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L'EDUCATEUR
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QU'EN PENSEZ-VOUS ?
Nous avons constaté ?
- Que le sens mathématique est inné chez l'enfant.
- Qu'il se manifeste dès le plus jeune âge.
L'enfant de 3 à 4 ans sait comparer des dis- tances, des longueurs, des tailles, des poids, des volumes, des intensités, des températures, des forces, des résistances, des vitesses, etc.
- Que l'enfant exprime ses comparaisons par des termes qui manquent de précision mathé- matique :
Plus loin, moins grand, aussi haut, plus lourd, moins fort, aussi chaud, plus vite, moins so- lide, etc.
- Que l'enfant aime compter.
A tous les moments du jour, nous pouvons les voir compter des boutons, des images, des cubes, leurs doigts, etc., sans aucune motiva- tion, pour le plaisir.
Peut-être parce que, en ce domaine et en celui-là seulement, il atteint à la perfection, à la vérité.
5 c'est 5 et c'.est définitif. L'enfant détient la vérité. Cette conquête le rend formidablement puissant et entreprenant.
Nolis pensons :
- Que ce sens mathématique qui ne deman, de qu'à s'exprimer doit pouvoir s'exprimer.
- Qu'il es! nécessaire pour cela de provo- quer les comparais°,.ns, par des manif'~lation~, mesures, pesees, meme avec un ma!erie/. rud1- mentairè.
Qu'importe l'instrument ou l'unité, pourvu que nous puissions comparer deux poids, deux longueurs : cette table mesure 5 règles, celle-ci 3, celle-là est donc plus grande.
Regardez-les jouer : la main, le pied, le pas, voilà les unités de longueur.
- Le besoin d'une plus grande précision, d'une précision dite mathématique, se faisant sentir, nous arrivons petit à petit, à l'emploi du vocabulaire mathématique et des symboles : les nombres, les unités légales et le système mé, trique.
(A partir de ce moment, emploi indispensable du matériel légal.)
- Que la mécanisation n'est que secondaire.
Commencée trop tôt, elle tue le sens mathé- matique.
Que vous avez certainement quelque cho- se à dire. Nous vous donnons la parole.
VA!,LOIS fAube).
COMMENT NOUS NOU.S SERVONS DU FICHIER
1° Dès que les fiches arrivent encartées dans
«
!'Educateur », le responsable au fichier les découpe et les éolle sur carton. A un mo- ment perdu, chacun prend la fiche qui l'inté-resse et, le soir, avant de nous quitter, lecture et discussion des fiches ;
2° Un enfant apporte-t-il un animal en classe? 11 fouille dans le fichier et prend la ou les fiches correspondantes. Nous examinons l'animal, et ce n'est que lorsque l'examen est terminé que nous compulsons les fiches et les complétons, si nécessaire est ;
3° A la suite d'un texte libre, nous dépouil- lons le fichier des documents qui s'y rapportent sans toutefois exp loi ter complètement le com- plexe d'intérêt, faute de temps. Ayant un CM2 et un CFE, je dois me plier aux exigences des programmes du CEP.
Toutefois, je me suis rendu compte, cette année (chez nous, les programmes limitatifs paraissent très tôt), qu'en s'attaquant aux programmes dès janvier, on pouvait arriver au bout du rouleau pour l'examen.
THOMAS (Finistère).
CRITIQUE DE TEXTES
Depuis l'an dernier, d" accord avec nos corres- pondants réguliers, nous pratiquons dans cha- que école, environ tous les 15 jours, la critique d"un texte reçu de l'autre école, sur le canevas sui-vant :
- Intérêt du texte (littéraire, documentaire ... ).
- Présentation et illustration.
- Ce qu'il nous a appris ou permis d'étu- dier.
- Fautes ou erreurs relevées {.style, typo- graphie).
- Conseils tech;..iques ; améliorations.
- Questions posées aux camarades.
- RéAexions morales (s'il y a lieu).
Ce plan n'est pas immuuble.
Résultats : attention attirée sur certaines fau- tes. Désir de faire mieux pour mériter des com- pliments. Emulation.
Eviter : le dénigrement systématique. Apprendre : à modérer ses termes, à ne pas être blessant vis-à-vis des camarades, à recon- naître ce qui est bien.
P. FoRT, For>taine-les-Grés (Aube).
IN l\'IEMORIA DE