J. Besson M. Monnat J. Grivel A. Tomei
A. Rougemont- Bücking
introduction
Les dépendances illustrent parfaitement le paradigme du mo dèle biopsychosocial. En effet, suivre leur actualité im
plique une vigilance tant somatique que neurobiologique ou psychothérapeutique. Cette édition des actualités en témoi
gne : depuis des préoccupations cardiologiques jusqu’à une modélisation psychodynamique du concept de soins, en pas
sant par des actualités neuroscientifiques pertinentes pour les cliniciens. L’actualité addictologique est interdisciplinaire.
1.
allongementduqtcsousméthadone,
que faire
?
M. Monnat
Notre propos est de discuter les options envisageables en cas de QTc prolongé chez un patient sous méthadone car le ris que d’arythmies cardiaques secondaires à une telle prescription est maintenant bien connu. Le mécanisme impliqué est un allongement de la phase de repolarisation dû à un blocage des canaux potassiques (canal hERG)1 qui se manifeste à l’ECG par un allongement de l’espace QT.2 La revue de la lit
térature montre que, si un allongement du QTc est observable chez beaucoup de patients, il ne dépasse le seuil associé à un risque significativement élevé d’arythmie que chez un faible pourcentage (environ 2%).3 Cependant, une modi
fication du QTc chez un patient sous méthadone mérite toute notre attention en raison de la gravité du trouble du rythme qui peut survenir (torsade de pointe), mais aussi parce que d’autres classes de médicaments (neuroleptiques, antidépres
seurs, antiémétiques, antibiotiques, etc.),4 la cocaïne 5 et le cocaéthylène 5 agis
sent de la même façon, avec un cumul des effets en cas de prescription et/ou de prise simultanée. D’autres facteurs, tels que l’âge, les troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypo phosphatémie, hypocalcémie), une atteinte cardiaque cons
tituée ou fonctionnelle (hypertrophie ventriculaire, bloc AV, bradycardie…), divers troubles métaboliques (hypothyroïdisme, jeûne, anorexie…) ainsi que des pré
dispositions génétiques peuvent être responsables d’un allongement du QTc.2 Cet effet de la méthadone est dose dépendant,1 ce qui complexifie la situa
tion puisque l’activité du principal cytochrome responsable de son métabolisme Addiction
The news in addiction medicine for 2010 in
clude somatic, neuroscientific as well as psy
chotherapeutic aspects. First are considered the risks of cardiac arythmy with methadone as long as the racemate form is prescribed in Switzerland. Then the neurosciences bring their usual novelties in the field of the addic
tions, this year in relational neuroscience and in the relationship between trauma and ad
diction. At last a contribution bridges the no
tion of low threshold treatment with the psy
chodynamic approach.
Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 16-9
Les nouveautés en médecine 2010 concernant les dépendan
ces portent notre regard sur des aspects somatiques, neuro
scientifiques et psychothérapeutiques. En effet, la méthadone présente toujours un risque d’arythmie cardiaque tant que nous continuerons de prescrire en Suisse le racémate. Les neu
rosciences nous apportent chaque année leur lot de nouvelles connaissances dans le champ des addictions : ici sont revues des découvertes dans les neurosciences relationnelles et dans les rapports entre traumatisme et addiction. Enfin, une contri
bution rapproche la notion de traitement à bas seuil avec l’ap
proche psychodynamique.
Dépendances
nouveautés en médecine 2010
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12 janvier 2011 Pr Jacques BessonDrs Martine Monnat,
Jeremy Grivel, Alexander Tomei et Ansgar Rougemont-Bücking Service de psychiatrie communautaire DP-CHUV
Rue St-Martin 7, 1003 Lausanne Jacques.Besson@chuv.ch Martine.Monnat@chuv.ch Jeremy.Grivel@chuv.ch Alexander.Tomei@chuv.ch Ansgar.Rougemont@chuv.ch
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(CYP 3A4) montre une grande variabilité interindividuel
le 6,7 et que ce cytochrome peut être activé ou inhibé par un grand nombre de médicaments.8
La prévention des effets cardiaques de la méthadone proposée par un panel d’experts américains 3 comprend l’information des patients sur les risques, la recher che d’an
técédents à l’anamnèse (syncope, arythmies, malformation, atteintes cardiaques préexistantes…), le dépistage (ECG avant la prescription de méthadone, après un mois et cha
que année ainsi qu’en cas de dose supérieure à 100 mg), le contrôle, avant toute nouvelle prescription, des interac
tions potentielles avec la méthadone (diminution de son métabolisme) et d’un possible effet sur le QT. Si le QTc est supérieur à 450 ms mais inférieur à 500 ms, les experts proposent un suivi rapproché et de discuter avec le pa
tient les risques et bénéfices de la prescription de métha
done. S’il est supérieur à 500 ms, ils suggèrent de considé
rer un arrêt de la méthadone ou une diminution de la dose, d’éliminer les autres facteurs pouvant contribuer à l’allon
gement du QT (comme stopper les médicaments complé
mentaires) ou d’envisager une thérapie alternative.
Les attitudes suggérées en cas d’allongement significa
tif du QTc, à l’exception de la proposition d’envisager une thérapie alternative, sont difficilement applicables en cli
nique car elles n’intègrent pas la globalité des probléma
tiques des patients souffrant d’addiction. Elles sont d’ail
leurs questionnées par d’autres auteurs.9,10 En effet, arrêter la substitution ou baisser une dose de méthadone, vérifiée adéquate cliniquement et par une mesure du taux sanguin, n’est pas conseillé en raison des risques de dé stabilisation du patient et de ses conséquences biopsychosociales. Re
noncer aux prescriptions complémentaires en cas de co mor
bidités psychiatriques ou somatiques (VIH) pour éviter de cumuler l’effet sur le QT présente un certain nombre de risques qui affectent aussi le pronostic vital des patients.
De plus, certains facteurs tels que les séquel les d’endo
cardites chez les injecteurs, la consommation de cocaïne ou les atteintes métaboliques sur malnutrition, sur atteintes hépatiques chroniques sont difficilement contrôlables.
Enfin, l’effet anxiogène des contrôles rapprochés (ECG no
tamment) n’est pas négligeable dans cette population.
De ce fait, pour éviter de nuire au travail thérapeutique en se focalisant sur le traitement de substitution et pour pouvoir continuer à prescrire les médications complémen
taires qui s’avèrent nécessaires, la meilleure option, en cas d’allongement significatif du QTc sous méthadone, reste de passer à un traitement de substitution qui n’affecte pas le QT. Les alternatives à la méthadone dans ce cas com
prennent la diacétylmorphine (héroïne), la buprénorphine et la morphine orale à effet retard.
La prescription de diacétylmorphine (héroïne) n’est pos
sible que dans le cadre de programmes strictement orga
nisés qui n’existent pas dans certaines régions de Suisse.
La buprénorphine peut aussi provoquer un allongement du QTc, selon le même mécanisme que la méthadone, mais dans une moindre mesure et sans, apparemment, de ré
percussion clinique.11 L’inconvénient, avec cette molécule, est que le passage de la méthadone à la buprénorphine est difficile en pratique, en raison de ses propriétés anta
gonistes qui vont induire un effet de manque, lorsque la
buprénorphine est prise trop tôt. Le patient doit, en effet, attendre au moins 48 à 72 heures après la dernière dose de méthadone avant d’envisager une prise de buprénor
phine, ce qui est souvent difficile à obtenir de la part de nos patients et oblige à envisager le changement lors d’un séjour hospitalier.12
La morphine orale à effet retard n’a pas d’effet sur le QT aux concentrations cliniquement efficaces.1,11 Le passage de la méthadone à la morphine retard se fait facilement en arrêtant la méthadone et en commençant progressivement la morphine pendant que la méthadone s’élimine de l’or
ganisme. Elle est prescrite en deux prises quotidiennes en raison de sa pharmacocinétique. Généralement, lors que le métabolisme de la méthadone est normal, le facteur de conversion pour une dose équivalente de morphine est de 4,5 (1 mg de méthadone est substitué par 4,5 mg de morphine retard),13 mais l’évaluation clinique et l’anamnèse sont aussi importantes que cette notion théorique pour l’ajustement de la dose. En cas de métabolisme rapide, le facteur de conversion est plus faible13 car la morphine n’est pas métabolisée de la même façon que la métha
done. La morphine retard n’est pas agréée comme médi
cament de substitution alors qu’elle est déjà prescrite de
puis plusieurs années chez des patients ayant présenté un allongement du QTc sous méthadone.14 De ce fait, son uti
lisation off-label peut présenter des problèmes de rem
boursement par les caissesmaladie, problèmes qui n’ont pas encore été signalés par le réseau. Le cas échéant, ils devraient pouvoir être réglés par un rapport médical cir
constancié. Le réseau spécialisé devrait être informé via les sociétés médicales.15
Enfin, le problème serait grandement simplifié si nous pouvions prescrire de la Rméthadone purifiée. La métha
done généralement prescrite (sauf en Allemagne) est un mélange en proportions égales (racémate) de R- et de S- méthadone. L’effet sur le QT est essentiellement le fait de la S-méthadone qui n’a pas d’activité opiacés.16
En conclusion, chez un patient qui présente un allonge
ment significatif du QTc (L 500 ms) sous une dose de mé
thadone vérifiée adéquate, il est préférable, pour ne pas nuire au processus thérapeutique en cours, de changer de substitution plutôt que de multiplier les mesures de contrôle et de stopper les médications complémentaires.
Deux molécules ayant chacune leurs avantages et incon
vénients peuvent être envisagées en attendant que l’in
dustrie pharmaceutique trouve un intérêt à mettre sur le marché suisse la R-méthadone purifiée.
2.
dans lapeaudupatient J. Grivel et A. TomeiUne métaanalyse recensant plus de 500 études au plan international conclut qu’en moyenne 25% de patients ne suivent pas les recommandations de leur médecin trai
tant.1 Ce taux s’élève à 50% dans le cadre de traitements longs pour des maladies chroniques,2 en particulier pour la toxicodépendance où la noncompliance est fréquem
ment poussée jusqu’à l’abandon total du traitement.3 Plusieurs causes peuvent être attribuées à ce phéno
mène : le stress ressenti face à la maladie, une mauvaise
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compréhension des consignes du médecin, ou encore une image négative du corps médical parfois perçu comme dis
tant et froid. On notera qu’il s’agit essentiellement de pro
blèmes d’ordre relationnel imputés le plus souvent à la qualité de la communication médecinpatient.4 Une appro
che s’attaquant de manière directe à ce problème consiste à intervenir sur les compétences communicationnelles des médecins (transmission efficace de l’information, capacité d’empathie, techniques de communication verbale et non verbale, création d’un partenariat, techniques d’entretien motivationnel, etc.).4 Cependant, de récentes découvertes suggèrent que la compliance peut être également aug
mentée par une approche plus indirecte et plus facile à mettre en place. Cette approche est basée sur l’idée que les perceptions sociales peuvent être modulées par les sensations physiques ressenties au moment de l’interac
tion. Des travaux récents montrent par exemple que la perception de la chaleur (que ce soit une tasse de café chaud tenue en main ou une pièce légèrement surchauf
fée) a une influence sur les interactions sociales en faisant paraître autrui comme plus «chaleureux»5 et plus «pro
che».6 La chaleur stimulant l’insula, une zone du cortex également impliquée dans les émotions, on observe un effet «d’attribution» du caractère de la sensation physique à la perception d’autrui. Dans la même veine, les impres
sions que nous avons des personnes et des situations peuvent être influencées par la simple manipulation d’ob
jets variant en poids, texture et dureté.7 Ainsi, manipuler un objet lourd nous fait percevoir autrui comme étant plus important ; toucher un objet lisse nous conduit à percevoir une interaction sociale comme étant facile ; manier un ob
jet souple induit de la flexibilité dans les négociations. Ce phénomène est également vrai pour des expériences tac
tiles passives : nous jugeons des personnes comme étant plus rigides lorsqu’on est assis sur une chaise en bois que sur une chaise rembourrée et plus confortable.7 Tout se passe comme si les sensations physiques activaient des concepts de plus haut niveau associés dans l’esprit des personnes, par exemple chaud chaleureux. Le toucher in
terpersonnel est également un puissant outil d’influence.
Une étude française dans le contexte médical 8 montre que lorsque les résidants d’une maison de retraite sont invités oralement à participer à une activité, le taux d’intention de participer est d’environ 50% et le taux de participation ef
fective de 39%. Cependant, lorsque l’invitation adressée à ces personnes est accompagnée d’un bref attouchement sur le bras, ces taux s’élèvent à 77% et 72%. Nous voyons tout l’intérêt qu’ont ces récentes études dans le cadre de la relation médecinpatient et en particulier pour des po
pulations «difficiles» comme les personnes toxicodépen
dantes. Par de simples gestes et modifications du contexte, il est ainsi possible d’influencer la relation médecinpa
tient et parlà même la compliance au traitement. Alors pourquoi ne pas essayer ?
3.
psychotraumatologieetaddiction A. RougemontBückingDepuis les grandes études épidémiologiques des an
nées 1990 mettant en évidence la comorbidité élevée
entre les troubles affectifs et addictifs, les recherches pu
bliées dès le début du XXIe siècle ont permis de progres
ser considérablement dans notre compréhension des mé
canismes sousjacents communs à ces pathologies.
L’un de ces mécanismes se réfère à la génétique. Ce
pendant, contrairement à l’idée d’un héritage génétique imposé de manière immuable à l’individu du premier jusqu’au dernier jour de son existence, il s’avère que les interactions entre l’environnement et l’expression des gènes – domaine de l’épigénétique – sont beaucoup plus importantes que ce que l’on a longtemps pensé. Ainsi, il a pu être démontré chez les rats que l’occurrence d’un stress important en début de vie laisse des traces durables au niveau de la lecture de l’information génétique.1 Cette modification de l’expression génétique engendre une hy
persécrétion durable de cortisol et de vasopressine dans l’hypothalamus. Les rats se retrouvent par la suite dému
nis lors de la confrontation à toutes sortes de stress. Ces résultats issus du modèle animal pourraient expliquer pourquoi les patients qui ont subi des traumatismes pré
coces gardent une vulnérabilité accrue pour un trouble af
fectif, mais aussi un abus de substances.
Ainsi, il a été établi chez les patients souffrant de trou
bles anxieux, mais également chez ceux qui souffrent d’un abus de substances, que le fonctionnement des mêmes circuits cérébraux qui régulent l’activation ou l’inhibition de la réaction de la peur, ou de la manifestation du man
que (craving), est déficitaire.2 Il s’agit plus particulièrement de régions situées dans le cortex préfrontal, dont l’une – le cortex frontal ventromédial – a un effet inhibiteur et l’autre – le cortex cingulaire antérieur – exerce un effet ren
forçateur sur l’activation des automatismes de la réaction de peur, ou de craving. De plus, il s’avère que ces deux ré
gions jouent un rôle crucial dans la discrimination du contexte dans lequel un sujet identifie un stimulus.3 Les personnes anxieuses ne sont pas capables d’identifier adéquatement les informations se référant à un contexte sûr ; elles maintiennent une appréhension anxieuse avec suractivation des automatismes de la peur malgré la pré
sence de nombreux éléments rassurants. Ceci n’est pas sans conséquence pour l’approche thérapeutique, au cours de laquelle les patients – anxieux et/ou toxicodépendants – devraient être encouragés, au travers de la psychothéra
pie, à cumuler des expériences positives dans de nombreux contextes différents de vie, afin que l’apprentissage de la maîtrise de la peur ou du craving puisse se généraliser.
Finalement, des études sur l’évolution des troubles af
fectifs en fonction de l’anamnèse ont fourni des résultats assez surprenants. Il a pu être démontré que les patients dépressifs présentant des antécédents traumatiques dans leur enfance répondent mieux à un traitement psychothé
rapeutique qu’à un traitement pharmacologique, contrai
rement aux patients dépressifs sans antécédent psycho
traumatique.4 Le «même» diagnostic selon l’ICD10 ou le DSMIV a donc une neurobiologie différente, en fonction des traces laissées par les expériences vécues.
Toutes ces connaissances nous amènent à intensifier nos efforts concernant le dépistage et le traitement des composantes psychotraumatiques chez les patients toxi
codépendants. Ainsi, des programmes de formation des
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* à lire
** à lire absolument
collaborateurs visant à la sensibilisation aux aspects psy
chotraumatiques présents chez les patients ont été lancés à Bâle et à Lausanne, et le dispositif du programme «Psy
chothérapie des addictions» du Centre Saint Martin – déjà décrit dans de précédents numéros de la RMS – a été ren
forcé de manière importante.
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