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Troisième dialogue franco-allemand de Bordeaux sur l’Europe 45e anniversaire du traité de l’Elysée Bilan et perspectives

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Troisième dialogue franco-allemand de Bordeaux sur l’Europe

45

e

anniversaire du traité de l’Elysée

Bilan et perspectives

Vendredi 25 janvier 2008

Bibliothèque Municipale de Bordeaux

www.isae.fr

Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace

Département Langues, Arts, Cultures et Sociétés (LACS)

Etablissement issu du rapprochement de SUPAERO et de l’ENSICA Sous tutelle de la Direction Générale pour l’Armement

Pr Alban Azaïs

Université de Toulouse-ISAE-LACS

Commandant de l’Armée de l’Air ® CNRS UMR5044 CERTOP

Alban.Azais@isae.fr

Les perspectives pour les échanges culturels

et l’apprentissage de la langue du voisin

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Les perspectives pour les échanges culturels et l’apprentissage

de la langue du voisin vu du côté français

L’éducation ne consiste pas à remplir un vase, mais à allumer une flamme… Aristophane L’urgence de l’immédiat fait oublier L’urgence de l’essentiel… Edgar Morin

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Les organisateurs de cette rencontre m’ont demandé de faire un exposé sur le thème : Les perspectives pour l’apprentissage de la langue du voisin – ici l’allemand – et les échanges culturels, notamment concernant le rayonnement culturel allemand en France.

Pour commencer, je voudrais souligner qu’il n’est pas possible de parler des perspectives de l’allemand en France aujourd’hui sans parler des perspectives de l’allemand dans le monde. Il en est d’ailleurs de même pour le français, même si c’est dans

une moindre mesure. Permettez-moi donc d’altérer le sujet initial dans ce sens.

Nous allons voir ensembles les forces en jeu avant de faire le point sur les perspectives, et développer les points suivants :

1. Le contexte global actuel

2. L’aspect régional européen

3. L’aspect local français

4. L’aspect historique

5. Les perspectives

Je vais tenter d’évoquer un certain nombre d’arguments qui, je pense, ne sont peut-être pas assez connus, mais je passerai sous silence tout un pan d’arguments allant de soi, comme par exemple le fait que le couple franco-allemand ne joue plus son ancien rôle "moteur" dans notre Union élargie, réalité qui bien entendu affecte l’intérêt mutuel des deux côtés de la frontière entre nos pays. Veuillez m’excuser si je me trompe ici et là en vous présentant des faits qui vous paraissent trop évidents.

1. Le contexte global actuel

Mondialisation

La mondialisation – l’intégration économique de la planète entière d’abord, mais également les échanges entre les acteurs de ces échanges bien entendu – les femmes et hommes donc, va toujours plus vite et nous vivons cette accélération depuis quelques années déjà.

Pour les gens en Europe et en France notamment, cette globalisation semble porter "l’anglais" – en fait "l’américain" – vers un statut de langue unique – l’anglo-américain se serait imposé comme "la" langue de la globalisation. Il faut dire que dans nos métiers intellectuels, cela est certainement le cas, tout comme pour les cadres dirigeants de certaines entreprises. Mais au fond, cela ne concerne qu’une toute petite fraction de la population.

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Ceci dit, dans le monde, il y a encore beaucoup de linguae francae. – Une lingua

franca est une langue de communication internationale entre locuteurs typiquement

de langue maternelle différente.

Individuation vs pensée unique

Si d’un côté la planète se rétrécit sérieusement pour donner naissance au fameux village global, il y a une tendance diamétralement opposée à cette forme centripète, la centrifuge idée d’individuation, peut-être son corollaire nécessaire à une certaine balance afin de s’assurer d’une stabilité, d’un confort psychique individuel.

Cette tendance où l’individu cherche avant tout à se distinguer des autres favoriserait à priori la diversité au détriment de l’unicité évoquée. Peut-être pourrions-nous trouver ici un ressort pour dynamiser nos intérêts communs.

Domination US, émergence Chine, Inde – poussée asiatique

Si actuellement sous la domination américaine l’utilisation de l’anglais semble soutenir la pensée unique, l’individuation généralisée d’un côté mais aussi

l’émergence d’autres puissances – tout d’abord la Chine, bien sûr, mais aussi l’Inde, le Brésil et d’autres, devrait également faire pencher la balance à moyen et long terme vers la diversité culturelle et linguistique.

Langue unique vs linguae francae

Selon Pascal, la reine du monde, c’est l’opinion. Mais son roi est certainement le pouvoir – et son dauphin peut-être la légitimité… Parlons d’abord du pouvoir régalien. Depuis un demi siècle, nous avions vécu une relative stabilité du côté des puissances mondiales économiques – et je mets le conflit Est-ouest entre parenthèses ici. La première puissance était les Etats-Unis, suivis du Japon, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, puis l’Italie etc. En 2007, la Chine est passée au

troisième rang, laissant l’Allemagne à la fameuse quatrième place, la France n’étant qu’à la sixième, des positions qui devraient encore s’affaiblir logiquement dans l’avenir. PIB / Population 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 USA J G GB F Chine M io U S D / 10 0. 00 0 Série1 Série2 2003 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 U S A J a p o n A lle m a g n e C h in e G B F ra n c e It a li e C a n a d a B r é s il R u s s ie In d e C o r é é S u d M e x iq u e P a y s -B a s B e lg iq u e S u è d e S u is s e P o lo g n e A u tr ic h e N o rv è g e D a n e m a r k Série1

2006

Allemagne Chine France Inde © Alban Azaïs 2008

L’Allemagne et la France

déclinent relativement

2040 / 2050 ?

Chine

USA

Inde

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Puissance et attrait

Si l’américain est en position de force aujourd’hui, cela est du, entre autre choses, à l’attrait "sexy" de cette puissance, d’un côté, certes, mais également à son utilisation

stratégique par les gouvernements successifs depuis des décennies. Dans les sciences et le monde des affaires, l’américain et son avatar, "l’anglais de communication internationale", que nous l’apellions "globish", "globalish" ou "bse" – "bad simple English", fonctionne désormais et fonctionnera encore longtemps comme une lingua franca, mais cela n’exclu pas d’en posséder plusieurs.

Le Japon est très actif depuis une quinzaine d’années pour implanter sa langue dans le monde entier. L’Allemagne avec les Goethe Institute et la France avec les instituts de l’Alliance française le sont également, comme vous le savez, tout comme l’Italie et l’Espagne. Il est certain que la concurrence va aller croissant dans le futur. Le chinois, le hindi, l’arabe, le brésilien et le russe vont s’inviter à la table et peut-être d’autres langues comme kisuaheli et bahasa, du moins dans certaines régions du globe.

Sur les plus de 6.000 langues du monde, seulement 273 sont parlées par plus d’un million de personnes et il n’y a que 12 langues parlées par plus de 100 millions en tant

que langue maternelle : le chinois, l’anglais, le hindi, l’arabe, l’espagnol, le russe, le bengali, le portugais, bahasa indonesia, l’allemand, le japonais et le français dans cet ordre (voir graphique ci-après).

Il est évident que les langues les plus parlées au monde ont un potentiel pour servir de lingua franca sur le plan régional, continental ou mondial. Sans jeu de mot, le chinois était cantonné à son espace géographique tant que la Chine n’apparaissait pas en position dominante sur l’échiquier du pouvoir mondial. Il paraît évident que le chinois trouvera sa place dans les classes de langues dans un futur proche en marginalisant peut-être l’allemand en France un peu plus.

Ce n’est pas le lieu ici pour évoquer le passé colonial peu glorieux à l’origine de la position relativement forte des langues européennes dans le monde d’aujourd’hui, mais mentionnant cet état de fait tout de même, car ce n’est pas sans conséquences.

Pouvoir servir de lingua franca implique un nombre important de locuteurs qui ne soient pas de langue maternelle, qu’il s’agisse de la deuxième, troisième ou énième

langue vivante étrangère de l’individu en question. C’est là le grand avantage de l’anglais sur les autres langues potentiellement langues de communication globales : environ 500 million de personne se débrouillent en anglais sans l’avoir comme langue maternelle.

Mais pour beaucoup de ces personnes, l’anglais ne joue pas le rôle de "langue de communication internationale" tel que nous la concevons pour les conférences

Pr Alban Azaïs Page 4 15/12/2009

0 200 400 600 800 1000 1200 C h in o i s H in d i E sp a g n o l Be n g a li In d o n é si e n Jap o n a i s

Loc. lang. mat.

Les Européens et les langues

Seul langue maternelle Une langue étrangère Deux langues étrangères

Englisch Französisch Deutsch Spanisch Italienisch 14 andere © Alban Azaïs 2008 © Alban Azaïs 2003 © Alban Azaïs 2003

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internationales. En effet, la plupart des 500 millions locuteurs évoqués n’appartiennent pas à ce "monde mondain". Dans les villages d’Inde, de Malaisie ou du Nigeria par exemple, l’anglais sert avant tout pour parler – souvent en situation de code switching – avec le marchand appartenant à une autre ethnie dans une situation de pluri-, voire de polyglossie.

La deuxième langue qui peut réellement servir de langue de communication mondiale à un haut niveau social est certainement toujours le français. Dans une moindre mesure aussi l’espagnol qui progresse sur plusieurs continents, essentiellement en tant que langue maternelle, tout comme l’arabe.

En revanche, plupart des gens dans le monde et en France se posent la

question cruciale à savoir si l’allemand est réellement une langue de communication internationale, et ce dans un monde obnubilé par la mondialisation où l’anglais est perçu

comme seule lingua franca possible. En effet, 96% des locuteurs d’allemand langue

maternelle ou non vivent en Europe et seulement 4% hors de notre continent – à comparer aux 94.5% pour le brésilien, aux 89% pour l’anglais ou l’espagnol, aux 52% pour le français ou aux 28% pour le russe. C’est bel et bien sur ce point que le bât blesse et nous devons faire notre possible pour lutter contre l’opinion dominante.

L’Allemagne doit tout faire pour changer cette perception et pour imposer sur le

plan international une image de réelle alternative à la communication en globish, notamment en multipliant les locuteurs de l’allemand d’un niveau social élevé.

Il s’agit là d’ailleurs d’une réalité, même si ce n’est pas un phénomène de masse, car

l’allemand fait bien partie de ce tout petit club de langues parlées sur tout les

continents – en Europe, bien sûr, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique,

en Asie – notamment grâce au fait qu’elle a tenu une bonne position dans le système scolaire japonais, et en Australie. La légitimité, le dauphin de la famille régalienne, existe donc bel et bien encore.

Tenez : je rentre d’une semaine en Afrique du Sud où j’ai participé à un congrès de linguistes à Stellenbosch. La langue des conférences était l’anglais bien sûr. Mais pendant les pauses et les soirées, j’ai surtout parlé allemand, à mon grand étonnement d’ailleurs. Le groupe de discussion spontanée se composait d’un Australien, d’une Canadienne, d’un ressortissant des Etats-Unis, d’une Africaine du Sud, d’un Namibien, d’un Français, d’une Danoise, d’un couple polonais, d’un Néerlandais, d’une Roumaine et d’un couple allemand.

L’allemand fonctionne donc toujours comme lingua franca mondiale, même s’il s’agit d’une position fragilisée à l’extrême. Si l’Allemagne – seule ou avec les autres pays de langue allemande – ne réagit pas de suite pour remonter la pente, il sera trop tard.

Europe Tot locut Eur / % hors Eur / %

en millions Russe 242 172 / 71 69 / 28 Allemand 101 97 / 96 4 / 4 Français 131 62 / 48 68 / 52 Anglais 573 61 / 10 511 / 89 Espagnol 352 39 / 11 312 / 89 Port. / Brésil. 182 10 / 5.5 172 / 94.5 Monde Mandarin 1.300

Hindi 1.100 (dont environ 30 % langue maternelle, en Inde)

Sources :

Harald Haarmann, Sprachenalmanach: Zahlen und Fakten zu allen Sprachen der Welt; CIA Factbook ; Alban Azaïs

Lecture du tableau : 101 millions de personnes dans le monde parlent l’allemand langue maternelle

dont 97 millions en Europe correspondant à environ 96% de la totalité des locuteurs. – Situation spécifique pour le hindi : tous les Indous parlent cette langue, mais seulement autour de 30% langue maternelle (variant selon les sources).

Remarque : Les statistiques concernant le nombre de locuteurs des différentes langues pouvant

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notamment – ne paraissent pas très fiables aujourd’hui. Il serait très utile d’y consacrer un projet de recherche spécifique.

Comme le montrent les deux autres camemberts ci-dessus, pour l’instant, environ la

moitié des Européens ne parlent que leur langue maternelle, et – pour schématiser un

peu – seulement environ ¼ parlent une deuxième et le dernier ¼ une troisième langue. Formulé dans l’autre sens, cela veut dire avant tout qu’il y a là un formidable

gisement de progression d’apprentissage pour nos langues en Europe, où nous devons

réussir à faire parler à tous au moins 3 ou 4 langues. – Une situation pourtant banale dans bon nombre de régions de part le monde, dépourvues de systèmes d’éducation de qualité…

Autres indicateurs : Internet, marché de l’éducation mondiale, prix Nobel

de littérature

D’autres indicateurs intéressants qui peuvent illustrer la situation actuelle mais aussi la légitimité des différentes langues à prétendre à jouer un rôle majeur dans le concert de la communication mondiale sont l’Internet, le marché de l’éducation mondiale ou encore les prix Nobel de littérature.

- Internet

Source : Manière de voir n° 97 (01/2008) – La bataille des langues, graphique : Alban Azaïs 2008

S’il est vrai que l’allemand est toujours la deuxième langue du net, la dominance de l’anglais y est écrasante. Il convient de maintenir les efforts du côté franco-allemand pour ne pas se trouver dans des proportions simplement ridicules dans le futur.

- Prix Nobel de littérature

© Alban Azaïs 2004

Pr Alban Azaïs Page 6 15/12/2009

Langues des sites Internet en %

Anglais Allemand Japonais Espagnol Français Italien Néerlandais Chinois Autres Englisch Französisch Deutsch Spanisch Italienisch 14 andere

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Un autre indicateur de légitimité possible dans ce contexte pourrait être la part des langues dans l’attribution des prix Nobel de littérature. Il s’agit ici bien entendu d’un usage à caractère publicitaire et non pas d’une affirmation de valeur scientifique !

Mais n’est-il pas intéressant de constater que seules 4 ou 5 langues européennes sortent vraiment du lot, que l’anglais, le français et l’allemand s’y trouvent aux trois premières places, que cela correspond à plus de 50% de la totalité, que l’anglais n’y jouit pas de

l’écrasante part que nous venons de voir pour l’Internet ?

- Marché de l’éducation mondiale

Le dernier indicateur que je voudrais évoquer ici est le marché mondial de l’éducation. Il s’agit de la bataille des nations pour attirer les jeunes talents étrangers le temps des études supérieurs, ce qui – c’est le pari – donnera à ces pays un avantage économique dans le futur lorsque ces alumni seront en responsabilité dans leur pays. En même temps, ces anciens étudiants deviennent potentiellement également ambassadeurs de la culture et de la langue hôte tout au long de leur vie.

Il est donc intéressant de voir les acteurs de cette bataille et d’analyser qui occupe quelle position et où. Regardons les chiffres publiés par l’OCDE.

Source : OCDE 2004 ; graphique Alban Azaïs 2004

Les premières positions sont donc tenues par les Etats-Unis, suivis du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Australie, du Japon, de l’Espagne, du Canada, de la Belgique, de l’Autriche, de la Suisse et de l’Italie. Les autres nations n’y tiennent qu’une part infime. Nous pouvons voir tout de suite, que sous l’angle des langues en jeu, la toute

première position revient à l’anglais (Us + GB + Aus + Can) suivi de l’allemand (D + Aut + Sui [part.]) et du français (F + Bel [part.] + Sui [part.]). Une fois de plus, le trio anglais – français – allemand se trouve en position proéminente ; la position de l’anglais est nettement plus forte ici que pour l’indicateur « prix Nobel », mais loin de dominer outrageusement comme dans l’Internet.

- La logique de la diglossie

L’anglais est la langue du libéralisme, de la pensée unique, de l’asservissement au pouvoir politico économico militaire états-unien aussi. Une image peu attrayante pour peu que l’on s’en serve… Mais dans les têtes de nombreuses personnes, la réalité est perçue tout à fait différemment – et je me limite ici à la perception en France.

Dans la réalité, l’implémentation de la langue anglaise comme langue unique suit son cours. D’où cela vient-il ?

USA Großbritannien Deutschland Frankreich Australien Japan Spanien Canada Belgien Österreich Schweiz Italien Andere OECD Nicht OECD

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En linguistique, nous connaissons bien les situations de diglossie. Il s’agit de la soumission par une culture "régionale" à une langue "dominante", tel que l’abbé Grégoire s’en est servi (voire la notion de "patois", véritable arme anti-langues) pour l’implémentation du français comme langue unique de la République. Au fond, les Américains font aujourd’hui la même chose que l’abbé Grégoire jadis, mais au niveau mondial. Pour réussir à

implémenter une langue dominante de la sorte, il faut réussir à faire croire aux parents d’élèves que leurs enfants n’auront aucune chance de se sortir dans la vie sans cette langue "dominante". Ce sont alors les représentants des cultures "locales" – les parents d’élèves – qui se chargent d’affaiblir puis de tuer leur propre culture d’origine.

Nous appelons cela le phénomène d’auto-odi (Selbsthass, la haine de soi-même). Permettez-moi d’ajouter qu’en même temps que l’anglo-américain tente de s’imposer comme unique lingua franca, elle commence à donner naissance à d’autres langues comme un gâteau démesuré qui tomberait en miettes avant d’être bien cuit.

Même aux Etats-Unis il y a des linguistes Afro-Américains aujourd’hui qui commencent à se battre pour la reconnaissance d’une langue spécifique qui serait "l’Afro-American

English"… nous avons également des phénomènes de création de pidgins dans d’autres parts du globe, notamment en Afrique et en Asie. Ce sont les premiers signes d’un futur affaiblissement relatif de la position de l’anglo-américaine.

Nous l’avons dit : la mondialisation domine les préoccupations individuelles, elle fascine, mais dans la réalité, seulement 10% des échanges de l’Europe se font avec le reste du

monde. 90% des échanges se font entre les membres de l’UE ! – Une réalité qu’il convient de marteler dans la conscience des concitoyens envoûtés par une

mondialisation – associée à l’importance de l’anglais uniquement – qui relève plus du mythe que de la réalité.

Excusez-moi s’il vous plaît. Cette première partie était un peu longue.

2. L’aspect régional européen

A mon avis il conviendrait donc, nous l’avons vu, de recentrer pour des raisons de réalité évidente concernant les contacts entre la plupart des gens, l’image de l’internalisation servant de support publicitaire à nos langues sur une européanisation en mettant en avant que la mondialisation n’est en réalité qu’un phénomène mineur. Or si l’Anglais bénéficie d’une position réellement dominante sur le plan global – 500 millions de locuteurs de langue maternelle bien distribués sur le globe plus autant de non native speakers environ – il n’en est pas de même en Union Européenne.

Politique linguistique

Pr Alban Azaïs Page 8 15/12/2009

Le monde 2006 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 EUE 17

USA Japon Chine Brésil Russie Inde

PIB 2006 POP

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Source : Manière de voir n° 97 (01/2008) – La bataille des langues Graphique : Alban Azaïs 2008

Ce graphique montre la richesse crée par les 17 pays les plus grands e l’UE par rapport aux autres acteurs du monde en 2005 (bleu) en milliards de US$. La 2e colonne indique la taille de la population en millions.

Les 300 millions d’Américains sont donc en moyenne relativement plus riche que les 400 millions d’Européens.

La politique linguistique défendue par le Conseil de l’Europe – le plurilinguisme – est très certainement la bonne voie, mais comment expliquer qu’après tant d’années d’une bonne politique prônée et soutenue par un bon système d’éducation dans la région la plus riche du globe on en soit toujours aux balbutiements du plurilinguisme, sinon dans le monolinguisme le plus total pour une grande part de nos populations ? Une fois de plus cela devrait nous inciter à nous concentrer dans nos efforts

stratégiques sur les parties les plus valides de nos populations sur le plan intellectuel et social, en dépit de nos aspirations démocratiques.

Il faut que nous parvenions à la maîtrise à un bon niveau d’autonomie d’au moins trois ou quatre langues par personne en Europe et ce rapidement maintenant. Un échec dans ce domaine sonnera les cloches de toute velléité à jouer les gros bras aussi bien pour le français que pour l’allemand en tant que langue de communication véritablement internationale.

La situation de diglossie sur le modèle de l’implantation de la langue française sur le territoire national évoqué plus haut est en train de se mettre en place dans l’Union Européenne, soutenu ici et là par les institutions déjà, comme l’a montré la tentative suédoise d’éliminer l’allemand comme langue de travail dans les instances de l’Union lors de sa dernière présidence.

Sur le plan national il y a toujours un déficit éclatant du côté allemand par rapport à la mise en place d’une politique linguistique digne de ce nom, mais nous y reviendrons.

Plurilinguisme

Lorsque l’on regarde comment se présente la situation des différentes langues en UE, nous constatons que la situation est encore assez équilibrée pour les trois grandes langues. Il est vrai que concernant l’allemand, sa position forte relève du nombre des locuteurs de langue maternelle, sa faiblesse reste le faible pourcentage de locuteurs de langue deux ou trois : si 34 % des Européens parlent l’anglais en tant que non native speakers, seulement un peu plus de 10 % le font pour l’allemand ou le français. Entre une personne sur trois et une personne sur dix, il n’y a pas qu’une marge, il y a un petit gouffre. Mais la situation n’est pas désespérée, le combat certainement pas encore perdu d’avance !

Les langues les plus parlées dans l’UE - % 1. Anglais 13% + 34%* = 47 % 2. Allemand 18% + 12% = 30 % 3. Français 12% + 11% = 23 % 4. Italien 13 + 2 = 15 % 5. Espagnol 9 + 5 = 14 % 6. Polonais 9 + 1 = 10 % 7. Néerlandais 5 + 1 = 6 % 8. Russe 1 + 5 = 6 % 9. Autre 2 + 3 = 5 % (≈ 18 M) * langue maternelle + langue vivante étrangère

Source : Commission Européenne http://europa.eu.int/comm/public_opinion/archives/ebs/ebs_237.fr.pdf Eurobaromètre 9/2005 « Les Européens et les langues »

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Alban Azaïs 2005, informations : Eurobaromètre 9/2005

Langues de communication internationales

Si nous nous référons maintenant à nouveau au marché de l’éducation déjà évoqué mais en ne regardant que le volet européen, nous voyons la Grande Bretagne

toujours en première position, profitant de la position de l’anglais dans le monde ainsi que de son passé colonial, mais lorsqu’on recalcule l’ensemble des données de l’OCDE sur une base linguistique, le camembert montre une situation assez équilibrée encore entre les trois plus grandes langues européennes.

Source : OCDE 2004 ; graphique Alban Azaïs 2004

Il est certain que cette position relativement forte – et pour plus d’un certainement surprenante – de l’allemand et du français par rapport à l’anglais n’est pas assez connue actuellement, alors qu’elle pourrait servir à les rendre plus attractives.

Pr Alban Azaïs Page 10 15/12/2009

In Europa Anteil in % GB Deutschland Frankreich Spanien Belgien Österreich Schweiz Italien Sprachanteil in Europa in % Englisch Deutsch Französisch Spanisch Italienisch Cumul lm + lvé en UE Anglais Allemand Français Italien Espagnol

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Langues en sursis

Encore une fois : il est encore temps d’agir, les positions de nos langues partenaires ne sont pas aussi faibles encore que certains veulent bien

prétendre, mais il est certain aussi que si rien n’est fait dès maintenant – et de manière massive ! – le positionnement de nos langues dans "l’élite mondiale" sera compromis à moyen et long terme. Une fois perdue, une telle position ne pourra plus être reprise, par quelque stratégie que ce soit !

3. L’aspect local français

Réalité économique

L’importance d’une langue dans la vie professionnelle, c’est l’importance dans la communication au sein de l’entreprise, et la communication avec les clients.

Nous avons déjà dit que 90% des échanges économiques de l’UE se font à l’intérieur de l’Union. La France est un des grands pays parmi les plus actifs dans le commerce extérieur. Non loin de 20% de sa production est vendue à l’étranger – un pourcentage plus important que celui de la Chine, du Japon ou des Etats-Unis par exemple. Seule l’Allemagne est encore beaucoup plus dépendante de l’étranger, mais en plus elle y ramasse aussi d’avantage de billes. En effet, l’Allemagne gagne plus d’argent dans l’export que quiconque, alors que la France y est actuellement perdante.

La France perd des milliards notamment dans le commerce avec son plus grand partenaire : l’Allemagne. De nombreuses entreprises françaises cherchent des employés parlant allemand sans jamais les trouver.

Source : Douanes françaises 2002, graphique Alban Azaïs 2003

Tout cela est connu depuis fort longtemps, les sociétés professionnelles comme celle des professeurs d’allemand en France (ADEAF – Association pour le Développement de l’Allemand en France) tentent de passer le message aux parents d’élèves, mais sans succès. L’allemand en tant que première langue reste moribond.

Le citoyen lambda en France est convaincu – à travers l’image donnée par les média – que le plus grand partenaire économique de la France est la Chine. En réalité, le volume d’échange entre la France et la Chine n’excède pas celui de la France avec la Suisse…

Opinion publique, média

Außenhandelsvolumen nach Sprachen (F)

Deutsch Englisch Italienisch Spanisch Französisch

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L’opinion publique, la reine du monde, est belle et jeune, forcément. Mais depuis belle lurette elle ne sourit point à la germanophonie en France – et pas qu’en France... L’Allemagne est devenue invisible pour le Français moyen depuis des années. Les Etats-Unis, la Chine, parfois le Royaume-Uni – voilà à quoi se semble réduire l’étranger potentiellement important la plupart du temps. La mondialisation, l’apparente domination anglo-américaine et la poussée chinoise ont éclipsé l’intérêt pour le grand voisin au moment ou celui-ci s’est retiré sur lui-même, préoccupé par ses problèmes de réunification. Le "modèle allemand" si présent dans les médias français des roaring 60ies to 80ies a été éclipsé par le basculement dans un nouveau monde, un monde ou une seule super power donne le la.

Système éducatif, parents d’élèves

Le choix de la langue vivante à l’école – généralement déterminant pour la vie – dépend dans la plupart des cas de la décision des parents. Comme nous l’avons déjà évoqué dans le paragraphe sur la diglossie, les parents choisissent normalement la langue dont ils pensent qu’elle sera une garantie pour une bonne entrée dans la vie active. Aujourd’hui, la quasi-totalité des parents en France et en Europe, voire dans le monde, pensent – à tort – que seul l’anglais possède cette qualité magique.

Cela n’est pas pour déplaire aux chefs d’établissement. Pour n’importe quel

responsable d’une organisation quelconque, mettre en place différentes options au lieu d’une demande davantage d’énergie. Assumer dans ces conditions un surplus de travail relève du militantisme. Pourquoi un chef d’établissement scolaire serait-il motivé à déployer un militantisme germanophile dans la France d’aujourd’hui ? Question sans réponse…

Si la hiérarchie de l’Education nationale mettait en œuvre les dispositions de la loi Lang dans ce domaine, et avec un fort engagement des professeurs d’allemand (et ils en ont à revendre) ainsi qu’une organisation efficace, l’on pourrait mettre les chefs d’établissement sous pression et les forcer à mettre en place beaucoup plus

d’allemand. On pourrait.

Ce qui manque, c’est la volonté politique. En ce moment, le responsable s’appelle Nicolas Sarkozy.

4. L’aspect historique

L’aspect historique doit être traité de manière rétrospective et prospective.

La France et son Histoire

Je crois que la position de l’allemand en France est aussi handicapée par le fait que la France n’ait jamais vraiment travaillé sur son Histoire récente. En revanche il ne me semble pas vraiment possible d’y changer grand-chose. La mythologie collective s’est bien sclérosée et toute intervention ne fera que provoquer de l’agressivité.

L’Histoire allemande

Evidemment il y a aussi le poids de l’Histoire allemande – notamment la shoa – qui pèse et qui pèsera encore longtemps lourdement sur cette langue. C’est une tragédie sans fin, mais c’est seulement en continuant à en endosser la responsabilité que l’Allemagne pourra rester digne ou du moins retrouver petit à petit une certaine dignité pour les plus affectés.

En revanche, pour qu’on lui accorde cette dignité, l’Allemagne devrait faire davantage pour empêcher les actes de xénophobie, de violence gratuite, de barbarie, qui, vu

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son passé, font et feront toujours malheureusement plus vite la une des journaux et autres médias en France et dans le monde.

La République du Rhin

En même temps, il n’y a plus de perspective pour les gens. Jadis, il y avait un enthousiasme européen qui permettait à nos concitoyens de se projeter en avant. Il est passé. Nous avons certainement besoin d’un mouvement européen fort, d’une perspective historique forte pour nous projeter vers l’avenir. C’est pour cela que je pense qu’il faut que nous travaillions davantage pour cette République du Rhin qui sera la fusion en tant qu’état nation des Benelux avec la France et l’Allemagne et les autres nations qui voudraient s’y joindre éventuellement – l’Italie peut-être.

5. Les perspectives

Il y a un siècle, l’allemand était la première langue étrangère en France, aux Etats-Unis, au Japon et dans de nombreux autres pays de par le monde, parfois aussi la deuxième après le français ou l’anglais.

Aujourd’hui, l’allemand est la troisième langue en France, loin derrière l’espagnol, la troisième langue aux Etats-Unis, loin derrière le français, de même que dans tant d’autres pays.

Bien entendu, l’allemand ne retrouvera ni la première ni la deuxième place. L’Histoire est passée par là. Maintenant, il s’agit de rester dans la course, dans le peloton de tête des langues qui comptent de par le monde. L’allemand peut encore y prétendre. Toute langue qui peut prétendre à s’opposer à la tendance vers une langue unique a aussi le devoir d’aller au combat, au service de la pluralité, au service de l’humanité.

Imaginaire et réalité

Et si face à la réalité la vraie question à poser concernait l’imaginaire ?

Essayons de décrire comment "les gens" perçoivent l’utilité des langues étrangères en France.

Perception du champ utile -l’imaginaire et l’anglais O 1 1 1 1 Vie professionnelle Vie sociale Vie culturelle Vie touristique

Ce graphique est une pure vue de l’esprit. Il sert à illustrer ma perception de la réalité. En ce qui concerne l’anglais, il me semble que le champ "intérêt pour la vie professionnelle" est pratiquement au maximum pour la plupart des gens, de même que l’intérêt perçu de l’anglais dans le domaine touristique. Peut-être que l’intérêt perçu dans le domaine culturel

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est un peu moindre. Concernant la vie sociale, l’intérêt devrait être nettement moindre pour la plupart des gens, mais en moyenne l’anglais devrait toujours leur apparaître dans ce domaine d’un intérêt certain.

Perception du champs utile -l’imaginaire et l’espagnol O 1 1 1 1 Vie professionnelle Vie sociale Vie culturelle Vie touristique

En ce qui concerne l’espagnol, ce même graphique en France aura peut-être cette forme. On y voit que le seul vrai intérêt de l’espagnol : le rêve touristique, l’attrait "sexy" du pouvoir américain est remplacé par l’attrait pur de l’imaginaire moite d’un amour d’été prometteur.

Perception du champs utile -l’imaginaire et l’allemand O 1 1 1 1 Vie professionnelle Vie sociale Vie culturelle Vie touristique

L’allemand en revanche ne véhicule plus aucun rêve, aucune inspiration, aucun attrait sexy de pouvoir. C’est quasiment le désir à l’état nul : le néant.

Nous avons pourtant vu que les arguments ne manquent pas, et il y a plus d’arguments encore que nous n’avons pas vu…

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O 1 1 1 1 Vie

professionnelle Viesociale

Vie culturelle Vie

touristique

Faire connaître la réalité …

Organiser des rencontres …

Favoriser des échanges … Changer l’image …

Perception du champs utile -l’imaginaire et l’allemand

Que faut-il donc faire ? Faire connaître la réalité, certes, organiser des rencontres, bien sûr, changer d’image, évidemment, favoriser des échanges, c’est clair – mais tout cela, c’est fait depuis des années, cela continu, c’est un travail important, indispensable, un travail de fourmi, mais qui finalement ne change pas les paramètres de façon tangible

apparemment.

Que pourrions-nous envisager d’autre ? Voici quelques idée en vrac :

- Qualité avant quantité

Sachant qu’on ne pourra pas amener un nombre indéfini vers la langue du partenaire, il vaut mieux privilégier la qualité des apprenants que la quantité.

Ceci doit être partie intégrante de la stratégie.

- Top-down ou bottom-up ?

Le bottom-up est impossible faute de combattants – il faut donc créer un désir… par

la culture vivante.

Nos politiciens doivent se concentrer sur la création de conditions idéales pour faire surgir une vie culturelle palpitante pour que jaillisse cette flamme d’Aristophane évoquée en entrée chez nos concitoyens.

Le top-down – c’est une question de volonté politique… qui ne semble pas

outrageusement forte ce temps-ci…

Mesures :

- Fonder la République du Rhin.

- Fonder 100 lycées franco-allemands (LFA) dans chacun de nos pays et en faire les meilleurs.

- Créer l’Organisation pour la "Germanophonie" (OFG) avec les autres pays intéressés.

- L’Allemagne doit adhérer à l’Organisation pour la Francophonie.

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La concurrence linguistique ira croissant. Dans ces conditions – y aura-t-il toujours une place pour l’allemand ?

En se concentrant sur l’allemand lvé 2 ou 3 dans le futur, il y a un champs de progression, sous condition d’arriver à l’Européen moyen trilingue au moins.

Seulement une volonté politique affirmée, déterminée, constante, garantira cette progression. Pour l’instant, elle manque à l’appel…

- L’idéal…

L’idéal serait de ne permettre l’apprentissage de l’anglais qu’en lvé 2, 3… ou 4.

L’idéal serait que l’Allemagne (et mutatis mutandis la France) mette la politique culturelle et l’enseignement supérieur pour étrangers au cœur de son dispositif politique.

L’idéal serait que soit (re)mis en avant une image "haut de gamme" pour nos langues dans les élites du monde avec à la clé de son apprentissage une culture immense source de richesse d’idées ainsi qu’un réseau professionnel source de richesse matérielle.

L’idéal serait de permettre à tous les étudiants intéressés ("motivables" !) du monde de suivre des cours d’été intensifs d’allemand (de français) dans nos universités – gratuitement – pendant 3 mois sur trois ans… ("3 en 3"). Ces cours s’ajouteraient aux cours de langue gratuits dans les pays d’origine (2 x 2h par sem. pendant 4 ans = "4 x 4").

L’idéal serait de poursuivre et d’amplifier la politique actuelle dans le supérieur.

L’idéal serait que les entreprises allemandes (françaises) emboîtent le pas.

L’idéal serait ensuite que les pays de langue française et les pays de langue allemande créent ensemble un fort réseau mondial de promotion de ces deux

langues afin de les établir durablement comme langues de communication mondiales aux côtés des quelques langues qui comptent de part le monde...

Parfois, l’idéal est la moindre des choses…

Les 10 prochaines années…

Les dix prochaines années seront décisives pour l’implémentation durable de nos langues dans le club restreint des langues qui comptent dans le monde : ne ratons pas cette occasion historique – sinon nos langues joueront bientôt dans la même ligue que le catalan et le néerlandais.

Personnellement, je parle le catalan, le néerlandais, le français – évidemment – l’allemand – bien sûr–, l’anglais – cela va de soi – et d’autres langues, dont l’espagnol par exemple.

Jusqu’alors, je n’ai jamais publié en anglais, en négligeant ma carrière, par militantisme franco-allemand. Trente ans. Est-ce que cela a valu le coup ? Certainement pas. Aujourd’hui, je m’apprête à envisager à publier peut-être dans

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cette langue que personnellement j’aime beaucoup – c’est d’ailleurs une de mes trois langues maternelles dont le français ne fait pas partie.

Je veux espérer dans l’avenir de nos langues respectives, mais les responsables politiques rendent les choses de plus en plus dures. Rien n’est acquis. Rien ne va de soi. Quoi qu’il en soit, demain, nos langues respectives ne seront certainement pas mortes.

La prochaine fois que vous croiserez un Africain, parlez-lui de l’avenir de ses langues à lui…

Merci pour votre attention.

Références https://www.cia.gov http://www.campus-digibook.de http://portal.unesco.org http://www.oecd.org http://fr.wikipedia.org Rapport Grin, Internet

Manière de voir n° 97 – La bataille des langues, Le Monde

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