É P R E U V E 4
E E N N V V I I R R O O N N N N E E M M E E N N T T D D U U T T O O U U R R I I S S M M E E
Durée : 3 heures Coefficient : 4
La partie "Économie générale et touristique " et la partie "Histoire Géographie Touristique"
seront traitées sur des copies séparées.
Les deux copies doivent être relevées ensemble.
La partie "Économie Générale et Touristique" est numérotée de la page 2/10 à la page 4/10.
Elle est prévue pour être traitée en 1 heure 30 (coefficient 2).
La partie "Histoire et Géographie Touristique" est numérotée de la page 5/10 à la page 10/10.
Elle est prévue pour être traitée en 1 heure 30 (coefficient 2).
Le document 1 page 6/10 est à remettre avec la copie.
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ÉCONOMIE GÉNÉRALE ET TOURISTIQUE
À partir des annexes 1 et 2 et de vos connaissances, répondre aux questions suivantes :
1. Définir les termes soulignés : - pouvoir d’achat,
- parité euro – dollar, - crise (économique), - croissance (économique).
2. Exposer comment les touristes ont réagi pour maîtriser leurs dépenses de vacances estivales en 2008.
3. Expliquer pourquoi la fréquentation des touristes en provenance de Russie, du Proche et Moyen Orient et d’Europe de l’est a augmenté au détriment de la fréquentation des touristes américains, chinois et japonais.
4. Présenter sous forme de tableau, les éléments de conjoncture favorables et défavorables au tourisme en France.
5. Présenter dans un développement structuré (15 lignes maximum) les modifications de la consommation touristique française, pendant la saison estivale 2008.
ANNEXE 1
La saison d’été 2008 sauvée dans la plupart des régions
Ni catastrophique ni exceptionnelle, tout juste moyenne, la saison touristique estivale 2008, malgré un contexte économique défavorable et une météo parfois capricieuse, devrait s’avérer un « cru acceptable, dans la moyenne des années précédentes », selon le secrétaire d’État au Tourisme, Hervé Novelli […]
Mais, « si les français sont partis, ils ont en revanche fait des arbitrages, notamment dans la restauration et les loisirs sur place », a-t-il relevé.
Pour adapter leurs vacances à un pouvoir d’achat en berne, les vacanciers français sont de plus en plus nombreux à utiliser les offres de dernière minute et à raccourcir leur séjour. Selon une étude du Credoc1 réalisée en juin 2008, une personne sur cinq a bénéficié d’une aide pour son départ en vacances, la plus fréquente étant le Chèque-Vacances. […]
Globalement, en juillet et août, pour toutes les formes d’hébergement marchand (hôtellerie, résidences de tourisme et de vacances, campings), la fréquentation, selon Hervé Novelli, est
« stable » par rapport à 2007. Elle devrait se situer dans une fourchette comprise entre - 0,7 % et + 0,5 %.
Dans l’ensemble du territoire, le bilan fait toutefois état d’un « léger recul » de l’hôtellerie (entre - 0,5 % et - 1,5 %), mais la fréquentation des campings est stable et celle des résidences de tourisme et de vacances progresse (entre + 1 % et +3 %).
Les restaurateurs ont pâti les premiers de la baisse du pouvoir d’achat : 56 % déclarent un recul de leur activité en juillet et 49 % en août. Les étrangers aussi ont freiné leurs dépenses de bouche. Et si leur fréquentation est stable, elle présente des contrastes selon les nationalités.
Les touristes des pays voisins de la France sont restés fidèles, quand les Américains, en raison du dollar, les Japonais et les Chinois ont boudé la destination. En revanche, cet été a vu la recrudescence de touristes en provenance de Russie, du Proche et Moyen-Orient et d’Europe de l’Est.
Disparités
Mais cette stabilité ne doit pas cacher certaines disparités régionales. Si le mois de juillet a été relativement homogène en termes de fréquentation hôtelière dans toutes les régions, « août a été plus contrasté », a souligné Hervé Novelli. La Bretagne et dans une moindre mesure l’Ouest ont pâti du temps maussade quand la côte d’Azur a tiré son épingle du jeu, à l’image du Nord qui aurait été porté par « l’effet Ch’ti ». Quant au Sud-Ouest, il enregistre une bonne fréquentation et prévoit des résultats satisfaisants pour septembre, en raison de la visite du pape. En Ile-de-France, après un bon mois de juillet, les professionnels de l’hôtellerie étaient 63% à déclarer leur activité en baisse en août.
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ANNEXE 2 Les touristes français ont déserté la destination Espagne
[…] Le pays doit faire face à une nouvelle crise dans un des secteurs majeurs de son économie, le tourisme. Deuxième destination au monde, derrière la France – avec une activité qui représente environ 12 % de son PIB -, l’Espagne a vu la fréquentation de touristes étrangers chuter au mois de juillet 2008. Avec 7,13 millions de visiteurs, celle-ci a enregistré une baisse très sensible de 8 % par rapport à la même période en 2007, selon des statistiques gouvernementales publiées […]
Déjà frappée par les grosses difficultés de l’immobilier et le BTP, l’économie espagnole n’avait pas besoin de cela.
Ce net recul, le plus marqué jamais enregistré pour ce mois clef de la saison touristique espagnole, est dû notamment à l’effondrement du nombre de touristes français (- 21,6 % à 1,2 millions), au 3ème rang des visiteurs après les Anglais et les Allemands. Des Français qui ont, semble-t-il, préféré rester chez eux – ce qui a valu un bel été aux parcs d’attractions de l’Hexagone - ou profiter de la parité euro - dollar favorable pour aller aux États-Unis.
34,6 millions de nuitées
Par régions, les plus fortes baisses de la fréquentation étrangère en Espagne ont été enregistrées en Catalogne (- 12,1 % en juillet) et en Andalousie (- 11,1 %), les deux principales destinations estivales du pays. Selon l’association professionnelle Excetur, ces chiffres montrent que la « crise » est en train de s’installer dans ce secteur comme dans le reste de l’économie. La fréquentation hôtelière s’est toutefois maintenue à un bon niveau le mois dernier, progressant de 0,9 %, à 34,6 millions de nuitées, a indiqué l’Institut National de la Statistique.
Au cours des sept premiers mois de 2008, l’Espagne a reçu 33,7 millions de touristes étrangers, soit tout de même une légère progression de 0,2 % sur la même période 2007, a indiqué le ministère de l’Industrie et du Tourisme. Mais le gouvernement tablait pour le pays, qui avait reçu 59,2 millions de visiteurs étrangers en 2007 (soit 1,7 % de plus qu’en 2006), sur une prévision de croissance de 4 % pour 2008.
Non Signé – Les Échos – Lundi 25 août 2008 – (page 19)
GÉOGRAPHIE TOURISTIQUE
LE PATRIMOINE AMÉRINDIEN EN AMÉRIQUE DU NORD : ENTRE EXPLOITATION ET CONSERVATION
DOCUMENT 1 (4 points) 1. Nommer sur la carte :
- les lignes remarquables : Cercle polaire arctique, Tropique du Cancer ; - les parcs nationaux : Banff, Mesa Verde, Yellowstone ;
- les espaces touristiques : Colombie Britannique, Californie, Colorado, Québec, Yucatán ; - les espaces maritimes : Golfe du Mexique, Mer des Caraïbes, Océan Pacifique ;
- les villes : Calgary, Las Vegas, Vancouver.
DOCUMENTS 2 et 3 (5 points)
2. Quels aspects du patrimoine amérindien sont exploités dans le cadre des voyages proposés ?
3. Le produit touristique présenté dans le document 2 est-il vraiment le reflet d’une culture amérindienne authentique ?
4. Quelle est la clientèle visée par chacune des offres touristiques ? Justifier la réponse.
5. Définir précolombien et citer deux civilisations précolombiennes du Mexique.
DOCUMENT 4 (3 points)
6. Que représente le site de Mesa Verde pour les Amérindiens ?
7. Quels sont les éléments qui rendent aux États-Unis ce site exceptionnel ? 8. Citer ses modes de protection et expliquer leurs caractéristiques.
DOCUMENT 5 (3 points)
9. Montrer l’intérêt de la Skywalk.
10. Présenter les deux points de vue sur cet aménagement touristique. Expliquer la signification du terme disneylandisation.
SYNTHÈSE (5 points)
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DOCUMENT 1 (à remettre avec la copie) LE PATRIMOINE AMÉRINDIEN EN AMÉRIQUE DU NORD :
ENTRE EXPLOITATION ET CONSERVATION
DOCUMENT 2
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DOCUMENT 3
D’après : catalogue Randonnée et trekking 2007-2008, Nouvelles Frontières.
DOCUMENT 4
MESA VERDE, TERRE SACRÉE DES ANCÊTRES
Le sud-ouest du Colorado renferme un parc national d’exception. Culminant à plus de 2600m, Mesa Verde offre des vues panoramiques magnifiques sur les vallées environnantes. Surtout, c’est le seul parc des États-Unis à avoir été créé (en 1906) dans le but de préserver un site historique qui témoigne du passé des hommes. Il abrite en effet 4400 villages et habitations troglodytes amérindiennes, construits du VIe au XIIIe siècle. Un joyau d’architecture creusé à même la falaise par les Anasazis […] qui lui a valu d’être classé patrimoine mondial par l’UNESCO en 1978. Ce témoignage est si précieux que chaque visiteur est prié de se faire accompagner par un ranger pour visiter les drôles d’habitats. L’endroit est magique, et on se plaît à imaginer la vie des Amérindiens qui vivaient ici, en totale harmonie avec la nature […]. Mesa Verde est une terre sacrée pour les Amérindiens qui sont les seuls autorisés à investir les maisons troglodytes lors de cérémonies religieuses. Ils prétendent d’ailleurs qu’ils ont en ces lieux une connexion spirituelle avec leurs ancêtres.
L’Écho Touristique, 21 septembre 2007.
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DOCUMENT 5
LES AMÉRINDIENS ET LE GRAND CANYON
Texte d’après Yves Bongarçon, magazine Géo, n° 346, décembre 2007, Illustration site Internet www.worldpresse.com.
La Skywalk est indéniablement une attraction : un plancher de verre de huit centimètres d’épaisseur, à 1200 mètres au dessus du vide. De quoi bluffer n’importe quel touriste de la planète.
C’est en tout cas le pari qu’a fait l’un des promoteurs immobiliers les plus en vue de Las Vegas et le propriétaire des lieux, la tribu amérindienne Hualapai. Leur objectif : développer la région.
Mais, dès les premières discussions, deux camps sont apparus : les pro et les anti-Skywalk. La dimension de la polémique ? La marchandisation des espaces naturels. D’un côté, le conseil tribal arguant de la « nécessité économique » de l’entreprise ; de l’autre, des opposants Hualapai invoquant des raisons spirituelles, la violation de la terre sacrée des ancêtres. Autour d’eux, les associations environnementales hurlant à une intolérable « disneylandisation » du patrimoine naturel à l’heure où, plus que jamais, l’écotourisme devrait être de mise.
Il y a urgence. La réserve Hualapai, 415 000 ha, est une région très reculée, à 200 km au sud-est de Las Vegas. Sa « capitale », Peach Springs, est aujourd’hui synonyme de désolation et d’isolement. La misère guette, l’alcoolisme, la drogue et la violence sont l’ordinaire. L’électricité est fournie par générateur et la dernière station service vient de fermer.
Certains craignent néanmoins que la Skywalk ne devienne vite qu’une attraction supplémentaire de Las Vegas. Dans ce cas, ce sera la fin du développement local (hôtel, musée, restaurant) : un saut de deux heures aller-retour en hélicoptère et le tour sera joué. D’ailleurs, la formule tout compris à moins de 130 dollars existe déjà dans les packages proposés par les tours opérateurs de la capitale du jeu.
