R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
J. P. G ERVOIS
Application de la théorie de la représentation aux plans d’expériences symétriques
Revue de statistique appliquée, tome 26, n
o2 (1978), p. 85-96
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1978__26_2_85_0>
© Société française de statistique, 1978, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Revue de statistique appliquée » (http://www.
sfds.asso.fr/publicat/rsa.htm) implique l’accord avec les conditions générales d’uti- lisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou im- pression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou im- pression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme
85
APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA REPRÉSENTATION
AUX PLANS D’EXPÉRIENCES SYMÉTRIQUES
J. P.
GERVOIS
Centre de Recherches CLIN MIDY
Montpellier
Résumé :
La plupart des plans
d’expériences présentent
des dispositionssymétriques
dans l’espa-ce
expérimental.
Les pointsexpérimentaux
sont choisis aux sommets depolyèdres réguliers.
Lanature
géométrique
remarquable de ces plans peut être introduite dans les calculs par le moyen de la théorie de lareprésentation
des groupes. Le vecteur des résultatsexpérimentaux
est consi-déré comme la base d’une
représentation
réductible qui peut êtredécomposée
en une sommede
représentations
irréductibles. A chacune correspond une ou plusieurs combinaisons linéaires des résultatsexpérimentaux
qui peut êtreinterprétée
comme un coefficient derégression,
effetou interaction dans la terminologie des plans
d’expériences.
INTRODUCTION
La théorie des
plans d’expériences
faitappel
à de nombreusesdispositions symétriques
despoints expérimentaux
dans le domaine accessible aux mesures.Ces
points répartis
aux sommets depolygones
ou depolytopes réguliers repré-
sentent des
plans d’expérience
doués depropriétés optimales. Rappelons
en effetqu’un plan
D-optimal
pour unerégression
linéaire dupremier degré
est constituépar une
disposition
despoints
aux sommets d’unpolytope régulier
inscrit dansl’hy- persphère
du domaineexpérimental (Fedorov
p.76).
D’autrepart
lesplans
cen-traux
composites
utilisés dans laméthodologie
surface deréponse, possèdent également
dessymétries remarquables,
notamment lesplans d’expérience
isova-riants. Pour ces
plans (rotatable
dans laterminologie anglosaxonne),
la variancedes
réponses
calculées est àsymétrie sphérique.
Les
plans d’expérience symétriques
sont doncfréquents
et il est naturel dese demander si leurs
propriétés
nepeuvent
pas être déduites de leurssymétries.
L’objectif
de cet article est alorsd’approcher
l’étude de cesplans symétriques
à l’aide de la théorie de la
représentation
de leurs groupes desymétrie.
Nous consta-terons
qu’en
effet leur structuresymétrique permet
de retrouver certains résultatsRevue de Statistique Appliquée, 1978, vol. XXVI, n° 2
de la théorie de la
régression,
etqu’on peut interpréter
les coefficients derégression
en termes de
représentation
irréductible des groupes desymétrie
duplan.
Nous
adopterons
les notationsclassiques
deMyers,
etdésignerons
les fac-teurs
expérimentaux
par les variablesx..
La variable àexpliquer
estappelée
y etles coefficients de
régression b..
Lemodèle
du seconddegré
s’écrit alors :Avant
d’entreprendre l’application
de la théorie de lareprésentation
auxplans d’expériences symétriques,
il convient de se remettre en mémoire les résul- tatsprincipaux
concernant cette théorie et tout d’abord :- Les
symétries
de l’ensemble despoints
M d’unplan d’expérience,
consti-tuent un groupe, le groupe des
automorphismes
duplan d’expérience qui
laissele
polyèdre globalement
invariant.- Il existe des espaces de fonctions des variables
Xj qui
se trouventégalement
invariants
lorsqu’on
faitagir
sur M lesopérations
du groupe. Ces espaces sontappelés
espaces dereprésentation
du groupe. Parexemple
nous verrons que le vecteur colonne des résultatsexpérimentaux
constitue unereprésentation
dugroupe de
symétrie
duplan d’expérience.
RAPPEL DE LA THEORIE DE LA REPRESENTATION DES GROUPES Nous ne
présenterons
quequelques rappels, renvoyant
aux ouvragesspécia-
lisés pour la théorie
complète.
HAMMERMECH(1964) -
SERRE(1971)
1 - Classes
d’équivalence.
Soit G le groupe de
symétries
duplan d’expériences.
Les éléments de cegroupe se
répartissent
en classesd’équivalence,
constituées par lesopérations
de sy- métriequi
secorrespondent
par similitude. Deux éléments A et B du groupe appar- tiennent à la même classe si onpeut
trouver un autre élément C du groupe tel que :Tous les éléments d’une classe ont le même
comportement
vis à vis desrepré-
sentations dont il est
question
par la suite.2 - -
Représentation
d’un groupe.La théorie est
rappelée simplement
à l’aide d’unexemple,
afin de constituerune initiation pour le lecteur statisticien peu familier avec ces notions. Les ouvra-
ges
généraux
cités en référence traitentcomplètement
laquestion
et donnentles démonstrations.
Soit
C2v,
groupe dessymétries
durectangle.
Ce groupecomporte
4 élémentsqui
sont outrel’identité,
la rotation de1800 (C2)
autour de l’axe vertical perpen- diculaire auplan
durectangle,
et lessymétries
autour de deuxplans
verticauxav
eto B Plaçons
1 axe deC2
surOz, le plan
dea
sur xOz et celui dea ’
suryoz. Dans ce
système
d’axes oxyz, lesquatre opérations E, C2 , av, a’ v
sontrepré-
sentés par les
matrices, respectivement :
Dans
l’espace Oxyz,
lesquatre
matrices écritesreprésentent
les éléments du groupe. Dans cet espace, les coordonnées x , y , z constituent une "base" pour cettereprésentation.
Une base dereprésentation
est un ensemble de fonctionsou de vecteurs sur
lesquels
on faitagir
lesopérations
du groupe. Les matrices décri- vant cesopérations
sur les fonctions de base sont lesreprésentations
du groupe dans la base choisie. Cetteprésentation simple
est suffisante pour la suite.On dit que la
représentation
estirréductible,
si dans la basechoisie,
les matri-ces sont
diagonales
par blocs. Dansl’exemple
deC 2v’
les matricespossèdent
cettepropriété.
Elles sont toutesdiagonales.
Lareprésentation
irréductible est consti- tuée par un ensemble de matrices en nombreégal
au nombre de classes du groupe, 4 pourC2v.
Lareprésentation
est dite réductible dans le cas contraire.Les
propriétés
desreprésentations
sont habituellement résumées sous la forme des "tables de caractères". Ces tables carrées sont constituées de la manière sui- vante :(cf :
TableC2v
annexe1).
La
première ligne rappelle
les classes du groupe. Achaque
classecorrespond
une colonne de la table. Pour
C 2v’
ils’agit simplement
des 4 éléments du groupe eux-mêmes.Sur les
lignes suivantes,
on trouve les 4représentations,
à raison d’unerepré-
sentation par
ligne.
Elles nefigurent plus
sous la forme matricielleprécédente,
maissous la forme de la liste des traces des matrices
diagonales
par blocs. PourC 2v’
re-présenté
dansl’espace Oxyz,
les matrices sontdiagonales
et les traces(encore
appe- lées caractères dans la théorie desgroupes)
sont les élémentsdiagonaux
eux-mêmes.La
première représentation
de la tableC2v
est obtenue enprenant
le dernierélément
diagonal
de chacune des matrices. Ces éléments constituent les caractères de lareprésentation A1.
Lesappellations
desreprésentations A, B, E,
T avec indi-ces u, g,
correspondent
à des usages codifiés en théorie des groupesponctuels.
Nousles
adopterons
d’une manièrepurement
formelle.La troisième
ligne
caractérisant lareprésentation B
1 s’obtient enprenant
lespremiers
élémentsdiagonaux
dechaque
matrice.B2
s’obtient enprenant
les se-conds éléments
diagonaux.
Les éléments de la
quatrième représentation A 2
ne se déduisent pas directe- ment de l’écriture matricielle. On les détermine par des conditionsd’orthogona-
lité avec A1, B1, B2.
La colonne de droite de la table
C2v, indique
les fonctions des coordonnées pouvant servir de base pour unereprésentation
dansl’espace
oxyz. Parexemple
B 1 se comporte
comme la fonction x dans lesopérations
desymétrie
du groupeC2v’
Elle est conservée sousl’identité, change
designe
sousC2 ,
reste invariantesous
o
etchange
designe
sous03C3’y.x peut
servir de fonction de base pour cettereprésentation.
APPLICATION AUX PLANS D’EXPERIENCES
Considérons un
plan d’expérience
à deux facteurs x et y, étudiés chacun à deux niveaux. Dans leplan
x, y, l’essaicomporte quatre expériences
aux sommetsd’un
rectangle.
Leplan d’expérience possède
lasymétrie C2v.
L’expérimentation
consiste à faire lesquatre expériences
et à mesurer uneréponse
r enchaque point.
Dans uneexpérience biologique
r pourra être la mesured’un effet résultant par
exemple
de l’administrationconjointe
des doses x et y de deuxproduits
différents. Enchimie,
r pourra être la mesure du rendement d’une réaction soumise à l’influence de deux facteurs x et y.Le
plan
estreprésenté
sur lafigure
1.Figure 1 - Plan
d’expérience
de deux facteurs à 2 niveaux :(22)
Considérons alors le vecteur colonne R constitué par les
quatre
résultats :Ce vecteur
possède
lespropriétés
suivantes :Propriété
1 : Le vecteur R constitue une base pour unereprésentation
irré-ductible du groupe de
symétrie
duplan d’expériences.
En effet
C2v
est groupe desymétrie
duplan d’expérience.
Il estpossible
dereprésenter
les actions de chacun des éléments deC2 v
par des matricesde permuta-
tion sur les résultats r. Dans ce cas les
composantes
de R sont lessupports
de ces transformations. Dans laterminologie
de la théorie de lareprésentation,
on lesappelle
"base" de lareprésentation.
Sous
C2 ,
lesexpériences
1 et 3 secorrespondent,
et de même pour 2 et 4 :avec
La trace de
C2
dans cettereprésentation
est nulle. Le caractère de lareprésen-
tation
C2
fondée sur le vecteur R base de lareprésentation
est nulIl est facile en
explicitant
les autres matrices depermutation
de montrer que dans la baseR,
la matricereprésentant
E est la matrice unité de caractère 4av
eta’
ont un caractère nul.v
L’ensemble des
quatre
matrices depermutation
constitue unereprésenta-
tion réductible r du groupe
C2v.
Elle est réductible car les matrices n’ont pas toutes une formediagonale.
Cette
représentation possède
les caractères suivants :Cette
propriété
est évidemmentgénérale, puisque
les groupes desymétrie
peu- vent être considérés comme des groupes ou des sous groupes des groupes de permu- tation(théorème
deCayley HAMMERMECH,
p.16)
Il est
toujours possible
de trouver unereprésentation
desopérations
desymétrie
d unplan d’expériences
sous forme de matrice depermutation
des résul-tats
expérimentaux.
Ces résultatsexpérimentaux
constituent une base pour cettereprésentation.
Propriété
2 : Cettereprésentation
réductible estdécomposable
en une som-me de
représentations
irréductibles.Ce résultat
correspond
à un théorème bien connu de la théorie de larepré-
sentation
(voir
enparticulier
SERRE p.19).
Dans
l’exemple
deC 2v
il est facile de voir que :En effet si on fait la somme de tous les caractères de
C2v,
colonne par colon-ne, on obtient
respectivement 4, 0, 0, 0,
c’est-à-direjustement
les caractères de 1’.La colonne de droite de la table de caractère fournit les fonctions de base pour ces
représentations
irréductibles. Parexemple,
x et y sont fonctions de base pourB 1 et B2 ’
xy est fonction de base pourA2et
la moyenne pourAi
.Il est par
conséquent possible
de trouver des combinaisons linéaires des obser- vationsri possédant
lessymétries
desreprésentations
irréductiblesAl, A2 B1, B2
ou moyenne,
Xy,
X et yrespectivement.
Il est alors
possible
de faire le lien entre cettedécompositon
enreprésen-
tations irréductibles et la théorie de la
régression.
Propriété
3 : Lescoefficients
derégression
setransforment,
par action desopérateurs
du groupe comme lesreprésentations
irréductiblesauxquelles
ils cor-respondent.
Les coefficients de
régression
Bs’expriment
par les formules :Si on fait
agir l’opération
0 du groupe G sur le coefficientbi,
on a :k J
avec P
opérateur
depermutation
etDik
matrice de lareprésentation
associée àl’opération 0.
Dans le cas où la
représentation
est de dimension1,
la matriceDik
estsimple-
ment le caractère.
C’est en
particulier
ce que l’on observe dans le cas duplan 22
dont il a étéquestion plus
haut. On a en effet parapplication
deséquations :
moyenne
générale
effet x
effet y
interaction
Si on
applique C2
àb 1
on a :X
désigne
le caractèrecorrespondant
àC2 et
x.La matrice A n’est autre que la table des caractères à un coefficient
près.
ETUDE DE
QUELQUES
PLANS D’EXPERIENCES A L’AIDE DE LA THEORIE DE LA REPRESENTATION.1 - Plan
2"
Le
plan
à 2 facteurs testés chacun à 2 niveaux a été étudié auparagraphe pré-
cédent. Nous avons considéré que son groupe de
symétrie
étaitC2v.
Il estplus
com-mode pour les
généralisations
de considérerD2 comme
groupe desymétrie. D 2
est
généré
par 3 demi tours dont les axes sontorthogonaux.
Deux de ces demi-tours constituent les
générateurs
du groupe,C(x 1)’ C(x2)’
vérifiant les conditions :Le groupe
D2
est leproduit
de deux groupesC2
formés chacun àpartir
d’undes deux
générateurs précédents.
Ajoutons
un troisiéme facteur testé lui aussi à deux niveaux auplan d’expé-
rience en introduisant un
quatrième
axe desymétrie perpendiculaire
aux troispré-
cédents
(dans l’espace
àquatre dimensions).
Le groupe desymétrie
G duplan
d’ex-périence
est obtenu àpartir
des 3générateurs C(x1), C(x2)’ C(x3)
vérifiantG est le
produit
deD2 et
deC2
La théorie de la
représentation permet
d’obtenir la table de caractère de cegroupe
(isomorphe
àD2 h)
en faisant leproduit
de Kronecker des tables de carac-tère de
D2
et deC2
On déduit :
avec la
signification
desb ijk
habituelle en modèle linéaire(Myers).
Leslignes
de cettetable sont les caractères des
représentations
irréductibles du groupe. Elles sont de dimension 1 et dans ce cas elles sont lesreprésentations
elles-mêmes. Soit 0 un élé- ment du groupe. L’action de 0 sur le coefficient derégression b.
s’écrit :en
posant :
J
En
appliquant
successivement les diversesopérations
du groupe les transfor- mationsP(r.)
reviennent àpermuter
diversement les résultatsexpérimentaux
entre eux. Il en résulte que les coefficients
ai
ne sont autres que les caractères de latable, rangés
dans un ordre convenable. Les coefficients derégression
s’obtiennent par le calcul :B = TR
avec dans ce cas :
(Xt X) Xt
= T à un coefficientprès.
Ce résultat se
généralise
aux essais2n
en introduisant autant degénérateurs
que de facteurs
expérimentaux
et engénérant
la table de caractère par lespuissan-
ces de Kronecker du groupe
C2 .
Les coefficients derégression possèdent
lessymé-
tries des
représentations
de cette table ets’expriment
comme combinaison linéaire des éléments de la table.Le
problème
des confusions se traite dans le contexte de la théorie des grou- pes enimposant
une conditionsupplémentaire
auxgénérateurs,
de la forme7rC(x.)
= 1. En effet on obtient alors un sous-groupe du groupeprécédent.
La nou-velle relation
implique
que d’autres éléments de G sont maintenantégaux
à 1.L’ensemble de tous ces
éléments,
par suite de la nouvellerelation,forme
un sousgroupe normal K de G. Le groupe
quotient G/K
est groupe desymétrie
duplan
fractionnaire. Dans le cas où on
impose
une seulecondition,
K estC2.
Si on im-pose p conditions K est un groupe à 2 P éléments. Le groupe
quotient G/K peut-
être bâti avec n - p
générateurs.
En
ajoutant
les confusions une à une, on constitue des sériesprincipales
pour le groupe
G,
La table des caractères d’un groupe
Gi
s’obtient àpartir
du groupeGi+1
par
produit
de Kronecker des caractères deGi +
1 et de ceux deC2.
Inversementon passe de ceux de
Gi-1
à ceux deGi
en ne conservant dans la table de carac-tère de
Gi-1
que les caractèrescorrespondant
aux éléments deGi-l/C2
oùC2
estle sous groupe normal
correspondant
à laieme
confusion.Ces considérations basées sur la seule théorie des groupes
permettent
de re-trouver la théorie de la
régression.
2 - Plan
octogonal.
Le
plan octogonal (Fig. 2)
est constitué par 8expériences disposées
auxsommets d’un
octogone régulier
et par un certain nombre derépétitions
aupoint
central. Ce
plan d’expérience
est souvent utilisé en théorie desplans
centrauxcomposites
pourajuster
les fonctionsexpérimentales
à un modèlecomplet
du se-cond
degré
des deux facteurs x et y. La théorie de larégression
linéaire cherche àcalculer les coefficients b de
l’équation :
Figure 2 - PLAN OCTOGONAL
Supposons
que nousdisposions
de 10 résultatsexpérimentaux
avec unrésultat double au
point
central. Ces résultats constituent unereprésentation
réductible r du groupe
C8.
Les caractères de r sontrespectivement 10, 2, 2, 2, 2, 2, 2, 2 (cf :
TableCg,
annexeII).
La
décomposition
de r encomposantes
irréductibles donne :L’interprétation
des termes contenus dans la somme directe est la suivante : il estpossible
de trouver des combinaisons linéaires des résultatsexpérimentaux possédant
lessymétries :
A : La moyenne et
x2
+y2
sont fonction de base pour cettereprésenta-
tion.
B : Cette
représentation
est telle queE, C 4’ C2, C3 4
laisse la combinaison des résultatsinchangée,
les autres éléments lachangeant
designe.
Elleoppose le
comportement
desexpériences
de numéropair,
aux autres denuméro
impair.
Elles’exprime
par la différence :Elle
s’interprète
en tantqu’effet
de blocs.L’expérience peut
se dé- composer en deuxblocs,
l’unportant
sur lesexpériences
de numéropair
et l’autre sur lesexpériences
de numéroimpair.
E 1 :
x et y sont fonction de base pourEl représentation
bidimensionnelle.On cherche une
expression
deb 1 sous
la forme :qui
se transforme comme lareprésentation
x sous les différentesopérations
deC8.
Commeprécédemment, b1
étant de dimension1,
les coefficientsai
sont les caractères de lareprésentation
x et on obtient directement :On obtient des
expressions
réelles enremplaçant
ces deux combinaisons par leur somme et leur différence d’où :E2 : x 2 - y2
et xy sont fonction de base de cettereprésentation
bidimensionnelle.
Un raisonnement
analogue
auprécédent permet
d’obtenir :Le calcul de
bx2+y2
nepeut cependant
pas être obtenu par de seules consi-dérations de
symétrie,
par suite de sa confusion avec la moyenne. Les coefficientsb11
etb22
ne sont pas calculables à l’aide de la seule théorie de lasymétrie.
CONCLUSION
Les
exemples précédents
montrent que la théorie de lareprésentation
desgroupes
permet
de retrouver des résultatsacquis
en théorie desplans d’expériences,
à
laquelle
elleapporte
unéclairage
nouveau.REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
COXETER
(1974) - Regular Complex Polytope.
Camb. Univers. Press R.H. MYERS(1971) - Response Surface Methodology - Allyn
and BaconCOTTON
(1968) - Application
de la théorie des groupes à la chimie. Dunod U.HAMMERMECH
(1964) - Group Theory.
Addison &Weley
Pub. CoSCHMIDT
(1966) - Abstract Theory of Groups.
Freeman and Co.SERRE
(1971) - Représentations
linéaires des groupesfinis.
Hermann.FEDOROV
(1972) - Theory of Optimal Experiments.
Ac. PressOKTABA - On Some
Properties of Kronecker
Matrix Products. Biom. Z. Bd. 171975, 8, 475 -
485.BOX & HUNTER - Multi Factor
Experimental Design for Exploring Response
Surfaces.
Ann. Math. Stat.1957. 28,
195 - 241.ANNEXE 1
Table des caractères pour
C2v (D 2)
ANNEXE II
Table des caractères du groupe