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Site de N gortogol, Région de Diffa, Département de N guigmi, Commune de N guigmi

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Rapport d’Evaluation Rapide de Protection (ERP)

Site de N’gortogol, Région de Diffa, Département de N’guigmi, Commune de N’guigmi

Date de l’évaluation 19 Mars 2021

Localités affectées Souwaka, Sektat, Toumour

Coordonnées GPS Latitude : 14,7833°N Longitude : 12,5677°E Déclencheur de l’ERP

Alerte concernant un mouvement des populations dû à la remontée des eaux du lac Tchad et à la recrudescence des attaques dans les localités de Souwaka (ile du lac Tchad) Sektat et Toumour.

Méthodologie

4 Focus groupes et des discussions séparés (06 hommes adultes ; 05 femmes adultes, 08 jeunes filles adolescente et 6 garçons adolescent) ainsi que des entretiens individuels avec les personnes clés.

MSA Réalisée par L’équipe RRM/DRC en date du 19 au 20/03/2021

Principales conclusions

Nouveaux déplacés de nationalité nigérienne, risques élevés de protection de l’enfant, liberté de mouvement, Eau Hygiène et Assainissement

Thèmes documentés

Provenance et causes de déplacement ; Protection de l’enfance ; VBG ; Personnes à besoins spécifiques ; cohésion sociale entre les communautés ; liberté de mouvement documentation civile, Traumatisme psychologique et accès aux services sociaux de base.

Aperçu de la situation

Depuis 2015, la région du bassin du lac Tchad, fait face à une insécurité grandissante, liée aux actions menées par les groupes armés non étatique qui continuent de semer la terreur au sein de la population civile, provoquant des mouvements de populations réguliers. A cette situation d’insécurité, les incendies et les inondations sont venues exacerbées la précarité matériel et économiques des ménagées.

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Ces deux facteurs, ont considérablement affectés négativement la vie des communautés vivants dans cette région. Ainsi, certaines populations des îles du lac Tchad sont encore éprouvées par la remontée des eaux du lac Tchad menaçant la pratique de l’élevage. Cette difficulté s’est associée à la recrudescence des incursions des GANEs qui ont imposée à la population le paiement des taxes illégales.

Toutes ses raisons ont poussé 232 ménages soit environ 1312 personnes (IDPs) tous issues de l’ethnie arabe-Mohamid (éleveurs) de la localité de Souwaka à se déplacer vers le village de N’gortogol situé à 16 km à l’extrême Ouest du chef- lieu de la commune de N’guigmi sur la route nationale N°1.

Notons que ces déplacés n’ont trouver que des autochtones et le choix du site serait motivé par le lien de parenté et l’appartenance ethnique.

Ces ménages sont actuellement installés dans des abris de fortune dans des conditions climatiques très peu favorable.

Les personnes interviewées sur le site, ont affirmés qu’ils n’ont bénéficié d’aucune assistance de la part de L’État ni des organisations Humanitaire depuis leur arrivée sur le site. Cependant, elles disent avoir reçu de l’aide de la population autochtone qui se trouve aussi dans une situation de vie très précaire.

Actions en cours

L’équipe RRM a conduit du 19 au 20 Mars 2021 les activités ci-après sur le site :

- Une Évaluation Multisectorielles MSA afin de déterminer la vulnérabilité matérielle et sociale des ménages déplacés - Une évaluation rapide de protection (ERP) pour évaluer les risques de protection existant ;

- Une identification des cas des personnes à besoin spécifique nécessitant une assistance rapide.

Recommandations principales :

- Assister rapidement les PBS à travers l’assistance de protection Individuelle (API) (activité en cours);

- Mener des sensibilisations sur les bonnes pratiques d’hygiène ;

- Conduire des sensibilisations sur les mesures barrières au COVID-19 et les risques que présente la promiscuité ; - Sensibiliser les nouveaux déplacés sur l’importance de la documentation civile et la scolarisation des enfants.

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Protection de l’enfant

La localité d’origine se trouvant dans les îles du Lac Tchad, l’accès aux services de base était très restreint pour ces communautés d’éleveurs nomades. Les enfants sont nombreux sont le site, estimé à 360 filles et 250 garçons.

De fait, lors des entretiens avec les parents, il s’est avéré que la totalité des enfants n’a jamais été scolarisés, car dans les îles du lac ou ils résidaient, il n’existe pas d’école.

Les enfants n’ont jamais été déclarés à la naissance du fait de l’absence des agents de l’état civil et de centre de santé et ne possèdent donc pas de documentation civile.

Les enfants déplacés vivent avec leurs parents dans des abris de fortune dans la promiscuité totale, et la moitié parents ont rapporté leur inquiétude quant à l’état de santé de leur enfant atteint de diarrhée.

L’absence de latrine à proximité des habitations engendre un risque d’enlèvement pour les jeunes filles, les GANE menant régulièrement ce type d’exactions pour les marier à leurs pairs.

L'équipe a identifié 4 enfants orphelins de père, suite à des assassinat commis par les GANE il y a environ un an. Les veuves peinent à couvrir les besoins fondamentaux des membres de leur ménage.

Direction Régionale de l’état civil : - - Réaliser des audiences foraines pour la délivrance de pièces d’état civil aux déplacés qui n’en disposent pas.

Au cluster WASH :

- Mener des séances de sensibilisation sur l’hygiène.

Cluster éducation :

- Évaluer les possibilités de rattrapage scolaires pour les enfants.

Violences Basées sur Le Genre (VBG)

S’agissant des questions des violences basées sur le genre (VBG), 02 cas de tentative de viol sur deux jeunes femmes déplacées par un membre de la communauté d’accueil ont été rapporté. Les survivantes ont préféré solliciter les leaders traditionnels et ont refusé toute autre prise en charge.

Sous-groupe VBG :

- Organiser des séances de Sensibilisation sur les VBG ;

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En outre, le manque en quantité suffisante des latrines sur le site de N’gortogol, contraint les femmes et jeunes filles à aller déféquer à une distance un peu lointaine de leur lieu d’habitation (500 m à 1 km).

Comme pour les enfants, cet isolement augmente l’exposition au risque d’enlèvement dans cette zone ou cette pratique est courante pour les GANE.

Les populations disent n’avoir jamais été sensibilisé par les ONG sur les conséquences des mariages précoces. 01 cas d’une fille mariée à 13 ans et qui se trouve actuellement en état de grossesse a été rapporté.

Dans la culture arabe-Mohamid, les activités à but lucratif (vente de bétail et produits forestiers), sont réservées exclusivement aux hommes.

Pourtant il a été constaté sur le site, un grand nombre des femmes divorcées, veuves ou séparés étant donné que leurs époux sont en exode depuis des mois. Selon les femmes interviewées, les femmes n’exercent aucune activité génératrice de revenus pouvant leur apporter un revenu pour pouvoir subvenir aux besoins du ménage. N’ayant pas de revenus ni de stocks de vivres, elles dépendent exclusivement des dons de famille et proche. Cette situation, expose les femmes à un risque élevé de mécanisme d’adaptation négatifs (sexe de survie, exploitation des enfants… )

- Créer des activités génératrices des revenus aux femmes en situation de précarité.

Cluster WASH

- Voir avec les femmes le lieu le plus sûr pour établir les latrines

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Liberté de mouvement et Documentatio n

Civile

Selon les informations recueillies auprès des personnes déplacées, la situation sécuritaire dans la zone de provenance reste encore précaire avec la reprise des activités des GANEs enregistré pendant le mois de Mars 2021. La liberté de mouvement, reste encore compromise du fait de la mobilité de GANEs mais aussi des difficultés d’accès dans la zone pastorale marquée par le débordement des eaux du lac Tchad.

Cette problématique de liberté de circulation, est semblable à celle de la zone d’accueil. Les personnes interrogées, ont rapportés que pendant la nuit ils n’ont pas la possibilité de se déplacer en dehors du site et cela à des heures précise (22h au maximum). Ces derniers estiment que leur vie est incertaine du fait que, les GANEs peuvent attaquer et endeuiller à tout moment la population civile.

Du fait que, dans les iles il n’existe pas des services d’état civil, des centres de santé et l’inaccessibilité des humanitaire aucun membre de la communauté ne possède de documentation civile. En interrogeant les communautés sur leurs voyages dans les zones où les pièces sont demandées on comprend à travers leurs réponses que ces communautés vivent depuis toujours dans les îles et n’ont donc pas été confronté à des tracasseries dû à l’absence de documents.

Autorités Étatiques :

- Sensibiliser la population sur les dangers de la circulation nocturne en période d’insécurité.

- Sensibiliser sur la documentation civile et les risques qui en découle en l’absence de pièce d’identité.

Traumatismes psychologique s et accès aux services sociaux de base

Au cours des focus group, les personnes déplacées n’ont rapporté aucun cas des personnes touchées par des traumatismes psychologiques.

Au cours de leur déplacement, les déplacés déclarent avoir eu de la peine à atteindre la destination (plus 5h de route) dans des conditions climatiques très précaires (Chaleur et rafle de vent fort).

Beaucoup des personnes, ont effectué le mouvement à pied hormis, les enfants et personnes âgées qui ont voyagé à dos de chameau.

Néanmoins, les chefs de ménage ont exprimé leur malaise et désolation face aux conditions précaires. Leur attente d’aide humanitaire et très fortes.

Cluster protection :

- Assurer la prise en charge et le suivi des cas déjà identifiés.

- Poursuivre le monitoring de protection afin d’identifier d’autres cas de personnes à risque.

Cluster WASH

- Multiplier les bornes fontaines sur le site afin de Faciliter l’accès à l’eau aux déplacés

- Faciliter l’accès et sensibiliser les déplacés sur l’utilisation des latrines afin d’éviter les risque liés à la défécation à l’aire libre.

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Dans la communauté d’accueil, le débit du point d’eau peine à couvrir les besoins des deux communautés, et les files d’attente s’allongent, créant quelques disputes entre les habitants et notamment des plus jeunes.

Le centre de santé le plus proche se trouve à 16 km (HD de N’guigmi) et le deuxième à 24 km (Kablewa). L’accès est donc rendu très difficile pour les déplacés, malgré les symptômes des enfants.

Aucun dispositif de lavage de main et seul 3 latrines sont fonctionnelles sur le site, et la population ne semble pas sensibiliser à leur utilisation. Cependant, dans le site où se concentre une population importante, il est primordial que des séances de sensibilisation à l’hygiène soient menées pour expliquer les risques sanitaires encourues, ainsi que les gestes barrière du covid19 et encourager l’usages des structures sanitaires.

Une école pour les enfants de la communauté hôte et disponible sur le site, composées de 4 classes. Néanmoins, cette école n’aura pas la capacité d’absorbé les 250 enfants déplacés en âge d’être scolarisés et d’offrir des programmes de rattrapage.

Des sensibilisations visant au changement de comportement sont à initier auprès de cette communauté ou les enfants ont toujours été sollicité pour garder les troupeaux.

Cluster WASH :

- Installer les dispositifs de lavage des mains sur le site afin de prévenir les maladies ;

- Mener des campagnes des sensibilisations sur les mesures barrières au COVID-19 ;

- Faciliter l’accès à l’eau aux PDIs

Cluster Santé :

- Plaidoyer pour la mise en place de cliniques mobiles sur le site.

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PBS

Au cours de la présente évaluation, des personnes à besoins spécifiques ont été identifiées sur le site.

La répartition de ces PBS se présente comme suit :

✓ 12 femmes enceintes sans ressources ;

✓ 12 Familles monoparentales vulnérables ;

✓ 08 personnes âgées de plus de 70 ans sans soutien ;

✓ 04 enfants (Garçons) orphelins se trouvant dans des ménages vulnérables.

Ces personnes à besoins spécifiques seront assistées à travers l’assistance de protection individuelle en fonction de la vulnérabilité de chacune d’elles.

Cohésion sociale

En ce qui concerne la question de cohésion sociale, les nouveaux déplacés du site de N’gortogol déclarent qu’ils vivent en harmonie avec les populations hôtes sur le site. Ces derniers, affirment bénéficier de l’aide de la communauté d’accueil notamment en vivres.

Aucun cas, de tension inter et/ou intracommunautaire n’a été signalé depuis leur arrivées sur site, hormis quelques disputes au point d’eau.

Les leaders communautaires interrogés, ont notifié l’existence d’un comité de gestion de conflit. Ce comité, est composé du chef de village qui assure la présidence, l’imam de la localité (vice- président) une représentante de femme et un représente des jeunes. Tous, œuvrant dans le cadre du maintien et de la préservation de la cohésion sociale.

Références

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