3L7102AR 3N7102AR : ARCHEOLOGIE. SUJET DE Mme LE NY/Mme ROMANENKO

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UNIVERSITÉ DE REIMS CHAMPAGNE-ARDENNE UFR LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

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Département d'Histoire Session de Janvier 2017

3L7102AR – 3N7102AR : ARCHEOLOGIE

Durée de l'épreuve : 2h Examen final

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 2 pages en recto-verso. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE Mme LE NY/Mme ROMANENKO

MESOPOTAMIE (10/20) - MESOAMERIQUE (10/20)

I. Identifier les vestiges archéologiques :

Nom du site………..

Nom de l’édifice………..

Fonction de l’édifice………

Nom du site………..

Nom de l’édifice………..

Fonction de l’édifice………

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II. Décrire la bibliothèque d’Assurbanipal à Ninive.

III. Question :

Evoquer les rites funéraires des tombes royales d’Ur.

IV. Qu’est-ce que l’écriture cunéiforme ?

V. Quelles sont les nations européennes présentes en Mésopotamie dans le domaine de l’archéologie (sites explorés, archéologues / responsables des fouilles) ?

VI. Qu’elle est cette ville de Mésopotamie ?

1 : Salle du trône, 2 : Bâtiment voûté, 3 : Bastion ouest, 4 : Bâtiment perse, 5 : porte d'Ishtar

VII. Quelles sont les grands explorateurs des recherches sur la Mésoamérique ?

VIII. Quelles sont les cultures précolombiennes principales en Mésoamérique ? Evoquer la succession des cultures.

IX. Décrire la ville de Tikal en 10 lignes au maximum.

X. Quelle est la nature de la crise environnementale qui a touché plusieurs cultures mésoaméricaines et préciser lesquelles ?

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3L7102HA – 3N7102HA : HISTOIRE DE L’ART

Durée de l'épreuve : 2h Examen Terminal

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 1 page. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE M. BONTEMPS

Dissertation :

Comment l’art contribue-t-il à légitimer le pouvoir du souverain sous la dynastie des Bourbons ? Développez votre argumentation à partir des exemples vus en cours.

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3L7102HA – 3N7102HA : HISTOIRE DE L’ART

SUJET DE M. BONTEMPS

Dissertation :

Comment l’art contribue-t-il à légitimer le pouvoir du souverain sous la dynastie des

Bourbons ? Développez votre argumentation à partir des exemples vus en cours.

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3L7103CF – 3N7103CF : HISTOIRE CONTEMPORAINE

Durée de l'épreuve : 3h EXAMEN TERMINAL

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 4 pages. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE Mme MULLER

Dissertation:

Composition du sujet : 1. Sujet de dissertation

2. Chronologie d'appui non exhaustive 3. Plan du cours

1. Sujet de dissertation (introduction, développement, conclusion rédigées)

Peut-on parler d'une révolution de la vie quotidienne

dans la France du XIX

^e

siècle ? (1814-1914)

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2. Chronologie indicative

Attention : cette chronologie est destinée à vous aider ; vous n'êtes pas tenus d'intégrer toutes les dates à votre copie. Une dissertation consiste à choisir les informations pertinentes pour le sujet à traiter.

1804 Code Civil 1814 Charte

1830 Avènement de la Monarchie de Juillet 1831 Révolte des Canuts à Lyon

1833 Loi Guizot sur l'école 1841 Loi sur le travail des enfants

1848 Proclamation de la Seconde République ; abolition de la peine de mort ; suffrage universel masculin

1850 Loi Falloux

1851 Coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte 1852-1870 Travaux menés par Haussmann à Paris 1858 Apparition de la Vierge à Lourdes

1860 Traité Cobden-Chevalier 1861 Invention du vélocipède

1863 Publication de La Vie de Jésus par Renan 1864 Syllabus

1891 Rerum Novarum

1870 4 septembre Proclamation de la République 1871 Commune de Paris

1876 Première gouvernement républicain de Jules Simon. Invention du téléphone 1880 Loi sur l'enseignement secondaire des filles

1881 Lois « Ferry »

1884 Loi Waldeck-Rousseau. Loi Naquet.

1886 Grève de Decazeville

1886 Loi de laïcisation des personnels des écoles publiques 1889 Loi Freycinet sur le service militaire obligatoire de trois ans 1891 Grève de Fourmies

1898 Découverte du radium par les Curie

1900 Exposition universelle de Paris

1906 Congrès de la CGT à Amiens

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3. Plan du cours

Cours n°1 : Habiter. Les cloches de la terre et le spleen de Paris

I La permanence du village : l'absence « d'exode rural » A. Cadres : la vie rurale

B. Un espace-temps partagé : culture et sensibilités

C. L'appartenance communautaire : enracinement de l'identité villageoise

II. Un monde rural en transformation ? Les effets du Second Empire A. Le temps de l'horloge. Une évolution lente des modes de vie B. Partir ? La difficile question de "l'exode rural"

C. Quand on arrive en ville...

III. Habiter en ville A. Les lieux de la ville

B. La crise du logement : des réponses individuelles à celle de l'État C. La modernisation des villes

Cours n°2 : Travailler (1815-1914). Pratiques et représentations

I Le monde du travail agricole A. Travailler la terre

B. Les progrès du travail agricole

C. Une pluriactivité qui se maintient jusqu'à la fin du siècle. La figure du paysan ouvrier

II Les effets de l'industrialisation sur le travail A. La transformation du monde du travail agricole B. La montée du salariat féminin

C. L'émergence de nouvelles catégories

III Qu'est ce qu'un travailleur ? Débats et représentations A. Faut-il légiférer et pourquoi ?

B. Le pouvoir du patron ?

C. Les travailleurs forment-ils une classe sociale au XIXe siècle ?

Cours n°3 : Introduction à l'histoire des liens sociaux

I Amours et désirs au 19e siècle

A. L'éducation sentimentale. Filles et garçons devant l'amour et la sexualité

B. Pourquoi différencier les éducations ?

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II. Faire famille. Mariage et parentalité

A. Etre mari et femme : le mariage au XIXe siècle 1/ Pourquoi se marier ?

2/ Epouse et mari : droits et obligations B. Qu'est ce qu'être parent ?

III. Les hiérarchies sociales en question. Autorités & contestations A. Le poids des autorités traditionnelles

B. Le poids des hiérarchies sociales

C. De l'égalité théorique au conflit de faits : la montée des contestations 1 . Le refus des inégalités de genre

a. la démocratie sans les femmes : d'une révolution à l'autre. 1830 et 1848 b. la naissance de la IIIe République et l'essor des féminismes

2. La naissance du mouvement ouvrier

Cours n°4 : Savoirs et croyances

I La modernité religieuse ? Les inflexions de systèmes de croyances anciens A. Foi et pratiques religieuses

B. Des rapports conflictuels ? Les relations tourmentées du religieux et du politique C. Autorités religieuses et modernité. Lutter ou s'adapter ?

II Une nouvelle religion ? La croyance au progrès et à la technique A. L'avènement de sociétés technicistes

B. Une idéologie du progrès et de la connaissance : le "scientisme"

C. De nouvelles formes de croyances. L'exemple du spiritisme

III La « querelle scolaire » : l'affrontement de projets idéologiques concurrents A. La France « sur les genoux de l'Eglise », de la loi Guizot à la loi Falloux B. La naissance d'un enseignement public républicain anticlérical

C. Enseignant·es laïques et clergé : l'incarnation de projets concurrents

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3L7105CF – 3N7105CF : HISTOIRE MODERNE

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Dissertation :

« Être protestant en France au XVIe siècle »

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3L7105CF – 3N7105CF : HISTOIRE MODERNE

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Dissertation :

« Être protestant en France au XVIe siècle »

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Département d'Histoire Session de Mai 2017

3L7202CF – 3N7202CF : HISTOIRE ANCIENNE

SUJET DE M. BASTIEN Commentaire de texte, Plutarque, Vie de Lucullus, (trad. Flacelière-Chambry)

37-1 De retour à Rome, Lucullus trouva d’abord son frère Marcus mis en accusation par Caïus Memmius pour les actes accomplis pendant sa questure sous l’administration de Sylla. 2 Marcus ayant été acquitté, c’est contre Lucullus lui-même que Memmius se tourna. Il excita le peuple contre lui, l’accusant d’avoir détourné de grosses sommes d’argent et d’avoir fait traîner la guerre en longueur, et il tenta d’obtenir un vote lui refusant le triomphe. 3 Lucullus eut alors une grande lutte à soutenir. Les premiers et les plus influents des citoyens, se mêlant aux tribus, finirent par décider le peuple, à force de prières insistantes, à lui permettre de célébrer son triomphe (…)¹.

38-1 S’étant séparé de Clodia², femme impudique et dépravée, il épousa Servilia, soeur de Caton ; mais ce mariage ne fut pas heureux non plus. En effet il ne manquait à Servilia qu’un seul des vices de Clodia : on ne l’accusait pas d’inceste avec ses frères, mais par ailleurs elle était tout aussi dévergondée et abjecte. Lucullus fut contraint de la supporter, par égard pour Caton, mais il finit tout de même par la répudier. 2 Il avait fait concevoir de merveilleuses espérances au sénat, qui se flattait de trouver en lui un rempart contre la tyrannie de Pompée et un champion de la noblesse, puisqu’il était fort de sa réputation et de son immense crédit. Mais il abandonna les affaires publiques et y renonça, soit qu’il les jugeât difficiles à sauver et très mal en point, soit, comme quelques uns le disent, qu’il fût rassasié de gloire et se rabattît sur le genre de vie le plus facile et le plus douillet, après tant de combats et de travaux dont la fin n’avait pas été très heureuse. 3 Certains le louent de ce grand changement : « Il échappa ainsi, pensent-ils, aux malheurs de Marius qui, après ses victoires sur les Cimbres et de si beaux et grands succès, ne put se résoudre au repos, malgré les honneurs si enviables qui l’entouraient, et qui, insatiable de renommée et de domination, disputa le pouvoir à des hommes jeunes, alors qu’il était vieux, et alla s’échouer dans des actions affreuses et des maux plus affreux encore. 4 De même, il eût mieux valu que Cicéron, après la mise à l’écart de Catilina, vieillît dans la retraite, et que Scipion aussi se reposât après avoir ajouté Numance à Carthage ; car il y a un terme à la carrière d’homme public, et, lorsque la force et la jeunesse font défaut, il est aussi blâmable de participer aux luttes politiques qu’aux concours athlétiques. » 5 Mais Crassus et Pompée raillaient Lucullus de s’abandonner à une existence de plaisir et de luxe, comme si, pour les gens de son âge, la volupté n’était pas plus malséante que le politique et la guerre.

39-1 La vie de Lucullus ressemble à une comédie ancienne : on y lit au début le récit d’actions politiques et militaires, puis à la fin on n’y trouve plus que beuveries et soupers, et, peu s’en faut, cortèges bachiques, fêtes nocturnes et toutes sorte de divertissements (…).

1 Les quelques lignes coupées décrivent son triomphe sur le roi Mithridate qui s’est déroulé en 63.

2 Ce divorce date de 66 au moment où Lucullus rentre à Rome.

Impossible d’afficher l’image.

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Département d'Histoire Session de Mai 2017

3L7203CF – 3N7203CF : HISTOIRE MEDIEVALE

SUJET DE Mme JOYE

Rédigez un commentaire composé du texte suivant :

La Vision de Charles le Gros

Récit d’une vision de Charles empereur1 fait d’après sa propre déclaration :

« Au nom de Dieu, souverain roi des rois, moi, Charles, par la grâce de Dieu roi des Germains, patrice des Romains et empereur des Francs, tandis que pendant la nuit sainte d’un dimanche, après avoir célébré l’office divin de matines, j’allais me coucher pour me reposer et que je voulais dormir et faire un somme, une voix s’adressa à moi qui me dit d’un ton terrible : ‘Charles, ton esprit va te quitter tout à l’heure et une vision te révèlera le juste jugement de Dieu et quelques présages te concernant ; mais ton esprit te reviendra ensuite dans une grande heure.’

Aussitôt après je fus ravi en esprit et celui qui m’enleva était d’une grande blancheur et il tenait dans la main une pelote de laine qui émettait un rayon lumineux d’une extrême clarté, comme ont coutume de le faire les comètes quand elles apparaissent, puis il se mit à la dérouler et me dit :

‘Prends un fil de la pelote brillante, attache-le et noue-la solidement au pouce de ta main droite, parce qu’elle te conduira dans le labyrinthe des peines infernales.’ Ce disant, il me précéda rapidement en déroulant sa pelote brillante et me conduisit dans des vallées embrasées et profondes qui étaient pleines de puits où brûlaient de la poix, du soufre, du plomb, de la cire et de la suie. J’y trouvais les prélats de mon père et de mes oncles. [Les évêques malfaisants y brûlent et promettent que les évêques et mauvais serviteurs de Charles viendront les rejoindre à leur mort. Continuant sa visite, Charles voit des fleuves de métal en fusion où brûlent les grands de son père et de ses frères : c’est le châtiment de leur orgueil, de leur esprit de violence, de leur cupidité.]

Nous descendîmes alors dans une vallée qui d’un côté était obscure, mais flambait comme le feu d’un four ; de l’autre côté, elle était d’un agrément et d’un charme inexprimable. Je me tournai du côté qui était dans les ténèbres et qui vomissait des flammes et j’y vis plusieurs rois de ma famille qui étaient dans de grands supplices, et alors je fus étreint d’une profonde angoisse, car je m’imaginais aussitôt que j’étais moi-même plongé dans ces supplices par les géants tout noirs qui

1 Il s’agit de l’empereur Charles le Gros, fils du roi Louis le Germanique.

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embrasaient la vallée avec toute espèce de feu. Et tout tremblant, éclairé par le fil de la pelote, je vis sur le côté de la vallée une lueur qui surgissait pendant un moment, et il y avait deux sources qui coulaient. L’une était bouillante, mais l’autre était claire et tiède et il y avait deux bassins.

Comme j’allais vers elle, dirigé dans ma marche par le fil de la pelote, mes regards se fixèrent sur le bassin où était l’eau bouillante et j’y vis Louis, mon père, debout jusqu’à la cuisse. Il était en proie à une douleur extrême qu’aggravait encore son angoisse et il me dit : ‘Monseigneur Charles, sois sans crainte car je sais que ton âme retournera dans ton corps. Si Dieu t’a permis de venir ici, c’est afin que tu voies pour quels péchés j’endure de tels tourments ainsi que ceux que tu as vus. Un jour en effet je suis dans ce bassin d’eau bouillante, mais le lendemain je suis transporté dans cet autre où l’eau est très fraîche. Je dois cela aux prières de saint Pierre et de saint Remi sous le patronage de qui notre race royale a régné jusqu’ici. Mais si vous venez vite à mon secours, toi et mes fidèles, évêques, abbés, et membres du clergé, au moyen de messes, offrandes, psalmodies, vigiles et aumônes, je serai rapidement délivré de ce bassin d’eau bouillante, car mon frère Lothaire et son fils Louis ont déjà été soustraits à cette peine grâce aux prières de saint Pierre et de saint Remi et ils ont déjà été conduits dans la joie du paradis de Dieu.’ Puis il me dit : ‘Regarde du côté gauche.’ Je regardai et j’y vis deux bassins très profonds.

‘Ceux-ci, ajouta-t-il, ont été préparés pour toi si tu ne t’amendes pas et si tu ne fais pas pénitence pour tes crimes abominables.’

Je commençai alors à frissonner terriblement. S’apercevant de l’effroi dans lequel était mon esprit, mon compagnon me dit : ‘Suis-moi vers la droite où est la vallée magnifique du paradis.’

Nous avançâmes et je contemplai mon oncle Lothaire assis à côté des glorieux rois dans une grande clarté… Il était couronné d’un diadème précieux et près de lui, il y avait son fils Louis orné d’une couronne semblable… Mon oncle me dit d’une voix forte : ‘Charles, mon successeur, toi qui maintenant règnes en sécurité dans l’empire des Romains, viens à moi… sache que le pouvoir impérial te sera bientôt arraché des mains et qu’ensuite tu ne vivras plus que pendant très peu de temps’. ».

Visio insérée dans la Chronique de l’abbaye de Saint-Riquier d’Hariulf et édité avec elle par F. LOT

(Collection de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’histoire 16), Paris, 1894, p. 144-148.

La ‘Vision de Charles le Gros’ est un texte sans doute rédigé au tout début du X^e siècle par un moine du diocèse de Reims hostile au roi d’Italie Bérenger, qui n’était pas un souverain carolingien (et qui s’était disputé après 888 le trône d’Italie avec Guy de Spolète, parent de l’archevêque de Reims Foulques). La suite du texte de la vision fait d’ailleurs dire à l’un des personnages que c’est Louis l’Aveugle, le petit-fils de l’empereur Louis II (c’est-à-dire le fils de sa fille Ermengarde et de Boson de Provence) qui doit récupérer la couronne d’Italie et le titre d’empereur (ce qui survient en février 901. Mais, en 905, Bérenger bat et aveugle Louis et récupère l’Italie. Bérenger est empereur entre 915 et 924). Cette Vision est copiée, a priori fidèlement, par le moine Hariulf dans la Chronique de l’abbaye de Saint-Riquier qu’il rédige au XII^e siècle.

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Département d'Histoire Session de rattrapage de Juin 2017

3L7102AR – 3N7102AR : ARCHEOLOGIE

SUJET DE Mme LE NY

Question 1- /10 points

Quelle est l’évolution du phénomène urbain en Mésopotamie ?

(les différentes capitales, les monuments les plus caractéristiques, les différentes pays et civilisations)

Question 2- /10 points

Décrivez la découverte des cultures précolombiennes en Mésoamérique aux XIX° et XX° siècles) (noms des explorateurs, leurs découvertes, chronologie des différentes cultures)

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3L7102HA – 3N7102HA : HISTOIRE DE L’ART

SUJET DE M. BONTEMPS

Dissertation :

« Le portrait et la représentation du corps dans l’art français au XVIIIe siècle : entre naturalisme et beauté idéale. »

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3L7102HA – 3N7102HA : HISTOIRE DE L’ART

SUJET DE M. BONTEMPS

Dissertation :

« Le portrait et la représentation du corps dans l’art français au XVIIIe siècle : entre

naturalisme et beauté idéale. »

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3L7103CF – 3N7103CF : HISTOIRE CONTEMPORAINE

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SUJET DE Mme MULLER

Composition du sujet : 1) Sujet de dissertation

2) Chronologie d'appui non exhaustive 3) Plan du cours

1. Sujet de dissertation (introduction, développement, conclusion rédigées)

Migrations et mobilités au XIXe siècle en France

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2. Chronologie indicative

Attention : cette chronologie est destinée à vous aider ; vous n'êtes pas tenus d'intégrer toutes les dates à votre copie. Une dissertation consiste à choisir les informations pertinentes pour le sujet à traiter.

1804 Code Civil 1814 Charte

1830 Avènement de la Monarchie de Juillet 1831 Révolte des Canuts à Lyon

1833 Loi Guizot sur l'école 1841 Loi sur le travail des enfants

1848 Proclamation de la Seconde République ; abolition de la peine de mort ; suffrage universel masculin

1850 Loi Falloux

1851 Coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte 1852-1870 Travaux menés par Haussmann à Paris 1858 Apparition de la Vierge à Lourdes

1860 Traité Cobden-Chevalier 1861 Invention du vélocipède

1863 Publication de La Vie de Jésus par Renan 1864 Syllabus

1891 Rerum Novarum

1870 4 septembre Proclamation de la République 1871 Commune de Paris

1876 Première gouvernement républicain de Jules Simon. Invention du téléphone 1880 Loi sur l'enseignement secondaire des filles

1881 Lois « Ferry »

1884 Loi Waldeck-Rousseau. Loi Naquet.

1886 Grève de Decazeville

1886 Loi de laïcisation des personnels des écoles publiques 1889 Loi Freycinet sur le service militaire obligatoire de trois ans 1891 Grève de Fourmies

1898 Découverte du radium par les Curie

1900 Exposition universelle de Paris

1906 Congrès de la CGT à Amiens

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3. Plan du cours

Cours n°1 : Habiter. Les cloches de la terre et le spleen de Paris

I La permanence du village : l'absence « d'exode rural » A. Cadres : la vie rurale

B. Un espace-temps partagé : culture et sensibilités

C. L'appartenance communautaire : enracinement de l'identité villageoise

II. Un monde rural en transformation ? Les effets du Second Empire A. Le temps de l'horloge. Une évolution lente des modes de vie B. Partir ? La difficile question de "l'exode rural"

C. Quand on arrive en ville...

III. Habiter en ville A. Les lieux de la ville

B. La crise du logement : des réponses individuelles à celle de l'État C. La modernisation des villes

Cours n°2 : Travailler (1815-1914). Pratiques et représentations

I Le monde du travail agricole A. Travailler la terre

B. Les progrès du travail agricole

C. Une pluriactivité qui se maintient jusqu'à la fin du siècle. La figure du paysan ouvrier

II Les effets de l'industrialisation sur le travail A. La transformation du monde du travail agricole B. La montée du salariat féminin

C. L'émergence de nouvelles catégories

III Qu'est ce qu'un travailleur ? Débats et représentations A. Faut-il légiférer et pourquoi ?

B. Le pouvoir du patron ?

C. Les travailleurs forment-ils une classe sociale au XIXe siècle ?

Cours n°3 : Introduction à l'histoire des liens sociaux

I Amours et désirs au 19e siècle

A. L'éducation sentimentale. Filles et garçons devant l'amour et la sexualité

B. Pourquoi différencier les éducations ?

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II. Faire famille. Mariage et parentalité

A. Etre mari et femme : le mariage au XIXe siècle 1/ Pourquoi se marier ?

2/ Epouse et mari : droits et obligations B. Qu'est ce qu'être parent ?

III. Les hiérarchies sociales en question. Autorités & contestations A. Le poids des autorités traditionnelles

B. Le poids des hiérarchies sociales

C. De l'égalité théorique au conflit de faits : la montée des contestations 1 . Le refus des inégalités de genre

a. la démocratie sans les femmes : d'une révolution à l'autre. 1830 et 1848 b. la naissance de la IIIe République et l'essor des féminismes

2. La naissance du mouvement ouvrier

Cours n°4 : Savoirs et croyances

I La modernité religieuse ? Les inflexions de systèmes de croyances anciens A. Foi et pratiques religieuses

B. Des rapports conflictuels ? Les relations tourmentées du religieux et du politique C. Autorités religieuses et modernité. Lutter ou s'adapter ?

II Une nouvelle religion ? La croyance au progrès et à la technique A. L'avènement de sociétés technicistes

B. Une idéologie du progrès et de la connaissance : le "scientisme"

C. De nouvelles formes de croyances. L'exemple du spiritisme

III La « querelle scolaire » : l'affrontement de projets idéologiques concurrents A. La France « sur les genoux de l'Eglise », de la loi Guizot à la loi Falloux B. La naissance d'un enseignement public républicain anticlérical

C. Enseignant·es laïques et clergé : l'incarnation de projets concurrents

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3L7103MT – 3N7103MT :

METHODE EN HISTOIRE CONTEMPORAINE

Durée de l'épreuve : 1h30 EXAMEN TERMINAL

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SUJET DE Mme MULLER

Plan détaillé avec introduction, conclusion et transitions rédigées:

« L’industrialisation a-t-elle changé les modes de vie de la population française ? (France, 1815-1914) »

Page 1

3L7103MT – 3N7103MT :

METHODE EN HISTOIRE CONTEMPORAINE

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SUJET DE Mme MULLER

Plan détaillé avec introduction, conclusion et transitions rédigées:

« L’industrialisation a-t-elle changé les modes de vie de la population française ?

(France, 1815-1914) »

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Département d'Histoire Session de rattrapage de Juin 2017

3L7105CF – 3N7105CF : HISTOIRE MODERNE

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Dissertation :

« Gouverner le royaume de France au XVIe siècle »

Page 1

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Département d'Histoire Session de rattrapage de Juin 2017

3L7105CF – 3N7105CF : HISTOIRE MODERNE

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Dissertation :

« Gouverner le royaume de France au XVIe siècle »

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Page 1

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3L7105MT – 3N7105MT :

METHODE EN HISTOIRE MODERNE

Durée de l'épreuve : 1h30 Examen Terminal

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Vous rédigerez l’introduction et le plan détaillé d’une dissertation sur le sujet suivant :

« La France à l’avènement d’Henri IV »

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3L7105MT – 3N7105MT :

METHODE EN HISTOIRE MODERNE

Durée de l'épreuve : 1h30 Examen Terminal

SUJET DE M. GIRARD et M. KLOS

Vous rédigerez l’introduction et le plan détaillé d’une dissertation sur le sujet suivant :

« La France à l’avènement d’Henri IV »

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Département d'Histoire Rattrapage de Juin 2017

3L7202CF – 3N7202CF : HISTOIRE ANCIENNE

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 1 page . En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE M. BASTIEN

Commentaire de texte : Rome en 173 av n ère, Tite-Live, livre 42, (trad P. Jal)

[1] [1] L. Postumius Albinus et M. Popilius Laenas firent, avant tout, leur rapport au sujet des provinces et des armées, [2] et ils obtinrent un décret qui leur assigna les Ligures à l'un et à l'autre. Ils avaient à lever chacun les deux nouvelles légions que le décret leur accordait pour tenir cette province; et recevoir, des alliés de droit latin, chacun dix mille fantassins et six cents cavaliers; ils devaient aussi recruter pour l’Espagne trois mille fantassins et deux cents cavaliers, en renfort. [3] En outre, ils eurent l’ordre d’enrôler quinze cents fantassins romains, et cent cavaliers avec lesquels le préteur à qui la Sardaigne serait dévolue devait passer en Corse et y faire la guerre ; [4] tandis qu'Atilius, l'ancien préteur, devait gouverner la province de Sardaigne. [5] Les préteurs tirèrent ensuite leurs provinces au sort : A. Atilius Serranus eut la juridiction urbaine, C. Cluvius Saxula, celle qui concernait les rapports entre pérégrins et citoyens, N. Fabius Buteo l'Espagne Citérieure., M. Matienus l'Ultérieure, M. Furius Crassipes la Sicile, C. Cicereius la Sardaigne. [6] Avant le départ des magistrats, une décision du sénat envoya en Campanie le consul L. Postumius pour fixer les limites des domaines public et privé : c’était un fait établi qu’en reculant peu à peu les bornes de leurs propriétés, les particuliers occupaient une immense étendue aux dépens de l'état. [7] Le consul était irrité contre les Prénestins parce que, du temps où il était simple particulier et où il était allé chez eux offrir un sacrifice au temple de Fortuna, ceux-ci ne lui avaient accordé aucun honneur, public ou privé, aussi envoya-t-il, avant de partir de Rome, une lettre à Préneste : les magistrats devaient venir à sa rencontre, lui préparer, aux frais de la collectivité un logement où il descendrait, et mettre à sa disposition des animaux de transport, lorsqu’il en partirait. [8]

Aucun de ses prédécesseurs n'avait imposé de charge ni de dépense aux alliés en quoi que ce soit. [9]

Les magistrats étaient pourvu de mulets, de tentes et de tout l'équipement militaire nécessaire, précisément pour éviter d’avoir à les exiger des alliés. [10] Ils logeaient chez des particuliers; ils usaient de l'hospitalité avec discrétion et bonté; leurs maisons à Rome étaient ouvertes aux hôtes chez lesquels ils avaient l'habitude de descendre. [11] Les ambassadeurs qu'on envoyait inopinément quelque part commandaient une mule à chacune des villes qu'ils avaient à traverser; c'était là la seule dépense que les alliés eussent à faire pour les magistrats romains. [12] La colère du consul, même si elle était justifiée, était déplacée durant sa magistrature; le silence que par modestie ou par crainte gardèrent les Prénestins, eut pour résultat, comme si ce précédent avait été approuvé, de conférer aux magistrats le droit de donner des ordres de se genre, ordres de jour en jour plus pénibles à exécuter.

[2] [1] Au commencement de l'année, les ambassadeurs qu'on avait envoyés en Étolie et en Macédoine firent savoir qu'on ne leur avait pas donné la possibilité de rencontrer le roi Persée, les uns le disant absent, les autres malade; mensonge de la part des uns et des autres. [2] Ils n'avaient pas eu de peine à se convaincre néanmoins qu'on préparait la guerre, et qu'il ne tarderait pas longtemps à prendre les armes. En Étolie également la sédition gagnait de jour en jour du terrain et leur autorité n’avait pu mettre un terme aux discordes entre les principaux personnages de pays. [3] Comme on s’attendait à une guerre contre la Macédoine, on décida, avant de l'entreprendre, d'expier les prodiges et d'apaiser les dieux par des prières conformes aux prescriptions des livres sibyllins.

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3L7202MT – 3N7202MT : METHODE EN HISTOIRE ANCIENNE

Sujet de M. Blaineau, Mme. Landrea, M. Magne et Mme. Villacèque

Tibérius Sempronius Gracchus, homme noble et ambitieux, d'une grande éloquence, et pour cela connu de tous, élu tribun de la plèbe, se mit à tenir des discours sur la race italienne, faisant remarquer qu'elle était très valeureuse à la guerre et unie par le sang aux Romains, mais que, peu à peu, elle s'appauvrissait et s'épuisait, sans aucun espoir de redressement. Au contraire, il s'élevait contre les esclaves, inutiles pour la guerre, toujours infidèles à leurs maîtres, et rappelait ce qui était arrivé récemment aux propriétaires de Sicile, du fait de leurs esclaves, dont le nombre avait été augmenté pour l'agriculture ; il rappelait aussi la guerre, ni facile ni brève, mais longue et pleine de traverses et de périls, que les Romains avaient menée contre eux... À l'opposé, les pauvres se lamentaient d'en être réduits de l'aisance à l'extrême pauvreté, et de cette dernière à l'absence de progéniture, qu'ils ne pouvaient entretenir. Ils énuméraient les campagnes militaires qu'ils avaient faites pour gagner leurs terres, et se lamentaient avec indignation de devoir être privés des biens communs. En même temps, ils reprochaient aux riches de préférer les esclaves, race infidèle, toujours ennemie, et pour cela exclue des devoirs militaires, aux hommes libres, citoyens et soldats... Dans l'esprit de Tibérius, le projet était destiné non pas tant au bien-être des individus qu'à l'augmentation de la population, et lui, pénétré surtout de l'utilité de son action, persuadé que rien de meilleur ne pouvait alors exister pour l'Italie, ne s'attachait pas à ces difficultés. Au moment du vote, après avoir présenté beaucoup d'autres arguments persuasifs, il demanda à la foule s'il n'était pas juste que les biens communs fussent divisés entre tous, et si un citoyen n'était pas plus valable qu'un esclave, un soldat plus utile qu'un non-combattant, et si celui qui avait part aux richesses communes n'était pas plus zélé envers l'État. Sans insister plus longtemps sur cette comparaison injurieuse, il en vint à exprimer les espérances, et les craintes de la patrie : les Romains, qui avaient conquis par la force des armes la plus grande partie de la terre et qui espéraient occuper ce qui en restait, se trouvaient alors dans une situation vraiment dangereuse : ou bien ils s'emparaient du reste de la terre s'ils avaient une population

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suffisante, ou bien ils perdaient ce qu'ils possédaient du fait de leur propre faiblesse et par la haine de leurs ennemis.

Insistant moins sur l'aspect glorieux et avantageux de ce dilemme que sur son côté inquiétant, il invitait les riches à réfléchir à cette situation et à offrir spontanément, dans l'espérance des avantages futurs, cette terre à ceux qui avaient des enfants, et à ne pas perdre de vue, en combattant pour des avantages minimes, des intérêts beaucoup plus importants.

D'autant plus que comme contrepartie suffisante pour les travaux entrepris sur ces terres, chaque "possesseur" devait recevoir la propriété exclusive, sans aucun loyer, et à jamais irrévocable, de 500 jugères, et, pour ses fils s'il en avait, de 250 jugères pour chacun.

APPIEN, Guerre civile, I, 9, 35-I, 11, 43.

1. Définir les termes suivants : Tibérius Sempronius Gracchus ; tribun de la plèbe (2 pts).

2. Expliquer chacun des deux passages soulignés dans le texte (6 pts).

3. Rédiger l’introduction complète (6 pts) et un plan détaillé (parties, sous-parties, et contenu des sous-parties sous forme de notes) du commentaire de ce document (6 pts).

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3L7203CF – 3N7203CF : HISTOIRE MEDIEVALE

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 2 pages.

En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE Mme JOYE Rédigez un commentaire composé du texte suivant :

Un roi sous influences. Brunehaut et Colomban

(Année 609)

La quatorzième année du règne de Thierry, la réputation du bienheureux Colomban avait déjà grandi partout dans toutes les Gaules ainsi que dans les provinces de Germanie ; il méritait la réputation que tous lui faisaient, les honneurs que tous lui rendaient, tant et si bien que le roi Thierry venait souvent le trouver, à Luxeuil1, et demandait en toute humilité le suffrage de ses prières. Comme il venait très souvent le trouver, l’homme de Dieu se mit à le gronder, parce qu’il se complaisait dans des relations adultères, avec des concubines, plutôt que de profiter des bienfaits d’une union légitime ; il fallait que la descendance royale soit issue d’une reine honorable plutôt que de sembler naître de prostituées. Déjà, en paroles, le roi obtempérait à l’ordre de l’homme de Dieu2 et il répondait qu’il allait mettre un terme à toutes ses liaisons illégitimes, lorsque le vieux serpent3 s’insinua dans l’esprit de sa grand-mère Brunehaut, de cette seconde Jézabel4 qu’elle était. Il la dresse contre l’homme de Dieu en la piquant de l’aiguillon de l’orgueil. Comme elle voyait Thierry obéir à l’homme de Dieu, elle redoutait en effet, elle redoutait en effet que s’il chassait les concubines et donnait une reine à la cour, il ne la prive bientôt de ses propres privilèges et honneurs.

Il se fait donc qu’un jour le bienheureux Colomban vint trouver Brunehaut. Elle était en effet alors dans le domaine de Bruyères. Lorsqu’elle le voit venir dans la demeure, elle conduit

1 Monastère fondé par Colomban.

2 Le saint.

3 Le diable.

4 Reine de l’Ancien Testament, présentée comme une étrangère, pratiquant une autre religion que celle du peuple juif, ayant séduit le roi Achab, et persécutant le prophète Élie.

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auprès de l’homme de Dieu les fils que Thierry avait de ses relations adultères. Lorsqu’il les a vus, il demande ce qu’ils veulent. Brunehaut lui dit :

« Ce sont les fils du roi : que ta bénédiction les rende forts ».

Mais l’autre :

« En aucun cas, dit-il, ceux-là ne recueilleront le sceptre royal, sache-le bien : ils sont nés de prostituées ».

Elle, furieuse, dit aux jeunes garçons de se retirer. Lorsque l’homme de dieu sortit de la demeure royale, tandis qu’il en franchissait le seuil, un fracas terrifiant se fit entendre, mais pourtant il n’apaisa pas la fureur de la misérable femme. Elle s’atèle ensuite à causer sa perte : elle envoie des messages pour ordonner aux voisins du monastère qu’on ne permette à aucun des moines de circuler en dehors de l’enceinte du monastère et que nul refuge ni aide ne soit donné à ses moines. […]

Le roi était à ce moment-là dans le domaine royal d’Époisses. […] Le bienheureux Colomban menace de l’excommunier s’il refuse de se corriger. […] Brunehaut est de nouveau déchaînée ; elle dresse le roi contre Colomban et tente de toutes les façons de lui monter la tête ; elle prie aussi les nobles, les courtisans, tous les grands de monter la tête au roi contre l’homme de Dieu. Elle entreprend aussi d’entraîner les évêques, à la fois en dénigrant son ordre (monastique) et en agissant de manière à jeter le discrédit sur la règle qu’il avait donnée à observer à ses moines. […] C’est ainsi que, poussé par d’autres, le roi vint trouver l’homme de Dieu à Luxeuil ; il se plaignit auprès de lui de ce qu’il se désolidarisait des habitudes en usage dans sa province et ne permettait pas à tous les chrétiens d’avoir accès à des lieux gardés secrets du monastère. […]

L’homme de Dieu répondit :

« Si tu essaies de porter atteinte à ce qui, jusqu’à aujourd’hui, a été bridé par la discipline de notre règle, je ne recevrai pas de soutien de toi, ni par tes dons, ni par des aides d’aucune sorte. Et si c’est pour cela que tu es venu ici, pour détruire la communauté des serviteurs de Dieu et jeter le discrédit sur la discipline de notre règle, bientôt ton royaume s’effondrera totalement et sombrera avec toute la descendance royale », ce que confirma par après la suite des événements.

FREDEGAIRE,Chronique des temps mérovingiens, trad. O. Devillers et J. Meyers, Turnhout, 2001, p. 104- 107.

Frédégaire a rédigé sa chronique universelle vers 660. Il est favorable aux Pippinides, étant sans doute originaire du royaume de Bourgogne.

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3L7203MT – 3N7203MT : METHODE EN HISTOIRE MEDIEVALE

SUJET DE Mme JOYE

Débuts du règne de Charlemagne

769. Après quoi, les deux frères [Charles et Carloman], succédant à leur père, se répartirent le royaume. La province d’Aquitaine, que le sort avait attribuée au roi Charles, le fils aîné, ne put demeurer tranquille, en raison des restes de conflit qu’elle conservait en elle. Un certain Hunold, aspirant au pouvoir royal, excita l’esprit des habitants de la province à ourdir de nouvelles rébellions. Le roi Charles, à qui cette province était échue en partage, marcha, contre lui, à la tête de son armée. Mais, comme il ne pouvait obtenir l’aide de son frère, qui en était détourné par les mauvais conseils de ses grands, il eut avec lui un entretien sur ce point en un lieu appelé les deux rives ; tandis que son frère retournait dans son royaume, Charles partit pour Angoulême, cité d’Aquitaine, y rassembla toutes ses troupes et, de là, poursuivit Hunold dans sa fuite ; peu s’en fallut qu’il ne le prît ! […]

770. Le seigneur roi Charles tint l’assemblée générale de son peuple à Worms. Bertrade, la mère des rois, eut un entretien à Seltz avec Carloman, le plus jeune, pour y traiter de la paix, et partit pour l’Italie. Après y avoir terminé l’affaire pour laquelle elle était partie dans ce pays1 et avoir également vénéré les tombeaux des saints apôtres, elle retourna en Gaule auprès de ses fils. Charles célébra la Naissance du Seigneur à Mayence et la sainte fête de Pâques dans le domaine d’Herstal.

771. L’assemblée générale tenue selon l’usage dans le domaine de Valenciennes sur l’Escaut, le roi Charles partit prendre ses quartiers d’hiver. Et comme il y était depuis quelque temps, Carloman, son frère, mourut dans le domaine de Samoussy le II des nones de Décembre. Et le roi, qui avait l’intention de prendre l’intégralité du royaume, se rendit dans le domaine de Corbeny. Il y reçut l’évêque de Sens Wilhaire le prêtre Fulrad et plusieurs autres évêques, comtes et grands de son frère, qui venaient à lui, parmi lesquels se distinguaient tout particulièrement Warin et Adalhard ; quant à la femme et aux fils du roi Carloman, ils étaient partis pour l’Italie avec une partie des grands. Le roi prit sur lui de supporter leur départ en Italie – départ en quelque sorte superflu. Et il célébra la Naissance du Seigneur à Attigny et Pâques à Herstal.

772. A Rome, après la mort du pape Etienne, c’est Hadrien qui lui succéda au pontificat.

1 Organiser le mariage de Charles avec une fille du roi lombard Didier.

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Le roi Charles, après avoir tenu l’assemblée générale à Worms, résolut de porter la guerre en Saxe, y entra sans retard, ravagea tout par le fer et le feu et prit le château fort d’Ehresbourg et renversa l’idole appelée Irminsul par les Saxons. […] Le roi ayant détruit l’idole, s’avança jusqu’à la Weser et reçut des Saxons douze otages. De retour en Francie, il célébra et la Naissance du Seigneur et, avec solennité, la sainte fête de Pâques dans le domaine d’Herstal.

EGINHARD, Annales royales des Francs, traduction C. Veyrard-Cosme.

Il existe plusieurs versions des Annales royales des Francs, toutes rédigées dans l’entourage du souverain carolingien. Celle-ci est attribuée à Eginhard, également auteur de la Vie de Charlemagne.

I. Questions (développez au maximum vos réponses, en évoquant les origines des évènements ou des institutions évoqués, en apportant des exemples et du vocabulaire spécifique – comme il faudrait le faire dans le cours d’un commentaire !)

1. Année 769 : Est-il habituel que les fils du roi se partagent le royaume ? Dites ce que vous savez de cette pratique au haut Moyen Âge. Qui est le père de Carloman et Charles et comment est-il parvenu au pouvoir ?

2. Années 770, 771, 772 : « assemblée générale » : Quel est le nom habituellement donné à ces assemblées ? Existaient-elles avant l’époque carolingienne ? Quels textes sont produits lors de ces assemblées ? Quelles autres assemblées se tiennent souvent en même temps que ces assemblées générales ?

3. 771 : « plusieurs autres évêques, comtes et grands de son frère » : Définissez les relations qui lient le roi carolingiens et ses grands (et rappelez précisément les notions essentielles qui sont utilisées à l’époque carolingienne à ce sujet). En quoi est-il logique que le texte mette sur le même plan les évêques et les comtes ? Quelles sont les fonctions des comtes ? Quelles sont celles des évêques ?

4. 772 : le pape : Quelles sont les fonctions et l’importance du pape au haut Moyen Âge ? Pourquoi entretient-il des relations privilégiées avec les maires du palais pippinides et les premiers rois carolingiens ?

II. Rédigez une introduction complète de ce texte, comprenant les différents paragraphes indispensables à toute introduction de commentaire.

Vous n’oublierez pas d’annoncer un plan qui puisse fonctionner.

Dans ce contexte, vous réfléchirez particulièrement (mais pas forcément exclusivement) à la façon dont les Carolingiens ont construit leur pouvoir en s’appuyant sur des relations interpersonnelles fortes. Vous pouvez aussi vous demander sur quels points leur conception et leur pratique du pouvoir s’approchent ou diffèrent de celles des Mérovingiens.

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UNIVERSITE DE REIMS CHAMPAGNE-ARDENNE UF'R LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Déoartement d'Histoire Session de rattrapage de Juin 2017

3L7204HA - ^3N7204HA

^:

HISTOIRE DE L'ART

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de I'intégralité du sujet qui comporte 2 pages. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant

SUJET DE Mme LEBAILLY

Commentezcette sculpture selon la méthodologie présentée en TD ^:

Kouros marbre naxien hauteur ^z

l94m

vers 590-580 avt J.-C.

provenant d'un cimetière de I'Attique New York, Metropolitan Museum, no32-11-l

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UNIVERSITÉ DE REIMS CHAMPAGNE-ARDENNE

UFR LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

3L7204HP – 3N7204HP : HISTOIRE POLITIQUE DU CONTEMPORAIN

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 1 page. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant.

SUJET DE Mme MULLER

Au sujet du génocide de 1994 au Rwanda, Hélène Dumas a forgé l’expression de

« génocide des voisins ». Dans un paragraphe organisé, vous commenterez cette affirmation.

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UFR LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

3L7204HP – 3N7204HP : HISTOIRE POLITIQUE DU CONTEMPORAIN

Le candidat doit vérifier qu'il est en possession de l'intégralité du sujet qui comporte 1 page. En cas de problème, le signaler aux surveillants. Documents / matériels autorisés : néant.