Le mot du Président (p.1) Dates à retenir (p.1) Duderstatdt (p.2)
Salaberry de Valleyfield (p.3 et p.4) Dali (p.5)
Jumelage : nouvelle (p.6)
LA
GAZETTE
EDITO
Le froid qui s’est installé à Combs-la-Ville nous rappelle que Noël n’est pas loin et que 2019 se termine, mais avec son lot de satisfactions.
Nous pouvons effectivement être satisfaits des années 2018/2019 qui nous ont vus célébrer l’anniversaire de presque tous nos jumelages : 50 ans avec Duderstadt, 40 ans avec Dali et 20 ans avec Salaberry de Valleyfield.
Sur ces deux années les manifestations organisées par la Municipalité pour la partie officielle, ainsi que celles proposées par Combs-Jumelage et l’Amitié Fr
a
nco Allemande pour la partie accueil et visites se sont déroulées à la satisfaction de tous les participants.Je tiens à remercier la Municipalité qui en outre a consenti un effort financier supplémentaire, montrant ainsi toute l’importance qu’accorde notre ville à ces jumelages.
A noter qu’en 2020 et 2021 nous fêterons les 40 ans d’échanges familiaux avec Oswestry (avec ou sans brexit !) Nous vous espérons nombreux pour cette célébration qui aura lieu en Angleterre l’année prochaine.
Les articles de cette gazette vous permettront de revivre nos voyages à Duderstadt et Salaberry de Valleyfield, qui nous ont reçus, comme d’habitude, de façon parfaite dans une ambiance si amicale et festive qu’on attend avec impatience 2020 pour retrouver avec joie ceux qui sont maintenant devenus des amis. Vous trouverez éga- lement un résumé de la venue de nos amis chypriotes cet été. Merci aux rédacteurs des articles.
En 2020 nous prévoyons d’organiser un repas après l’assemblée générale le samedi 29 février. Réservez cette soirée afin que vous soyez nombreux à y participer. L’objectif étant de permettre aux adhérents de se connaitre mieux, ce qui n’est pas toujours le cas.
Je terminerai en remerciant les membres du conseil d’administration ainsi que les participants aux groupes de travail qui préparent l’accueil et les visites des délégations. Merci aussi aux familles d’accueil qui reçoivent nos amis étrangers de telles façons qu’ils ont toujours envie de revenir.
Bonnes fêtes de fin d’année à tous.
Tous mes vœux vous accompagnent, ainsi que vos familles.
Avec mes amitiés sincères.
Michel Courtois
Président
DURANT LE PREMIER SEMESTRE 2020 : Assemblée Générale : le 29 février
Séjour à Oswestry : du vendredi 3 au mercredi 8 avril Pique Nique : le 20 juin
Venue de Duderstadt : week-end de la Pentecôte
DATES A RETENIR ...
Duderstadt : 50 ans déjà
Comme tous les deux ans une délégation de Combs la Villais s’est rendue à Duderstadt du 07/06 au 11/06.
Mais cette année nous avons fêté cet évènement. L’an dernier c’était à Combs que nous avions fêté cet anni- versaire.
21 personnes ont donc pris le bus pour Duderstadt et 4 sont venues par leurs propres moyens pour pouvoir
arriver plus tôt et/ou repartir plus tard. Comme d’habitude les retrouvailles ont été très agréables, l’accueil à la Mairie de Duderstadt par le Maire, Mon- sieur W. Nolte, fut comme toujours très chaleureux et suivi d’une petite collation fort sympathique. Chaque maire nous a « régalé » d’un petit discours traduit par Jocelyne pour la bonne compréhension de tous. Puis chacun s’en est allé avec son hôte pour s’installer et terminer la soirée en famille.
Le Samedi 08 était la journée des festivités officielles de ce 50° anniversaire. Nous avons commencé par une réception à la mairie de Duderstadt. Sur la place devant la Mairie nous attendait une exposition d’an- ciennes voitures de la marque Volvo toutes rutilantes et en état de fonctionnement.
Après les discours de nos maires, Messieurs Guy Geoffroy et Monsieur Wolfgang Nolte, ceux ci ont signé les documents de ce 50° Anniversaire. Puis toute la délégation s’est rendue dans un petit square proche de la Mairie et de l’Eglise catholique pour la plantation d’un arbre symbolisant les 50 ans de notre Jumelage et de notre Amitié. Retour dans les familles pour le déjeuner, puis nous nous sommes retrouvés à nouveau
à la Mairie le soir vers 18h30 pour une soirée protocolaire.
Une chorale nous a proposé une animation musicale et de jeunes instrumentistes tous de la même fa- mille sont venus nous montrer leur talent. La soirée s’est poursuivie par un repas très agréable, quelques discours de nos maires, des échanges de cadeaux et l’intronisation de nouvelles personnalités à la Confrérie des Compagnons d’Irminon.
Le lendemain Dimanche matin ceux qui voulaient ont pu suivre une célébration religieuse dans la magnifique Basilique Saint – Cyriakus.
L’après-midi nous étions conviés à la visite du château Scharfenstein. Ce château dont le début de construction remonte à l’an 1209 a connu diverses péripéties ( destruction et incendie) et divers propriétaires au cours des siècles. Actuellement il a été très bien rénové et transformé en un hôtel et une distillerie de Whisky (une des plus grandes d’Europe).
La visite du château et de sa distillerie s’est terminée par une séance de dégustation de whisky d’âges différents. Hé oui ‘à boire avec modération’ Les verres étaient vraiment peu remplis.
La journée du lendemain le lundi 10 a été consacrée à la visite du musée de la firme OTTO BOCK spécialisée dans la fabrication d'orthèses et de prothèses.
Cette usine de renommée mondiale est une mine de trouvailles et d'inventions plus géniales les unes que les autres. La visite et les explications nous ont été faites par les "Anciens" d'Otto-Bock Bernd Haupt et Alois Goebel. Nous avons eu la très triste surprise lors de notre retour à Combs la Ville d'apprendre le décès d'Alois dans la nuit du 12 au 13 juin. L’Amitié Franco- Allemande a fait parvenir une gerbe de fleurs pour les obsèques. Mardi 11 juin rassemblement à 7h00 autour du bus pour le retour vers Combs la Ville.
Remerciements :
à Monsieur le maire et à la municipalité de Combs, à tous les élus, à la municipalité de Duderstadt,
à tous les organisateurs tant du coté Allemand que Français,
et bien sur à toutes les familles participantes.
Des remerciements tout particuliers à Maurice Didiot pour l'article très documenté sur ce voyage qu'il a rédigé dans la lettre de l'Amitié Franco-Allemande.
rédigé par
Yves Boulo
DUDERSTADT
2
VALLEYFIELD
Québec coté nature !
Comment vous parler d’un séjour au Québec sans évoquer l’accueil chaleureux de nos amis de Salaberry de Valleyfield. Le programme du séjour qu’ils nous avaient concocté, était basé sur le côté nature.
Mais avant de découvrir la belle campagne, nous avons fait une visite guidée à pied du Vieux-Montréal. Les deux guides étaient passionnants et nous avons pu apprendre beaucoup de choses avec en prime quelques anecdotes sur la fondation de Montréal en 1642. On a découvert l’histoire et la culture amérindienne, française et anglaise de l’époque à travers les monuments, les anciennes rues pavées, les maisons basses et les statues de personnalités célèbres. Il est agréable de se promener dans ce vieux quartier prés du Saint Laurent, avec un passage obligé devant l’hôtel de ville et son fameux balcon, (voir l’article de Danielle). Notre promenade se termine sur la place d’arme et ses deux statues de Marc André Jacques Fortier. (voir l’article de Nadine).
Avant de nous rentre au Jardin Botanique pour la visite entre autre des lanternes chinoises, nous avons mangé un traditionnel « smoked meat ». Le jardin botanique nous a enchantés par la magie des lieux, nous avons pu y découvrir un jardin chinois illuminé de lanternes aux formes diverses. Le parcours nous a ensuite amenés au jardin des Premières-Nations avec l’arbre sacré, un peuplier géant, symbole du « cercle de la vie ». Nous découvrons également un intérieur japonais sans oublier les magnifiques bonzaïs.
Notre séjour coté nature se poursuit à la réserve faunique Saint-François où nous découvrons sa biodiversité mondialement reconnue par l’UNESCO. Nous empruntons un sentier qui se prolonge dans la silence puis nous prenons un peu de hauteur jusqu'à voir la canopée et la nature environnante, nous pouvons avoir ainsi le point de vue des animaux et sentir les différents parfums de la nature. Puis nous faisons route vers les Vergers Friers, avec une halte sur le pont en bois Powerscourt, construit en 1862, couvert par un toit pour le protéger des intempéries, impressionnante construction pour l’époque toujours utilisée aujourd’hui pour traverser le fleuve.
Côté nature toujours avec les vergers, le cidre de glace, tout en admirant les pommiers aux fruits délicieux, nous avons apprécié les hamburgers et hot-dogs cuisinés par nos amis de Valleyfield. La nature, domptée par l’homme, avec le barrage de la Centrale d’Hydro Québec à Beauharnois, érigé en 1932, dans un style Art Déco. 36 turbines sont toujours en activité et alimentent la région en électricité.
Un anniversaire ne se fait pas sans festoyer, ce que nous avons fait lors du Souper protocolaire au Club Nautique accompagné des traditionnels discours, émotion lorsque l’on a évoqué les présidents du jumelage et en particulier André Mooney, bonne humeur durant la soirée musicale. Mais c’est déjà le souper d’amitié, rires et quelques serrements de cœur car le séjour touche à sa fin. Merci pour cette magni- fique découverte du Québec et à bientôt à Combs la Ville.
rédigé par
Nadine Tebar Villar
4
Le balcon de l’hotel de ville
QUEBEC
Chaque fois que nous revenons à Montréal, nos pas s’arrêtent devant ce haut balcon de pierres grises à six colonnes frontales, d’où Charles de Gaulle, alors président de la République française, clama son « Vive le Québec libre ! » devant 15000 québécois enthousiastes et rêvant d’indépendance, le 24 juillet 1967.
Le Général en grande tenue était venu à l’occasion de l’Exposition universelle de Montréal et aux côtés du maire de la ville, Jean Drapeau, avait spontanément saisi le micro pour sortir sa petite phrase accueillie par les souverainistes comme un baume au cœur, mais ressentie comme un camouflet diplomatique par le gouvernement canadien, soulagé de voir le président français regagner la France sans passer par Ottawa, la capitale fédérale.
Le magazine Paris Match titrait son exemplaire d’août 1967 avec « L’affaire du Canada ». Le balcon reste le symbole d’une visite qui a braqué les projecteurs sur « la belle Province » et fait connaître au monde entier l’existence et le besoin de liberté et de renouveau de ce petit coin canadien. Les gens de là bas s’en souviennent avec fierté, même si leur soif d’indépendance a été balayée lors des référendums de 1980 et 1995, ce fût un grand et beau moment.
rédigé par
Danielle Redstone
Un clin d'œil sympathique à l'histoire des luttes entre français et anglais.
Le sculpteur s’est inspiré de la Commedia dell’arte, les deux personnages, un anglais à la chic allure tenant dans les bras un carlin, semble toiser la Basilique Notre-Dame, symbole de l’emprise religieuse française et non loin de là une française, en tailleur élégant, son caniche serré dans ses bras, qui regarde méchamment le siège social de la Banque de Montréal symbole du pouvoir anglais.
Les deux chiens tournés l’un vers l’autre semblent quant à eux avoir envie de se rencontrer…
rédigé par
Nadine Tebar Villar
Le 40eme anniversaire du jumelage Combs-la- Ville Dhali
Cette année du 9 au 16 juillet une petite délégation chypriote a séjourné dans des familles d’accueil à Combs- la-Ville.
Un programme varié, avait été préparé par le bureau de Combs-Jumelage ainsi que cérémonies officielles or- ganisées par la municipalité. Nos amis ont visité (en empruntant les transports en commun) le musée d’Orsay à Paris, puis à Reims la cathédrale et ses célèbres vitraux, la biscuiterie Fossier et pour finir la journée cave de champagne et dégustation. Il y eut aussi une promenade en Seine et Marne en particulier la cave d’affinage de Brie, à Yerres (commune voisine de l’Essonne), la maison du peintre Caillebotte.
En plus et pour clore le séjour nous nous sommes retrouvés dans le jardin de Nicole et Alain pour un pique- nique « sous auvent », soirée très chaleureuse, amicale, inoubliable.
Les cérémonies officielles du 13-14 juillet ont rappelé, renforcé les liens entre Combs-la-Ville et Dhali. Liens tissés depuis 40 ans, en espérant qu’ils perdurent encore longtemps et que Chypre, petit pays d’Europe, aux confins de la Méditerranée retrouve dans un futur proche son unité, libéré de l’occupation turque.
rédigé par
Micheline Maréchal
DALI
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La micro-nouvelle de La Gazette
MON PARADIS SUR TERRE Partie 2
Masha reste immobile, le regard dans le vide, songeuse. Les paroles d'Annie ne semblent pas l'atteindre mais elle finit pourtant par détourner son regard vers elle lui adressant un doux sourire.
— T'es bizarre tout à coup ! T'as vu un fantôme ou quoi ?
— Pas vraiment, non…
Masha fixe à nouveau le tableau de l'artiste anonyme. Il semble récent, peint il y a quelques années sans doute. C'est ce qu'indique d'ailleurs le cartel qui n’en évoque pas davantage. Elle fouille maladroitement son sac, en sort son téléphone et capture cette image pour en garder une trace.
— Tu sais que c'est interdit de prendre des photos ? T'es la première à gueuler quand des gens le font en plus!
— On y va !
— Quoi déjà ? Tu m'as soulée pour venir et on repart au bout d'une demi-heure ? Mais t'as quoi bon sangs ?
Annie l'interpelle en levant les mains au ciel ce qui ne tarde pas à énerver l'agent de sécurité qui s'empresse de la mettre dehors.
— Nan mais sérieux, au moindre bruit, on te prend pour un agitateur et on t'expulse sans même prendre le temps d'écouter ta plaidoirie.
— Ta plaidoirie ? Niveau vocabulaire, tu exagères quand même ! Masha rit de bon cœur. L'excentricité de son amie a souvent le don de l'exacerber mais aussi celui de la divertir.
— Je suis désolée. Je n'ai pas le temps de t'expliquer maintenant. Il faut vraiment que je rentre mais je te promets de te raconter plus tard, OK ?
Annie n'a pas le temps de sortir le moindre mot que Masha est déjà à dix mille lieux de la place. Elle se hâte à regagner sa chambre de bonne au dernier étage d’un vieil immeuble. Elle y pose ses affaires avant de scruter à nouveau le tableau qu'elle a pris en photo. Masha y parcourt chaque détail, prête attention à la moindre nuance, éventuelle imperfection. Son visage est quasiment engouffré dans l'écran. Après avoir téléchargé la copie de l'œuvre sur son ordinateur, elle poursuit cette quête intime, inexplicable et à la limite de l'obsessionnel dans le but de comprendre le potentiel lien avec sa famille, son histoire. Une quinzaine de minutes s'écoulent avant qu'elle ne se laisse tomber de stupéfaction et d'effroi de son siège.
Qu’a-t-elle vu ? Qu’a-t-elle remarqué de si particulier lui donnant cet air médusé ?
En petit, à peine visible, réalisé avec finesse dans cet arbre aux fleurs mauves flamboyantes en arrière- plan de la peinture, il y a cette chose, pas simplement une chose mais un souvenir, un objet qu'il lui est familier. 10 ans en arrière, Masha avait confectionné un pendentif sur lequel elle avait gravé une tortue de mer. Elle s'était appliquée à le faire car il était destiné à son grand frère, Nikolas, adorateur de ces reptiles. Il partait régulièrement explorer le fond des eaux non loin des côtes chypriotes. Cet été 2009, il souhaitait à nouveau plonger autour du Zenobia, l'une des plus grandes épaves au monde jamais explorée pour y contempler les caouannes. Il avait l'habitude de se rendre sur ce site qui était devenu la zone d'attraction des touristes. C'est pourquoi il préférait généralement s’y aventurer la nuit. Cette fois-là, Masha était inquiète, sans doute à cause de la pleine lune qu'elle trouvait toujours menaçante. Elle lui avait donc offert sa création en guise de porte-bonheur. Il l’avait d'ailleurs exhibé sur son torse avec fierté le soir même. Cette angoisse n'était pas vaine car ce fut la dernière fois qu'elle le vit. Il est porté disparu depuis toutes ces années. Cependant, aux yeux de la justice, Nikolas est considéré comme mort. L'affaire fut rapidement classée et ses parents, ses proches s'en étaient contentés pour accepter le deuil, mais pas elle...
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce médaillon unique apparaissait sur cette peinture. Elle ne l'avait pas remarqué plus tôt car il s'était fait discret jusqu'ici. Mais ce qui était encore plus énigmatique, c'était cette phrase que l'on pouvait décrypter dans l'entremêlement des feuilles de ce magnifique Jacaranda, "La vie m'a offert une seconde chance". Que cela signifie-t-il ?
Masha est assise en tailleur, sur le choc, l'esprit bombardé de multiples questions et les larmes suspendues à ses cils. Comment serait-ce possible ? Et si cette probabilité devenait une certitude, pourquoi donc cette absence ? Son frère serait-il l'auteur de cette œuvre ? Cela ne peut être une coïncidence qu'elle se soit confrontée à elle dans ce musée et en particulier ce jour. Nous sommes en effet le 6 juillet 2019, 10 ans jour pour jour où Nikolas ne fut qu'un lointain souvenir...
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