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L’impact de la pleine conscience/mindfulness pratiquée par l’infirmier sur le burnout engendré par le stress

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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L’impact de la pleine conscience/mindfulness pratiquée par

l’infirmier sur le burnout engendré par le stress

Patrick Genoud

Étudiant Bachelor – Soins infirmiers

Directeur de travail :

Christophe Gueniat

TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2016 EN VUE DE L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO EN SOINS INFIRMIERS

Haute Ecole de Santé Vaud

Filière Soins Infimiers

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Filière Soins Infirmiers

Patrick Genoud

Résumé

Introduction

Le stress est de nos jours présent au quotidien. A force de le côtoyer, il arrive qu’une personne n’arrive plus à trouver les ressources pour y faire face. L’épuisement professionnel s’installe progressivement. Ceci engendre des coûts et un impact important pour la personne. Plusieurs moyens existent pour diminuer les effets, notamment le Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR).

Objectif

Le but de ce travail est de connaître, au sein de la littérature, si le burnout engendré par le stress peut être diminué à l’aide du mindfulness.

Méthode

Des recherches ont été effectuées à l’aide de descripteurs dans les bases de données PubMed et CINAHL. Celles-ci n’ayant pas abouti à un nombre suffisant d’articles en respectant les critères d’inclusion, un approfondissement par cross-referencing a été effectué.

Résultats

La revue de la littérature effectuée a permis de s’apercevoir que le MBSR permet de réduire les effets du burnout engendré par le stress. Il a également un effet sur le sommeil et la qualité de vie de la personne.

Conclusion

Le MBSR a un effet positif et pourrait être un outil de prévention contre le stress et le burnout. Néanmoins, plus de recherches devraient être effectuées sur le sujet auprès des patients, et l’infirmier pourrait acquérir des nouvelles compétences en se formant au MBSR.

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Patrick Genoud

Avertissement

Les prises de position, la rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la responsabilité de son auteur et en aucun cas celle de la Haute Ecole de Santé Vaud, du Jury ou du Directeur du Travail de Bachelor.

J’atteste avoir réalisé seul le présent travail, sans avoir utilisé d’autres sources que celles indiquées dans la liste des références bibliographiques.

Lausanne, le 15 juillet 2016 Patrick Genoud

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Remerciements

Je remercie chaleureusement les personnes suivantes :

- Monsieur Christophe Gueniat, mon directeur, pour son soutien, ses aiguillages, son aide, ainsi que pour ses corrections.

- Madame Françoise Guillaume pour la relecture et les corrections apportées au travail. - Madame Déborah Perrinjaquet pour son aide lors de mes recherches.

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Table des matières

1. Introduction ... 1

2. Problématique ... 2

2.1. Cadre de référence ... 7

2.2. Question de recherche ... 10

3. Méthodologie ... 11

4. Résultats ... 13

4.1. Présentation des articles ... 13

4.2. Synthèse des résultats ... 29

5. Discussion ... 32

5.1. Limites du travail ... 33

5.2. Implication pour la pratique et la recherche ... 34

6. Conclusion ... 35

Liste des figures ... 36

Liste des tableaux ... 36

Liste de références ... 37

Bibliographie ... 39

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1.

Introduction

De nos jours, le stress est présent au quotidien. Il n’est pas toujours possible de concilier le temps à disposition et les tâches à effectuer dans cette société qui avance à grande vitesse (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014). Le stress peut provenir aussi bien du travail que des activités extra-professionnelles. De plus, il est reconnu par L’Organisation Internationale du Travail (OIT) comme un problème majeur pour la santé (Leka, Griffiths, & Cox, 2004). Il y a souvent un écart entre les exigences et les pressions liées à la profession et les connaissances et les capacités insuffisantes des personnes pour leurs postes, ce qui provoque du stress. Celui-ci est souvent aggravé lorsqu’il y a un manque de soutien et un manque de contrôle au travail (Leka et al., 2004). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social [...] (Organisation Mondiale de la Santé, 1946). Pour y arriver, il faudrait éliminer les facteurs nuisibles à la santé et les remplacer par des facteurs favorisants. Par ailleurs, « les valeurs et besoins humains au maintien de l’équilibre psychosomatique sont de plus en plus sacrifiés dans cette course effrénée au rendement » (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014, p. 1787). Le stress est à long terme une menace pour l’employé et aucune profession n’est épargnée actuellement par le phénomène. En devenant chronique, il entraîne des modifications biologiques et a, également, des impacts psychologiques, comme dans le burnout dont le facteur principal est le stress. Selon Lupien (2016), « le stress explique 100% des cas de burnout » (p. 2). De plus, le coût pour l’employeur est important car il doit procéder au remplacement de la personne qui ne travaille plus, et cela souvent pendant plusieurs semaines. Aux USA, il y a une augmentation des cas de stress liés au surmenage qui arrivent devant la justice et 9/10 des actions en justice tentées par l’employé sont victorieuses (Lupien, 2016). Par conséquent, une diminution du stress pourrait être bénéfique pour tous. Pour cela, des moyens existent comme la sensibilisation, la prévention et l’éducation de la population. Plusieurs procédés ont été mis en place : ils peuvent être du domaine de l’entreprise (organisation ou structure) ou de l’individuel (Brühlmann, 2012).

Ce travail de Bachelor portera sur l’efficacité de la réduction du stress et de sa conséquence professionnelle qu’est le burnout par la méthode de la pleine conscience, appelé également

mindfulness1, effectuée par l’infirmière chez les travailleurs. La première partie exposera la

problématique aux travers des aspects épidémiologiques du stress et du burnout et de leur complexité ainsi qu’un cadre de référence infirmier2 qui sera explicité en fin de première partie. Ensuite, sera exposée la question de recherche et la méthodologie employée pour répondre à la question. La présentation des articles sera résumée et les résultats des articles sélectionnés seront exposés par la suite. Pour finir, ce travail se terminera par une discussion puis une conclusion.

1 Correction demandée par les experts : lire au féminin dans tout le travail.

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2.

Problématique

On trouve le terme « stress » depuis des années dans la littérature. Il est apparu au 17e siècle en Angleterre, mais seulement au 20e en France (Quintard, 2001, p. 46). Depuis, il a été étudié sous différents aspects, aussi bien conceptuels que statistiques. Les études épidémiologiques sont souvent très espacées dans le temps. Plusieurs études recensées par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (2014) montrent que, dans les années 2000, de nombreux pays ont réalisé des études sur le sujet. Elles ont principalement étudié le coût engendré. En consultant les études outre-Atlantique, on peut voir que le stress coûterait selon une étude de 2008, entre 2,75 milliards et 8,25 milliards de dollars canadiens. Ces frais couvrent le stress au travail et les maladies liées à celui-ci (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2014). 22,3% des personnes de 15 ans et plus signalent que leurs journées sont assez ou extrêmement stressantes (Gouvernement du Canada, 2009). Selon la dernière étude datant de 2014, 23% des travailleurs canadiens déclarent être assez, ou énormément, stressés au travail. Cela représente 6,7 millions de personnes (Gouvernement du Canada, 2015). Aux Etats-Unis, la somme des coûts engendrés est très importante, pour atteindre jusqu’à 300 milliards de dollars américains selon une estimation (Rosch, 2001). En Europe, la Commission européenne a calculé en 2002 que le coût annuel du stress lié au travail est de l’ordre de 15 à 20 milliards d’euros par an. Nos voisins ne sont pas en reste avec un coût estimé en 2010 entre 1,9 et 3 milliards pour la France et de 29,2 milliards pour l’Allemagne selon Bodeker et Friedrichs en 2011 (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2014). Concernant la Suisse, Ramaciotti et Perriard ont en 2003 utilisé une approche inductive pour calculer le coût lié au stress. Le coût moyen est de 4,2 milliards de francs suisses après extrapolation à l’ensemble des habitants. Ils se sont basés sur le stress en général mais sur le fait qu’un faible pourcentage (4,6%) déclare que leurs stress est lié uniquement à des facteurs externes au travail (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2014). Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) a réalisé deux études sur le stress, à 10 ans d’intervalle. La première étude, datant de 2000, avait démontré que 26,6% des personnes interrogées se sentaient « souvent », voire « très souvent », stressées. En 2010 ce chiffre a augmenté pour atteindre plus d’une personne sur trois (34,4%) présentes dans ces deux catégories. L’étude montre également que ceux qui sont « peu » ou « jamais » stressés ont diminué de 5%. Par ailleurs, seules 20% des personnes stressées peuvent gérer pleinement ce problème, et le nombre de jeunes travailleurs (15–34 ans) stressés est supérieur à la moyenne (Secrétariat d’Etat à l’économie, 2011). Par ailleurs, il a été révélé qu’aucune différence entre les branches économiques ou le sexe n’existe (Vasey, 2013).

De nos jours, le terme stress est utilisé indistinctement et constamment (Lupien, 2016 ; Quintard, 2001). En effet, la croyance populaire limite la définition du stress à la pression du temps sur la vie, lorsque la personne n’arrive pas à accomplir une tâche dans le temps imparti. Cette définition est erronée (Lupien, 2016). La première définition date de 1903, année à laquelle Canon a étudié le comportement du chat face au chien. Mais c’est bien Hans Selye (1936) qui est considéré comme le

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concepteur de la théorie du stress. Il le définit comme une réponse non spécifique et appelée Syndrome Général d’Adaptation, qui, selon lui, se déroule en 3 temps. Lorsqu’il y a une agression, l’organisme réagit et tente de réagir, puis entre en résistance. En cas de prolongement de cette phase survient la phase d’épuisement. Par conséquent, Selye définit le stress, comme « l’état réactionnel d’un organisme soumis à l’action d’un excitant quelconque qu’il nomme le « stresseur » et dont la nature peut-être physique, chimique aussi bien que psychologique » (Quintard, 2001, p. 48). Cette définition reste employée notamment par Betty Neuman, qui a pris cette interprétation pour son modèle de soins infirmiers (Freese & Lawson, 2010 ; Geib, 2010) et qui expliquera la résistance au stress qui sera présentée ultérieurement. Par ailleurs l’Institut américain contre le stress utilise également cette définition malgré le fait qu’elle indique qu’il est difficile de le définir (The American Institute of Stress, 2016). De plus, le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) définit le stress comme « le modèle de réponses spécifiques et non spécifiques d'une personne pour faire face aux événements de stimulus qui dérangent son équilibre et excèdent sa capacité de faire face [traduction libre].

Néanmoins, depuis les années 70, les neurophysiologistes remarquent que le stress dépend de l’état émotionnel induit par le stresseur. Pour Dantzer, la réaction du stress est d’autant plus intense que l’émotion engendrée par l’événement est forte (Quintard, 2001). Pour finir, d’autres approches sont apparues mais, depuis quelques années, la définition de Lazarus et Folkman est retenue. Ils définissent le stress comme une « transaction entre la personne et l’environnement, dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être » (Quintard, 2001, p. 50). En résumé, le stress est une expérience individuelle mais qui interagit avec son environnement (Lupien, 2016). Il faut le comprendre comme une conception dynamique.

Comme présenté dans la théorie de Selye (1936), à force de résister, le corps entre dans une phase d’épuisement. Ce stress chronique peut amener à un état grave s’il n’est pas reconnu, qu’on ne veut pas l’affronter ou qu’il est mal pris en charge. Arrive alors le burnout, aussi appelé « épuisement professionnel ». La pression extérieure ajoutée à une attente de soi exagérée conduit à un surmenage et produit la fragilité qu’on observe dans le burnout (Brühlmann, 2012). Il est par ailleurs difficile de se fier à des statistiques connues, reconnues comme officielles, concernant ce trouble de la santé mentale (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014). Les raisons peuvent être les suivantes. Premièrement, il est lié au stress, et ses symptômes se rapprochent grandement de la dépression. Il est dès lors difficile de vraiment bien distinguer stress et dépression, et de poser le bon diagnostic (Lupien, 2016). Deuxièmement, le burnout n’a pas toujours été reconnu comme maladie à proprement dit. En effet, jusqu’à récemment, il ne se trouvait pas dans le DSM, outil de référence pour les diagnostics de troubles mentaux. Troisièmement, le burnout n’est pas bien délimité et son concept théorique n’a pas le consensus de tous (Brühlmann, 2012).

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Néanmoins le SECO a présenté des statistiques sur l’épuisement professionnel lors de son étude de 2010 sur le stress. Il montre que 4% des 34,4% qui se sentent épuisés émotionnellement le sont au travail et, par conséquent, souffriraient de burnout (Secrétariat d’Etat à l’Economie, 2011). Comme révèle Catherine Vasey (2013), « nous n’avons aucun chiffre valable et représentatif qui nous permettrait de connaître le détail des victimes du burnout en Suisse ».

Le terme burnout n’est pas ancien mais il est déjà bien connu dans le monde actuel. En effet, il a souvent été entendu ces dernières années comme par exemple lors des suicides de France Télécom, ou dans les journaux comme « L’Illustré » du 2 septembre 2015, sans oublier les innombrables livres qui sont sortis sur le sujet, ni les très nombreux articles. Cela démontre son importance dans notre société (Brühlmann, 2012). Il touche toutes les professions. Dès lors, il serait possible de penser qu’il est compris et intégré de tous dans la société. Selon le Docteur Philippe Corten ce n’est pas le cas (Delbrouck, Goulet, Ladouceur, & Vénara, 2011). Selon lui, au fil des ans, il a été vulgarisé et s’est adouci pour faire ressortir aujourd’hui un ras-le-bol au travail. Ce sentiment peut être accentué par les propos de Richard Sennett qui a « décrit l’érosion et la destruction du caractère humain sous l’effet de l’évolution socio-économique » (Brühlmann, 2010, p. 148). Et aussi qu’à la place de « prendre racine dans la loyauté et la confiance, les rapports ne durent que le temps de leur utilité » (Brühlmann, 2010, p. 148). Dans cette société où l’économie est reine, elle influence chaque personne pour s’infiltrer dans sa vie privée. Il est facile ainsi de comprendre que le burnout ne se rencontre pas seulement au travail (Brühlmann, 2010). Malgré cela, c’est bien dans ce lieu qu’on remarque le plus le manque d’efficacité, ce qui est caractéristique du burnout. Les causes peuvent être multiples, comme une distorsion entre la raison de l’engagement de la personne, ce qu’elle doit faire, l’intervention de personnes qui imposent des choses sans en avoir les compétences, ou encore le fait qu’on lui met les bâtons dans les roues (Cotta, 2016). Ce ne sont que des exemples pouvant amener au burnout. Le concept du burnout va maintenant être précisé.

Le terme burnout a été décrit pour la première fois par Herbert J. Freudenberger (1980) avec son travail sur les professionnels et les bénévoles chez les toxicomanes. Il explique l’épuisement professionnel ainsi :

En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe les ressources internes en viennent à se consommer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014, pp. 1787 1788).

De nos jours, aucune définition spécifique n’a été élaborée. Freudenberger l’avait défini comme « un problème qui prend naissance de la bonne intention d’atteindre des buts élevés, voire irréalistes, et qui

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aboutit à épuiser ses énergies, se détacher de soi-même et perdre le contact avec les autres » (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014, p. 1788). Pour Catherine Vasey (2013), le burnout est « un syndrome d’épuisement consécutif à un stress chronique ». Dans la dernière version du DSM, le burnout n’a été ajouté que sous « Problème éducatif et professionnel » (V62.29) et plus particulièrement sous « Autre problème lié à la profession ». Ils le définissent ainsi : « Cette catégorie doit être utilisée lorsqu’un problème professionnel constitue le motif d’examen clinique ou a un impact sur le diagnostic, le traitement ou le pronostic de la personne » (American Psychiatric Association, 2016, p. 853). Ces définitions ne sont certes pas spécifiques et peu claires.

Toutefois, on s’accorde sur la définition de Christina Maslach et Susan Jackson qui ont affiné le concept du burnout (Reynaert et al., 2008). Pour elles, le burnout est un syndrome tridimensionnel qui va être décrit ci-dessous. Elles ont également développé une échelle du burnout.

L’épuisement professionnel :

Il est de tout ordre, aussi bien physique que mental. La personne va ressentir une fatigue généralisée et une difficulté à être en relation avec les émotions. Ceci devient de plus en plus difficile au fil du temps. Le repos n’améliore que très peu la fatigue, voire pas du tout. Il arrive que la personne ait des crises d’énervement ou de colère, mais aussi des difficultés à se concentrer avec des oublis. Les émotions risquent d’être déniées et déviées en essayant de les contrôler. La personne stressée peut alors prendre une apparence de froideur avec de la distance, et nier tous les problèmes (Reynaert et al., 2008).

La déshumanisation de la relation à l’autre :

Elle se caractérise par une mise de côté des sentiments avec un détachement, une sécheresse relationnelle qui ressemble à du cynisme, de l’humour noir. Une personne peut devenir juste un objet, une chose, un cas ou un numéro. Le changement de comportement est un point clé pour le diagnostic, mais ce n’est pas toujours évident de l’identifier. En effet, ces symptômes apparaissent de manière insidieuse et sournoise à l’insu de la personne (Reynaert et al., 2008).

Le sentiment d’échec professionnel :

Il s’agit de la conséquence de l’épuisement et de la déshumanisation. La diminution de l’accomplissement personnel est vécue péniblement. Ainsi, la personne va avoir un sentiment d’inefficacité, va mal travailler et aura des frustrations accompagnées d’une perte du sens qu’elle donnait à son métier. Cela va entraîner un sentiment de doute qui amènera une baisse de l’estime de soi, de la culpabilité et une démotivation. Il y aura deux réactions possibles à ce niveau. Soit la personne va fuir le travail, son absentéisme augmentera, elle envisagera un projet de changement de métier. L’autre possibilité est l’hyperactivité (Reynaert et al., 2008).

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D’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte, qu’ils soient internes ou externes. Il y a par exemple l’anxiété, l’ « esprit d’entreprise », une attente ou des sollicitations trop grandes (Delbrouck, 2008). A cela s’ajoute les symptôme physiques, maux de dos et hypertension peuvent apparaître, mais pas uniquement dans le burnout (Robbe-Kernen & Kehtari, 2014). Comme il est possible de le voir, le burnout est un concept mal défini et difficile à cerner. Le fait qu’il se compose des trois composantes qui répondent au stress chronique et répétitif ne remplace pas un diagnostic psychiatrique.

Heureusement, des traitements existent. Il y a les traitements médicamenteux, mais ce n’est pas le sujet de ce travail. Pour agir contre le burnout, la « gestion du stress » est devenue un terme à la mode, et « équilibre vital » a acquis la réputation d’un mot magique. La régénération passe par l’acquisition de méthodes qui visent à diminuer la sensibilité au stress (Brühlmann, 2010). Il y a par exemple la pratique de la méditation. En effet, le patient en burnout néglige son corps et n’a plus conscience de son physique. Les thérapies centrées sur le corps comme la méditation sont notamment indiquées, soit en complément d’une psychothérapie ou au début de la prise en charge. L’avantage de la méditation comme le mindfulness est qu’elle intègre le corps et l’esprit. Ainsi l’esprit est calmé et reconduit vers une perception du corps sans jugement de valeur (Brühlmann, 2012).

Le méthode du mindfulness ou « pleine conscience » en français, a été créée par Jon Kabat-Zinn (1979), docteur en biologie moléculaire. Ce procédé est connu depuis plus de 2500 ans (Wolever et al., 2012). Le mindfulnesss, s’inspirant de techniques de méditation de la philosophie bouddhiste, est totalement laïc et emprunte des éléments à d’autres formes de méditation comme le yoga (Logean, 2013 ; Staub, n.d.). Jon Kabat-Zinn définit le mindfulness comme porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans jugement, sur l’expérience qui se déploie, moment après moment [traduction libre] (Horner, Piercy, Eure, & Woodard, 2014). Comme le mentionne Barbara Guidetti, l’objectif est de porter son attention sur le présent avec un principe de non-jugement, d’acceptation, de confiance et de lâcher-prise notamment (Logean, 2013). Cela va aider à modifier la relation avec les problèmes de la vie, en favorisant l’acceptation et la reconnaissance des émotions que la personne ressent.

Kabat-Zinn a ouvert un centre médical sur le mindfulness à l’Université du Massachusetts en 1979. Il voulait avec cette méthode prendre soin de patients souffrant de douleurs chroniques et de stress. Au vu du succès rencontré, les indications pour employer le mindfulness n’ont pas tardé à s’élargir, notamment le MBSR (mindfulness-based stress reduction), qui sera étudié dans ce travail. Le MBSR est dispensé en groupe ou en individuel. Il s’agit, selon le protocole strict de Kabat-Zinn, de sessions de 2h à 2h30 sur 8 semaines. En plus, des exercices doivent être entraînés à la maison avec un support audio, entre 15 et 45 minutes selon le temps à disposition. Durant les exercices de méditation, la personne est amenée à porter son attention sur un élément précis et à essayer de ramener son attention

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sur cet élément si son esprit va ailleurs. La pratique quotidienne est nécessaire pour casser le mode de fonctionnement en « pensée automatique » et s’en écarter.

De nos jours, le mindfulness a pris de l’essor, que cela soit aux États-Unis ou en Europe. L’Institut national de santé américain a participé financièrement à pas moins de 50 études en 2008 sur le

mindfulness afin d’évaluer son efficacité sur la concentration, le stress, la dépression ou les addictions.

Quant à la Suisse, cette méthode est utilisée au HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève) depuis plus de 10 ans dans son département de santé mentale et au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) depuis 2009 en psychiatrie communautaire (Logean, 2013).

2.1.

Cadre de référence

Comme vu dans la problématique, pour aider à diminuer le stress et le burnout, le mindfulness peut être envisagé comme une ressource ou une solution. Plusieurs professions peuvent pratiquer et enseigner le mindfulness aux patients comme les psychologues, les psychiatres ou les médecins. Toutefois, l’infirmier est au plus proche du patient et dispose des compétences nécessaires pour le faire aussi. En effet, selon le référentiel de compétences, l’infirmier peut utiliser cette méthode dans son rôle de promotion de la santé, mais également dans son rôle d’expert ou de manager, en réalisant ou en organisant des enseignements. Il est évident qu’une formation devra être suivie par tous ces professionnels, avant de pouvoir l’enseigner. Ce sera une compétence supplémentaire pour l’infirmier. De plus, Neuman (1974) explicite que le but majeur des soins infirmiers est d'aider le client dans la réalisation de la stabilité du système grâce à la réalisation, la conservation et le maintien de la santé optimale [traduction libre] (Geib, 2010). Le modèle des systèmes qu’elle a réalisé à été utilisé à plusieurs reprises pour expliquer les phénomènes de stress.

Le modèle des systèmes de Betty Neuman a été publié pour la première fois en 1982, mais il date de 1972. Il se base sur la théorie des systèmes généraux et reflète la nature de l’organisme vivant comme des systèmes ouverts (von Bertalanffy, 1968). L’attention est portée sur les relations entre l’être humain et l’environnement qui l’entoure ainsi qu’aux résultats ou aux effets des soins infirmiers (Alexandre, 2011). Pour établir son modèle, Neuman s’est inspirée de la théorie de Gestalt qui décrit l’homéostasie comme un procédé pour maintenir l’équilibre de l’organisme. A cela s’ajoute la prise en considération de la théorie du stress de Selye (1936) et ses successeurs. Elle affirme que le stress augmente la demande de réajustement du système. De plus, Neuman a adapté la théorie d’intervention de prévention de Caplan (1964) (Freese & Lawson, 2010). La figure en fin de sous-chapitre est le schéma de son modèle avec les principaux éléments ainsi que leurs interactions. Afin de mieux comprendre le modèle des systèmes de Neuman, voici sa vision des principaux concepts du méta paradigme infirmier (Fawcett, 1984) que sont la personne, l’environnement, la santé et les soins infirmiers.

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Tout d’abord, Neuman voit la personne comme un système ouvert et dynamique. Ce « système-client », comme elle le considère, est en échange continuel d’informations avec l’environnement. Il peut être un individu, une famille, un groupe, une communauté ou un enjeu social. Le « système-client » est un composé dynamique de corrélation entre les cinq facteurs (physiologique, psychologique, socioculturel, développemental et spirituel). Le « système-client » est composé d’un noyau central entouré d’autres cercles concentriques. La structure centrale représente les facteurs basiques de survie ainsi que les ressources d’énergie de la personne. Pour Neuman, cette structure « est constituée de facteurs de survie de base communs à tous les membres d’une espèce » [Traduction libre] (Freese & Lawson, 2010, p. 312). La série de cercles traitillés proches du cercle central sont appelés lignes de résistance. Ils représentent les facteurs ressources qui vont aider le client à se défendre contre les stresseurs. La ligne continue qui entoure le tout est la ligne de défense. Elle représente l’état de stabilité du système ou de l’individu. Plus elle est éloignée, plus le bien-être est à un stade élevé et vice-versa. Le dernier cercle traitillé représente la ligne de défense flexible. Elle est dynamique et peut-être altérée par les stresseurs de l’environnement. Pour jouer leur rôle, les différentes lignes mobilisent les cinq facteurs du « système-client » (Alexandre, 2011).

Les stresseurs de l’environnement produisent des tensions sous forme de stimuli qui ont le potentiel de troubler la stabilité du système. Ils sont de trois ordres. Les stresseurs intrapersonnels proviennent du milieu interne, de l’intimité de la personne. Les stresseurs interpersonnels découlent des tensions générées par un ou plusieurs individus. Les stresseurs extrapersonnels résultent de facteurs externes, comme les circonstances financières par exemple (Alexandre, 2011 ; Freese & Lawson, 2010). Par conséquent, ces stresseurs peuvent franchir les lignes et affecter la santé si les ressources de la personne ne sont pas suffisantes pour se protéger. Pour Neuman, la santé est comme « un continuum entre le bien-être et la maladie qui est de nature dynamique et en constant changement » (Freese & Lawson, 2010, p. 313). « Pour avoir un bien être ou une stabilité optimale, les besoins du système en entier doivent être en harmonie » [traduction libre](Freese & Lawson, 2010, p. 314)

En fonction de la pénétration du stresseur au coeur des lignes de protection, Neuman propose trois niveaux de prévention pour conserver, atteindre ou maintenir la stabilité du système. La prévention primaire est utilisée quand le stresseur est suspecté ou identifié mais qu’il n’y a pas eu de réaction de la personne. Le but est de prévenir le stress et d’augmenter les facteurs favorisants. La prévention secondaire permet de rétablir la santé quand les stresseurs ont dépassé les lignes de protection avec présence de symptômes. Les ressources internes sont alors utilisées de manière thérapeutique pour augmenter la force des lignes de résistance interne, réduire la réaction et augmenter la résistance. Enfin, la prévention tertiaire est utilisée après un traitement ou une prévention secondaire. Le but est la stabilité optimale du système-client, empêchant la répétition de réactions ou la régression [traduction libre] (Freese & Lawson, 2010).

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Neuman (1982), considère que les soins infirmiers concernent la personne entière. Elle envisage les soins infirmiers comme l’ « unique profession prenant en compte toutes les variables affectant la réponse de l’individu au stress » [traduction libre] (Freese & Lawson, 2010, p. 314).

De manière générale, le mindfulness pourrait être appliqué dans les trois niveaux de prévention, avec un bémol pour le niveau de la prévention tertiaire. Des interventions ont déjà été réalisées ou des ressources mobilisées avec succès pour faire face aux stress. Le stress peut devenir absent, mais le but est d’empêcher qu’il perce à nouveau les lignes de défenses. Si un événement stressant survient une nouvelle fois, cela affectera les premières lignes et le mindfulness deviendra par conséquent de la prévention primaire. Dans l’idéal, c’est à ce niveau-là qu’il devrait être appliqué. Néanmoins, il est tout a fait possible de l’appliquer en prévention secondaire. Malgré les symptômes liés au stress déjà présent, cela va contribuer, seul ou combiné à d’autres méthodes, à renforcer les lignes de défenses en réduisant les symptômes du stress.

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2.2.

Question de recherche

La complexité qu’engendrent les effets du stress et du burnout sur la santé des personnes ainsi que les différents aspects qu’introduit la problématique ont été synthétisés en fonction du modèle PICO (population, intervention, contrôle, résultats (Outcome)) :

Population : Les personnes qui travaillent dans n’importe quel domaine et qui sont stressées

Intervention : Mindfulness

Contrôle : Comparé à d’autres thérapies

Résultats : Diminution de l’effet du stress et meilleure gestion

Par conséquent, la recherche de la littérature qui sera faite ci-après devra répondre à la question suivante :

« Le mindfulness pratiqué par l’infirmier a-t-il un effet bénéfique pour diminuer les effets du burnout engendrés par le stress ? »

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3.

Méthodologie

Dans cette partie, la méthode de recherche vous sera décrite. Elle permet de comprendre la démarche ainsi que les choix effectués comme les bases de données, les descripteurs, ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion d’articles.

Les critères d’inclusion retenus sont les suivants :

• Les articles doivent parler d’une intervention infirmière.

• Les résultats doivent porter sur des patients de tous milieux professionnels et non exclusivement sur des infirmières ou des soignants.

• Pour être pertinents avec la clinique actuelle, les articles vont de 2005 à 2015 sauf si un article plus ancien est jugé pertinent pour répondre à la question de recherche.

Les critères d’exclusion sont tous les articles ne répondant pas aux critères d’inclusion.

Thème Mots en français Mots en anglais

Descripteurs PubMed CINAHL Burnout Syndrome d’épuisement professionnel Epuisement professionnel

Burnout Burnout Burnout, Professional

Dépression Dépression Etat dépressif Depression Break down Depressive stable Depressive Symptoms Emotional Depression Depression Depression reactive Satisfaction au

travail Satisfaction au travail Job satisfaction Job Satisfaction

Stress Stress Stress Stress

Stress Stress occupational Stress physiological Stress psychogical Intervention infirmière Intervention

infirmière Intervention nurse

Nursing Process Nursing Care

Nursing process Nursing intervention Mindfulness Pleine conscience Mindfulness Mindfulness Mindfulness

Prévention primaire/second aire Prévention primaire/ secondaire Primary prevention Secondary prevention

Preventive health Care Primary Health Care Secondary health Care

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Filière Soins Infirmiers

Patrick Genoud 12

Les bases de données employées pour la recherche des articles sont celles les plus régulièrement utilisées dans la recherche du domaine des soins infirmiers. Il s’agit de Medline-PubMed et CINAHL.

Les mots-clés et les descripteurs ont été définis au même moment que les critères d’inclusion et d’exclusion. Dans les tableaux suivant se trouvent les équations de recherche effectuées sur CINAHL et PubMed.

Equation de recherche CINAHL Article(s) trouvé (s) / retenu(s) ((MH "Job Satisfaction+") OR (MH "Burnout, Professional") OR

(MH "Depression+") OR (MH "Depression, Reactive") OR (MH "Stress+") OR (MH "Stress, Occupational+") OR (MH "Stress, Physiological") OR (MH "Stress, Psychological+")) AND ((MH "Nursing Process+") OR (MH "Nursing Assessment") OR (MH "Nursing Practice+") OR (MH "Nursing Interventions") OR (MH "Mindfulness")) AND ((MH "Preventive Health Care+") OR (MH "Primary Health Care") OR (MH "Secondary Health Care"))

Opérateurs de restriction : Date de publication: 20050101-20151231; Relu par un comité de lecture; Humain; Groupes d'âge: All Adult

74 / 1

Tableau 2 : Equation de recherche CINAHL

Equation de recherche PubMed Article(s) trouvé (s) / retenu(s) ("mindfulness"[MeSH Terms] OR "mindfulness"[All Fields]) AND

burnout; [All Fields] AND ("nursing"[Subheading] OR "nursing"[All Fields] OR "nursing"[MeSH Terms] AND "stress"[All Fields]) AND ("2006/02/07"[PDAT] : "2016/02/04"[PDAT])

27 / 0

Tableau 3 : Equation de recherche PubMed

D’autres tentatives d’équations de recherche ont été effectuées sur les deux bases de données. Malheureusement, aucune d’entre elles n’a donné satisfaction, notamment au niveau des critères d’inclusion. Dès lors, avec l’aide du directeur de Bachelor, du cross-referencing (Loiselle, Profetto-McGrath, Polit, & Tatano Beck, 2007, p. 140) a été réalisé à partir de l’étude trouvée grâce à l’équation. Après lecture de l’article et de sa bibliographie, cinq revues systématiques ou critiques de la littérature ou méta analyses ont été identifiées. Elles ont été analysées et sept articles ont pu être retenus. Ils respectent presque tous les différents critères et sont de nature quantitative. Seul l’article de Horner et al. (2014), ne respecte pas tous les critères, car centré sur les soignants, mais néanmoins on y retrouve un résultat sur les patients, raison pour laquelle il a été retenu. La qualité de chaque article a été évaluée par la suite à l’aide de la « grille de lecture critique de Fortin » (Fortin & Gagnon, 2010). Seuls cinq autres articles ont été sélectionnés. Un des articles exclu présentait par ailleurs des analyses statistiques trop faibles.

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Filière Soins Infirmiers

Patrick Genoud 13

4.

Résultats

4.1.

Présentation des articles

Dans cette partie, chaque article sélectionné sera présenté selon l’ordre chronologique de l’année de parution. La présentation se composera premièrement d’un tableau composé du devis, de l’échantillon, des variables étudiées, du matériel, ainsi que des résultats. En dessous de celui-ci, un texte concernant l’article sera présenté au lecteur. S’y trouveront l’objectif de l’étude, un résumé des résultats, des considérations éthiques, les limites de l’étude, une critique personnelle ainsi que l’impact de l’article sur la pratique des soins infirmiers.

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 14 1 . R ot h, B ., & R ob bi ns , D . ( 20 04 ). M in df ul ne ss -B as ed S tr es s R ed uc ti on a nd H ea lt h-R el at ed Q ua lit y of L if e : F in di ng s F ro m a B ili ng ua l In ne r-C it y P at ie nt P op ul at io n. P sy ch o so m a ti c m ed ic in e, 6 6 , 1 13 -1 23 . d oi : 1 0 .1 0 9 7 / 0 1 .P S Y .0 0 0 0 0 9 7 3 3 7 .0 0 7 5 4 .0 9 D ev is E ch an ti llo n et gl ag es V ar ia bl es é tu di ée s M at ér ie l d e m es ur e R és ul ta ts E tu de qu an ti ta ti ve co nt rô lé e 68 pe rs on ne s da ns le gr ou pe in te rv en ti on , ap rè s sé le ct io n. L es do nn ée s de s pa ti en ts pr ov ie nn en t de s au to -é va lu at io ns e t de s do ss ie rs pa ti en ts . Il y a 4 8 pa ti en ts q ui pa rl en t l’ es pa gn ol et 20 l’ an gl ai s. L es pe rs on ne s bi li ng ue s pe uv en t ch oi si r le ur gr ou pe . L e gr ou pe té m oi n co m pt e 18 pe rs on ne s pa rl an t es pa gn ol . E ll es ne bé né fi ci en t d’ au cu ne d’ in te rv en ti on . L es m es ur es on t ét é fa it es 4 s em ai ne s pr é pu is p os t i nt er ve nt io n. S oc io dé m og ra ph iq ue M oy en ne d ’â ge d e 51 ,2 4 an s, m aj or it é de f em m es ( 82 % ). L e gr ou pe c on tr ôl e ne c om pt e qu e de s fe m m es p ar la nt e sp ag no l, et e st p lu s je un e. S in on l es do nn ée s so nt é qu iv al en te s. L a m aj or it é de s pa ti en ts a p lu s d’ un d ia gn os ti c m éd ic al . A u dé pa rt , le g ro up e té m oi n av ai t un s co re d e fo nc ti on ne m en t ph ys iq ue e t de r ôl e ph ys iq ue p lu s él ev é, e t le s sc or es d e sa nt é m en ta le e t de qu al it é de s om m ei l si gn if ic at iv em en t pl us ba s qu e le g ro up e d’ in te rv en ti on . Il e n va d e m êm e en tr e le s gr ou pe s de la ng ue s. L ’a na ly se c om pl ém en ta ir e su r l’ ét at d e sa nt é gé né ra l es t si gn if ic at iv em en t pl us b as se d an s le g ro up e pa rl an t es pa gn ol qu e ce lu i pa rl an t an gl ai s. L a sa nt é m en ta le pr és en te un e am él io ra ti on d an s le g ro up e pa rl an t an gl ai s pa r ra pp or t à l’ es pa gn ol . R ie n d’ au tr e n’ es t s ig ni fi ca ti f. E ta t d e sa nt é gé né ra l S F -3 6 qu i a ét é dé ve lo pp é pa r Jo hn W ar e en 19 90 et tr ad ui t en 4 0 la ng ue s su r la S an té g én ér al e. In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 03 3) . F on ct io nn em en t p hy si qu e In te ra ct io ns n on s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 13 8) . R ôl e ph ys iq ue In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 00 ). D ou le ur s du c or ps In te ra ct io ns n on s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 08 ). V it al it é In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 05 ). F on ct io nn em en t s oc ia l In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 01 4) . R ôl e ém ot io nn el In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 05 ). S an té m en ta le In te ra ct io ns n on s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 09 1) . P C S (P hy si ca l C om po ne nt S um m ar y) In te ra ct io ns s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 00 3) .

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 15 Il s on t pa rt ic ip é à de s co ur s de 2h /s em ai ne . E n pl us , il s do iv en t pr at iq ue r in di vi du el le m en t en tr e 30 e t 4 5 m in /j ou r. M C S (M en ta l C om po ne nt S um m ar y) In te ra ct io ns n on s ig ni fi ca ti ve s pr é et p os t i nt er ve nt io n (p = 0. 06 2) . Q ua li té d u so m m ei l Q ue st io ns r éd ig ée s pa r le s au te ur s de l’ ét ud e P as d ’a m él io ra ti on s ta ti st iq ue m en t s ig ni fi ca ti ve ( p= 0. 59 ). H ar m on ie f am il ia le P as d ’a m él io ra ti on s ta ti st iq ue m en t s ig ni fi ca ti ve ( p= 0. 13 7) . O bj ec ti f : L es a ut eu rs d e l’ ar ti cl e on t p ou r bu t d e co m pr en dr e co m m en t u n pr og ra m m e de p ré ve nt io n ba sé s ur le M B S R a d es e ff et s su r la p er so nn e. R és ul ta ts : O n re tr ou ve d es e ff et s su r ci nq m es ur es d u S F -3 6, s oi t su r la s an té e n gé né ra l, le r ôl e de l im it at io n ph ys iq ue , la v it al it é, l e fo nc ti on ne m en t so ci al e t le r ôl e ém ot io nn el . Il y a a us si u n ef fe t su r l’ en se m bl e de s co m po sa nt es p hy si qu es l or sq u’ el le s so nt m is es e n co m m un . L a qu al it é de s om m ei l a ét é am él io ré e ap rè s l’ in te rv en ti on . E th iq ue : Il n ’y a p as d e so um is si on d e l’ ét ud e à un e co m m is si on d ’é th iq ue q ui s oi t m en ti on né e da ns l ’a rt ic le . L im it es : L es a ut eu rs i nd iq ue nt qu e l’ ét ud e au ra it p u se d ér ou le r av ec p lu s de p ar ti ci pa nt s et u n de vi s ra nd om is é, a ve c un e pl us g ra nd e ri gu eu r da ns l es q ue st io ns d ’o rd re a dm in is tr at if , a ve c de s st at is ti qu es q ui s oi en t co rr él ée s en tr e l’ ad hé re nc e au m in d fu ln es s et l a sa nt é ; l’ ef fe t à lo ng t er m e du M B S R a ur ai t dû ê tr e in ve st ig ué . C ri ti qu e : L ’é tu de ré po nd à l a gr an de m aj or it é de s cr it èr es d e la l ec tu re c ri ti qu e (F or ti n & G ag no n, 2 01 0) . L ’é va lu at io n du s tr es s pr é pu is p os t in te rv en ti on n ’a p as é té e ff ec tu ée pa r le s au te ur s. Im pl ic at io n po ur la p ra ti qu e : L ’i nf ir m iè re u til is e le m in d fu ln es s da ns c et te r ec he rc he . L a co ns éq ue nc e de l’ am él io ra ti on d u rô le p hy si qu e am èn e à un m ei ll eu r en ga ge m en t au t ra va il , m êm e si l e fo nc ti on ne m en t ph ys iq ue n ’e st p as a m él io ré . E n po st i nt er ve nt io n, l ’a m él io ra ti on d u fo nc ti on ne m en t so ci al s ug gè re q ue l e M B S R a id e le s pa ti en ts à a cc ro it re le ur p ar ti ci pa ti on a ux a ct iv it és s oc ia le s av ec m oi ns d ’i nt er fé re nc es d ue s au x pr ob lè m es p hy si qu es o u ém ot io nn el s. A in si le s pe rs on ne s on t u ne m ei ll eu re s an té g én ér al e, d on c un e di m in ut io n de la m or ta li té e t u ne u ti li sa ti on m oi ns f ré qu en te d es s oi ns , c e qu i v a di m in ue r le s co ût s de la sa nt é. L es a ut eu rs in di qu en t q ue s eu ls le s bé né fi ce s à co ur t t er m e on t é té é va lu és .

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 16 2. M or it z, S , Q ua n, H ., R ic kh i, B ., L iu , M ., A ng en , M ., V in ti la , R ., ... T oe w s, J . (2 00 6) . A h om e st ud y B as ed s pi ri tu al it y ed uc at io n pr og am de cr ea se s em ot io nn al d is tr es s an d in cr ea se s qu al it y of li fe A r an do m iz ed , c on tr ol le d tr ia l. A lt er n a ti ve T h er a p ie s, 1 2 (6 ), 2 6-35 . D ev is E ch an ti llo n et gl ag es V ar ia bl e ét ud e M at ér ie l d e m es ur e R és ul ta ts E tu de qu an ti ta ti ve co nt rô lé e ra nd om is ée 16 5 pe rs on ne s on t ét é re cr ut ée s pa r af fi ch es . 5 pe rs on ne s/ 55 d an s le gr ou pe c on tr ôl e, 2 6/ 54 da ns l e m in d fu ln es s et 16 /5 6 pe rs on ne s da ns le gr ou pe sp ir it ua li té on t ar rê té en co ur s d’ ét ud e. L ’é ch an ti ll on do it pr és en te r un P O M S de m in 40 (d eg ré m oy en de pe rt ur ba ti on de l’ hu m eu r) po ur êt re en rô lé . L es p er so nn es qu i on t dé jà pr at iq ué de la m éd it at io n on t ét é ex cl ue s. L ’é tu de a ét é ra nd om is ée se lo n un r at io d e 1-1 po ur H um eu r (é ch el le to ta le ) P O M S ( pr of il e of m oo d st at es ) po ur l a dé tr es se ém ot io nn el le E va lu at io ns à la 8 e et à la 12 e se m ai ne . L e P O M S e st l e m êm e au d ép ar t. A pr ès 8 s em ai ne s, i l y a un e di m in ut io n du s co re p ou r la sp ir it ua li té ( pl us i m po rt an t qu e po ur l es d eu x au tr es ), p ou r le m in d fu ln es s (p lu s im po rt an t qu e le co nt rô le ) et p ou r le g ro up e co nt rô le . A pr ès 1 2 se m ai ne s, e n co m pa ra is on a ve c la 8 èm e q ui e st l a fi n de l ’i nt er ve nt io n, l e gr ou pe sp ir it ua li té p ré se nt e un e ré du ct io n st at is ti qu em en t si gn if ic at iv e (p = 0. 00 3) , al or s qu e po ur l es de ux au tr es gr ou pe s ce n’ es t pa s si gn if ic at if : m in d fu ln es s (p = 0. 89 1) . L es dé tr es se s ém ot io nn el le s on t d on c pu ê tr e so ul ag ée s. T en si on D im in ut io n si gn if ic at iv e au n iv ea u du s co re to ta l e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 00 7) . D ép re ss io n D im in ut io n si gn if ic at iv e au n iv ea u du s co re to ta l e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 01 3) . C ol èr e D im in ut io n du s co re m ai s no n si gn if ic at if , e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 65 2) V it al it é A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 53 ). F at ig ue D im in ut io n du s co re , m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 34 6) . C on fu si on D im in ut io n du s co re , m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 15 2) . Q ua li té de vi e (é ch el le to ta le ) S F -3 6 po ur la qu al it é de v ie . E tu de f ai te à l a 8 e et à la 12 e se m ai ne . A l a ba se , pa s de d if fé re nc e en tr e le s 3 gr ou pe s. A pr ès 8 s em ai ne s, i l y a un e di ff ér en ce si gn if ic at iv e de l ’a m él io ra ti on d e la q ua li té d e vi e po ur l a sp ir it ua li té p ar r ap po rt a u m in d fu ln es s (p = 0. 02 9) e t p ar r ap po rt a u gr ou pe c on tr ôl e (p > 0. 00 1) . E to nn am m en t, le m in d fu ln es s am él io re m oi ns q ue l a sp ir it ua li té . L es a ut eu rs e xp li qu en t pa r un e co m pl ia nc e m oi ns b on ne d an s le g ro up e m in d fu ln es s, d on c un e m ot iv at io n pe ut ê tr e m oi ns gr an de . A pr ès l a 12 èm e s em ai ne , co m pa ré e à la 8 èm e, le g ro up e sp ir it ua li té p ré se nt e un e ré du ct io n

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 17 le s gr ou pe s. L a li st e ra nd om is ée a ét é pr ép ar ée pa r un bi os ta ti st ic ie n qu i a em pl oy é un g én ér at eu r de no m br e. L es pa rt ic ip an ts do iv en t av oi r pl us d e 18 a ns . L e gr ou pe de m in d fu ln es s a eu u ne fo rm at io n du M B S R su r 8 se m ai ne s à la m ai so n. L e gr ou pe co nt rô le n’ a ri en eu . L es do nn ée s on t ét é ré co lt ée s av an t et à l a fi n de l’ in te rv en ti on ai ns i qu e 12 s em ai ne s ap rè s le dé bu t de l’ in te rv en ti on . E va lu é av ec le P ro fi le of M oo d S ta te s (P O M S ) et le S F -3 6. st at is ti qu em en t si gn if ic at iv e (p = 0. 03 8) , al or s qu e po ur l es d eu x au tr es g ro up es c e n’ es t pa s si gn if ic at if : m in d fu ln es s (p = 0. 98 5) . E ta t de sa nt é gé né ra l Il n ’y p as d e di ff ér en ce s ig ni fi ca ti ve e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 30 9) . L im it at io ns ph ys iq ue s A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in df ul ne ss ( p= 0. 30 9) . L im it at io n du rô le d e l’ ac ti vi té A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 1) . D ou le ur d u co rp s A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s sa ns d if fé re nc e si gn if ic at iv e, e nt re l a sp ir it ua li té e t le m in d fu ln es s. (p = 1) . V it al it é A ug m en ta ti on d u sc or e, a ve c un e di ff ér en ce s ig ni fi ca ti ve , e nt re l e gr ou pe s pi ri tu al it é co m pa ré a u m in d fu ln es s (p = 0. 02 4) . L im it at io ns de s ac ti vi té s so ci al es A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 33 ). L im it at io n du rô le é m ot io nn el A ug m en ta ti on d u sc or e, m ai s no n si gn if ic at iv e, e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 1) . S an té m en ta le A ug m en ta ti on s ig ni fi ca ti ve , e nt re la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0, 34 ). P C S (P hy si ca l C om po ne nt S um m ar y) A ug m en ta ti on du sc or e, m ai s pa s st at is ti qu em en t si gn if ic at iv e, en tr e la sp ir it ua li té et le m in d fu ln es s (p = 1) . M C S (M en ta l C om po ne nt S um m ar y) P ou r le m in d fu ln es s, a pr ès 8 s em ai ne s, e n co m pa ra is on a ve c le s co re d e dé pa rt , il y a u ne au gm en ta ti on s ig ni fi ca ti ve m en t p lu s ba ss e en tr e la s pi ri tu al it é et le m in d fu ln es s (p = 0. 02 9) . A pr ès 12 s em ai ne s pa r ra pp or t à la s em ai ne 8 ( fi n d’ in te rv en ti on ), l e sc or e de l a sp ir it ua li té b ai ss e si gn if ic at iv em en t al or s qu e ce lu i du m in d fu ln es s n’ es t pa s m od if ié e t, pa r co ns éq ue nt , ce lu i-ci n’ es t p as s ig ni fi ca ti f (p = 0. 98 5) .

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 18 O bj ec ti fs : L e bu t es t de s av oi r si l a sp ir it ua li té p eu t-êt re u ti li sé e co m m e in te rv en ti on p ou r am él io re r la s an té m en ta le . U n au tr e bu t es t d’ év al ue r l’ ef fi ca ci té d’ un p ro gr am m e de s pi ri tu al it é su r la p er tu rb at io n de l ’h um eu r da ns l a dé tr es se é m ot io nn el le p ar r ap po rt a u m in d fu ln es s. R és ul ta ts : A pr ès 8 s em ai ne s, dé m on st ra ti on e st f ai te d ’u ne d im in ut io n du P O M S a u ni ve au d e la s pi ri tu al it é co m pa ré a ux a ut re s gr ou pe s au n iv ea u du s co re t ot al , de l a te ns io n et d e la dé pr es si on . A pr ès 1 2 se m ai ne s, l e sc or e de s co m po sa nt es m en ta le s es t pl us b as q ue d an s le g ro up e m in df ul ne ss . C el a dé m on tr e qu e ce s in te rv en ti on s on t de s ef fe ts s ur l a sa nt é m en ta le d es p er so nn es . E th iq ue : L ’é tu de a é té a pp ro uv ée p ar u n co m it é d’ ét hi qu e qu i a do nn é so n av al . L im it es : L ’é tu de m on tr e qu ’i l y a eu d es d on né es m an qu an te s qu ’i l a fa ll u tr ai te r de m an iè re c on se rv at ri ce , e n l’ oc cu rr en ce l e fa it q u’ il n ’y a va it p as d e gr ou pe s ou s pl ac eb o. C ri ti qu e: L ’é tu de ré po nd à l a gr an de m aj or it é de s cr it èr es d e la l ec tu re c ri ti qu e (F or ti n & G ag no n, 2 01 0) . L a cr it iq ue p ri nc ip al e es t qu e l’ ar ti cl e fa it p lu s ré fé re nc e à la sp ir it ua li té ( o u tc o m e nu m ér o un ) qu ’a u m in d fu ln es s. L ’a dh ér en ce d es p ar ti ci pa nt s au x pr og ra m m es , su rt ou t po ur l e m in d fu ln es s, n ’a p as é té t rè s bo nn e et l es au te ur s on p ri s le s va le ur s de d ép ar t p ou r le s pe rs on ne s qu i o nt a rr êt é en c ou rs d ’é tu de . Im pl ic at io n po ur la p ra ti qu e : L es in te rv en ti on s de s pi ri tu al it é et d e m in d fu ln es s on t de s ef fe ts s ur le s ta tu t m en ta l pa r ra pp or t à un g ro up e sa ns in te rv en ti on . I l y a un i m pa ct s ur la q ua li té d e vi e à co ur t t er m e. C et te é tu de s ug gè re q ue 8 s em ai ne s d’ éd uc at io n sp ir it ue ll e di m in ue nt la d ép re ss io n, la te ns io n, la c ol èr e et la fa ti gu e. C el a pe ut ê tr e un e re ss ou rc e po ur a id er le s pa ti en ts e n dé tr es se é m ot io nn el le .

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 19 3. W ol ev er , R . Q ., M cC ab e, K ., F ek et e, E ., B ob in et , K . J ., M ac ke nz ie , E . R ., K us ni ck , C . A ., 5 B ai m e, M . ( 20 12 ). E ff ec ti ve a nd V ia bl e M in d-B od y St re ss R ed uc ti on in t he W or kp la ce : A R an do m iz ed C on tr ol le d T ri al . A m er ic a n P sy ch o lo g ic a l A ss o ci a ti o n , 1 7 (2 ), 2 46 -2 58 . d oi : 1 0. 10 37 /a 00 27 27 8 D ev is E ch an ti llo n et r ég la ge s V ar ia bl e ét ud e M at ér ie l d e m es ur e R és ul ta ts E tu de qu an ti ta ti ve ra nd om is ée – co nt rô lé e. P er so nn el v ol on ta ir e d’ un e co m pa gn ie d’ as su ra nc e (2 39 ) qu i se t ro uv e su r de ux si te s, e n C al if or ni e (6 3) e t au C on ne ct ic ut (1 76 ). R ém un ér é. F ac te ur s d’ ex cl us io n : P er so nn e P S S < 16 ; pr at iq ue d u yo ga e t/ ou d e la m éd it at io n ré gu li èr em en t 2 jo ur s du ra nt 5 de rn iè re s an né es ; pr ob lè m e d’ ar yt hm ie ou pa ce m ak er ; gr os se ss e; fu m ée pl us d’ 1 pa qu et /j ou r ou pr is e de go m m es à la ni co ti ne , m éd ic am en ts qu i af fe ct en t le cœ ur ; pr ob lè m es de sa nt é m aj eu rs . P S S (P er ce iv ed S tr es s S co re ) E ch el le P S S L e m in d fu ln es s (p < 0. 00 1) e t le y og a (p < 0. 01 ) pa r ra pp or t au c on tr ôl e pe rm et te nt un e di m in ut io n si gn if ic at iv e du st re ss . Il n’ y a pa s de di ff ér en ce s ig ni fi ca ti ve e nt re l es d eu x m ét ho de s. D ém on st ra ti on d ’u ne co rr él at io n po si ti ve s ig ni fi ca ti ve e nt re l e P S S e t le s co ût s de l a sa nt é (p = 0. 01 7) . L ’e ff ic ac it é de s pr og ra m m es c on tr e le s tr es s pe ut a vo ir u n im pa ct s ur la s an té e t r éd ui t l es r is qu es . Q ua li té du so m m ei l P S Q I (P it ts bu rg h S le ep Q ua li ty I nd ex ) M ei ll eu r en do rm is se m en t av ec l e m in d fu ln es s et l e yo ga ( p< 0. 05 ), p as de d if fé re nc e en tr e le s de ux m ét ho de s. M in d fu ln es s C A M S -R (C og ni ti ve an d af fe ct iv e M in d fu ln es s S ca le – R ev is ed ) de F el dm an . C ro nb ac h α= 0 .7 4 -0 .8 9 L e ré su lt at d u m in d fu ln es s in p er so nn e es t m ei ll eu r qu e le c on tr ôl e en po st in te rv en ti on ( p< 0. 10 ). H um eu r et do ul eu r C E S -D (C en te r fo r E pi de m io lo gi ca l S tu di es D ep re ss io n S ca le ) qu i m es ur e le s ch an ge m en ts a ff ec ti fs . P as d e di ff ér en ce e nt re l es g ro up es p ou r la d ou le ur e t l a dé pr es si on m ai s le g ro up e yo ga s ig na le d es d ou le ur s co ur an te s in fé ri eu re s au g ro up e co nt rô le ( p< 0. 01 ). P ro du ct iv it é W L Q ( W or k L im it at io ns Q ue st io nn ai re ) de L er ne r, A m ic k, 2 00 1 P as d e st at is ti qu e si gn if ic at iv e, m ai s un g ai n.

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F il iè re S oi ns I nf ir m ie rs P at ri ck G en ou d 20 R an d : L es p er so nn es d e la C al if or ni e so nt r ép ar ti es e n 3 gr ou pe s : yo ga , m in d fu ln es s on li ne , c on tr ôl e C on ne ct ic ut : en 4 g ro up es ; yo ga , co nt rô le , m in d fu ln es s on li ne , i n-pe rs m in d fu ln es s. M es ur e bi ol og iq ue (p re ss io n, ta ux re sp ir at io n, fr éq ue nc e ca rd ia qu e M es ur e du p ou ls a u lo be d e l’ or ei ll e et ca lc ul de s in te rv al le s de s ba tt em en ts pu is m is e en pe rs pe ct iv e de si tu at io n st re ss an te . D im in ut io n po st i nt er ve nt io n si gn if ic at iv e du r yt hm e de l a re sp ir at io n (p < 0. 05 ). L or s de s m ul ti v ar ia nc es , le s au te ur s on t dé te rm in é qu e la v ar ia bi li té d e la fr éq ue nc e ca rd ia qu e es t di m in ué e de m an iè re st at is ti qu em en t si gn if ic at iv e (p < 0. 00 1) . L a va ri at io n de s ba tt em en ts d u cœ ur e st p lu s gr an de a ve c le g ro up e in pe rs on ne q u’ en li gn e (p < 0. 05 ). O bj ec ti fs : Il s ’a gi t d ’é tu di er s i l es p ro gr am m es d e ge st io n du s tr es s so nt é co no m iq ue m en t d ur ab le s et e ff ic ac es s ur le s tr es s, la s an té , l a pr od uc ti vi té e t l e co ût . Il s do iv en t êt re a cc es si bl es a ux e m pl oy és . D an s ce tt e ét ud e, i l y a de ux b ut s. P re m iè re m en t, co m pa re r le s de ux m ét ho de s (y og a et m in d fu ln es s) e t id en ti fi er le ur s av an ta ge s af in d e le s ad ap te r à un m il ie u. D eu xi èm em en t, sa vo ir s i le m in d fu ln es s vi a in te rn et ( o n li n e) e st a us si e ff ic ac e qu e vi a un e pe rs on ne q ui l’ ad m in is tr e. R és ul ta ts : A pr ès l ’i nt er ve nt io n, l e st re ss e st d im in ué e pa r le m in d fu ln es s et l e yo ga p ar r ap po rt a u gr ou pe c on tr ôl e. I l y a un m ei ll eu r en do rm is se m en t av ec l e m in d fu ln es s et l e yo ga p ar r ap po rt a u co nt rô le . E th iq ue : Il n ’y a p as d e so um is si on d e l’ ét ud e à un e co m m is si on d ’é th iq ue q ui s oi t m en ti on né e da ns l ’a rt ic le . L im it es : L ’é tu de m on tr e ce rt ai ne s li m it es d an s la m es ur e de s v ar ia bl es b io lo gi qu es . D e pl us , le s m es ur es o nt é té f ai te s à de s m om en ts p ré ci s et n e pe uv en t êt re g én ér al is ée s. D ’a ut re p ar t, le s au te ur s on t ch oi si d es c ri tè re s d’ in cl us io n tr ès r es tr ic ti fs . P ou r fi ni r, l ’é ch an ti ll on n ’e st p as as se z gr an d et , de p lu s, l ’é tu de s ’e st d ér ou lé e lo rs d ’u ne p ér io de d e re st ru ct ur at io n da ns l ’e nt re pr is e, c e qu i au ra it p u ca us er u ne a ug m en ta ti on d u st re ss . C ri ti qu e : L ’é tu de r ép on d à la g ra nd e m aj or it é de s cr it èr es d e la l ec tu re c ri ti qu e (F or ti n & G ag no n, 2 01 0) . E lé m en t po si ti f : la r ec he rc he e st r an do m is ée , co nt rô lé e et l ’e ns em bl e de s pa rt ic ip an ts e st r ep ré se nt at if d e l’ as su ra nc e. E lé m en t né ga ti f : le s pa rt ic ip an ts o nt é té r ém un ér és p ou r pa rt ic ip er à l ’é tu de , ce q ui pe ut e ng en dr er u n bi ai s. Im pl ic at io n po ur l a pr at iq ue : Il y a u ne d im in ut io n de l a pe rc ep ti on d u st re ss c he z le s pa rt ic ip an ts e t il s ar ri ve nt m ie ux à d or m ir s ui te a ux i nt er ve nt io ns . L a fr éq ue nc e de r es pi ra ti on e st d im in ué e, m ai s m ar gi na le m en t. L es p ar ti ci pa nt s on t un e m ei ll eu re c on sc ie nc e de s év én em en ts a pr ès l a pr at iq ue d u yo ga o u du m in d fu ln es s, s ur to ut s i le c ou rs e st d on né p ar u ne p er so nn e. L e ry th m e ca rd ia qu e a ét é am él io ré c he z le s pe rs on ne s pr at iq ua nt l e m in d fu ln es s en l ig ne p lu tô t qu ’a ve c un e pe rs on ne . L es p ar ti ci pa nt s ef fe ct ua nt d u m in d fu ln es s en li gn e se s on t d ’a ill eu rs m ie ux e ng ag és d an s l’ ét ud e.

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