J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
R
ICHARD
M
ASSY
S
YLVIE
M
ONIER
-D
ERVIAUX
Descente et parallélogramme galoisiens
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
11, n
o1 (1999),
p. 161-172
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1999__11_1_161_0>
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Descente
et
parallélogramme galoisiens
par RICHARD MASSY et SYLVIE MONIER-DERVIAUX
RÉSUMÉ. Soit p un nombre premier
impair.
SoitD/J
unep-extension
galoisienne
de corps ne contenant pas les racines p-ièmesde l’unité :
J ~ 03BCp
={1}.
Notons G le groupe de Galois deD/J
et 03A6(G)
son sous-groupe de Frattini. Via une notion de descentegaloisienne
et lesparallélogrammes
galoisiens qu’elle
induit, nousconstruisons ici toutes les extensions
D/J
telles que03A6(G)
soitd’ordre p.
ABSTRACT. Let p be a prime number. Lest
D/J
be a Galoisp-extension which does not contain the
p-th
rootsof unity:
J ~ 03BCp
={1}.
Denoteby
G the Galois group ofD/J
andby
03A6(G)
the Frattinisubgroup
of G. Via a Galois descent notion and theinduced Galois
parallelograms,
we construct all the extensionsD / J
suchthat 03A6 (G)
is of order p.Connaissant une
p-extension
galoisienne
qui
contient le groupe /Zp desracines
p-ièmes
del’unité,
comment décrire unep-extension
de même groupe de Galois mais ne contenantplus
ces racines ? Pourrépondre
à cetteques-tion,
nous introduisons une notion de "descentegaloisienne"
qui
consisteintuitivement à translater sur un sous-corps une extension
galoisienne
don-née.Après
avoir définiprécisément
un"problème
de descente" induit parla donnée d’une extension
galoisienne
E/K
et d’une extensionalgébrique
K/J,
nous obtenons d’abord un critère de résolubilité d’un telproblème
lorsque
est unep-extension
etK/J
une extensiongaloisienne
dede-gré
non divisible par p commelorsque
K =(théorème 1).
Avecla contrainte
supplémentaire
d’une classe decohomologie
fixée,
nous ré-solvons ensuiteexplicitement
unproblème
deplongement
à noyau d’ordre p d’unep-extension
galoisienne
non kummérienne via les solutions dupro-blème kummérien translaté
(théorème 2).
Lorsque
l’onfigure géométriquement
par dessegments parallèles
delon-gueurs
égales
les extensionsgaloisiennes
dont les groupes de Galois sontisomorphes,
la descentegaloisienne
induit une notion de"parallélogramme
galoisien"
qui
généralise
celle d’extensiongaloisienne.
Unparallélogramme
ses solutions. Toutes les
propriétés
usuelles de la théorie de Galoisclas-sique
s’étendent auxparallélogrammes galoisiens
(cf.
(7~);
nous enénonçons
quelques
unes dans laproposition
1. Puis nous prouvons l’existencearithmé-tique
desparallélogrammes galoisiens
etgénéralisons
à ceux-ci ledévissage
canonique
d’une extensiongaloisienne
de corps de nombres par les corpsdes invariants du groupe de
décomposition
et du groupe d’inertie d’undi-viseur d’un idéal
premier
du corps de base(théorème
3).
Nous montrons deplus
que, comme une extensiongaloisienne,
unparallélogramme galoisien
de corps de nombres se localise
(proposition 2).
L’intérêt de la notion deparallélogramme galoisien
étant ainsiétabli,
nous nous posons laquestion
de son
dépassement :
commentprolonger
unparallélogramme galoisien
par un autre ? C’estl’objet
du théorème 4qui
reprend,
sans classe decohomolo-gie,
la situation du théorème 2 avec un pas de descentecyclotomique.
Cethéorème 4 constitue un
premier
résultat deprolongement
de notregénéra-lisation "en dimension 2" des extensions
galoisiennes;
en outre ilfournit,
comme cas
particulier,
unedescription,
avec élémentprimitif explicite,
detoutes les extensions
cycliques
non kummériennes dedegré
p oup 2
1. PROBLÈME DE DESCENTE
Un
problème
naturel de théorie de Galoisclassique
est le suivant. "Problème de la descentegaloisienne".
SoientE/K
une extensiongaloisienne
etK/J
une extensionalgébrique.
Nousappelons
"problème
dedescente
défini
parE/K
etK/J ",
et notons[E / K, K / J],
laquestion
desavoir s’il existe un sous-corps D C
E,
galoisien
surJ,
tel que D f1 K = J etDDK = E.Si le
problème
[E / K, K / J]
estrésoluble,
on dira queE/K
est "descendablesur J"
(en
abrégé
(E/K) descJ),
et une solutionD/J
de[E / K,
K / J]
seraappelée "une
descendue deE/K
sur J"(en
abrégé
(D/ J)
=desci
(E/K) ) .
Un cas
particulier
de ceproblème
est le"Problème de la
p-descente cyclotomique"
où p est un nombrepremier
impair.
C’est leproblème
de descente(E/K, K/J~
où :- K est un corps de
caractéristique
différente
de p contenant le groupe J..lpdes racines
p-ièmes
del’unité;
-
E/K
unep-extension
galoisienne;
- J
un sous-corps de K ne contenant pas J-Lp : J f1 tip =
fll;
-
K/J
une extensiongaloisienne
dedegré
non divisible par p.Dans
~1~,
G. Brattstrâm a résolupositivement
leproblème
dela p-descente
cyclotomique
pour tout ppremier impair,
E/K
unep-extension
galoisienne
non abélienne dedegré
p3 et
K =J(pp) .
Nousgénéralisons
ici ce résultatau cas d’une
p-extension
galoisienne
(finie)
quelconque
E/K
de lafaçon
suivante. On obtient d’abord un critère de résolubilité du
problème
de lason sous-groupe de Frattini. Ce critère permet de se ramener au cas d’une
p-extension
abélienne élémentaire. Onajoute
ensuite une classe decoho-mologie
auproblème
dedescente,
et l’on résout unproblème
deplongement
non kummérien au moyen de la descente d’unesolution,
fournie par lesthéorèmes de
[6],
duproblème
kummérien translaté.Théorème 1. Soient p un nombre
premiers impair
etE/K
unep-extension
galoisienne
de groupe T :=Gal(E/K).
Soit une extensiongaloisienne
finie
telle que p ne divise pas ledegré
[K : J~.
(1~
Pour que leproblème
de descente~E/K, K/J~
soitrésoluble,
ilfaut
et il que les deux conditions suivantes soientvérifiée
(1.1)
L’extensionEIJ
estgaloisienne
(1.2)
Leproblèmes
de descente estrésoluble,
oùECP(r)
désigne
le corps des invariants dans E du sous-groupe de Frattini de r.(2)
Lorsqu’il
estrésoluble,
leproblème
[E / K, K / J]
admet uneunique
so-lution.
Précisément,
supposons queE/K
admette une descendueD/J.
Lesous-groupe r de
Gal(E/J)
admet ununique complément
V. Cecomplé-ment V est
facteur
direct,
et l’on a D =Ev.
Démonstration. Confer
[8].
Ce théorème 1 permet de se ramener à une extension de base
p-abélienne
élémentaire. Notons :
-
L/J une
p-extension
galoisienne
de groupeGal(L/J)
abéliend’exposant
P;- K :=
J(Mp),
E :=L(pp),
r :=Gal(E/K),
v :=Gal(E/L);
-
i(v)
l’unquelconque
des entiers tels quev((p) =
~p~v~
(v
EV)
où(p
e ~CPest une racine
primitive p-ième fixée;
-
gv
l’homomorphisme
défini par-
9V :
EX -~ EX un relèvement de gv :-
lg l’isomorphisme
Identifions
Gal(L/J)
à F par la restriction à L. On sait alors que pour toute classe decohomologie E
EH2(f, IFp),
unproblème
deplongement
[L / J, c]
est résoluble si et seulement si leproblème
translaté estL’énoncé suivant est une version améliorée d’un théorème de
[9].
Théorème 2. Soit E E
H2(f,
Fp)
une classe decohomologie
induisant unproblème
deplongement
résoluble,
et soit N :=E(x1/p)/K
(x
EEX)
une solution de[E / K, c].
(1)
L’extension N’ :=E(9V(x)l/p)/K
est aussi une solution duproblème
[E / K, e]
pourlaquelle
l’extensionN’ / J
estgaloisienne.
Deplus,
dansGal(N’/J),
le sous-groupeGal(N’/K)
admet ununique complément V’ ~
qui
estfacteur
direct :Gal(N’/J)
= V’ xGal(N’/K).
(2)
Soit X une racinep-ième
quelconque
de9V(x) :
XP =9V(x).
Ledéfinit
une descendueD~L
deN’/E,
et unew ‘ r ,
descendue
D/J de
N’/K.
(3)
Identifions
Gal(N’/E)
par la restriction àD, Puis
Gal (N’/E) à
Cp
parl’isomorphisme
où X est la racine du
(2).
Alors,
la descendueD/J
deN’ / K
est uneScholie. Par
[6],
ondispose
de formulesexplicites qui
fournissent lesélé-ments x E EX induisant les solutions N = des
problèmes
kum-mériens
[E / K,
e]
résolubles. Le(2)
du théorème ci-dessus fournitdonc,
vial’homomorphisme
gv, un élémentprimitif
explicite
sur L du corps D d’unesolution
D~J
de toutproblème
non kummérien résoluble[L/ J, E]
-Il suffit de
reprendre
la preuve du théorème 4.3 de[8]
sans lapuissance
~K :
J]-l
pour l’élémentprimitif
du corps N’. Cettepuissance
n’est en faitnécessaire que pour obtenir le bon
2-cocycle.
Exemple.
Prenons J =Q,
p =
3,
et(3
=- j.
Soit L lecompositum
des extensionscubiques
galoisiennes
L1, L2, L3
de Q
définiesrespectivement
par les
polynômes
irréductiblesLa translatée sur K =
Q(j)
de l’extension L =L1L2L3/Q
est l’extensionE = où
Soient cri, QZ les
K-automorphismes
deK(al, a2)/K
définis parpour
D’après
([6],Th.4(I)(lO))
pour w =1,
leproblème
deplongement
où
est résoluble. Autrement
dit,
lecorps E
=K(a1,
a2,
a3)
seplonge
dans un corps dedegré
162 surQ,
extensiongaloisienne
de K dedegré
81 degroupe de Galois le
produit
central du groupecyclique
d’ordre 9 et du groupe non abélien d’ordre 27d’exposant
3(cf.[6], Prop.2[ ]).
Une solutionN = est fournie
par l’élément
Par
ailleurs,
soit 1Soit maintenant X une racine
cubique quelconque
de Clairement~
, "" , , - "", , , ,
où,
dans les notations du(1)
del’énoncé,
V’ =id,
v’l.
Or on doit avoirX v’ (X )
EL;
par suiteD’après
le théorème2,
l’extension est donc ladescen-due
sur Q
de N’ =E(9V(x)1/3)/K
et, pour les identifications del’énoncé,
c’est une solution du
problème
deplongement
~L/~, ~~.
2. PARALLÉLOGRAMME GALOISIEN
Définition. Nous
appelons
"parallélogramme galoisien"
la donnée d’unproblème
de descente résoluble~M/K, K/J~,
oùK/J
est une extensionga-loisienne,
et de l’une de ses solutionsL/J : (L/J)
=descj
(M/K).
Nousno-tons ce
parallélogramme
[M / K, K / J, L / J],
ou bien(J, K, M, L)
enabrégé
géométrique.
Remarquons
que :- le
problème
de descente~M/L, L/J~
est résoluble de solution(K/J) =
- le
parallélogramme
(J,
K,
M,
L),
ainsi que sontransposé,
n’admettentqu’une
seulediagonale,
l’extensiongaloisienne
M/J.
La notion de
parallélogramme
galoisien
généralise
celle d’extension ga-loisienne. Eneffet,
la donnée d’une extensiongaloisienne
E/F
n’est que celle duparallélogramme "plat"
(F, F, E, E)
ou(F,
E, E,
F) .
On peut voir un
parallélogramme galoisien
comme unepremière
figure
d’une théorie de Galois "en dimension 2"
qui
généralise,
dans lacatégorie
produit
Gr’
de lacatégorie
des groupes parelle-même,
toutes lespropriétés
usuelles de la théorie de Galois
classique
[7].
Après
avoirjustifié
arithmétiquement
la notion deparallélogramme
ga-loisien,
notreobjectif
est ici le théorème 4 à suivre. Nous ne considéronsque des extensions finies.
Proposition
1. Soit(J, K, M, L)
unparallélogramme galoisien.
(1)
Pour tout corps intermédiaireE,
K ç EC
M,
on a leparallélogramme
galoisien
(L (AI L),
E, M,
L)
oùL(AIL)
désigne
le corps des invariarcts dans L del’irriage par ta
restriction à L du groupe A :=Gal (M/E) .
(2)
Pour toute extensiongaloisiennes
intermédiaireEl /Eo
deMl K,
K CEo
çEl
C1VI,
on a leparallélogrammes
galoisien
(L (Ao 1 L)
Eo, El,
où Ai
:=Gal(M/E2) (i
=0,1).
(3)
Soit F un corpsintermédiaire,
J ç F çL,
ettoujours
K C E C M.Si l’on a le
parallélogramme galoisien
(J,
K, E,
F),
ort a leparallélogramme
galoisien
(F, E, M, L) .
Démonstration.
Conséquences
directes des définitions et de la théorie de Galoisclassique.
DNous définissons le
degré
d’unparallélogramme
(J,
K, lVf,
L)
comme étantle
couple
( ~lVf : K~, (K :
J]).
Le théorème suivant montre que la notion de
parallélogramme galoisien
existearithmétiquement.
Pour un corps de nombresF,
ondésigne
parOF
l’anneau des entiers de F et par
Spec
OF
l’ensemble des idéauxpremiers
deOF .
Théorème 3. Soit
(J,
K,
M,
L)
unparallélogramme
galoisiens
de corps denombres de
degré
(pn, d)
où p est un nombrepremier
ne divisant pas d. Soit1~ E
Spec OK
et Q
ESpec
OL
deux idéauxpremiers
de même tracesur J. Pour idéal
premier
R eSpec
0 M
tel queoù
DQ, IQ
(resp.
DR,
désignent
successivement les groupes dedécom-position
et d’inertiede Q
(resp. R)
dansL/J (resp. M/K).
Si deplus D7z
(resp.
ln)
est normal dansGal(M/K),
on a leparallélogramme galoisien
Démonstration.
Soit 13
un idéalpremier
deOM
divisant P : = P. On a Dans leparallélogramme galoisien
(J,
K, M,
L),
il existe donc Q e
Gal(M/K)
tel quePosons R :=
Q(~3),
et soit R’ ESpecOM
tel queSoit Q’ E
Gal(M/K)
tel queautrement
dit,
la restriction à L de ~’appartient
au groupe dedécom-position de q3
nOL
dansL/ J.
Or dans leparallélogramme
( J,
K, M,
L) ,
dedegré
(pn, d)
où p ne divise pasd,
il y aégalité
des indices deramification,
des
degrés
résiduels,
et du nombre de facteurs de ladécomposition
de Tdans L et de celle de ’P dans M :
Il en résulte que la restriction à L
induit,
d’unepart
unisomorphisme
dugroupe de
décomposition de 13
dansM/K
sur celui de13
nOL
dansL/J,
d’où l’on déduit que TZ’ =~Z,
et d’autre part lesisomorphismes
Les
parallélogrammes galoisiens
de l’énoncé s’obtiennent alors directementpar la
proposition
1. 0Une extension
galoisienne
de corps de nombres se localise. Plusgénéra-lement,
il en est de même pour lesparallélogrammes.
Proposition
2. Dans les notations duthéorème 3,
on a leparallélogramme
galoisien
local(JT,
KP, Mn,
LQ).
La notion de
parallélogramme galoisien
est doncpleinement justifiée.
Comme pour une extensiongaloisienne,
il est donclégitime
de se poserla
question
de savoir commentprolonger
unparallélogramme
galoisien.
Onsait bien
qu’il n’y
a pas transitivité de la normalité. Parexemple,
au dessusd’une
p-extension
galoisienne
E/K D
~p, un corpscyclique
dedegré
p surE : N =
(x
EEx)
n’estnormal,
doncgaloisien,
sur Kque si et
seulement si x est un élément du groupe
multiplicatif
Nor(K, E)
:={x
e E1(X)
_-- x modA
fortiori,
on n’a pas depropriété
générale
deprolongement
desparallélo-grammes
galoisiens :
Sans classe de
cohomologie
(qu’il
faudrait définir "en dimension2"),
lethé-orème 4
qui
suit fait le lien avec le théorème 2. Il montre comment unparallélogramme
galoisien
(J, K
:=J (J.Lp ), E, L)
dedegré
(p’~, d),
oùE / K
est une
p-extension
abélienneélémentaire, peut
êtreprolongé
par unparal-lélogramme
(L, E, N, D)
dedegré
(p, d).
Le critères’exprime
en terme dusous-groupe suivant de
Nor(K, E) :
où gv est
l’homomorphisme
de EX dans Ex1 EXP
défini section 1.Théorème 4. Soit
(J,
K :=E,
L)
unparallélogramme galoisien
decorps de
caractéristique
différente
dupremier
p. On suppose queE / K
estune
p-extension
galoisienne,
ou bien triviale : E =K,
ou bien degroupe
r :=
Gal(E/K)
abéliend’exposant
p.(1)
Un corpsD,
dedegré
p surL,
estgaloisien
sur J si et seulement s’ilexiste un élément x E
Nor(J, K, E, L) -
EXp tel que D ÇE(x1/P).
(2)
Soit D un corps dedegré
p sur L pourlequel
il existe un élément_ _ - _ _ _ _ . - - - _ n_’ , ,-- ,
(3)
Dans les notations du(2),
la trace de N sur D d’une racinep-ième
quelconque,
maisfixée, x1/p
de x,fournit
un élémentprimitif
de D sur L :Scholie. Une
justification supplémentaire
de cet énoncé est la suivante. Il est dit dans([51,
p.389)
que la déterminationexplicite
desp-extensions
cycliques
est unproblème
très difficile. Le théorème 4précédent
fournit enparticulier
unedescription
de toutes les extensionscycliques
dedegré
p oupz non
kummériennes,
en en donnant un élémentprimitif
explicite.
Démonstrdtion. Elle se fait en
plusieurs
étapes.
Notons d :=[K : J] =
[E : L].
Prouvons d’abord deuxéquivalences
préparatoires.
(4.1)
SoitNor(L, E, E, L)
:={~
EEX/gv(x)
=xd
modExPl.
Pourtoute extension
cyclique
M/E
dedegré
p, on al’équivalence
Soit en effet x E El tel que M =
E(xl/p).
Supposons
M/E
descendablesur L. L’extension
M/L
est alors abélienne de sorte queoù
et par suite mod E’P.
Réciproquement,
comme p;1 d,
on aM =
E(9V(x)l/p).
On en déduitque l’extension
M/L
estabélienne,
cequi
suffit pour queM/E
soit descendable sur Ld’après
le théorème deZassenhaus de
([4];
p.126, Hauptsatz
18.1).
(4.2)
Pour tout corps M dedegré
p sur E tel que l’extensionM/K
soitgaloisienne,
on al’équivalence
Comme l’extension
M / K
estgaloisienne,
il existe un élémenttel que M =
E(x1/p).
Supposons
M/.K
descendable sur J dedescen-due
D/J,
etplaçons-nous
dans leparallélogramme galoisien
(J,
K, lV.f,
D).
D’après
le(2)
de laproposition
1 pourEo
=K,
El
=E,
et A :=Gal (M/E),
on a le
parallélogramme
(J,
K, E,
D(141D»,
de sorte que estdes-cendue de
E/K
sur J. Or il en est de même deL/J
danset par le
(2)
du théorème1,
n’admetqu’une
seule descendue sur J.Ceci prouve que L =
D(AID),
d’où leparallélogramme
(L,
E, M,
D)
par le(3)
de laproposition
1. Enparticulier
lVl/E
est descendable sur L. Ondéduit alors du
(4.1)
précédent
que x ENor(K, E)
flNor (L, E, E, L) =
Nor(J, K, E, L).
Réciproquement,
supposons que mod E’P.Clairement,
M = Pour montrerque
M/K
est descendablesur
J,
ilsuffit, d’après
le(1)
du théorème1,
de prouver queM/ J
est ga-loisienne. Dans leparallélogramme
(J, K, E, L),
on aGal(E/J)
= V x F.Pour tout u E
GaL(E/J),
écrivons u =(vu
EV, q
C- F).
Commex E
Nor(K, E),
D’autre
part,
l’extension E =LK/J
étantabélienne,
on aEnfin,
on vérifie que l’extensionE(9V(x)llp)/L
estgaloisienne;
i.e queIl résulte alors de la
conjonction
de(1), (2)
et(3)
quece
qui
établit queM/J
estgaloisienne
(caf.[2]).
On
peut
maintenant prouver les trois assertions du théorème 4.(1)
Supposons
l’extensionD/J
galoisienne,
et posons M :=D(J-Lp)
= DK. Comme DfIK =J,
D/J
est descendue de l’extensiongaloisienne
M/K.
Or dans leparallélogramme
(J, K, E, L),
on a = LK = E C = Met
d’où l’existence du x cherché par le
(4.2)
ci-dessus.Réciproquement,
sup-posons
qu’il
existe x ENor(J, K, E, L) -
EXP tel que D C N :=E(x1/p).
Comme
Nor(J, K, E, L)
CNor(L, E, E, L),
on sait par le(4.1)
queNIE
est descendable sur L. C’est donc que
N/L
est abélienne. AinsiD/L
estgaloisienne,
et c’est la descendue sur L deN/E.
Parailleurs,
l’extensionga-loisienne
N/K
est descendable sur Jd’après
le(4.2),
doncN / J
estgaloisien-ne et le sous-groupe
Ga,l(N/K)
deGal(N/J)
admet ununique complément
V’ facteur direct
(cf. Th.l(2)) : Gal(N/J)
= V’ xGal(N/K).
Demême,
le sous-groupe
Gal(N/E)
deGal(N/L)
admet ununique
complément W
facteur direct : = W x
Gal(N/E),
et l’on a D =NW.
Or on vérifie queWnGal(N/K)
f 11
etGaL(N/J)
=W Gal(N/K).
C’est donc que W = V’. Enparticulier,
W est normal dansGal(N/ J)
etD/J
estgaloisienne.
(2) (2.2)
On a vu dans la démonstration du(1)
queD/L
est la descenduesur L de
N/E;
d’où leparallélogramme
(L,
E, N,
D).
Deplus
D n K = Jcar p
/d,
et N = DK car N =DE,
E = LK. CommeD/J
estgaloisienne
parl’équivalence
du(1),
on a bien leparallélogramme
(J,
K, N,
D).
(2.1)
L’unicité du corpsE(x1/p)
résulte du(2.2)
précédent puisque
DE =E
BIBLIOGRAPHIE
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Richard MASSY Département de Mathématiques Universi te de Valenciennes Le Mont Houy, B . P.311 F-59304 Valenciennes E-rrtail : Richard.Massy®univ-valenciennes.fr Sylvie MONIER-DERVIAUX Département de Mathématiques Université de Valenciennes Le Mont Houy, B.P.311 F-59304 Valenciennes E-rrtail : Sylvie.DerviauxQuniv-valenciennes.fr