PAR LE TITREDE DOCTEUR-INGENIEUR Sujet de la thèse :
Examinateurs
Président
MM. H.KAGAN
P.DIXNEUF
}G_LEFEBVRE
Y.CHAUVIN
THÈSE
Didier HUGO
Ingénieur ESCI L PRESENTEEA L'UNIVERSITE DE PARIS-SUD, CENTRE D'ORSA y POUR OBTENIR
Soutenue
le21
avril
1977
devant
la Commissiond'Examen
ACTIVATION
DES
IMINES
PAR
COORDINATION.
SYNTHESE, ETUDE STRUCTURALE
ET
INTERCONVERSION
DES
COMPLEXES
DE
L'IMINOACETATE D'ETHYLE
PAR LE TITRE DE DOCTEUR-INGENIEUR Sujet de la thèse :
Examinateurs
Président
MM. H.KAGAN
P.DIXNEUF
}G.LEFEBVRE
Y.CHAUVIN
THÈSE
Didier HUGO
Ingénieur ESCI L PRESENTEEA L'UNIVERSITE DE PARIS-SUD, CENTRE D'ORSAY POUR OBTENIR
Soutenue
le21
avril
1977
devant
laCommission d'Examen
ACTIVATION
DES
IMINES
PAR
COORDINATION.
SYNTHESE,
ETUDE STRUCTURALE
ET
INTERCONVERSION
DES
COMPLEXES
DE
L'IMINOACETATE D'ETHYLE
J'adresse mes remerciements respectueux à Monsieur le
Professeur M. KAGAN pour la confiance qu'il m'a témoignée en
acceptant la responsabilité de cette thèse et la présidence
de ce Jury.
Que Messieurs G. L2FEBVRZ, Professeur à l'Ecole Nationale
Supérieure du Pétrole et des Hoteurs (ENSPH), et P. Dl::l\TEUF soient vivement remerciés de l'intérêt qu'ils ont bien voulu porter à ce
travail ainsi que de leur participation au Jury de cette thèse.
Je prie Monsieur Y. CHAUVIN de trouver ici l'expression
de ma plus vive reconnaissance, pour sa participation au Jury et qu'il soit également vivement remercié ainsi que Nonsieur
D. COHHE:ctEUC pour tous les conseils permanents qu'ils m'ont
p r-od i.gués e t. qui m'ont permis de réaliser ce travail.
Je tiens à remercier l'1essieurs :K. -JEISS, Professeur à
l'Université de Stras0ourg, et A. DE ClAN qui ont collaborý très activeDcnt à ce travail.
Que Des caýarades de travail reçoivent ma plus vive gratitude 90ur :cýr aide et la syDpatýie qu'ils ý'ont toujours
t é.noLgn é
e ,
La présente recherche a été effectuée dans les Laboratoires
de l'INSTITUT FRANCAIS DU PETROLE et je tiens à expr-Lme r mes
SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION 0 """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" 0 0 1
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE... . . . 5
RESULTATS.
. . . " . . . 17I. Couplage de l'iminoacétate d'éthyle et du bromure de
benzyle en présence de fer carbonyle - Rendements
chimiques et optiques en phénylalanine "..."""""""""... 18 II. Modes de complexation et réactivité de la fonction
imine sur le fer carbonyle 24
1. Cas de l'ý
-méthylbenzyliminoacétate
d'éthyle .".".". 24· Action de l'imine glyoxylique sur
l'ennéacarbonyl-difer dans divers solvants 30
· Détermination de la quantité de pentacarbonylfer
formé au cours de la réaction 31
" Tentative de séparation d'un composé se formant en
début de réaction... .. . . .. 33
" Action de l'imine glyoxylique sur le
pentacarbo-ny Lf e r ,
....
0 """..." 0 33· Interconversion des composés I, II, III, IV et V .. 33
" Structure moléculaire des complexes V et II par
diffraction des rayons X... . . . 35
2. Cas de l'ý -méthylbenzylimine du pyruvate de
(-)
menthyle...
443. Cas des oxazolones
"...
46 4. Réaction de la DIOP sur l'ennéacarbonyldifer "... 47 5. Réactivité de l'imine glyoxylique vis-à-vis descom-posés oléfiniques, en présence de fer carbonyle """." 48
III. Tentative de complexation de l'imine glyoxylique sur
9-7 67 54 54 63 65 71 99 95 71 72 96 53 69
2. Essais de complexation de l'iminoacétate d'éthyle sur des complexes rhodium-phosphine "..."..."...".."
3. Essais de complexation de l'iminoacétate d'éthyle sur l'iridium "... . . . . . . .
. .
1. Structure des complexes "... ···""···
2.
Interconversion
···
3.Réactivité
···
3. Réactions avec les oxazolones... . . ". 88
4. Réaction de la DIOP sur l'ennéacarbonyldifer "...". 89 5. Réactions entre l'acrylate de méthyle, l'iminoacétate
d'éthyle et le fer carbonyle "... 91 6. Réactions entre le butadiène, l'iminoacétate
d'éthyle et le (ý-butadiène)tricarbonylfer "... 92 7. Réaction entre le butyne-2, l'iminoacétate d'éthyle
et l'ennéacarbonyldifer ."..." 95
I. Mode opératoire général et appareillage "..."..."
I. Rendements chimiques et optiques de la synthèse de hé 1 1
.. . " " " · " "
la p ny a an1ne "... ···
II. Complexation des imines sur le fýr carbonyle
-Structure et dynamique de format1on "...".... ·· ."..."
BIBL lOGRAPHlE. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
II. Réactifs - Synthèse et caractérisation ".."...."..."" III. Etude de l'influence des paramètres expérimentaux sur
les rendements chimiques et optiques de la synthèse
d'
aminoac ides
0 " 75CONCLUSION .
IV. Synthèse des complexes du fer carbonyle "... 79 1. Complexes de l'ý -méthylbenzyliminoacétate d'éthyle. 79 2. Complexes de l'ý -méthylbenzylimine du pyruvate de
(-)
menthyle...
87PARTIE
EXPERIMENTALE···
V. Complexes des métaux nobles "... 95
1. Essais de complexation de l'iminoacétate d'éthyle
sur le ruthénium . . .
BIBLIOGRAPHIE
. . . .. DISCUSSION
- I
-INTRODUCTION
Fe
)
De telles synthèses, en principe très générales, per-mettent d'accéder aussi bien aux aminoacides naturels que ý
-substitués.
R''_ N =CH-COOEt +Fe2(CO)9'---+) Fe(CO)4(R''_ N =CH-COOEt)+Fe(CO)S
R R
I I
X2 + CO + R 'H + NH2-iýOOEt-4 NH2-yll--COOH
H H
RX
Un travail antérieur avait montré l' apt itude de
l'e(-méthylbenzyliminoacétate d'éthyle à se complexer latéralement sur l'ennéacarbonyldifer et à réagir sous forme complexée avec
des halogénures d'alkyle pour conduire aux aminoacides (2) ;
schématiquement cette réaction peut se représenter de la façon suivante
Le thème du présent travail se situe dans le cadre général de l'étude de l'utilisation catalytique ou stoechio-métrique des complexes des métaux de transition en synthèse organique et a plus précisément pour objet la recherche d'une synthèse asymétrique d' 0( -aminoacides.
Parmi les différentes constructions possibles du car-bone asymétrique des «-aminoacides à partir d'un carbone
tri-gonal sP2 lié à trois des éléments de base des acides aminés (1), nous avons retenu comme schéma de synthèse l'addition d'un radical R sur le carbone de la double liaison C = N des imino-acétates -N=C-COO- dérivés de l'acide glyoxylique, et de leurs homologues dérivés de l'acide pyruvique.
- 2
--
synthèse
auto-immolative.
"
A.DE
ClAN, R.WEISS,Y.CHAUVIN
D.COMMEREUC,
D.HUGO,
Chern. Comm. 1976, 249 ' (CO)3 Fe OEtNý-C'O
ýFeý (CO)3 R'-Cette
synthèse,intéressante
en soi, pose des problmes de
natures
diverses
:_
rendement
chimique
souvent
faible,supposant
l'existence
deréactions
parallèles
importantes
;_
transformation
del'ennéacarbonyldifer
dedépart
en halogéýnure de fer (oxydation) ;
Dans un
premier
temps
nous noussommes
proposés
derechercher
lesvariables
opératoires
(solvant,
dilution,
temýpérature)
susceptibles
d'agir
sur lesrendements
chimiques
et
optiques
de la réact ion de l'iminoacétate
d'éthyle
sur le bro.mure de
benzyle
enprésence
d'ennéacarbonyldifer
(synthèse
dela
phénylalanine).
Lesrésultats
obtenus
ne sont pasd'exploi
tation
simple
et sontattribuables
àl'existence
deréactions
parallèles
deformation
decomplexes
entre
l'imine
et le fercarbonyle. EtOOC - CH - CH - COOEt l , R' - N N - R'
t.>çl
(CO)3Fe----Fe(OO)
3La
deuxième
part ie dutravail
nous apermis
d' Lso leiun
certain
nombre
de cescomplexes,
dedéterminer
danscertaý
cas leur
structure
moléculaire
etd'établir
entre
eux unefi-liation-.
Cette
étude
amontré
leparallèle
existant
entre
l'iminoacétate
d'éthyle
etl'acrylate
deméthyle,
à ceci prè!que la
présence
del'atome
d'azote
estresponsable
de lacom-plexation,
sous uneforme
tout à faitinhabituelle
d'undeu-xième
atome
de fer :'
Un
excès d'imine
peutréagir
avecce
complexe
pour- 3
-Nous avons obtenu quelques indices tendant à
confir-mer une telle hypothèse.
D'autres complexes du fer carbonyle ont été obtenus
à partir de l'
«-méthylbenzylimine
du pyruvate de (-) menthy-le ou d'oxazoloneso Coo -- CH -I -C-I -C-I H H , C/--ý)-
N"
= CH - COO - + ýC = - NNous signalerons finalement des tentatives de comple-xation de l'iminoacétate d'éthyle avec les métaux nobles, pré-sentant par rapport au fer des facilités de réduction (diffi-culté de réduire le fer oxydé à l'état d'halogénure) et compor-tant éventuellement des phosphines afin d'y fixer le centre in-ducteur asymétrique et d'éviter ainsi sa perte lors de la des-truction de l'intermédiaire.
Cette réactivité inattendue devrait déboucher sur une nouvelle synthèse d' 0{ -aminoacides par codimérisation de l'i-minoacétate d'éthyle avec des dérivés à insaturation oléfinique
- 5
-ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
Dans
cette
courte
étude
bibliographique
sontrappe-lés le
comportement
et laréactivité
vis-à-vis
du fercarbony-le de
quelques
types
demolécules
organiques
telles
queoléfi-nes,
dioléfines,
amines,
imines.
C'est
enfonction
de cesdon-nées qu'a été
orientée
unebonne
partie
duprésent
travail,
qu'ont
étéchoisies
lesconditions
expérimentales
etqu'ont
été
interprétés
lesrésultats
obtenus.
Le très
grand
nombre
decomplexes
formés
entre
olé-fines
etmétaux
detransition
qui ont étésynthétisés
etétu-diés
depuis
ladécouverte
du sel deZeise
apermi
d'attribuer
la
stabilité
de cescomplexes
à un modeunique
decoordination
dit
"latéral"
etschématisé
ci-dessous
:M I t I t 'C _L C,.,....,.. ,/
"
Le
métal
setrouve
dans lev01s1nage
d'un axemédiateur
appro-ximativement
perpendiculaire
au pland'hybridation
sp2.Selon
lemodèle
deCHATT-DýAR-DUNCANSON
laliaison
métal-oléfine
estconstituée
de deuxcomposantes
d'effet
ré-sultant
synergique,
quiactive
ladouble
liaison
:- une
composante
de type- 6
-moléculaires lt occupées de l'oléfine et d'un hybride dsp, dp ou sp du métal, de même symétrie;
if é It t du recouvrement des or-une composante de type r su an
tOIO t bitales dp du métal très directionnelles et dýs an
1 1an es Tf " de l'oléfine suffisamment basses en énerg1e.
L'oléfine perd des électrons par la liaison a- créée et l'effet donneur du métal étant ainsi augmenté la
rétrodona-tion d'électrons à l'oléfine par la composante de type;r sera
facilitée et par suite la liaison a- en sera renforcée.
Cette liaison peut être représentée, en terme de liai-sons de valence, sous la forme de deux structures limites:
1+
M
.1\
-c
...-_
c""'"
à'-
J'-Dans la deuxième forme le coordinat a perdu en par-tie son caractère oléfinique, et les atomes de carbone devenus
quasi-tétraèdriques sont susceptibles de chiralité.
Ce mode de complexation se traduit :
par un allongement de la liaison carbone-carbone
- par une diminution de la fréquence de vibration d'élongation (IR) ;
- par un déplacement, généralement vers les champs forts, des
protons portés par la double liaison (RMN).
Les autres modifications spectrales résultant de la
complexation (élongation et déformation C - H, vibrations de la
liaison métal-oléfine, transferts de charge, ."" ) sont moins
évidentes.
Mais le fait pour nous essentiel, reste l'activation
de la liaison oléfinique complexée, vis-à-vis des divers réac-tifs et en particulier des liaisons métal de
transition-carbo-ne et métalode tranýiýion-hydrogène qui sont, la plupart du
teýps, lýs 1nterméd1a1res des réactions catalytiques et stoe-chl.ométrl.ques.
- 7
-Ce type de complexation est dit "longitudinal" et
conduit rarement à une activation de la double liaison.
Il est généralement possible de trouver pour tout métal de transition, des états de valence et de coordinance
'C-_...
d'autre part sous contrôle cinétique, aspect encore peu étudié de la chimie des métaux de transition, le mode de
coordination obéit à des lois semble-t-il différentes.
Il a été parfois observé, en particulier à basse
tempé-rature, qu'une complexation n précède la complexation lr plus stable: l'approche longitudinale de
l'hétéro-double liaison est, sans doute pour des causes stériques, favorisée.
Quand une liaison a ainsi le choix entre deux modes possibles de coordination celui qu'elle choisira dépendra de
nombreux facteurs :
- d'abord en ce qui concerne l'aspect thermodynamique. des effets stériques et inductifs des substituants portés par la double liaison, de l'existence d'une conjugaison, qui en abaissant le niveau d'énergie des antiliantes1{
*
fa-vorise la complexation latérale ; mais encore de la pré-sence d'un second site de coordination potentiel, qui après complexation sur le métal (chélation) placera enposition spatiale favorable soit les orbitales1'( , soit
les orbitales )1 de l'hétérodouble liaison; dépendance
également du centre métalliqueý de la nature du métal, de son état de valence, des autres coordinats neutres ou io-niques qui lui sont liés (en particulier les coordinats qui "durcissent" le métal favorisent la complexation n ;
ceux qui lui confèrent de la "douceur" facilitent la
coor-dinat ion 1f" )
Ce type de complexation se retrouve, en principe tout au moins, chez les composés possèdant des "hétérodoubles liaisons" telles que par exemple les doubles liaisons carbo-ne-azote des imines ou des oximes et les doubles liaisons carbone-oxygène des cétones et des esters. Mais la présence
de doublets libres sur les hétéroatomes permet également le mode d'interaction acide-base de Lewis habituel:
- 8 ý
tels qu'il puisse complexer latéralement des doubles liaisons oléfiniques ou des hétérodoubles liaisons carbone-azote ou carbone-oxygène. Cependant à lui seul le "fer carbonyle"3f est
apte à coordiner une très grande varlété de composés et
prin-cipalement présente une grande aptitude à ý'activation des doubles liaisons par complexation 11 du falt de la douceur
du fer (valence 0) et de l'effet synergique des substituants doux carbonyles. Certains autres aspects rendent les comple-xes du fer carbonyle intéressants :
_ la synthèse des substitués du fer carbonyle peut être réa-lisée simplement: thermiquement à partir
d'ennéacarbonyl-difer par ouverture des ponts carbonyles [Fe2(CO)g )
Fe(CO)5 + Fe(CO)4] ou pour les complexes plus fragiles, photochimiquement à partir de pentacarbonylfer [Fe(OO)5 --ýý Fe(CO)4 + CO] ;
- de plus, le coordinat carbonyle E-3t un des moins encombrants
et permet l'approche des molécules les plus volumineuses;
- les composés obtenus sont le plus souvent stables à l'air et ne nécessitent pas de précautions particulières de
mani-pulation ;
- le vibrateur C - 0 est très sensible aux effets cr donneurs et 1'( accepteurs et const itue par conséquent une "sonde" permettant de déterminer le mode et la force des liaisons ainsi que la géométrie du complexe :
- le fer carbonyle réalise alsément des additions oxydantes,
principalement avec les dérivés halogénés mais également par coupure de I t a.i so n s C - H vinyliques ;
- les oléfines1( complexées sur le
fer carbonyle sont chimi-quement très réactives) ce qui, associé à la propriété pré-cédente permet des synthèses particulièrement intéressantes
- on connait plusieurs cas de
couplage par le fer carbonyle,
en particulier des dimérisations et codimérisations de
dio-léfines coýjuguées, réactions stoechiométriques et mêmes dans certa1ns cas catalytiquesv
" Daýs la suite du texte, l'appellation fer carbonyle n'im-pý1qUera aucune stoechiométrie particulière,
mais signi-f1era que ne se týouvent sur le fer que
des ligands carbo-nyles et le coord1nat dont il est question.
- 9
-Nous donnerons ci après des exemples de quelques unes des très nombreuses possibilités de coordination offer-tes par le fer carbonyle avec les oléfines, puis nous exami-nerons des réactions de synthèse (dimérisation et
codiméri-sation) qui en résultent et nous finirons l'étude par les complexes d'hétérodoubles liaisons carbone-azote et
carbone-oxygène avec le fer carbonyle.
Complexes Fe(CO)
4
(ft(
ýmonooléfine)Obtenus à température modérée, le plus souvent en
milieu hydrocarboné, ils possèdent la structure trigonale bipyramidale du pentacarbonylfer, l'oléfine étant coordinée latéralement, en position équatoriale. On connait actuelle-ment près d'une centaine de ces complexes. Ils sont particu-lièrement stables quand la double liaison est conjuguée à un
groupement accepteur (ex. : -COOR) en raison de
11abaisse-ment des antiliantes 1\
*.
Par complexation les atomes de carbone de l!olé-fine peuvent être transformés en centres chiraux comme le
prouve le dédoublement possible des énantiomères de Fe(CO)4 (acide acrylique) (3).
Complexes Fe(CO)3 (ý -monooléfine)2
Dans cette classe de complexes, celui de l'acryla-te de méthyle est tout à fait représentatif. L'irradiation
du complexe Fe(CO)4 (acrylate de méthyle) à -30°C en
présen-ce d'acrylate de méthyle conduit au composé Fe(CO)3
(acryla-te de méthyle)2, dont les deux oléfines occupent les posi-tions équatoriales du complexe trigonal bipyramidal, et qui existe sous deux formes conformationnelles (4) ; ce complexe
résulte de l'existence des équilibres:
- CO + acrylate Fe(CO)4(acrylate)-t
»
Fe(CO)3(acrylate) ý )to Fe(CO)3 (acrylate)2 Complexes Fe(CO)3 (ý -dioléfine) et Fe(CO)
(nz
-dioléfine)2Par réaction thermique ou photochimique du pentacar-bonylfer avec le butadiène on obtient Fe(CO)3 (butadiène) dans
- la
-Couplage
desoléfines
et desdioléfines
sur le fercarbonyle
)
Fe(CO) (ý)2 + 2CO
+ý
)
On connait
plusieurs
dizaines
decomplexes
du fercarbonyle
dedioléfines
conjuguées..
Les
cyclooléfines
do t 1 . .à
l'ýntérieur
d'un cycle te dnadouble
lýa1son
setrouve
stoechioýýý_riquement à des
ýiýèý:S
type
norbornène
conduisent
à des
cyclopentanones
par inse t.du type
cyclobutanique
oule
mécanisme
hypothétique
suývýýý
d'un
carbonyle
':(8,
9), selonComplexes
Fe(CO)2(ý-dioléfine)
(ý-monooléfine)
diè ét
On n'en connait qu'un seul
représentant
stable
lemal::te)aý;
;:týýý;Oýý;ýdiène
et
l'oléfine
lefumarate
(ýu le.
Il
existe plusieurs
types dtrýques
oucatalytiques
d'oléf'e
couplages,
stoechiomé-fer carbonyle.
' ýnes ou de
dioléfines
surle lequel le
butadiène occupe
deuxpositions
équatoriales
d'unepyramide
à base carrée, les deuxdoubles
liaisons
étantcom-plexées
latéralement. Enpartant
d'ennéacarbonyldifer,
il estpossible
d'isoler Fe(CO)4 (butadiène)de
structure
analogue
au
complexe
Fe(CO)4 (monooléfine)et qui peut être
considéré
comme un
intermédiaire
de laformation
du
précédent.
Uneir-radiation
subséquente
ducomplexe
Fe(CO)3
(butadiène)
àbas-se
température
enprésence
debutadiène
conduit
aucomplexe
Fe(CO) (butadiène)2 (5) où les
butadiènes,
complexés
latéra-lement,
occupent
lesquatre positions
équatoriales
d'uneCe type d'intermédiaire semble assez fréquent et a
été également isolé dans le cas de l'acrylate de méthyle (4) il existe sous deux formes isomères qui par insertion d'un carbonyle conduisent à un dérivé de la cyclopentanone et par hydrogénation catalytique à l'adipate de méthyle:
,)
c,
MeOOC0
COOMe8
Cý ý Raney - Il -COOMe COOMeG?ý
Fe (CO)3L'irradiation du complexe Fe(CO)3 (butadiène) avec
le
tétrafluoroéthylène
conduit à un cycle à sept atomes àliaison TC allylique (10) avec formation probable d 'un Lnt
er=-médiaire comprenant la dioléfine et l'oléfine complexées la-téralement (11) : C_C"-..., ý C C Fe(CO)3
I
/
CF2 CF2La réaction de couplage devient catalytique dans le cas : butadiène + acrylate (H3C - CH = CH - CH2 - CH =
CH - COOMe) sans doute par suite d'une
Complexes
du type (CO) 4Fe <. IN:::::::En
résumé
lecomportement
descomposés
oléfiniques
avec le fer
carbonyle
peut êtreschématisé
ainsi
Les
étapes
observées
pratiquement
dépendent
dupou-voir
coordinant
descomposés
oléfiniques
et desconditions
expérimentales.
.r>.
.,
r
Fe(O)
_L __ "Fe(CO)3L+C-C=C-C-C=C
,COOMe
COOMeQr
(CO)4Il,\:2
DQ/\
o
+CO ý - 12 -COOMel
+ 01=r
tQl':' \ ý*"
Fe ':. ý . Fe (CO)" ý . (CO)3On ne
conna1t
actuellement
que peu decomplexes
dece type et tous
obtenus
àpartir
dedérivés
azotés
cycliques:
pyrrolidine
(12),pyridine,
pyrazine
(13),pyrazoline
(14),phtalazine
(15),diazacyclopentadiène
(16),diazirine
(17),pyridazine,
pyrimidine
(18). Ilsemble
que lesconditions
deleur
préparation
soient
assez
critiques
;COTTON
(13) amon-tré que le THF est le
solvant
lemieux
approprié
parsuite
deDans les
autres
cas, laréaction
inverse
de lafor-mation
duferracycloalkane
(dédimérisation)
estsupposée
(2) on ne CH -R - CHý Fe
(CO)3
et - Ph CH - CHr-.
ýN Fe (00)3Mis à part le complexe décrit par CHENARD pas de composéý du type :
ý
(CO) 4Fe ( Il ou (CO) 4Fe (;: "
N 0
Ph
-- par une double liaison oléfinique conjuguée à l'hétéroliai-son; c'est ainsi qu'ont été décrits de très nombreux com-plexes du type (19, 20, 21) :
- 13
-dans lesquels le coordinat n'est lié au fer que par la seule interaction 7{ de l'hétérodouble liaison. La participation
d'un deuxième site de complexation sur la molécule semble fa-voriser, par chélation, l'interactionj(; les facteurs géomé-triques jouent dans ce cas un rôle primordial.
Cette chélation peut être assurée :
Dans ce cas l'interaction est souvent compliquée par la tendance à la formation de complexes binucléaires avec liaison fer-fer.
connait
Complexes des hétérodoubles liaisons avec le fer carbonyle
la formation de l'intermédiaire hypothétique Fe(CO)4 (THF). L'étude aux rayons X de certains de ces complexes montre que
le ligand, contrairement aux oléfines, occupe une position axiale du complexe trigonal bipyramidal.
On n'a pas isolé de complexe du type (CO) 4Fe (:--f Ô= .
L'existence d'une chélation accroit les possibilités de comple-xation, ainsi, on connait de très nombreux composés du type
- 14 -R CH
,
N CH/
Ný Feý(CO)3
R R/
CH ::=-ý N I I COCH---Fe/
1/",.,.",,#
l "CO N'I
CO R 1 I 1 I =-;=1 \ 1 \1,
Fe(CO)31) les
interactions
i( et 1'((équatorial-équatorial)
pour
undérivé
cyclique
(22) :2) les
interactions
1( et n(équatorial-axial)
quand
lesato-mes
d'azote
sontporteurs
desubstituants
volumineux
(23) :3) les
interactions
n et nquand
lesatomes
d'azote
sont
porteurs
desubstituants
peuvolumineux
(24):
_ par une
autre hétérodoubl7
liaisoý
conjuguée
;dans
ce cason
observe
trois
types d'1nteract10n
selon
lessubstituants
portés
par le"diazabutadiène"
:Dans
le cas decomposés
oxyénés
d
logue
on neconnait
pasd'interaction
gs ft fte
structure
- 15
-Dans ce bref rappel nous avons tenté de classer les interactions les mieux définies existant entre le fer
carbony-le et quelques types de composés organiques (oléfines, hétéro-doubles liaisons ;:C = N - et :::::C = 0).
Ces bases nous ont servi de guide dans les synthèses que nous nous sommes proposés de réaliser.
Mais il existe en outre un grand nombre d'interac-tions très diverses qui résultent des propriétés propres au fer carbonyle, parmi lesquelles on peut citer :
- la tendance à la formation de liaisons covalentes
cr- Fe - N,
par exemple par ouverture de liaisons N = N et N - N ;
- l'ortho-métallation des noyaux aromatiques fixés sur les
dou-bles liaisons complexées ;
- l'aptitude à former des complexes bi ou trinucléaires avec formation de liaisons Fe - Fe et éventuellement de CO
pon-tants ou semi-pontants.
Cette réactivité s'est parfois opposée à nos synthè-ses; nous aurons l'occasion de nous en rendre compte dans la
- 17
-RESULTATS
Notre travail a porté sur les trois points suivants que nous allons développer dans le présent chapitre :
une première partie a été consacrée à l'étude des paramètres expérimentaux en vue de déterminer les étapes de la réaction d'alkylation de l'iminoacétate d'éthyle par les dérivés ha-logénés en présence de fer carbonyle, ce qui a nécessité la mise au point d'une méthode analytique simple évitant
cer-tains risques d'erreurs.
dans une deuxième partie on a cherché les causes des diffiý
cuItés d'interprétation des résultats précédents dans l'e-xistence de réactions parallèles, ce qui nous a conduit à
caractériser les complexes formés lors d'une première étape
de réaction en absence de dérivé halogéné ; puis, dans un
but de synthèse, d'étudier leur réactivité vis-à-vis des oléfines.
- la dernière partie mentionne les tentatives de complexation de l'iminoacétate d'éthyle sur des composés de métaux nobles, comportant des phosphines, entreprises dans le but de reméý dier éventuellement à certains inconvénients de la synthèse d'aminoacides par le fer carbonyle (réactions parallèles, oxydation du fer, synthèse auto-immolative).
- 18
-Principe
---
de laméthode
ICOOEt
+ - N = CH - COO-Nous
rappellerons
leprincipe
de lasynthèse
: surune 1m1ne
dérivée
de laglycine,
onintroduit
unradical
Rpro-venant
d'undérivé
halogéné,
enprésence
de fercarbonyle:
H I RX Fe2 (CO)9 ) _ N _ C - COO _ I R
I -
COUPLAGE
DEL'IMINOACETATE
D'ETHYLE-
ET DUBROMURE
DEBEN-ZYLE EN
PRESENCE
DE FERCARBONYLE.
RENDEMENTS
CHIMIQUES
ETOPTIQUES
ENPHENYLALANINE.
Fe
x-
(CO)4Les
esters
del'acide
iminoacétique
N-benzylsubsti-tués étant les seuls
dérivés
stables
connus
de ce type, nous avonsretenu
l'ý-méthylbenzyliminoacétate
d'éthyle
dansle-quel le
radical
méthylbenzyl
sert degroupement
inducteur
asy-métrique
lors de la synthèse. Lebromure
debenzyle,
ayantprécédemment
donné lesrésultats
les plussignificatifs,
aété
utilisé
commedérivé
halogéné.
Laréaction
précédente
con-duit alors à la
phénylalanine
parl'intermédiaire
supposé
duproduit
d'addition
avec lebromure
debenzyle
et le fercar-bonyle :
Une série
d'étapes
dedégradation
(hydrogénolyse
de la
liaison
Cl - N,hydrogénolyse
ouhydrolyse
de laliai-son N - Fe,
saponification
ethydrolyse
de la
fonction
ester)conduit
àl'aminoacide
libre (1) :" l' ý
-mýtýylbenzyliminoacétate
d'éthyle
seraindifféremment
- 19 -H
I.
C - COOH I CýPh = l - 2a 0( aC.o = e " e . Echange) sur résineHCI
Par exemple, dans notre cas particulier, partant d'une imine possédant un atome de carbone chiral de
confi-guration Dl, l'atome de carbone prochiral peut, après
réac-tion, posséder la configuration D ou L ; on a alors un mé-lange de diastéréoisomères DID et DIL se formant dans les proportions a et I-a dépendant du rendement optique de la
réaction :
"NaOH
Ces observations nous ont conduits à rechercher un
autre moyen d'étude plus direct. C'est ainsi que nous avons cherché à séparer des couples de diastéréoisomères, obtenus
à partir de mélange racémique, par une méthode physique, en
l'occurence la CPV.
La pesée et la mesure du pouvoir rotatoire de
l'a-minoacide permettent de déterminer les rendements chimiques
et optiques de la synthèse. Cette façon d'opérer qui est esý sentiellement préparative présente un certain nombre d'inconý vénients sur le plan analytique, en particulier quand on se
propose d'étudier le rendement optique de la synthèse du préý curseur! qui risque d'être différent de celui de l'aminoaclý de, du fait d'épimérisation possible pendant le traitement à
l'hydrogène sur palladium ou encore de racémisation lors de
l'hydrogénolyse sur palladium de la liaison Cl - N ou lors
des étapes ultérieures. On peut d'autre part craindre un en-richissement en l'un des énantiomères lors des séparations nombreuses mises en oeuvre pour obtenir l'aminoacide.
I =
- 20
-Il n'a
malheureusement
pas étépossible
d'appliquer
cette
méthode
directement
auprécurseur
l,celui
cin'étant
pas
suffisamment
volatil
pour êtreidentIfié
en CPV.l - 2a
=
e. e. =
Ainsi
nousavons
recherché
letraitement
chimique
le plus
direct
àpartir
duprécurseur
permettant
derelar-guer le
reste
fercarbonyle-brome.
Après
desessais
avecLiAIH4
et NaBH4, letraitement
aucarbonate
disodique
enmi-Itý
aqueux
s'estavéré
le plus simple.Après
extraction
àe. e. == l - 2a H H
I.
.
/"
- ooOEt RI - N = C - COOEt ý RI - N - C , I X- Fe R (oo)4 Dl ) DID + DIL a l - a LI ) LIL + LID a l - aDans le cas où l'on part du
mélange
racémique
del'imine
onobtient
les deuxcouples
de deuxdiastéréoisomè-res
précédents;
DID et LILétant
images
l'un del'autre
dansun
miroir,
ne sont passéparables
par desméthodes
physiques,
de même pour DIL et LID ; par
contre
les deuxcouples
(DID,LIL) et (DIL, LID)
formés
également
dans lesproportions
aet l - a sont
susceptibles
d'être
séparés.
Lerendement
opti-que ou
excès
énantiomérique
(e. e.) seraalors
calculable
parla
surface
des pics en CPV (voirPartie
Expérimentale,
po 78) ".De même à
partir
ducarbone
chiral
LI, ýecarýone
prochiral,
après
réaction,
peutposséder
leýconf1gurat1ons
L ou D ; on a
alors
unmélange
de
diastérýo1somères
LIL etEtOH
-ý
Ph IH2/Pd
)
CH3 H Ph ':I: -NHI.
COOEt -C - C -I I H CH2Ph CH3'.
- C I H - N=
C - COOEt ý---f CH2Ph CH3I.
- C I H - 21-Cet aminoester, ainsi préparé a été caractérisé par analyse élémentaire et RMN (voir Partie Expérimentale, p. 76).
CH3 H CH3 H
I I Ný ýO 3
'.
I.
Ph - C:I: - N -
c·
- COOEt Ph - C - NH - C - COOEtI I I H2O I I H ... Fe CH2Ph H CH2Ph X (CO)4
l'éther éthylique le produit laissait apparattre en CPV deux pics proches supposés correspondre aux deux couples de deux diastéréoisomères du N-( ct. -méthylbenzyl) phénylalaninate d'éthyle
Pour confirmer cette supposition nous avons synthé-tisé cet aminoester par une autre voie, nous l'avons caractéý risé puis identifié en CPV avec les deux pics qui lui avaient été précédemment attribués. Sa synthèse a été réalisée à
par-tir de l'acide ý-acétamidocinnamique d'après les étapes sui-vantes :
S2 - SI Nous signalerons que le rendement opt ique
S2 + SI de l'ordre de 50 % lors de l'hydrogénation sur palladium sur charbon (10 % Pd) tombe à 40 % lorsque l'on effectue l'hydro-génation par NaBH4 dans le THF.
Ph - CH
- 22
-Tableau l
Influence des paramètres expérimentaux
---ý---Solvant Rendement % Rendement % chimique optique 1/2 benzène 36 (dl )27 1/2 éthanol benzène 26 (J.) 2 7 THF 32 (d,.)26 dichloro-l,2 28 (ý)28 éthane acide acétique Il (01.}73 éthanol 23 (ý) 10 acétate d'éthyle 22 (.:{ ) 9 heptane 6 (ý)65 DMF 33 (.f7) 58 DMSO Il (ý) 18 acétonitrile 21 (ý) 13 nitrométhane 0
-nitrobenzène 0 ..-La méthode d'analyse ainsi mise au point permet
d'é-viter les risques précédemment cités lors de l'analyse au sta-de final de l'aminoacide à l'exception, toutefois, d'une
épi-mérisation possible lors du traitement au carbonate.
Nous nous sommes proposés de faire varier certains
paramètres expérimentaux (solvant, température, concentration) dans le mélange brut du (!) ý -méthylbenzyliminoacétate
d'é-thyle, du bromure de benzyle et d'ennéacarbonyldifer, en ap-pliquant la méthode précédemment décrite pour déterminer les rendements chimiques et optiques de la synthèse.
Nous avons effectué des essais comparables avec di-vers solvants, dans les mêmes conditions de température et de
dilution; nous avons rassemblé les résultats dans le tableau ci-dessous :
ý Remarque :lý méthode ne permettant pas d'attrlbuer une conformation
au produIt, les énantiomères sont distingués par les lettresý et) Deux courbes conversion-temps sont données dans le cas de deux solvants, éthanol et acétonitrile (figure 1).
-ý_.ý---I
Cf)e
I
al
"
::r: I ýI
,._.I
Ç.:;:I E-tI
8
ýI
0 ýI
ý ...I
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I
C::I ý 0I
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ý,
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ý r=.. ý,
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\
ýI
\
\
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\
ýcý
ý,
Q)oý ... 0EO"
...
._
...
--
Q).-"OE
C._ 0 Q)ýa::u
,...@
- 23
-Des essais de dilution à la même température pour un
solvant donnant des résultats bien significatifs, en
l'occuren-ce le mélange benzène-éthanol, nous ont conduits aux résultats suivants figurant dans le tableau 2 :
Table,au 2
Volume benzène 7.9 6,8 1 0.22
Volume éthanol 7,6 6,6 1 0,20
Rdt. Chimique % 14 17 36 48
Rdt. Optique % + 37 + 37 + 27 + 24
Un autre essai. mené à température plus élevée, nous
a permis de comparer les valeurs figurant dans le tableau 3 :
Tableau 3
Température 65°C 33°C
Rdt.
-Chimique % 48 36
Rdt. Optique % + 28 + 27
Nous pouvons faire les remarques suivantes à partir
de ces essais comparatifs :
- une élévation de températ.ure semble influencer notablement le rendement chimique. alors que le rendement optique peu élevé au départ ne change pratiquement pas ;
une dilution plus importante diminue le rendement chimique
et augmente le rendement optique.
Nous relevons également l'influence importante et
complexe des solvants sur les rendements chimiques et opti-ques.
- 24
-II _ MODES DE COMPLEXATION ET REACTIVITE DE LA FONCTION IMINE SUR -LE FER CARBONYLE
La première étape de la synthèse d'aminoacides,ýtýnt
constituée par l'interaction entre le fer carbonyle et 11m1ne, nous nous sommes donc proposés d'isoler le ou les complexes formés dans cette étape en absence de bromure de benzyle et dans différents solvants.
La structure inattendue des complexes obtenus nous
a conduits à étendre cette étude à des ligands analogues de
l'imine glyoxylique, en particulier l' ý -méthylbenzylimine
du pyruvate de (-)menthyle., et également des oxazolones.
1) Cas de l' ý-méthylbenzyliminoacétate d'éthyle
Action de l'imine glyoxylique sur l'ennéacarbonyldifer dans
---ý---le benzène
L'addition de la <:) imine glyoxylique sur une sus-pension d'ennéacarbonyldifer dans le benzène, à température ambiante, conduit à la disparition de Fý<CO)9 en même temps que se développe dans la solution une succession de couleurs
(brun, violet puis marron foncé), ce qui est l'indice de la
formation consécutive de divers complexes. Nous avons pu iso-ler, en fin de réaction, par chromatographie sur plaque pré-parative les composés que nous appellerons II, III, IV et V. Dans le tableau 4 on a fait figurer quelques caractéristiques physiques et l'analyse élémentaire de ces produits.
Il reste sur la plaque de chromatographie un com-posé brun que nous appellerons B, que nous n'avons pas pu
éluer malgré l'utilisation de solvants de plus en plus po-laires. Il n'a également pas été possible de l'extraire de la silice; ce composé constitue probablement une très im-portante partie des produits du fait des faibles rendements
en composés élués. Nous verrons que nous avons néanmoins pu le caractériser indirectement.
Les spectres IR des produits II, III, IV et V sont
donnés sur les figures 2 et 3 ; la région des vibrations
"
25 20 25 600 cm? 400 600 cm-1 400 14 16 800 12 10 1000 1400 1600 1600 1400 1200 Fig. 2 Compl.eeee II et III
speetree
IRýo
&P 1800 1800 Microns 5,0 2000 2000 4,0 COMPLEXE u: (NUJOL) COMPLEXE m (NUJOL) ý500 4,0 2500COMPLEXE lZ:
(NUJOL)
20 25 600 cm-1 400 600 cm-1 400 14 16 800 800 12 10 1000 1000 1200 1200 1400 1400 ",,0 Fig. 3 Comple:Ss IV et VSpectNs
IR 1600 1600 6,0ieoo
1800 Microns Microns 5.,0 5,0 2000 COMPLEXEm:
(NUJOL) 4,0 2500 2500CD .-4 >. c: 0 ,Q k Ils CJ k CD ft.4 CD .-4 CJ CD CD k > ý Ils Ils +.I
..
CD CI ::s CD C' E ::s ý 'CD Ils .-4 1""4 CD >. 'CD 1""4 H ,Q 0 Ils >. CD f-o .-4 fi) bD >. 1""4 CD Ils c: CI ý < E .... 1""4 ::I "0 II) CD H CD 1""4 ý E 0 t,) ". - 25 -CD CDk ... ... III ý ..gý
"'It'I!)III &C .. oeo
&C1""4 \0\0 1!)"'It' :Ilý '-' '-" CD r:: 1M +.I '1"4 1M 1M ... e E ,... ,... "'It' CD'I"4 eo \0 1""4 E- 1""4 1""4 '-' CDI""4ý N '-' '-' 1""4 "0 M CI k M I!) CD ::I 1""4 1""4 cr::O ý '"' ... ,... ý N MN r- r-- mo N - - . - · - - -CD \0 \0\0 \0 \0 NM \0 ra.. 1""4 1""41""4 1""4 1""4 NN 1""4 '-' ý '-' '"' ,.., '"' ý ml""4 1""41""4 1""4 "'It' mm M 0 M - . . - - · - · . ·
-Z Mý "'It''''It' ý "'It' NN ý M "'It'
'-' ý .._,
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ý \Oý 1!)"'It' "'It' r-- ý1""4 \0 N m
- - - · - · - ·
-== "'It'ý "'It'ý "'It' "'It' MM "'It' M ý
ý ý '-'
'"' ... ...
ý \ON ýN ý eo m\O I!) eo 1""4
- - - . - - - · - ·
-o NN NN N N ýý N "'It' N
I!)I!) I!)I!) I!) I!) ý"'It' I!) "'It' I!)
'-' ý '-'
III III
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::s c .0 C C .-4
III Ils Ils E Ils Ils ý fi)
$.0 .... M 0 M M Q) Q) ::s Ul 0 Ul 0 0 M bD Q) ,1"4 ::I 1""4$.0 CD Q) Q) Q) .cIS 0 ::s CJ bD bD bD bD $.0 0 ::s ::s ::s ::s $.0 U 0 0 0 0 ý $.0 $.0 $.0 H 0 c: Q) '1"4 $.0 oC Q) ::ICDo. Q) r:: bD c lIl'OlIS c ::s r:: ::s H Q) ::I M Ils M kCDbD bD Ils .0 M .0 ::I ::I 0 c 'f") 0 CD C' .... Ils Q) Q) l''''4l1SlIS M .... C Q) bD ::s 1""4 E 0 H ::s r:: ::s 00.0 Q) Ils ::s 0 o k > 'f") Ils M .c .,.., CJ e N ,..., ,..., N ... ... Q) ... Q) CD C CD c r:: ý c '" '" E ..-4 E E ý E ..-4 '" .._, 1-1 '" ý
-
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+.I Ils k Ils Q) 0...-4 'CD0. 11) 0 (J H Ul Ils 0 o.>. $.0 ::s CJ CI CD k +.IllS ,Qý o CD +.l'CD e c CD'" E E CI) k 'OCD c .... CD 'CD k'O"
...
- 26
-d'élongation des raies carbonyles
V
(CEO) est détaillée sur la figure 4. Les fréquences les plus caractéristiques des vi-brations sont relevées dýns le tableau 5. Le spectre de la(!) imine glyoxylique est représenté sur la figure 5. Nous re-marquerons que la vibration d'élongation
y
(C =N), présente àl642cm-l dans l'imine libre, a disparu de cette région pour les composés II, III, IV et V. D'autre part nous observons que la vibration d'élongation
V
(C=O), située à 1717 et l746cm-l dans l'imine libre est peu déplacée pour les composés II, III et IV ; par contre le composé V ne présente plus de vibrationdans cette même région. Nous retiendrons l'apparition de deux bandes importantes dans le spectre du composé V : 1559cm-l et
l440cm-l.
Les spectres de masse des composés II, III, IV et V sont_notés dans le tableau 6
; les intensités relatives
des pics sont figurées par des croix. Dans tous les spectres nous trouvons, en plus, les fragments propres à l'imine, men-tionnés dans la partie expérimentale (page72) ; et, dans le
cas du composé V, outre ces derniers, les fragments m/2e cor-respondant aux demi-masses suivantes :
m/2e attribution 186,5 Fe2 (CO)2 imine 172,5 Fe(CO)3 imine 158,5 Fe(CO)2 imine 144,5 Fe(CO) imine 130,5 Fe imine
Les spectres de RMN protonique sont représentés pour les composés II, III, IV et V sur les figures 6 et 7. Les valeurs des déplacements chimiques des protons des com-posés II, III, IV et V sont notées dans le tableau 7.
Nous avons remarqué que certains paramètres in-fluençaient la réaction :
l'augmentation de la température ou de la dilution accé-lère la succession des colorations de la solution ainsi que la disparition de l'ennéacarbonyldifer
;
- un excès d'imine par rapport aux proportions équimolaires
I I I I I 1 l_ I 2100 2000 1900 2100 2000 1900 2100 2000 1900 II
m
11-ý,
I
I I I I I 2100 21 00 1900 2100 2000 1900 I FIG. 4III
Imine Imine
glyoxy1ique A III II li III IVlI V· pyruvique VII
2025(TF) 2045(TF) 2055(m) 2055(m) 2055(m) 2055(F) 2055(F) 1967(TF) 2010 (TF) 2020(TF) 2020(TF) 2020(TF) 2oo7(TF) 2oo5(TF) 1950(TF) 1980(TF) 1998(TF) 1987(TF) 1990(TF) 1990(TF) 1985 (TF) 1965(F) 1988(F) 1974(TF) 1970(F) 1979 (F) 1978(ep) 1955(TF) 1971 (F) 1955 (F) 1947(TF) 1946(TF) 1935(TF) 1940(F) 1959(£) 1940(m) 1923 (TF) 1450 (m) 1720(ep) 1555(m) 1705(F) 1640(m) 3400 (m) 1600(m) 1559(F) 1440(F) 1737(m) 1751(m) 1735(m) 1744(m) 1720(£) - 27 -Tableau 5 1670(m) 1655(m) 3140(f)
Complexes des imines avec le fer carbonyle Vibrations caractéristiques (em-I)
idem à V
2055(m), 2025(TF), 1998(F), 1988(TF), 1971(F), 1953(TF), 1940(m), 1748 (m) une seule bande y (C ... 0)
2055(m), 2020(TF), 1983(TF), 1967(TF), 1945(F) 2045(F), 2010(TF), 1980(F), 1970(TF), 1955(TF), 1938(F) 1746(F) 1717(F) 1642(m) IV b
20 25 20 <'5 600 cm" 400 14 16 600 cm-' 400 SOO 14 16 12 12 1000 9,0 10 10 1200 8,0 9,0 1400 7,0 S,o 1600 7,0 1S00 1600 1400 1200 1000 800
Fig.
5Imine gZyoryZique
et oompl.exe I.Spectrtes
IR. Microns 6,0 6,0 5,0 2000 1S00 Microns 2500 4p 5,0 2000 3000O(-METHYLBENZYLIMINE DU GLYOXYLATE
D'ETHYLE
4,0
2500
présente le même spectre que II excepté les pics 196, 168, 140, 112, 84 et 56 non détectés
H
,
N = C - COOEt
Tableau 6
Complexes de l'imine glyoxylique avec le fer carbonyle Spectres de masse CH3 I Ph - C -, H tribution B I II et II III IV V COlS (Im-)2 + CO) 7(lm) 2 + CO)6 (lm) 2 + + CO)5 (lm)2 + + + + CO) 5 (lm)2 + + + + + + + + + + + + + + + CO)2 (lm)2 + + + + + + + -'-+ )(lm)2,[Fe(CO)3(lm)2] + + + + + + + + + + Im)2 ' [Fe(CO)2 (lm)2J + + + + -- + + + + + + + + + + + i ) (lm)2 + CO)6 lm -'- -1-m)2 + + (CO)4 lm + + + (CO)3 lm + + (CO)2 lm + + -'-(CO) lm, [Fe(CO)3 lm] + + + + lm, [Fe(CO)2 lm] + + CO) lm + + lm + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + (CO)3 + + + + + + (CO)2 + + + + + +
CO)3' [Fe2 (CO) J + + + + +
CO)2 ' [Fe2J + + + + + + + + + + +
CO) + + + + + + + + + + + +
>--H_ o CPS o lO 2.0 100
Fiq.ê
,COMPLEXES
II , IIIet IV
Spectre
de
RMN
3.0 2.0to
0 3.0 200 COMPLEXE n COMPLEXE m COMPLEXE m 300w ::>
o
_J >-Xo
ýo
LLJ Z ý I- Zwý
>
S ý >-% ý ... C l&Jti
-.J >-ý ý 0 (!) ..0 0 ::;) ..0 C l&J ý ý :::l ý ý ... 0 l&J ,...: ý >-ý ý I tS 0 cD- 29
-Tableau
7Complexes
de l'imine
glyoxylique
avec le fer
carbonyle
CH3 H te .Jc Hg C - N = C - COOCH2 - CH3 I b a Hg Hf Hd
Déplacements
chimiques
desprotons
(ppmd)
solvant
CSDS'
référence
TMSImine
II III IV V Ha0,93(t)
0,75 (t)0,S4(t)
0,8S(t)
0,47(t)
Ha'0,94(t)
0,5l(t)
He 1,30 (d) 1,S7(d) l,50 (d)1,3S(d)
1,26 (d) He'1,69(d)
1,47(d)
Hc 7,44 (5) 3,73 (5)3,55(d)
3,87(5)
3,11(5)
Hc' 3,78 (d)3,29(5)
Hb3,95(q)
3,24(q)
3,09 (q) 3,73 (q) 3,18 Hb'3,88(q)
Hd4,14(q)
4,2l(q)
4,214,2l(q)
4,07 Hg7,08(5)
7,08(5)
7,08(5)
7,03 (5)6,97(5)
Hf7,08(s)
7,3l(s)
7,24(5)
7,47(s)
S,97(s)
Hf' 7,43 (s)- 30
-rendement
chimique
de laréaction
encomposés
II, III, IVet V ; alors qu'un
défaut
d'imine
relativement
à ces mêmesproportions
conduit
à unrendýment,ýn.comýosés
Iý, III, IVet V
proportionnel
à laquant1té
d 1m1ne1ntrodu1te
;_ les
réactions
effectuées
àpartir
de la (-) imineglyoxyli_
que ou de la (+) imine
glyoxylique
conduisent
respectivement
aux
composés
lIa, IVa et Va ou lIb, IVb et Vb qui sontres-pectivement
élués auxemplacements
descomposés
II, IV et Và
l'exclusion
de toutcomposé
s'éluant
àl'emplacement
du'
complexe
III ;_ un
bullage
d'argon
oud'oxyde
decarbone
autravers
d'unesuspension
d'ennéacarbonyldifer
et de (!) imineglyoxyli-que dans du
benzène
donne uncomposé
I en plus desquatre
composés
précédents.
Sescaractéristiques
seront
décrites
dans le
paragraphe
suivant.Action
---
del'imine
glyoxylique
surl'ennéacarbonyldifer
dansd'autres
solvants
La
réaction
de la (ý) imineglyoxylique
surl'ennéa-carbonyldifer
dans le THF avec unbullage
d'argon
permet derecueillir
essentiellement
lecomposé
I aprèsséparation
surplaque
dechromatographie.
Dans letableau
4figurent
quel-ques
caractéristiques
physiques
ainsi quel'analyse
élémen-taire de ce complexe.
Le
spectre
IR en est donné sur lafigure
5 ; laré-gion des
vibrations
d'élongation
des raiescarbonyles
ý (C =0)est
détaillée
sur la figure 4. Nousremarquons
que lavibra-tion
d'élongation
ý (C =N),présente
à1642cm-1
dans l'iminelibre, a
disparu
de cetterégion
pour lecomposé
I. Nousob-servons
d'autre
part que lavibration
d'élongation
ý(C=O),
située
à 1717 et1746cm-l
dansl'imine
libre seretrouve
pro-bablement,
légèrement
déplacée,
à 1670 etl655cm-l.
Le
spectre
de masse ducomposé
I estdétaillé
dansle
tableau
6. Nousretrouvons,
enoutre,
lesfragments
del'i-mine
glyoxylique
(voirprécédemment).
En ce qui
concerne
laréaction
nous avonsremarqué
que dans le THF
- elle se
développe
imine
- 31
-est remplacé par un bullage d'oxyde de carbone
- effectuée à partir de la (+) imine glyoxylique ou de la (-)
imine glyoxylique, elle conduit principalement à l'isolement
respectif des composés lb et la.
L'utilisation d'autres solvants nous amène à faire les observations suivantes
- dans le dichloro-I,2 éthane les composés I, II, III, IV et V se forment dans des conditions opératoires identiques
à celles de la réaction dans le benzène. Il apparaît égale= ment deux autres composés non identifiés ;
- dans la DMF la réaction, plus lente, nécessite une tempéraý
ture légèrement plus élevée et donne principalement le comý posé V ;
- une température encore plus élevée dans le cas de l'éthanol
est nécessaire pour développer la réaction et conduit à la
formation des composés I, II, III et V ;
- nous n'avons pu isoler aucun composé lorsque le nitrométha-ne est utilisé comme solvant de la réaction.
Détermination-de
---ý--ýý
la quantité de pentacarbonylfer formé aucours de la réaction
Lors de l'interaction entre l'ennéacarbonyldifer et
l'imine glyoxylique nous avons caractérisé la formation de
pentacarbonylfer. En vue de déterminer la stoechiométrie de la réaction nous avons dosé Fe(CO)5 par CPV dans la cas où le solvant est le benzène et pour différentes conditions ex-périmentales (température variable, concentrations variables
de l'imine dans le benzène pour un rapport molaire F¬2(CO)g pratiquement constant).
Nous avons obtenu les résultats consignés dans le
tableau 8.
Nous avons exprimé le résultat sous la forme du rap-port du nombre de moles de pentacarbonylfer formé au nombre
- 32
-Tableau
8ce qui
explique
lastoechiométrie
[Fe(CO)3]
n
trouvée
pour lescomplexes
I, II, III et V.(a)
(b)
3Fe(CO)5
+Fe(CO)3
Fe(CO)5
+Fe(CO)4
Fe(CO)5
+Fe(CO)3
Nous
pouvons observer
que laquant
ité de Fe (CO) 5formé
est
nettement
plusélevée
quecelle
attendue
pour desréac-tions
habituelles
deF62(CO)g
(Fe(oo)5
=1) : Fe2 (CO)g
,P=
I
Tempé-
Fý (oo)g Fe2 (CO)gFe(CO)5
1 _Fe(CO)5
rature
(mole/I)
imine
Fe2 (CO) 9 2 (Fý (CO)g) (OC) 70 0,5 1 1,48 0,26 20 0,5 0,8 1,44 0,28 40 1.7 1 1,67 0,16 20 0,06 l 1,27 0,36 et, .globalement
Il faut donc
admettre
qu'une
partie
duFe(CO)4,
entité
réactive,
setrouve
alors
transformée
àl'état
deFe(CO)S
parla
réaction
brute :Dans la
dernière
colonne
on aexprimé
lerendement
dela
réaction
deformation
descomplexes
enadmettant
que lenom-bre
d'atomes
de fercombiné
est ladifférence
entre
lenombre
2Fe(CO)4
----ý
- 33
-d'atomes de fer à l'état de Fe2(CO)9 introduit et le nombre d'atomes de fer à l'état de Fe(CO)5 formé. D'après l'équation
(a) le rendement ne peut dépasser 0,5, ce qui est vérifié dans notre cas; et, compte tenu de l'équation (b) il ne pourrait dépasser 0,25 ; ainsi les valeurs supérieures ou inférieures
à ce dernier chiffre peuvent impliquer l'existence de comple-xes non caractérisés de stoechiométrie différente de [Fe(CO)3Jn.
Tentative
---ý---
de séparation d'un composé se formant en débutde réaction
Dès le début de la réaction entre l'ennéacarbonyldiý fer et l'imine glyoxylique se développe une couleur violacée qui disparaît ensuite, peu à peu, en faveur de la formation des composés décrits précédemment. Nous avons tenté d'isoler par filtration le composé A correspondant à cette couleur. Du fait de son instabilité même nous n'avons pu le caractériser que par son spectre IR (Tableau 5), effectué dans le milieu même de formation ; pour cette raison les bandes
V
(C= N) et
V
(C = 0) sont masquées par les bandes du solvant et de l iýmine glyoxylique non encore réagie. Le spectre dans la région 2000cm-l des vibrations d'élongation ý (Cý 0) est beaucoup plus simple que ceux des composés précédents. Ce complexe évolue spontanément (disparition de la couleur et des bandes caractéristiques .:; (C == 0)) vers les précédents.
Par irradiation UV de la (ý) imine glyoxylique avec du pentacarbonylfer dans le benzène on obtient les composés II, III et V caractérisés par chromatographie sur plaque anaý lytique et par leurs spectres IR. A l'exception du composé IV. obtenu de toute façon en très faible quantité, nous remarquons que cette réaction conduit aux mêmes composés que celle effec-tuée avec l'ennéacarbonyldifer dans le benzène; elle lui est équivalente bienqu8 conduisant à des rendements beaucoup plus faibles, avec éventuellement passage par Fe2(CO)9 qui a été caractérisé dans le milieu.
Interconversion des composés I, II, III, IV et V
---ý---Afin de déterminer le mode de formation de ces com-posés nous avons essayé de trouver dans quelles conditions il
était possible de les interconvertir les uns en les autres.
- 34
-Nous
n'avons
puobserver
aucune
transformation
paraction
t herraâque ouphotochimique
ducomposé
III.II, III, V IV II I +
(ý)
imine
UV __ ý) (CO)V + (±)
imine
6
II, III, IV(CO)
V + C!:)
imine
UV :)I II, III(CO)
Nous
avons
remarqué
que, pour lestransformations
précédentes
ducomposé
V, laprésence
d'imine
glyoxylique
etd'oxyde
decarbone
apparaissait
indispensable.
De même
l'irradiation
UV ducomposé
II n'aconduit
dans nos
conditions
àaucune
transformation
perceptible.
Nous
signalerons
dans ceparagraphe
quec'est
unetransformation
thermique
ducomposé
V, enprésence
d'imine
glyoxylique,
qui nous apermis
decaractériser
lecomposé
B,en
spectrométrie
de masse, dans lemélange
réactionnel
brutcomme
précédemment
signalé,
nousn'avons
pas puisoler
cecomposé
dumilieu
(élut ion surplaque
etextraction
de lasilice
impossibles).
mique
etd'oxyde
decarbone,
lecýmpoýé
Vobteýu
àpartir
del'imine
racémique
conduit
paractývatýon
thermýque
ouphoto-chimique
respectivement
à laformation
descomposés
II, III,et IV ou II et III :
De même par
irradiation
UV enprésence
d'imine
gly-oxylique
racémique
etd'oxyde
decarbone
lecomposé
I,obtenu
à
partir
del'imine
racémique,
setransforme
encomposés
II,III et V :
D'autre
part parsimple
chauffage,
aureflux
duben-zène, du
composé
II,obtenu
àpartir
del'imine
racémique,
on- 35
-A la suite de tous ces résultats nous pouvons faire
la série de remarques suivantes :
- en présence d'imine, on passe apparemment de façon irréver-sible, du complexe V (Fe2(CO)6 imine), qui ne comporte qu'une seule imine, aux complexes II, III et IV qui comportent deux imines ;
- dans le composé V la vibration d'élongation attribuée à la
liaison C =
N, abaissée de 202cm-l, est un signe éventuel de
complexation latérale j( 0 Dans les autres composés on ne re-trouve pas cette vibration qui a pu être confondue avec dýau-tres vibrations de déformation
J
(C - H).En ce qui concerne la vibration
Y
(C = 0) ester, son abais-sement de 158 et l87cm-l dans le complexe V, est l'indice d'une forte interaction0- (éventuellement J( ) de l'atome
d'oxygène avec le métalo Dans les autres complexes cet aý
baissement est beaucoup plus faible, ce qui suppose l'ab-sence d'interactions directes.
Les complexes I, II, III, IV et V présentent tous un grand nombre de bandes caractérist iques ...:j (C 3iiiir 0) dans la région
2000cm-l, ce qui laisse penser à un faible degré de symé-trie des molécules ;
- en RMN, le proton Hc est fortement déplacé vers les champs
forts pour tous les composés analysés. D'autre part, d'une façon générale, tous les protons du complexe V semblent
plus affectés par la proximité du métal que ceux des au-tres complexes ;
- les spectres de masse des complexes II, III et IV ne
pré-sentent pas de fragments Fex(CO)n lm, mais par contre pres-que tous les fragments Fex(CO)n (Im)2, (x = 1 ou 2).
A partir de ces remarques de nombreuses hypothèses pouvaient être faites, en particulier la dimérisation de l'i-mine sur les atomes de fer, et il s'est avéré indispensable
de connaître la disposition spatiale des atomes.
Structure moléculaire des complexes V et II par diffraction
---ý---La structure des complexes V et II, déterminée par rayons X, a été effectuée par DE ClAN et WEISS à l'Institut de Chimie de Strasbourg, à partir de cristaux obtenus par cristallisation respectivement dans l'heptane à -20°C et dans le mélange benzène-pentane à +5°C environ.
Dans le Tableau 9 figurent les données cristallo-graphiques des complexes II, III et V.
Complexe
IIITriclinique
---" a =16,155
(5) A cC =104,2
(2) V -3174
13 0/3'
b =18,079
(6) A =100,8
(2) 2V -6348
13
0ý=
c =Il,93
(4) A 71,2 (2)Complexes
II, III et VDonnées
cristallographiques
v -
6226
A3 )3 -101,78-
(10) V -2087,9
13
Monoclinique
Groupe
spatial
p21/c
- 36-Tableau
9Complexe
IIOrthorhombique
---
Groupe
spatial
Pcca
(8) 0 ct a =