 1
est consacréaux
rappels
sur le foncteur deGreenberg
et la démonstration elle-même estl’objet du §
2.Dans ce
qui suit,
laplace
finie v étantfixée,
nous lasupprimerons
dede
0,,
p pour lacaractéristique
du corps résiduelk,
A à laplace
de,~4~,,
M pour l’extension maximale non-ramifiée de K etc. Iln’y
auraplus
au-cune référence directe au corps de nombres K introduit au début de cette introduction.Je remercie L Moret-Bailly et le réferé de m’avoir signalé une erreur dans une version
précédente de ce travail et d’avoir tiré mon attention au résultat de [Mu-Fol utilisé dans le
§2.
1. Le foncteur de
Greenberg
Le but de ce
paragraphe
est derappeler quelques
résultats du travail deM. J.
Greenberg
[Gr].
Soit k le corps résiduel de K: pour tout entier n E Non
désigne
parWn
le schéma en anneaux des vecteurs de Witt delongueur
n + 1 sur 1~.Rappelons
que en tant queschéma, Wn
est specTl,
...Tn]
]
muni de deux lois de
composition
telles que pour toute extensionparfaite
J~’ dek,
Wn(k’)
s’identifie avec l’anneau des vecteurs de Witt delongeur
n parrapport
à 1~’. Onpeut
alors considérerR~~~
(que
l’ondésignera
désormais tout
simplement
parRn)
comme uneWn(k)-algèbre
detype
fini.Le foncteur de
Greenberg
dont il y est question ici est un foncteurcovari-ant X H X d’une certaine
sous-catégorie pleine
Ré a ’I/R,,
(dont
lesobjets
s’appellent
les schémasréalisables)
de lacatégorie
des schémas sur~
dansla
catégorie
des schémas sur k. Ce foncteur satisfait auxpropriétés
suivantes
(notre
liste est essentiellement la même que celle donnée par Ray-naud[Ra]):
1 Si X est
réalisable,
alorsX (Rn
Q9Wn(k)
s’identifiecanonique-ment avec
X ( 1~’ )
pour toute extensionparfaite
J~’ dek;
II Tout schéma de
type
fini surRn
est réalisable et sa réalisation est detype
fini surk;
III Si X ~ Y est une immersion fermée et si Y est
réalisable,
alors Xest réalisable et X - Y est une immersion
fermée;
IV Si S est réalisable et si X et Y sont deux S-schémas
qui
sontréalisables,
alorsX x s
Y est réalisable et sa réalisation estcanoniquement
isomorphe
à XX-J°
Y;
V Si .X est un schéma en groupes
commutatif,
il en est de même pourX ;
enplus,
sif :
X _-~ Y est unhomorphisme
de groupes, il en est de même pourf :
X --~Y;
les groupesWn(k’))
etX ( ~’ )
sontVI Si
X~
ERéal/Rn
alors =X~
est réalisable pourtout r n et il y a une
surjection
naturelleXn -
X n-r;
toutmorphisme
f n :
Xn H Yn
induit undiagramme
commutatif:VII Si
Xn
etYn
sont des schémas en groupes etf
est unhomomor-phisme,
alors toutes les flèches dans(1,1)
sont deshomomorphismes;
Soit l’anneau des vecteurs de Witt delongueur
infinie de l’ex-tensionparfaite
1’ de k:- onpeut
alors considérer D comme uneW,,(k)-algèbre
detype
fini et il en est de même pourlorsque
k’ est uneextension finie de k.
VIII Si X est un schéma sur l’anneau de valuation Ù de K tel que
Xn
= X xDWn(k)
soit réalisablepour tout rc, alors pour toute extension
parfaite
k’ de1~,
est enbijection
canonique
avecWn(k’))
etpuis
avec lesapplications
étantles
surjections
deVI;
IX Si X est un schéma en groupes, les
bijections
canoniques
de VIIIsont des
isomorphismes
de groupes.Notons que selon la
propriété
I,
les éléments deX(Rn Q9
sont«réalisés» par les
points
sur k’ deX,
cequi
explique
laterminologie.
Enoutre,
sik
désigne
une clôturealgébrique
de1~,
Gai (kjk )
opère
surWn (k)
vial’opération
naturelle et labijection
standard entreWn (k)
et *En
prenant
l’action triviale deGal(!/k)
surR~,
on obtient une action deGal(k/k)
sur et l’on en déduit que labijection
de I(lorsque
1~’ =J~)
estéquivariante
pour legroupe de Galois de
k/k.
Demême,
si Mdésigne
l’extension maximale non-ramifiée deK,
alors les groupes de Galois de et de s’identifientcanoniquement
et lesbijections
de VIII etles
isomorphismes
de IX sontéquivariants.
2. Démonstration du théorème
Dans ce
paragraphe
nous allons donner la démonstration du théorèmeune variété irréductible sur .K car le cas
général
s’en déduit en utilisantla formule
1/M(P, D ::1: D’)
=1/M(P, D) :1:
qm (P,
D’).
Reprenons
lesnota-tions
déjà
introduites vers la fin de l’introduction: sauf que si P EA(K)
alors M C
Kv
désigne
une extension de surlaquelle
P est défini(nous
supprimons
ainsi momentanément lasupposition
que M soit l’extension maximale non-ramifiée deK).
Vérifions d’abord que 17 M
(P, D) - 1
est bienégal
auplus grand
entier ntel que la section
Pn
se factorise par l’inclusionDn
CAn.
Soit S’ =specDv
et soit U = spec B un ouvert affine de .~4 contenant
l’image
de S par P et telle que D soitreprésenté
sur U par un élémentf
de B. Alors P induit unhomomorphisme
deDv-algèbres
Ep : B -->Dam.
Alors P EIDI
si etseulement si = 0 et si
~P ( f ) ~
0 alors1/M(P,D)
=L’assertion devient alors claire en tensorisant avec
(n E N).
Montrons ensuite que le nombre de termes de la somme dans
(0,4)
est
O(N2g-2)
comme affirmé dans l’introduction.D’après
cequi précède,
> 0 si et seulement si
Po
E et il suffit donc de montrerque le cardinal de
nDo(k)
estO(N2g-2)
lorsque
N tend vers l’infini.Pour ceci on utilise une méthode semblable à la démonstration de la
propo-sition 7.7 de
[Mu-Fo].
Soit C une courbe dansAo
coùpant proprement
Do
et contenant
l’origine.
AlorsA [N]
9
N*C et le cardinal deDo (k)
est donc
majoré
par la valeur de l’intersection(N*C.Do).
Or,
où
Do =
{-1~*Do
et nous avons utilisé le fait que les diviseursN*Do
et sont linéairementéquivalents
[Mu] (p59).
Comme2 2 0
Do
est effectif il en est de même pourDô
et donc(N*C.Dû) 2:
0. On en déduit immédiatement que le cardinal de est bien0 (N29-~ ) ,
Afin de terminer la démonstration du théorème énoncé dansl’introduc-tion,
il suffit alors de montrer que les entiers’qD (P, D)
demeurent bornéslorsque P
parcourt E
etP tfi.
Nous allonsappliquer
la théorie du foncteur deGreenberg
aux schémas abéliensA~ _
,AXgpeco
spec Rn,.
SoitAn
le schéma en groupes sur 1~correspondant
àAn
et soitGn
le noyau de réduction modulo7rn+l
dansA(K).
Alors ondispose d’isomorphismes:
En identifiant Gal avec Gal
(Z/k),
cesisomorphismes
deviennentdes
isomorphismes de
GalDésignons
parGn
le noyau dumorphisme An -->
Ao
de VI.Puisque Ao
=Ao
est une variétéabélienne,
(3~
contient le sous-groupe maximalunipotent
deA,,:
on sait par ailleursque
G~
est tué parmultiplication
par une certainepuissance
PA-
de p, que l’on suppose minimale parrapport
à cettepropriété.
On en tire queest une variété abélienne que l’on
désigne
parAn .
Lorsque n
> m, lemorphisme
An -
Am
de VI induit unmorphisme
pn,m :A~ --~ A~.
Rappelons que
(resp.
désigne
la réunion des groupes depoints
de N-torsion de A(resp.
deAn)
pour tout N non-divisible par p. Il convient dedésigner
par le mêmeobjet
associé àAn
(ou
àAn~.
Notons que, commeA est à bonne
réduction,
tous les éléments de E sont définis sur on en tire que lesGal(k/k)-modules
En
sontisomorphes
à E pour tout n. Onsait que
En
estisomorphe
à pour tout n et l’on en déduit d’abord quetout les Gal
(k/k)-modules
E, En
etEn
sontcanoniquement
isomorphes
etensuite que pn,m est une
isogénie
deAn
surAm
dedegré
unepuissance
dep. Soit
Dn
l’intersection deDn
et deA~.
D’après
III, Dn
est fermé et on en déduit queD~
est fermé dansA~.
D’aprés
lapropriété
I,
est en
bijection
canonique
avecDn (k):
on en tire que.Dn
(Wn(k))
esten
bijection
avecD’ (k) n
E~.
Enfin pn,m envoieD~
dansD~
si n > m etdonc induit une
injection
de nE’
dans nE~.
Enparticulier,
lesystème
d’ensemblesEn)
forme unsystème
décroissant departies
de£1 .
Puisque
tous les éléments de E sont définis surKnr,
onpeut
pren-dre M = Knr ce. que nous ferons désormais. Notons alors que
Rn
OoWn (k)
pour tout n. Pour n >0,
soitEn
l’ensemble des P E E avec n.Lorsque n > 1,
on saitque P
EEn
équivaut
àPn-i
Emais En utilisant les
bi-jections qui
précèdent,
on en tire queEn
(pour n > 1)
est enbijection
avecle
complémentaire
deEn)
dans n Ladémonstration du théorème sera donc achevée par celle du lemme suivant
:-LEMME. Le
systèmes
est stationnaire àpartir
d’un certain rwg no, et flEn)
est enbijection
avecD(K)
n~ .Démonstration.
Puisque
Ç
D
lorsque
m n, lesystème
pnto(Dn)
depropres et
Dn
est un fermé deA~,
est un fermé deAi
=Aa.
Parnoethérianité,
la suite est donc stationnaire. Comme la restriction de pn,o à~n
estbijective,
on obtient lapremière
assertion. La deuxièmeassertion est une
conséquence
du fait que labijection
de VIII induit unebijection
entre :E et~~
pour tout n.BIBLIOGRAPHIE
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Département de Mathématiques Université de Caen
Esplanade de la Paix 14032 Caen Cedex, France e-rnail : boxallûmath.unicaen.fr