RÉPONSES ACTIVITÉ 1 INFORMATIONS ISSUES DU QUESTIONNAIRE : 1) → caractéristiques:
- croissance rapide de la pop.
doc. A : 1 foyer de pop. (Golfe de Guinée) - pop. jeune
doc.B : 1ère ou 2e phase de la transition démographique
doc.1 : taux d'accroissement naturel important: 2,3 % mais nuances selon pays.
ex.Afq. du Sud , Niger etc.
doc. 2: pop° multipliée par 4 depuis 1960
→ dynamiques :
doc. B : la croissance de la population devrait décélérer rapidement avec l'achèvement de la transition démographique (v. 2050).
2)
→ Depuis 1960 : production agricole multipliée par ≈ 2,5
→ dynamique : croissance continue 3) doc.2
→ croissance des productions agricoles (x 2,5) inférieure à la croissance démographique (x4)
→ recours à l'aide alimentaire (décroît depuis 2003) et aux importations => sécurité alimentaire non assurée
doc.3
→ sous-alimentation très importante :
- éch. régionale :1/3 de la population sous-alimentée
- éch. des États : contrastes (Afq du Sud, Gabon / Congos)
→ sous-nutrition importante (carence nutritionnelle /quantité)
- concerne toute l'Afq sub. excepté certains territoires occidentaux (Côte d'Ivoire) et méridionaux (Afq. du Sud)
→ famine : au moins 8 zones concernées dep. 30 ans.
→ Émeutes de la faim en 2008 :
- espaces : bande subsaharienne, Golfe de Guinée et sur le littoral indien
→ origine ? Le doc. ne permet pas de le savoir.
4) Corrélation dans certains cas mais aussi inverse pour d'autres pays … 5)
→ importations alimentaires x 12,5 → croissance continue
→ aide alimentaire x 3 (base 1970) → croissance s'infléchit dans la décennie 1980 puis dans la décennie 1990 ; décroît à partir de 2003
6) Les importations : 2 possibilités :
a) si prix importants et/ou supérieurs aux productions locales
→ accès limité à une élite
b) si prix faibles et/ou inférieurs aux productions locales :
ex. si « dumping » ou concurrence déloyale (subvention, volume de production etc.)
→ peut concurrencer puis détourner les agriculteurs et les populations de produire / consommer les productions locales .
=> déstructure et/ou détruit les sociétés locales → fin de l'activité agricole → exode rural → bidonvilisation
=> si fin des productions → les importateurs peuvent augmenter les prix.
=> situation de dépendance
=> la seconde est à envisager : le « prix mondial » des marchés est le prix de
production le plus bas. Le coût de revient d' 1 tonne de céréales au Brésil est de 60 $ au Brésil, 500 $ en Afq.
CONNAISSANCES & INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :
1) Connaissances issues des docs A et B (croissance et transition démographiques)
2) Pour la géographe Sylvie Brunel , les famines en Afrique Subsaharienne :
→ ne se produisent plus dans les pays du Sahel pourtant très vulnérables aux risques de sécheresse.
→ le risque alimentaire est lié à la guerre qui désorganise les systèmes agricoles (destruction / réquisition /pillage de vivres et
des moyens de production ; détournement de la main d'oeuvre)
NOTIONS À MOBILISER :
→ La transition démographique est un modèle qui décrit le passage d'une
population ayant des taux de natalité et de mortalité élevés à une population ayant des taux de natalité & mortalité faibles.
→ sécurité alimentaire : possibilité pour l'ensemble d'une population de satisfaire tous ses besoins alimentaires (accès & quantité de calories).
→ famine : situation de manque généralisé de nourriture dans laquelle l'ensemble de la population d'une région /pays souffre de la faim provoquant la mort d'une part importante de la population.
→ sous-nutrition : état de manque important de nourriture caractérisé par un apport alimentaire insuffisant entraînant des carences nutritionnelles. Une sous-nutrition prolongée entraîne des dommages irréversibles sur la santé voire la mort. (/quantité de l'alimentation : < 2 500 kcal./hab./j.)
→ La malnutrition désigne un état pathologique causé par la déficience (sous- nutrition) ou l'excès (obésité)d’un ou plusieurs nutriments. (/qualité de
l'alimentation).
PROPOSITION CORRECTION PARAGRAPHE ACT.1 SUJET
SUJET ::
QUELLE EST LA SITUATION ALIMENTAIRE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ? QUELLE EST LA SITUATION ALIMENTAIRE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ?
CETTE SITUATION EST-ELLE LA SEULE CONSÉQUENCE DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ?
Après avoir caractérisé la croissance démographique en Afrique subsaharienne, Après avoir caractérisé la croissance démographique en Afrique subsaharienne, décrire la situation alimentaire. Conclure en mettant en relation ces deux faits.
décrire la situation alimentaire. Conclure en mettant en relation ces deux faits.
INTRODUCTION
→ accroche Espace aux fortes croissances démographiques, la question alimentaire se pose pour l'Afrique subsaharienne.
→ problématique (donnée) :
Quelle est la situation alimentaire pour ces populations ? Celle-ci est-elle la seule conséquence de la croissance démographique ?
→ annonce du plan (donné) :
Après avoir caractérisé la croissance démographique en Afrique subsaharienne, nous décrirons la situation alimentaire puis conclurons en mettant en relation ces deux faits.
(I. La croissance démographique en Afrique subsaharienne ):
→ thèse
( idée directrice)
À l'échelle mondiale, l'Afrique se caractérise par une croissance démographique forte. En effet nombreux sont les pays qui n'ont pas achevé leur transition démographique. Les taux de natalité et de mortalité demeurent importants.
→ arguments (étayés) :
Ainsi, en Afrique subsaharienne, le taux moyen d'accroissement naturel est de 2,3 % (doc. 1) et la population a été mutlipliée par quatre depuis 1960 (doc.2). Cet espace se caractérise donc par une population jeune. Il faut néanmoins souligner d'importantes disparités régionales.
→ exemple : Par exemple, l'accroissement naturel en Afrique de l'Est est supérieur à 3% p.a. alors qu'il est infrieur à 2% p.a. en Afrique Australe, exception faite du Mozabique et de Madagascar.(doc.1).
En Afrique du Sud, ce taux est même inférieur à la moyenne
mondiale (taux d'accroissement naturel de 1,2 en moyenne dans le monde).
→ Transition :
Face à la croissance de leur population, les États parviennent-ils à assurer la sécurité alimentaire, à savoir assurer la satisfaction des besoins alimentaires pour tous ?
( II. La situation alimentaire)
À l'échelle régionale, l'Afrique subsaharienne apparaît être très affectée par la sous-nutrition (quantité de nourriture insuffisante et inférieure à 2 500 kcal./hab./j.) et la malnutrition (qualité de l'alimentation). En moyenne, près d'un tiers de la
population souffre ainsi de sous-alimentation (doc.3).
Les populations d'Afriques de l'Est et centrale sont les plus affectées, avec des taux parfois supérieurs à 45 % de malnutris (ex. en Zambie).
Pour seulement une dizaine de pays, situés en Afrique Australe et de l'Ouest, la disponilité alimentaire moyenne est supérieure à 2 500 calories par habitant par jour.
Cette sous-nutrition est donc endémique et provoque des dommages irréversibles allant jusqu'à la mort.
Durant ces trentes dernières années, la famine, c'est-à-dire le manque de nourriture généralisé pour l'ensemble d'une population a été une réalité dans au moins 8 zones, comme ce fut le cas au Sahel. (doc.3).
( CCL. Quelles relations entre ces deux faits ?)
La croissance des productions agricoles (x2,5 base 1960) n'a pas suivi la croissance de la population (x4 base 1960).
Pourtant, si l'on compare la carte des croissances démographiques et celle de la sous- nutrition (docs 1 et 3), nous pouvons remarquer que le lien n'est pas forcément direct : certains pays à faible croissance démographique sont aussi affectés par la sous-
alimentation.
La relation entre forte croissance démographique et sous-alimentation n'est donc pas suffisante pour expliquer la situation alimentaire en Afrique subsaharienne.
D'autres éléments doivent être convoqués pour expliquer cette situation.
Nous pouvons nous interroger sur l'impact des sources exogènes de nourriture en Afrique subsaharienne (doc.2).
Depuis 1960, les importations alimentaires ont été multipliées par 12,5 et n'ont cessé d'augmenter alors même que l'aide alimentaire tendait à décliner depuis les années 1990 (période marquée par la fin de la guerre froide et donc du besoin de soustraire cet espace du bloc communiste). La sécurité alimentaire n'a donc cessé de décliner et la dépendance alimentaire de croître. Nous pouvons émettre l'hypothèse que si ces importations croissent, c'est que les prix sont inférieurs aux productions locales. Les agriculteurs subsahariens sont donc contraints d'abandonner leurs activités et a alimenter les flux de l'exode rural orientés vers les bidonvilles.
Si les aides et importations alimentaires répondent à un besoin réel, elles pourraient aussi entretenir un cycle vicieux.
Enfin, la géographe S. Brunel remarque que les famines ne sont pas imputables aux causes naturelles (ex. la sécheresse au Sahel) : celles-ci sont directement liées aux zones de guerres. Durant les années 1990 ( la « décennie du chaos ») 35 des 53 pays africains ont connu la guerre. Cartes des guerres et des famines se recouvrent en effet.