Culture e t identité
Avant-propos
Anick Coudart (UMR ArScAn - Protohistoire européenne),
Serge Cleuziou (UMR ArScAn - Du village à l’État)
Armelle Bonis (UMR ArScAn - Du village à l’État.
Les Nouvelles de l’Archéologie. Conseil général du Val-d’Oise)
Les responsables du thèm e transversal 5 (Anick C oudart e t Serge Cleuziou), qui ch a n g e d e titre 1, de l'UMR 7041 e t la rédactrice en ch e f d e la revue Les Nouvelles d e l'A rchéologie (Armelle Bonis) ont soumis, en 2001 e t en collaboration a v e c plusieurs institutions françaises et étrangères, un projet pluridisciplinaire de recherche : La construction identitaire dans les sociétés passées e t présentes : le rôle d e l'archéologie, de l'eth nologie e t d e l'histoire (Bonis, Cleuziou, C oudart 2001) en réponse à l'a p p e l d 'o ffre d e l'A ction concertée incitative « Sciences et société », du réseau des Maisons des sciences d e l'hom m e. Le projet a c c e p té est financé par le ministère d e la recherche.
Le projet interpelle plusieurs disciplines, qui sont l'a n thropologie sociale, l'archéologie, l'économ ie, l'épistémologie, la géographie, l'histoire, l'histoire des sciences e t la sociologie. Outre l'UMR 7041, la Maison des sciences de l'ho m m e (qui abrite la revue Les Nouvelles d e l'Archéologie), quatre autres « maisons » se sont engagées : la Maison d e l'arch éologie e t d e l'ethnologie d e Nanterre, la Maison des sciences de l'hom m e de Toulouse, la Maison « Asie Pacifique » de la Maison m éditerranéenne des sciences de l'ho m m e d'Aix-Marseille, e t le projet d e Maison « Homme, temps, territoire » d e Besançon. Sont égalem ent impliquées deux Écoles doctorales (Paris I, Toulouse Le Mirail), trois institutions européennes (Union européenne, Cam bridge, Zurich), trois universités nord-am éricaines (Arizona State University, Wellesley College, State University of New York at Buffalo) e t une collectivité territoriale (Conseil général du Val d'Oise).
L'objectif du projet est de conduire une réflexion pluridisciplinaire sur le rôle du passé dans les stratégies d'a ffirm a tion identitaire mises en oeuvre dans les processus d e fabrication des représentations collectives. Il s'agit aussi de distinguer entre le c o n c e p t de « cultures » ou « pratiques culturelles », qui suppose l'héritage d 'u n e histoire, d 'u n passé reconnu com m e com m un, et celui d e « construction identitaire », qui induit une revendication, une mobilisation, l'intervention « d'entrepreneurs politiques » que Françoise Morin appelle « entrepreneurs ethniques ».
Pour c e faire une série d'ateliers ont été planifiés d o n t les interventions sont publiées, au fur e t à mesure, par la revue Les Nouvelles d e l'A rchéologie (dans le cas présent : 2003, 90, p. 5-10) e t les Cahiers de l'UMR 7041. Les textes réunis ici sont les résumés (établis par les trois responsables du thèm e) des différentes interventions de l'atelier qui s'est tenu en mars 2002, à la Maison de l'A rchéologie e t d e l'ethnologie d e Nanterre, autour d e la question : Parler d 'id entité, pourquoi ?
1 À l'origine, le titre du th è m e transversal 5 d e l'UMR 7041 é ta it : Identités culturelles. C e p e n d a n t nos travaux e t nos réflexions nous o nt conduits à relever dans ce tte expression une certaine dichotom ie, deux processus distincts : d 'u n e part, une logique intellectuelle sous-jacente qui sert à organiser la manière d o n t une co m m unauté hum aine pense le m onde (ce que les anthropologues sociaux a p p elle nt com m uném ent « culture » ou « représentations culturelles ») ; d 'a u tre part, un processus d 'id e n tifica tio n revendiqué (en ta n t que com m unauté) e t de différenciation (au regard des autres comm unautés).