Th´eorie des ensembles TD 2 M2 LMFI - automne 2018
TD 2 – Arithm´ etique des ordinaux
1) Montrer l’´equivalence des deux d´efinitions de l’addition et de la multiplication des ordinaux donn´ees en cours.
2) Montrer les propri´et´es suivantes des op´erations arithm´etiques : (a) (α+β) +γ =α+ (β+γ) ;
(b) α6β =⇒ ∃!γ α+γ =β; (c) β < β0 =⇒ α+β < α+β0; (d) α(β+γ) =αβ+αγ;
(e) α(βγ) = (αβ)γ;
(f) α6= 0 etβ < β0 =⇒ αβ < αβ0.
3) Donner des contre-exemples pour les propri´et´es suivantes : (a) Commutativit´e de l’addtion et de la multiplication ; (b) (α+β)γ =αγ+βγ;
(c) λα= supξ<λξα,λlimite.
4) (Division euclidienne) Soit α et β des ordinaux. Montrer qu’il existe une unique paire (γ, ρ) avec ρ < αtelle que β =αγ+ρ.
5) (Exponentielle) Soit (A, <) et (B, <) deux bons ordres et d´enotons par 0 le plus ´el´ement deA. On d´efinit l’exponentielle (faible) de A parB,A(B) comme suit :
A(B)={f:B →A: suppf est fini}, o`u suppf ={b∈B :f(b)6= 0}. On d´efinit un ordre surA(B) par
f < g ⇐⇒ f(b0)< g(b0), o`ub0 = max{b:f(b)6=g(b)}.
Montrer que A(B) avec cet ordre est un bon ordre. On d´efinit l’exponentielle des ordinaux par αβ est l’unique ordinal isomorphe `a l’exponentielle de (α,∈) par (β,∈). Montrer que cette d´efinition est ´equivalente `a celle donn´ee en cours.
6) (Forme normale de Cantor) Soitα >1. Montrer que : (a) αγ >γ pour toutγ;
(b) Siβ >0, alors il existe γ tel queαγ 6β < αγ+1;
(c) Tout ordinalβa un d´eveloppement en baseα: il existen∈N, des ordinauxβ1 > β2 >· · ·> βn et des ordinaux ki avec 0< ki < αtels que
β =αβ1k1+· · ·+αβnkn.
Quandα =ω, cette ´ecriture s’appelle la forme normale de Cantor.
7) (Suites de Goodstein) Un entier est ´ecrit dans la notation h´er´editaire en basebs’il est d’abord
´
ecrit dans la base b, apr`es toutes les exposantes sont ´ecrites dans la base b, apr`es toutes les ex- posantes des exposantes, etc., jusqu’`a ce qu’on n’obtienne une expression qui ne contient que des chiffres 6b. Par exemple, 324 s’´ecrit dans la notation h´er´editaire en base 3 comme 33+2+ 33+1.
La suite de Goodstein`a partir de m est la suitem0, m1, . . .d’entiers d´efinie par :
— m0 =m;
— si mk est d´efini (et non z´ero), on ´ecrit mk dans la notation h´er´editaire en base k+ 2 et pour obtenirmk+1 on remplace tous lesk+ 2 par desk+ 3 et soustrait 1.
Universit´e Paris Diderot 1 UFR de math´ematiques
Th´eorie des ensembles TD 2 M2 LMFI - automne 2018 Par exemple, si m0 = 21, on obtient :
m0= 21 = 222 + 22+ 1 m1= 333 + 33 ≈7,6×1012
m2= 444 + 44−1 = 444 + 43·3 + 42·3 + 3≈1,3×10154 m3= 555 + 53·3 + 52·3 + 2≈1,9×102184
...
D´emontrer le th´eor`eme de Goodstein : pour toutm, la suite de Goodstein `a partir de m termine toujours `a 0. (Indication : Remplacer les chiffres k+ 2 dans mk parω.)
Paris et Kirby ont montr´e que ce th´eor`eme n’est pas d´emontrable dans l’arithm´etique de Peano.
Universit´e Paris Diderot 2 UFR de math´ematiques