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Chap 7 histoire – Séance de lundi 22 juin 2020 - (I) - C- Le tiers état : le troisième ordre ? 1- Le tiers état, 3eme ordre dans la hiérarchie des ordres mais 1

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Texte intégral

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Chap 7 histoire – Séance de lundi 22 juin 2020 - (I)

- C- Le tiers état : le troisième ordre ?

1- Le tiers état, 3eme ordre dans la hiérarchie des ordres mais 1er en nombre de membres.

Explications, ne rien écrire :

→ Le troisième ordre (en termes de hiérarchie) compte 97 % des Français et regroupe donc tous ceux qui n’appartiennent ni au clergé, ni à la noblesse.

→ Au sein de ce groupe, on peut mettre en avant deux éléments d’unité :

→ C’est un ordre qui a pour mission les fonctions productives (c’est-à-dire l’agriculture, l’artisanat, etc.) et économiques (comme le commerce) du royaume de France.

→ C’est grâce au travail des membres du tiers état que clergé et noblesse peuvent vivre.

→ Autre élément d’unité de cet ordre, c’est lui qui supporte l’essentiel de la pression fiscale (c’est lui qui paye l’essentiel des impôts royaux).

→ Que ce soit les impôts directs comme la taille, mais aussi tous ceux que le pouvoir royal créé à partir de 1695 à cause du manque à gagner que constituent les privilèges du clergé et de la noblesse.

EX : 1695 : création de la capitation : impôt qui pèse sur tous les sujets (mais réduction pour le clergé et pour les habitants de certaines villes) / 1710 : création du dixième : prélèvement de 10 % sur tous les revenus (mais réduction pour le clergé et pour les habitants de certaines villes) / 1749 : création du vingtième : prélèvement de 5 % sur tous les revenus (mais dès 1751 le clergé en est exempté et la noblesse manœuvre pour y échapper).

→ Hormis ces deux éléments d’unité, le tiers état constitue un groupe sans unité.

→ Premièrement il regroupe des populations vivant dans des cadres de vie très différents puisqu’il regroupe des populations vivant dans des espaces ruraux (à la campagne) et d’autres vivant dans des espaces urbains (à la ville). En effet, les différences en termes de modes de vie sont considérables entre ces deux espaces (bien plus qu’aujourd’hui où il y a une tendance à l’uniformisation des modes de vie urbains et ruraux, au moins dans les pays riches et développés comme la France).

→ Deuxièmement il regroupe aussi des catégories sociales très variées.

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→ Cela va de la Haute bourgeoisie (dont certains ont

acquis une fortune

considérable. Ce sont eux qui achètent des offices royaux anoblissants et intègrent la noblesse de robe) au mendiant qui ne possède rien et qui survit grâce à la charité chrétienne.

→ Entre ces deux catégories extrêmes, l’essentiel du tiers état est composé de paysans plus ou moins riches (à la campagne) et d’artisans, de commerçants ou d’ouvriers dans les villes.

Trace écrite à copier sur le cahier :

Si le tiers état constitue le troisième ordre de la société en termes de hiérarchie sociale, il est le premier par le nombre de la population qu’il représente car il compte 97 % des Français (tous ceux qui n’appartiennent pas aux deux premiers ordres). Au sein de cet ordre il est possible de dégager deux éléments d’unité :

- sa mission : assurer les fonctions productives (c’est-à-dire l’agriculture, l’artisanat, etc.) et économiques (comme le commerce) du royaume de France.

- le paiement des impôts royaux directs et indirects.

Hormis ces deux éléments d’unité, le tiers état est un groupe sans unité :

- il rassemble des populations vivant dans des cadres de vie très différents (campagnes / villes) ; - il rassemble des catégories sociales très variées qui vont de la Haute bourgeoisie très fortunée qui cherche à intégrer la noblesse de robe, au mendiant qui vit de la charité chrétienne. Cependant l’essentiel de la population de cet ordre est composée de paysans, d’artisans, de commerçant et d’ouvriers (tous à des niveaux de richesse très variés).

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2- Un ordre dominé qui fait entendre sa voix.

Explications, ne pas écrire :

→ Au sein du tiers état, la paysannerie est la catégorie sociale la plus lourdement touchée par une pression fiscale qu’elle supporte de moins en moins.

Travail des élèves : Lisez attentivement les documents proposés ci-après et répondez aux questions au crayon à papier sur votre cahier.

1- Quelle est la situation fiscale des paysans français des XVIIe et XVIIIe siècles ? (doc 1)

2- Mettez en relation des documents 1 et 2. Que pouvez-vous en conclure ?

Document 3 : Les débuts de la révolte des Nu-pieds.

Quinze ans après les faits, un magistrat de Rouen, en Normandie, raconte les origines de la révolte pour en conserver le souvenir.

« En juillet 1639, le sieur de La Benardière Poupinel […] étant allé à Avranches, on crut qu’il venait pour établir la gabelle1 et abolir l’usage du sel blanc2, parce qu’il était le beau-frère de Nicole, engagé en ce parti3. Ce faux bruit passa pour une vérité Document 1 : Taxes payées par la paysannerie au

XVIIIe siècle. Document 2 : Les révoltes populaires au XVIIIe

siècle.

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certaine et l’esprit de ceux qui travaillent à faire le sel blanc4, quoiqu’en effet le sieur de La Benardière allât pour exécuter une commission dépendant de sa charge, [...] et n’était [pas] mêlé aux partis de son beau-frère. Ce néanmoins, les paysans travaillant au sel blanc, capables de tout entreprendre par leur extrême misère, [...] l’attaquèrent en son hôtellerie et le tuèrent […]. Ce premier exemple fit soulever plusieurs paysans sous un chef qui se faisait nommer Jean Nupieds5 et ceux de son parti, les Nu-pieds. Ils disaient vouloir empêcher la levée de tous [les] impôts établis depuis la mort du roi Henri IV. Ils [faisaient] […] une exacte recherche de ceux qu’ils croyaient faire des levées [d’impôts] extraordinaires et ne faisaient nu mal aux autres, ce qui faisait que le peuple [...] leur fournissaient secrètement des vivres6. »

Alexandre Bigot de Monville, Mémoires, rédigées vers 1655.

1 la gabelle est un impôt royal indirect qui pèse sur le sel. Le sel est alors une denrées essentielle à cette époque car elle est l’unique moyen de conservation des aliments.

2 correspond au sel qui n’est pas imposé, qui ne paye pas la gabelle. En effet, certaines provinces du royaume de France étaient exemptées du paiement de la gabelle.

3 collecteur de la gabelle.

4 fait référence à ceux qui travaillent dans les marais salants de Normandie.

5 En réalité on n’a jamais pu identifier qui était celui qui se faisait appeler Jean Nupieds.

6 de la nourriture.

3- Contre quoi les paysans Normands sont-ils hostiles, pourquoi et quand ? 4- Comment ces paysans manifestent-ils leur hostilité à cet impôt ?

5- Quel nom prend leur révolte ? D’après vous, pourquoi ce nom ?

(5)

6- De quelles manières se manifeste la réaction du pouvoir royal face à cette révolte ?

Merci de bien vouloir répondre aux questions sur votre cahier au crayon à papier avant de lire et de recopier la correction qui suit.

Document 4 : Le souvenir des combats devant Avranches.

Document 5 : La répression de la révolte.

« Le colonel Gassion fut commandé de prendre les meilleurs troupes de l’armée de Picardie, et s’avancer pour dissiper ces factions, châtier leurs auteurs et remettre au devoir les villes qui fomenteraient la rébellion. […] [À Avranches]

Quatre de leurs principaux chefs se trouvèrent au nombre des morts, lesquels étaient de trois cents et plus, celui des prisonniers un peu moindre, les autres cherchèrent à se sauver par la fuite ; mais étant tombés entre les mains du sieur de Tourville qui était de l’autre côté d’Avranches avec soixante chevaux, il les chargea si vivement qu’après en avoir tué plus de la moitié, il contraignit le reste à se jeter dans l’eau ou plusieurs furent noyés. […]

Si tôt que le combat donné aux portes d’Avranches fut terminé par la mort ou la prise des principaux auteurs de la sédition1, le colonel Gassion désarma les habitants d’Avranches, et fit marcher ses troupes vers Rouen comme à la seule ville qu’il fallait avoir pour remettre en devoir toutes les autres provinces. »

Le Mercure français, tome XXIII, 1639

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1- Quelle est la situation fiscale des paysans français des XVIIe et XVIIIe siècles ? (doc 1)

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les paysans français sont soumis à une importante pression fiscale car ils payent les impôts directs et indirects dus au roi mais aussi les redevances seigneuriales et les taxes dues à l’Église.

2- Mettez en relation des documents 1 et 2. Que pouvez vous en conclure ?

Aux XVIIe-XVIIIe on assiste à une multiplication des impôts, notamment des impôts royaux (puisque apparaît le papier timbré en 1674, la capitation en 1695 ou encore le vingtième en 1749). Il semble alors que la multiplication de ces impôts conduise à une augmentation des révoltes populaires au sein du royaume de France dans la même période.

Les XVIIe et XVIIIe siècles voient se multiplier les révoltes paysannes. Régulièrement, dans les campagnes, les paysans s’assemblent pour faire fuir les hommes chargés de récolter l’impôt.

Document 3 : Les débuts de la révolte des Nu-pieds.

Quinze ans après les faits, un magistrat de Rouen, en Normandie, raconte les origines de la révolte pour en conserver le souvenir.

« En juillet 1639, le sieur de La Benardière Poupinel […] étant allé à Avranches, on crut qu’il venait pour établir la gabelle1 et abolir l’usage du sel blanc2, parce qu’il était le beau-frère de Nicole, engagé en ce parti3. Ce faux bruit passa pour une vérité certaine et l’esprit de ceux qui travaillent à faire le sel blanc4, quoiqu’en effet le sieur de La Benardière allât pour exécuter une commission dépendant de sa charge, [...] et n’était [pas] mêlé aux partis de son beau-frère. Ce néanmoins, les paysans travaillant au sel blanc, capables de tout entreprendre par leur extrême misère, [...] l’attaquèrent en son hôtellerie et le tuèrent […]. Ce premier exemple fit soulever plusieurs paysans sous un chef qui se faisait nommer Jean Nupieds5 et ceux de son parti, les Nu-pieds. Ils disaient vouloir empêcher la levée de tous [les] impôts établis depuis la mort du roi Henri IV. Ils [faisaient] […] une exacte recherche de ceux qu’ils croyaient faire des levées [d’impôts] extraordinaires et ne faisaient nu mal aux autres, ce qui faisait que le peuple [...] leur fournissaient secrètement des vivres6. »

Alexandre Bigot de Monville, Mémoires, rédigées vers 1655.

1 la gabelle est un impôt royal indirect qui pèse sur le sel. Le sel est alors une denrées essentielle à cette époque car elle est l’unique moyen de conservation des aliments.

2 correspond au sel qui n’est pas imposé, qui ne paye pas la gabelle. En effet, certaines provinces du royaume de France étaient exemptées du paiement de la gabelle.

3 collecteur de la gabelle.

4 fait référence à ceux qui travaillent dans les marais salants de Normandie.

5 En réalité on n’a jamais pu identifier qui était celui qui se faisait appeler Jean Nupieds.

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6 de la nourriture.

3- Contre quoi les paysans Normands sont-ils hostiles, pourquoi et quand ?

En 1639 les paysans Normands se montrent hostiles contre la gabelle. Cette province était jusque-là exemptée de gabelle, c’est-à-dire d’impôt royal sur le sel. En 1639, la rumeur se répand que la gabelle va être imposée dans la province. Il faut alors comprendre que si cet impôt est aussi impopulaire c’est parce que le sel est une denrée indispensable à cette époque car il s’agit de la seule manière de conserver la nourriture.

4- Comment ces paysans manifestent-ils leur hostilité à cet impôt ?

Les paysans Normands manifestent leur hostilité à cet impôt en se révoltant et en usant de la force armée contre les agents (véritables ou supposés) chargé de venir faire appliquer la décision royale et de collecter la gabelle.

En tout ce sont près de 20 000 paysans qui se soulèvent dans les campagnes normandes en cette année 1639.

5- Quel nom prend leur révolte ? D’après vous, pourquoi ce nom ?

Leur révolte prend alors le nom de révolte des Nus-pieds (certainement en référence à la situation d’extrême pauvreté de ces paysans).

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6- De quelles manières se manifeste la réaction du pouvoir royal face à cette révolte ?

Face à cette révolte, le pouvoir royal décide de la réprimer. Pour cela le roi commence par envoyer des troupes (En plus : 400 hommes à pied et 1 200 cavaliers commandés par le colonel Gassion) qui font le siège de la ville d’Avranches et qui se rendent victorieuses de ce siège en écrasant les insurgés et en faisant plus de 300 morts. Le roi de France ajoute à cette répression armée, la répression judiciaire car il envoie le chancelier Séguier en Normandie où ceux jugés responsables de la révolte ont été jugés. Certaines ont été condamnés à mort et exécuté (par pendaison) alors que d’autres sont condamnés aux galères (ce qui revient à une condamnation à mort mais différée tant les mauvais traitements sont nombreux sur les galères).

Travail des élèves : À partir de la correction du travail sur les documents, rédigez un paragraphe structuré dans lequel vous montrerez que la pression fiscale pesant sur les pays aux XVIIe et XVIIIe

Document 4 : Le souvenir des combats devant Avranches.

Document 5 : La répression de la révolte.

« Le colonel Gassion fut commandé de prendre les meilleurs troupes de l’armée de Picardie, et s’avancer pour dissiper ces factions, châtier leurs auteurs et remettre au devoir les villes qui fomenteraient la rébellion. […] [À Avranches]

Quatre de leurs principaux chefs se trouvèrent au nombre des morts, lesquels étaient de trois cents et plus, celui des prisonniers un peu moindre, les autres cherchèrent à se sauver par la fuite ; mais étant tombés entre les mains du sieur de Tourville qui était de l’autre côté d’Avranches avec soixante chevaux, il les chargea si vivement qu’après en avoir tué plus de la moitié, il contraignit le reste à se jeter dans l’eau ou plusieurs furent noyés. […]

Si tôt que le combat donné aux portes d’Avranches fut terminé par la mort ou la prise des principaux auteurs de la sédition1, le colonel Gassion désarma les habitants d’Avranches, et fit marcher ses troupes vers Rouen comme à la seule ville qu’il fallait avoir pour remettre en devoir toutes les autres provinces. »

Le Mercure français, tome XXIII, 1639

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siècles a pu conduire à des révoltes paysannes. Pour cela vous traiterez de l’exemple de la révolte des Nu pieds de 1639-1640.

Références

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