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Anneo Cornuto, Compendio di teologia greca, a cura di Ilaria Ramelli. Milano, Bompiani, 2003 (Il pensiero occidentale), 608 p. 27 €. ISBN 88-452-9249-5

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Problèmes, Renaissances, Usages

 

8 | 2008

Les anciens sophistes

ANNEO CORNUTO , Compendio di teologia greca, a cura di Ilaria Ramelli

Milano, Bompiani, 2003 (Il pensiero occidentale), 608 p. 27 €. ISBN 88-452-9249-5

Jean-Baptiste Gourinat

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/philosant/4875 DOI : 10.4000/philosant.4875

ISSN : 2648-2789 Éditeur

Éditions Vrin Édition imprimée

Date de publication : 3 décembre 2008 Pagination : 290-293

ISBN : 978-2-7574-0076-0 ISSN : 1634-4561 Référence électronique

Jean-Baptiste Gourinat, « ANNEO CORNUTO, Compendio di teologia greca, a cura di Ilaria Ramelli », Philosophie antique [En ligne], 8 | 2008, mis en ligne le 01 juillet 2021, consulté le 09 juillet 2021. URL : http://journals.openedition.org/philosant/4875 ; DOI : https://doi.org/10.4000/philosant.4875

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In this connection it is rather strange when at the very end of the book (p. 316-320) T.B. criticises interpretations of those Stoic fragments which express the concept of following fate, without giving his own view on them.

This is unfortunately not the only time that he does not give an answer to ques- tions which he himself raised. Did he really explain, given his own interpretation of justice, the sage’s “noble unconcern for everything indifferent” (p. 204)? Or did he make clear how virtue, the real Stoic virtue this time, presented by him as a pure form external to any selection of indifferents, determines “why we should have any interest in playing that game [with indifferents]” (p. 224)? It is reason- able to suppose that if T.B. pursued these questions he would have to change his view on virtue and perhaps even reconsider whether his preliminary formula of the Stoic life as a substitution of passions by mere selection does not tell, after all, only half of the whole story.

To sum up, when R. Barney diagnosed an incongruity in the Stoic doctrine, she put her finger on the real paradox which touches something essential of this teaching and which indeed needs a solution. I do not think that we have got it in this book. Given this view, perhaps it may be surprising, but no less sincere for that matter, if I say that T.B.’s book is an important contribution to the subject and it should not be missed by anybody with an interest in Stoic ethics. It is ob- vious that its main merits lie in its particular arguments and in their capacity to engage in a real dialogue – if one is ready, of course, to approach them as such, and is not content merely listening. There can be no doubt that a great deal of Socratic dialogue is still needed if we are to move forward in our understanding of Stoicism.

Vladimír MIKEŠ

ANNEO CORNUTO, Compendio di teologia greca, a cura di Ilaria Ramelli, Milano, Bompiani, 2003 (Il pensiero occidentale), 608 p. 27 €. ISBN 88-452-9249-5.

La traduction commentée de l’Abrégé de théologie grecque de Cornutus fait partie d’une série d’éditions de textes grecs et latins bilingues publiés dans la collection

« Il Pensiero occidentale », elle-même placée sous la direction de Giovanni Reale, collection où sont également publiés des ouvrages de philosophie médié- vale et moderne. Cette série, désormais bien connue des lecteurs de philosophie antique, rend disponible pour un prix très raisonnable des textes classiques reproduisant généralement le texte d’une édition de référence sans son apparat critique, accompagné d’une traduction, d’une introduction et de notes plus ou moins abondantes selon les cas. On trouve notamment dans cette série la traduction intégrale des Stoicorum Veterum Fragmenta d’Arnim (Stoici Antichi), les Epicurea d’Usener ou les Noces de Mercure et de Philologie de Martianus Capella (ces deux volumes sont parmi d’autres traduits par la traductrice de Cornutus, Ilaria Ramelli). S’il faut tout particulièrement signaler le volume, paru il y a déjà quel- que temps, c’est notamment parce qu’il constitue la seule édition disponible en librairie du texte de Cornutus, la collection « Teubner » n’ayant pas réimprimé le texte de Lang, reproduit dans le volume de Bompiani. Dans l’attente de l’édition annoncée depuis bientôt deux décennies par Glenn Most pour la Teubneriana, il

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est donc heureux de pouvoir disposer d’une réimpression du texte de Lang, mal- gré ses nombreux défauts et même sans son apparat, et de disposer également d’une traduction commentée, d’autant que Cornutus a fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis quelques années.

Lucius Annaeus Cornutus, né à Leptis Magna, en Libye, peut-être vers 10- 20, et qui arriva à Rome sous Néron ou plus vraisemblablement sous Claude, est le plus mal connu de tous les auteurs stoïciens de la période romaine dont l’œuvre a partiellement survécu. Il a marqué l’histoire de la littérature en tant que maître de Lucain et de Perse. Il est l’auteur d’ouvrages philosophiques et gram- maticaux, notamment d’un commentaire des Catégories d’Aristote, mais aussi de commentaires de Virgile1, dont on n’a conservé que des fragments (ou plutôt des témoignages). L’Abrégé de théologie grecque est son seul ouvrage conservé. Il présente une interprétation stoïcienne de la théologie grecque traditionnelle, non seulement de la mythologie, mais aussi de la tradition figurative et du culte. C’est donc un témoignage extrêmement précieux sur l’interprétation stoïcienne de la mythologie, en particulier l’allégorèse.

Le volume comprend une longue introduction de 167 pages, le texte grec de l’édition Lang accompagné d’une traduction italienne en regard, 117 pages de notes et une étude complémentaire de 128 pages intitulée « brève histoire de l’allégorèse du mythe », dont le but est essentiellement de décrire les antécédents et les sources de l’allégorèse de Cornutus. Le volume se clôt par une biblio- graphie en trois sections (éditions, traductions et commentaires, « études et sources ») dont la disposition chronologique n’est pas d’un usage très commode.

Par souci d’exhaustivité, la bibliographie comprend même des études seulement annoncées au moment de la publication du volume, et qui ne verront jamais le jour, comme celle qui est attribuée à Michael Frede, « Non-verbal allegory » pour le volume édité par G. Boys-Stones, Metaphor and Allegory, qui, lors de sa parution, ne comprenait pas cette contribution annoncée.

Le texte grec est reproduit correctement. Des problèmes ont quand même dû survenir au cours du processus de mise en page, car il arrive que les numéros de page de l’édition Lang reproduits dans la marge de la traduction italienne soient fautifs (par exemple, p. 213, on trouve la p. 22 indiquée en marge de la traduction italienne, alors qu’il s’agit de la page 24 de Lang), et il en va de même pour la linéation de la traduction italienne, parfois en complet décalage par rap- port à la linéation du texte grec en regard. Il y a aussi quelques coquilles dans le grec2. La traduction italienne est généralement fidèle au texte grec et très précise, même si l’on note ici et là quelques imprécisions (par exemple plavttetai en 10, 15 et en 23, 14 est traduit par è raffigurato, et en 36, 11 et 60, 10 par è rappresentato alors que le texte des Allégories d’Héraclite, cité p. 338 n. 100 pour commenter 23, 14, mentionne plus précisément le façonnement par les mains des peintres et des sculpteurs, sens précis qui disparaît de la traduction ; aijnittovmeno" en 30, 8

1. Voir G. Most, « Cornutus and Stoic allegoresis : a preliminary report », ANRW, II, 36-3 (1989), p. 2014-2065 et P. Fuentes González, « Cornutus », DPhA, II, C 190.

2. Ces coquilles se trouvent plutôt dans les études ou les notes, où l’on note l’omission d’accents ou d’esprits.

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est traduit trop platement par alludendo alors que le verbe fait partie du vocabu- laire technique de l’allégorie).

L’érudition des notes est impressionnante, et fournit un instrument de travail irremplaçable, tant pour les sources antiques que pour la littérature secondaire.

L’introduction constitue une introduction bien informée et souvent originale à l’œuvre de Cornutus : on notera en particulier l’usage fait de la Satire V de Perse, p. 20-27, satire dédiée à Cornutus et qui décrit son enseignement et ses rapports avec Perse, et qui n’est habituellement pas utilisée dans les études sur Cornutus.

On notera aussi le commentaire original du titre de Cornutus conservé dans le POxy 3649, peri; eJktw'n, généralement interprété comme un ouvrage relatif à une catégorie ou même comme une partie du commentaire de Cornutus sur les Catégories, qu’I. Ramelli interprète dans un sens éthique (p. 11). L’introduction contient aussi une mise au point utile sur les interprétations récentes de l’allégo- rèse stoïcienne (p. 31-40) et dresse un panorama des allégoristes plus ou moins contemporains de Cornutus (p. 42-101).

En comparaison de ces longs développements, extrêmement intéressants mais parfois sans rapport direct avec le texte de Cornutus, la section consacrée à la structure de l’ouvrage, p. 102-104, paraît démesurément courte, et c’est dom- mage. I. Ramelli, p. 103, rapproche la structure de l’Abrégé de la division des dieux chez les anciens stoïciens en cinq « lieux », attestée dans le De Placitis du Pseudo-Plutarque, I, 6, 880 B-C (SVF, II, 1009) : (1) les dieux du ciel et de la terre ; (2) les divinités utiles et (3) les divinités nuisibles ; (4) les divinités liées aux passions comme Éros et Aphrodite et (5) les divinités liées aux « réalités » comme « l’Espoir, la Justice, la Légalité ». Selon I. Ramelli, qui regroupe les cha- pitres de l’Abrégé en s’inspirant des divisions de Nock, « Kornutos », RE Suppl. 5 (Stuttgart 1931), col. 998, les chapitres 1-8 présentent des dieux cosmo- logiques (1 : Ouranos ; 2 : Zeus ; 3 : Héra ; 4 : Poséidon ; 5 : Hadès ; 6 : Rhéa ; 7 : Cronos ; 8 : Océanos), tandis que les chapitres 9-16 puis 18-21 présenteraient les divinités utiles et nuisibles liées à Zeus, puis les chapitres 22-29 les dieux de la mer, et enfin les chapitres 30-35 les dieux liés à la vie sociale. Mais dans cette division générale, les chapitres 22-29 sur les dieux de la mer paraissent curieuse- ment placés, sans compter que c’est au sein de ces chapitres que se trouvent les dieux de l’amour, Aphrodite et Éros (24-25), qui font partie des dieux liés aux passions dans la répartition du De placitis. Le plan proposé ne me paraît donc pas très satisfaisant. À mon sens, Cornutus suit plutôt une logique propre, liée à fois à la généalogie traditionnelle des dieux, à la cosmogonie, à l’organisation de l’univers physique stoïcien, et à certains traités traditionnels.

Le Compendium commence en effet par le Ciel et par les astres errants (chap. 1) puis il continue par Zeus, en tant qu’âme du monde (chap. 2), et sa généalogie familiale : Héra, sa femme et sœur, et leurs frères, Poséidon et Hadès (chap. 3-5), puis leurs parents, Rhéa et Cronos (chap. 6-7), ou Océan selon une autre tradition mythique. Ces chapitres 2-8 représentent donc la généalogie tra- ditionnelle des dieux. Sont ensuite envisagées différentes épithètes de Zeus puis la liste des divinités nées de lui (chap. 9-16). Le chapitre 17 n’est pas simplement un « excursus méthodologique », mais expose la conception homérique et hésio- dique de la généalogie des dieux et leur interprétation physique. Les chapitres

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18-20 concernent l’intelligence et la providence de Zeus et les mythes qui y sont liés et contiennent donc, dans le prolongement des chapitres 9-17, un exposé toujours lié à Zeus.

Les chapitres 22-24 quittent définitivement les thèmes associés à la généa- logie de Zeus et se consacrent à Poséidon et aux autres dieux de la mer, dont Aphrodite. Ce changement de thème correspond donc à la répartition de la généalogie initiale des chapitres 2-4, Zeus, Héra, Poséidon, trois des enfants de Cronos : le quatrième enfant, Hadès, objet du chapitre 5, reviendra brièvement à la fin de l’ouvrage, dans le chapitre 35. Or Hadès était décrit au chapitre 5 comme « la partie la plus compacte de l’air3, et la plus proche de la terre »(5, p. 4, 17-18), thème qui est repris au chapitre 35. Avec la généalogie initiale, on n’avait donc que trois des quatre éléments : le feu (Zeus), l’air (Héra), l’eau (Poséidon), car Hadès, représentant la partie la plus compacte de l’air, représen- tait ce qui est le « plus proche de la terre », mais non pas la terre elle-même.

L’exposé de Cornutus rétablit, entre l’exposé sur les divinités de la Mer d’une part et l’exposé sur Hadès d’autre part, les divinités de la Terre, considérée à la fois comme élément et comme planète (chap. 28-29), suivies des divinités asso- ciées à la nature (chap. 30-31), puis de la Lune et du Soleil déifiés (chap. 32-34).

Il me semble donc que la structure de l’Abrégé peut s’expliquer par une double structure, dont l’une est mythique, et l’autre physique : la généalogie mythique des dieux d’un côté, et la genèse du monde à partir des quatre éléments de l’autre. Les premiers chapitres représentent la généalogie mythique, dans laquelle les quatre olympiens, Zeus, Héra, Poséidon et Hadès représentent imparfaite- ment les quatre éléments (feu, air, eau, terre), qui structurent la suite du traité, de sorte que la cosmogenèse de l’univers rejoint la généalogie des dieux.

Si l’on peut faire quelques réserves sur la structure prêtée par I. Ramelli à l’Abrégé de Cornutus, cette traduction commentée n’en reste pas moins une contribution de tout premier plan aux études sur Cornutus, et une somme docu- mentaire d’un intérêt considérable. C’est un instrument de travail incon- tournable.

Jean-Baptiste GOURINAT

Adriana ZANGARA, Voir l’histoire : théories anciennes du récit historique, IIe siècle avant J.-C.-IIe siècle après J.-C. Paris, Éditons de l’École des hautes études en sciences sociales-Librairie philosophique J. Vrin, 2007 (Contextes).

Voir l’histoire est issu du remaniement de la thèse de doctorat soutenue par Adriana Zangara en décembre 2001 à l’EHESS. L’objet de cette étude riche et convaincante est d’étudier le processus de la vision inhérent à l’histoire, en s’in- téressant en particulier à l’aporie que représente la volonté de retracer dans un récit nécessairement fictif des événements réels, quoique passés. Comment l’his- toire peut-elle être le miroir du passé ? De cette question découle une seconde, plus philosophique : celle du dépassement, recherché par l’historien, de la mons-

3. La traduction de pacumerevstato" par constituita dalle particelle più grosse me paraît un peu im- précise.

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