Altération de l'homéostasie buccale par le bisphénol A chez le rat

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Submitted on 27 May 2020

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Altération de l’homéostasie buccale par le bisphénol A chez le rat

Marie-Chantal Canivenc-Lavier

To cite this version:

Marie-Chantal Canivenc-Lavier. Altération de l’homéostasie buccale par le bisphénol A chez le rat.

Premier Cru - Les News du Centre Inra de Dijon, 2014, pp.1-2. �hal-01259714�

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Le bisphénol A, consommé quotidiennement dans l’eau de boisson, entraine une sécheresse buccale, une diminution de la consommation d’eau et une

modification des préférences au sucré/salé chez le rat adulte. Ces effets sont couplés à une modification des structures sécrétrices des glandes salivaires. Ceci suggère une perturbation endocrinienne et/ou métabolique des voies de régulation impliquées dans le contrôle de la soif et dans la régulation des sécrétions salivaires.

La problématique : l’altération de l'homéostasie buccale peut résulter de dérégulations hormonales de l’organisme en lien avec le fait que les glandes salivaires sont régulées par toutes les hormones : sexuelles, thyroïdiennes, cortico- stéroïdiennes, mais aussi digestives comme l’insuline ou le glucagon. Nous avons récemment identifié l’action prénatale de Perturbateurs Endocriniens (PE) sur le développement des glandes salivaires et les conséquences sur les préférences gustatives. Ces travaux nous ont conduits à nous interroger sur l’action post-natale de PE sur la sphère orale.

L’objectif de l’étude en question était de définir les effets du Bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien présent dans la salive (contaminant issu des plastiques en polycarbonate et de résines époxy destinés entre autres à l’élaboration d’emballages alimentaires, mais également de matériel médical et d’amalgames dentaires). Doté de propriétés oestrogéniques, anti-androgéniques et thyroïdiennes, il est également soupçonné d’être diabétogène, et donc susceptible d’entraîner une sècheresse buccale partielle, à l’image de troubles thyroïdiens ou du diabète.

Des rats adultes ont donc été exposés via l’eau de boisson à des différentes doses de BPA reflétant l’exposition humaine (0, 5 et 50 μg et 5 mg/kg/j) et les effets sur

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l'homéostasie buccale ont été évalués en examinant les glandes salivaires, l’épithélium buccal, la consommation d'eau (soif) et les préférences gustatives (choix entre des biberons d’eau et des biberons d’eau sucrée ou salée), chaque paramètre étant oestrogéno-sensible.

Le premier résultat a été de constater une sécheresse buccale sévère dès la plus faible dose (5μg/kg/j), une dose inférieure à la dose journalière admissible. Toutefois, l’épithélium buccal n’était pas altéré. Curieusement, cette sécheresse buccale s’est accompagnée d’une diminution de la consommation d’eau qui traduit une absence de sensation de soif, et ceci malgré une augmentation de la préférence au salé. Le BPA a affecté également les préférences au sucré selon une courbe dose-réponse en U.

L’analyse des structures salivaires traduit des altérations sur les structures acinaires des sous-maxillaires aux doses les plus faibles qui pourraient expliquer la sécheresse buccale. L’action du BPA confirme la sensibilité de la sphère buccale à des xéno-oestrogènes.

CONTACTS :

Marie-Chantal Canivenc-Lavier.

03.80.69.33.53 , mariechantal.canivenc@dijon.inra.fr, UMR CSGA

Rédaction : gs, mcc

Date de création : 28 Avril 2014 Mise à jour : 29 Avril 2014

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