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Corrigé de la série 3

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

EPFL

Algèbre linéaire 1ère année 2009-2010

Corrigé de la série 3

Exercice 1. On montre queU etW sont en somme directe. D’après le cours il suffit de montrer que U ∩W = {0}. Si A =

a b c d

∈ U ∩W, alors les coefficients b et c doivent être nuls et a et d égaux car A ∈ U. Mais comme A ∈ W, on a aussi a = −d. On obtient b = c = 0 et a=d=−a, donca =b =c=d= 0 etA est la matrice nulle.

On démontre ensuite que U ⊕W = Mat(2,2;F). Soit A =

a b c d

∈ V. On définit A1 =

1 2

a+d 0 0 a+d

∈U et A2 = 12

a−d 2b 2c d−a

∈W. On a alors A =A1+A2. Cela montre que V ⊆ U ⊕W. La seconde inclusion est évidente par définition puisque U et W sont des sous-espaces de V.

Exercice 2.

1. On vérifie aisément tous les axiomes d’un espace vectoriel. L’élément nul est la fonction nullef = 0 définie par f(x) = 0 pour tout x∈F.

2. Soit n : F → F la fonction nulle, c’est-à-dire n(x) = 0 pour tout x ∈ F. On a alors n(x) = 0 = n(−x) et n(−x) = 0 = −n(x) pour tout x ∈ F et donc n est à la fois un élément deU1 et deU2. Par conséquent, U1 6=∅etU2 6=∅. Soientf, g ∈U1 etα∈F. Soit x∈F arbitraire. Alors (f+g)(x) =f(x) +g(x) =f(−x) +g(−x) = (f +g)(−x). Donc (f +g) ∈ U1. De plus, (αf)(x) = α·f(x) = α·f(−x) = (αf)(−x), et donc αf ∈ U1. Alors U1 est un sous-espace vectoriel. De façon similaire, nous montrons que U2 est un sous-espace vectoriel deV.

3. En considérant quelques exemples concrets, on se rend bientôt compte que la sommeU1+ U2contient “beaucoup” d’éléments. Comme toute fonction polynomiale est la somme d’une fonction polynomiale paire et d’une fonction polynomiale impaire, on voit par exemple queU1+U2 contient tous les fonctions polynomiales. On conjecture donc queU1+U2 =V. Cherchons à montrer les deux inclusions. Par définition, U1 +U2 est un sous-ensemble, même un sous-espace vectoriel, de V. Pour montrer que V ⊆ U1+U2, prenons f ∈ V. Définissons f1, f2: F→F par

f1(x) = 1

2 f(x) +f(−x)

etf2(x) = 1

2 f(x)−f(−x)

pour toutx∈F, respectivement (noter que ceci est la formule pour trouver la partie paire et la partie impaire d’une fonction polynomiale). Alors

f1(−x) = 1

2 f(−x) +f(x)) = 1

2 f(x) +f(−x)) =f1(x) et

f2(−x) = 1

2 f(−x)−f(x)

= 1

2 −f(x) +f(−x)

=−f2(x) 1

(2)

pourx∈F arbitraire. Donc f1 ∈U1 et f2 ∈U2. Or, (f1+f2)(x) = 1

2 f(x) +f(−x) +f(x)−f(−x)

=f(x)

pour tout x ∈ F, et on a donc f1 +f2 = f. Nous avons donc réussi à écrire n’importe quel élément f de V comme une somme d’un élément de U1 et d’un élément de U2. Par conséquent, nous avons prouvé queV ⊆U1+U2.

En résumé, nous avons démontré que U1 +U2 =V.

4. Pour répondre à cette question, il nous faut calculer U1 ∩U2. Soit f ∈U1∩U2 et x∈F. Alors f(x) = f(−x) comme f ∈ U1 et f(x) = −f(−x) comme f ∈ U2. Cela nous donne quef(x) = −f(x)et donc que2f(x) = 0. Alors on a forcémentf(x) = 0 pour toutx∈F et donc f = 0. Comme 0 est clairement un élément de U1 ∩U2, nous avons trouvé que U1∩U2 ={0}. Par définition, U1 etU2 sont donc en somme directe.

Exercice 3. 1. Il s’agit en premier de montrer que la définition du span de n vecteurs ne dépend pas de l’ordre des vecteurs. Soitv ∈span(v1, . . . , vn). Par définition, on peut alors écrire v = Pn

i=1aivi avec a1, . . . , an ∈ F. Mais alors, on a aussi v = akvk+Pn i=1i6=kaivi par la commutativité de l’addition dans l’espace vectoriel, et donc v est un élément de span(vk, v1, . . . , vk−1, vk+1, . . . , vn). On a montré l’inclusion

span(v1, . . . , vn)⊆span(vk, v1, . . . , vk−1, vk+1, . . . , vn).

L’inclusion (vk, v1, . . . , vk−1, vk+1, . . . , vn)⊆span(v1, . . . , vn) est montrée de la même ma- nière, car il suffit de renommer les vecteurs.

2. On montre les deux inclusions. Si v ∈ span(v1, v2), alors, par définition, on peut écrire v =av1+bv2aveca, b∈F. On a alors v = (a−b)v1+b(v1+v2)etv ∈span(v1, v1+v2). De manière analogue, siv =av1+b(v1+v2), alorsv = (a+b)v1+bv2. Doncspan(v1, v1+v2)⊆ span(v1, v2) et on a l’égalitéspan(v1, v1 +v2) = span(v1, v2).

3. Soit v ∈ span(v1) + span(v2). Alors, par la définition de la somme directe de deux sous- espaces vectoriels, on trouve u1 ∈ span(v1) et u2 ∈ span(v2) tels que v = u1 +u2. On a alors u1 =a·v1 et u2 =b·v2 avec a, b∈F et donc v =av1+bv2 ∈span(v1, v2).

Réciproquement, si v ∈ span(v1, v2), alors il existe a, b∈ F tels que v = av1 +bv2. Mais alors av1 ∈span(v1) etbv2 ∈span(v2) et on obtientv =av1+bv2 ∈span(v1) + span(v2).

On a donc montré l’égalité span(v1) + span(v2) = span(v1, v2).

Noter que les résultats des deux dernières questions se généralisent à des span de plus de deux vecteurs.

4. On montre les deux inclusions. La première, span(T) ⊆ V est vraie de manière évi- dente d’après la définition du span d’un ensemble. Pour la seconde, choisissons v ∈ V. Commespan(S) =V, il existe v1, . . . , vn∈ S tels que v =Pn

i=1aivi avec des coefficients a1, . . . , an ∈ F. Comme S ⊆ T, v est donc une combinaison linéaire d’éléments de T et donc v ∈span(T). On a montré span(T) =V.

5. On montre deux implications. Admettons d’abord que span(f1, . . . , fm) = V. Comme ei ∈ V pour i= 1, . . . , n, on a automatiquement ei ∈ span(f1, . . . , fm). Réciproquement, admettons que ei ∈ span(f1, . . . , fm) pour i = 1, . . . , n. Soit v ∈ V = span(e1, . . . , en), alors il existe a1, . . . , an ∈ F tels que v = Pn

i=1aiei. Comme ei ∈ span(f1, . . . , fm) pour tout i ∈ {1, . . . , n}, on trouve pour chaque i des coefficients bi1, . . . , bim ∈ F tels que

2

(3)

ei =Pm

j=1bijfj. On en déduit v =

n

X

i=1

ai·

m

X

j=1

bijfj

!

=

m

X

j=1 n

X

i=1

aibij

!

| {z }

F

fj ∈span(f1, . . . , fm).

On a donc V ⊆span(f1, . . . , fm).

Exercice 4. 1. On choisit W = {p=Pn

i=1aiti |a2 =a5 = 0} ⊆ F[t]. On vérifie comme dans les exercices 4.3 et 4.4 de la série 2 que W est un sous-espace vectoriel de F[t].

On a : p ∈ W ∩U si et seulement si p = at2 +bt5 avec a, b ∈ F et en même temps p = Pn

i=0aiti avec a2 = a5 = 0. Mais alors Pn

i=0aiti −(at2 + bt5) = 0, c’est-à-dire a0+a1t+(a2−a)t2+a3t3+a4t4+(a5−b)t5+a6t6+. . .+antn= 0. Par l’unicité des coefficients d’un polynôme, cela implique a0 =a1 =a2−a =a3 =a4 =a5 −b =a6 =. . .=an = 0, et doncp= 0 car a2 =a5 = 0.

Soit p = Pn

i=0aiti ∈ F[t] un polynôme quelconque. Posons a0i = ai pour i = 0,1,3,4,6, . . . , n et a02 = a05 = 0. Alors p = Pn

i=0a0iti + (a2t2 +a5t5) ∈ W +U. On a donc montré queW ⊕U =F[t].

2. Prenons par exemple F =R, V = R2, W = span(e1), U1 = span(e2) et U2 = span(e1+ e2), où e1 = (1,0) et e2 = (0,1). On a W +U1 = R2 : l’inclusion W +U1 ⊆ R2 est automatiquement satisfaite puisque W, U1 ⊆ R2. Soit (x, y) ∈ R2. Alors (x, y) = xe1 + ye2 ∈ W +U1. Donc R2 ⊆ W +U1. En utilisant les exercices 3.2 et 3.3, on trouve aussi W + U2 = span(e1) + span(e1 +e2) = span(e1, e1 +e2) = span(e1, e2) = span(e1) + span(e2) = W+U1 =R2. Les sous-espaces W et U1 d’une part, et W etU2 d’autre part, sont en somme directe. En effet, si (x, y) ∈ W ∩U1, alors (x, y) = xe1 et (x, y) = ye2, mais alors x=y= 0 et (x, y) = 0. De même, si (x, y)∈W ∩U2, alors(x, y) = xe1, donc y = 0. Mais on a aussi (x, y) = a(e1+e2) = (a, a) pour un a ∈ R, qui doit donc être a = x = y = 0 et on a (x, y) = (0,0). On a donc montré que R2 = W ⊕U1 = W ⊕U2 mais U1 6=U2.

Exercice 5. Pour s’entraîner, il est bon de vérifier en premier queU etU0sont des sous-espaces vectoriels de V ! (Voir l’exercice 4 de la série 2 pour la méthode.)

1. Soit p ∈ U. Alors p = P3

i=0aiti avec a0, a1, a2, a3 ∈ F, et 0 = p(0) = a0. Donc p = a1t+a2t2+a3t3 et on trouve U = span(t, t2, t3). De même sip ∈U0, alors p=P3

i=0aiti aveca0, a1, a2, a3 ∈F, et0 = p(1) = a0+a1+a2+a3, ce qui équivaut àa3 =−a0−a1−a2. On trouve doncp=a0+a1t+a2t2+ (−a0−a1−a2)t3 =a0(1−t3) +a1(t−t3) +a2(t2−t3).

Chaque élément de U0 peut donc être écrit comme combinaison linéaire des éléments 1−t3, t−t3, t2−t3 ∈U0, ce qui prouve U0 = span(1−t3, t−t3, t2−t3).

2. On a U +U0 = span(t, t2, t3) + span(1−t3, t−t3, t2 −t3). D’après les définitions de la somme directe et du span, on trouve doncU +U0 = span(t, t2, t3,1−t3, t−t3, t2−t3) = span(t, t2, t3,1−t3+t3, t−t3+t3, t2−t3+t3) = span(t, t2, t3,1). Pour la première égalité, on a utilisé la question 3, et pour la deuxième, la question 2 de l’exercice 3. On trouve donc en particulier que U+U0 =P3(F), car chaque polynôme dansP3(F) peut être écrit comme combinaison linéaire des polynômes t, t2, t3 et1.

3. U et U0 ne sont pas en somme directe car le polynôme p = t−t3 satisfait p(0) = 0 et p(1) = 0; c’est donc un élément non nul de U ∩U0. En général, si p = P3

i=0aiti, avec a0, a1, a2, a3 ∈F, est un élément deU∩U0, alors 0 =p(0) =a0 et0 =p(1) =a1+a2+a3. On a donc p = a1t+a2t+ (−a1 −a2)t3 = a1(t−t3) +a2(t2−t3). Chaque élément de U ∩U0 peut donc être écrit comme combinaison linéaire de t−t3 et t2 −t3 ∈ U ∩U0 et on trouve donc span(t−t3, t2−t3) = U∩U0.

3

(4)

4. On a vu en 2. que U+U0 =P3(F). On a donc q = 1∈U+U0. Maisq(0) = 1 etq(1) = 1, ce qui implique queq 6∈U ∪U0 et donc U ∪U0 6=U +U0.

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