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Modélisation des apprentissages

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Modélisation des apprentissages

Charles Delbé

2008

charles.delbe@u-bourgogne.fr

Objectifs

• Comprendre les principes et objectifs de la modélisation cognitive

• Introduction à différents modèles

d’apprentissage (implicite)

(2)

La modélisation cognitive

• Définition :

La construction et l’analyse de programmes informatiques qui implémentent une théorie, simulent et expliquent les processus cognitifs sous-tendant les comportements de tous les jours (ou de laboratoire..)

– une branche importante des sciences cognitives

– la psychologie et l’informatique co-opèrent pour fournir une approche distincte de l’étude de la cognition humaine

• Domaines:

Langage, perception, attention, raisonnement par analogie,...

Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui

implémente une théorie des processus

cognitifs impliqués dans la performance

de tâches

(3)

Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui implémente une théorie des processus cognitifs impliqués dans la performance de tâches

• Physiquement réalisable (évite l’ambiguïté des modèles verbaux)

• Spécifié indépendamment du modélisateur

Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui implémente une théorie des processus cognitifs impliqués dans la performance de tâches

• Peut être « lancé » pour générer des prédictions

indépendamment du modélisateur (les prédictions sont faites par le modèle, pas par le modélisateur)

• Soit sur un ordinateur, soit par simulation par exemple mathématiques

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Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui implémente une théorie des processus cognitifs impliqués dans la performance de tâches

• Un modèle est construit à partir d’une hypothèse théorique Ce n’est pas seulementun programme d’IA, par exemple

Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui implémente une théorie des processus cognitifs impliqués dans la performance de tâches

Modèle des processus

Donc, ce n’est pas un « modèle des données » (cf. modèles mathématiques traditionnels en psychologie)

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Le modèle computationnel

Un modèle réalisable, exécutable, qui implémente une théorie des processus cognitifs impliqués dans la performance de tâches

• Un modèle fonctionnel

prédit (génère) un comportement

• Effectue réellement la tâche modélisée game paying, problem solving

Modèles et théories cognitives

Les théories sont des descriptions de haut niveau des processus sous- tendant un comportement

1. Elles ne sont pas souvent explicites concernant le processus impliqué 2. Elles sont difficiles à utiliser si les mécanismes ne sont pas explicites :

trop haut niveau pour produire des prédictions explicites.

3. La formation de théories elle-même est difficile.

Les modèles augmentent la confiance en la suffisance et la nécessité de l'explication proposée

Les modèles obligent les théories à être précises et les poussent dans leurs limites (test de la cohérence interne, interactions entre les différents mécanismes, évite les concepts flous)

Un modèle fonctionnel peut générer des prédictions inattendues (“pompe à intuition” pour la compréhension du phénomène) Un modèle fonctionnel peut générer des prédictions inattendues

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Intérêts des modèles cognitifs

Les modèles peuvent être manipulés et analysés d’une façon différente des sujets humains.

• On peut observer les effets de variations de l’architecture corticale (e.g modèle à 1 versus 2 voies)

• On peut observer les effets de variations des ressources de traitement (e.g., variation du nombre de cellules cachées)

• On peut observer les effets de variations de l’environnement (e.g., nos parents pourraient-ils être des cannettes, des livres

? Y’a-t-il quelque chose de spécial concernant l’expertise des visages versus l’expertise visuelle ?)

• On peut observer les effets de différentes atteintes cérébrales sur le comportement, à l’intérieur d’un même « cerveau »

Quelles utilisations ?

• Le « lancer » et comparer ses résultats avec les données expérimentales humaines

– S_artificiel

• L’examiner : que nous dit-il sur la structure de la

cognition ? Quelles autres hypothèses suggère-

t-il ?

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Éléments méthodologiques

• Modéliser dans les mêmes conditions expérimentales que pour le Sujet

– Même entrée/sortie (mêmes VI/VD), même plan expérimental pour M et S

“exécute la même tâche”

• Fondements empiriques

– M est basé sur des données empiriques

• Un atout et une limite

– Bons fondements, mais …

– Les gens ne vivent pas dans les labos de psychologie ! – Modélise des “phénomènes expérimentaux” mais ignore les

capacités que les gens montrent dans la vie de tous les jours

Quel type de données utiliser ?

• Utilisation de données différentes de celles pour lesquelles le modèle est développé

– Test rigoureux du modèle

– Preuves convergentes à partir de sources différentes

• Détaillées vs brutes

– protocole: enregistrement détaillé des étapes de la résolution de problème

– brute: mesure globale de performance

• Les mesures – temporelles

– proportion de réponses correctes – erreurs

• combien ? de quel type ? – plus spécialisées:

• rang de difficulté de problèmes individuels

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Évaluation de modèles

3 critères pour départager des modèles concurrents :

1. puissance explicative (i.e. nombre de phénomènes expliqués)

2. économie explicative (i.e. nombre de

postulats, ou paramètres, contenus dans le modèle)

3. prédictions (et explication) de nouveaux phénomènes

2 approches de la

modélisation cognitive

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2 approches de la modélisation cognitive

Système cognitif : structure

&

dynamique

Symbolisme Traitement de l’information

Règles et Symboles Ordinateur

Sous-symbolisme Traitement du signal Représentations distribuées

Cerveau

Le symbolisme

• Acquisition et utilisation de règles

structurées qui opèrent sur des symboles

→ faux X: vrai →

Y: faux → X: faux → Y: faux →

Règle « OU »:

SI l’entrée X est fausse, ET SI l’entrée Y est fausse, ALORS la proposition est fausse, SINON la proposition est vraie.

→ vrai

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Le symbolisme

• Les architectures cognitives

e.g., ACT-R « Contrôle Adaptatif de la Pensée », Adaptive Control of Thought; ACT, Anderson (1976;1983;1990;1993).

– Théorie générale (ou unifiée) qui comporte plusieurs postulats

Le symbolisme

• ACT-R

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Le symbolisme

• Décrire l’environnement par des règles ?

– Reconnaissance d’objets – Effets de contexte

Contraintes dures : rigides et fragiles

Symbolisme et contraintes

• Cognition et contraintes : contraintes douces versus contraintes dures.

– Les contraintes consistent en des

caractéristiques d’un stimulus, d’une tâche, votant en faveur d’une représentation.

L’astronaute s’est marié avec l’étoile

– Les contraintes sont douces plutôt que dures.

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