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Reflets du Valais No 1 Janvier 1974 Le numéro 3 frs

(2)

Spécialiste du prospectus couleur

/t>NT0/v.

IM P R IM E R IE PILL

1920 M a rti g n y

Téléphone 0 2 6 / 2 2

(3)

I

Une entreprise suisse vient de fermer ses portes j e déposer son bilan. Cin quante personnes dent leur emploi. Le fait q u ’on leur versera ■' salaire p endant plusieurs mois encore et q u ’à Iques exceptions près elles trouveront dès le lemain une nouvelle place n ’est q u ’une piètre solation. D ans l’anc ienne entreprise, on avait amis, ses habitudes. O n n ’ab a n d o n n e pas tout de gaieté de cœur. O n critique. On parle reurs, de « m a u v ais » management.

i vous étiez, cher lecteur, l’un des colla bora­

i s du Crédit Suisse, vous parleriez du ma nage- t en ces termes:

•lucun organe dirigeant n ’est infaillible. Et il ne ; pas oublier les facteurs sur lesquels les chefs itreprise suisses n ’ont aucune influence:

y a d ’ab o rd le progrès technique, qui s’est :. céléré dans les années q u ar a n te et a contraint i: puis lors nos chefs d ’entreprise à remplacer : irs installations à des intervalles to ujours plus approchés. O n n ’exagère pas en disan t que la i::isse a investi d av antage du r an t les 25 dernières nées q u ’au cours des 50 années précédentes.

faut aussi m entionn er pp arition de vastes zones ;:onomiques. En quelques nées se son t créés au sein l’A E L È et de la C EE des irchés sur lesquels nos treprises ont dû affronter : ; s concurre nts très puis­ an ts et disposan t de tout . très moyens. Et cela les a ntra intes à des investisse.- - s n ts supplémentaires.

cela s’ajou te l’assèchement tal du marché du travail.

d u sne connaissons aucun pays ay ant accueilli ta n t de travailleurs étrangers que la Suisse, :el po in t que leur afflux a dû être brusquem ent ■ îiné. Mais no tre industrie a été dans l’obliga- >n de pallier cette pénurie de m a in -d ’œuvre. : /ec des capitaux. Presque du j o u r au lendemain. enfin - com m e si ce n ’était pas suffisant - nous ons assisté à l’effond rement d u dollar, qui a :;ov oqué un soudain renchérissement de nos porta tions à destination de la zo ne do ll ar et a • nforcé la ca pacité concurrentielle des Etats- nis sur le marché suisse. N o u s n ’en ressentons :ins encore pleinement les effets. Mais à la

ngue, cette situation obligera notre éc onomie p rocé der à des ajustem ents structurels, à -iensifier la rationalisation, ce qui se tradu ira, : e fois de plus, p ar de nouv ea ux besoins de

ipitaux.

' en d a n t un q u a r t de siècle, les entreprises • ;es n ’o n t d onc eu q u ’une ressource p o u r • ivre : investir, encore investir, to ujours investir, i-op un taux d ’investissement de 25 à 28 % du ;: : luit national brut, rien d ’éto n n an t à ce que

!##••

la Suisse vienne en tête sur le plan international. Les Etats-U nis eux-mêmes n ’investissent pas plus de 10 à 12% du p ro d u it national brut.

Il est to u t à fait normal q u ’un .petit pays industrialisé investisse dav antage que d ’autres. Ce qui est an orm al, c’est le fait q u ’actuellement l’industrie ne dispose en moy enn e qu e de la moitié des capita ux nécessaires. A u déb u t des années cinq uante , une entreprise arrivait généralement à financer ses investissements en ma jeure partie

DES CAPITAUX

POUR LA STABILITÉ

DE L’EMPLOI

Chacun voit l ’avenir

à sa manière. M a is quelle que soit l'idée que s ’en fo n t les gens, tous s ’accordent à dire que le monde change. E t pour beaucoup, ce changement se fa i t à une allure trop rapide. N otre adaptation à la nouvelle situation dépend de notre aptitude à tirer les conclusions qui s ’imposent, à savoir ne pas nous préoccuper uniquement des

salaires et des prestations sociales m ais aussi des emplois de demain,

et leur affecter dès aujourd’hui les capitaux nécessaires.

p ar ses propres moyens, c ’est-à-dire grâce aux bénéfices réalisés. A u jo u r d ’hui, p ar contre, to u ­ j o u r s plus nombreuses son t les entreprises qui arrivent à peine à fournir la moitié des fonds nécessaires à de nou veaux investissements. Leur sort dépend de la q u an tité de capita ux disponibles sur le marché. C ’est ici q u ’interviennent les banq ues, et su rto u t les ban ques com merciales, d o n t l’esprit d ’initiative a permis de résou dre bien

# # • • • •

des problèmes et de conf érer sa capacité actuelle au marché des capitaux.

Il suffit d ’évoque r le changement d ’attitude des épa rgnants. Bien q u ’ils co ntin uent à mettre pas sablement d ’arg ent de côté, ils ne le fo nt dans une large mesure q u ’en prévision d ’un achat: une voiture, des meubles, etc. Leurs plans d ’épargne ne s’éten den t que sur les trois ou q u atre prochaines années. C o m m en t pensez-vous dès lors q u ’il soit possible, avec des dép ôts de si co urte durée, de financer des équ ipem ents industriels sur une p ér iode de 10 ou 15 a n s ? De plus, ils s’intéressent principalement aux actions ou aux obligations des gr andes entreprises, si possible internationales, et ne m o n tren t au cun intérêt p o u r les petites et moyenn es entreprises. C o m m en t pourraient-ils d ’ailleurs savoir quelles son t celles de ces petites et moyennes entreprises qui o n t véritablement un avenir p ro m e tte u r?

Par quels moyens am en er les ép argnants à dé­ poser leurs économies à plus long term e? Cela pose m aints problèmes ard u s que les banques doivent résoudre, p ar exemple en encourageant l’ouv erture de ca rnets d ’ép argne ou le placement d ’obligations de caisse à termes fixes. De cette manière, les banques recueillent des capita ux d o n t bénéficient pré­ cisément ces petites et m o ­ yennes entreprises qui, à la longue, seron t en me sure d ’o f­ frir bo n no m b re d ’emplois.

Un j o u r viendra où il a p p a ­ raîtra que c ’est en grande partie grâce à l’efficacité du marché des capita ux et, en dernier ressort, au dynam isme des ban ques et des compagnies d ’as surances suisses que l’industrie helvétique est parvenu e à résoud re les difficiles pr ob lèmes des années sep tante et quatre-vingts.

Le Crédit Suisse publie à intervalles réguliers dans son « b ull eti n», magazine ban caire illustré, des articles tr a ita n t des pr ob lèmes de l’économie. N o u s enve rrons volontiers ce « b u lletin » aux personn es qui en feront la dem ande.

Veuillez m ’envoy er régulièrement vo tre « b u l­ letin » périodique.

R u e:______________________________________ N° p ostal/Localité:_____________________________ A adresser au Cr éd it Suisse, case postale, 8021 Zurich, ou à la succursale de vo tre choix.

© CRÉDIT SUISSE #

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J e s o u h a i t e d o n c , c o m m e v o u s p o u v e z le lire, q u e v o u s fass iez ce q u i e s t e n v o t r e p o u ­ v o ir p o u r q u e ce j o u r n a l m e p a r v i e n n e plus r a p i d e m e n t . D e t o u t e s faço n s, j e v o u s suis t r è s r e c o n ­ n a i s s a n t et v o u s p r i e d ’a g r é e r , M e s s ie u rs , l’e x p r e s s i o n d e m a c o n s i d é r a t i o n d i s tin g u é e . M . C o lla r d . A n d r é C a l p i n i P e t i t - C h a s s e u r 9 1 9 5 0 S io n Sion, le 10 d é c e m b r e 1973. Tit., S a n s m e t t r e e n c a u s e la v a l e u r d e v o t r e p é r i o d i q u e c o n ç u p o u r ê t r e l’a m b a s s a d e u r du V a la is e n Suiss e et à l’é t r a n g e r , e t qu i, p a r la v a l e u r d e s i l lu str a tio n s e t d e s te x t e s , r é a ­ lise a u m ie u x le b u t a ssig n é , j e m e vois d a n s l’o b li g a t i o n de r e n o n c e r à m o n a b o n n e m e n t à « T re iz e E t o i l e s » .

L ’é v o l u t i o n d e la c o n j o n c t u r e e t les e x a c ­ tions d é v o r a n t e s d u fisc n o u s i m p o s e n t de r e n o n c e r à la q u a s i - t o t a l i t é d e ces p e t i t s rie n s qui f a isa ie n t n a g u è r e le sel d e l’e x is te n c e .

V e u i l l e z a g r é e r m e s r e g r e ts et m e s m e i l ­ le u r e s s a l u ta t io n s . A . C a lp in i. I n c e n d i e , d é g â t s d ' e a u B ris d e g la c e s B ri s d e m a c h in e s C o n s t r u c t i o n s , m o n t a g e s R e s p o n s a b i l i t é c i v i l e C a u t i o n n e m e n t e t d é t o u r n e m e n t V é h i c u l e s à m o t e u r A c c id e n t s M a l a d i e G a r a n t i e p o u r e n t r e p r e n e u r s V o l p a r e f f r a c t i o n P a r a l y s i e i n f a n t i l e

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P araît â M artigny le 20 de chaque mois Editeur responsable : Georges Pillet, M artigny Fondateur et président de la commission de rédaction : M e Edmond Gay Rédacteur en chef : Félix Carruzzo Secrétaire de rédaction : Amand Bochatay Collaborateurs-photographes : Oswald Ruppen, René Rider Administration, impression, expédition : Imprimerie Pillet S. A., avenue de la Gare 19, 1920 M artigny 1 / Suisse Abonnements : Suisse Fr. 33.— ; étranger Fr. 38.— le numéro Fr. 3.— Chèques postaux 19-4320, Sion Service des annonces : Publicitas S. A., 1951 Sion, téléphone 027 / 3 71 11

24e année, N ° 1 Ja nvier 1974

Sommaire

Sons de cloches Le gaz naturel en Valais Mots croisés Le livre du mois L ettre du Léman Paul M onnier nous revient Das grosse menschliche K o n k o r d a t- Francis Lopez Valaisan Le rom ancier Pierre Leuzinger Les marques de ménage Chandeleur Contrerim es Treize Etoiles-Schnuppen Sun, snow and the R oittschäggeten Potins valaisans Bridge Nos scorpions Unsere K u ro rte melden Petite chronique de l’U VT l i n mois en Valais N e renonce pas au vin

N o tr e co u vertu re : Pose d u gazo d u c dans la p la in e du R h ô n e P h o to s A r b e lla y , D e v a n th é r y , E n d e rlin , M o h r, P e rro ch e t, R itle r ,

(10)

Nous recommençons!

N on, nous continuons car cette césure que nous

pratiquons dans nos vies le 31 décembre est toute

conventionnelle. Le courant de la vie est continu.

Serait-ce ça la fatalité : ce m ouvem ent incessant

de la vie vers une fin mystérieuse, cette impossi­

bilité de s'arrêter, l’obligation de marcher sans

cesse ? Que le désir vous tende les jarrets, que la

fatigue vous torde les reins, vous marchez tou­

jours jusqu'au bout.

Je veux bien que le rythm e de nos vies soit

annuel mais je sais assez que les gens de mon

âge sont plus jeunes ou plus vieux que moi. Et il

fa u t être n aïf pour se complaire à des compa­

raisons.

A quoi donc se mesure (juge - jauge) la vie d'un

homme ? A sa durée, à ce qu'il a fait, à ce qu'il

a dit, à sa souffrance, au soin qu'il a pris de lui-

même, au souci qu'il a eu des autres. Quel peut

être le modèle : l'ermite ou l'apôtre, l'artiste, le

play-boy, le paysan ? Mais l'handicapé, l'assassin,

l'idiot, le parasite, le... Quelle est leur place ?

Dans ce champ de points d'interrogation il faut

pourtant faucher son andain.

O n ne peut pas accepter le monde comme il est.

Imperfectible, fini, sans prolongement, il serait

une monstruosité ! Si l'on n'avait pas l'espoir de

supprimer une misère, une injustice, une laideur,

si l'on ne pouvait croire à des compensations, à

des corrections, à une face cachée, il vaudrait

m ieux se blinder le cœur et se fermer totalement

aux autres.

(11)
(12)

Le gaz naturel

enWLais

C ’est en 1961 d é j à q u e, sous

l’im pu lsio n des Services in d u s ­

triels de Sion, un g r o u p e d ’in ­

dustrie s

valaisan n es f o n d ait

G a z o d u c S. A. C e t te socié té se

p ro p o s ait d ’a l im e n te r le c a n ­

to n soit en gaz d e raffineries

p r o v e n a n t

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sans t a r d e r et d é p o s a , au p r è s

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d ’a b o r d

à

l’acquisition d ir e c te d e gaz

n a tu r e l en Italie. C e p e n d a n t ,

elle d o n n a la p rio rité .à la soli­

d a r ité

n atio n ale

et

devint

l’ac tio n n a ir e valaisan d e G a z -

nat S. A ., socié té d o n t les buts

(13)

é ta ie n t similaires à ceux de

G a z o d u c S. A. mais sur le plan

ro m a n d .

L ’é v é n e m e n t décisif d a n s le

choix des d iffére ntes possibili­

tés d ’im p o r ta t io n a été le c o n ­

trat aux te r m e s d u q u e l la s o ­

ciété n é e r la n d a is e N A M f o u r ­

nirait à la société italienne

S N A M 6,5 milliards de m è tr e s

cubes de gaz n a t u r e l p a r an et

le tr a n s p o r t e r a it p a r un g a z o ­

duc

qui

tr a v e r se r a it

n otre

pays. L a Suisse dev ait-elle ex i­

ger des r e d e v a n c e s de t r a n s ­

port en e s p è c e s ? S u r p r o p o s i­

tion

d u

conseiller

f éd éra l

R o g e r B onvin, n o tr e pays a

d o n n é la p r é f é r e n c e au droit

de p r é le v e r a n n u e l l e m e n t sur

cette c o n d u ite de transit 5 0 0

millions d e m è tr e s cub es de

gaz au prix d e revient.

C e g a z o d u c tr a n s e u r o p é e n

to u c h e r a it n o tr e te r rito ir e c a n ­

tonal p u i s q u ’il dev rait p asser à

O b e r w a ld et sortir de Suisse au

Griespass. C ’est alors q u e le

Valais mit to u t en œ u v re p o u r

que la Suisse r o m a n d e soit

(14)
(15)

ali-m e n té e p a r la vallée d u R h ô n e

p lu tô t q u e p a r le P la te a u suis­

se. L ’e n j e u était de taille. E n

effet, p a r une c o n d u ite sur le

P la t e a u suisse, il n ’au rait été

possible d ’a l im e n te r dès 1974

à des con d itio n s é c o n o m iq u e s

s u p p o r ta b l e s q u e la région de

L a u s a n n e et G e n è v e . L a R i ­

vie ra v au d o ise et le Bas-Valais

j u s q u ’à

S a in t - M a u r ic e

a u ­

raien t d û a t t e n d r e un e s eco n d e

éta p e . P o u r la p artie du c an to n

située en a m o n t de Sain t-

M au rice , l’e spo ir de p o u v o ir

se r a c c o r d e r au ré s e a u d e gaz

n a tu r e l d an s un av en ir p r é v i­

sible au rait été très aléato ire.

A p r è s m o u ltes discussions,

la S W I S S G A S qui g r o u p e , à

côté d e l’A ss o ciatio n suisse

des usines à gaz, les trois dis­

tr ib u te u r s r é g io n a u x suisses,

d o n t

G a z n a t

S. A .,

d écid a

d ’a l im e n te r la Suisse r o m a n d e

p a r le Valais. E n effet, S W I S S ­

G A S a, e n t r e a u tres, mission

d e c o n s tru ire le ré s e a u p ri­

m a ire

d ’a p p r o v i s i o n n e m e n t

des socié tés régionales. Elle

est d o n c m a ître d ’œ u v re p o u r

la c o n d u ite qui tra v erse le Va­

lais p o u r le q u i t t e r à Saint-

M aurice.

Sur un e g r a n d e p artie de

son tracé, la c o n d u ite est posée

d an s le lit m a j e u r d u R h ô n e ,

ce qui p e r m e t d e re s p e c te r

sans d o m m a g e s les dista nces

de sécurité (30 m.) et d ’év iter

de c r é e r une nouvelle e n tr a v e

lo n g itud in ale d e la plaine du

R h ô n e . C e g azo d u c a un d i a ­

m è tr e d e 3 5 0 m m . d ’O b e r g e -

steln à V iè ge et d e 3 0 0 m m . à

p a r tir de là. Il tr a n s p o r t e le

gaz n a tu r e l sous un e pression

de l’o r d r e de 6 0 atu. C e t te très

f o rte pressio n a im p o sé l’a d j u ­

d ic ation des tra v a u x de p ose à

des e n tr e p r is e s h a u t e m e n t s p é ­

cialisées p o u r q u e to u t e s les

m e su res d e sécurité soient

assurées. G r â c e à l’action d é ­

t e r m i n a n t e d e nos au to rité s,

les dro its d e passage o n t pu

êt r e o b t e n u s d a n s les délais et

les tra v au x p r o p r e m e n t dits

o n t c o m m e n c é au d é b u t du

mois de s e p t e m b r e 1973. E n

(16)

ce d é b u t d ’a n n é e 1974, les t r a ­

vaux sont fort avancés, pu is­

q u e 125 km. de piste sont c o u ­

verts, ce qui a p erm is la s o u ­

d u r e d e 103 km. d e . t u b e s ; la

co n d u ite est p o s ée et r e m ­

blay ée sur e n v iro n 50 km., la

lo n g u e u r to ta le du tro n ç o n va-

laisan é t a n t d e 142 km.

L e Valais d isp o sera d o n c du

gaz n a tu r e l à p artir d u p r in ­

t e m p s 1974. C e gaz p o u r r a

servir à l’industrie ta n t c o m m e

m a tiè r e p r e m iè r e q u e c o m m e

agen t th e r m iq u e . D e s b r a n ­

c h e m e n ts sont a c tu e ll e m e n t en

c o n s tru ctio n p o u r a l im e n te r la

S o cié té suisse des explosifs

S. A. à G a m s e n , la L o n z a S. A.

à V iège, l’Alu suisse S . A . à

Steg, la P lâtrière S. A. à G r a n ­

ges, la B rasserie valaisan n e

S. A. à Sion, la S o cié té des

cim en ts P o r tla n d d e Saint-

M a u r ic e S .A . à S a in t-M a u ric e ,

et la C ib a - G e i g y S. A . à M o n -

they, la f o u r n it u r e à d ’au tres

en tr e p r is e s é t a n t a c t u e lle m e n t

à l’é tu d e . Il r e m p la c e r a , en

o u tr e , le gaz de ville c o m m e

(17)
(18)

*

fr.

' V I "

r >

I

r

*

é n erg ie de ré s e a u d ans ceux de

Sion et de la Socié té du gaz

n a tu r e l du Valais cen tral qui

d istribu e e n t r e a u tr e s à Sierre,

C hip pis et M ontana-.C rans.

L a reco n v e rsio n au gaz n a ­

turel ne se fera pas sans peine.

E n effet, il f a u d r a d é c o m p r i ­

m e r ce gaz j u s q u ’à une p r e s ­

sion de dis trib u tion et l’o d o ri-

ser p o u r a ssu rer le dépistage

des fu ites ; les r éseau x d e v r o n t

ê tre modifiés et rén o v és et les

ap p are ils réglés ou tr a n s f o r ­

més. C e p e n d a n t , ce je u en

v au t bien la c h a n d e lle si l’on

songe q u e le gaz n atu rel r é ­

p o n d r a à n o tr e très i m p o r ta n t

et actuel besoin de diversifica­

tion de nos é n erg ies et q u ’il

favoris era, à longue éc h é a n c e ,

une c e r ta in e stabilisation de

leurs prix. N ’ou b lio n s pas q u e

son

utilisation

favorise

les

efforts e n t r e p r is p o u r la p r o ­

te ctio n

d e

l’e n v i r o n n e m e n t

h u m a in p u is q u ’il-ne p r o v o q u e

a u c u n e pollution de l’a t m o ­

s p h ère, du sol et des eaux.

(19)

par

R a p h y R appaz

Concours de Noël

Il n ’était pas facile, il fau t en convenir. Les Œ d ip e s qui o n t p ercé le secret de la grille p ro p o s é e p a r R a p h y R a p p a z n ’en ont q u e plus d e m érite.

E t puis, il y avait les trois questions subsidiaires, insidieuses au possible. Elles é t a ie n t indispensables, c e p e n d a n t, pour l’a ttrib u tio n des r é c o m p e n se s p r o ­ mises.

Voici les n o m s des cinq h e u re u x (se s) bénéficiaires, au x q u els «T reize E to iles » adresse ses co m p lim en ts, et qui r e c e ­ vront to u t p r o c h a i n e m e n t le u r prix:

1. U n b on d ’achat de 100 fr. a u p rè s des m a isons qui ont fait de la publicité dans le n u m é r o de d é c e m b re (guide gas­ tro n o m iq u e com pris) à M lle M arcelle Derivaz, L es M a réco ttes.

2. D e u x a b o n n e m e n ts d ’une a n n é e à «Treize E to ile s » , soit un a b o n n e m e n t pour la Suisse à 33 fr. et un a b o n n e m e n t pour l’é tr a n g e r à 38 fr., à M. Régis C h an to n , av.- d u Sim plon 36, Saint- Maurice. 3. U n a b o n n e m e n t d ’u n e a n n é e à Mm e J. B oissard, av. du C ro c h e ta n 22, M onthey. 4. U n a b o n n e m e n t d ’u n e a n n é e à M gr Angelin L ovey, p ré v ô t du G r a n d -S a in t- B ern ard , M artigny.

5. U n a b o n n e m e n t de six mois à M. A. L isart, av. de la Sauvagine 3, Bruxelles.

Q u estio n s subsidiaires

1. B e rth o le t de G rey sier, seig n eu r de Bex. 2. H ild b r a n d Jost. 3. A R o m e , de la peste noire.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

10

« C h a m o is et b o u q u e tin s»

C ’e st le p r e m i e r v o l u m e d e la s é r i e « C o m ­ m e n t v iv e n t-ils ? », a tla s visu e l p a r a i s s a n t c h e z P a y o t à L a u s a n n e . L e s a u t e u r s , P i e r r e H u t t e r e t M ic h e l G l a u - se r, c h a s s e u r s d ’im a g e s i n f a tig a b le s, o n t re c u e illi u n e m o iss o n a b o n d a n t e d e p h o to s , d ’im p re s s io n s e t d ’o b s e r v a t i o n s s u r ce s s e i ­ g n e u r s d e s A lp e s . C e la s u p p o s e d ’in c a l c u l a ­ bles h e u r e s d ’a t t e n t e , d i u r n e s et n o c t u r n e s , Problème N o 48 Horizontalem ent 1. H a b i t e n o n loin d e Sion. 2. A n c i e n n e c o m m u n e b a s - v a l a i s a n n e d e la rive d r o i t e d u R h ô n e . 3. A r r o s e tro is v a l l é e s v a la is a n n e s . 4. A b r é v i a t i o n r e lig ie u se . - V o y e lle d o u b l é e . - A p p e l . 5. D u p e r i e . - Poss ess if. 6. F ig u re m a r q u a n t e d e la bible. - L e d e r n i e r a é t é sec e n V a la is . 7. F o n c e . - L e V a la is le t o u c h e . 8. P ré fix e . - P le in e d e n u m é r o s . - P a s s e n t t r o p vite. 9. D i m i n u t i f d ’un p r é n o m fé m in in . - M a r é c h a l d e F r a n c e d o n t le g é n é r a l v a u d o is Jo m i n i fut le c h e f d ’é t a t - m a j o r . 10. N o m de fa m ille d u d is tr ic t de S a i n t - M a u r i c e . - S a b le m a r in . 11. L e V a la is lui d o i t u n e g r a n d e p a r ­ tie d e s o n d é v e l o p p e m e n t . - C lef. 12. H a b i t e s u r t o u t l ’E u r o p e d e l’E st. - Il y e n a à G o n d o . Verticalement 1. F o r ê t v a l a i s a n n e d o n t o n p a r l e b e a u ­ c o u p (tro is m o ts) . 2. D é b i t e p e u . - P h o n é t i ­ q u e m e n t : s o u s t r a i r e d e b a s e n h a u t . - C o n - j o i n d r e . 3. C h a m p d e ski d ’u n e st a ti o n v a l a i ­ sa n n e . - H a m e a u d u V a la is c e n t r a l . 4. P h o ­ n é t i q u e m e n t : s’é p r i r e n t . - A n c i e n re la is su r la r o u t e d u S im p lo n . 5. S o r t e d e b u b o n . - E x s u d a . 6. U t o p i q u e s . 7. P e r s a n sa n s q u e u e . - T r a n s f o r m a t i o n . 8. Pleins d ’é l e c tr ic ité . - C o l d u d istric t d e S a i n t - M a u r i c e . 9. F a ir e p r e n d r e u n e c e r t a i n e r o b e . 10. A p p a r u e s . - M e t t r e e n r é s e r v o ir . 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

3

D e u x n o u v e a u x ouvrages M o n d o « T z ig a n e s, n o m a d e s m y s t é r i e u x » est un e x c e lle n t livre qui d o n n e un a p e r ç u assez c o m p l e t su r ce p e u p l e s e c r e t : son o r g a n i s a ­ tio n , s o n . m o d e d e vie, son l a n g a g e , ses c r o y a n c e s . C i n q à dix m illio n s d ’in d iv id u s sa n s ce sse au x p rises a v e c n o t r e s o c i é t é s é ­ d e n t a i r e e t ses lois r i g o u r e u s e s , p a r fo is im ­ p it o y a b l e s p o u r ce s e r r a n t s . C i n q a u t e u r s o n t é crit les q u a t o r z e c h a p i t r e s d e l 'o u v r a g e , illu stré s d e p h o t o s c o u l e u r s e t n o ir -b la n c . « L a m a g ie d u f e u » , d e G a s t o n M a l h e r b e , e s t u n e a p o l o g i e d e ce t é l é m e n t n a t u r e l . C i n q c e n t mille a n s n o u s s é p a r e n t d e la p r e ­ m i è r e é tin c e lle . P h é n o m è n e p h y s iq u e à l’o r i ­ gine d e s u p e rs t i ti o n s , d e lé g e n d e s , de rites. Puis sa c o n q u ê t e , so n a s s e r v i s s e m e n t p a r l’h o m m e p o u r se c h a u f f e r et s’é c l a i r e r , so n u tilisa tio n d a n s l’a rt, la sc ie n c e e t la t e c h n i ­ q u e i n d u s tr ie lle . A u t a n t d ’a s p e c ts q u i n o u s so n t ré v é l é s d e fa ç o n o r ig in a le , a g r é m e n t é s d ’a d m i r a b l e s illu s t r a t i o n s p l e i n e s p a g e s , d e g r a v u r e s a n c i e n n e s et d e p h o t o s n o i r -b l a n c . C e s d e u x v o l u m e s se c o m m a n d e n t a u x E d it i o n s M o n d o S . A . , V e v e y . Fr. 1 1 . - , plus 5 0 0 p o in ts. p o u r s u r p r e n d r e ce s a n i m a u x d a n s l e u r h a b i ­ t a t, c r ê t e s r o c h e u s e s o u v ires v e r t i g i n e u s e s so u v e n t in acce ssibles. T o u t a u lo n g d e s sa iso n s, les a u t e u r s o n t p a r c o u r u m o n t s e t v a u x p o u r fixer d a n s l e u r m é m o i r e e t s u r la p e llic u le les faits e t g estes, les r é a c t i o n s , les m o i n d r e s d é t a i l s d ’u n e vie a n i m a l e m e r v e i l l e u s e , a lla n t d e la n a is s a n c e à la m o r t e t r é g ie p a r d e s lois c o m m u n a u ­ t a i r e s q u i p o u r r a i e n t s o u v e n t s e rv i r d ’e x e m ­ p le ch e z les h u m a i n s . L e s im a g e s o r i g in a l e s et in so lite s, so n t c o m p l é t é e s p a r ce lles d e R e n é - P i e r r e Bille et G e o r g e s L a u r e n t , d o n t les l e c te u r s de « T re i z e E to i l e s » o n t d é j à p u a p p r é c i e r le t a l e n t . L e d e r n i e r n o m m é , d ’a ille u r s, p u b l i e ­ r a le m ois p r o c h a i n , d a n s la m ê m e s é rie et ch e z le m ê m e é d i t e u r , le d e u x i è m e v o l u m e c o n s a c r é au x cerfs et au x c h e v r e u ils. N o u s l’a t t e n d o n s a v e c b e a u c o u p d ’im p a t i e n c e . Bo.

(20)

Ils sont trois, com m e les Suisses de l’Histoire, mais la recherche d'un

héroïsme guerrier ou civique ne les assèche pas. A u contraire, dans la pinte

de la Ville fédérale où ils sont attablés, ils acceptent sans trop rechigner

la poussée des tarifs, service compris.

— Je suis de ceux qui croyaient en Chevallaz et qui attribuaient à ses

amis politiques, ostensiblement schmittés, la force discrète d ’un revirement.

Mais à Berne, la Stim m ung m ’a paru tenace, au débotté. En ce lieu dont

ienseigne ne devait rien à l’évocation des plantigrades à la langue bien

pendue, j ’ai rencontré A bram qui m 'a déclaré n ’être point venu spéciale­

m ent pour la m êm e cause que moi, mais qui fut le premier à vouloir prendre

la tête de la queue étirée sous la Coupole fédérale, en ce 5 décembre.

Attente inutile, le Parlement faisait le plein.

L oyon intervint, cédant à la poussée d ’un optimisme qui se refusait à

croire à ce qui, pensait-il, ne paraissait pas absolument inéluctable. Pour

lui, le m ot d ’ordre des partis politiques est souvent celui de la fin... pour

les candidats.

Alain écoutait gentiment et pensait que les hom m es se trompent eux-

mêm es plus qu'ils ne trompent les autres. Il ne visait personne, cauteleux

com m e tant de ses compatriotes. Mais son opinion était faite: le Syndic

a ses chances.

Notre pays ignore les haines politiques. On ne s ’injurie guère dans les

parlements. On explose pour quelques instants, et puis l ’essoufflement a

raison de l’époum onnement. On se rassied, consterné de voir que l’audi­

toire n ’a pas bronché. Sauf, peut-être, chez, ceux qui, par principe et par

paresse - l’un donnant souvent le bras à l’autre - s ’abstiennent de penser et

de dire.

Nos trois supporters examinent la carte des vins par habitude.

— Ils vont fort, ceux qui débitent autant que ceux qui précèdent ceux

qui produisent. Cinq francs les trois décis, voilà ce que nous vaudra bientôt

le branle-bas des prix dans le monde, dit Abram . Et puis le blanc nous

boude.

L oyon s ’indigne:

—Que veux-tu dire, défaitiste?

— L ’autre jour, dans une pinte du Lavaux, le patron, m ’a répondu, avec

un accent qui n ’était pas du cru, q u ’il n ’avait pas de vin blanc ouvert, mais

que le choix restait grand. Je suis sorti tout morose, com m e le lac tout gris.

Si on prenait un dem i? intervient Loyon. Cinq décis sincères et pro­

prement autochtones, com m e les Bernois savent les connaître et les pré­

server de l’ingérence d ’autrui.

Il est bon. Il a prom is et il tient.

Pas com m e tous les parlementaires, à entendre les succès de deux outsi­

ders alémaniques, proclamés à la radio.

Jamais deux sans trois, mais il est inutile de tenter de pénétrer dans les

couloirs qui sont autant de coulisses.

— Attendons, dit Loyon. Chacun son tour. Chevallaz a bien attendu le

sien, sans passion.

Et voici que la radio sonorise avec, nous a-t-il semblé, un tremblement

patriotique dans la voix, le succès du troisième outsider. Façon de parler,

car le Syndic en impose; il a de la branche. Pour avoir vu M. G .-A. Che­

vallaz à l ’œuvre, pour l’avoir lu et écouté, nous eussions attribué à la mala­

dresse ou à l’ignorance de quelques-uns

-

puisez où vous voudrez!

l’éviction de cet enfant du Pays-d’Enhaut.

A bram intervient:

— Ce conseiller d ’Etat genevois n ’était pas le premier venu. Tout au

plus le second.

— Et puis, il jouait bien du piano, dit Alain. L ’avez-vous entendu à la

tévé, lorsqu’il a ajouté à ses déclarations quelques mesures de je ne sais plus

quelle œuvre:

— Je sais, moi, déclare Loyon. C ’était

/’«

Inachevée »...

La porte blanche « L a p o r t e b l a n c h e », d e r n i e r r o m a n d e M a u ri c e Z e r m a t t e n , s o r t i t d e p r e s s e à la mi- o c t o b r e ; c ’e st u n livre t r è s d e n s e q u i, e n tr o is jo u r s et e n t r o is c e n ts p a g e s , r e t r a c e s o i x a n ­ te - c i n q a n s d ’u n e e x i s te n c e e x t r a o r d i n a i r e , d ’u n e vie e x c e p t i o n n e l l e p a r c e q u e t o t a l e ­ m e n t r a t é e , d a n s to u s les d é s i rs e t d a n s t o u t e s les d é m a r c h e s . Fils d ’un r ic h e p a y s a n a v a r e , F ra n ç o is P r a l o n g n e c o n n u t q u e la d u r e t é , la ja l o u s i e e t la m é c h a n c e t é . Il fut t o u t e s o n e n f a n c e « se u l e t m a l t r a i t é , h u m ilié p a r t o u t , m o q u é p a r t o u t ». Sa m è r e m o u r u t a u M a u n e t t e , le g r a n d d o m a i n e d u p è r e P ra l o n g . M o r t e d e q u o i ? D e r e fu s d e t e n d r e s s e sa n s d o u t e , d e s u r ­ c h a r g e d e tra v a il... So n v ie u x p è r e a b a n d o n n é , u n so i r est t o m b é . M o r t d e la s situ d e , d e c h a g r i n , d e m i s è r e , d e s o litu d e . H o r t e n s e , la p e t i t e fille, r o u l a d a n s la n e ig e , un so i r d ’a d u l t è r e e t fu t e n t e r r é e au p e t i t c i m e t i è r e ; t r e n t e a n s a p r è s , elle lui est a r r a c h é e d e s o n c œ u r . O h ! ce rire ig n o b le qu i a v o u e l’i m p o s t u r e ! C e t t e c o lè r e , c o m m e un g r a n d feu d e s a r m e n t s , « r o u g e , v e r t , gris, o r a n g e , p u is n o i r » . U n é clair. D e s étin c e lle s . T o u t e s o u i l l u r e d o i t ê t r e e f fa c é e p a r le feu et p a r la m o r t. F r a n ç o i s P ra l o n g , d a n s le c h a l e t d e s E v ê ­ q u e s , to u t l à - h a u t à T o m b y r p r è s d e la B o r ­ g n e , « f e r m e la p a r e n t h è s e d e son e x is te n c e c o m m e il l’a o u v e r t e , d a n s le d é n u e m e n t ». U n e lo n g u e t r a v e r s é e d a n s la s o l i t u d e . M a i n ­ t e n a n t , l’a b a n d o n to ta l. « V a la it- il la p e in e de v iv re ? » Il r e v o it t o u t e s a vie ; t o u t fut m a l h e u r , h u m i l i a t i o n , r e fu s. C œ u r t e n d r e e t a f fa m é d e t e n d r e s s e , c œ u r sa n s d é f e n s e , il n ’e u t j a m a i s la f o rc e d e la r é v o l t e ; sa vie fut u n e lo n g u e d é s o l a t i o n . M a i s a u j o u r d ’hui, q u o i q u e z é b r é e d ’éc la irs d e folie , s a c o n s ­ c i e n c e e s t lu c id e , é t o n n a m m e n t s e r e i n e p a r ­ fois. L a m o r t q u ’il v a c h e r c h e r d a n s le feu o u d a n s le f ro i d lui p r o p o s e un p è l e r i n a g e d o u l o u r e u x d a n s sa vie é c o u l é e . « F r a n ç o i s P r a l o n g m a r c h e d a n s so n p a s sé ; il a r p e n t e sa d e s t in é e . » T o u t e sa vie e s t là, r a m a s s é e e n p r é s e n c e de la m o r t ; e lle y p r e n d u n e i n t e n s i t é d r a ­ m a t i q u e r a r e . L e livre d e M a u r i c e Z e r m a t ­ t e n es t u n e f r e s q u e s e r r é e d e si p r è s q u e to u t es t in t é g r é a u t h è m e c e n t r a l . T o u t e st vie et m o r t, t o u t e s t d e s t in , le d é c o r m ê m e , j u s q u e d a n s c e t t e m i s é r a b l e p a illa s se av e c ses p o u s ­ siè re s d e m a ï s e t ses p e a u x d e m o u t o n s . E t le l a n g a g e e s t s o b r e e t b e a u , d ir e c t, e ll i p t i q u e ; c elui d e la v é r i t é ; il a c c e p te l’im a g e e t le sy m b o l e , m a is re fu s e la r h é t o ­ ri q u e e n lo n g u e s p h r a s e s b i e n a g e n c é e s e t les b a l a n c e m e n t s r y t h m é s d ’u n e p r o s e é t u ­ d i é e . L a m o r t a a u ssi so n sty le ; il f a u t le r e s p e c te r . H e n r i M a îtr e .

(21)

PAUL MONNIER NOUS REVIENT

(22)

PAUL MONNIER

nous revient

T e x te M au rice Z e r m a t t e n P h o to s J.-J. et A. Z u b e r

D e loin e n loin, P a u l M o n n i e r r e p a r a î t d a n s son pays natal. L o n g t e m p s L a u s a n n o i s , G e n e v o i s d e p u i s q u e l q u e s a n n é e s , ce V a la is a n d e p u r e r a c e ne s a u r a it o u b l i e r ses rac in es. Q u e l q u e s a n n é e s d ’a b s e n c e e t s o u d a i n , il é p r o u v e le b e s o in d e m o n t r e r a u x m e m b r e s d e la fam ill e o rig in e ll e ce q u ’il a fait d u r a n t ce s s é p a r a t i o n s . Il y a f ê te au village...

L ’a v a n t - d e r n i è r e fois c ’é t a it la g r a n d e fois, p a r c e q u ’il ava it s o i x a n t e ans. L a s o i x a n t a i n e c ’es t un v ir a g e à p r e n ­ d re . U n bil an à é t a b li r , u n e r é f le x i o n d e v a n t le b o u t d e r o u t e q u i s’o u v r e e n c o r e d e v a n t les pas . E t ce n ’é t a i t pas t r o p d e t o u t e la M a j o r i e p o u r accu eillir, d e t o u s ses é t a ­ ges, d e t o u t e s ses salles, u n e œ u v r e v r a i m e n t c o n s i d é r a ­ ble. U n e vie. U n e r e c h e r c h e d e p r è s d ’un d e m i- s iè c le , a l la n t d e to u s les c ô t é s e t su r p lu si e u r s piste s à la fois, so u v e n t. T o u t e la M a j o r i e r e m p l i e j u s q u ’a u to it c o m m e un g r e n i e r , c o m m e u n e c a v e a v a n t l’hiver. C ’é t a i t tr ès i m p r e s s i o n n a n t .

C e u x qui d i s e n t : « P a u l M o n n i e r , a h ! ou i, ses vit ra u x d e la c a t h é d r a l e ! » se s o n t a p e r ç u s q u e la Suisse e n t i è r e a u r a fait a p p e l a u x d o n s , à l’e s p r it c r é a t e u r d u v e r r i e r v alais an . Q u e l l e d é c o u v e r t e q u e les m a q u e t t e s d e l’église d e s T r o i s - R o i s , à Z u r i c h ! Q u e l l e s p l e n d e u r ! E t K lo te n .. . E t L e F a y e t , e n Sav oie .. . E t t o u t e s ce s e n t r e p r i s e s v i b r a n ­ t e s d e c o u l e u r s q u i d é s i g n e n t un g é n i e b a r o q u e d o n t les l ib er té s c o n t r ô l é e s a f f i r m e n t la p u is s a n c e . N o t r e V a la is n ’est-il p a s e n r ic h i d ’u n e b o n n e d o u z a i n e , p o u r le m oins, d e ses n o b l e s c r é a t i o n s ?

E lle s r é s i s t e n t a d m i r a b l e m e n t à l’é p r e u v e d e s a n n é e s . L e h a s a r d m ’a m e n a l’a u t r e d i m a n c h e à l’église d e M o n ­ t a n a - S t a t i o n . J ’y ai r e v u l’un d e s plus b e a u x e n s e m b l e s signé s d e n o t r e p e i n t r e . O ù la c r é a t i o n d iv ine é c l a t e - t - elle a v e c plu s d e f o r c e q u ’e n ce s « E l é m e n t s » o r ig in e ls qui c é l è b r e n t la g lo ire d e D i e u ! C ’es t u n e œ u v r e d e m a î t r e .

L a M a j o r i e ava it d o n c accu eilli d ’a b o r d l’œ u v r e d u v e r r ie r . M a is o n y tr o u v a i t aussi un é c h a n t i l l o n n a g e d e l’œ u v r e e n t i e r d u p e i n t r e d e c h e v a l e t, d e p u i s les b a l b u ­ t i e m e n t s d e l’é c o lie r d e s B e a u x - A r t s j u s q u ’a u x to iles tr ès m é d i t é e s d e la p le in e m a t u r i r é .

E t puis, le p e i n t r e d i s p a r u t d e n o u v e a u , s ’e n f o n ç a d a n s sa f r u c t u e u s e so li tu d e. J u s q u ’e n ce t a u t o m n e 19 73. C ’est à S ie r r e , c e t t e fois, a u C h â t e a u d e Villa, q u ’il ref ait su r fa ce .

A v e c u n e m o i s s o n d e p lu s i e u r s a n n é e s , u n e s o m p ­ t u e u s e m o isso n . T o u s ses a m is se r é j o u i s s e n t . L a te n s io n n ’a p a s ba issé. L a d é c a n t a t i o n n ’a r ie n e n l e v é à la p u i s ­ s a n c e si elle la discip li ne t o u j o u r s d a v a n t a g e . E t la c o u ­ leur, m i e u x q u e j a m a i s , t r i o m p h e .

E lle n ’est plus a p p l i q u é e s u r d e s f o r m e s , c o m p l é m e n t o bli gé d ’u n e prise d e p o s s e s s io n d u m o n d e : elle est d e v e n u e l’e s s en ti el. E l l e ir ra d ie , elle c r è v e l’e s p a c e , elle r é s o n n e e n n o t e s m u s i c a le s d ’u n e f r a n c h is e si n e t t e q u ’elle e m p o r t e l’a d h é s i o n . F o r c e t r a n q u i l l e , s û r e d ’elle- m ê m e , r e p o s a n t s u r d e s c o m p o s i t i o n s t o u j o u r s r o b u s te s , m a is la c o m p o s i t i o n , c h e z P a u l M o n n i e r , a t o u j o u r s ét é soli de.

E t puis p a r c o n t r a s t e , ce s no irs, ces gris, ce s e f f a c e ­ m e n t s raf fin és d o n t les ef fets o n t u n a d m i r a b l e p o u v o i r d e su g g e s tio n p o é t i q u e . J e sais b ie n q u e les p e i n t r e s n ’a i m e n t p a s la l i t t é r a t u r e . Ils tr a v a i l l e n t s u r d e la m a ­ ti è r e , n o n s u r les signes q u e s o n t les m o ts. P o u r t a n t , ici, c ’es t b ie n d e s y m b o l i s m e q u ’il s ’agit, d ’u n e in t e r v e n t i o n c o n c e r t é e q u i su sc it e , a u - d e l à d e s f o r m e s , u n e r é a lité m e n t a l e , s p ir it u e ll e , é v o c a t r i c e d ’â m e ...

II n ’y a p a s d ’a u t r e s m o t s . L a m a t é r i a l i t é d e l’o b j e t (du s u j e t ) n ’es t q u ’e s q u is s é e a u p r o f it d ’un m o n d e i n t é r i e u r q u e n o s y e u x c h e r c h e n t à dé fin ir, à c o m p r e n d r e . L ’im - p r é s s i o n n i s m e v iv r a aussi l o n g t e m p s q u e les p e i n t r e s se r e f u s e r o n t à n ’ê t r e q u ’un œil fixé s u r les r é a lité s sensible s.

Y a u r a it- il, d è s lors, d e u x P a u l M o n n i e r ? Il f a u d r a i t s ’e n e x p l i q u e r l o n g u e m e n t , p a t i e m m e n t . C e t t e c h r o n i q u e n ’a d ’a u t r e d e s s e in q u e d e r a p p e l e r u n e m a n i f e s t a t i o n d e la p r é s e n c e d ’un a r ti s te p a r m i nous. A u j u s t e m ili e u de la d é c e n n i e qui es t p o u r t a n t d ’a r ti s te s celle d e s a c c o m ­ p li s s e m e n ts m a j e u r s , le p e i n t r e n a t if d e G r i m e n t z n o u s a m o n t r é q u ’il c o n t i n u a i t d e c h e m i n e r s u r u n e p e n t e qui m o n t e .

(23)
(24)
(25)

Das grosse menschliche

Konkordat...

Im perialistische S te r n s tu n d e n u nd die r e v o lu tio n ä re n

d e r E n t s c h e id u n g fallen e i n a n d e r ins H aar,

d e r Index ist au ch w ie d e r futsch,

was sagt dein H e r z dazu, Papst u nd G e g e n p a p s t,

A r b e i t e r willst du beza h len ,

die G r o s s e n legen ihre F r a u e n ab, vierteljährlich,

k au fen sich neue,

d e r K o n s u m e n t k o m m t nicht zu kurz, w id er alle B e te u e r u n g ,

S an k t N ik la us an die W a n d genagelt, S ouvenir,

die L e g islatu r ihre eig en e D u m m h e i t b ek lag en d ,

W e i h n a c h t e n kalt u nd r au h u nd d u n kel,

die Freiheit in Cile zum B a r b i e r gegan g en,

S c h w e d e n von H itzschlag b e d ro h t,

in L a p p la n d ja g e n sie no ch R e n tie r e ,

P ad re Pio b lu te te wirklich u n d U n te r s u c h u n g s r ic h t e r

Scaglione b lu tete lange, zu P a le r m o ,

die V a n o n i m a ch t no ch aus d em Billardtisch ein Bett,

fau te de mieux,

wir m a c h e n d o ch im m e r eine schle chte Figur,

im m e r die gle ichen F ehle r,

die s e ltsa m en W e g e des H o m o sapie ns

o d e r wie m a n G es ch ich te klittert

o d e r wie M o n s t r e n g ezü c h tet w e r d e n

o d e r d e r M a r s m e n s c h ist m itte n u n te r uns,

au ch C o n r a d hat U F O s geseh en ,

Spiel o h n e G r e n z e n , O e l ins F euer, Z ickzack, frisches Salz

in alte W u n d e n ,

d ein e f r e u n d e und H e lf e r w e rd e n im m e r spanis cher,

in S p a n ie n w a r te n sie d arau f, dass sich etwas e n t b lä t te r e ,

K ein e Ü b erflu ssgesellschaft nicht am E n d e dort,

allerlei D u m p f e s , W ir ts c h a f ts w u n d e r N a b e ls c h n u r d e r W elt,

g ib ’s auf, du h ättest doch geschw iegen, kauf,

w ä h r e n d m a n H itlers F r a u e n au sg räbt, im m e r noch, w a r ë r nun

o d e r w ar e r nicht,

k au fen , kauft,

arab isch e Scheichs r e d e n in arab isc h en Z a h le n ,

die Schule fährt mit d e m V e lo d e r Z e it h in terh er,

kein K a m a s u t r a wird E u r o p a je aufgeilen wieder,

d e r I n d e x ist auch w ie d e r futsch,

was sagt dein H e r z dazu,

R e p r e s s io n , das hilft im m er, V e r n ic h t u n g ist gut,

kalte V e rn ic h tu n g ,

(26)

g ib ’s auf, kau f die V e rn ic h tu n g , kauf,

es gibt m e h r g es to h len e K u n s tw e rk e als echte,

life is bu t a S had o w , S h a k e s p e a r e ist auch gut, Spiel o h n e

G r e n z e n o d e r das grosse m enschliche K o n k o r d a t, von d e r

Z e i t u n g s u g g e r ie r t : D a g e g e n wusste die L o n d o n e r « T i m e s »

schon im S p ä th e r b s t 1811 von d e m g e m e in s a m e n S te r b e n des

D ic h te r s vo n Kleist u nd d e r M a d a m e V ogel zu b erich ten

( d em a r m e n g u te n K erl w äre seine p oetisch e D e c k e zu kurz

g e w o r d e n , m e in te B r e n t a n o zu a h n e n ) ,

u nd d e r G e d a n k e , w ie ’s um A m e r i k a s tü n d e , w e n n die K lassiker

a llb e k a n n t w ären , r a u b t e E r z a d e n Schlaf,

g anz so wie C e s a r e Pavese,

nachts, e h e d e r H a h n k räh te

n e u n z e h n h u n d e r tf ü n f z i g , am s ie b e n u n d z w a n z ig s te n A u g u st

in T u rin ,

K le id s a m e r T rost,

m akellos,

a p h r o d ite n ,

s c h ö n e r z e r b r e c h lic h e r W elt von M in u te n m e n s c h e n .

X Y wird w eiterhin , a k t e n k u n d i g , gelöst bis in die G e n e hinein,

was soil’s d a vo n H e id erö sle in ,

M in u te n m e n s c h , r o t i e r !

P ierre Imhasly.

(27)
(28)

vmisi

T e x te Pascal T liurre P h o to s O sw ald R u p p e n

(29)

La B e lle d e C a d i x existe. L e s M a r t i - gn era in s l’o n t r e n c o n t r é e ! C ’es t elle qui a in cit é son m a ri, F r a n c i s L o p e z , à v e n ir s ’é t a b l i r e n V alais . A v e c la co m pli cit é d e so n m é d e c i n !

D e s q u ’u n e q u e s t i o n le s u r p r e n d : « P o u r q u o i M a r t i g n y ? » , « C o m b i e n ave z- v o u s éc rit d ’o p é r e t t e s ? » , « E t e s - v o u s d é j à d a n s le L a r o u s s e ? », Francis L o p e z laisse é c h a p p e r un sour ire m é d i t e r r a n é e n e t s ’é c r i e : « D e m a n d e z - l e d o n c à m a f e m m e ! »

L ’illustre c o m p o s i t e u r fra nça is , f uy an t l’e n f e r p a r is i e n , a ainsi o p t é po u r le Valais.

- J ’ai su bi, n o u s dit-il, il y a d e u x ans, u n e g r a v e o p é r a t i o n . P aris c ’es t fini. Il m e f a u t d e l’air p u r , la t r a n ­ quillité e t u n e a l t i t u d e r a i s o n n a b l e . M a rti g n y es t m o n co in rê vé . L e s gens y s o n t s y m p a t h i q u e s , le f e n d a n t e x ­ c e lle n t e t j e suis à un c a r r e f o u r , à d e u x h e u r e s d e P aris , C a n n e s o u M il a n , q u a n d m e s af f air e s m ’a p p e l ­ lent. F r a n c i s L o p e z , in st allé à d e u x pas d e « T r e i z e E t o i l e s » , a éc rit la m u s i ­ q u e d ’un mil li er d e c h a n s o n s et d ’une c e n t a i n e d e films. Il es t l’a u t e u r s u r ­ t o u t d e vin gt -six o p é r e t t e s , d e « L a Belle d e C a d i x » a u x « T ro i s M o u s ­ q u e t a i r e s » , qui se d o n n e r a a u C h â - t e le t d è s la m i -f é v r ie r. M é d e c i n e t d e n t i s t e d e f o r m a t i o n , il a v o u e n ’a v o i r j a m a i s c o n n u e n fait q u ’u n e m a l a d i e , celle d e la c h a n s o n . Il a c o m p o s é les airs les plus c é l è b r e s d e T i n o R o s si d o n t « M é d i t e r r a n é e » , d e G e o r g e s G u é t a r y e t d e L u is M a ­ r ia n o , à c o m m e n c e r p a r so n f a m e u x « M e x i c o » . Ses films c o n t i n u e n t à c o u r i r le m o n d e . « Q u a i d e s o r f è ­ v r e s » , « S e u l d a n s la n u i t » , « V i o l e t ­ t e s i m p é r i a l e s » . D e u x livres d é j à o n t é t é éc r it s su r lui. Il est l u i - m ê m e l’a u t e u r d ’un r o ­ m a n , « C a r l o » .

— E c r i r e z - v o u s un j o u r u n e o p é ­ r e t t e s u r le V a l a i s ?

— P o u r q u o i pas. J ’ai t e l l e m e n t fait d e c h o s e s d a n s m a vie... d ’un air de d i r e : « J e suis c a p a b l e d e t o u t . . . »

L o r s q u ’o n lui fait r e m a r q u e r en r ia n t q u e les d r o its d ’a u t e u r t o m b e n t d e p a r t o u t c o m m e la plu ie ( « L a B e lle d e C a d i x » e n es t à sa q u a ­ r a n t e m i lliè m e r e p r é s e n t a t i o n , ses d is q u e s se c o m p t e n t p a r millio ns) et q u ’il s e r a aussi le m e ill e u r c o n t r i ­ b u a b l e d e M a r ti g n y , F ra n c is L o p e z a j o u t e :

— O ù q u e j e sois, f a u d r a b ie n p a y e r m e s im p ô ts . A u t a n t q u e ce soit e n

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L a B e l l e d e C a d i x e x i s t e . L e s M a r t i g n e r a i n s l’o n t r e n

-V alais , n o n ? Puis il e n c h a î n e : J ’e s ­ p è r e s u r t o u t a p p o r t e r à ce c a n t o n m i e u x q u e cela, à c o m m e n c e r p a r u n e c o n t r i b u t i o n m u sic a le et c u l t u ­ relle. E n r e m o n t a n t l’a v e n u e d e la G a r e à M a r ti g n y , les V a la is a n s e n t e n ­ d r o n t- i ls F ra n c is L o p e z c h a n t e r à sa f e n ê t r e , e n se r a s a n t ? C e n ’est pas si sûr. — L o r s q u e j ’ai c o m p o s é « M e x i c o » et q u e je l’ai c h a n t é à m o n é d i t e u r , il s’est é c r ié : « J a m a i s ça ! M o n D i e u ! c ’es t a f f r e u x » . L o r s q u e j e l’ai fait i n t e r p r é t e r p a r M a r i a n o — qui j o u a d e la sixte a v e c le « o » final, v o u s v o u s s o u v e n e z ? « M e x i c o - o - o » — il s ’e x c l a m a : « C ’est f o r m i d a b l e ! »

P r é f é r a n t d é j à le j o h a n n i s a u p a s ­ tis, M m e L o p e z , v o l o n t ie r s es piè gle, a v o u e q u e si elle a e n c o u r a g é son m a ri à v e n i r e n Suisse, c ’est aussi pa r c e q u ’elle a d o r e le c h o c o la t !

A un j o u r n a l i s t e qui lui d e m a n d e si elle est bien in stall ée d a n s son a p p a r t e m e n t , elle r é p o n d : — L e s m e u b l e s n o u s s uiv e nt de Paris e n piè ce s d é t a c h é e s , m a is m o n m a r i et m oi s o m m e s tr è s b o h è m e s . D u m o m e n t q u ’on a un pia n o .. . et un lit ! Si les L o p e z s o n t a u j o u r d ' h u i V a ­ laisans, c ’est g r â c e à P é t u l a C l a r k ! — D é s i r a n t n e p a s t r o p n o u s é l o i ­ g n e r d e G e n è v e e n r ais on d e s liai­ so ns i n t e r n a t i o n a l e s , n o u s avi on s d ’a b o r d s o n g é à la S avoie . C ’es t alors q u e P é t u l a n o u s a dit en n o u s p o u s ­ sa n t d u c o u d e : « M a i s allez d o n c en V a la is » .

E t c ’est ainsi q u e F ra n c is L o p e z , e m p o r t a n t a v e c lui son p ia n o , sa f e m m e et R o d r i g o so n fils, s ’e n vint à M a rti g n y .

B a s q u e d e n aissan c e, il av ait o p té p o u r la F r a n c e à l’â g e d e la m a t u r i t é . L e voici m i s a n t s u r le V a la is à l'âge de la sages se . P asc al T h u r r e .

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