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(1)

J.A. No 6 SION

LE P R E M I E R J O U R N A L I L L U S T R É D U V A L A I S

Octobre 1951

Depuis plus de 20 ans au service

de la clientèle valaisanne

y r f f î a ç c i A / ' /

NSET

Martigny - Saxon - Sion

Sierre - Vlège Même Maison

Hoirie Pernollet S. A.

Monthey O R G A N E I N D É P E N D A N T P A R A I S S A N T C H A Q U E M O I S Tirage 3 novembre SANNi. °*y*|0N N o b l e s s e Vigneron, vois to i an tiqu ité ! Tes collines d ’ardoise et d ’argile Où trem b le le souffle de l’été

Sont pareilles qu’au te m p s de V irgile, Et depuis qu’au parchet des Païens Le sarm ent avec l’aigle romaine S’im planta sur les bords rhodaniens, Le chant du vin a re m p li ta plaine. Toujours sacrés, les humbles travaux, Les m êm es beaux travaux de la Bible Dans ce pays, par m on ts et p ar vaux Ont fait en ten d re leur bruit paisible, Sur le roc a sonné le fossoir

Et dans le le nt e ffo r t de leur peine L’ho m m e a gémi com m e le pressoir Sous l’œ il étoilé des nuits sereines. Mais à travers les siècles courbé, Poursuivant sur tes rudes murailles L’œuvre où ton p ère avait succombé, Tu vis chaque jo u r grandir ta taille, Tes mains gagner le tour non pareil, Ton cœur, la sagesse vigneronne Et ton front, doré par le soleil, Sa su prêm e et v iv a n te couronne ! Ainsi, par patience et labeur,

Sans trêve, sans fracas, sans faiblesse, A la force du bras e t du cœur

Tu conquis tes lettres de noblesse ; Elles ont eu p o u r tém oin le ciel. Les trésors des vendanges pour gage Et s’inscrivent en traits éternels Dans chaque ligne du paysage. Vigneron, c’est ici ta grandeur : Celle du travail et de la terre !

C omprends, aim e et tiens haut ton honneur, C’est l ’honneur d ’un pays millénaire !

A tes enfants transm ets à ton tour Ton art viticole avec ta vigne

Et ta constance avec ton am our —

Puis qu’à leur tour ils s’en m o n tre n t dignes !

JE A N GRAVEN

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LE VALAIS

TRANSPARENCE

Etes-vous allés au C o m p to ir ? Moi pas, j ai horreur des foules. Mais je me prends à le regretter un peu. car on y montrait, paraît-il, le fam eux « hom m e de verre » et cela valait bien, me dit-on, les inconvénients de la cohue.

Rendez-vous co m p te : la reproduction en grand d ’un être humain, façonné à notre image, mais en matière transparente, p e r m e tta n t de voir, d ’observer tout ce qui se passe à l’intérieur.

Excellente occasion pour grands et p e t i t s de se familiariser avec Vanatomie et m êm e la physiologie. Grâce à cet appareil lum ineux, plus de mystères. La machine humaine livre ses secrets à chacun. Ce fut, je le crois volontiers, une attraction sensationnelle.

0 progrès, à quels rêves ne s’adonne-t-on pas en ton nom ? J’en ai fait un, pour ma part : celui de pouvoir déceler tô t ou tard le tréfonds de nos semblables. Pourquoi pas, après tout ? On a bien d écou vert le sérum de vérité.

Et je vous assure que si chacun de nous deven ait un hom m e de verre, il y aurait de la joie sur notre planète... des d écep tio n s aussi, bien entendu. Im aginez ce qu'une telle trouvaille ap p o rtera it com m e cocasseries à l’existence.

Je songe, pour commencer, à l’enfant terrible affrontant sa mère avec de p etits airs em pruntés et affirm ant avec la gaucherie p r o p r e aux p e tits m enteurs de cet âge qu’il revient tout droit de l’école.

Crois-tu, entendrait-il, que je ne vois pas où sont passées mes confitures ? Et ce brave mari, fonctionnaire modèle, qui ne se fait a ttendre que rarement en ren­ trant du bureau, où il est tout de m êm e retenu quelquefois :

Quel travail, en c e tte fin de mois ! On ne connaît plus d ’heures.

Je veux bien te croire, chéri, mais cela ne t ’a pas em pêché d'aller pren dre tes trois décis. E t je puis te dire qu’aujourd’hui, c’était de la Dole...

Voilà pour le tube digestif. Il y a d ’autres organes cependant. T enez : le cœur. C e tte fe m m e , je te l’assure, ne me fait ni froid ni chaud.

Mon pauvre ami, regarde-toi dans la glace. Dans quel état se trouvent tes ve n tri­ cules ! Et tes oreillettes, Seigneur !

Et cette p e tite sainte Nitouche, qui baisse les y eu x quand passent les étudiants. Pourrait-elle désormais leur faire encore croire...?

Mais il y a m ieux : le cerveau. Que de confusion, grand Dieu, le jour où la science en p e rm e ttra it l’accès visuel !

Figurez-vous la tête de cet « excellent ami » quand il se rendrait com pte que vous p o u vez lire ses vrais sentim ents à votre égard et q u ’il v e rra it, de son côté, que vous n’avez en som m e jamais cru en lui.

Et puis ose-t-on le dire en ce m o m en t ? — il y aurait, c’est fatal, la période élec­ torale, avec sa litanie de discours et de serments.

Com m e je vous l ai toujours dit, mes chers concitoyens, et comme je crois vous en avoir déjà fourni la preu ve en maintes circonstances...

A cet instant précis, le cerveau s illuminerait. Transparence de la pensée. A p p a ri­ tion de la lumière... A en frémir, je vous le dis !

Non, à tout prendre, ne souhaitons pas une évolution trop fou droyan te du progrès.

? EDMOND

En hau t : Le geste typique du brantier dans le vignoble de Martigny.

I Photos U.V.T.i

Ci-dessus : Coup d'œil sur les vendanges ans région de Savièse, avec les ormeaux caractéristiques et, dans le fond, le H aut-

(2)

Un pen de s ta t is t iq u e au sujet du Y I O N O B L Ë S U I S S E Vaud 3.690 ha 26.420.000 litres Valais 3.400 » 11.450.000 » Tessin 1.795 » 7.900.000 » Neuchâtel 858 » 7.275.000 » Genève 820 » 3.045.000 » Zurich 692 » 4.800.000 » Schaffhouse 364 » 2.500.000 » Argovie 346 » 2.920.000 » Berne 284 » 1.495.000 » Grisons 238 » 700.000 » St-Gall 206 » 670.000 » Thurgovie 128 » 940.000 » Fribourg 90 » 700.000 » Bale Campagne 80 » 540.000 » Soleure 17 » 62.000 » Schwyz 8 » 52.000 » Bâle-Ville 7 » 59.000 » Appenzell 6000 fil2 2.000 »

Le 70 % du vignoble se trouve sur les bords du Rhône et du Léman.

Le 30 % sur les bords des lacs de Neuchâ­ tel, Zurich, le long du Rhin et au Tessin.

29.000 propriétaires se partagent le vigno­ ble suisse, dont 12.000 en Valais.

22.000 cafés et restaurants, 7.300 hôtels avec 190.000 lits,

75 buffets de gare et

18.000 épiceries et magasins d’alimenta­ tion tirent du produit de la vigne une part appréciable de leur gain.

* *

La récolte suisse en 1950 a atteint 71.500.000 litres, soit une moyenne de 5.500 litres à l’ha.

Ce totail comprend : 50 millions de litres de vin blanc et 21 millions de litres de rouge.

Il a été importé en 1950 : 93 millions 500 raille litres, dont notamment :

41.200.000 litres d'Italie 11.500.000 » de France 19.800.000 » d’Espagne

7.000.000 » d’Algérie 3.600.000 » du Portugal

Le Chili, l’Allemagne, la Tunisie, la Grèce, la Hongrie et la Yougoslavie figurent égale­ ment parmi les pays fournisseurs de nos importateurs.

Vendanges

Ce dialogue, on le s u r p r e n d d a n s c h a q u e p ie rre du coteau, il est d a n s tous les globes d’or q u i o n t m û ri, il est d a n s l’a ir q u ’on re sp ire et la te rr e q u ’on foule.

L ’H om m e p a rle to u jo u rs le p re m ie r. P a s avec des m ots, m a is avec to u t son être. Il p en se a u p lu s profond de lu i-m êm e :

— Si tu n ’éta is p a s la vigne, d ep u is long­ tem ps, l’o u til s e r a it tom bé de m es m ain s. Mais tu es la vigne. Alors, je m e dis : C’est be a u d’av o ir u n e vigne s u r le coteau. T u a p p a rte n a is à m on p ère q u i te te n a it d u sien. E t je crois q u ’il f a u d r a i t re m o n te r a u fond des siècles p o u r voir q u e je p o rte u n peu du sang de ton p re m ie r d éfrich eu r. Je su is s û r que cela, a v a n t tout, m e re tie n t à toi. S ouvent, je m e dis a u s s i : Ce s e r a it p lu s a v a n ta g e u x d’a c h e te r le vin. F a is u n e fois le com pte de to u tes les jo u rn é e s co n s a ­ crées à la vigne et tu v e rra s . E t p o u rta n t, je ne p eu x p a s m e s é p a re r de toi, c’est com m e si je devais p re n d re u n p eu de m on cœ u r et le jeter. Alors, je ne fa is p as de com ptes. Q u a n d le tem p s v ie n t de d es­ ce n d re vers toi, je descends. Je sue, je te p é tris com m e fa it le m e u n ie r avec sa pâte, je te donne la fo rm e de m o n a m o u r. P u is re m o n te r a u village et re v e n ir encore vers toi. E t ainsi, to u t a u long des mois. Que de peines entassées, tu le sa is bien, que de fa tig u e s et d’u su re s. De la p la in e à la m o n ­ tagne, m o n ta n t to u t droit, des ra id illo n s so n t nés sous l’in s ista n c e des p a s de ces g é n é ra tio n s v igneronnes. Que de p ein e s et de s u e u r s p o u r que le vin n o u s soit donné en récom pense. E ncore p u is-je ê tre h e u ­ re u x q u a n d les e n n e m is ne v ie n n e n t p as to u t d é tru ir e en quelques h eures.

Mais la vigne, a u fond d u c œ u r de l’h o m ­ me, tro u v e les m ots q u i re d o n n e n t con­ fian ce :

— Je te do n n e le vin, et s a is -tu bien ce que Dieu fit avec le vin, le sais-tu , dis ? C’est q uelque chose que tu ne c o m p re n d ra s ja m a is assez, q u i ne s e ra ja m a is assez a u fond de toi. Il f a u t que cette v é rité s ’i d e n ti­ fie à toi ju s q u ’à d ev e n ir toi-m êm e.

A insi doit p a r le r la vigne a u cœ u r du vigneron. E t c’est p o u r cela que, m a lg ré tout, il y a u r a to u jo u rs , sous le b e a u ciel bleu, des officiants p o u r célébrer le s a c ri­ fice du Vin,

* te

M a in te n a n t, p a rc e que le te m p s est revenu,, é c la te n t les cla iro n s des v en danges. Mille m u siq u e s a p p o r te n t la nouvelle a u m o n d e q u i a tt e n d a i t ce n o u v e a u m iracle.

V endanges 1

C h a rre tie rs, p ré p a re z vos c h a rs et p a n ­ sez vos bêtes. Le tem p s est là. Voilà que les ru e s de la ville s’en c o m b re n t de fu tailles, voilà que les o u v rie rs des p resso irs, v en u s de la m o n tag n e, so n t prêts. J e u n e s îille s; dégourdissez vos doigts.

V endanges p a rto u t, d a n s les c h e m in s des vignes où coule u n fleuve de joie. E t la m a in s’avance, et voilà le f r u it a u creu x de la m ain, telle u n e offrande.

V endanges d a n s les villes et les bourgs. Les jo u rn é e s o n t p e r d u le u r fr a c tio n n e ­ m e n t h a b itu e l. Qu’im p o rte n t encore les h eu res, le jo u r et la n u it. Ces p ro c h a in s m ois, on p o u r r a se reposer. M a in te n a n t, les m in u te s s o n t to u tes à l'u rg e n c e des ven danges. Qu’on vide les fu tailles, que g rin c e n t les ch a rs, que c o n tin u e n t de boire et de ju r e r les c h a rre tie rs . Que l’â m e des v en d a n g es p é n è tre to u te s les p ierres, p re n n e possession d u m o n d e en tier. Que to u s les ho m m es p a rtic ip e n t à la fête de la vigne.

B ie n h e u re u x tem p s des v en danges, tem p s irre m p la ç a b le s. Dorm ez, soucis. Ces h e u re s ne so n t p a s à vous. Taisez-vous, créan c iers. N’avez-vous donc r ie n c o m p ris encore ? A rrière, m o rn e s p ré d ic a te u r s d’a b n é g a tio n et de tem p éran ce . Vos p aro le s se p e r d e n t d a n s le désert. A d e m a in les tra c a sse rie s, les m esq u in erie s, les agaceries. P la c e à la joie, rie n q u ’à la joie. Que le m o n d e e n tie r su sp e n d e sa m a rc h e folle, q u ’i l assiste, lu i au ssi, à cet ac h èv em e n t. Que le m o n d e rie et c h a n te p o u r ac cu eillir ce n o u v ea u -n é dan s les caves so m b res et que to u s les cœ u rs le re ço iv en t com m e u n e bénédiction.

» *

Il y a le fe n d an t, c la ir et b lond com m e u n e jo u rn é e d’été.

Il y a le jo h an n isb erg , la m alvoisie, l’h er- m itage, ces p rin c e s de la cave, q u i re n fe r­ m e n t to u t le soleil de ce p ay s et tous les sucs de la terre.

Il y a la dôle, profonde com m e la n u it. Il y a to u s ces vins q u i s o n t le m ira c le p e r m a n e n t de ce . p ay s où n a î t le fleuve Rhône.

D a n s le café villageois, ce d im a n c h e après-m idi, il y a ce p e tit vieux lég ère­ m e n t a v in é q u i lève son v e rre d e v a n t lu i en d is a n t :

— A votre bonne san té, les am is.

H e u re u x p ay s où de tels b o n h e u rs sont encore perm is...

P arto u t, aujourd’hui en Valais, ça sent bon le m oût ! Les vendanges, qui ont subi du retard, cette année, grâce aux caprices d’un soleil souvent maussade, vont b a ttre leu r plein dans quelques jours. Voici les vendangeurs prêts au départ.

Le cortège des « fustes », des « bossettes », que le bran- tie r rem plit à la vigne, a vu se glisser p etit à p etit dans ses rangs des chars de caissettes dans lesquelles le

raisin non foulé sur place est conduit au pressoir.

(3)

c S ia iiD c y a t d o u A

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§

M & ê-alméan. /

Nos vins valaisans — il faut le reconnaître par le fait de causes que nous essayerons d’examiner plus loin — ont perdu une partie des faveurs du public et s’écoulent ainsi dif­ ficilement. Pour vaincre ces difficultés, nous devons tendre à mettre sur le marché des produits de qualité toujours supérieure et à des prix raisonnables. Or, la base de tout bon vin, c’est la bonne vendange.

Choix du terrain

Le premier souci d’un vigneron doit être de choisir le terrain sur lequel il va planter sa vigne. Son attention doit être attirée non pas uniquement par la richesse du sol, mais surtout par son exposition. La vigne a besoin de chaleur et de soleil. Plaçons-la à l’endroit idéal : sur nos coteaux, et laissons la plaine à d’autres cultures.

N’oublions jamais le grand principe qui doit être à la base de tous nos efforts : le Valais, de par la nature de son terrain et de ses conditions particulières de travail, ne pourra jamais produire des vins bon marché. Nous devons donc nous imposer par la qua­ lité.

Aussi, il nous fait peine de voir avec quelle insouciance on a planté de la vigne dans des terrains qui ne sont pas faits pour elle. On voit des plantations dans les sablons du Rhône, aux endroits les plus froids du can­ ton. Comment peut-on, dès lors, maintenir la réputation de qualité que nos vins ont acquise auprès du consommateur ? Le Valai- san est épris de liberté, certes, mais l’indi­ vidualisme ne défend pas de collaborer au bien général.

A ce point de vue, une seule livraison défectueuse de vins du Valais dessert non seulement le fournisseur, mais le canton tout entier. Soyons donc assez intelligents pour nous conduire nous-mêmes, sans que l’Etat nous dicte ce que nous devons faire sur nos terrains.

Nos ancêtres avaient beaucoup de bon sens, convenons-en ; ils n’avaient planté leurs vignes que dans des régions au’on pourrait appeler « nobles », où la nature du sol s’al­ liait à la situation. Il est vrai que, depuis, d’autres exigences nous ont contraints à dépasser quelque peu le cadre de ces régions, mais, de grâce, n’exagérons pas !

P rix du terrain

Une autre erreur que l’on commet souvent chez nous réside dans une sorte d’emballe­ ment dans le prix des vignes. Certaines trans­

actions ont été faites à des prix deux à trois fois plus élevés que la logique l’aurait exigé. A ces conditions, la rentabilité du vignoble n’est possible qu’à la seule condition que ses produits soient vendus à des cours trop élevés pour les rendre accessibles au consom­ mateur. C’est alors une dangereuse alterna­ tive : ou bien la mévente, ou, sinon, une perte pour le producteur qui ne peut renter son terrain.

Choix des cépages

Le Valais est un pays de particularismes régionaux, voire locaux, et ceci tant dans le caractère de ses habitants que dans la nature de son sol.

Il est impossible d’établir des règles géné­ rales. Choisissons cependant dans chaque région le cépage qui convient le mieux, y produit la meilleure qualité, sans oublier non plus d’examiner s’il a une valeur marchande.

Travail de la vigne

Une vieille maxime dit que quantité n’égale pas qualité. C’est particulièrement vrai pour la vigne. Les années se suivent mais ne se ressemblent guère. Certaines sont généreuses, d’autres pas.

Nous ne pouvons rien à la nature. Alors, faisons ce qui est en notre pouvoir. Ne demandons pas au cep plus qu’il ne peut nous donner. Pratiquons un système de taille qui s’adapte à nos besoins. Pensons toujours que nos vins ne s’imposent que par leur qualité.

Nos vignobles valaisans connaissent — com­ parativement aux vignobles étrangers — de grosses productions. Nous avons chez nous des rendements de l’ordre de 7 dl. à 1,5 1. au m2 selon les années et les situations, alors que dans d’autres régions, on atteint à peine le % litre au m2.

En Bourgogne, particulièrement, pays de crus célèbres, pour sauvegarder la qualité, une mesure a été édictée selon laquelle les produits d’un vignoble dont le rendement a été supérieur à 5 dl au m2 n’ont pas le droit de porter une appellation contrôlée.

La qualité de la future vendange s’élabore tout au long de l’année et les soins les plus attentifs sont nécessaires pour défendre la vigne contre ses ennemis de tous genres : maladies cryptogamiques, vers, insectes et bien d’autres encore. Une lutte est engagée dès le printemps jusqu’à ce que la vendange soit au pressoir. Un seul instant de défail­

lance peut compromettre une belle récolte. La vigne est exigeante et demande beau­ coup de soins ; ceux qui les lui refusent en pâtissent. Le Valais a subi cet été une attaque de mildiou, comme rarement on en avait vu. Ce fut l’affolement général : chacun s ’empa­ rait de sa « boille » et courait à la vigne. Malheureusement, dans bien des cas c’était trop tard. Il ne faut pas attendre l’attaque de la maladie pour traiter la vigne. C’est ce qu’ont compris les vignerons consciencieux dont les propriétés n’ont eu guère de mal.

P olyculture

On doit convenir qu’à certaines époques de l’année, notre agriculture manque de bras. Il faudrait pouvoir se partager entre plu­ sieurs cultures : le verger, la fraisière, la vigne. Et que fait-on ? On va au plus pressé et la vigne est presque toujours la délaissée. On soigne d’abord ce qui est d'un rapport plus immédiat. Si la polyculture est néces­ saire à notre canton, chaque propriétaire doit cependant veiller à ne pas entreprendre plus qu’il ne peut faire. « Qui trop embrasse mal étreint » dit un vieux dicton français, qui s’applique aussi à la terre. Adaptons donc nos cultures à nos possibilités de main d’œuvre.

Récolte

Les soins doivent être constants jusqu’à la récolte. Il importe de veiller à fournir une vendange saine et bien mûre. Ce n’est qu’à ces conditions que le Valais pourra mettre sur le marché des vins de qualité.

Le marchand de fruits refuse les fruits pourris ou tarés. C’est chose naturelle. Par contre, on exige trop souvent de l’encaveur qu’il prenne toute la récolte, bonne ou mau­ vaise. Il y a là un non-sens.

Certaines années, malheureusement, les soins même les plus attentifs ne pourront pas éviter une certaine pourriture. N ’attendons donc pas trop tard ; tâchons au contraire de parer au plus pressé et limitons les dégâts en vendangeant en deux fois, à commencer par le pourri, et en laissant la vendange saine sur la vigne. Celle-ci ne pourra qu’y gagner en quantité et en qualité. Nous avons enregis­ tré sur une même vigne entre la vendange précoce du pourri et le gros de la vendange, soit à un intervalle d’environ 15 jours, des différences de sondage fort appréciables. C’est ainsi qu’on devrait opérer dans tout notre vignoble. Une vendange précoce ayant pour but d’éliminer le pourri et de soulager les ceps ne produira, il va de soi, qu’un vin de second choix qui devrait être payé comme tel. Mais le travail supplémentaire qu’elle occasionne sera large­ ment compensé par la qualité supérieure de la vendange tardive.

Trop souvent, pour beaucoup de nos pro­ ducteurs, le rendement prime la qualité. Or c’est un raisonnement trop simpliste qui doit

disparaître. Nous devons nous imposer par des vins irréprochables et par notre amour du travail bien fait.

Le procédé de vendanges espacées se prati­ que depuis très longtemps en Suisse alle­ mande et en Allemagne. Dans ce dernier pays, en particulier, on arrive à vendanger en trois fois, si bien qu’en ramassant les rai­ sins au moment de leur parfaite maturité, on arrive à améliorer considérablement la qua­ lité du vin. Dans ces vignobles, tout vendan­ geur est équipé de deux récipients : l’un pour le raisin sain, l’autre pour le pourri.

E coulement

Et voici maintenant quelques-unes des rai­ sons qui empêchent un écoulement facile de nos vins :

Tout d’abord, il faut reconnaître que la

qualité des vins d’autres cantons s ’est très

sensiblement améliorée au cours de ces der­ nières années. Et ces vins plus légers que les nôtres ont la faveur d’un certain public.

On s’étonne souvent chez nous que les pro­ ducteurs d’autres vignobles romands perçoi­ vent pour leurs vendanges des prix plus élevés que les nôtres. C’est vrai et cela peut paraître anormal, si l’on songe que la qualité de leurs produits ne justifie pas tou­ jours une plus large récompense. Mais il faut reconnaître qu’ils ont la faveur du

public. Les raisons de cet état de choses

débordent le cadre de ce modeste exposé. Qu’il nous soit permis cependant de constater que si nos voisins arrivent aujourd’hui à de meilleurs résultats, c’est qu’ils récoltent les fruits d’un long travail de prospection et de

propagande.

Qu’avons-nous fait dans ce domaine ? Notre canton rencontrait au début de la guerre beaucoup de sympathie dans les mi­ lieux acheteurs. Malheureusement pour nous, cela a changé. Et pourquoi ? Reconnaissons loyalement que nous en sommes en partie responsables. Nous avons cru, en effet, pen­ dant les années de guerre où la vente était facile, que ces marchés nous étaient acquis à jamais. Nos prix, avouons-le aussi, ont été souvent surfaits. Et, surtout, nous n’avons pas p rép a ré l'avenir, alors que nos voisins se mirent à l’œuvre sans désemparer.

Au surplus, dès la fin de la guerre, nos frontières se sont rouvertes aux vins étran­ gers et la loi souveraine de l’offre et de la demande a dorénavant réglé le marché. C’est pourquoi il importe plus que jamais de redoubler d’efforts, si nous voulons rattraper le temps perdu.

Telle est la situation actuelle. Si elle n’est pas alarmante, on ne saurait toutefois en méconnaître les dangers pour notre écono­ mie viticole. Notre vignoble est beau. Sa réputation est solidement acquise. Aussi bien — il en est encore temps — appliquons-nous à sauvegarder l’un et l’autre dans l’intérêt du canton tout entier.

Denis Orsat.

L’ EXPOSITION CZERNIN AU MUSEE DE LA M AIO RIE, A SION

P o rtra it de la comtesse Czemin, peint en 1781 p ar Elisabeth Vigée-Lebrun.

P h o to a 13 E to ile s

Notre distingué conservateur des musées, M. A lbert de Wolff, a eu le privilège d’exposer du 17 juillet au 15 octobre 1951 et sous le h au t patronage du Conseil d’Etat du Valais la célèbre Galerie Czernin, de Vienne, dans les coquettes salles de la Majorie.

Ce fut une véritable aubaine pour les nombreux visiteurs qui vinrent admirer cette splendide collection de peintures anciennes, pour la plupart des XVIme et XVlim e siècles, dans un cadre charmant.

La galerie appartient au comte Eugène Czernin, descendant du comte Jean- Rodolphe Czernin von Chudenitz, qui fut président de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne de 1823 à 1827 et, en sa qualité de Grand Chambellan, chargé des collections impériales. Les toiles qu’il réunit dès 1800 attiraien t déjà les mem­ bres du Congrès dans la capitale du Saint-Empire.

N otre petite capitale, si éprise de beaux-arts, peut s’enorgueillir d’a ttire r à son to u r de nombreux étrangers par son goût de la culture

e t de la tradition.

La cheminée de la grande salle du Musée de la Majorie.

Jean-Rodolphe, comte Czemin (1757-1845)

(4)

O li.SAT

DOLE

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ORSAT

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M d W 1

ALBERT BIOLLAZ k tie

P r o p r i é t a i r e s - ô ’n r a u e u r s

(5)

Le Colonel Marcel Gross prend congé du Régi­ m ent 6 qu’il commande depuis 1947.

Le cours de répétition

du Régiment valaisan

Le culte dans une clairière du plateau fribourgeois.

Le Régiment d’infanterie de montagne 6 a effectué son cours de répétition du 10 au 29 septembre 1951 en pays fribourgeois. Les deux premières semaines ont été consacrées à l’instruction de détail et à l’initiation aux nouvelles armes, tandis que, du 25 au 27 septembre, se déroulèrent les manœuvres du 1er corps d’armée qui opposèrent notre régiment et le régim ent vaudois 5 au régim ent 14, de l’Oberland bernois, entièrem ent motorisé pour les besoins de l’exercice.

Ces manœuvres, auxquelles il nous a été donné d’assister, étaient dirigées par le Colonel commandant de corps Corbat qui, dans un ordre du jour adressé à ses troupes, s’est déclaré enchanté du travail accompli. Les quotidiens romands leur ont consacré de longues colonnes, en sorte qu’il est vain de revenir sur le thème.

Relevons cependant l’excellente tenue et le dynamisme de nos troupes auxquelles un journal des bords du Léman consacrait ce titre éloquent : « Les Vaudois se sont battus jusqu’au dernier Valaisan ! » Quelques années à peine se sont écoulées depuis la fin de la mobilisation et l’on ne reconnaît déjà plus nos unités ta n t les armes nouvelles s’y sont introduites et les véhicules motorisés s’y multiplient, ce qui rend de plus en plus ardue et com­

pliquée la tâche des chefs. .

L’ardeur et la combativité de nos soldats sont proverbiales. Les commandants de compagnie eurent parfois quelque peine à les freiner au cours de ces manœuvres ! Témoin ce lieutenant qui dut aller présenter de excuses à un chef de détachement adverse, dont les hommes avaient reçu une pluie de betteraves. Mais ce qu’il y eut de plus pittoresque au cours de ces manœuvres, ce furent les discussions entre adversaires qui ne se comprenaient pas. C’est ainsi que nous avons assisté à une algarade entre un caporal commandant un groupe d Isérables e t un sergent bernois qui, cerné avec son détachement, ne voulait pas adm ettre sa mise hors de combat. < Via, le cas­ que ! > s’écriait notre fougeux sous-officier avec de grands gestes menaçants, tandis que l’autre, lui répondait, très digne et im perturbable : « Chasch denke, du, cheiben Aff ! ! »

Beaux souvenirs pour nos hommes que ces manœuvres, parfois dures, à 1 issue desquelles le Colonel Marcel Gross, faisait, sur la Planta, à Sion, ses adieux au Régiment, que quitte en même temps que lui le M ajor Louis

Pralong, commandant du Bat. 6. ^ , „

(Voir notre reportage illustré aux pages suivantes)

Un bataillon figé au garde-à-vous pendant la Messe, au cours de laquelle les hommes chanteront de tout leur cœur.

Après le culte, les unités se disloquent et regagnent leurs cantonnements en « marche à volonté $.

(P h o to C o u c h e p in , S io n)

Aubade dominicale de la fanfare du Bat. 12 qui, pour les manœuvres, troquera ses instrum ents contre des brancards.

Les autorités civiles, religieuses et militaires assistent à la reddition des drapeaux. On reconnaît au premier rang, de gauche à droite : MM. Gard et Troillet, conseillers d’E tat, M. le Col. cdt. de corps Corbat, M. Schnyder, chef du D épartem ent m ilitaire cantonal et

M. le Colonel-brigadier Tardent, cdt. Br. Mont. 10.

A la veille de la démobilisation, le Régiment 6 a défilé à Sion en présence d’une grande foule. Un bataillon, drapeau en tête, passe devant ses chefs aux sons de la fanfare de régim ent groupée

(6)

ße> jilm d e amé- é ê ld a fA

O D O

Le Colonel-commandant de corps Corbat expose le thèm e des manœuvres à la presse.

Le commandant de la Brigade de montagne 10, Colonel-brigadier Tardent, donne ses ordres à son état-m ajor.

Les officiers de l’E.M. de brigade préparent la transm ission des ordres. De profil : le M ajor E.M.G. Zerm atten.

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Le central de la radio en fonction au P.C. de la brigade.

(7)

9 0 0

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Le commandant de régiment étudie la situation avec ses commandants de bataillons,

Le Colonel Gross expose aux arbitres les dispositions qu’il a prises.

A ttaque des prem iers éléments de « R ouge» (Rgt. 14, de l’Oberland bernois).

Le M ajor Pralong, commandant du Bat. 6, demande un appui de feu à l’officier d’artillerie qui lui est attribué.

osiüon de t i r . ^ e t t e ^ e j n ^ cst oka> ou j * Seul h o S

-Le l é g è r e e n . e par un anti-chars, ^

Le commandant du Bat. 11, M ajor Sierro, donne ses ordres à ses chefs de compagnies.

d u n B at. Tran

Par a p p ^ f o n ^ ’ordres ^

° r°m,eres liSnes

Le M ajor Tissières, commandant du Bat. 12, en atte n te avec ses officiers, à l’orée d’un bois.

(8)

teuiLLe& d 'a u t o m n e

Les feuilles ont vécu tout un splendide été ; Elles ont aspiré l’air pur jusqu’en automne, Et to lit à coup, un jour leur instabilité Disparut et voici leur chute monotone. Mais avant de tomber adoptant la couleur Du miel doré, puis de l’inévitable rouille, Elles semblent gémir, en partant de douleur Et l’arbre insoucieux s’endort et se dépouille. Leur règne est identique à notre humble destin. Verts de jeunesse et gais pour vous la vie est belle. Hélas, nous nous usons en vivant. Un matin, Au réveil, l’on vous dit la tombe vous appelle !

L’homme aspirant au bien, mais craignant son fardeau Se penche vers le sol qui recevra sa chute ;

Les ans vont piétiner lentement son tombeau Que les feuilles d’automne ont recouvert sans lutte !

R o sa B in d e r

I/é d u c a tio n physique

en terre valaisan n e

Le Valais, que d’aucuns historiens et romanciers ont voulu peuplé d’arriérés, a subi depuis quelques décades une transfor­ mation que l’on peut taxer de remarquable. Le Valaisan ne s ’est peut-être pas encore totalement dépouillé de son apparente lour­ deur, signe évident de sa vitalité physique extraordinaire, mais il s’est en quelque sorte « policé ». Ses mœurs ancestrales, toutes res­ pectables qu’elles soient, ont perdu de leur austérité. Jeunes gens et jeunes filles sem ­ blent de plus en plus attirés par les m étho­ des modernes de travail. Là où il n’y a que quelques années encore, le paysan ne connais­ sait pas d’autres moyens de faire ses foins que de se lever à 0300 ou 0400 h. du matin pour faucher ses quelques prés épars, on voit évoluer, aujourd’hui, une faucheuse à moteur qui ne fait proprement son travail que lors­ que l’herbe a déjà reçu les premiers rayons du soleil pour en sécher la rosée. Le rema­ niement parcellaire a, de son côté, considéra­ blement contribué au regroupement des ter­ res. L’utilisation de machines agricoles de­ vient, de ce fait, plus rationnelle et aussi plus rentable.

Alors qu’autrefois il suffisait au paysan de chez nous de savoir bien « taper » sa faux et l’aiguiser convenablement à la « molette », il doit être de nos jours mécanicien, voire électricien. L’introduction des engrais chi­ miques l’a obligé à se pencher sur l’important problème des échanges nutritifs et du renou­ vellement des terres. Ce qu’il savait alors par routine, par expérience ou par tradition, il le découvre aujourd’hui par la science et la chimie.

De nouveaux horizons se sont ouverts de­ vant lui. Les écoles d’agriculture l’ont accueil­ li, lui ont révélé toute l’aide que la science et les nouvelles méthodes de travail peuvent apporter à l’agriculture valaisanne. Il s’est alors efforcé d’appliquer les mêmes principes de travail au domaine paternel. Il a fallu lutter souvent fort longtemps et patiemment pour convaincre « les chers vieux » qu’il était temps de modifier certaines pratiques qui, si elles ont fait leurs preuves il y a quelque vingt ou trente ans, ne sont plus de mise de nos jours.

Cette évolution technique eut d’heureux effets et il suffit de longer notre chère val­ lée du Rhône et même nos vallées latérales pour se convaincre des énormes progrès réalisés dans le domaine de l’agriculture en terre valaisanne.

Nous sommes convaincu que cette évolu­ tion dans le domaine de la technique agri­ cole n’est pas étrangère à l’heureux épanouis­ sement de l’éducation physique en Valais. En voici, à notre avis, les raisons principales :

— Avec les anciennes méthodes de travail, le paysan était, pour ainsi dire, « rivé » à sa terre de l’aube jusque tard dans la nuit. Il n’était pas question de « perdre » son temps pour faire de la gymnastique et du sport. La réponse classique de nos parents selon laquelle « le jeune paysan fait déjà suffisam­ ment de gymnastique toute la journée sans qu’il soit encore nécessaire de faire de la course, des sauts et des lancers » n’était pas dépourvue de bon sens ni de logique. C’est encore la logique qui voulait que le paysan compense la sueur d’une épuisante journée de labeur par de fortes libations d’un vin qu il a toujours considéré comme la source première de son énergie.

— Les nouvelles méthodes de travail, plus rationnelles, ont permis de « libérer » consi­ dérablement notre jeune paysan du « joug » de la glèbe. Si son travail ne se laisse point encore comparer à celui de son camarade ouvrier d’usine ou fonctionnaire, il devient cependant plus aisé et surtout moins « absor­ bant », de telle sorte que le jeune homme peut actuellement disposer d’un peu de liberté pour son délassement.

Et c’est précisément ici qu’intervient le rôle social de la gymnastique et des sports. Ce supplément de liberté accordé à notre jeune Valaisan par la modernisation des méthodes de travail pourrait aussi bien con­ tribuer à sa ruine qu’à sa régénérescence si, au lieu d’en faire profiter sa santé par la pratique de la culture physique, il l’utilisait à mauvais escient en se livrant aux plaisirs faci­ les qui surabondent malheureusement de nos jours.

C’est pourquoi l’éclosion d’une section de gymnastique ou de clubs sportifs dans nos villages ne peut être considérée que comme un heureux et souhaitable événement. Outre le bien-être corporel qui résulte générale­ ment, la pratique des exercices physiques donne au jeune homme et à la jeune fille 1 occasion de vivre en communauté et de développer de cette manière ces belles quali­ tés morales que sont l’esprit d’entraide et de solidarité aujourd’hui plus indispensables que jamais.

Nous étudierons, dans un prochain article, le rôle éducatif du sport et de la gymnastique et les bienfaits qu’ils procurent à ceux qui le pratiquent sainement et rationnellement.

Francis Pellaud.

L'inauguration du Centre sédunois de pasteurisation

Les jus de fruits sont pasteurisés par un pro­ cédé électrique efficace et rapide. Un ouvrier introduit les électrodes dans les bonbonnes spé­ ciales où le jus de fruits se conservera sans

adjonction d’aucun produit chimique.

( P h o to s C o u c h e p i n , Sio n)

Le 22 septembre 1951, on a inauguré à Sion un centre de pasteurisation de fruits qui est l'un des mieux achalandés de Suisse. C’est grâce à l’initiative de la section sédunoise de la Croix d’Or et aux efforts de M. l’abbé Lugon et de MM. Loutan et Gribling que cette œuvre a pu être menée à bien.

Ce centre de pasteurisation est appelé à rendre les plus grands services dans notre canton. Outre le fait qu’il met à la portée de tous une boisson saine et agréable, il perm ettra l’écoulement des fruits tombés ou inaptes à la consommation.

Ce sont les avantages de ces installations ultra-modernes qui furent démontrés à l’inauguration officielle, à laquelle M. Bacher, président de la Ville, et MM. les conseillers Meizoz et Perruchoud ont tenu à assister, m ontrant p ar là tout l'intérêt que les autorités sédunoises portent à cette belle réalisation.

M. l’abbé Lugon bénit les nouvelles installations.

Le pressoir hydraulique où sont traités les fruits.

La mise en bonbonnes du jus de fruits. Le bâtim ent qui abrite les installations de pasteurisation,

à Ste-M arguerite, à Sion.

Les officiels. De gauche à droite : M. l’abbé Lugon, MM. Gribling, Bacher, président, Meizoz, conseiller,

(9)

B A N Q U E P O P U L A I R E

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(10)

LE 1

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CONGRES DES CINEASTES ROMANDS S’EST TENU EN VALAIS

^ssi rï-qU°i at,s ' t°ut rat^ = 5 t efl e°0ut

Le congrès s’amuse... M. Torriani, propriétaire d’une salle à Bulle (à gauche), donne la becquée à M. Sandoz, repré­ sentant d’une maison de productions cinématographiques.

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poti! - n \’a-tu

^ércvo^

Au nombre d’une centaine, les cinéastes romands se sont réunis pour la pre­ m ière fois, le 2 septembre 1951, en Valais. Après avoir to u t d’abord tenu leurs assises à Martigny-Ville, où ils furent les hôtes de la Municipalité, ils se dirigèrent en une longue caravane d’automobiles vers le col des Planches pour se livrer, p ar un magnifique dimanche d’arrière-été, à une m anifesta­ tion moins protocolaire et se rappro­ chant davantage du côté joyeux de leur profession...

C’est ainsi que, dans la ravissante forêt du Bioley, ils p urent déguster, dans une ambiance de gaieté et d’humour ra p ­ pelant certains films que ces Messieurs pro jetten t sur nos écrans, une de ces savoureuses raclettes dont notre pays a le secret et auxquelles la pellicule pourrait consacrer parfois de belles bandes.

L ’initiative de cette agréable journée, au cours de laquelle on fraternisa avec entrain, revient à nos directeurs de salle e t plus particulièrem ent à MM. Adrien D arbellay et Emile Felley, de Martigny, G. Mayor, de Sion, Fournier, de St. Mau­

rice, et Michel Carron, de Fully. Au nom de ceux-ci, M. Darbellay sou­

h aita la bienvenue aux congressistes, à qui s’étaient aim ablem ent joints

MM. Volken, membre de la com­ mission cantonale de censure, le colonel Gollut, commandant de

la gendarmerie, ainsi que M. Cheseaux, directeur de

l’orchestre du « Vieux Pays » de St. M aurice et M. Moreil- lon, directeur du chœur de

dames. De son côté, M. Pierre Crettex, conseiller municipal, apporta le

salut de la ville de M artigny aux partici­

pants, au nombre des­ quels il convient encore de citer M. Mignot, président de l’A. C. S. R„ assisté de son secrétaire M. Dasen. M. Adrien Darbellay, le populaire e t dynamique directeur

de cinéma, à M artigny, pendant son allocution.

M. Darbellay ayant pour acolyte M. Torriani, proclame les L’orchestre du «Vieux Pays » de St-M aurice p rêtait son concours

résultats d’un concours improvise sur place. original à la m anifestation.

R E T O U R

De ce lointain exil vous êtes revenue. Vous avez tout quitté : la terre sans chaleur Du pays des brouillards incertains et trompeurs, Et des tristes forêts les vastes étendues...

Un soleil du midi, ce matin, vous salue, Le chemin du retour se recouvre de fleurs Et la nature même a changé de couleur : Car le ciel savait que vous étiez attendue. Maintenant j’en)tendrai dans l’antique manoir Votre marche dansante, et de nouveau le soir Le frôlement léger de ce manteau de reine Que déjà votre mère avant vous a porté... Chante alors, ô mon cœur, ta noble châtelaine : La tristesse à jamais est l’enfant du passé. Octobre 1951.

FE RNAND MOTTIER

Les congressistes se livrent à une joyeuse farandole sur l’herbette.

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(11)

S E O T S C

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Horizontalement :

1. Sauté, c’est un clerc d’avocat. 2. Fixe l’aviron.

3. Echalas.

4. Deux tiers d’un ra t qui fournit la loutre d’Hudson. — Initiales d’un numismate français (1807-1880).

5. Vécut un célèbre procès. — Dieu. 6. Rengaine.

7. En Allemagne. — Nourricier. 8. L’un fut prophète, l’autre régna. Verticalement :

1. A m ateur de sensation. 2. F ait la bombe. 3. Prénom.

4. Moyen rapide devant lequel cèdent toutes les difficultés. 5. Claie. — Rompu.

6. Participe. — Avec Britannia, chant patriotique. 7. Frayeur.

8. Bison, Voyelles.

Solution du feu précédent

Horizontalement : 1. Demoiselle. 2. A ponévrose. 3. Mir — EG (Egée). 4. Elèe. — Loden. 5. Jean — TTE.

6. Epurge — Dog (dog-cart). 7. As — Or — El. 8. Ni — Lisette. 9. Némésis — H. M. ( H ector Malot). 10. Préside.

Verticalement : 1. Dame-Jeanne. 2. Epilepsie. 3. Moreau — M. P. 4. On — Enrôler. 5. IE — Grisé. 6. Svelte. —

Sis. 7. Ergot — Eesi. 8. Lo — Débit. 9. L. S. (Léon S erp o let) — Thé. 10. Eerneghem.

*

C o nnaissez-vous le dheradhef

Quelle bête merveilleuse nous aurions là ! U n cheval rapide doublé d ’une vache laitière à l ’abondante production. De quoi galoper à perdre haleine . . . de quoi se nourrir et se désaltérer. Ah, q u ’attend-on pour inventer le chevache ?

Hélas, la nature s’y oppose, car la nature sait q u ’on ne peut unir toutes les qualités dans un même être, parce que certaines qualités s ’excluent les unes les autres. C’est dommage, m ais c’est comme ça . . .

Il en va exactem ent de même pour les cigarettes. Là aussi, il faut savoir choisir. Les cigarettes à bout filtre connaissent actuellem ent une certaine vogue. Toutefois, n ’oublions pas que personne ne peut filtrer la fumée, autrem ent d it retenir de la nicotine et d ’autres corps chimiques, sans q u ’une partie des substances arom atiques qui font la valeur d ’une cigarette dem eurent elles aussi dans le filtre. Plus le filtre est efficace, plus la cigarette est fade, et plus on s’éloigne de l’idéal du vrai fumeur.

Si donc vous voulez apprécier une authentique M aryland, si vous voulez jouir pleinem ent de son arôme et savourer to u t son incomparable bouquet,

fumez la Parisienne ordinaire, la Parisienne sans

filtre.

Si votre cœ ur est sensible et si vous subissez les effets de l’énervem ent collectif qui caractérise notre époque trépidante, fumez alors la Parisienne au cercle rouge, la Parisienne munie d ’un filtre breveté d ’une conception to u te nouvelle. Vous n ’y trouverez plus le plein arôme d ’une vraie M ary­ land; p ar contre, une partie appréciable de la n i­ cotine sera éliminée. Bref, ce filtre assure le m axim um d ’arôme compatible avec une dim inu­ tion de la nicotine.

Avec ou sans filtre, la Parisienne vous offre les tabacs de M aryland les mieux choisis, d ont le mélange est effectué en vertu d ’une expérience de quarante ans. Qualité des tabacs, secret du m é­ lange : c’est ce qui fait de la Parisienne la ciga­ rette la plus fumée en Suisse.

M rn s te m

avec ou sans filtre

95

e t.

Les histoires valaisannes qui nous ont été envoyées ce mois n’ont pas pu être primées pour diver­ ses raisons. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, à qui nous souhaitons plus de chance pour la prochaine fois, et plus parti­ culièrement auprès de M. Arthur Barras qui, après avoir été récompensé en septembre, nous a adressé deux nouvelles anecdotes.

Celle que nous publions aujourd’hui et que notre dessinateur a illustrée ci-dessous, nous a été contée de vive voix par un abonné, M. Onésime Crettex, le sympathique « syndic » de Champex, dont l’humour bien connu remporte sur celui de ses aimables concur­ rents ! Elle est de saison :

En période de vendanges.

Un bon Vaudois, bien assis, est venu faire un tour chez nous avec sa voiture. R egardant malicieusement ses plaques, il avise, ironique et joli cœur, une brave Valaisanne :

— VD ? Vous savez ce que ça signifie : vin délicieux ! Mais la Valaisanne, vexée, de lui répondre du tac au tac : — Peut-être bien, mais VS, ça a toujours voulu dire : vin supé­ rieur ! ! !

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D I T E S - L E J fO U S L E C T E Ü B S

L ’in térêt que nous témoignent les lecteurs va toujours croissant. Après avoir rencontré beaucoup de sympathie au moment de la création de « Treize Etoiles », nous pensions que cette rubrique serait bientôt épuisée ou tout au moins que le courrier se ferait plus rare une fois connu le nouveau journal illustré du Valais. Mais les encouragements continuent à parvenir de tous côtés à la rédac­ tion qui y est très sensible. Merci à ces nouveaux abonnés qui tien­ nent à joindre un mot, parfois même une longue le ttre à leur sous­ cription. Un merci tout spécial à Madame Léontine Borgeat-Leret, de Vouvry, qui nous écrit en des term es élevés et touchants que « Treize Etoiles » répondait à un besoin de notre cher canton.

Plusieurs lecteurs, qui semblent tenir aux mots croisés, les trouvent trop difficiles. N otre dévoué collaborateur, M. Bernard Morand — dont le vocabulaire est en effet bien riche (il est étudiant en médecinè, ne l’oublions pas !) — en a été amicalement informé. Ses définitions seront donc moins ardues désormais.

Un message auquel nous attachons beaucoup de prix est signé de la main du Professeur Jean Graven, à Genève, — dont nous avons le privilège de publier dans ce numéro un poème extrait de son « Bréviaire du vigneron » — et qui nous fait une intéressante suggestion :

« Il me semble, écrit-il, qu’il faudrait absolument conférer à «Treize Etoiles» le rôle d’annales ou de chronique nationale durable en donnant toujours, de m anière précise, les indications de date, de lieu, de participation, etc. qui caractérisent et distinguent les événements valaisans relatés. »

Cette rem arque judicieuse n’aura pas été inutile. Nous en tiendrons compte bien volontiers. Puisse-t-elle engager beaucoup de lecteurs à nous faire part, eux aussi, de leurs idées et même de leurs critiques. Qu’ils ne se gênent pas. Il est si facile d’envoyer un mot... et même une bonne histoire de chez nous, car il n’en manque pas !

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(toVUKlW.)

Le Valais à la manière de.

Le Vaudois : VD ? Ça signifie vin déli­ cieux...

La Valaisanne : P eut-être bien, mais VS, ça a toujours voulu dire : vin supérieur !

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La « mule à nous » à l’école...

— Tu m ’écriras cent fois : je suis un homme !

Dès sa plus tendre enfance, notre conseiller fédéral s’est intéressé aux che­ mins de fer...

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LE P R E M I E R J O U R N A L I L L U S T R É D U V A L A I S

*

O R G A N E I N D É P E N D A N T P A R A I S S A N T C H A Q U E M O I S

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A LEUR PATRI E D ' O R I G I N E

Au début du Moyen-âge, un certain nombre de familles "entières du Haut-Valais ont quitté leur patrie d’origine pour aller se fixer dans d’autres régions suisses ou voisines de notre pays. Les causes de cet exode n’ont jamais été établies avec certitude, faute de documents, mais elles semblent rele­ ver d’une série de divers facteurs, tels que disette, épidémies, pénurie de logements peut-être ou même catastrophes naturelles, qui ont incité ces familles à chercher sous d’autres cieux ce qu’on appellerait aujourd’hui leur espace vital.

Ces petites peuplades, connues sous le nom de «W alser», dont l’étymologie p araît s’expliquer aisement, ont émigré au Tessin, dans certaines vallées des Grisons, au V orarlberg et dans le Nord de 1 Italie. C’est ainsi qu’au fond du val Maggia, on trouve un village, Bosco-Gurin, perché à quelque 1500 mètres, où l’on parle l’ancien dialecte germanique. Les m aisons de pierre de style italien y voisinent avec les chalets de bois brunis à caractère typiquement haut-valaisan. Un parchemin daté de 1253 indique que les habitants de ce village, — qui a été détruit partiellem ent en 1929 p ar une avalanche, — sont venus de la vallée de Conches et qu’ils ont acquis des terres de la commune de Losone.

Pendant des siècles entiers, le contact des W alser avec la m ère-patrie n’était que spirituel, car il se bornait à la connaissance de leur origine. L’année dernière, toutefois, le Rd P rieu r Siegen a pris l’initiative de se rendre au W alsertal, dans le Vorarlberg, avec une délégation de Haut-Valaisans en costume, pour y rencontrer les anciens compatriotes émigrés. Le 11 septembre 1951, ceux-ci rendaient cette visite et venaient en groupe également costumé faire la connaissance de Münster, Z erm att et Brigue. Ils furent reçus dans cette dernière ville au château Stockalper, où eut lieu une manifestation pittoresque, placée sous les auspices de la Commune, de la société de développement et de 1 association « Pro Sempione ». Il nous a paru intéressant de reproduire ici quelques scènes de cette rencontre p arti­ culièrement originale entre W alser et Valaisans.

Le groupe des visiteurs « W alser » en compagnie de leurs hôtes haut-valaisans.

Une femme du W alsertal et son fils en costume original. Les jeunes filles du W alsertal chantent un « lied » ancien, tandis que leurs

compagnons, à l’arrière-plan, slapprêtent à présenter une danse folklorique.

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Robes sobres, mais au corsage cham arré du W alsertal.

Jeune fille W alser aux côtés d’une Haut-Valai- sanne revêtue, elle aussi, de ses plus beaux atours.

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