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Analyse d'un phénomène de dégénérescence du pêcher dans la vallée de l'Eyrieux

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Analyse d’un phénomène de dégénérescence du pêcher dans la vallée de l’Eyrieux

C. Scotto La Massese, C. Marenaud, J. Dunez

To cite this version:

C. Scotto La Massese, C. Marenaud, J. Dunez. Analyse d’un phénomène de dégénérescence du pêcher dans la vallée de l’Eyrieux. Comptes Rendus des Séances de l’Académie d’Agriculture de France, Académie d’agriculture de France, 1973, 59, pp.327-339. �hal-02732281�

(2)

nombre de plants

avec des galles, ce qui est probable-

ment excessif et qui a conduire à étudier l'incidence

te

de ces tumeurs.

iMais il est certain qu'au moment de l'arrachage d'une

inière, on observe souvent que les scions ayant des galles

ont un peu plus développés que les autres.

ANALYSE D'UN PHÉNOMÈNE DE DÉGÉNÉRESCENCE DU PÊCHER DANS LA VALLÉE DE L'EYRIEUX

r C. Scotto La Massese (1), C. Marénaud (2) et J. Dunez (3) (Note présentée par M. R. Bernhard)

INTRODUCTION

C'est en 1879 que furent installées les premières planta- ans de Pêchers dans la vallée de l'Eyrieux (Ardèche). De-

is cette époque, des petites exploitations familiales se acrent presqu'exclusivement à la culture fruitière en rant une succession de plusieurs générations de pêchers le même sol. Cette forme intensive et traditionnelle d'ar-

oriculture est à l'origine de phénomènes de dégénérescence sez caractéristiques analysés dans cette note.

HISTORIQUE

Décrite pour la première fois par Blache en 1962 sous le

!

de« Court Noué (*) du Pêcher» cette forme de dé-

rescence a fait l'objet de plusieurs publications principa-

lement orientées sur la nature virale de l'affection (J. Dunez,

(1) INRA, Station de

Recherches sur les Nématodes d'Antibes (06).

(2) INRA, Station de Recherches d'ArboricultureFruitièrede Bordeaux(33).

(3) INRA Station de Pathologie Végétale de Bordeaux (33).

f.

)

La maladie au Court Noue de la Vigne est provoquée par -le virus du

anleaf,

virus polyédrique du type Ring Spot transmis par nématodes (CADMAN

,

DIAS et HARRISON, 1963, TAYLOR et HEWITT, 1964).

(3)

C. Marenaud, 1966) (A. Vuittenez, J. Kuszala, 1968) (C

Marenaud, J. Sechet, 1970).

Les pêchers malades présentent une croissance réduite si caractérisant par des entrenœuds courts, symptômes qui rap pellent ceux du Court Noué de la Vigne. Les feuille

sont de dimensions réduites, très riches en chlorophylle On obesrve souvent une chute importante de bourgeon végétatifs et de ce fait les feuilles sont groupées en bou quets au sommet des charpentières des sous-mères, don

nant ainsi un aspect particulier des arbres au printemps Les différentes recherches menées conjointement depui;

1965 par la Station de Recherches sur les Nématodes d'An

tibes et les stations de Recherche d'Arboriculture Fruitière et de Pathologie Végétale de Bordeaux devaient permettn

de préciser, l'étiologie, l'épidémiologie et les méthodes dt

lutte contre cette forme de dépérissement. Parallèlement des améliorations étaient apportées particulièrement au ni

veau de la fertilisation et de l'irrigation.

MÉTHODES

La conduite de cette étude nécessitait

:

e L'étude de l'évolution de la maladie dans le temps et l'espace, l'identification des agents responsables.

e La vérification de leur action isolément ou en associa-

tion sous forme de complexe.

e La recherche des méthodes de lutte.

I. Répartition des symptômes sur le terrain. Les pre-

mières manifestations caractéristiques de la maladie n'appa- raissent jamais avant la quatrième ou la cinquième année

de végétation.

Les arbres virosés sont répartis tout à fait au hasard dans les plantations. Le relevé périodique réalisé tous les ans dans une dizaine de jeunes vergers n'évoque pas l'extension cen- trifuge caractérisant la dissémination des viroses transmises

par les nématodes (figure 1).

(4)

1 FIG. 1. Relevé périodique des symptômes de Court Noué dans un verger

de pêchers (1966-1970).

(5)

II. Etude des courbes isopathologiques périodiques.

Ce procédé consiste à relever sur un plan, la vigueur et le rendement des pêchers durant les années précédant l'appa- rition des symptômes ainsi que la date d'apparition de ces derniers.

Ces résultats, obtenus dans une parcelle plantée en 1962 en Michelini greffé sur franc, sont présentés dans

le tableau 1.

L'examen du tableau 1 montre que la maladie n'apparaît pas dans les parcelles traitées au nématicide et que la dissé- mination de la maladie est progressive. Non apparente du- rant les quatre premières années, l'affection virale est ob- servée sur un taux croissant d'arbres

:

12 des arbres la cinquième année 18,5 des arbres la sixième année 25 des arbres la septième année 37 des arbres la huitième année

On constate également à l'examen du critère de vigueur que l'accroissement de la circonférence du tronc des arbres

est réduit deux et parfois trois années avant l'extériorisation du Court Noué. Un effet parallèle est enregistré sur les pe- sées de récolte.

Une importante mortalité s'observe chez les arbres mani- festant le Court Noué. Celle-ci est sévère l'année même de l'apparition des symptômes. Ces pourcentages croissent de façon régulière jusqu'à l'élimination complète des arbres contaminés.

A la lumière de ces observations, plusieurs hypothèses ont été avancées dès 1966 :

e les traitements nématicides en détruisant les vecteurs éliminent certains faciès pathologiques du type Court Noué.

e la dissémination de la maladie est réalisée bien avant que ses effets ne deviennent perceptibles à l'observation

visuelle.

e la réduction de vigueur précédant le développement du symptôme de Court Noué résulte de l'existence d'une frac- tion du complexe pathologique introduit avec les plants ou précocement diffusé dans le verger.

Autrement dit, l'affaiblissement des arbres qui précède

l'extériorisation des symptômes est à la pré-existence ou

(6)

TABLEAU

1.

VIGUEUR

ET

RENDEMENT DE

PÊCHERS AVANT ET APRÈS

L'APPARITION DES

SYMPTOMES

DE

DÉGÉNÉRESCENCE (variété

Michelini sur franc)

CIRCONFÉRENCE MOYENNE

RENDEMENT MOYEN

DES TRONCS EN CM PAR ARBRE EN KG

TRAITEMENT ANNÉE

D'AP- D'AR- D'AR- CUMULÉ

ANNÉE

D'OBSERVATION ANNÉE

D'OBSERVATION

TRAITEMENT PARITION BRES BRES SANS D'ARBRES

EFFECTUÉ SYMPTOMES ATTEINTS SYMPTOME MORTS

j

65 66 68 67 69 70 66 67 68 69 70

1967

12 11 16 20 24 27 29

3 5

16

7

29

Parcelle 1968

6,5 12 17 21 26 28 29

3 6

19

7

32

non 1969

6.5

13 17 22 26 29 30

1 6

20

9

35

traitée 1970

12 13 18 22 27 29 32

5 8

22

8

37

48 48 13 19 22 28 31 34

3

7

25 12 43

Parcelle 1967

0

traitée au DD 1968

0

1

500

lha

1969

0

1

500

)ha

1970

0

100

9

19 27 32 36 39 40

7

21 29 14 62

(*)

Gel au cours

du

printemps 1969.

(7)

à la dissémination précoce (des facteurs infectieux respon- 1 sables) de certains agents pathogènes et non à une période d'incubation particulièrement longue.

Ces observations nous conduisent à supposer la présence de deux groupes de facteurs dans le complexe

:

l'un, à effet

généralisé,dique, intervient dès la plantation

;

l'autre, plus spora-

se manifestant plus tardivement.

III. Composition de la nématofaune des vergers. L'étu-

de de la nématofaune a mis en évidence dès 1963 dans les plantations de la plaine des Avalions, une dizaine d'espèces phytophages vivant aux dépens de la culture ou de la flore spontanée qui s'y développe. Ce travail a permis d'identifier notamment deux espèces de nématodes très nuisibles au Pê-

cher

:

Pratylenchus vulnus et Macroposthonia (Criconemoi- «

des) xenoplax et trois autres espèces vectrices de viroses vé- |

gétales : Xiphinema diversicaudatum, Trichodorus viruli- j

ferus, Trichodorus

pachydermus.

Dans les jeunes plantations, Pratylenchus vulnus et Macro- f posthonia xenoplax se retrouvent dans toutes les analyses de j

sol, par contre Xiphinema diversicaudatum y est beaucoup j plus rare. En effet, comme la plupart des autres espèces vec-

trices de viroses, ce nématode est éliminé par les bouleverse- r ments résultant des travaux d'arrachage et de replantation. ;

On ne le retrouve en ce cas que dans lescouches profondes

où, du fait de l'absence de radicelles actives durant les pre- mières années de végétation, il entre en quiescence et peut

à la suite d'une mue perdre son pouvoir infectieux. Par ail-

leurs, ce nématode n'a été trouvé qu'exceptionnellement en pépinière fruitière et jamais dans le sol adhérant aux plants

;

c'est donc à partir de la seule population subsistant dans le sol des vergers que les recolonisations sont enregistrées. Ces

particularités pourraient expliquer le délai de 4 à 5 ans né-

cessaire à l'apparition des symptômes dans les jeunes planta- tions. Il est possible aussi que l'apparition des effets sur la :

végétation soit retardée après inoculation au niveau des ra- cines par suite d'une lente migration de l'agent infectieux

dans la plante.

Pour vérifier le bien fondé de ces hypothèses, nous avons

(8)

utilisé une autre méthode déjà employée par Vuittenez

(1961) pour l'étude du Court Noué de la Vigne.

IV. Plantation de jeunes pêchers GF 305 au pied d'arbres contaminés. De jeunes semis de pêchers GF 305

ont été pantés au pied d'arbres contaminés en 1963. Pour

éviter dans toute la mesure du possible leur contamination par les virus du type ILAR (*) transmissibles par le pollen,

ces plants étaient nettement rabattus à plusieurs reprises du- rant la période de végétation. Par ailleurs, l'hypothèse de transmission par greffe de racine ne saurait être retenue

:

on sait en effet que les racines de Pêcher présentent un « tro- pisme antagoniste». Pour déceler les contaminations, 70 prélèvements ont été testés sur indicateur ligneux (pêcher GF 305) et herbacé (Chenopodium quinoa). En 1971, 6

échantillons sur 24 devaient révéler la présence du virus du Strawberry Latent Ring Spot (SLRV). Ce diagnostic devait

être confirmé par un test sérologique effectué par la mé-

thode de micro immuno diffusion en agarose. L'antiserum

Strawberry Latent Ring Spot a été obtenu à partir d'un SLRV souche 570 (pêcher).

Toutefois les jeunes plants reconnus virosés ne manifes- taient aucune réduction de croissance décelable par simple

observation visuelle.

Par conséquent il semble bien, comme le signalait Corte

en 1968, que si le SLRV entrait dans le complexe viral du

« Court Noué

»

du Pêcher, il n'expliquait pas à lui seul

le dépérissement sévère observé dans les vergers. Des obser- vations ultérieures viendront confirmer cette hypothèse.

V. Analyse du complexe viral « Court Noué ». L'ana-

lyse du complexe viral du « Court Noué

»

du Pêcher de

la vallée de l'Eyrieux a été effectuée sur un échantillon re-

| présentatif, prélevé par Blache en 1965.

[ La nature transmissible de l'affection a été mise en évi-

| dence sur pêcher GF 305 les plants inoculés manifestant

une réduction de croissance considérable comme le montre

le tableau 2.

(*) Virus isométrique labile Ring Spot transmissible par le pollen.

(9)

TABLEAU 2 1 INFLUENCE DU COURT-NOUÉSUR LA CROISSANCE DU PÊCHERGF 305

- ---

DATE DES MENSURATIONS 11

TRAITEMENT

————————————————————————————————————————

27/4 5/513/520/526/5 4/611/718/723/7

;

Témoin 6,0 11,2 22,4 40,8 65,2 84,4101,4124,6137,4

Inoculé

0,40,51,32,44,56,613,626,635,4

====^^=^^====^==L=

Les tests biologiques de croissance ont été pratiqués

1 j

par

indexage sur de nombreux indicateurs ligneux et herbacés,

ils ont été complétés par un contrôle sérologique et ont conduit à l'identification des virus suivants

:

e Necrotic Ring Spot sur pêcher (Prunus persica) GF 305, P. serrulata Shirofugen, P. avium F. 12-1, P. avium Bing, P. insititia Krikon, Cucumis sativus, Cucurbita maxi-

ma cultivar Buttercup Momordica balsamina, contrôle séro- logique.

e Prune Dwarf sur Pêcher Prunus persica GF 305, P.

serrulata Shirofugen, P. insititia Krikon, P. cerasus Montmo- rency, Cucumis sativus, Cucurbita maxima cultivar Butter-

cup,contrôle sérologique.

e Strawberry Latent Ring Spot

:

Tetragona expansa et contrôle sérologique.

e Chlorotic Leaf Spot

:

pêcher GF 305 (P. persica),

GF A. 843 (P. armeniaca), Chenopodium quinoa, Cheno- podium amaranticolor.

En conclusion, la présence de quatre virus était détectée dans l'échantillon de ce type de dégénérescence

;

d'autres

échantillons ne comprenaient que trois, deux et même par- fois un seul virus.

(10)

Les quatre virus mis en évidence possèdent des modes

de transmission caractéristiques

:

* Transmission par les nématodes (Xiphinema diversi- caudatum) pour le virus du Strawberry Latent Ring Spot

(Lister, 1964) (Corte, 1965, 1967).

e Transmission par le pollen pour les virus du type ILAR : Necrotic Ring Spot, Prune Dwarf (Gilmer et Way,

1961).

On ignore les modalités de diffusion du CLSV, l'étude

de celles-ci est actuellement en cours à la Station de Recher-

ches d'Arboriculture Fruitière de Bordeaux.

Les travaux effectués en serre sur le pêcher GF 305 par

Marenaud et Sechet (1970) ont montré que l'incidence des

i complexes viraux sur la croissance du Pêcher dépend plus

de la nature des constituants que de leur nombre, de plus il

n'existe pas de relation entre la gravité des symptômes phy- siologiques provoqués par un complexe de virus et la gravité

: des symptômes induits par les différents constituants.

La synthèse de 8 associations de virus à permis de mettre

en évidence des phénomènes très nets de synergie entre le

| Strawberry Latent Ring Spot et le Prune Dwarf.

[ Des essais complémentaires conduits en pépinière durant quatre ans sont venus confirmer ces premiers résultats. Dans

: le tableau 4 sont rassemblés les poids moyens des pêchers

f GF 305 âgés de 4 ans et infectés avec différentes associa-

l tions de virus, le nombre de répétitions par traitement est

[ relativement réduit (5) mais les différences sont si impor-

l tantes qu'il n'apparaît pas nécessaire de les soumettre à ana-

f lyse statistique.

Ces résultats traduisent donc bien l'effet synergique du PDV et du SLRV et permettent de faire un rapprochement

avec le Court Noué de la vallée de l'Eyrieux.

Ces essais ont été réalisés dans un sol dont la faune né- matologique à la suite de traitements nématicides était fai-

| ble sinon insignifiante. Les virus seuls sont donc dans ce

j cas responsables de la réduction de croissance.

Il n'est pas certain qu'il en soit rigoureusement de même

(11)

dans la vallée de l'Eyrieux la nématofaune est parti- culièrement riche en espèces phytophages non vectrices de

virus.

TABLEAU 4

POIDS MOYEN (EN GRAMMES) DES PÊCHERS GF 305 INOCULÈS PAR DIVERSES ASSOCIATIONS. DE VIRUS

Nombre de répétitions

:

5 Age des pêchers

:

4 ans

SYNTHÈSE RÉALISÉE ORIGINE DES SOUCHES POIDS MOYEN EN G.

Témoin GF 305 2750 g

Témoin + PDV PDV souche FULTON 1725 g

Témoin + SLRV SLRV souche V.785 1900 g

Témoin + CLSV CLSV, souche In 21 2 025 g

Témoin + NRSV NRSV souche FULTON 1560 g

Témoin + Court Noué Court Noué souche BLACHE 660 g Témoin + SLRV + PDV SLRV couche V.785 410 g

PDV souche FULTON Témoin + SLRV + NRSV

+ PDV + CLSV SLRV souche V. 785 550 g

PDV souche FULTON

CLSV souche In 21

NRSV souche FULTON

VI. Application de traitements nématicides. Cette

méthode souvent utilisée par les virologistes a parfois été à l'origine d'interprétations erronées

:

la totalité des effets de

tels traitements étant attribuée à la seule élimination du

vecteur visé.

Or, l'application au sol de nématicides a des incidences complexes souvent encore difficiles à analyser, mais il sem- ble impossible de ne pas accorder d'attention aux nématodes phytophages non vecteurs qui sont éliminés.

Si l'on reprend dans le tableau 1 les performances des arbres sans symptômes et non traités et des arbres traités,

il apparaît que les arbres plantés sur la parcelle traitée pré- sentent une meilleure croissance et un meilleur rendement.

D'après les données acquises sur le mode de dissémination de trois des quatre virus identifiés, on peut penser que l'ab- sence à peu près totale à la fois de Xiphinema diversicau- datum dans les couches superficielles du sol exploité par les

(12)

jeunes pêchers et de fleurs susceptibles d'être contaminées par le pollen limite considérablement la transmission du

complexe viral. Dans ces conditions, il semble que les arbres

TABLEAU 5

INFLUENCE DES TRAITEMENTS NÉMATICIDES EN PRÉ-PLANTATION SUR LES PERFOR-

MANCES DES PÊCHERS SAINS, VARIÉTÉ MICHELINI (PLANTATION 1964)

CIRCONFÉRENCE MOYENNE DES RENDEMENT MOYEN PAR TRONCS EN CM ARBRE EN KG

TRAITEMENT

EFFECTUÉ 65—————————————————————66 67 68 69 70

:

66 67 68 69 70

Non traité au né-

maticide 13 19 22 28 31 34 3 7 25 12 43

Traité au nématici-

deDD15001ha 19 27 32 36 39 40 7 21 29 14 62

ne présentant aucun symptôme de Court Noué en 1970 n'aient pas souffert des viroses au moins durant les pre- mières années d'observation et que leur développement ré- duit soit en partie imputable à l'action des nématodes phy-

tophages non vecteurs.

Les risques de dissémination des agents pathogènes peu- vent être limités par l'élimination des vieux arbres réservoirs de virus transmissibles par le pollen ou par les nématodes.

Des traitements nématicides permettent l'élimination des né- matodes vecteurs de virus etdes nématodes phytophages.

La connaissance des facteurs responsables des phéno-

mènes de dégénérescence permet d'envisagercertaines possi- bilités de contrôle qui semblent devoir s'orienter dans deux

autres directions.

Il est tout d'abord possible d'éliminer les sources infec- tieuses d'origine virale

:

a par l'utilisation de variétés fruitières d'état sanitaire contrôlé,

(13)

e au niveau du sol par traitements nématicides appro- priés,

e au niveau du pollen par l'arrachage des vieux arbres malades, véritables réservoirs infectieux.

Par ailleurs, l'emploi des nématicides conduit à l'élimi-

nation des nématodes phytopathogènes non virusifères.

CONCLUSIONS

Cette étude, qui a été menée à bien grâce à la coopéra- tion des efforts de chercheurs de plusieurs disciplines, per- met de mieux comprendre certains aspects des phénomènes

de dégénérescence observés sur les pêchers de la vallée de

l'Eyrieux. Il est certain que l'étude d'autres facteurs (effets

phytotoxiques dus aux restes végétaux après arrachage, ef-

fets phytotoxiques consécutifs aux altérations des racines

par les nématodes, problèmes nutritionnels) inévitables sur des sols plantés en pêchers depuis un siècle, pourrait com- pléter utilement ces travaux mais il est important de souli- gner que les solutions préconisées sont faciles à mettre en œuvre et ont déjà été éprouvées sur le terrain.

Il apparaît cependant que l'association de certains virus et de nématodes peut être responsable de formes de dépé- rissement telles que celles observées dans la vallée de l'Ey- rieux et doit probablement se trouver à l'origine de situa- tions analogues, rencontrées dans des zones de cultures tra- ditionnelles.

Des travaux présentés dans cette note, il ressort que les formes les plus graves de dépérissement pourraient résulter de la formation d'un complexe avec le virus du Prune Dwarf (apporté par le scion ou transmis par le pollen) et le virus du Strawberry Latent Ring Spot (transmis par les nématodes

et parfois apporté par le scion).

Une telle situation apparaît contrôlable et c'est une des raisons qui permettent d'envisager une amélioration pro- gressive dans les régions de cultures fruitières tradition- nelles. La mise en place de matériel végétal sans virus, l'ef- ficacité des méthodes de lutte contre les nématodes et l'éli- mination des plantes réservoirs rendent très improbable la

(14)

reconstitution d'un complexe d'agents pathogènes comme

celui que nous avons rencontré sur les pêchers de la vallée

de l'Eyrieux.

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