• Aucun résultat trouvé

Selon le procureur général de la Confédération Willy Padrutt, le marché de notre pays est complète¬ ment submergé par la drogue et cela semble être le cas dans toute l'Europe

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Selon le procureur général de la Confédération Willy Padrutt, le marché de notre pays est complète¬ ment submergé par la drogue et cela semble être le cas dans toute l'Europe"

Copied!
51
0
0

Texte intégral

(1)

WM

REFLETS FRIBOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 6 NOVEMBRE 1992 N°21 Fr. 3.50

La Banque de VEtat: une centenaire généreuse

Ordination d'un prêtre à Corpataux

Le cap des 100 000 visiteurs au Comptoir de Fribourg

(2)

La société se

détruit elle-même

La drogue fait toujours plus de ravages en Suisse, une situation qui devient in¬

quiétante pour les jeunes et les futures générations. Elle a tué plus de 400 per¬

sonnes en 1991, soit 70%

de plus que l'année précé¬

dente. Selon le procureur général de la Confédération Willy Padrutt, le marché de notre pays est complète¬

ment submergé par la drogue et cela semble être le cas dans toute l'Europe.

Des bandes internationales, rivales en plus, luttent entre elles, dans le dessein d'ac¬

quérir chacune des parts de marché toujours plus im¬

portantes. En Suisse, les trafiquants tentent par tous les moyens de vendre leur marchandise en baissant fortement le prix. Les plus nombreux sont les Turcs, les Yougoslaves et les Libanais. Et si les prises d'héroïne ont baissé en 91 et 92, ce n'est pas le signe d'une détente, mais parce que le marché suisse est saturé, précise le procureur de la Confédération.

En ville de Zurich, les dé¬

cès dus à la drogue ont passé, de 1990 à 91, de 66 à 116, à Berne de 58 à 66, dans les cantons de Vaud de 20 à 25, Neuchâtel de 1 à 12,

Fribourg de 7 à 11, Valais de 6 à 8, Jura de 0 à 2.

Seul le canton de Genève connaît une régression de 33 à 20. L'âge moyen des victimes est de vingt-sept ans et quatre sur cinq d'entre elles sont des hommes. Une statistique fédérale révèle en outre que le nombre de consommateurs de drogue est actuellement en hausse de 25%.

Avec l'emprise grandis¬

sante de la drogue dans notre pays, on constate une forte augmentation des délits: cambriolages de cabinets médicaux et de pharmacies, ainsi que de plus en plus de vols à l'ar¬

raché pour se procurer de l'argent. Ceux-ci ont passé de 1316 cas en 1985 à 2236 en 1991, année au cours de laquelle la drogue saisie en Europe s'est éle¬

vée à 13,7 tonnes pour la cocaïne et à 7 tonnes pour l'héroïne. C'est énorme. Et ce marché va encore empirer avec la suppres¬

sion des frontières et des contrôles douaniers. Donc la création de l'Europe n'a pas que du bon, surtout lorsqu'on apprend que dans certains pays de la Communauté européenne la quantité de cocaïne of¬

ferte a atteint 67 tonnes et

celle de l'héroïne 32 tonnes. C'est honteux.

Qui dit drogue dit argent sale. Blanchiment selon le terme consacré. Alors que les autorités de la ville de Berne avaient, il y a une année, décidé de fournir des seringues aux dro¬

gués, le Conseil d'Etat fri- bourgeois, selon un article paru récemment dans un quotidien romand, serait semble-t-il favorable à offrir de l'héroïne à ceux qui ne peuvent s'en passer et cela probablement aux frais du contribuable. C'est quand même effarant d'en arriver là! Où va la so¬

ciété? Le monde se détruit déjà lui-même et nos élus ont l'intention de fournir la drogue par l'intermédiaire du Centre psychosocial.

N'y a-t-il pas déjà suffisam¬

ment de gens à la charge de la société? Et si la consommation de la drogue devait encore s'accentuer ces pro¬

chaines années, dans une décennie il y aura proba¬

blement beaucoup plus de toxicomanes et de malades à soigner que de per¬

sonnes pour travailler. Une telle situation mérite donc réflexion.

(3)

SOMMAIRE 6 NOVEMBRE 1992 N° 21

II a été vu par 200 000 yeux Malgré la morosité économi¬

que que nous connaissons depuis quelques mois, le Comptoir de Fribourg a connu une belle affluence, puisque ce ne sont pas moins de 100 000 personnes qui l'ont visité en l'espace de dix jours.

Ce qui va certainement inciter les organisateurs à envisager la construction d'une halle- expo pour la prochaine édi¬

tion en 1994.

ENVIRONNEMENT

Quand l'armée se soucie de la protection de la nature 4

CURIOSITÉS

Chapelle de St-Ours 5 LES SPORTS

Course Morat-Fribourg 7 ÉCOLES ETÉDUCATION

Remise de diplômes à de jeunes paysans 8 REGARDS SUR...

La nouvelle fromagerie du Mouret USET COUTUMES J

La désalpe à Semsales et Albeuve

11 14 Les cent ans de la

BEF

Lè centenaire de la Banque de l'Etat a été marqué par une journée officielle à l'aula de l'Université en présence d'une centaine de personnali¬

tés du monde politique et économique, mais aussi par la création d'une fondation destinée à favoriser le déve¬

loppement des activités et des manifestations culturel¬

les, artistiques et scientifiques du canton. Une fondation qui a été dotée d'un capital de deux millions de francs.

ÉCONOMIE 5!

Comptoir automnal de Payerne

CHI Bl PATE

Le patois anobli par Gérard Menoud VOYAGES _

Sur les plages d'Espagne avec Klopfstein

17 REGARDS SUR...

Banque Raiffeisen et pilier public

de Marsens 20

23

26 ÉCONOMIE

Bilan positif pour le Comptoir

de Fribourg 31

TÉMOIGNAGE -

Ordination d'un prêtre à Corpataux 38

Des vacances en famille La mer... les plages... les ran¬

données sous le ciel bleu... le farniente... les flâneries quoti¬

diennes... c'est fini! Le 18 sep¬

tembre dernier ils étaient cependant près de 250, enfants, adolescents, adultes, à prendre les cars de Klopf- stein-Voyages pour vivre des vacances familiales sur les plages espagnoles de la Cos¬

ta Brava, Costa Bianca et Costa Dorada. Ivres de liberté et de joie, ils ont coulé des heures sans souci du lende¬

main.

ECONOMIE / _

BEF: une institution digne de son nom 40

IK

HOMMAGE A...

Ceux qui nous ont quittés 48"

NOTRE COUVERTURE:

Couleurs d'automne en Gruyère

Cette magnifique photo de Martin Langer nous fait découvrir un merveilleux paysage gruérien: le lac de Montsalvens et le Molé- son, avec au premier plan la forêt avec ses couleurs automnales.

Cette photo a été tirée du livre «Fribourg» qui est en vente aux Editions Buchheim et Fragnière, à Fribourg.

(4)

EfeAV|RQ^EM£ÎJTM , n {

La protection de l'environnement:

Dans l'ensemble des domaines civils et industriels, ainsi qu'à l'armée, la prise de conscience de l'environnement et un com¬

portement approprié ont fait défaut par le passé. La large ouverture au problème, telle qu'elle se présente aujour¬

d'hui, n'existait pas alors. On était persuadé, à l'époque, que les mers et les lacs pouvaient aisément nous débarrasser de tous nos déchets.

L'ordonnance sur la

protection de l'environnement du DMF

Cette ordonnance règle l'ap¬

plication des prescriptions sur la protection de l'environne¬

ment, des eaux, des forêts, de la nature et des sites, des pay¬

sages, de la chasse et de la pê¬

che, des chemins pédestres, ainsi que l'usage de poisons au DMF et dans l'armée. En ou¬

tre, elle règle la manutention et les précautions à prendre avec les produits dangereux.

Une organisation spéciale a été créée au sein du Départe¬

ment il y a quelque temps déjà, afin d'assurer une appli¬

cation uniforme de cette or¬

donnance. En plus de la divi¬

sion espace et environnement, chaque groupe, office et ex¬

ploitation du DMF a nommé des experts de la protection de l'environnement qui sont chargés de veiller à l'applica¬

tion des prescriptions. Ces ex-, perts se réunissent périodique¬

ment pour échanger leurs ex¬

périences et pour faire des propositions en vue d'amélio¬

rations de la situation.

Economie de carburant L'armée utilise nettement moins de carburant que le contingent qui lui a été impar¬

ti. Ce faisant, elle contribue largement à la protection de l'environnement.

un souci

du Département militaire fédéral Sur ordre du conseiller fédéral Kaspar Villiger, les servi¬

ces techniques du DMF ont localisé et évalué les déchar¬

ges de l'armée et des entreprises d'armement héritées du passé. Un premier bilan intermédiaire permet d'affir¬

mer qu'il n'existe aucun danger direct, mais il convient d'examiner l'ensemble du problème. Aussi les zones dans lesquelles se trouvent des «décharges militaires»

seront-elles intégrées dans les «cadastres des surfaces susceptibles de recéler des décharges» des cantons. En outre, le DMF est le premier département qui a édicté à son usage une ordonnance concernant la protection de l'environnement. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er juil¬

let dernier.

Durant la guerre 1914-18 on se préoccupait déjà de la protection de l'en¬

vironnement.

& *-

L'année passée, l'armée suisse a économisé exactement 3 894 724 litres de carburant normal, super et diesel, soit 13,2 pour cent de son contin¬

gent annuel. Aussi bien les troupes en CR/Ccplm que les formations des ER ont con¬

sommé moins de «jus» en 1991 qu'en 1973, malgré les nouvelles exigences de mobili¬

té et de souplesse.

La part de la consommation de carburant de l'armée suisse dans la consommation totale de carburant dans le pays est de quatre pour mille environ à l'heure actuelle.

Les soldats produisent également des déchets Les soldats suisses ne peuvent pas se passer de certaines ha¬

bitudes de consommation au service militaire. Dès lors, ils produisent des déchets qui sont récoltés par catégorie et éliminés sans nuisance pour l'environnement. La liste sui¬

vante montre quels sont les genres de déchets récupérés sur les places d'armes en 1991 : 50 tonnes d'aluminium (bois¬

sons en boîtes), 200 tonnes de fer blanc (boîtes de conser¬

ves), 10 tonnes de batteries usagées (provenant de radios, walkmans, etc.), 5000 tonnes d'ordures ménagères, 2300 tonnes de déchets de cuisine, 4 tonnes de graisse et d'huiles alimentaires, 75 tonnes d'hui¬

le minérale usagée, 1 tonne de réactif, 240 tonnes de verre, 1000 mètres cubes de papier et de carton. Des milliers de bou¬

teilles de boisson en PET.

Sur la seule place d'armes de Thoune, la plus grande de Suisse (650 000 jours d'occu¬

pation), les coûts pour l'élimi¬

nation des déchets se sont éle¬

vés l'année passée à 161 000 francs.

(5)

CURIOSITÉS

CHAPELLE DE SAINT-OURS

Chaque homme quelque peu artiste comprendra combien ces petites chapelles de pierre au toit aigu et au porche avan¬

cé, que l'on rencontre ici et là dans notre pays, apportent de charme au paysage et d'accent à la pensée, qu'elles élèvent à Dieu.

Simples, frustes même, bâties de pierre solide et de bois que les pluies et les neiges n'atta¬

quent que lentement, elles demeurent, en même temps qu'un témoignage de notre antique foi, un enseignement discret qu'il faut savoir saisir.

Nos anciens bâtissaient avec foi des sanctuaires solides et nos modernes construisent trop souvent avec indifférence des églises qui ne résisteront point au temps. Nos anciens élevaient rustiquement, selon leurs moyens, et trouvaient naturellement l'harmonie en¬

tre la nature et les pierres.

Nous couvrons la campagne de fausses cathédrales ! Au nombre de ces pieuses cha¬

pelles, au clocheton volubilis ouvert, celle de Saint-Ours se distingue par son ancienneté, sa grâce plus sobre, le site ravissant qu'elle occupe et les pèlerinages qu'elle connut.

Le R. P. Deillon' dit qu'en 1424 l'ancienne chapelle, dédiée à saint Ours de la légion thébéenne, n'existait plus; un acte du 19 juillet 1424 parle de la fontaine et de la place où avait été bâtie anté¬

rieurement la chapelle de Saint-Ours, in quo capella S.

Ursi antiquibus erat funda- menta. La chapelle actuelle aura probablement succédé à celle dont il est parlé ici et daterait du XVe siècle.

Les dates de trois restaura¬

tions nous ont été conservées sur les murs de la chapelle:

1539, 1670, 1811. Nous pré¬

voyons que de la première époque date la très captivante décoration en imitation de fer

forgé, la fort belle statue de saint Ours par Geiler, à laquel¬

le faisait sans doute pendant un saint Victor, remplacé aujourd'hui par une mauvaise sculpture du XVIIIe siècle2. On recouvrit en 1670 cette élé¬

gante et sobre décoration par

un ensemble de faux marbre coupé de pilastres d'assez mauvais goût. Depuis cette époque, la chapelle a reçu une couche de plâtre qui a enseveli dans l'oubli les ornementa¬

tions antérieures.

Jean de Schaller

I l-galenient île cc stade date la fresque qui se trouve devant l'église et qui représente une Crucifixion tout à lait magistralement trai¬

tée, avec un parallélisme qui va jusqu'aux confins de la sécheresse, mais que soutient l'on bien la pensée. D'époque postérieure datent les saints Maurice, Ours et Victor, représentés au-dessus de la porte.

' Cette église est désaffectée malheureuse¬

ment depuis 19()8, ee qui explique sans le justifier l'état de délabrement où 011 la voit aujourd'hui. Certains empressés voulurent même la démolir, et c'est grâce à l'interven¬

tion de l'iitat qu'elle charme encore les pas¬

sants.

Son site remarquable n'en impose tout à l'ait que lorsqu'on la voit en venant de Wol- giswyl. quoique sa position au sommet du village soit déjà très riante.

On y vint autrefois en pèlerinage, surtout pour demander la guérison des maux de tête, au XVII1 siècle surtout.

II manque à celte église entre autres belles choses les ex-voto que déposèrent les guéris.

Il s'en est conservé d'intéressants à la cure.

Saint-Ours est paroisse depuis 1908. M.

l'abbé Zurkinden en fut le premier curé.

(6)

HC Fribourg-Gottéron:

Que faut-il attendre de ce

championnat qui s'annonce très dur

Que du bien disent les uns, une rentrée intéressante d'écus avec la participation de l'équipe à la Coupe Spengler prétendent d'autres, alors que la majorité des "mordus" du hockey sur glace estime que le HC Fribourg-Gottéron a passé si près du titre national la saison dernière que celle en cours devrait permettre d'obtenir la consécration. Pour l'acquérir, les joueurs devront se battre corps et âme, avec la tête et les jambes, car le championnat 1992-93 se présente comme étant difficile. Il est évident que lorsque l'on est vice-champion suisse il serait agréable de gravir un échelon de plus pour obtenir au moins une fois le titre national dans l'histoire du hockey helvétique. Si quelques joueurs n'ont pas encore atteint la forme souhaitée pour réussir un tel exploit, le public fribourgeois a bon espoir et ne doute pas que ses encouragements seront un réconfort pour le club fribourgeois.

Car il va au-devant d'un championnat qui s'annonce très dur, donc il sera contraint de faire preuve de lucidité et de volonté.

Pour Yves Cantin, cet homme de bon aloi qui, après avoir assumé durant plusieurs années la responsabilité des fi¬

nances du club, est aujourd'hui le distingué président du HC Fribourg-Gottéron, si le titre national était acquis cette sai¬

son par son équipe, ce serait le plus beau cadeau offert aux supporters du club qui le méritent vraiment en reconnaissance de leur fidélité. Jusque-là, le chemin est long, donc difficile à faire un pronostic. Nous le souhaitons de tout cœur à l'équipe et à tous les amis du HC Fribourg- Gottéron.

G. Bd

Photo Mvlhauser HC Fribourg-Gottéron Saison 1992-1993

Reymond Balmer Griga Princi Maurer Bobillier Cenci Gauch Rottaris Silver Brasey Schaller Knutti Beaulieu Bucher Brodmann Leuenberger Hofstetter Desdoux Liniger Müller Sansonnens Huppé Khomutov Dousse Stecher Cantin Bykov Cadieux Gygli

(7)

I^LES SPORTS

COURSE COMMEMORATIVE MORAT'FRIBOURG

**A la teinte internationale de plus en plus prononcée»

teurs, il est impératif de maintenir cette présence étrangère. Je dirais même que nous allons entreprendre les efforts néces¬

saires pour augmenter la palette interna¬

tionale. Notre course a besoih d'athlètes de grande envergure pour consolider sa renommée. Ces athlètes réputés ont un effet de synergie sur les catégories popu¬

laires», et de lancer déjà un pont sur la prochaine édition: «II est bon que le record de Markus Ryffel ne soit pas tom¬

bé cette année: la 60e édition de 1993 bénéficiera ainsi d'un attrait supplémen¬

taire».

Pierre-André Kolly, premier Fribourgeois Premier Suisse en 1991 en 55'29", Pierre- André Kolly doit se contenter cette année de l'étiquette de premier Fribourgeois;

l'athlète de la FSG Bulle s'explique: «La raison provient du fait qu'en 1992 tous les meilleurs coureurs nationaux étaient de la partie», et de passer à l'analyse de son chrono de 55'32" : « Je suis satisfait de ma course et du temps réalisé également. Ma préparation fut perturbée en début de saison; je ne prends pas ça comme une excuse, mais pour expliquer que je ne dis¬

posais pas du même fond de base physi¬

quement que l'an dernier. Jusqu'à Pensier tout s'est bien déroulé, après j'ai ressenti quelques douleurs dans les jambes. En conclusion je dirais que j'ai réalisé la course souhaitée».

Hasler: temps trop frais

Lui dont le record personnel est de 53'58"

(en 1988) coupa le fil cette année en 56'11"; deuxième Fribourgeois, Marius Hasler confie: «Pour moi le temps était trop frais, ce n'est pas le genre de tempéra¬

ture à ma convenance. Le départ fut très rapide et ce n'est qu'après 4 km de course que j'ai évolué à mon rythme. En tenant compte qu'il me manquait l'explosivité, je suis satisfait de mon chrono». Récent vainqueur de Sierre-Zinal, Jean-François Cuennet - qui coupa le fil en 56'13" - lâchait un léger regret: «J'espérais passer sous la barre des 56 minutes; il m'a été dif- [1 -.M

Bien que la participation étrangère soit tou¬

jours plus forte, le Bernois Markus Graf est parvenu à briser l'hégémonie internationale en se hissant en deuxième position. Seul le Kenyan Charles Omwoyo (dossard n° 52) précéda le Bernois (n° 25) sur la ligne d'arrivée.

PHOTO FR1

En 1986, le Portugais De Oliveira fut le premier étranger à s'imposer sur la ligne d'arrivée, après il y eut le tri¬

plé du Brésilien Dos Santos et lors de l'édition 1992 c'est le Kenyan Omwoyo qui inscrivit son nom au livre d'or de la course commémorati- ve Morat-Fribourg. Cette présence étrangère va-t-elle encore se mani¬

fester à l'avenir?

Chute du record de Ryffel lors de la 60* édition?

Président du comité d'organisation, M.

Dominique de Buman fournit une répon¬

se sans équivoque: «Pour nous, organisa-

."î -V

Thés à l'aise sur tout le parcours, la Fribourgeoi¬

se Marie-lMce Romanens signa un très bon chrono lui permettant d'accéder au sixième rang. photo i ri ficile de changer de rythme. Finalement, j'ai couru selon mes prévisions». Victo¬

rieux au Tour des Dents-du-Midi, Pierre- André Gobet révélait: «Mon chrono de 58'15" est tout à fait conforme à mon tableau de marche. En tenant compte que je souffrais légèrement des adducteurs, je ne pouvais réaliser un meilleur chrono».

Quant au coureur anonyme, il confiait:

«Morat-Fribourg reste mon objectif depuis des années; et je serai là en 1993».

cir Comme lors de ta précédente édition, Pierre- André Kolly fut à nouveau le meilleur Fribour¬

geois. l<e Gruérien s'empara du 12' rang et approcha de 3 secondes son record personnel établi en 1991. photo fri

(8)

ÉCOLE ET ÉDUCATION

Moments d'émotion pour les parents, fierté légitime pour les quelque 140 jeu¬

nes (et moins jeunes) qui se sont retrouvés dans une ambiance un rien tendue au début, mais qui allait très rapidement devenir bon enfant au rythme de la distribution des diplômes que l'Institut agricole de Grangeneuve décerne lors de la traditionnelle soirée de clôture des cours et examens.

Remise de diplômes à l'Institut agricole de Grangeneuve

C'était le vendredi soir 2 octo¬

bre dernier, en présence d'une assistance nombreuse parmi laquelle on notait la venue de Mmc Rose-Marie Ducrot, pré¬

sidente du Grand Conseil, qui sut, comme à l'accoutumée, charmer son auditoire, et celle de M. Urs Schwaller, conseil¬

ler d'Etat et chef de la Direc¬

tion de l'intérieur et de l'agri¬

culture. Si, comme l'a relevé dans son discours de bienvenue M. Claude Suard, membre de la Commission cantonale de la formation professionnelle agricole, l'adhésion de la Suis¬

se au traité de l'EEE engendre¬

ra pour l'agriculture suisse des difficultés conséquentes, la

Elles ont réussi leur examen professionnel de paysannes.

Ils ont tous leur certificat de capacité professionnelle en poche.

VVW\\!|!I//////--

^ fiC I* *

« ^ a

a 3

solide formation profession¬

nelle qu'acquièrent les jeunes paysans à Grangeneuve (l'une des meilleures écoles de ce type en Suisse, comme l'a sou¬

ligné Urs Schwaller) est un atout supplémentaire pour notre agriculture. A l'heure actuelle, face à la concurrence des pays européens, plus que jamais le paysan suisse est un chef d'entreprise qui a suivi toutes les étapes de la forma¬

tion, de l'apprentissage à la maîtrise, avec possibilités de formation continue. Sa com¬

pagne, du reste, reçoit elle aus¬

si à Grangeneuve une forma¬

tion spécifique qui va de l'apprentissage ménager agri¬

cole à l'examen professionnel de paysanne.

Il y a déjà belle lurette que, dans notre canton, les agricul¬

teurs ont compris la nécessité d'acquérir une formation, puisque cette volée de nou- vaux diplômés était la centiè¬

me dont peut s'enorgueillir l'Ecole d'agriculture. Une expo sition rétrospective, avec maté¬

riel pédagogique de l'époque, est présentée pour l'occasion dans le hall d'entrée.

En photos, différentes volées de nouveaux diplômés et diplômées, qui tous ont bien mérité les applaudissements de l'assistance qu'un repas et un bal tinrent éveillés jusqu'aux petites heures de l'aube.

Marinette Grandjean Ceux-là ont suivi avec succès l'école de chef d'exploitation agricole. Les maîtres agriculteurs, volée 1992.

(9)

Piti konto chu lè rélodzo

In 1914 mon chènia irè ôvrê tsapouè è no vouerdâvan di tchivrè po avè dou lathi po le ménâdzo. Kan i alâvo a l'ékou- la i moujâvo to doulon dè fére le mihyi dè payijan. Le tsôtin i alâvo chovin vè di payijan po déjandanyi, veri ou bin ratha- lâ le fin. A djicha t'an mon chenia i m'a ingadji vè on grô payijan po karanta fr. pè mê l'ivê è cinquanta fr. le tsôtin po aprindre on bokon le mihyi dè payijan. I chu chobrâ dji j'an din ha ferme, i lé fê le chimpio djerson, le tsaroton è l'armayi.

Apri dji j'an i me chu mariâ avu ouna brâva fiye dè payijan è i moujâvo dè trovâ on piti domaine. Po kadô dè nocè le chènia de mon patron m'a ofê on kanapé è mon patron ma ofê on rélodzo, on galé rélod¬

zo to chimpio è i vo deri ke i chu jou fermo kontin. Bin chur adon i lodzivo vê mè bi parin ke m'an ofê ouna tsan- bra. I lé piantâ on hyiou à la paré po pindre mon galé rélodzo, ke i lé montâ avu ouna hyiâ è i l'avé dou piéji dè l'intindre fière la demi è lè j'aorè. On le montâvè ti lè dzoua, ma di kou on oubliâvè dè le montâ è adon i ch'arètha- vè, è adon i fayi le rémontâ è le betâ à l'aora. Apri to chin i lè trovâ on piti domaine dè katouardzè poujé a Prareman è dinche i lè rèmouâ po alâ tigni chi piti domaine è bin chur i lé pâ oubliâ mon galé rélodzo è i vo deri ke i martsivè fermo bin. Lè j'infan i âmôvan tan intindre fière lè j'aore.

Apri ke la jou martchi trint'an on bi matin i lè chobrâ in pane, irè le balancier ke l'âvè l'âtsi i irè oujâ. La fèna i mè di; tè fô le porta a Furboua vô l'orloger po vère ehe i pou l'arandji. I lè betâ mon rélod¬

zo din mon cha dè touriste è i m'inbriyo in vélo vê Furboua è l'orloger i l'a gugâ on bokon chin è i l'a tsandji le krotzè dou balancier è i l'a profita dè le nétéyi on bokon è i chu jelà le

tsertsi cha dzoua apri è mon bravô rélodzo i irrè martsivè bin è ou dzoua dora i l'a pachâ cinkant'an è i martsè a di bin.

E ora i vu vo dévejâ on bokon di rélodzo ke chè trâvon din le payi. Vo chèdè ke ti lè mohi i l'an on rélodzo din la toua. A Ependè i vo deri ke kan i fâ fer¬

mo l'oura lè tsêguè i avanthon chovin dè dji a vin menutè dè ouna né. Kan i chu jelâ a Lon¬

dres i lè oyu le fameu rélodzo dè Westminster fière è j'aorè in mujika, chin i lè fermo bi è chin chintin fermo yin. Chin i lè ôtiè po lè j'Anglais chi bin redzingon. Kan i lè veyatâ Vienne i lè yiu chu on bokon dè talu on bi rélodzo to in botyiè dè totè lè kolâ è ke to le mondo trovâvè chin fermo bi.

I fô félichitâ hou brâvo jardi¬

nier po chi bi travô, è achebin lè j'omo ke l'an montâ chi rélodzo din tèra.

A Dzenèva i l'a achebin on dè hou rélodzo to in bothiè ke ti lè jehrandji è lè dzin de la vela, mè i lè yiu, i pringnon di pho¬

to, kemin chovigni de la vela dè Calvin. Po fourni i deri ke din le Jura chè trâvè di fabrekè dè rélodzo dè totè chouartè, di koukou di Bourgogne, di rélodzo dè luxe, di dorâ, po lè retso, è achebin di to cimpio po lè ménâdzo. Vo chédè ke ora i chè fabreké di réveil dè précision, di mothrè kindikon le dzoua, le mê, lè j'aorè, lè chèkondè è lè centhimo dè chèkonda po lè konkour dè totè chouârtè è chuto po le sport po koniètre lè cham¬

pion. Vo chédè ke radio Loje- na i bayé chovin dou a trè kou per dzoua l'aora djusta po ke to le mondo i chatsè l'aora ke lè parche ke ou dzoua d'ora i fo parto ithre a l'aora, ke chê ou travô, a l'usine, prindre le trin ou bin le bus, è achebin a la Mècha ou bin à l'ékoula.

E ora po fourni i vu vo rakontà ouna pitit'ichtoire. Chin chè pachâ de la pâ dè Courtepin.

On payijan on bi matin i la rémarkâ ke chon rélodzo irè arèthsâ. I l'a éprovâ de le mon¬

tâ de le chèkâre, ma i n'in voli rin ; cha fena li di, tè fô alâ tro¬

vâ l'orloger à Furboua. Ma vu ke l'avè pâ d'oto, cha fena li di : te prin le vélo, tachatsè ton rélodzo chu le porte bagage è te t'inbriyè a Furboua. Ma a la montâye de la Chonna, arou- vè on oto fermo rido ke rinva- chè le vélo è le rélodzo chu la route. Chi de l'oto charithsè è vin vè le payijan, ma ke lè inradji, li fâ, te pou pâ kondui- re mi thiè chin échepéce d'abruti; le chofeu li répon to galéjamin, è pu tè brâvo payi¬

jan ehe te portichè ouna mothra bracelet kemin lè j'otro chin n'arouvèrè pâ?

Conclujion ithre a l'aora parto è to le tin chin i lè ôtiè dè bin ou dzoua d'ora.

t F. Mauron Ependè

0^

Dans une rue de Moscou, un habitant fait une démonstra¬

tion de la perestroïka à un visiteur. Il a deux seaux, l'un vide et l'autre plein de patates.

Il transvase continuellement les patates d'un seau à l'autre, très satisfait de ce qu'il fait.

- Mais rien n'a changé, objecte le visiteur.

- Non, bien sûr, dit le Russe.

Mais qu'est-ce que ça fait comme bruit.

Un homme lit son journal:

M'aimeras-tu toujours quand je serai vieille et gri¬

sonnante? lui demande sa femme.

- Bien sûr que je t'aime, mar- monne-t-il.

Une femme entre dans une banque, se rend au bureau de prêts et dit à l'employé:

- Je voudrais vous parler d'un prêt.

- C'est merveilleux! répond le banquier. Combien pouvez- vous nous donner?

Pour célébrer ses noces d'argent, un couple se rend aux chutes du Niagara. Us demandent une chambre à l'employé d'un motel.

- Il ne nous reste plus que la suite nuptiale, leur dit-il.

- Ma femme et moi sommes mariés depuis vingt-cinq ans, dit l'homme. Nous n'avons pas besoin de la suite nup¬

tiale.

- Ecoutez, mon vieux, ce n'est pas parce que je vous loue le parc des Princes que vous êtes pour autant obligé de jouer au football.

- Avez-vous déjà entendu l'histoire de l'homme politi¬

que qui était si alarmé par la polution atmosphérique qu'il annula six discours? Non?...

Moi non plus.

(10)

ENTREPRISES ELECTRIQUES FRIBOURGEOISES vgsgy ew» %

• INSTALLATIONS ELECTRIQUES GENERALES

• TELECOMMUNICATIONS-CONCESSIONNAIRE PTT

• GESTION TECHNIQUE OES BATIMENTS

• TECHNIQUES DE CHAUFFAGE-POMPES A CHALEUR

• THERMOGRAPHIE DES BATIMENTS

TEL.037/20 1111 FAX 037/20 11 99 aas w&m.

SERVICE DES DERANGEMENTS EN DEHORS DES HEURES DE TRAVAIL TEL.037/22 33 44 -<&sm %&&& mm œtam mm

'm «g

• PROJETS • CONSEILS - REALISATIONS

Ferblanterie fff Couverture Installation- Sanitaire Raphaël Berset 1729 Bonnefontaine © 037/33 17 25

Toute la toiture a été réalisée par nos soins

Les travaux de carrelage et chapes ont été réalisés par nos soins Jean-Claude Chambettaz

Carrelage et Chapes SA Maîtrise fédérale

1723 MARLY

® 037/46 51 84 Fax 037/46 14 40

TECHMATIC

Rte du Verdel 8 1630 BULLE Tél. 029/2 65 44

INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES

Charpentes Vial SA 1714 Le Neuret

Fondée «□ 1890

SYSTEMES Basculantes Coulissantes Accordéon Portails

Halles de gym (selon CNA) Gegründet 1890

APPLICATIONS Garages privés Parkings

& Industrie

-0 Exploitations rurales Bâtiments publics TO 037/33 tl 31 . ol

GODARD SA ^ Maîtrise fédérale

Exécution en acier et en aluminium Toutes nos portes peuvent être automatisées

INSTALLATION SANITAIRE FERBLANTERIE - COUVERTURE

1724 PRAROMAN-LE-MOURET 037/332677

ENTREPRISE DE PEINTURE JEAN-MARC CERIANI

1731 ÉPENDES

Tél. 037/22 75 23 Natel 077/34 6715 Fax 037/22 55 03

GOTTING Frères SA SENÈDES

TERRASSEMENT - GÉNIE CIVIL TRANSPORT - DÉMOLITION

DÉCHARGE SURVEILLÉE DE CHÉSALLES SA SERVICE MULTI-BENNES - 037/33 16 95

(11)

Laiterie-fromagerie du Mouret

Un chalet de bois et des installations modernes pour la fabrication

artisanale du gruyère

L'ancienne fromagerie à droite et la nouvelle à gauche.

Le local de fabrication avec ses installations modernes. PHOTOS G. SCIBOZ

René Kolly, maître fromager et acheteur de lait, dans l'une de ses caves avec deux Portugais, dont l'un est à son service depuis sept ans.

Sise en bordure de la route cantonale Fribourg - Bulle par La Roche, au lieu dit Le Mouret, commune de Ferpicloz, l'ancienne tromagerie de ce hameau

sarinois ne répondait plus aux exigences de sécurité des usagers, alors que les installations techniques et l'exiguïté des locaux ne permettaient pas une

transformation favorable à la mise en valeur du lait. Pour respecter cette dernière, il fallait donc envisager une nouvelle construction pour laquelle différents projets ont été

examinés en l'espace de six ans.

Construite sur les fondements de l'ancienne porcherie désaffectée, la nouvelle fromagerie est une solution qui est née d'une collaboration entre producteurs de la société de laiterie du Mouret que préside M. Michel Tinguely et ceux d'une société voisine qui livrait son lait à une centrale laitière.

Cette restructuration a permis d'améliorer la sécurité par une nouvelle route d'accès à la fromagerie, laquelle est à l'écart du trafic intense de la route cantonale. Une réalisation réussie et bien conçue qui va renforcer l'économie régionale et qui correspond à l'orientation de la politique agricole

(12)

p EGAR DS SUR...

Laiterie-fromagerie du Mouret

future en matière d'économie laitière.

Elle s'intègre parfaitement à l'environnement, par sa construction bien étudiée, mais aussi dans le sens que la production laitière est transformée sur place et que les résidus sont utilisés pour l'engraissement de quelque 400 porcs.

La volonté de fer du maître fromager

Acheteur de lait de la société de laite¬

rie du Mouret depuis le 1er janvier 1980, René Kolly est non seulement l'initiateur de cette réalisation, mais

également le propriétaire. Pour cette nouvelle fromagerie, il a bénéficié d'une participation financière de 350 000 francs de la part de la société de laiterie pour les installations tech¬

niques, lesquelles offrent une capacité de fabrication de vingt meules de gruyère par jour pour une production annuelle de 2 100 000 kilos de lait. Le contingent actuel est de 1 700 000 ki¬

los, soit 1 050 000 kilos de la société de laiterie du Mouret et 650 000 kilos de celle de Zénauva.

Le coût total de cette réalisation, y compris le magasin, les aménagements

Un magasin spacieux et des produits de qualité.

La vente des produits est une responsabi¬

lité qui incombe à Elisabeth Kolly.

extérieurs, la route d'accès, mais sans l'appartement du fromager, se monte à 2 600 000 francs. Une laiterie-fromage¬

rie qui, en plus du couple qui l'exploite, occupe quatre personnes à plein temps et deux auxiliaires. La relève est d'autre part assurée au Mouret, puisque René Kolly et son épouse Elisabeth ont actuellement un fils qui a également choisi le métier de fromager et qui accomplit sa troisième année d'apprentissage à la fromagerie de Belfaux.

G. Bourquenoud Texte et photos

J.Buihmann 50

BÂTIMENTS ET GENIE CIVIL

1724 Le Mouret

Téléphone 037-331401

(13)

,bJOUS.iESJEÜfcJES

Des champions

de demain peut-être. •••

Ils sont jeunes, beaux et pleins de fougue. Ils ont pourtant l'âge où l'on s'amuse, on danse, on sort, on fait la fête... Mais ils ont choisi de faire du sport, et pas le plus facile. Dure école que celle du cyclisme: beaucoup de privations, de discipline, d'efforts.

Mais quel sport magnifique et sain. Seul ou en équipe, il procure d'immenses joies. Dans le fond de leur cœur, ces adolescents rêvent de victoires, de médailles, de célébrité. Espérons-le, et ren¬

dez-vous dans quelques années.

Le Vélo-Club Payerne, qui fête cette année ses 20 ans d'activité, fonde de grands espoirs dans cette nouvelle génération de cyclis¬

tes. Bonne chance aux jeunes loups.

Marinette Jaquier

Julien 14 ans, Cédric 18 ans, Christophe 18 ans, Michaël 14 ans.

-t* J »- \\

ï\~

IJamitié sans frontières.

Myriam et Dotène Elles s'aiment très fort, comme deux sœurs,

Car leurs cœurs sont de la même couleur.

Myriam est blanche, timide, Affectueuse et rêveuse.

Dolène est noire, intrépide, Farceuse et très curieuse.

«Racisme» n'est pas dans leur vocabulaire, Puisque leur amitié ignore les frontières.

Nous,... les adultes responsables, Sommes-nous aussi raisonnables?

Marinette Jaquier

C>^mc ç^rupètv en

Gastronomie Restauration à la carte Charbonnade Assiette du jour TERRASSE CARNOTZET SALLE DE 50 à 400 PLACES pour NOCES, BANQUETS ET SOCIÉTÉS

Toutes les chambres avec douche et WC SUPERBE PANORAMA

NOUVEAUX TENANCIERS:

ANTOINETTE CHAVAILLAZ et PROSPER MOOSER Tél. 029/6 13 13

AUBERGE

LE BELVÉDÈRE Fam. G. Rigolet-Risse 1634 LA ROCHE Tél. 037/33 21 62 Ouvert toute l'année Site merveilleux avec vue imprenable sur le lac de la Gruyère

Restauration soignée SPÉCIALITÉS: filets de per¬

ches, entrecôte du patron, entrecôte double à l'échalote, PLAT FRIBOURGEOIS

SALLE POUR BANQUETS ET SÉMINAIRES DE 15 À 120 PLACES

CARNOTZET- BAR Chambres à 1-2 et 4 lits + dortoirs

Possibilité d'hébergement pour 35 à 40 personnes Fermé mardi et mercredi

(14)

La désalpe à Semsales

La neuvième du nom n'a pas

connu la grande affluence

Le temps était maussade et il faisait même froid, raison pour laquelle il y avait moins de monde que d'habitude dans ce beau village de la Veveyse fribourgeoise. Malgré l'absence du soleil qui n'avait pas daigné réchauffer l'atmosphère semsaloise, ce fut une belle désalpe, car le cœur y était. Ceux qui avaient fait le déplacement ont pu voir la fabrication du fromage en plein air, un tavillonneur à l'ouvrage, un fabricant de bassins en bois et j'en passe. Le tout corsé par le passage de plusieurs troupeaux de vaches et de moutons, des productions des cors des Alpes et du chœur mixte de Promasens.

Une manifestation au cours de laquelle les armaillis comme les participants ont entendu une allocution de Jacqueline Vuichard, prési¬

dente de la Société de déve¬

loppement, qui eut l'honneur d'offrir une cloche à Arsène Favre pour sa cinquième désalpe, lequel a encore été gratifié d'un bisou de Mme

La démonstration d'un tavillonneur.

Rose-Marie Ducrot, prési¬

dente du Grand Conseil fri- bourgeois.

Texte et photo G. Bd

Un troupeau de moutons qui a fait la joie des gosses.

Im fabrication du gruyère avec Joseph Liaudat, de Châtel-St- Denis.

Du miel et de la moutarde proposés par deux jeunes Semsaloises.

(15)

Désalpe à Albeuve

La foule malgré le froid et la pluie

La sixième du nom a connu un succès inespéré malgré un temps quelque peu frisquet et un ciel envahi de nuages. La place du village n'a pas désempli de la journée, où une musique champêtre animait ces retrouvailles automnales. Ce fut un spectacle de toute beauté, d'abord avec le passage des troupeaux et leurs vaches fleuries, les moutons qui ont ravi les nombreux spectateurs, dont le plus jeune avait à peine six mois et le plus âgé plus de nonante ans. Nous y avons découvert des bancs proposant des objets du terroir, des spécialités de l'Intyamon, un maréchal et son enclume, la fabrication du gruyère en plein air, la confection de dentelles, etc.

1m place de fête avec l'arrivée des moutons.

Le président du comité d'organisation de la désalpe, M. Daniel Grangier, a avoué être très satisfait de la participation de la population de la région à cette manifestation dont le bénéfice est réparti parmi les sociétés locales.

Texte et photo G. Bd

Les enfants de l'armailli sont là pour donner un coup de main.

Au banc du «Petit calibre» on est heureux de vivre! Des tavillonneurs de la Gruyère au travail.

(16)

ANIMATION RESTAURATION PINTES, BARS

COMPTOIR DE PAYERNE

NOUVEAU 1000 m1 d'upoùtiofi supplémentaire

Hole d'honneur:

LA RÉGION «US 3 VALLONS»

VUlOMf ■ ROMJMNMâTKR - LA SMMZ ATTRACTIONS:

Maquette» <U trains et modélisme Vente de Pin's CONCOURS i Tous Us soirs un voyage à EURO DISNEY tiré au sort.

6 au 15 novembre 1992 lows les jours de 18 h à 22 h 30 Samedi et dimandie dès 14 h 00 GARDERIE D'ENFANTS GRATUITE

Service Portes portas Sorenpo S.A.

Agent exclusif pour Fribourg - Avenches - Pays-d'Enhaut

PORTkS®

el Service «Portes» Portas

W. Cherpillod 1664 ÉPACNY Tél. 029/614 49

Au stand 78

®iiIO - En surface

ou enterrés - Toits plats

ou à deux pans

(PESMEUIES) Frères sa

GARAGES PREFABRIQUES En béton - monoblocs

1523 Granges-Marnand 037 / 64 16 26

AIMEZ-VOUS

LES MEUBLES ANCIENS?

• Alors, confiez-les au spécialiste qui a plus de 30 ans d'expérience Pour cela une seule adresse:

Vonnez Jean-Pierre, Vers-chez-Savary, Payerne GRANDE EXPOSITION de meubles anciens

SPÉCIALITÉ: table ronde en bois massif à 4 rallonges Vente et réparation

Tél. 037/61 33 93 Présent au Comptoir

Importateur Accordéons de Franc« MAUQEIN

Dm 7 à 77 ans! Un Instrummnt dm muaiqum, un cadmau dont Im plaisir durm longtemps

MADE LAINE Pianos 1530 PAYERNE Magasin et atelier: rue de la Gare 17, tél. 037/61 54 62

PILL0NEL Couverture - Charpente Rte de Grandcour63 1 5 3 0 PAYERNE Tél. 037 - 61 32 10 ou 037 - 61 50 86

OUTIOU Riniouss VU CUIR

, 'mumr

Maroquinerie

<C 037/61 AG 02 Grand-Rue 9 1530 PAYERNE

(17)

mm ÉCONOMIE

Reflet de la vie économique payernoise:

le Comptoir annuel automnal

La traditionnelle manifestation commerciale payernoise s'ouvre aujourd'hui même au public avec une nouveauté de taille: 1000 m2 d'exposition supplémentaires mis à la disposition d'une trentaine de nouveaux exposants.

Il y a belle lurette que le Comptoir de Payerne se trou¬

ve à l'étroit dans ses meubles et qu'un projet d'extension revient régulièrement sur le tapis. Sous la présidence dynamique de M. Christian Panchaud, une solution a été apportée à ce lancinant pro¬

blème du manque de place par l'érection d'une tente chauffée en prolongement du bâtiment

en dur. Malgré les temps diffi¬

ciles que nous connaissons, la surface supplémentaire est occupée au complet par des commerçants locaux et des environs choisis sur un critère de diversification. Les visi¬

teurs trouveront également sous la tente un snack, «Au Bouchon», où ils pourront se restaurer.

Qui a dit qu'à Payerne il n'y a que du tabac et de la cochonnaille?

Un stand qui est le reflet de la vie payernoise: celui de l'Office du tou¬

risme.

Hôte d'honneur:

la région «Les Trois Vallons»

Les jeunes visiteurs, comme chaque année, n'ont pas été oubliés par le comité d'organi¬

sation: une garderie gratuite pour les bambins et des maquettes et modèles réduits présentés par un commerçant payernois pour les plus grands, voilà de quoi occuper la progéniture, tandis que les parents visiteront, déguste¬

ront (le traditionnel stand du Vendo est tenu cette année par le Centre de sports sous- marins local), concourront - le billet d'entrée sert de tombola pour gagner une entrée à Euro-Disney et le pin's du Comptoir, avec un peu de chance, peut vous faire gagner un week-end enchanteur - ou se restaureront en dégustant les spécialités culinaires qu'of¬

fre la région des Trois Vallons

représentée par Vallorbe, Romainmôtier et La Sarraz, hôte d'honneur du Comptoir.

Au menu: steaks de bison, truites, escargots, de quoi mettre l'eau à la bouche à l'ascète le plus endurci! Les organisateurs ont également offert à Paray-le-Monial, ville jumelée à Payerne, l'occasion de se présenter aux visiteurs. A signaler encore la Course du Comptoir qui se déroulera l'après-midi du samedi 14 novembre, avant-dernier jour de l'exposition.

« Lorsque les affaires baissent, le commerçant doit fournir un effort supplémentaire pour se mettre en valeur», dit Chris¬

tian Panchaud. Il incombe maintenant aux visiteurs de vérifier si tous les exposants se sont mis au diapason du prési¬

dent du Comptoir payernois.

Marinette Grandjean

Machines à coudre BERNINA

Stand N° 12

(18)

Agencements de cuisines

R. Baumgartner SA -1530 Payerne 0 037/61 34 80

YVAN THEVENAZ 1503 ESCHIENS/ÉCUBLENS (FR)

Tél. 021/909 53 01 Fermé le lundi et le samedi après-midi

Confection de loyis et de courroies brodées

entièrement en cuir pour clochettes et sonnailles

Spécialité:

Peintures et pyrogravures sur cuir Boutique - Artisanat pour cadeaux NOUS EXPOSONS AU COMPTOIR

FERBLANTERIE COUVERTURE INSTALLATIONS SANITAIRES

RYSER & KAISER S.A.

Maîtrise fédérale 1530 P A Y E R N E

1470 ESTAVAYER-LE-LAC

Tél. 037 - 61 28 58 Tél. 037 - 63 33 46

MANIFESTATIONS DANS LE CADRE DU COMPTOIR 1992 Vendredi 6 novembre

18 h Ouverture officielle du Comptoir de Payerne 1992 20 h Corps de musique «L'Union Instrumentale», Payerne Samedi 7 novembre

-JOURNÉE OFFICIELLE»

15 h Grand cortège d'ouverture en ville

16 h 30 L'Echo du Nozon, Romainmôtier- L'Echo du Mormon, La à 21 h 30 Sarraz - CAvenir de Vallorbe

Dimanche 8 novembre 15 h

à 18 h 30 L'accordéoniste Marino Musitelli 20 h Fanfare des Planteurs de Tabac Lundi 9 novembre

SOIRÉE DES HANDICAPÉS

20 h La Concorde, Montagny-Cousset Mardi 10 novembre

20 h LE JAZZ CLAN Mercredi 11 novembre

20 h La Persévérance, Estavayer-le-Lac Jeudi 12 novembre

20 h Les Amis Champêtres Vendredi 13 novembre

20 h Fanfare paroissiale de Fétigny Samedi 14 novembre

13 h 15 Départ de la

à 14 h 15 course du Comptoir de Payerne 16 h 30 Résultats de la course du Comptoir 20 h Corps de musique «LAvenir», Payerne Dimanche 15 novembre

15 h La Coccinelle, Payerne 16 h 30 Ecole de danse

à 18 h «Olga MARTIN., Vallorbe 20 h La Lyre, Corcelles-Payerne

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX:

HEURES D'OUVERTURE:

De 18 h à 22 h 30. Samedis et dimanches dès 14 h

PRIX DES ENTRÉES AU COMPTOIR DE PAYERNE:

— Adultes Fr. 4.50

— Enfants de 7 à 16 ans Fr. 1.50

— Cartes permanentes pour adultes Fr. 15.—

— Cartes permanentes pour enfants Fr. 6.—

Tél. 037/61 34 57 HÔTE D'HONNEUR:

La région «LES 3 VALLONS», Vallorbe - Romainmôtier - La Sarraz NOUVEAU Garderie d'enfants — GRATUITE!

CONCOURS:

• Concours: Tous les soirs un voyage à EURODISNEY tiré au sort

• Concours-dégustation de vins «LE VENDO»

Cette année, une channe récompensera le candidat ayant réussi le plus de fois 5 points

TOUS LES JOURS AU COMPTOIR DE PAYERNE:

Dégustation, ambiance, jeux, concours, animations et concerts, expositions, ventes, restauration chaude, pintes, bars, etc...

(19)

POINTS DE REPÈRE

UN GARAGE QUI A DES AILES

Chaque automobiliste qui se rend de Fribourg à Payerne a son regard attiré par un Vampire de l'armée suisse qui embellit un garage et sa halle d'exposi¬

tion ronde que l'on découvre à l'entrée de la cité de la Reine Berthe. Une déco¬

ration très originale, c'est le cas de le dire, mais qui a fière allure. Pourquoi un avion de l'armée suisse? Est-ce pour donner des ailes à ce garage ou que, par hasard, son propriétaire soit un ancien pilote militaire?

CAMPING D'AVENCHES NOUVELLES

INSTALLATIONS SANITAIRES

La Société de développement de cette cité historique a doté et équipé récem¬

ment le camping d'Avenches-Plage de nouvelles installations sanitaires. Une réalisation qui abrite également la réception, le bureau du gardien, un magasin d'alimentation fort bienvenu pour les campeurs, lesquels ont d'autre part la possibilité de se rencontrer et de fraterniser dans un estaminet sis à quel¬

ques pas de la récente construction.

T£XT£ ET PHOTOS G BO

SERRÉES LES UNES CONTRE LES AUTRES Ces villas jumelées qui embellissent le paysage sarinois ont été construites à Farvagny-le-Grand. Mieux que des bâti¬

ments locatifs, elles s'intègrent fort bien à l'environnement. D'autre part, le fait d'être serrées les unes contre les autres favorise certainement une économie de chauffage appréciable pour leurs habi¬

tants qui ont ainsi de fréquents contacts avec leurs voisins. Tous réunis, ils for¬

ment une grande famille villageoise.

(20)

REGARDSSUR...

Fête villageoise à Marsens:

inauguration de la Banque Raiffeisen et du nouveau pilier public

Le gérant, M. Jean-François Vienny.

Avec un plafond de nuages très bas et une température à rester au coin du feu, la fête villa¬

geoise organisée par la commune de Marsens n'a pas connu la grande affluence. A peine une trentaine de personnes s'étaient déplacées pour écouter une allocution du syndic B. Dafflon et des productions de la fanfare d'Echarlens.

Les nouveaux locaux de la Banque Raiffeisen.

L'argent du village au village pourrait bien être aussi le slogan de cette photo.

*

Fondée en 1954 et réunissant aujourd'hui quelque 220 so¬

ciétaires répartis dans les villages de Vuippens, Echarlens et Marsens, la Banque Raiffeisen sise dans cette dernière localité occupe depuis quelques semaines de nouveaux locaux en face de l'Hôpital psychiatrique. Elle est placée sous la responsabilité de M. Jean-François Vienny, gérant, qui dispose à l'heure actuelle d'une surface de 80 m- avec tout l'équipement informatique. De 62 000 francs un an après sa fondation, le bilan de cette caisse a atteint à fin 91 le montant de 13,8 millions.

(21)

REGARDS SUR- LA PAROLE À..

«S L'abri de l'ancienne pompe à incendie devenu également pilier public.

Un abri pour la vieille pompe

Alors qu'autrefois il abritait deux bassins qui servaient d'abreuvoirs pour le bétail de la ferme de l'Hôpital de Marsens, cet abri a été reconstruit avec l'aide de bonnes volontés et servira de local pour la pompe à incendie qui date de 1888 et

qui a été remise en état par l'Amicale des sapeurs- pompiers, laquelle a profité de cette manifestation pour offrir une démonstration de son fonctionnement à la population. Un abri qui fait également office de pilier public pour la commune de Marsens.

Texte et photos G. Bd

Démonstration de la vieille pompe à incendie.

7»* v '

Pour une revue plus attrayante, de nouvelles rubriques dès le prochain numéro

MAURICE MÉTRAL

Il ne savait pas...

C'était dans un chemin tortueux, non loin d'un village paysan. Partout s'étendait la forêt. Il faisait ce froid humide et insidieux de l'automne. Avec des rafales de vent... L'enfant devait avoir douze ou treize ans. Il portait des habits trop grands pour lui. Une casquette d'adulte.

Des souliers rapiécés. Son visage grave révélait un tumul¬

te intérieur. Ses yeux, aux aguets, semblaient habités par la peur. Visiblement, il cherchait un point de repère. Un endroit connu de lui seul où, pendant l'été, il avait décou¬

vert un ruisseau dissimulé dans une abondante végéta¬

tion. Mais comme le paysage avait changé, par la magie des saisons, il ne possédait plus aucune certitude. Les arbres s'apparentaient tous. Et une brume dense les enve¬

loppait pour les rendre plus anonymes encore. L'enfant continuait à mesurer son horizon des yeux. Il s'était, sou¬

dain, arrêté là où le chemin finissait. Il devait s'être trom¬

pé. Il fit demi-tour et, à proximité d'une clairière, il s'enhardit, car il venait de reconnaître un arbre pas com¬

me les autres, noirci et foudroyé. Un arbre victime de la guerre! L'enfant savait, à présent, que le ruisseau coulait à cent pas... Mais il y avait, devant lui, comme une ombre, une succession d'ombres qu'il n'avait jamais remarquées auparavant. Il s'en approcha avec précau¬

tions et s'aperçut, avec angoisse, qu'il s'agissait de trois femmes surprises par un obus de mortier. Les corps for¬

maient une sorte de triangle autour d'un cratère. Leurs têtes étaient rapprochées comme si, avant de mourir, elles eussent songé à se confier un secret ou un mot d'amour... L'une avait le visage tourné vers le ciel, les deux autres vers la terre. Et pourtant, il n'y avait rien, aux alentours, qui montrât une guerre, sinon des arbres éven- trés comme des cadavres... L'enfant évita les corps des trois femmes et atteignit le ruisseau. Dans un silence de mort annoncée... Il n'y avait plus d'eau. Plus aucune ima¬

ge d'espérance... Mais pourquoi bombardait-on des fem¬

mes, des arbres, des ruisseaux, dans ce pays paisible et sans soldats? L'enfant décida alors de remonter le lit du ruisseau. Il ne rentrerait pas sans savoir si, plus en amont, le ruisseau vivait encore. Au bout d'un moment, il perçut des bruits de voix. Des hommes embusqués, probable¬

ment... Des frères devenus des ennemis par les armes- Mais lui n'était qu'un enfant et la guerre ne le concernait pas. Que pouvait-on reprocher à un gosse en quête d'un ruisseau? Il en était à cette pensée quand une balle, qu'on dit «perdue» pour justifier la bêtise humaine, l'atteignit en pleine poitrine. L'enfant s'affaissa sans lâcher son bidon. Puis il s'allongea lentement, en gardant les yeux fixés vers le ciel. Il s'appelait Goran. Et il était Croate...

(22)

XjCS

Site traditionnel des voyages de noces, les chutes du Niagara sont formées par la petite rivière Niagara qui relie les grands lacs Erié et Ontario à la frontière des Etats-Unis et du Canada. La rivière franchit le rebord d'un plateau et se précipite 54 m plus bas sur des roches plus tendres.

Tout le paysage alentour est noyé dans une brumisation per¬

manente. Le spectacle, bien sûr, est impressionnant, mais il est quelque peu gâché par l'exploi¬

tation touristique et industrielle (centrales hydro-électriques) du site.

Découvertes officiellement par le Français Champlain en 1613, les chutes du Niagara étaient révérées par les Indiens iroquois qui lui sacrifiaient deux êtres humains chaque année. Plus tard, le Niagara a attiré les cas¬

se-cou, comme ce funambule français Blondin, qui en 1859 traversa une première fois les chutes avec son imprésario sur le dos et une deuxième fois avec un fourneau sur lequel il prépa¬

rait une omelette!

• • «£* ■ ■ 'oil v(à kqtse Mti patè, par André Brodard, dit André a Dzojè a Marc

On foumyà rèpinti

On torayèri dou dyâbyo, A non Thandrelè a Jebé, Chu cha pupa chin kevihyo, Tourdjivè du l'matin ou né.

Cha fèna le dèpuchtâvè E cha fiye menâvè le trin

Ti lè kou ke ch'indalâvè, Pê lè j'èthrâbyo in foumin.

Fajan pâ tan dè manêrè.

Kart povan le prenyan dè chè.

L'è chen'èpâja k'Iiyètâvè, Cha pupa korba fro dou bè.

On dzoua k'èthan dèchodâyè, In travunyin Ii an trochâ, Duvè din dza èmodâyè, K'Ian rètrovâ pêr'inke bâ.

L'è j'ou du kemin na tsèta.

Pâ l'othô voli tofrèjâ.

L'a dzourâ ouna vouêbèta, Pu, l'a rèinprê na pupâ.

L'è chayê fro pê le pouêrtso, L'a pachâ pê lè tinyèmin, Pê la grandze lè j'èthrâbyo, In kratsin è in pupotin.

Inradyè, nothrè fèmalè Chè chon moujâyè a lou toua, Ke po drèhyi lou Thandrelè, La punichyon vindrê on dzoua.

Chon j'ou vuto ègjôchâyè, Chin le li kouâdre l'è arouvâ.

Pê duvè dè chè vatsètè, L'è j'ou poutamin adouba.

On matin k'iè j'abrèvâvè, Adon k'èthi bin abohyâ, Li-an lèvâ le ku i potè, E chinpyamin trochâ le nâ.

Avu la fathe in'inhyena, E la medzêre inmoratya, L'a abandenâ cha pupa, Du chi kou la pâ rè vouitya.

(23)

Phil P'nAT"

Le patois anobli

Les aventuriers M. Placide Meyer, préfet de la Gruyère et président du comi¬

té de promotion et diffusion, dans une préface exemplaire, releva les mérites des artisans de cette réussite. Le professeur de philologie romane de l'Uni¬

versité de Fribourg, M. Philip¬

pe Vernay, dans un avant- propos, a trouvé le point de convergence des mérites:

«Voici donc devant nous le résultat tangible et respectable dont les maîtres orientations auront été le sérieux, l'honnê¬

teté et l'amour du patois. » L'éditeur est la Société des patoisants de la Gruyère, pré¬

sidée par M. Norbert Bro- dard. Les principaux auteurs de cet ouvrage sont feu André Brodard, Justin Michel, Ray¬

mond Sudan, Emile Bays, Jean Tornare, Joseph Roma- nens et Norbert Brodard, aux¬

quels se sont joints les correc¬

teurs Anne-Marie Yerly et Aloys Brodard. C'est à plu¬

sieurs qu'on est intelligents...

Il y eut d'autres collaborateurs sans qui cette «bible» n'aurait pu exister.

L'argent est aussi le nerf de l'édition et les aides sont venues de Pro Helvetia, de la

«Le dictionnaire du patois gruérien et des alentours»

vient de sortir des presses de l'Imprimerie Fragnière à Fribourg. Il recense plus de 25 000 mots et expressions et propose un précis de prononciation, d'orthographe et de grammaire. Cet ouvrage a exigé 8 ans de travaux pré¬

paratoires et de rédaction, assumés par une équipe forte d'une incroyable ténacité. Bien sûr, il y eut des pionniers et pour être injuste j'en cite un seul: Cyprien Ruffieux, de La Tour-de-Trême. Tant d'ouvriers de la première heure avaient compris, dès le début du siècle, que le patois serait maintenu aussi par une littérature: contes, nouvel¬

les, pièces de théâtre, et par la suite grâce au concours des médias modernes.

Langue maternelle?

Une si noble tentative a un but précis: éveiller chez les jeu¬

nes générations le désir d'un retour aux sources. Mais la réalité est brutale. Si le patois ne redevient pas langue mater¬

nelle, il connaîtra le sort des langues mortes. C'est pour¬

quoi il faut susciter de toute urgence un mouvement qui fasse comprendre à de jeunes parents que l'enseignement du patois commence au berceau par la simple musique de la langue et qu'il est à développer parallèlement au français. Le patois fut une langue concrète et vitale permettant, à l'épo¬

que, de s'exprimer pleinement.

Sur un solide fond de connais¬

sances, sur ce génie de la lan¬

gue acquis dès la tendre enfan¬

ce, on pourra très bien greffer le complément moderne, l'in¬

venter, ce que fait le français en piquant aux Anglais (J'ai passé un bon week-end) (Beta mè chta cachèta dè vidéo). Il faut donc créer des foyers de patois vivant pour que l'enfant assimile génie, pensée et musi¬

que du vieux parler. Un peu¬

ple ne conserve que les trésors qu'il mérite.

Gérard Menoud

Loterie romande, du Départe¬

ment des affaires culturelles du canton et de la Banque de l'Etat de Fribourg. Les dons des particuliers n'ont pas man¬

qué. Tiré à 4000 exemplaires, plus de 2000 commandes sont confirmées. On aurait souhai¬

té que ce dictionnaire pa¬

tois-français fut doublé par un deuxième: français-patois.

Les raisons sont complexes- Un lexique français-patois du Veveysan Christophe Currat peut suppléer.

X

BULLETIN DE COMMANDE

Je commande exempl. «LE DICTIONNAIRE DU PATOIS GRUÉRIEN ET DES ALENTOURS» au prix de Fr. 85.- + frais de port. Tirage limité.

NOM: Prénom : Rue: NP et lieu:

Date: Signature:

Ce bulletin est à envoyer à la Société des patoisants de la Gruyère, case postale, 1630 Bulle.

(24)

POINTS DE REPÈRE

MANIÈRE DE METTRE LE VIN EN BOUTEILLES

Il faut choisir des bonnes bouteilles d'un verre bien cuit, également dis¬

tribué; il taut que l'embouchure soit ouverte à l'extrémité, de deux lignes plus qu'à un pouce plus bas, où le bouchon doit pénétrer; & l'ouverture doit être bien ronde & point tranchante. On prétend que les bouteilles en forme de poire, ou pain de sucre, sont les meilleures. Après qu'on a choisi les bouteilles, on les rince premièrement avec de l'eau, & ensuite avec du vin. Si les bouteilles ne sont pas bien propres & qu'elles aient des taches intérieurement, il faut prendre une demi poignée de grenaille, ou encore mieux des petits doux; on peut aussi se servir de coquilles d'oeufs. Quand les bouteilles sont bien nettes, on met au tonneau une petite fontaine ou robinet de cuivre ou léton, dont le bout est recourbé en bas, & de grosseur convenable pour être inséré dans le cou des bou¬

teilles. Il faut tenir la bouteille bien droite sous le robinet, & ne pas le fer¬

mer à chaque bouteille. Dès qu'on a rempli la bouteille, il faut la boucher* exactement avec un bouchon neuf de liège bien sain & bien choisi, d'environ un pouce & demi de longueur; ils ne doivent être ni trop mous ni trop fermes; il faut qu'il y ait un demi-pouce de vuide entre le vin & le bouchon: en frappant le bouchon avec le marteau de bois, il faut tenir une seille ou autre vase dessous la bouteille, afin que le vin ne fut pas perdu si elle venoit à se casser.

Quand les bouteilles sont bien bouchées, on les met dans la cave cou¬

chées sur deux ou trois doigts du sable. Si on les plaçoit debout, il se formerait dans le petit vuide laissé entre le vin & le bouchon, une fleur blanche qui se mêlerait dans les premiers verres de vin & les rendrait désagréables. Outre cela le bouchon n'étant pas abreuvé, se sèche, &

devenu plus petit, il laisse passage à l'air, qui travaillant sur le vin, forme à la surface une espèce de mousse ou de champignon qui ne peut que nuire au vin.

«LArt du Vigneron» par le citoyen Reymondin, collection Les Classiques de la Vigne et du Vin, paru aux Editions Ketty & Alexandre, 1063 Chapel- letàudanne (sur-Moudon). 240 pages. Format 152 x 220 mm. Fr. 36.-.

* Avant que de boucher les bouteilles, il laut mettre tremper les bouchons dans le vin : il y a des tonne¬

liers expérimentés qui ont une machine de 1er pour mâcher leurs bouchons, c'est là leur terme; alors les bouchons joignent mieux que les autres. . ,

{jfrrt

du

[Midi"

it ci, lü^nee'dUVin US Cl«Ssi<|M<?S

GUIDE DU JEUNE NATURALISTE

LES CHAMPIGNONS Bemaid duhem Cet ouvrage emmène les naturalistes en herbe et les apprentis naturalis¬

tes de tous âges à la découverte du monde immense des champi¬

gnons: des plus petits, invisibles à l'œil nu (levure de bière), au plus gros (vesses de loup de plusieurs kilos parfois), en passant par ceux qui ser¬

vent à la fabrication de médicaments, de fromages (moisissures), etc.

Grâce à des explications accessibles à tous et aux nombreuses illustra¬

tions (plus de 350 espèces sont représentées) dont la qualité est d'allier la beauté à la rigueur scientifique, il aide à bien comprendre ce qui s'y passe, pourquoi et comment - caractères et modes de vie des champi¬

gnons, reproduction, développement, culture, durée de vie, habitats, etc.

- et répond à la multitude de questions que l'on se pose à leur sujet, non sans faire une incursion dans leur histoire à travers les âges et aborder les légendes et fausses croyances qui leur sont attachées.

Comme tout voyage, l'exploration de la nature doit commencer par la préparation des bagages, autrement dit par l'acquisition de connaissan¬

ces de base solides résistant aux «intempéries» d'un savoir approxima¬

tif et frustrant. C'est ce que vous propose ce livre. Alors, bonne route!

Editions Delachaux et Niestlé, Neuchâtel.

Ivan Rebroff à Fribourç Ce célèbre chanteur et ami de

la Suisse sera à Fribourg le samedi 21 novembre, en l'égli¬

se du Collège St-Michel, où il donnera des récitals de chants liturgiques classiques et airs de la vieille Russie, avec l'accom¬

pagnement des grandes or¬

gues. La première partie de ce concert sera animée par des chœurs d'enfants « UArbre enchanté», lesquels interpré¬

teront des chants de leur répertoire avec Ivan Rebroff, sous la direction d'Isabelle et Marcel Coquoz.

G. Bd

Le chanteur russe Ivan Rebroff.

(25)

SPECTACLES UN PAYS, UNE TERRE

Knie et Cirque du Soleil NOUVELLE EXPOSITION

À LA MAISON DU BLÉ ET DU PAIN

L'association du Cirque Knie et du Cirque du Soleil n'est pas le fruit du hasard. Il nous faut revenir en 1983, année de no¬

tre première rencontre, pour comprendre l'importance de notre coopération aujour¬

d'hui. Parcourant à ce mo¬

ment l'Europe, nous étions à la recherche de conseillers qui nous permettraient de fonder, au Canada, notre propre cir¬

que. C'est le Cirque Knie qui nous les fournit généreuse¬

ment. Cette rencontre avec les Knie fut pour nous détermi¬

nante.

L'impressionnant niveau de qualité qui est le leur depuis 74 ans nous a ouvert la voie de l'excellence et du succès. Et au-delà des connaissances, la famille Knie nous a avant tout transmis le plaisir d'offrir cha¬

que jour un spectacle de gran¬

de qualité. C'est pourquoi le mariage Cirque Knie et Cir¬

que du Soleil est aujourd'hui un événement, une fête, qui célèbre la rencontre de la tradi¬

tion et de la jeunesse. Pour tous les membres du Cirque du Soleil, c'est aussi la fierté et le plaisir d'être associés au grand nom de la famille Knie.

A Fribourg du 6 au 8 novem¬

bre 1992.

Le blé... une recherche de qualité

Sous le patronage de l'Information suisse sur le pain et grâce à l'aimable participation de la Station fédérale de recherches agro¬

nomiques de Changins (RAC), la Station cantonale de protec¬

tion des plantes (SPP) de Grange-Verney à Moudon, la Société des meuniers de la Suisse romande, le Centre professionnel CIBM de Pully et l'Institut de recherches d'Oberwil, la Maison du blé et du pain présente une exposition mettant à l'honneur le blé. Par le biais de panneaux didactiques, le visiteur saura tout sur la culture, la vulgarisation agricole, la protection phytosani- taire, la résistance aux maladies et le blé biologique. Ce dernier élément est le résultat d'une prise de conscience écologique, à la suite de la découverte des effets secondaires sur l'environnement et sur la santé des acquis modernes. Le blé «biologique» est cul¬

tivé sans engrais minéraux, sans pesticides ni hormones de crois¬

sance et répond, aux yeux de ses adeptes, au désir d'une nourri¬

ture saine et non polluante.

La réponse des milieux officiels aux préoccupations écologiques et aux problèmes économiques actuels de surproduction est la culture «extenso», encouragée dans notre pays depuis cette année. Il était donc normal que ce sujet figure au sein d'une exposition destinée au grand public comme aux jeunes et aux gens du métier, tout en démontrant les améliorations spectacu¬

laires enregistrées au cours de ces dernières années.

A voir jusqu'au 15 novembre 1992 à la salle des Moissons, Mai¬

son du blé et du pain, à Echallens. Tous les jours de 9 h à 18 h, sauf le lundi. Tél. 021/881 50 71.

FRIBOURG ILLUSTRÉ Fondé en 1945 Rte de la Glâne 31

1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois.

Organe officiel de l'Association Jo¬

seph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Rte de la Glâne 31.

Case postale 331 - 1701 Fribourg.

Tél. 037/82 25 25.

Téléfax 037/24 32 44.

Rédacteur en chef : Gérard Bourquenoud.

*•*

Service des abonnements:

Rosette Scherrer.

Abonnements:

Annuel: Fr. 78.50. Semestriel: Fr. 40.-.

Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-.

Vente au numéro: Fr. 3.50. CCP 17-2851.

Tirage: 8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustra¬

tions ne peut se faire qu'avec l'autori¬

sation de la rédaction. Celle-ci n'assu¬

me aucune responsabilité concernant les manuscrits et photos non comman¬

dés.

Editeur:

Imprimerie Fragnière S.A.

Rte de la Glâne 31,1701 Fribourg.

Publicité:

Annonces Suisses SA (ASSA).

Rue de Lausanne 91, 1700 Fribourg.

Tél. 037/81 15 20 - Fax 22 90 94.

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Un champ de blé dans la campagne fribourgeoise. photo g. bd

Références

Documents relatifs

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui

L’idée n’est pas de considérer que toutes ces choses s’achètent, mais simplement que l’étalon monétaire est une façon de quantifier leur importance, en pouvant

Et l‘on se demande peut-être si ce Français utilisé dans la Trilo- gie est compris uniquement par l‘analyste ou bien éga- lement par les Français... Dans sa culture

La qualification juridique du texte numérique est le préalable indispensable à l ’étude des modalités d’application des droits d’auteur au document numérique par exemple,

Autrement dit, notre souci, par le biais de ces deux textes donc deux discours de deux écrivains, tous deux natifs d’Oran ; tous deux ressentant une appartenance à ce

Mais toute sa vie elle aspire à un ailleurs mythique et quand, enfin, le docteur, à l’indépendance, propose de lui donner sa maison, elle refuse le cadeau malgré

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui reflète

La répartition par sexe montre que : chez la femme, le taux brut d’incidence de cancers est de 162,9 pour 100 000 habitants, avec un taux standardisé de 195,4 pour 100