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Academic year: 2021

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Conclusion

Les calculs d’infection sont constitués majoritairement de phosphate ammoniacomagnésien (struvite) et /ou de phosphate de calcium (carbapatite). Ils sont dus à l’infection des urines par les bactéries qui synthétisent de l’uréase.

Leur prise en charge reste complexe malgré la disponibilité des techniques urologiques récente comme la lithotritie extracorporelle ( LEC), la néphrolithotomie percutanée (NLPC) ou l’urétéro-réno-scopie (URS), décrites comme « moins invasives » mais posant des problèmes différents de la chirurgie conventionnelle [141].

Dans les pays industrialisés, la part des lithiases d'infection a considérablement diminué au cours des 20 dernières années mais leur existence persiste à tout âge.

Pour préciser les relations entre infection et lithiase en Algérie, nous avons étudié une population de patients lithiasiques recrutée dans les services d'urologie de plusieurs hôpitaux de l'Ouest algérien.

La majorité des calculs urinaires observés en Algérie sont constitués d'oxalate de calcium.

Cependant, l'étude des marqueurs de l'infection aussi bien dans les calculs que dans les urines montre que parmi les lithiasiques, les femmes sont deux fois plus souvent infectées que les hommes et que la proportion des patients lithiasiques infectés est sensiblement plus élevée en Algérie qu'en France, quel que soit le sexe des patients. Comme le suggèrent les résultats de l'examen cytobactériologique des urines et la présence fréquente de la struvite dans les urines comme dans les calculs, les germes possesseurs d'une uréase sont impliqués dans près de la moitié des lithiases de la femme et dans un calcul sur six chez l'homme.

L'analyse des antibiogrammes par rapport aux données de la littérature attire l'attention sur les différences de sensibilités aux antibiotiques des bactéries identifiées selon les pays et les populations. Ces observations soulignent l'importance, en cas d'infection urinaire, d'une mise en culture des urines pour permettre une identification précise des espèces bactériennes et la détermination de leur sensibilité aux antibiotiques afin de leur opposer un traitement spé- cifique.

Dans une perspective de démarche préventive de lutte intégrée, nous avons jugé nécessaire de rechercher parmi les composés naturels, ceux qui ont une activité antibactérienne contre les germes de l’infection urinaire et par la suite la lithiase de l’infection. Cette méthode peut favoriser la découverte de nouvelles molécules à activité antimicrobienne, économiquement accessibles pour faire face à l'apparition de phénomènes de résistance des germes aux antibiotiques

L’utilisation des plantes médicinales est aujourd’hui la forme de médecine la plus répandue

dans le monde. En effet, il est établit que l’un des aspects les plus importants de l’activité

antibactérienne des plantes médicinales, fait que celles-ci soient incapables de développer une

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résistance pendant le traitement. Cela est du à leurs modes d’action qui est complètement différent de celui des antibiotiques. De ce fait, nous nous sommes donné pour objectif d’évaluer l’efficacité in vitro de quelques plantes médicinales telles que Hordeum vulgaris, Thymus vulgaris, Matricaria cammomilla, Urtica dioica, Nigella sativa et Pétroselinum sativum sur la prolifération bactérienne. Ces plantes ont été testées selon différents modes de préparation (décoction, macération, digestion et extraction par solvants organiques).

L’étude in vitro a indiqué que l’application des différents extraits des plantes testées sur les germes de l’infection, révèle qu’ils ont joué un rôle important dans la réduction de la croissance bactérienne.

Pétroselinum sativum, La majorité des bactéries de l’infection sont sensibles aux extraits de cette plante. Les souches les plus sensibles sont l’Escherichia Coli, le Staphylococcus aureus et le Klebsiella pneumoniae, qui ont marqué des diamètres des zones d’inhibition allant de 19 à 36mm.

Nigella sativa a présenté aussi une activité antibactérienne vis-à-vis de la majorité des bactéries responsables de l’infection urinaire. Cette activité varie d’une bactérie à l’autre et d’un extrait à l’autre.

Les extraits d’éther de pétrole, dichlorométhane, la solution aqueuse, le marc de 24h ainsi que le décocté de 15 min ont exercé un pouvoir inhibiteur important vis-à-vis d'Escherichia coli avec des zones d’inhibition de diamètre de 27 mm, 23 mm, 22 mm, 21 mm et 19 mm respectivement.

Concernant le Staphylococcus aureus, seulement les extraits d’éther de pétrole, de dichlorométhane ainsi que le marc de 72h ont donné un effet inhibiteur significatif qui dépasse les 17 mm de diamètre.

Matricaria cammomilla, Toutes les bactéries sont sensibles au moins à deux extraits de cette plante. Les bactéries les plus sensibles sont Klebsiella pneumoniae et E.coli. La sensibilité de Pseudomonas aerugenosa, à ces extraits était moins importante. Le seul pouvoir antibactérien enregistré est celui du décocté de 1h avec une zone d’inhibition de 18 mm.

Hordeum vulgaris, Toutes les bactéries sont sensibles à au moins trois extraits de l’Hordium vulgare. L’activité antibactérienne de cette plante, vis-à-vis d’Escherichia Coli est moins importante, sauf pour

L

es extraits de dichlorométhane et méthanol où on a enregistré des zones d’inhibition de 28mm et 24 mm de diamètre respectivement.

Urtica dioica, cette plante sous ses différents modes de préparations exerce un effet inhibiteur important sur toutes les bactéries testées.

Les bactéries étaient sensibles aux extraits préparés par l'eau surtout ceux de courte durée; du

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marc de 24 h, du décodé de 15 min et du digeste de 45 min.

La bactérie la plus sensible à cette plante est Staphylococcus aureus. Cette dernière est largement sensible à l’extrait du méthanol.

Thymus vulgaris, l’effet du Thymus vulgaris, sur les bactéries est moins important par rapport aux autres plantes. On note une absence totale de l’activité inhibitrice pour la souche Staphiloccocus aureus.

Ces mêmes extraits ont été testés sur les phosphates. Dans les essais à base d’urine artificielle à pH= 6,5, les résultats de la cristallisation montrent clairement que sans inhibiteur se sont les cristaux de brushite qui se forment. La formation du PACC est transitoire, elle se transforme en brushite vers la fin de réaction. Par contre à pH=8, la carbapatite se forme instantanément et la struvite après cinq minutes de la cinétique.

Nos résultats in vitro montrent clairement que les substances naturelles testées manifestent un effet inhibiteur d’intensité très variable sur les cristaux de la brushite à pH = 6,5 et sur la struvite à pH = 8. L’effet des extraits de ces plantes est important, du fait qu’elles agissent sur la taille des cristaux et des agrégats.

Les extraits d’éther de pétrole, les composés libérés par ce solvant sont : les alcaloïdes, les terpènes, les coumarines et les acides gras, dont nous supposons qu’ils sont responsables de l’inhibition des agrégats de la brushite chez toutes les plantes testées.

L’extrait d’Urtica dioica, a donné un effet plus important sur les trois phases de la cistallisation (nucléation, croissance, agrégation) de la brushite.

A pH= 8, l’effet de ces mêmes extraits sur la struvite n’était pas aussi important, on a enregistré l’inhibition totale de l’agrégation de cette espèce cristalline seulement chez deux plantes (Urtica dioica, Thymus vulgaris).

Les extraits de dichlorométhane, ce solvant serait responsable de l’extraction des terpènes.

L’addition de cet extrait aux solutions de l’urine artificielle a provoqué une désagrégation de la brushite chez toutes les plantes. Le même extrait de Matricaria camomilla, a agit sur les trois phases de cristallisation, empêchant ainsi la formation de la brushite.

Pour la struvite, la désagrégation a été provoquée seulement par les extraits de Matricaria camomilla et Pétroselinum sativum.

Les extraits du méthanol, sachant que cet extrait permet la libération des saponines, des

terpènes, des tanins et des anthocyannes, xanthoxylines et les lactones. Ces derniers ont

provoqué chez Matricaria camomilla une inhibition totale de la brushite. Chez l’Hordeum

vulgare et le Thymus vulgaris, une nette diminution de la taille des cristaux et des agrégats de

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la brushite. Par contre chez Urtica dioica et Pétroselinum sativum, son effet sur ces deux phases de cristalllisation (croissance et agrégation) de la brushite est moins important.

L’effet de ces mêmes extraits sur la struvite varie aussi d’une plante à l’autre. Seule l’extrait de Matricaria camomilla, a provoqué la désagrégation de ces cristaux.

Les extraits d’éthanol, les extraits de ce solvant permettent la libération des tanins, stérols, flavonols et les alcaloïdes. Ces composés sont responsables chez les extraits de toutes les plantes de la désagrégation de la brushite. L’extrait d’Urtica dioica a agit en plus de la désagrégation, sur la nucléation de cette espèce cristalline, où il a empêché complètement sa formation.

L’effet de cet extrait sur les autres phases de cristallisation chez les autres plantes, varie d’une plante à l’autre. Il est plus important sur la croissance de la brushite chez Matricaria camomilla et Pétroselinum sativum.

Aucune plante préparée par l’éthanol, n’a provoqué l’inhibition totale de la struvite. Leurs effets sur cette dernière sont variables selon la plante.

Macération, l’eau froide est responsable de l’extraction des substances thermolabiles telles que les protéines, les acides aminés, les gommes ainsi que les sels minéraux. Après l’adition du marc de chaque plante à l’urine artificielle, ceci a empêché la formation des agrégats de la brushite.

L’effet du marc de Pétroselinum sativum, sur la croissance de cette espèce cristalline est plus important par rapport aux autres plantes.

Les marcs des plantes semblent avoir un effet moins important sur la struvite que sur la brushite.

Décoction, toutes les plantes préparées en décoction ont inhibé complètement la formation de la brushite à l’exception d’ Urtica dioica, qui a inhibé sa croissance avec un taux de 50% et l’agrégation à 100 %.

Le décocté de Pétroselinum sativum, a inhibé complètement la struvite, par contre ceux d’Urtica dioica et du Thymus vulgaris, ont provoqué la désagrégation de ces cristaux.

Pour mieux apprécier l’effet inhibiteur de ces plantes, il est impératif de renforcer cette étude par une analyse des infusions, décoctions, digestions et des extraits des plantes avant leurs utilisations afin de déterminer leurs constituants minéraux et organiques. Ceci permet d’expliquer l’action de ces plantes sur les bactéries et sur les phases de cristallisation phosphocalcique et ammoniaco-magnésienne.

La cure de diurèse au long cours est une mesure prophylactique très ancienne bien connue des

cliniciens qui ont en charge la lithiase rénale. Cependant la démonstration quantifiée de ses

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effets bénéfiques n’a été faite que récemment. Il s’agit d’une mesure simple est efficace tant pour l’élimination des calculs in situ que pour la prévention des récidives. Dans le but d’apprécier les effets d'une cure de diurèse standardisée à 3 litres par jour sur l'élimination des calculs in situ nous avons voulu évaluer le bénéfice in vitro de ces plantes médicinales sur la cristallisation des phosphates calcique et magnésique à pH = 6,5 et 8. En se basant sur les enquêtes étiologiques de nos malades, qui utilisent des préparations à base des substances naturelles comme une cure diurétique. Les résultats obtenus étaient hautement significatifs, montrant clairement le bénéfice de la charge hydrique dans la migration et l'élimination des calculs. Ces résultats mettent en lumière l'intérêt de la cure de diurèse dans l'élimination des calculs in situ. Cette mesure simple peut se révéler particulièrement utile lorsque l'on ne dispose pas de lithotriteurs.

L’approche thérapeutique de certaines maladies par le biais de l’usage des plantes rencontre la faveur du public. Pour peu que l’on vérifie l’efficacité thérapeutique des plantes considérées, la phytothérapie peut effectivement constitué une alternative à la chimiothérapie et des traitements chirurgicaux. Dans cet ordre d’idées, la phytothérapie est appelée à connaître un nouvel essor et un rôle moteur dans les systèmes de santé publique pour diverses pathologies.

Notre propre contribution milite à encourager les modèles de consommation de boissons à base des plantes étudiées chez les groupes de populations qui n’en consomment pas traditionnellement.

Après cette étape dans notre travail sur les substances naturelles, nous avons jugé utile de poursuivre notre investigation sur l’effet de quelques substances chimiques tel que le fer, le pyrophosphate et l’acide citrique sur la cristallisation des phosphates. Les substances chimiques testées expriment une capacité d’inhibition variable selon le pH.

A pH= 6,5, l’effet de l’acide citrique à différentes concentrations a été clairement démontré, nous avons obtenus 100% d’inhibition à partir de la concentration 2,5 mmol/l. A des concentrations de 0,2, 0,25, et 0,5 mmol/l le fer agit sur la nucléation, la taille des cristaux et des agrégats. En augmentant la concentration à 1mmol/l, le fer exerce une inhibition totale sur les agrégats et à 1,5 mmol/l, l’inhibition totale s’étend aux cristaux.

A des concentrations inférieures à 0,1 mmol/l, le pyrophosphate agit sur la nucléation, la croissance et l’agrégation cristalline, à 0,2 mmol/l, il entraîne l’inhibition totale des cristaux et des agrégats.

A pH= 8, à ce pH et à des concentrations inférieures ou égales à 3mmol/l, l’acide citrique,

exerce un effet inhibiteur sur la nucléation, la taille des cristaux et des agrégats. A 6mmol/l,

l’inhibition devient totale.

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Le fer et le pyrophosphate présentent presque le même effet inhibiteur sur la nucléation, la

croissance et l’agrégation cristalline, avec des taux d’inhibition pour les cristaux allant de 40 à

66 % et pour l’agrégation de 8 %à 69 % et 25 % à 66 % respectivement.

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