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Guide Essentiel d Entrevue (d entretien) de l informateur (spécialiste du programme HIV/SIDA) Intégration des aspects VIH/SIDA - SÉNÉGAL.

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Guide Essentiel d’Entrevue (d’entretien) de l’informateur (spécialiste du programme HIV/SIDA)

Intégration des aspects VIH/SIDA - SÉNÉGAL March 2007

Quel est le processus de l’intégration des aspects VIH/SIDA dans le projet ? Comment et qui étaient les participants impliqués dans le processus de ce projet ?

Pour lutter contre l'avancée de l’infection VIH/SIDA et maintenir le taux de prévalence national a moins de 1 pourcent, le Gouvernement, avec l'appui des partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, a décidé l'introduction de programmes de lutte contre le SIDA dans tous les projets sectoriels de développement économique et social.

Dans ce cadre, un atelier de sensibilisation avait été organisé le 21 décembre 2000, en vue de mobiliser les Agences d'exécution et de permettre une meilleure appréciation des enjeux économiques et sociaux de la pandémie.

Toutefois, le plan d'action esquissé durant cet atelier n'a pas connu un début d'exécution compte tenu de son caractère peu détaillé.

Durant la mission de supervision de l'IDA effectuée au mois de mai 2002, de nouvelles orientations pour une meilleure intégration de la composante lutte contre le VIH/SIDA dans le secteur des transports, ont été prises.

Ce processus de relance de cette composante a permis, lors d'une première réunion de prise de contact ( le 31 mai 2002) sur les modalités de prise en compte de ce volet dans le cadre du PST2, de mettre en place un comité de pilotage composé des différentes agences d'exécution du PST2 et du Comité National de Lutte Contre le SIDA et de proposer le programme prioritaire suivant :

- L'organisation d'un atelier de mise à niveau des membres de ce comité;

- L'organisation d'une journée de sensibilisation des décideurs (plaidoyer) sous l'égide de Monsieur le Ministre des Infrastructures, de l'Équipement et des Transports;

- L'élaboration et la mise en œuvre d'un plan d'action sectoriel permettant de limiter la propagation de la maladie dans le secteur des transports.

-

Ainsi, un atelier de mise à niveau des membres du comité d'appui à la lutte contre le VIH/SIDA dans le secteur des transports a été organisé les 4 et 5 juillet 2002.

Cette rencontre, à laquelle ont participé les représentants des différentes agences d'exécution du PST2, les ONG chargées d'exécuter les programmes de lutte contre les IST-VIH/SIDA dans le secteur formel et informel et des membres du secrétariat exécutif National de lutte contre le VIH/SIDA, était axée sur les thèmes suivants.

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- un survol des aspects épidémiologiques, cliniques et psychosociaux;

- les différentes activités de lutte contre les IST-VIH/SIDA menées par les représentants des institutions invitées à prendre part aux travaux de l'atelier;

- l'élaboration des termes de référence du plan d'action et l'identification des activités préalables susceptibles d'être menées avant la mise en application effective du plan d'action.

A la suite de cet atelier de mise à niveau et conformément au programme prioritaire retenu, une journée d'information et de sensibilisation des responsables des agences d'exécution, des bénéficiaires et partenaires du PST2 pour une meilleure implication et un soutien constant des décideurs au plan d'action sectoriel de lutte contre le VIH/SIDA dans leurs secteurs respectifs a été organisée le 24 septembre 2002 à l'Hôtel Méridien Président.

Cette journée coprésidée par les Ministres chargés des transports et de la santé a enregistrée une forte participation des responsables des sous secteurs de la santé et des transports.

En prélude à l'élaboration et à la mise en œuvre d'un plan d'action de lutte contre le VIH/SIDA dans le secteur des transports, la CELCO avec l'appui de deux ONG a démarré différentes activités intermédiaires.

Ainsi, depuis le mois d'avril 2003, des activités d'information, de sensibilisation, de formation et d'équipement des agences d'exécution et partenaires et bénéficiaires du PST2) sont entrain d'être exécutées par l'ONG SANFAM.

En vue d'une large couverture de l'ensemble du secteur des transports des activités complémentaires ont été confiées à l'ONG MIDA dont les interventions sont orientées vers le secteur informel des transports.

Comment les personnes vivant avec le VIH ont-elles été impliquées dans le processus de cette intégration ?

L’ONG MIDA a utilisé les services d’une Personne Vivant avec le VIH dans les ateliers de sensibilisation pour s’exprimer à visage découvert sur la lutte contre la stigmatisation, les risques d’infection et le dépistage volontaire précoce

Y a-t-il eu un plan d’action de ce projet? Comment a –t-il été développé?

Des études récentes ont montré qu'au Sénégal1, 47 pourcent des routiers ont séjourné hors du Sénégal, 98 pourcent d’entre eux ont séjourné hors de leur région de résidence habituelle au cours des 12 deniers mois précédant l'enquête. En effet, à cause de l’éloignement, de la solitude et du relâchement des mécanismes de contrôle social et de régulation, de nombreux comportements à risque ont été notés. L’enquête révèle aussi que les routiers passent en moyenne 14 nuits par mois hors de leurs ménages. De plus,

1EnEnqquêttee ddee ssuurrvveeiillllaannccee ddee ccoommppoorrtteemmeennttss ((EESSCC,, RRaappppoorrtt ddee jjuuiilllleett 22000033))

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la présence sur les axes routiers de bars, de clandos et de lieux de plaisir renforce les comportements à risque. Cette mobilité a de fortes incidences sur leur comportement.

Ainsi d’après l’ESC de 2003, 86 pourcent des routiers ont affirmé avoir eu des rapports sexuels avec de multiples partenaires durant les douze derniers mois (41 pourcent d’entre eux ont eu des rapports avec plus de deux partenaires). La problématique liée au risque n’est pas constituée par la fréquence des relations sexuelles mais à la non utilisation du préservatif. L’enquête confirme que la plupart des chauffeurs n’utilisent pas le condom ; seuls 7 pourcent d’entre eux l’ont utilisé lors du dernier rapport avec la partenaire régulière contre 35 pourcent avec la partenaire occasionnelle.

Ces statistiques confirment des constats faits dans d’autres études sur le rôle de la mobilité et des transports dans la propagation du VIH en Afrique et en Asie. Aussi, le VIH/SIDA semble se fixer dans les zones fréquentées par les routiers à savoir les principaux centres de communication (les villages, points de rupture du trafic routier, les marchés urbains, les aéroports, des ports, etc.). Pourtant, l’on constate qu’au Sénégal, dans le secteur du transport, peu d’actions d’information ont été menées sur la pandémie du VIH/SIDA.

Par ailleurs, les chantiers de construction de routes entraînent une augmentation de la consommation à l’origine de la création de petits restaurants et autres petits métiers (marchands ambulants, boutiquiers, etc.). Cette forte concentration de population favorise aussi des échanges sexuels à risque susceptibles de contribuer à la propagation du virus.

Paradoxalement, aucune action significative pour la lutte contre le VIH n’a été menée autour de ces chantiers depuis l’apparition au Sénégal de la pandémie.

Aussi, l’élaboration d’un plan d’action, dans la quête d’une meilleure compréhension des relations entre les systèmes de transport et la propagation du VIH/SIDA et d’autre part, la mise en œuvre de ce plan d’actions pour protéger le secteur du transport qui est à la fois sensible et vulnérable.

Le secteur du transport constitue un facteur d’intégration des marchés nationaux et internationaux, de production de biens et de services, de structuration des espaces urbains et ruraux, d’offre d’emplois (en particulier pour les marginaux de l’emploi formel).

Au regard de sa contribution certaine dans la lutte contre le sous emploi et la pauvreté, le secteur du transport devrait être préservé contre la pandémie du VIH/SIDA.

Dans cette perspective, il a été initié dans le cadre du Deuxième Programme Sectoriel des Transports (PST2), un certain nombre d’actions ayant débouché sur l’élaboration d’une esquisse de plan d’actions qui comprend les points suivants : (1) atelier de mise à niveau ; (2) des activités intermédiaires de sensibilisation dans le secteur formel et informel et c’est ainsi, que des organisations ont été commises pour leur réalisation.

Un atelier de restitution sur le rapport s’est tenu au mois de mars 2005 et les observations du comité de pilotage intégrées dans le rapport final qui a été transmis au Comité National de Lutte contre le SIDA pour intégration dans le plan Stratégique Multisectoriel, avant que le plan de mise en œuvre de ce plan d’action au niveau des tronçons routiers frontaliers : Sokone-Karang et St Louis- Richard Toll, ne soit expérimenté.

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Quelle a été l’étendue et la cible de ce projet (le programme interne du VIH/SIDA, le programme général, ou les composantes de ce programme). Veuillez expliquer.

L’étude a pour objectifs spécifiques de : (1) Cerner la problématique du VIH/SIDA dans les différents secteurs du transport au plan du risque de contamination en rapport avec la nature des activités et services du secteur, : (2) Fournir une base de données sur les différentes activités dans la lutte contre le SIDA dans le secteur du transport , (3) Identifier toutes les interactions internes et externes au sous secteur, susceptibles de constituer des facteurs favorisant la transmission du VIH/SIDA et sur lesquels une intervention est nécessaire pour assurer le succès des programmes de prévention, (4) Identifier les cibles et acteurs des interventions tant dans le secteur informel, public, privé que communautaire des transports ainsi que les actions nécessaires à l’établissement d’un partenariat efficace , (5) Identifier pour chaque sous secteur des transports, les facteurs critiques susceptibles de constituer une contrainte à la mise en œuvre des programmes ainsi que les opportunités et points d’ancrage des interventions (lignes de chemins de fer Dakar-Bamako, gares routières et ferroviaires, environs aéroports et ports) , (6) Dégager des axes stratégiques pertinents susceptibles d’aider à la réduction notable du taux de séroprévalence dans le secteur du transport , (7) Finaliser le plan d’action triennal articulé autour du plan stratégique 2002-2006 et le soumettre à l’approbation du Comité de Pilotage et du CNLS, (8) Finaliser le plan d’action à la lumière des recommandations du Comité de Pilotage et du CNLS, (9) Elaborer un plan de mise en œuvre du plan d’action au niveau des tronçons routiers frontaliers : Sokone Karang et St Louis- Richard Toll par exemple...

A votre connaissance, quels sont les défis rencontrés dans la mise en œuvre de ce projet dans le secteur transport ?

- Retard dans la mise en œuvre et son appropriation par le CNLS et les agences d’exécution du PST2, ainsi que la multitude d’activités menées de manière dispersée pour les mêmes cibles

Que constatez-vous comme lacunes dans votre effort de mener à bien ce projet?

La composante lutte contre le SIDA est perçue comme un problème de santé et non comme un problème de développement et à ce titre l’implication des autorités et des agents du secteur est encore timide

Prévention du VIH/SIDA

L’exécution du plan d’action est en cours et n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation

Toutefois, durant les missions d’évaluation de l’IDA les responsabilités des différents acteurs (Décideurs, CNLS et autres intervenants sectoriels) ont été précisées conformément aux recommandations contenues dans le plan d’action.

Les bénéficiaires des programmes intermédiaires ont apprécié les interventions des deux ONG et ont servi de relais dans la diffusion des messages de sensibilisation et le dépistage volontaire.

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Dans quelle mesure les conclusions de l’évaluation initiale a-t-elle été utile pour l’information de la multitude des participants ?

Quel était le degré d’implication des participants dans le développement et l’exécution du projet ?

Les participants ont-ils adopté des règles de la stratégie du plan national ?

Les populations cibles étaient-elles correctement divisées, et les interventions conçues pour répondre aux besoins spécifiques de chaque population ciblée ? (Par exemple, les travailleurs homosexuels du département transport, les alcooliques, les drogués)

Dans quelle mesure ce projet est-il accessible aux populations liées aux travailleurs du transport ? (Par exemple les prostituées)

Comment ce problème a t-il été résolu ? Quelle a été l’implication des participants?

Quels étaient les défis majeurs rencontrés lors de l’exécution du programme de prévention ?

Comment le programme de prévention peut-il être amélioré ? Comment le programme de prévention peut-il être renforcé ? Soin, Appui (soutien) et Traitement

L’objectif du plan d’action est de participer à l’effort de sensibilisation et de prévention dans le secteur des transports.

Les composantes soins, soutien et traitement ainsi que toutes les autres activités d’appui aux PVVIH ne concernent pas le plan d’action sectoriel mais sont plutôt du ressort du CNLS et d’autres organismes qui participent à la lutte contre le SIDA comme le Ministère chargé de la santé.

Quelles sont les activités des composantes soins, soutien et traitement de votre programme ?

Décrivez le système de référence avec lequel la population cible est reliée ;

Quel est le pourcentage de ceux qui reçoivent les ARV dans le secteur Transport, comparé à la population générale ?

Quel est le pourcentage de ceux qui connaissent leur sérologie dans le secteur Transport comparé à la population générale ?

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De quelle manière les centres de santé du projet sont –ils reliés au système de collection des données ?

Coordination et renforcement des capacités

Dans quelle mesure les activités du Programme Multisectoriel HIV/SIDA sont-elles reliées à l’ensemble de la stratégie nationale ?

Décrivez l’étendue de la collaboration et des partenariats stratégiques avec d’autres partenaires/secteurs, y compris le secteur privé ?

Le secteur des transports urbains de Dakar a été fortement impliqué, ainsi que les entreprises des travaux publics dans les chantiers de constructions routières par l’inclusion de clauses visant la prise en compte du volet lutte contre le SIDA dans les travaux routiers

Existe t-il un cadre stratégique et politique d’action pour le secteur transport ? Dans le cadre du programme multisectoriel qui vient d’être élaboré par le CNLS

Quelles ont été les activités de renforcement de capacité exécutées ? (Capacité institutionnelle, technique et administrative) ;

Des sessions de formations ont été menées au profit des points focaux des agences d’exécution du PST2 et des éducateurs pairs formés pour participer à la sensibilisation particulièrement au sein des structures de transports et les associations de transporteurs et commerçants (es)

Gestion

Existe t-il une équipe VIH/SIDA ou un spécialiste du programme HIV/SIDA dans le secteur transport?

Dans le cadre du PST2, l’expert chargé des questions environnementales et sociales est le point focal SIDA.

Quel est le pourcentage de temps que le spécialiste consacre t-il au programme ? Le projet pilote HIV/SIDA est il la responsabilité primordiale du spécialiste ou plutôt une responsabilité supplémentaire se rajoutant à la masse de travail déjà attribué ?

Le volet lutte contre le SIDA est une activité supplémentaire qui a été greffée aux activités du PST2 pour combler une insuffisance constatée dans la prise en compte du secteur des transports dans la stratégie nationale.

Aussi, dans le suivi de l’exécution du plan d’action un consultant a été recruté pour appuyer la CELCO.

Quelle est l’implication du Ministère du Transport dans les activités ? L’implication des autorités du Ministère est encore timide

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Existe-t-il un dossier du projet et un plan d’exécution ? oui

Existe t-il un mécanisme pour l’implication des participants dans l’exécution du projet ? Oui

Surveillance et Évaluation

Comment les projets sont-ils évalués à l’heure actuelle?

Le Programme intermédiaire a été évalué par la CELCO. Les rapports d’évaluation terrain (fiches d’enquête, questionnaires et discussions) ont permis à l’IDA de faire l’évaluation externe de la composante SIDA du PST2

Quelle est la fréquence de collection des données ? Des rapports ?

Hormis les rapports mensuels présentés par les bureaux d’études chargés de l’exécution des activités intermédiaires, l’Ida effectue des évaluations bimestrielles.

Assurance-Qualité des données

Quels indicateurs recherchez-vous? Ces indicateurs sont-ils similaires à ceux envisagés pour la population ciblée dans le cadre d’une Surveillance et Évaluation Nationale ?

Comment les participants reçoivent-ils des commentaires?

Comment les résultats de Surveillance et Évaluation sont-ils utilisés pour améliorer le programme ?

Quels sont les méthodes utilisées pour les rapports ? Viabilité

Quels étaient les fonds disponibles pour les activités du secteur transport avant le Programme Multisectoriel HIV/SIDA ?

En dehors des fonds du Programme Multisectoriel, quelles sont les autres ressources de financement du programme HIV/SIDA dans le secteur transport ?

Raillink pour le volet ferroviaire

Existent t-ils des lignes budgétaires spécifiques au Ministère du Transport et ailleurs (Etat, Province ou conseils municipaux) susceptible de soutenir le programme HIV/SIDA du secteur Transport?

Quels financements additionnels seraient nécessaires pour améliorer le programme existant ?

Quels sont les plans viables?

Références

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