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Insertion professionnelle des diplômés de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation

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Insertion professionnelle des diplômés de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation

MEYER, Gil

MEYER, Gil. Insertion professionnelle des diplômés de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation . Genève : Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, 1988, 128 p.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:81343

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(2)

UNIVERSITE DE GENEVE

FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION

INSERTION PROFESSIONNELLE DES DIPLOMES DE LA FACULTE DE PSYCHOLOGIE

ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION

Gif Meyer

Préface de Walo Hutmacher

Cahier No 50

Pour toute correspondance:

Section des Sciences de l'éducation Uni Dufour

1211 Genève 4

Juillet 1988

(3)

Table des matières

PREFACE AVANT -PROPOS

INTRODUCTION 1) Objectifs 2) Population

3) Analyse des réponses

SECTION DE PSYCHOLOGIE

RESUME

LES TRAJECTOIRES

1) Formation antérieure

2) L'emploi chez les diplômés en psychologie 3) Modes d'insertion professionnelle

4) Formation complémentaire LES BILANS

1) Evaluation de la situation professionnelle et du rôle joué par les études

2) Si c'était à refaire ...

SECTION DES SCIENCES DE L'EDUCATION

RESUME

LES TRAJECTOIRES

1) Formation antérieure 2) L'emploi chez les diplômés

en sciences de l'éducation 3) Modes d'insertion professionnelle 4) Formation complémentaire

7

9 10 14

21

23 24 27 35

37 46

55

57 58 60 65

(4)

LES BILANS

1) Evaluation de la situation professionnelle et du rôle joué par les études

2) Si c'était à refaire •..

***

TABLEAUX NOTES ANNEXES

Liste des profession::

Questionnai re

67 74

81 117

121 124

PREFACE

Il devient plus légitime depuis quelques années de soulever la question du devenir professionnel des étudiants ou, plus générale- ment, celle de l'articulation qualitative et quantitative de la

formation universitaire avec les poss i bi 1 ités et les contrai nt es du monde du travail. Les tensions du marché du travail, d'origine économique et démographique à la fois, ont alerté l'opinion et les autorités académiques dans tous les pays industrialisés.

Mais des facteurs moins conjoncturels contribuent depuis quelques décennies déjà à modifier le positionnement des hautes écoles et de leurs étudiants par rapport au monde du travail, ajoutant p rog res si vement de nouveau x horizons professionnels au x débouchés traditionnels des études universitaires vers les professions libérales et intellectuelles. La poussée vers les activités ter- tiaires, la complexification des organisations de travail, l'in- ternationalisation des échanges et, plus récemment, le changement de paradigme technologique, ont en effet favorisé la multiplica- tion et la diversification des postes de travail (de cadres supé- rieurs et de spécialistes notamment) dont le profil de qualifica- tion suppose dorénavant plus ou moins systématiquement l'achève- ment d'une formation de niveau universitaire. De leur côté, les hautes écoles ont répondu à ces tendances par la diversification de leur off re de formation et par l'élargissement de leur recru- tement. Cet élargissement, à son tour, tend à infléchir le profil social traditionnel de la population es tu d ianti ne par la présence plus fréquente d'étudiants issus de familles des classes moyennes, moins assurés peut-être devant la problématique de l'insertion dans un monde du travail devenu lui-même plus complexe.

De plus, les biographies de formation et de travail tendent à s'imbriquer plus étroitement encore depuis quelques années. Le débat sur les rapports entre études universitaires et travail tend à dépasser le niveau de la formation initiale. Les hautes écoles en général et l'Université de Genève en particulier se trouvent confrontées à une demande sans précédent de formation continue en cours de carrière professionnelle.

(5)

Si au sein de l'université notamment, la dimension "formation p r~fess ion nelle" des études se trouve parfois encore contestée, il faut cependant admettre que les composantes du monde du travail qui, par la formation initiale ou continue, sont ob_ie~tivement articulées sur l'université s'accroissent et se d1fferenc1ent rapidement. Sans en rien vouloir réduire l'université à c:_tte seule dimension, il devient nécessaire aux yeux de beaucoup, meme en dehors des situations de crise, de connaTtre avec un minimum de précision ce que deviennent les anciens étudiants, dans quelles activités économiques ils mettent en valeur leurs qualificatiOns, par quels cheminements ils s'insèrent sur le marché du travail, dans quelles stratégies profession ne lies s'insère la formation continue.

Or, cette connaissance est devenue elle aussi plus difficile. Les changements qui vien ne nt d'être rappelés affectent également une partie des régulations traditionnelles entre uni ver si té et mon de du travail· les anciens mécanismes d'information ne suffisent plus. Le

r~ctorat

de l'Université de Genève s'est d'ailleurs donné un groupe de travail chargé d'étudier les débouchés des études à la fin des années septante déjà. Centrée sur la Faculté de psycho- logie et des sciences de l'éducation, l'étude dont Gil Meyer rend compte dans le présent "Cahier" s'inscrit dans cette même perspec- tive d'information consolidée sur les rapports entre format1on universitaire et travail. Elle présente les résultats d'une enquê- te auprès des étudiants des deux sections de la Faculté qui ont obtenu leur grade de 1 icencié entre 1978 et 1984.

Comment s'articulent concrètement formation et travail dans la réalité biographique des anciens étudiants de la FPSE? Telle est la question à laquelle on trouvera ici quelques réponses. Il faut toutefois d'emblée souligner le contraste entre les deux sections de la Faculté, précisément sous cet angle. D'un côté, les études de la Section de psychologie répondent d'assez près au modèle classique d'une formation initiale suivie pour l'essentiel par des édutiants juvéniles récemment sortis des études secondaires. De plus, la formation vise la préparation à l'exercice d'une profes- sion, c'est-à-dire, nonobstant la diversité des lieux et des cahiers des charges, à des rôles professionnels institutionnalisés sous la désignation de "psychologue". La question de l'articula- tion entre formation et travail se pose donc ici avant tout dans les termes classiques des débouchés : la formation est préalable à l'accès à de tels rôles professionnels et elle en est une condi- tion, même si tous les formés ne s'y engagent pas.

La situation est très différente du côté de la Section des scien- ces de l'éducation. Il n'existe pas en effet de rôle professionnel clairement identifié auquel l'accès serait ou vert exclusivement par le biais d'une licence en sciences de l'éducation (sinon, de façon encore très ponctuelle, dans le domaine de la recherche). En revanche, de nombreux "professionnels de l'humain", formés préala- blement dans d'autres institutions, revendiquent de façon crois- sante l'accès à une formation continue de niveau universitaire.

Enseignants (primaires, secondaires, professionnels, etc.), éduca- teurs ou travailleurs sociaux, ils visent à se familiariser avec les méthodes et avec les apports des sciences sociales à la con- naissance des questions éducatives. La section a ainsi adopté au début des an nées septante une or gan isation des études qui, sans empêcher l'entrée d'étudiants en formation initiale, encourage la présence massive d'étudiants déjà engagés dans une carrière pro- fessionnelle. Pour ces étudiants la formation à la FPSE s'inscrit tantôt dans une visée d'enrichissement et d'approfondissement d'une pratique professionnelle considérée comme durable, tantôt elle se comprend comme une stratégie de réorientation ou d'inflé- chissement du cours du destin professionnel préalablement tracé.

La prise en compte simultanée de ces deux types de formation dans une même enquête suppose une conception et une méthodologie adap- tées; elle constitue sans doute une des originalités de ce tra- vail. En outre, si l'étude visait bien à une meilleure connais- sance des gran des orientations prises par les anciens étudiants, mesurées avant tout par leur poids statistique, elle devait aussi permettre de déceler des valorisations professionnelles plus rares mais potentiellement novatrices ou indicatives de tendances nou- velles. Plutôt qu'une simple enquête sur les débouchés profession- nels, il fallait donc, au moyen d'un instrument plus général, saisir les carrières de formation et de travail des intéressés dans toute leur durée et leur complexité, avec leurs

grande~

étapes, leurs périodes de constance, leurs moments de rupture ou de mobilité.

Enfin, outre ces indications de "faits et d'événements" biographi- ques, on entendait encore connaître mieux la lecture subjective que les licenciés de la Faculté font de leur expérience : quel sens, quelle interprétation donnent- i 1 s à leur formation sous l'angle de sa relation avec le travail? Quelle appréciation por- tent-ils sur leurs études du point de vue de leur expérience professionnelle?

(6)

Pour répondre à ces différentes questions, l'enquête directe auprès des anciens étudiants s'imposait. Elle fut entreprise à la demande et sous l'égide du Doyen et du Conseil décanal. Sa concep- tion fut confiée à un groupe de travail interne dont la composi- tion est donnée dans la suite. Qu'il me soit permis de dire ici à chacun et à tous l'intérêt et le plaisir que j'ai pris dans le rôle de coordinateur-animateur. Le travail d'enquête proprement dit et l'exploitation des résultats ont été assurés par Gil Meyer qui, outre ses compétences scientifiques in dén iab les, a fait preuve d'une grande ténacité et perspicacité au moment où il s'est agi de retrouver la trace de tous ces anciens étudiants, dont certains avaient quitté la Faculté depuis six ans déjà. Le groupe

de travail et moi-même lui devons toute notre reconnaissance.

Je n'entends pas anticiper ici sur la présentation des résultats de l'enquête; le lecteur les trouvera dans la suite. Ils mettent bien en évidence la complexité des trajectoires et la diversité des stratégies. Chaque lecteur, à partir de la place qu'il occupe dans ou autour de la FPSE, leur donnera un sens, les intégrera dans sa réflex ion sur la mission et sur le devenir de la Faculté et de ses différentes composantes.

Qu'il me soit permis, pour finir, d'attirer l'attention sur une potentielle "retombée" méthodologique de ce trav.ail. Avec quelques adaptations et à peu de frais, les instruments informatiques et statistiques créés pour cette enquête pourraient en effet être valorisés en vue d'une documentation durable permettant de suivre l'évolution des populations étudiantes de la Faculté ainsi que les tendances de leur devenir professionnel. De tels outils sont de plus en plus indispensables à la réflexion permanente et à la gestion pédagogique d'une institution de formation soucieuse de repérer sa place et d'identifier les usages qu'elle sert.

Walo Hutmacher, chargé de cours

Mai 1988

Membres du groupe de travail

Jacques Amos,

sociologue au Service de la recherche sociologique chargé d'enseignement suppléant à la FPSE. '

alors

Siegfried Han hart,

maître d'enseignement et de recherche à la FPSE.

Walo Hutmacher,

chargé de cours à che sociologique.

la FPSE; directeur du Service de la recher-

Gil Meyer,

chercheur à la FPSE.

Pi er re Mou nou d, Professeur chologie.

Johny Stroumza,

à 1 a FPSE, alors président de la Section de psy-

chargé d'enseignement à la FPSE.

(7)

AVANT -PROPOS

Comme dans €J'autres secteurs de l'uni vers ité, l'interrogation sur le devenir professionnel des anciens étudiants tend à se renforcer à la FPSE. Pour une part, elle s'alimente aux difficultés accrues d'accès au travail dont certaines informations font état et qui résulteraient de la conjonction d'un marché du travail relative- ment stagnant avec l'arrivée d'effectifs p 1 us nombreux au terme des études universitaires. Mais pour une autre part, cette inter- rogation est aussi 1 iée à la rapide transformation de la structure des activités économiques et au sentiment que l'on connaît mal l'éventail des possibilités d'insertion et d'activité profession- nelles des détenteurs d'une formation de la FPSE telles que le marché du travail les génère (peut-être) au gré de ses transfor- mations.

On connaît en effet quelques activités auxquelles les études de sciences de l'éducation et de psychologie peuvent conduire (par exemple psychologue, chercheur, formateur). Mais on ne sait pas quelle fraction des anciens étudiants s'orientent vers elles. De plus, on ne dispose que d'informations lacunaires sur ce que font les anciens étudiants qui, par goût ou par nécessité, exercent des activités auxquelles les études de sciences de l'éducation ou de psychologie ne préparent pas spécifiquement. On se demandera donc quels champs d'activités les études à la FPSE ou v rent effective- ment.

Relevons en outre que la licence en sciences de l'éducation est un titre universitaire qui n'a été mis en place que récemment, et qu'elle n'est encore généralement pas requise de façon explicite, dans la plupart des milieux de l'enseignement, lors de mises au concours d'emplois.

Pour une approche empirique de cette question de l'insertion professionnelle des diplômés de la Faculté, un groupe de travail s'est constitué, d'abord dans le cadre de la section des sciences de l'éducation, puis au niveau de la Faculté. Animé par W. Hut- macher, ce groupe était composé de J. Amos, S. Hanhart, P.

(8)

d J Stroumza et moi-même. Ses travaux ont permis de défi-

Mounou , • , _

nir les objectifs et la méthode de 1 enquete.,

t s a sept volées de diplô- Un questionnaire a été élaboré, e sourn!

més de la Faculté ( 1978- 1984). -

L - 1. ation de l'enquête et la rédaction du present document a

re~

'.s f'' Cependant de nombreuses discussions, sugges- m'ont ete con 1ees · '

1 t n dement tions relectures critiques font que ce travai es gra 1 rede:able à l'apport du groupe, notamment en ce qui concerne a définition des catégories d'analyse ainSI que la mise au point du texte final.

-t touche les diplômés de la FPSE dans son ensemble.

Cette enque e t tenu de la diversité entre les étudiants des

Toutefois, comp e · ·t · ement

t . (les étudiants de psychologie sont ma]or1 a1r

deux sec 1ons ,. d t. forma-

en formation initiale, ceux de sciences de 1 e _ uca 1on en

. t. ) nous avons opté pour la p resentat1on de deux

t1on con 1nue • . x deux

rapports distincts. La première part1e est commune au . la méthode adoptée. La sec on de part1e rapports, elle concerne

cancer ne les don nées relatives au x diplômés de l'une ou l'autre section.

Pour l'aide qu'ils ont apportée à cette étude, nous tenons ici à remercier G. Beek,

c.

Droz, M. Mounir, C. Palandella, L. Palan-

F. Schmitt, ainsi que E. Emmanuell1, della, 1\11.-A. Schaller,

les Présidences des deux sections de 1 a G. Pini, W. Doise et

Faculté.

G.M.

INTRODUCTION

1) OBJECTIFS

La connaissance de l'insertion professionnelle des diplômés de la FPSE implique en premier lieu de caractériser cette population:

qui sont les étudiants de la FPSE, et notamment quel était leur capital de formation au moment de leur arrivée dans la Faculté?

De même, outre la saisie de l'éventail des activités profession- nelles exercées et des paramètres qui leur sont liés (employeur, taux d'occupation, situation dans la profession), il s'agira de localiser le passage à la FPSE dans le parcours professionnel des diplômés. On opposera ainsi ceux pour qui la FPSE constitue une qualification initiale à ceux pour qui elle est une étape supplé- mentaire.

Dans un cas comme dans l'autre, il s'agira de rendre compte des modalités selon lesquelles s'effectuent soit une première inser-

tion profession ne lie, soit des changements de trajectoire.

L'obtention d'un titre à la FPSE ne préjuge pas de l'arrêt d'une formation académique. Nous présenterons rapidement les stratégies, effectives ou envisagées, de complément de formation au terme du diplôme d'étude par les répondants au moment de l'enquête.

Enfin, nous nous proposerons d'appréhender une dimension évalua- tive, qui porte sur l'appréciation donnée par les anciens étu- diants sur leur situation actuelle, sur leurs éventuels projets de mobilité, ainsi que sur le regard qu'ils portent sur leurs études à la 1 u mière tle leur expérience profession ne lie.

(9)

2) POPULATION

a) Effectif

. . 'te' adressé aux diplômés de la Faculté, dans la un quest1onna1re a e .

. tre janvier et ma1 1986.

période compris; en - constituée de l'ensemble des étudiants La population d

en~i~~~e

eensttre juillet 1978 et mars 1985, soit sept aya_nt obtednu l_une' s C'est le palmarès de la Faculté qui a servi de

volees de 1 P om ·

base de sondage. d t as e'te' retenus Ont ainsi été

·t 'ont cepen an P ·

Tous les tl _res. n . urant cet intervalle ont obtenu unique- écartés les

et(ud~~~t~a q~~c~ion

des sciences de l'éducation) et/ou un ment un DEA P t. ) La base de son da ge concerne

d t t (pour les deux sec lons . .

oc ora . tre 1978 et 1984, soit une licence ou un

~~~~m~ul d~n\;~~~;~s~t~:n

en psychologie, soit une licence en sciences de

l'éduc~tiont.

la taille de l'effectif. Précisons que la

Le Tableau 1 presen e · · t des

, . t" de cet effectif concerne des individus e non determl na IOn . er son nes figurent dans les palma-

d~plômes~o~~~~~e cde;tdi~\~~::u:t~nt

bien entendu plus élevé: obten- res, le . . d'un diplôme de spécialisation, obtention tion

d'un~ ilcelncen~eulsbien

que ce dernier cas soit négligeable (8

~:u~i~~tsd ~~: 0 ~~:nu ~ne

licence en psychologie et une licence en sciences de l'éducation)·

L'assignation à une volée a élevé (licence-diplôme) ou

été faite en fonction du titre le plus du titre le plus ancien (plus d'une

licence). t la

t· que nous avons délibérément écarté de no re popu -

Atjo~t~.:~qe~ê~:

les anciens étudiants dont

o~

savait,

~u

moment de

10 . · qu'ils res1da1ent a l'étranger·

l'administration du questionnaire~- d'ordre matériel tient à ce

. deux raisons La premlere, '

Ceci pour . . . le lieu de résidence dont nous disposions que les indicatiOns s_ur La seconde est due au tait que nous étaient

so~vent !mpreclsles~ation

de notre objet d'étude au seul

avons opte pour une lml

marché de l'emploi en Suisse. , voit par

L'effectif de 1119 individus théoriquement concernes se

onsé uent amputé d'un certain nombre de cas. . , _

~

ntq de décri re l'état réel de nos volées, i 1 con v lent d_e

sa~ r~­

t:ra quelques instants sur la procédure adoptée pour acceder a a population cible.

b) Procédure d'enquête

L'adoption d'une définition nominative de la population n'est pas sans contraintes. A partir du palmarès, l'accès à cette popula- tion a nécessité des démarches multiples, ce qui a entraîné un investissement matériel considérable. Il suffira ici d'énumérer ces démarches.

Un document d'identification a servi de point de départ, la deman- de d'immatriculation (DIM), qui figure en principe dans chaque dossier d'étudiant. Y sont consignées des informations de type socio-démographique ainsi que l'adresse de l'étudiant lors de son immatriculation.

Lorsque, après vérification, l'adresse n'était plus actuelle, nous avons écrit aux parents de l'étudiant, dès lors qu'ils résidaient en Suisse.

Un certain nombre de DIM ne figuraient cependant pas dans le dossier, soit que les étudiants n'aient pas été tenus de la rem- plir, ce qui est le cas des enseignants primaires genevois, soit qu'elles étaient inaccessibles. Pour le premier cas nous avons obtenu de la Direction de l'enseignement primaire l'autorisation de consulter le fichier des enseignants, ce qui nous a permis de reconstituer des DIM. Pour le second cas, nous avons sollicité l'aide des membres des corps enseignant, administratif et techni- que de la FPSE pour localiser d'anciens étudiants.

Malgré ces démarches successives, il ne nous a pas été possible de toucher la totalité de la population concernée (voir Tableaux 1 et

2).

c) Représentativité de l'enquête

La constitution de l'échanti lion est donc tri butai re d'un premier filtre, l'accès à la population-cible.

Précisons tout d'abord que nous avons procédé à deux rappels, que nous avons écarté les retours anonymes (N=8), et qu'un terme a été mis à l'enregistrement des retours six mois après les premiers envois (des questionnai res continuent de rentrer, ils sont de l'ordre d'une vingtaine).

A l'examen du tableau 2, il apparaît retrouver les éléments d'identification pour 21% des diplômés en psychologie et sciences de l'éducation (rapport "D 1 M

que nous n'avons pas pu nécessaires à l'enquête pour 14% des diplômés en retrouvées"/"Palmarès").

(10)

D'autres individus ont été écartés parce qu'ils étaient soit inatteignables soit partis à l'étranger, c'est le cas de 9% des étudiants en psychologie et de 18l/o des étudiants en sciences de l'éducation (rapport "Questionnai res envoyés" 1 "D 1 M ret rou vées").

Compte non tenu du filtre mentionné, le rapport questionnaires retournés/population globale est de 41% pour les diplômés de la section de psychologie et de 44% pour la section des sciences de l'éducation. Ce tau x dépasse les normes d'acceptabilité des enquê- tes de type survey, où un taux de 30'/oest considéré comme usuel.

Les tableau x 3 montrent que le rapport retours/ envois est de 57%

pour la psychologie et de 62'/o pour les sciences de l'éducation.

Le rapport retours/envois constitue certes la mesure habituelle de la participation à une enquête. Il convient èependant de noter que si l'on retient le cas des personnes dont on a appris entretemps, c'est-à-di re une fois le questionnai re envoyé, qu'elles étaient soit parties sans laisser d'adresse soit parties à l'étranger, le tau x de réponse s'élève à 68l/o pour la psychologie et à 70'/o pour les sciences de l'éducation.

Une représentativité statistique raisonnable semble donc assurée, d'autant plus que les taux de réponse sont comparables entre les deux sections, et qu'ils ne varient pas de façon significative selon l'année d'obtention du titre (Tableaux 3).

Le second filtre, bien sûr, a trait aux non-réponses aux ques- tionnai res envoyés. Nous ne pou v ons ici qu'émettre des conjectures quant à l'existence de biais possibles:

-Aucune garantie ne nous est donnée sur le respect, par les PTT, de notre demande de retour à l'ex péd iteu r en cas de départ.

Il peut exister un désir d'anonymat, comme en attestent les retours de questionnaires non signés, ainsi que des craintes exprimées de vive voix ici et là.

- Il peut y avoir une mise à distance de la Faculté, qui serait à rapprocher des remarques de Bourdieu (1973) à propos de l'opinion publique: la production d'une opinion dépend du pouvoir que l'on peut exercer sur ce sur quoi on émet cette opinion (2).

d) Description socio-démographigue de la population

Les tableaux 4 présentent certaines caractéristiques socio-démo- graphiques usuelles: appartenances sexuelle et nationale. 8 ien qu'il relève de ces paramètres, le titre scolaire fera l'objet d'un traitement séparé. Signalons qu'un taux de non-réponse particulièrement élevé (4i"/o) chez les licenciés en sciences de

..··

..

•...

'

·•·

••••

.... .·. ·

..

:

•••

.

l'éducation nous a contraints à repousser l'anal y se de l'origine sociale des diplômés de cette section.

Sur la base de ces variables socio-démographiques, il est par ailleurs possible de préciser le degré de représentativité de l'échantillon des répondants, en comparant ce dernier à celui des

"DIM" accessibles.

- Aucune différence en fonction du sexe n'est à relever (dans les

"Dl M" on compte 2i"lo d'Hommes et 73'/o de Femmes diplômés en psycho- logie, 33'/o d'Hommes et 6i"/o de Femmes en sciences de l'éducation).

- En ce qui cancer ne la nationalité, en revanche, les étudiants étrangers sont légèrement sous-représentés (ils constituent, dans les "Dl M", 24% des diplômés en psychologie et 19"/o des diplômés en sciences de l'éducation). Pour rendre compte de ce décalage, on peut légitimement supposer qu'un certain nombre d'étudiants d'ori- gine étrangère ont quitté la Suisse une fois leur titre universi- taire obtenu. Or, rappel on s-Ie, nous avons exclu de J'échanti lion les diplômés ne résidant pas en Suisse au moment de J'enquête.

- Le troisième élément de comparaison se fonde sur le titre aca- démique détenu à l'entrée dans la Faculté (les données relatives à l'échantillon des répondants figurent au Tableau 5).

La saisie de cette information à partir de la "DIM" a été sujette à des variations, dans la mesure où, pour certains cas, les étu- diants ont indiqué le titre le moins élevé (par exemple un diplôme de culture générale ou de J'école de commerce, antérieurs à un brevet d'enseignant) alors que d'au tres ont indiqué le titre le pl us élevé (en J'occu r renee le brevet d'enseignant). Compte tenu de cette réserve, il apparaît que le taux d'étudiants entrés par la filière "maturité" (possession d'un diplôme de maturité, d'un baccalauréat, ou encore d'un titre jugé équivalent) est légèrement plus important parmi les répondants que parmi l'ensemble des "DJM"

(92'/o contre 89"/o en psychologie, 82'/o contre 72'/o en sciences de J'éducation) .

Si l'on effectue cette comparaison selon un a ut re cr itère, à savoir J'absence de titre, la différence s'estompe ( 1% des répon- dants contre 4% des "D 1 M" en psychologie, 3'/o contre 6"/o en sei en- ces de J'éducation).

L'un dans J'autre, il nous semble donc être en mesure de poser que les diplômés ayant répondu au questionnai re sont représentatifs de J'ensemble des diplômés de la faculté dans la période considérée.

(11)

e) Titres obtenus à la FPSE

i) Section de psychologie (N=296)

- 38'/a n'ont obtenu qu'un seul titre, la licence.

- 96'/a ont obtenu au maximum deux titres. Il s'agit esentiellement du coup le 1 icence - diplôme de spécialisation.

- 6CP/a ont obtenu un diplôme de spécialisation. Relevons que sur 51 étudiants ayant obtenu une licence en logopédie, 49 ont obtenu un diplôme, alors que sur 76 licenciés en psychologie clinique, 53 ont un diplôme.

- 3 sujets ont obtenu une licence en Sciences de l'éducation en plus de celle de psychologie.

ii) Section des sciences de l'éducation (N 71) - 9P/a n'ont obtenu qu'un seul titre, la licence.

- 5 sujets ont obtenu une licence en psychologie en plus de celle de sciences de l'éducation.

11 apparaît ainsi que la proximité entre les deux sections ne se traduit pas de façon manifeste en termes de parcours académique combinés. Deux pourcent (N=8) seulement de la population détien-

nent une licence en psychologie et une licence en sciences de l'éducation, proportion que l'on retrouve à l'examen des palma- rès.

3) ANALYSE DES REPONSES

Bien que les différences entre les sections soient moins sensibles que dans d'autres facultés, nous avons jugé opportun de présenter séparément les don nées relatives à l'insertion professionnelle des diplômés de la FPSE; autrement dit nous n'adopterons pas de point de vue comparatif. D'abord, on vient de le voir, parce que les formations combinées sont rares, mais surtout parce que le recru- tement des étudiants di ver ge, comme l'atteste le tau x d'étudiants entrés à la FPSE tout en n'étant pas porteurs d'une maturité ou d'un titre jugé équivalent. Ainsi, en sciences de l'éducation, on compte entre 16'/a et 26'/a d'étudiants entrés par la filière dite

"sans maturité" pour la période 1976-1986 (3) contre 1CP/a en moyen- ne pour la section de psychologie (4). En outre, nous le verrons, la FPSE représente beaucoup plus souvent une· qualification ini- tiale pour les étudiants en psychologie que ce n'est le cas pour les étudiants en sciences de l'éducation.

Nous adopterons cependant un même système de classification des données obtenues et la même séquence de présentation des résul- tats.

En premier lieu parce que, pour les deux sections, la définition professionnelle des titres délivrés par la Faculté présente un même type de complexité. Outre leur relative proximité, la pro-

fession de "pédagogue" est difficile à cerner, et celle de "psy- chologue" soumise à nombre de vicissitudes. Quand bien même l'on écarte le malentendu qui pousse à confondre des études en psycho-

logie avec une formation reconnue de psychanalyste, il faut signa- ler les tensions du marché de l'emploi, les conflits de statut/- compétence médecin-psychologue clinicien, la possibilité d'exercer sans titre, etc. L'acquisition d'une identité professionnelle de

"pédagogue" ou de "psychologue" n'est pas consécutive à l'obten- tion du titre correspondant.

Par ailleurs, il a bien fallu mettre de l'ordre dans la grande variété des trajectoires qui nous sont apparues à travers les réponses. Aussi avons-nous cherché à délimiter un certain nombre de formes prototypiques d'insertion professionnelle.

Deux séries de thèmes ont été délimités. Ceux qui ont trait aux profils de formation et ceux qui ont trait aux profils profes- sionnels.

a) Profils de formation

Ils cernent tout d'abord le capital de formation détenu à l'entrée à la FPSE, c'est-à-dire les formations entreprises et leur sanc- tion par l'obtention ou non d'un titre. La prise en considération de l'accumulation éventuelle de titres soulève rapidement· des problèmes de combinatoire. Nous nous satisferons d'agrégations.

En outre nous avons exam1ne les formations postérieures à la licence ou au diplôme, ainsi que les projets de formation dans le cadre de la FPSE.

(12)

b) Profils professionnels

Un catalogue des différentes professions exercées a été dressé en laissant, le cas échéant, la possibilité de distinguer une acti- vité "principale" et une activité "accessoire".

L'étendue de ce catalogue nous a conduits à procéder à deux formes d'ag régations.

La première concerne le type d'activité professionnelle. Nous avons regroupé d'une part ceux qui sont engagés dans une activité d'enseignement, et d'autre part ceux que, faute de mieux, nous qualifierons de praticiens. On opposera ainsi les enseignants en soins infirmiers aux infirmiers, les instituteurs aux administra- teurs scolaires, etc. Cette distinction peut paraître abusive, car il va de soi que les enseignants sont aussi des praticiens. Elle a surtout une finalité pratique dans la mesure où les études à la FPSE peuvent précisément donner lieu au passage d'un type d'acti- vité à l'autre, comme on le verra notamment - mais pas uniquement - pour les 1 icenciés en sciences de l'éducation.

Une seconde agrégation concerne les champs d'activité. Nous avons ainsi délimité les champs:

- Psychologique (toutes les activités liées à la pratique psycho- logique). Par exemple: logopédiste, psychologue clinicien.

- Pédagogique (toutes les activités liées à l'enseignement et à l'administration scolaire, à l'exclusion du domaine universi- taire). Par exemple: instituteur, enseignant en soins infirmiers, inspecteur, directeur d'établissement d'enseignement.

- Universitaire (toutes les activités liées à l'enseignement, à la recherche ou à l'administration universitaires). Par exemple:

assistant à la FPSE.

- Socio-éducatif (toutes les activités liées à la prat1que socio- éducative). Par exemple: éducateur, assistant social.

Paramédical (toutes les activités liées à la pratique para- médicale). Par exemple: infirmier.

- Hors-champ, c'est-à-dire toutes les activités qui n'ont à pre- mière vue et contrairement aux précédentes, aucun lien avec la

formation dispensée à la FPSE. Par exemple: secrétaire, méde- cin. Un certain nombre de paramètres liés à l'exercice de la profession ont également été pris en compte (employeurs, taux d'accu pation, situation dans la profession).

Par ailleurs, nous nous sommes attachés à décrire le parcours professionnel des diplômés. Ici encore on note une grande variété de trajectoires, ce qui nous a amenés à traiter cette question

comme une question ouverte, c'est-à-dire à soumettre les réponses à une catégorisation thématique, autour de deux axes, le rôle du passage à la FPSE, et les aléas de ce parcours.

Nous avons ainsi délimité un certain nombre de profils d'insertion professionnelle. Bien que la problématique des profils d'insertion occupe une place centrale dans cette enquête, nous ne pourrons pas, du fait de leur variété et par conséquent des effectifs de chaque case, construire des tabulations où ces profils joueraient systématiquement le rôle de variable indépendante.

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SECTION DE PSYCHOLOGIE

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RESUME

En termes de trajectoire académique, il y a un étudiant-type en psychologie: 92'/o des diplômés sont porteurs d'une maturité ou d'un titre jugé équivalent. L'itinéraire direct maturité-licence FPSE concerne 74% de ces diplômés {Tableau 5).

Corollai rement, la saisie des relations entre formation et emploi laisse apparaître que pour 84% d'entre eux l'insertion profession- nelle a eu lieu après le passage à la FPSE. Celle-ci représente donc essentiellement une qualification initiale {Tableau 10a).

Sur le plan de l'insertion professionnelle, 11% n'exercent actuel- lement au cu ne activité profession ne lie, et sur les 89% restant, 2CJ'/o en exercent deux. Quarante-sept pourcent des répondants tra- vaillent dans le champ psychologique {3ï% ont un emploi salarié stable), 1CJ'/o dans le champ universitaire {principalement comme assistants à la FPSE), 1CJ'/o comme praticiens du secteur socio- éducatif, et 7% dans le champ pédagogique {Tableaux 6,8 et 9).

Il faut relever que plus de la moitié des répondants occupent une position stable dans un des champs d'activité délimités par la FPSE, et que les stages jouent un rôle non négligeable dans l'in- sertion profession ne lie {Tableau 10b).

On constate par ailleurs que lorsqu'il y a mobilité profession- nelle celle-ci tend à converger vers le champ psychologique {Tableau 14).

L'importance accordée au titre obtenu à la FPSE est surtout mani- feste chez les répondants qui travaillent actuellement comme psychologues praticiens {Tableau 18). Si, d'une manière générale, l'activité exercée correspond aux attentes, les praticiens· du secteur socio- éducatif se montrent plus mesurés (Tableau 16).

Ces derniers sont les plus nombreux à vouloir exercer une autre activité, lorsqu'est abordée la question d'un éventuel changement d'insertion professionnelle (Tableau 17). A cet égard, les ten- sions du marché de l'emploi sont clairement perçues.

Alors que le tiers des diplômés dit envisager un retour à la FPSE dans l'optique d'une formation complémentaire ou permanente (Tableau 15), les sujets dans l'ensemble estiment que la formation dispensée, jugée bonne quant aux bases transmises, ne met pas

21

(15)

suffisamment l'accent sur des qualifications plus rapidement focalisées et plus concrètes, ainsi que sur les problèmes que pose l'intégration dans la vie active.

Rares enfin sont ceux qui regrettent de ne pas avoir entrepris d'autres types d'études.

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LES TRAJECTOIRES

1) FORMATION ANTERIEURE

L'examen du parcours académique antérieur à la FPSE en est un premier indice, la formation en psychologie fait directement suite à une scolarité secondaire menée à son terme.

Pour la plupart d'entre eux, les étudiants en psychologie sont porteurs d'une maturité ou d'un titre équivalent; seuls ff'/o d'entre eux ont été admis à l'université par la filière dite des "sans maturité". Ajoutons que le nombre de diplômés (5) entrés à la FPSE sans être en possession d'un titre est négligeable.

La maturité constitue donc le passeport usuel. Mais aussi, dans la grande majorité des cas, unique. Pour les trois quarts des diplômés, la trajectoire, en termes d'acquisition de capital de formation, revêt un caractère linéaire: maturité-licence. Les titres obtenus en sus de la maturité, hormis un titre universi- taire, sont essentiellement le brevet d'enseignant, un diplôme de langues, ou un diplôme de secrétariat.

Le capital formel, autrement dit le capital de formation sanction- né par un titre, n'épuise cependant pas la connaissance que l'on peut avoir du parcours de formation. Septante-quatre pourcent des sujets n'ont obtenu qu'un seul titre avant la FPSE (70'/o des hommes

et 75'/o des femmes). Toutefois si l'on regarde non pas le titre

mais la trajectoire, c'est-à-dire si l'on prend en compte les formations qui n'ont pas abouti, le prototype maturité ( seu 1 titre obtenu et seul titre préparé) - licence concerne 67'/o de la popula- tion soit 55'/o des hommes et 70'/o des femmes. Quinze pourcent des diplômés de sexe masculin ont donc entrepris, sans la mener à bien, une autre formation avant d'entrer à la FPSE, et il s'agit avant tout d'études universitaires, principalement la médecine . Les études en psychologie ne sont pas toujours la première orien- tation universitaire pour les hommes.

Quant à la possession d'un titre universitaire antérieur à l'en- trée à la FPSE, elle est le fait de 4% (N=13) de la population, les étudiants d'origine étrangère y étant sur-représentés.

Reste cependant que les diplômés en psychologie présentent pour l'essentiel un profil de carrière scolaire conforme à celui de l'étudiant-type.

(16)

2) L'EMPLOI CHEZ LES DIPLOMES EN PSYCHOLOGIE

La présentation d'un panorama des activités profession nell es exercées par les diplômés de la section de psychologie se situe nécessairement dans une problématique posée en termes de débou- chés. Il est notoire que les tensions du marché de l'emploi sont particulièrement vives dans les champs d'activité auxquels mènent

"naturellement" les études de psychologie; elles se traduise nt notamment par une substitution verticale, c'est-à-dire une surqua- lification formelle lors de la réaffectation d'un poste donné:

pour un même emploi, le nouvel arrivant aura un titre académique supérieur à celui que détenait son prédécesseur.

Bien qu'à notre connaissance peu d'enquêtes aient été effectuées à ce jour (en Suisse, l'enquête régulière de I'ASOU (6) ne distingue pas en tant que tels les étudiants en psychologie), on peut signa- ler l'enquête nationale conduite en France sur les étudiants en psychologie, où il apparaît que les étudiants se montrent relati- vement pessimistes lorsqu'ils comparent la situation de l'emploi des psychologues à celle d'autres professions, et ce d'autant plus qu'ils sont avancés dans leurs études (7). Il ressort par ailleurs d'enquêtes régionales, toujours en France, que la situation de l'emploi des psychologues cliniciens est soumise à de nombreux avatars: importance croissante des stages et de l'orientation vers le secteur social (8).

Aussi, la ventilation des professions des diplômés sera complétée par la description d'un certain nombre de caractéristiques en fonction desquelles l'activité est exercée.

a) Na tu re de l'activité actuelle

L'enregistrement de l'activité professionnelle exercée au moment où le questionnaire a été rempli distingue les individus ayant une activité unique de ceux qui ont deux activités.

Afin de s imp 1 i fier la présentation des résultats, nous ne con si dé- reron s, à l'exception d'observations ponctuelles, que l'activité principale, qui est l'activité unique de Tf% des personnes exer- çant une activité. Chez les au tres, on ne relève pas de régula- ri tés dans les croisements entre l'activité principale et l'acti- vité unique.

Une recension exhaustive laisse apparaître la présence d'au total 74 situations professionnelles différentes (on en trouvera la

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..

. ···

'

liste en annexe). Nous les avons donc regroupées, ainsi que nous l'avons mentionné dans l'introduction, en maintenant toutefois des distinctions à l'intérieur du champ "Psychologie".

Le tableau 6 présente la situation actuelle des diplômés en psy- chologie. On relève tout d'abord que près de la moitié des répon- dants a un emploi de psychologue praticien, essentiellement de clinicien et de logopédiste, ce qui représente un taux relative- ment élevé par rapport à ce à quoi on pouvait s'attendre. Nous examinerons plus loin quelques paramètres liés à la profession.

Parmi les autres champs d'activité évoqués, il faut mentionner l'université (principalement des assistants à la FPSE) et le champ socio-éd ucatif (professions d'éducateur, d'assistant social).

On doit relever cependant que 10'/o des diplômés excercent une activité qui est sans rapport quelconque avec un des champs aux- quels la FPSE destine ses étudiants. Plus de la moitié (N=17) des individus se trouvant dans cette situation exercent une activité peu ou pas qualifiée.

Enfin 11% des diplômés n'exercent actuellement aucune activité professionnelle, la moitié disant être à la recherche d'un emploi;

à cet égard on ne note pas de différences entre les hommes et les femmes.

Deux observations peuvent être faites à la lecture du tableau 6.

D'une part, l'accès au métier de psychologue a une consistance sur le marché de l'emploi. On ne relève d'ai lieurs pas de différence marquante entre les volées de diplômés, à l'exception d'une moin- dre représentation de la volée la plus récente. D'autre part, les professions du champ socio-éd ucatif attirent un nombre d'étudiants qui n'est pas négligeable. Si l'on ajoute à cela les diplômés travaillant dans le champ de l'enseignement, hormis l'université, et ceux qui ont un emploi hors-champ peu ou pas qualité, on ne peut pas nier l'existence d'une substitution verticale dans les débouchés.

Il faut également prendre en considération le type de titre obte- nu. Deux titres sanctionnent la formation de base en psychologie;

la licence, puis le diplôme de spécialisation. Ce dernier est détenu par 60'/o de l'échantillon. Or on constate que dans le champ de la pratique psychologique, la plupart de ceux qui exer- cent la profession de logopédiste sont porteurs du diplôme de spécialisation (53 sur 56), ce qui est beaucoup moins net dans le cas des psychologues cliniciens (36 sur 61). Inversement, on compte davantage de licenciés travaillant dans le secteur socio- éducatif (19 sur 30). Nous reviendrons par la suite sur la situa-

25

(17)

ti on particu 1 ière des personnes inserees dans ce champ d'activité.

L'absence d'insertion professionnelle, en revanche, n'est pas liée au titre obtenu.

b) Autres caractéristiques de l'activité exercée

Nous avons additionné ici, le cas échéant, l'activité principale et l'activité accessoire. Il ressort du Tableau 7 qu'en moyenne le taux d'occupation des diplômés présente un profil plus élevé que celui de l'enquête ASOU (art. cit.): les deux tiers d'entre eux travaillent à plus de 79"/o. Une différence sensible est à relever cependant entre les hommes (83'/o d'entre eux ont un taux d'occupation su pér ieu r à 79"/o) et les femmes ( 6CJl/o).

Comme on pouvait s'y attendre, du moins pour les activités profes- sion nell es qui ressortissent au x champs proches de la FPSE, les secteurs publics et semi-publics (essentiellement les fondations) constituent un pôle d'attraction privilégié (Tableau 8).

~i~u~~o~ _9~~ ~ _p'=-?!_e~s_!_o.!!

Cette rubrique désigne la position hiérarchique occupée par l'in- dividu. Elle vise surtout à saisir la mobilité pouvant intervenir dans une carrière professionnelle. Nous le verrons, cette rubri- que concerne moins les diplômés en psychologie que les diplômés en sciences de l'éducation. Nous avons placé sur un même plan, sous le label "professionnel de base", l'ensemble des i ndi v id us ayant un statut d'employé, quel que soit le ni veau de pres ti ge ou de compétences requises de la profession exercée.

Nous avons par ailleurs isolé les situations qui se caractérisent par leur précarité. On peut voir (Tableau 9) que la plupart (74'/o) des diplômés occupent une situation qui les définit comme profes- sionnels de base, mais que 1CJl/o d'entre eux connaissent une inser- tion précaire ( stagiaires, remplaçants ou i ntér imai res).

Quelques commentaires à propos des psychologues praticiens La proportion de répondants qui exercent une profession de psycho- logue est relativement importante (47%), on l'a vu. Quelques nuances doivent cependant être apportées avant de se montrer trop optimiste quant aux débouchés. On relève tout d'abord une diffé-

rence entre hommes et femmes (celles-ci étant plus nombreuses à travailler comme psychologues), que l'orientation vers le champ universitaire ne compense que partiellement. Quatorze pourcent des hommes o'nt une activité sans rapport évident avec la forma- tion dispensée à la FPSE (Tableau 6). En outre, l-es paramètres liés à l'exercice de la profession montrent que l'appartenance à un même champ d'activité peut traduire des situations diverses.

Ainsi 12% des cliniciens ont un statut de stagiaire (9), tandis

que 1ff'/o des logopédistes exercent comme indépendants. On peut se

demander si, plus que le rejet de l'institution, c'est la diffi- culté d'y entrer qui explique ce taux relativement élevé.

Une dernière remarque concerne les psychologues praticiens ayant une activité accessoire (29"/o d'entre eux). Celle-ci relève avant tout des champs "Psychologie" (en tant qu'activité complémentaire) et "Université", ces deux champs étant par ailleurs cités avec la même fréquence. On peut alors se demander quelle signfication accordent ces sujets à une insertion dans l'université: activité de complément ou activité de remplacement? Toujours est-il qu'on ne relève pratiquement pas de diplômé présentant le profil inver- se, c'est-à-dire le champ universitaire comme activité principale et le champ psychologique comme activité accessoire.

3) MODES D'INSERTION PROFESSIONNELLE

Dans ce chapitre, nous nous proposons d'examiner la trajectoire professionnelle des diplômés, en mettant notamment l'accent sur les incidences qu'a pu avoir le passage par la FPSE.

De manière générale, on peut distinguer deux types d'étudiants.

Ceux pour qui la formation universitaire précède l'entrée dans la vie active, et ceux qui exerçaient déjà une activité profession- nelle régulière au moment d'entreprendre des études.

(18)

Nous avons ainsi mis en évidence sept profils permettant de carac- tériser les relations qui existent entre la formation à la FPSE et l'emploi.

Les deux premiers cancer ne nt les étudiants qui n'étaient jusque-là jamais entrés dans la vie active. La FPSE représente une qualifi- cation initiale, qu'elle soit l'objet du premier titre obtenu, ou qu'elle fasse immédiatement suite à une autre formation qui n'a pas donné lieu à une insertion professionnelle (le cas le plus typique en est celui des étudiants munis d'un brevet d'enseignant mais qui n'ont pas exercé).

Les autres profils désignent les étudiants engagés dans la vie active avant leur entrée à la FPSE. On distingue:

- ceux qui n'ont connu aucun changement dans leur situation Pro- fession nelle. On par le ra de perfectionnement;

- ceux qui ont connu un changement. Cela peut se traduire par une mobilité sociale (passer par exemple de professionnel de base à cadre), par une reconversion professionnelle au même niveau de situation (par exemple d'éducateur à psychologue, d'infirmier à enseignant en soins infirmiers), et par une reconversion profes- sionnelle accompagnée de mobilité sociale;

- ceux enfin dont l'activité professionnelle antérieure et ulté- rieure à la FPSE est sans rapport apparent avec un des champs touchés par la faculté.

On a pu voir que dans leur grande majorité les diplômés en psycho- logie avaient suivi un parcours de formation du type maturité- licence. La lecture du Tableau 10a montre que l'entrée dans la vie active obéit au même principe: elle n'a lieu qu'après l'obtention du diplôme. Quatre-vingt quatre pou rcent des étudiants sont en qualification initiale. En outre, ce qui ne fait qu'accentuer cette caractéristique de la population, pour 92'/o d'entre eux le commencement de l'activité professionnelle actuellement exercée est ultérieur à laFPSE (Tableau 11).

Selon quelles modalités s'est effectuée l'insertion profession- ne lie des étudiants pour qui la FPSE représente une g ual ification initiale? On observe tout d'abord (Tableau 10b) que seuls J'la des diplômés n'ont jamais connu d'insertion professionnelle, soit une proportion moindre que celles des diplômés se trouvant actuelle- ment sans emploi (cf. Tableau 6). Faudrait-il donc, pour cer- tains, signaler une détérioration de leur situation profession- nelle? Quant au cas des diplômés s'étant engagés dans d'autres études, universitaires ou non, sans avoir exercé d'activité pro-

fessionnelle, il ne représente qu'une quantité négligeable. De

p 1 us, 9'/o des étudiants en qualification initiale n'ont connu

jusqu'à présent qu'une insertion marquée par un caractère incer- tain, précaire.

Pour ceux qui ont une occupation bien définie en termes de situa- tion professionnelle, deux faits, surtout, sont à dégager de ce tableau. En premier lieu, les diplômés ayant un emploi stable, durable (10) sont plus nombreux (colonnes 5 et 7 du Tableau 10b) que ceux qui se trou vent dans une situation instable, c'est-à-di re dont le terme du contrat de travail est incertain ou fixé d'avance (colonnes 6 et 8).

Le second fait à relever est le rôle que jouent les stages comme première étape de l'entrée dans la vie active (colonnes 2,4,5,6 et 9): plus du tiers des diplômés y font mention, ce qui rejoint les données des enquêtes locales françaises (Journal de Psychologie, art. cit.). Si la moitié des étudiants a connu une insertion professionnelle immédiate (colonnes 7 ,8, 10), seul le tiers l'a fait dans un des champs d'activité délimités par la FPSE.

Les a ut res p rofi 1 s d'insertion sont très faiblement représentés (Tableau 10a). Le plus important est celui de reconversion à un même niveau de statut. On peut constater que celle-ci s'est essen-

tiellement opérée après les études de psychologie. Dans les limi- tes de l'effectif concerné, ces individus travaillent à l'heure actuelle surtout comme psychologues ou comme praticiens du champ socio-éd ucatif.

Il paraîtra sans doute curieux d'évoquer l'origine sociale des diplômés en psychologie dans une section consacrée à leur mode d'insertion professionnelle. Nous verrons cependant que, dans certaines conditions et en dépit de la faiblesse des effectifs, son rôle n'est pas tout à fait négligeable. De façon réductrice mais conventionnelle, nous assimilons l'origine sociale à la profession exercée par le père ou la mère de l'étudiant telle que ce dernier la signale lors de son immatriculation. Les professions sont ensuite agrégées en couches sociales, selon la typologie établie par le Service de la Recherche Sociologique de Genève

(SRS).

Le SRS (11) distingue quatre couches sociales, Inférieure (ou- vriers et agents subalternes), Moyen ne tradition ne lie (petits indépendants), Moyenne nouvelle (employés et cadres moyens) et Supérieure (cadres supérieurs et dirigeants).

(19)

On peut constater que la distribution des répondants s'apparente à celle que l'on retrouve dans la population universitaire en géné- ral, avec une prédominance d'étudiants issus des couches supé- rieure et moyenne nouvelle ( 12).

Dans le champ de la formation, la sélection par l'origine sociale est en même temps un principe tenu pour acquis et un phénomène complexe. Pour ne citer qu'eux, les travaux de Bourdieu (13) ont montré que, si la sélection est largement antérieure à l'Univer- sité, et notre population en témoigne, elle ne s'arrête pour autant pas à ses portes.

Les limites de notre échantillon ne nous autorisent certes qu'à fournir des indices, et les données qui suivent doivent être prises comme tels. Cependant, à l'examen de leur origine sociale, il apparaît que l'homogénéité des diplômés en psychologie n'est pas totale qua nt à leur situation professionnelle.

En ce qui concerne l'activité professionnelle exercée, les éléments suivants sont à relever (voir Tableau 10c):

- Il y a une sur-représentation des diplômés issus de la couche inférieure et une sous-représentation des diplômés des couches moyennes qui travaillent dans le champ universitaire.

- Il y a une sur-représentation des diplômés issus de la couche supérieure qui travaillent comme praticiens du secteur socio- éducatif.

- L'insertion en tant que psychologue praticien ne donne pas lieu à des différences.

Nous ne saurions rendre raison des résultats qui précèdent, sinon de façon optimiste, en sou 1 i g nant le fait que la carrière un iv er- sitaire du moins dans ses prémices n'est pas une voie réservée.

Les orientations marginales, en revanche, différencient les diplô- més de manière explicite.

L'ab sen ce d'activité professionnelle est surtout le fait des diplômés issus de la couche sociale supérieure, et, parmi eux, principalement, des femmes (64% des femmes n'ayant pas actuelle- ment d'emploi proviennent de la couche supérieure). Les études comme enrichissement personnnel ...

- Il y a une sous-représentation des diplômés issus des couches moyennes et de la couche supérieure dont l'activité se situe hors- champ et est peu qualifiée.

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1

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1 - En ce qui concerne la situation dans la profession, un seul fait est à relever, une sur-représentation des diplômés issus de la couche moyenne nouvelle parmi ceux qui ont une occupation indépen- dante (ils représentent 39'/o des diplômés dans cette situation alors qu'ils correspondent à 23'/o de l'effectif global).

- En ce qui concerne le profil d'insertion, les diplômés issus de la couche sociale su pér ieu re p 1 us que les au tres s'apparentent à ce que nous avons appelé le prototype de l'étudiant universitaire.

Pour 91% d'entre eux la licence en psychologie aura marqué une qualification initiale, contre 82'/o des diplômés issus de la couche sociale moyenne nouvelle, 78'/o de la couche sociale moyenne tradi- tionnelle et 76'/o de la couche sociale inférieure. Corollairement, les profils de reconversion désignent davantage les diplômés provenant des couches sociales moyen ne et in fé rieu re.

- Enfin, c'est à propos des modalités d'insertion professionnelle de ceux pour qui la FPSE aura constitué une qualification initiale que le rôle de l'origine sociale se manifeste avec le plus de netteté. Si l'on n'observe guère de différences parmi les diplômés qui sont entrés directement dans la vie active avec le statut de professionnel de base (colonne 7,8, et 10 du Tableau 10-b), il faut en revanche signaler que le bénéfice tiré d'un passage par le statut de stagiaire n'est pas le même pour tous. Le parcours stage-activité professionnelle durable (colonne 5 du Tableau 10- b), que l'on pourrait considérer comme rituel, est d'autant plus fréquent q u'i 1 est accomp 1 i par des étudiants socialement favori- sés. Ce parcours a été le fait de:

1CP/o des diplômés issus de la couche inférieure

16'/o des diplômés issus de la couche moyenne traditionnelle 32'/o des diplômés issus de la couche moyenne nouvelle 28'/o des diplômés issus de la couche supérieure.

Pour ajouter à ce phénomène de répartition inégale, il importe de relever que la distribution des individus en qualification Ini- tiale n'ayant connu jusqu'à présent qu'une insertion profession- nelle définie par sa précarité (colonne 2,3 et 4 du Tableau 10-b) est inverse à la précédente:

- 28'/o des diplômés issus de la couche sociale inférieure n'ont eu pour seule activité que des stages et/ou du jobbing, situation rencontrée par :

1CP/o des diplômés issus de la couche moyenne traditionnelle - 9'/o des diplômés issus de la couche moyenne nouvelle - 6'/o des diplômés issus de la couche supérieure.

(20)

Malgré, répétons-le, leur faiblesse numérique, ces données sont révélatrices. Le capital économique et culturel est déterminant dans l'accès à l'université. Se transmue-t-il, à la sortie, en capital social, on peut se le demander.

Une dernière dimension permet de saisir, sur un plan évaluatif cette fois, les effets du passage par la FPSE par rapport à l'in- sertion professionnelle. Il s'agit du rôle attribué à la posses- sion du diplôme par ceux qui exercent actuellement une activité (question Sa).

Les don nées rapportées (Tableau 12) se réfèrent à l'estimation de l'importance accordée au titre par l'employeur lors de l'en gage- ment. On constate tout d'abord que le caractère emblématique du

titre universitaire a moins de signification que ce que le titre désigne de façon plus concrète: la question est jugée non perti- nente par plus du quart des sujets lorsqu'est évoqué un titre universitaire en général, bien que celui-ci soit dans l'ensemble considéré comme nécessaire. Et les diplômés pour qui la FPSE représentait une qualification initiale ne se distinguent pas de ceux qui offrent un autre profil d'insertion. Si une telle homo- généité est également présente lorsqu'est évoqué le titre de psychologue, il faut néanmoins relever qu'en moyenne près de trois quarts des sujets jugent qu'il avait de l'importance au moment de leur engagement. Autrement dit, les diplômés ayant accédé à un emploi ne souscrivent pas de façon systématique à la conception courante selon laquelle peu de valeur doit être accor- dée au titre de licencié en psychologie.

Cette perception de la valeur utile qu'aurait le titre sur le marché de l'emploi doit être cependant nuancée. Il apparaît en effet que ce sont avant tout ceux qui ont trouvé un emploi stric- tement conforme aux objectifs de formation officiels de la section de psychologie qui accordent de l'importance au titre (psycholo- gues praticiens et enseignants ou chercheurs en psychologie). En revanche, ce qui tendrait à alimenter l'hypothèse de la ·substitu- tion verticale, les personnes travaillant, par exemple, dans le champ socio-éducatif se montrent beaucoup plus réservées, puisque moins de la moitié d'entre elles signalent les effets positifs du titre en psychologie, parmi lesquelles une sur dix seulement le jugent "décisif", contre 69'/o des psychologues praticiens.

Sans vouloir ici invoquer les problèmes de désirabilité sociale ou de dissonnance cognitive, dont l'existence est néanmoins à prendre en considération, et selon lesquelles une auto-dévalorisation n'est pas acceptable, il semblerait que c'est en quelque sorte a posteriori que s'opèrent les jugements positifs, selon une logiqu;

de type post hoc ergo propter hoc. Les effets bénéfiques sur le marché de l'emploi du titre en psychologie seraient surtout souli-

gnés lor sq u'i 1 y a adéquation entre le titre et l'insertion pro- fessionnelle (on peut signaler dans un même ordre d'idées, que ceux qui se 'trouvent dans une situation précaire, à savoir les stagiaires et les remplaçants, valorisent beaucoup moins la pos- session du titre).

Il a par ai lieurs été demandé au x sujets d'apprécier l'importance qu'ils accordent au titre en psychologie en rapport avec l'exer- cice de leur profession (question Sc).

Les résultats que nous présentons ici (Tableau 13) ne concerne nt que la partie fermée de cette question. De manière générale ils vont dans le même sens que ceux de la question précédente, si ce n'est que, globalement, la perception favorable des effets du titre ou de la formation reçue ( 14) se trouve accentuée. En effet, l'écart entre les psychologues praticiens et, surtout, les univer- sitaires d'une part et les autres professions d'autre part se situe dans le degré de perception positive. Soixante-deux pour- cent des psychologues, 68'/o des universitaires estiment "indispen- sable" leur passage à la FPSE, contre, par exemple un seul des trente praticiens du secteur social.

Les caractéristiques de l'activité professionnelle influent par conséquent fortement sur la perception "quantifiée" de la valeur profession ne lie des études entreprises. On note ainsi que pour certaines professions exercées par des psychologues, la possession d'un titre de la FPSE n'est pas jugée essentielle.

Reste maintenant à examiner les fluctuations du parcours profes- sionnel des diplômés en psychologie.

Nous avons, rappelons-le, délimité un certain nombre de champs d'activité, ainsi qu'une distinction entre ceux qui ont une acti- vité de praticiens et ceux qui ont une activité pédagogique, quel que soit, à l'exception du champ universitaire, le secteur auquel elle s'applique.

C'est en fonction de ces champs que nous nous sommes penchés sur les changements ayant pu survenir au cours de la carrière protes-

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