GEOGRAPHIE DU TCHAD, CLASSE DE TERMINALE (SERIE A4, D ET C)
Lycée Numérique du Tchad 2020
MODOSSENGAR.N GEOGRAPHIE
COURS DE GEOGRAPHIE, NIVEAU : TERMINALE A4, D, C. TCHAD 1 Chargé du cours
: MODOSSENGAR NADJILENGAR
Email : modossengar@gmail.com
PROGRAMME DE GEOGRPAHIE DE LA CLASSE DE TERMINALE (A4, D, C)
I
èrePartie : Le Tchad : milieu naturel, la population, l’économie.
II
èmePartie : Les problèmes du développement : les défis du développement, la dépendance économique
III
èmePartie : Les Grandes puissances : les USA, la Chine, et l’Union européenne.
IV
èmePartie : La mondialisation : Enjeux
V
èmePartie : Les pays en voie de développement.
VI
èmePartie : les regroupements sous régionaux (CEMAC, CEDEAO, NEPAD…)
LYCEE NUMERIQUE DU TCHAD
Booster l’éducation à travers le numérique
COURS DE GEOGRAPHIE, NIVEAU : TERMINALE A4, D, C. TCHAD 2
Cours de géographie
Ière Parie : Le TCHAD Objectifs de la leçon :
A la fin de cet enseignement, l’élève de la terminale devra être capable de :
décrire le cadre physique du Tchad,
d’appréhender son cadre humain,
et son économie.
INTRODUCTION
Le Tchad est un pays enclavé. Il fait frontière, au nord avec la Libye, à l'est avec le Soudan, au sud avec la République centrafricaine et à l'ouest avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria (pays avec lesquels il partage le Lac Tchad). Le port le plus proche, celui de Douala, se trouve à 1 700 km de N'Djamena, la capitale. La population tchadienne est estimée à 11,5 millions d'habitants en 2011 (soit 27,2% de la population de la zone CEMAC). Elle est relativement jeune, et une forte majorité vit en milieu rural. Le Tchad est un pays à vocation agropastoral. Depuis le début de l’exploitation pétrolière, L’économie tchadienne repose essentiellement sur les revenus engendrés par l’exportation de cette manne. Il regorge également d’énormes potentialités touristiques.
I- LE CADRE PHYSIQUE
Il s’agit essentiellement de présenter le relief, l’hydrographie, le climat et la végétation.
a) Le relief
Le relief du Tchad est accidenté, des montagnes d'altitude variable alternent avec des plaines. Le Tchad est comparable à une demi-cuvette, bordée de montagnes au Nord et à l'Est s'abaissant vers le Sud-Ouest, dont l'autre moitié se prolongerait au Niger et au Nigeria.
Au Nord s'étend la chaîne de montagnes du Tibesti dont l'Emi Koussi culmine à 3415 m ; au Nord-Est se trouvent les plateaux de l'Ennedi et du Ouaddaï dont les plus hauts sommets atteignent 1300 m. Le lac Tchad se situe à 282 m alors que la dépression du Djourab s'abaisse à l'altitude de 160 m.
b) L’Hydrographie
L'hydrologie tchadienne est instable depuis le début de la sécheresse de ces dernières décennies et aujourd'hui en zone Sud le réseau fluvial se réduit aux fleuves Chari et Logone. Le Chari coule sur 1200 km depuis la Centrafrique. Quatre mois par an, il est en partie navigable.
En zone Nord, les autres cours d'eau dont le Batha, alimentant le Fitri et le Bahr El Gazal, ne sont pas permanents. Tout au Nord, certains oueds ne coulent que tous les deux, cinq ou dix ans. Il y a cinq principaux lacs au Tchad à savoir : Tchad, Fitri, Iro, Léré, Tékem. Les eaux y sont très poissonneuses mais rendues dangereuses par la bilharziose et le ver de Guinée.
COURS DE GEOGRAPHIE, NIVEAU : TERMINALE A4, D, C. TCHAD 3 c) Le climat
Le climat du Tchad est déterminé par deux masses d'air : l'Harmattan, un air continental chaud et sec, qui amène des vents en provenance de l'Est et du Nord-Ouest du Sahara et la Mousson, une masse d'air instable et maritime, équatoriale, humide et fraîche qui amène des vents du Sud-Ouest. La frontière entre ces deux masses constitue le front intertropical dont le déplacement rythme saison sèche et saison des pluies.
En fonction des pluies, on distingue du Sud au Nord trois domaines climatiques principaux :
- La zone tropicale qui reçoit plus de 500 mm d'eau par an. A l'extrême Sud (Sarh), il tombe plus de 1200 mm entre Avril et octobre.
- En zone sahélienne, il tombe de 200 à 500 mm de pluies réparties de juin à septembre.
- Le climat de la zone désertique s'illustre par la réduction de la quantité de pluies (- de 250 mm) mais aussi par l'intensité de l'évaporation. Faya reçoit moins de 50 mm de pluie par an.
d) Végétation
Deux tiers du territoire tchadien sont désertiques ou semi désertique. On distingue cependant plusieurs zones de végétation :
Au sud, la zone soudanienne couverte d’une forêt qui s’estompe (s’arrête) à proximité des villages en raison de l’utilisation abusive du bois.
Au centre la zone sahélienne qui est une savane boisée et herbacée Au nord la zone désertique qui passe de la savane à la steppe.
II- Démographie
La population dépassait 6 millions d'habitants en 1993 et compte plus de 7 millions d'habitants en 2001. Le dernier recensement estime à environ à 11,5 millions d'habitants en 2009. En 2018, elle est estimée à 15.833.116 d’habitants.
Tableau récapitulatif de la population du Tchad en 2018 population Evolutio
n
Indice de fécondité
Taux de natalité
Taux de mortalité
Taux de mortalité infantile
Espéranc e de vie
densité
15.833.116 hbts
3,23% 5,9 enft par naissance
43‰ 10,5‰ 71,7‰ H 55,7
ans F 59,3 ans
8,6 hbt/km
2
Source : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques
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II- LES DIVERSITES ETHNIQUES
Le clivage Nord/Sud marqué dans la géographie physique l'est encore plus dans les groupes humains. Le Tchad résulte de l'assemblage d'un Nord et d'un Sud très distincts et historiquement antagonistes.
Le Nord, composé d'anciens sultanats et d'empires, dominait l'espace tchadien en pratiquant une politique de razzia à l'encontre du Sud. Le Nord possède à la fois une population nomade (Goranes, Toubous) mais aussi dans la zone sahélienne une population au mode de vie plus varié (éleveurs/agriculteurs, nomades/sédentaires). L'ensemble est très fortement islamisé.
Le Sud, moins étendu et plus peuplé, est majoritairement sédentaire, animiste et chrétien. Au sein de la population du Sud s'est constituée une élite formée à l'occidentale.
La présence française a inversé le rapport de force au profit du Sud jusqu'à l'indépendance Selon les langues, douze groupes sont à distinguer, dont cinq principaux :
le groupe Sara - Bongo - Barguirmien (Sara, Bilala, Kenga)
le groupe Tchadique (Massa, Kabalaye, Tamak, Dangleat)
le groupe Arabe (langue arabe du Tchad)
le groupe de l'Amadoua Oriental (Toupouri, Mboum, Moudang)
le groupe central Saharien (Kanembou, Kanouri, Teda, Deza, Baele)
Les langues officielles sont le français et l'arabe, auxquelles s'ajoute le sara comme langue véhiculaire.
III- L’ECONOMIE DU TCHAD
Depuis la nuit des temps, l’économie du Tchad tourne autour du secteur primaire notamment l’agriculture, élevage et la pêche. Cependant, le Tchad regorge d’énormes potentialités artisanales et touristiques.
a) Le secteur primaire
Ce secteur rassemble essentiellement l’agriculture, l’élevage et la pêche.
L’agriculture
Le Tchad est un pays à vocation agropastorale car l’agriculture occupe plus de la moitié de la population active. Les principales cultures du Tchad son :
Les céréales : sorgho, mil, maïs, blé et riz,
Les oléagineux : arachide, sésame, niébé, pois chiche, soja
La culture maraîchère : tomate, poivron, ail, oignon, etc.
Les fruits : mangues, ananas, papaye, goyave, banane, etc.
La cueillette : gomme arabique, noix de karité, etc.
Les cultures industrielles : coton, canne à sucre et tabac.
L’agriculture Tchadienne dispose d’énormes possibilités ou atouts pour son décollage malheureusement, elle fait face à certains obstacles :
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Les atouts de l’agriculture tchadienne
D’importantes ressources en terres (39 millions d'hectares de terres arables au Tchad, 5,4 millions de terres sont potentiellement irrigables, et 373 000 facilement irrigables, car à proximité des cours d'eau. Seuls 2 millions d'hectares sont cultivés, et 30 000 hectares sont irrigués. )
La zone saharienne du Tchad présente un potentiel agricole limité, mais propice à la production de palmiers dattiers. Le système de production est du type agropastoral dans la zone sahélienne, où la culture des céréales (principalement le mil) et des oléagineux co-existe avec l'élevage. La sécheresse qui a caractérisé cette zone climatique au cours des dernières décennies a entraîné une très forte régression des productions agricoles, notamment d'arachide.
Les difficultés qui freinent l’agriculture tchadienne.
L'agriculture tchadienne souffre en général d'un très faible niveau de productivité. Les rendements des cultures vivrières et de rente seraient, en moyenne, plus faibles que dans les pays voisins. Le secteur agricole est largement dépendant des aléas climatiques, faute d'une bonne maîtrise de la gestion de l'eau. Ainsi, plus de 80 pour cent des céréales et 100 pour cent du coton sont des cultures pluviales.
Le taux d'équipement et d'utilisation des intrants est très faible. De nombreux obstacles aux échanges expliquent qu'une part importante du commerce agricole demeure informelle. À ces handicaps internes s'ajoutent les distorsions importantes sur les marchés mondiaux de produits agricoles, dont le coton en particulier.
L’élevage
L'élevage est une activité de toute première importance pour le Tchad. L'élevage est essentiellement de transhumance.
Les atouts de l’élevage tchadien
Le cheptel est estimé à plus de 16 millions de têtes de bétail, toutes catégories confondues,
Cheptel tchadien, 2016
Zone Bovins Ovins Caprins Équins Asins Camelins Porcins Total
Saharienne 1 119 72 2 11 244 0 449
Sahélienne 5 139
1 906
4 482 321 368 942 1 13
159 Soudanienne 1
144
539 1 030 37 16 0 69 2 835
Total 6
284
2 564
5 584 360 395 1 186 70 16
443 Source: Statistiques du Ministère de l'élevage.
COURS DE GEOGRAPHIE, NIVEAU : TERMINALE A4, D, C. TCHAD 6 Un milieu conforme et adapté à l’élevage, du nord au sud
Elle contribue à la relance de l’économie du pays.
Les difficultés
La perte progressive de pâturages traditionnels liée à la sécheresse et à l'urbanisation pousse de plus en plus les éleveurs vers les zones à vocation culturale,
Conflits entre agriculteurs sédentaires et éleveurs transhumants,
L'industrie des cuirs et peaux est essentiellement artisanale, et la production est largement commercialisée et exportée de façon informelle.
Le récent phénomène de boko-haram limite les exportations des bétails sur pied, La présence dans la partie australe (sud) des mouches tsé-tsé ne facilite pas l’élevage des bovins,
La pêche
La pêche est pratiquée par environ 300 000 personnes sur le lac Tchad, et dans les deux cours d'eau que sont le Chari et le Logone.
Le sous-secteur de la pêche se serait développé de manière autonome sur la base de ses avantages comparatifs, sans intervention quelconque de l'État. Environ 80 pour cent des prises de poisson du lac Tchad sont commercialisées, le reste étant autoconsommé. La part commercialisée est écoulée pour 10 pour cent environ sur le marché tchadien essentiellement N'Djamena depuis la construction d'une route bitumée le reste étant exporté salé et fumé vers les centres urbains du sud du Nigeria. Les circuits commerciaux sont informels, dominés par des intermédiaires locaux, dont les marges bénéficiaires sont substantielles.
b/ le secteur secondaire
LE CONTENU VOUS SERA ENVOYE Prochainement c/ le secteur tertiaire
LE CONTENU VOUS SERA ENVOYER Prochainement
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