Dates importantes
Il s’agit donc, pour chacune des promotions, anciennes comme nouvelles, de venir, de revenir, de re- revenir, car n’est-ce pas « en forgeant que l’on devient forgeron » ? et pour les psychopraticiens en formation vers le titre de CTA (Analyste Transactionnel Certifié), n’est-ce pas s’exercer à des gestes professionnels sous l’œil attentif d’experts (TSTA & PTSTA) reconnus par l’EATA & l’ITAA, (Associations européenne et internationales), qui leur permettra de confirmer leur devenir de Professionnels ?
L’eAT propose aux étudiants qui visent la profession de psychopraticien, un cycle de PsychoPathologie appliquée à la Psychothérapie. Ce cycle triennal débute, pour 2016, les 2, 3, 4 mai.
Pour la promotion 2014, l’examen final aura lieu en novembre 2016.
Pour la promotion 2015, ce sera en 2017.
Quant à la promotion 2016, elle attend de naître.
Ce cycle est tributaire du nombre de participants, 12 est le nombre minimal.
Ce cycle est ouvert à toute personne intéressée par la psychopathologie appliquée à la psychothérapie. Il permet d’obtenir 150 heures en trois ans, soit une moyenne de cinquante heures par an.
Son descriptif est visible sur le site de l’école.
Parlez-en autour de vous !
Que le printemps vous accompagne dans vos apprentissages et vos découvertes pour une excellente moisson !
Bonne route à chacun.
Joëlle.
Editorial
Un édito ? déjà ? Chronos me déboussole !!!
L’eAT va bien.
Son passage, en douceur, avec le temps nécessaire, en de nouvelles mains, celles de Valérie Salama, bonnes et Secure, s’effectue, à pas certains.
La promotion 2016, les premières années, se joint à la promotion 2015 pour continuer et terminer son cursus, avec Marie-Thérèse Mertens.
Le groupe 34 continue avec énergie, avec Valérie S, Michèle B, Joëlle P.
Les 5èmes années et suivantes sont fidèles aux mardis, jours de supervision, avec Michèle B, Valérie S, Joëlle P.
Les jeudis de l’eAT (JeAT) permettent de mesurer le haut niveau des étudiants pour ce qui est de la théorie. Pour ce qui est de la pratique, « cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le sans cesse, et le repolissez, … ».
Séminaire de l’ea t Montpellier Imagerie mentale et thérapie
Cursus de Psycho Pathologie 20-21-22 mai
Congrès de l’EATA Genève Identité
Intégration Frontières 40 ème
anniversaire de l’EATA
7-8-9 juillet 2016
Festival du film psy à Bordeaux
Colloque de la FF2P
A Montpellier La transgression Traitement de ses conséquences 4 et 5 novembre 2016
GAZETTE
Journal de l’école d’Analyse Transactionnelle de Montpellier N° 79 avril 2016
27-28-29 mai
THE LOREM IPSUMS AUTOMNE 2016
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Sa violence, ma violence
L'appel à forum que Patrick Bailleau a rédigé pour notre numéro d'avril 2016 des AAT nous est parvenu bien avant le 13 novembre 2015... Il résonne hélas
cruellement avec l'actualité de ce dernier mois, et rejoint les préoccupations et pensées de nombre d'entre nous.
Il questionne cette part de violence que nous portons tous en nous, ce "petit fasciste intérieur" pour reprendre les termes de Berne. Avec courage, l'auteur nous offre son témoignage.
Thérapeute, enseignant, formateur, coach, ou citoyen...
Nous sommes tous un jour confrontés à la violence de l'autre.
Jeune thérapeute, je m’étais un jour accroché aux bras du fauteuil de mon cabinet avec l’envie de demander à deux de mes clients de prendre la porte et d’arrêter la thérapie. L’un, en pleine dépression, se faisait piétiner par son épouse qui n’en acceptait pas les insultes et son état.
L’autre – comme sa compagne – était accusé par la justice d’avoir maltraité leur nourrisson. Ce dernier leur avait été retiré rapidement, mais cela ne l’empêcha pas par la suite d’être interné en hôpital psychiatrique.
La violence, je la vois tous les jours sur l’écran de ma télévision ou celui de ma tablette, dans les pages des magazines sur papier glacé, je l’entends en direct ou sous forme de commentaires à la radio. Je devrais y être habitué. Je ne m’y résous pas.
Chaque fois que je suis confronté à cette violence, je vis l’expérience : « Je ne suis pas OK, tu n’es pas OK ».
Examinons les deux termes de la phrase en commençant par le second, autrement dit par : « Ta violence n’est pas acceptable ».
Moi qui écris ces lignes, je n’accepte pas ta violence parce que mon passé me la fait rejeter, parce que mon histoire personnelle m’a mis en contact avec la violence de l’Autre dans ma prime jeunesse. Comment ? Je décrirai mon expérience brièvement car la description de la violence requiert de la sobriété sauf à tomber rapidement dans la complaisance ou le voyeurisme.
Mon père, résistant FFI de la première heure, puis membre d’un commando de la deuxième division blindée de Leclerc, participa à la libération en Alsace du camp de Schirmeck, antichambre du camp de concentration du Struthof, un camp où avaient été notamment internées des femmes. Lui, le héros magnifique à mes yeux de pré-ado, s’effondra en larmes, dévasté, en me racontant ce que, tout jeune homme, il avait vu un peu plus de quinze ans auparavant. Il y avait de quoi. Son récit, ses visions d’horreur me poursuivent encore et me donnent la nausée.
Pendant des années et jusqu’à une date récente, ce fut une vraie quête de chercher à comprendre comment de telles violences pouvaient être commises par des humains sur d’autres humains. Et ce, même si Claude LANZMANN avec son terrible pessimisme considère que
« savoir comment des pères de famille peuvent tranquillement assassiner en masse [est] la tarte à la crème de toute une postérité historico-littéraire » [1]. Pendant des années, j’ai dévoré toute la littérature possible sur les camps de concentration nazis, les goulags soviétiques, les laogais chinois, les grands massacres coloniaux et ceux qui suivirent la décolonisation comme au Rwanda ou au Laos. Les rayons de ma bibliothèque sont remplis de témoignages sordides, de photos cauchemardesques, d’ouvrages dont on referme les pages en tremblant. Il y a quelques mois encore, j’étais au mémorial Yad Vashem à Jérusalem.
THE LOREM IPSUMS AUTOMNE 2016
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Et p uis
…
Et pu is, p etit à p etit , de pui s q ue lqu e te mps, p erce d ou cem en t une pet ite l umièr e : la
reco nn aissa nce d e ce : « Je n e su is pa s O K » . O ui, moi le th éra pe ute , je n e su is pas OK ! Je n e
suis pas OK p arce q ue , co mm e l e d it l’h ist orie n a ust ra lie n D avi d C HA ND LE R à p rop os de s
crim es des Khm ers ro uge s :
« P ou r t rou ver la sou rce d u m al m is en œ uvr e à S -2 1 [ 2], nou s n e
de vons pa s f ina lem ent r eg ard er plu s l oin q ue n ous -mê me » [3 ] ou , com me l e con sta te
am ère men t Je an -P au l S AR TR E d an s L es Séq ue stré s d
’A lto na :
« L e si ècl e e ût été b on , si
l’h om me n’a it été g uet té p ar son e nn em i cr ue l i mm ém ori al, par l’
esp èce ca rn assi ère q ui ava it
jur é sa p ert e, par la bê te sa ns po il e t m alig ne , p ar l’h om me . »[
4].
For ce e st d on c d
’ad met tre , co mm e le fa it Eric BE RN E, qu
’il s’ag it sans do ute d
’un re liq ua t d e la
Pré hist oire b ien in scrit da ns no s g èn es.
D an s Q ue di tes -vo us ap rès avo ir dit bon jou r ? , e t p lus
pré cisé me nt da ns un p assa ge in titu lé
« L e p etit fa scist e » [5 ], il écr it : « T ou s le s ê tre s h um ain s
on t u n p etit fa scist e d an s la tê te [
…] O n t ouch e l à a ux cou ches les plu s p ro fon de s d e l a
pe rso nn alit é.
En gé né ral , ch ez les peu ple s ci vilisé s, o n e nfo uit cela so us une d alle é pa isse
d’id éau x so ciau x e t d
’éd uca tio n.
Mai s l’h ist oir e n
’a jam ais cessé d e m on tre r q ue le p etit fa scist e
ne d em an dai t, pou r se lib ére r et s’ép an oui r ple ine men t, qu e les per missi on s e t dire ctive s
ad équ ate s » [.
..]
q uico nq ue n’a p as con scien ce d e ce tte fo rce d ans sa p erso nna lité e n a p erd u
le con trô le.
Il n e s’
est p as con fro nté a vec lui -m êm e e t n e sa it pa s o ù i l va . [
…] L a so lut ion ,
po ursu it- il, ne consi ste p as à d ire co mm e b ea uco up :
« C
’est e ffr aya nt
», ma is plu tô t : « Q ue
puis- je y fa ire e t q ue va is- je en fa ire ? Il va ut mie ux risq ue r l a t ort ure q ue vi vre e n t ro glo dyt e,
c’est -à- dir e e n h om me q ui ref use d
’ad me ttr e q u’il d esce nd du si ng e p arce q u’il e st t ouj ou rs un
sing e. E t ce q ui va ut e nco re mie ux, c’
est se co nn aîtr e so i-mê me ».
Alo rs, je b ala ye d eva nt ma p ort e.
Cel le de ma mé moi re de l’h ist oir e p ate rn elle e n m e r ap pel ant
qu e, pe u d e t em ps apr ès la lib éra tio n d e S chirm eck, le p etit co mm and o i vre de colè re ava it
mitr aill é à l’a veu gle u n ca mio n b âch é d e la W ehr ma cht et tu é le s o ccup ant s… Il n e t ra nsp ort ait
qu e d u p erso nne l f ém ini n n on a rm é d e l’
ad min ist ra tio n m ilit aire . Je n e d éta ille ra i p as par a ille urs
de s é piso de s p eu glo rie ux de l’o ccup atio n d e l’
Alle ma gne va incu e.
La viol en ce a vait cha ng é de
cam p.
J’ai b ala yé a ussi d eva nt la po rte d e m on h ist oire p erso nne lle , j e m e su is re mis en mém oire
qu elq ue s é piso des viol en ts de mai 6 8 a uxq ue ls j’a i p art ici pé , e t j’
ai a dm is qu e la b ru ta lité h abi te
n’im port e quel « hom me ordi naire » pour repr endre
le titr e d
’un o uvr age d e l’
hist ori en a mé rica in
de la 2 èm e g ue rre m on dia le Chr ist op he r B RO WN IN G[6 ].
Si j’a i r éa gi si vi vem en t vi s-à -vi s d e
mes clie nts da ns un e r ag e in con scien te , c’
est sû rem en t p arce q u’il s m e l’
ava ien t r app elé .
Alo rs les jou rs de dou te , j e r elis q uel que s li gn es de l’
ou vrag e d
’H aro ld SE AR LE S Le Cont re-
tra nsf ert [7 ] o ù i l r ela te le s co lèr es me urt riè res qu
’il a p arf ois en vers ses pa tie nts, o u e nco re le
pa ssage su iva nt fig ura nt da ns un art icl e d e W .F C OR NE LL[
8]
pa ru da ns le pré céde nt num éro
de s A AT « N ou s d evo ns crée r d e l’
esp ace e t d es occa sion s p erm etta nt l’e xpre ssion d e la ré alit é
de s a nxi été s in divi due lle s e t co lle ctive s, d es ha ine s e t d es ho nte s ( Nitsu n, 19 96 ).
Nou s n e
de vons pa s d éto urn er no tre re ga rd.
E n n ous re gar dan t e t e n r eg ard an t t ou s le s a utr es dan s ce t
esp ace d e d ése spoi r, de h on te, d e m éfia nce , d e p ola risa tio n e t d
’ho stili té, n ou s cr éon s u n
con ten an t, un envi ro nne me nt dan s l eq ue l l’é cha nge , la com pré he nsi on et un e con fia nce
inf orm ée , tr anq uill e p eu vent g rad ue lle men t se dé velo ppe r.
»
Ceci fa it, je m’a rm e d e co ura ge e t, ave c l’a pp ui d e m a su pe rvi seu se, je tra vaill e su r m on co ntr e-
tra nsf ert . Je m
’ef fo rce de m ieu x co nn aîtr e ce q ui m
’ag it.
Et vo us
?
P atr ick BA IL LE AU
Can iac du Cau sse
THE LOREM IPSUMS AUTOMNE 2016
4 [1] Claude LANZMANN : Le Lièvre de Patagonie, Collection Folio, éditions Gallimard (2010), pages 604-605.
[2] Le S-21 était un centre de torture
[3] David CHANDLER, S-21 ou le crime impuni des Khmers rouges, Editions Autrement (2002), p.186.
[4] Jean-Paul SARTRE, Les Séquestrés d’Altona, Le Livre de poche, Gallimard (1960), page 381.
[5] Eric BERNE, Que dites-vous après avoir dit bonjour ? Editions Tchou (1999), pp. 226,227,228.
[6] Christopher BROWNING, Ordinary Men, Editions Harper (1992).
[7] Harold SEARLES, Le Contre-transfert, Editions Folio (1981).
[8] William F. CORNELL : Explorations in Transactional Analysis…The Meech Lake Papers, TA Press Pleasanton, California (2008).
RAPPEL Séminaire 2 : Initiation à l'Imagerie Mentale Thérapeutique
(Visualisation) 20, 21 et 22 mai 2016 Public :
Étudiants de l'eAT, psychothérapeutes, psychologues, psychopraticiens.
Objectif
L’imagerie mentale est un outil puissant d’exploration, de prise de conscience et de changements, qui nécessite une formation approfondie pour son utilisation professionnelle. La démarche proposée par ce séminaire doit permettre aux psychothérapeutes, psychopraticiens ou aux étudiants de se familiariser avec cette approche en vue de l’ajouter à leurs compétences professionnelles.
Contenu
Ce séminaire est une prise de contact avec l’Imagerie Mentale Thérapeutique. Son association avec l'Analyse Transactionnelle ouvre de nouvelles pistes d'analyse et d'intervention.
Durée
2 jours et demi (15 heures)
Vendredi 20 mai (17h-20h), samedi 21 mai (9h-16h) et dimanche 22 mai 2016 (9h-16h).
Intervenante : Michèle Benoit-Couturier
A BIENTOT MICHÈLE