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Résumé des travaux et conférences du congrès d'Utrecht

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Résumé des travaux et conférences du congrès d'Utrecht

WENGER, Paul Eugène Etienne

WENGER, Paul Eugène Etienne. Résumé des travaux et conférences du congrès d'Utrecht.

Analytica Chimica Acta , 1948, vol. 2, p. 844-854

DOI : 10.1016/S0003-2670(01)93870-X

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:106539

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(2)

Reprinteil from Analytica Chimica Acta

P(re48) p.844-854

Résumé des travaux et conférences du congrès d'IJtrecht

par

r

P. E. WENGER

Genèae (Suisse)

'^'[ilnilil'^'

EI,SEV.IER PUBL.ISHÏNG COMPANY; INC.

NEW YORK AMSTERDAM LONDON BRUSSELS

(3)

B++ ANALYTICA CHIMICA ACTA

FINAL

SESSION

vor.2

(1948)

RÉSUMÉ DES TRA\ZAUX ET CoNFÉRENCES DU

CONGRÈS

D'UTRECHT

par

P.8. WENGER Genèue (Su'isse)

Mesdames et Messieurs,

Je ne sais si c'est en ma qualité de rédacteur des "Analytica Chimica Acta", ou pour m'infliger un pensum, peut-être mérité, que le Comité du Congrès m,a chargé de vous faire, en 4o minutes (le temps

fut

précisé) un exposé résumant vos travaux et conférences.

c'est une tâche fort ingrate et que je remplirai certainement d'une manière qui va tlécevoir les auteurs, rre pouvant, muni d'ufie micro-balance, peser exacte- ment la valeur ou la portée de vos travaux.

Si j'ai accepté le pensum, c'est par égoïsme, pour mon édification personnelle, car soyez-en certains, l'ensemble de vos travaux, Messieurs, résume d'une façon frappante I'orientation

et

les préoccupations des chimistes analystes,

tant

au point dê vue théorique que pratique. Dans ma conclusion, je me permettrai de vpus donner, en quelques mots, mon point de vue personnel, mais, pour I'instant, je vais m'efforcer de vous redire ce qui

fut

exposé si clairement au cours de nos séances.

r.

Si nous examinons les conférences et les communications faites dans le cadre de

la

section

f,

se rapportant aux méthodes générales ou à

la

standardisation, nous constatons

tout

d'abord que notre collègue de Paris, Monsieur Cnenror

a

traitê d'une manière très large

et

très générale le rôle modefne

du

chimiste analyste.

Il

est intéressant

et

en même temps très réconfortant de constater que l,on comprend enfin que ia chimie analytique est une science rationnelle, se basant sur des données précises. D'autre part,

il

est important de noter que les méthodes physico-chimiques, notamment la spectrophotométrie, peuvent rendre d,immenses services.

Je profite ici de m'excuser immédiatement de ne pas citer les noms des auteurs des communications; vous avez tous, Messieurs, assisté à ces communications,vous avez pv discuter les travaux exposés,

il

est donc inutile de rappeler des noms bien connus. D'autre part, je risquerais de faire une ommission qui pourrait être mal

(4)

voi,.2 (1948)

nÉsuIvlÉ DES TRÀvaux

nr coNrÉRENCEs

B+S

interprétée; c'est

la

raison pour laquelle

j'ai

décidé, sauf peut-être dans le cas des conférences générales, de taire Ïes noms des auteurs.

Nous trouvons dans

la

même section,

un travail fort

intéressant:

"La

tâche du chimiste analyste moderne". L'auteur insiste sur le rôle de I'analyse dans un grand laboratoire de recherches, et nous montre l'importance du contrôle et des àqsais des matériaux, des analyses exigées

par le travail

de recherches, de la standard.isation des méthodes analytiques

et

enfin des recherches théoriques et pratiques analytiques.

-

Si nous poursuivons notre chemin, nous constatons que deux mémoires mon- trent combien

il

serait important et combien

il

serait utile d'envisager une sorte

de

codification des méthodes analytiques,

non

seulement

pour

les domaines spéciaux, comme par exemple, l'essai des matériaux ou l'étude des alliages, mais pour I'analyse en général.

- Il

semblé que I'on est actuellement au bon moment pour évoquer ce problème, étant donné que

la

normalisation des appareils

et

de

la

verrerie de laboratoire sont également à I'ordre du jour.

un

comité "ad hoc" s'est formé en

awil

1946.

C'est non seulement les instruments qui doivent être étudiés plus à fond, mais le problème d.u personnel, et I'on voit partout combien la solution est recherchée' L'auteur propose, pour cela,

un

plus grand nombre d'appareils automatiques dans I'analyse chimique, et donne pour preuve,

I'utilité

des colorimètres perrnet- tant de travailler rapidement lorsqu'une méthode est au point.

Si I'on envisage enfin le problème du côté plus général, on est obligé d'arriver aux mêmes conclusions que Mr E. C. WOOp, qui, dans une conférence très docu- mentée,'

lart

êtat

du

développement des méthodes statistiques

en

science'

Il

montre tout I'intérêt qu'il porirrait y avoir de développer ces méthodes ên chimie analytique, bien qu'à première vue, il semble que I'on puisse s'en passer. on pour-

rait

les utiliser avec succès, en établissant des graphiques

et

en estimant par exemple l'erreuT moyenne au

bout

d'une certaine période, notamment pour le contrôle des échantillons, existant en très grand nombre. L'auteur parle encore

d.u contrôle que les douanes exelcent au point de vue des matières qui leur sont soumises.

Dans

le

domaine de

la

chimie organique,

I'un

cles rapporteurs

fait

état des précisions possibles des microméthodes, des semi-microméthodes

et

des macro- méthodes.

Je n,insisterai paS davantage, car j'estime que, là, les avis sont très partagés.

Dans

un

d.omaine plus particulier, nous voyons que I'on a rappelé f intérêt de

I'appareil d'Orsat et les modifications qne I'on perrt

y

introduire. En effet, avec le nouvel appareil tel qu'il est proposé,

il

est possible de doser l'éthane sans aug- menter beaucoup la durée de I'analyse.

Ceci m'amène à la conférence de Monsieur GooDERneu, qui a

fait

un exposé très clair d.e I'analyse des gaz et qui propose I'utilisation de réactifs solides, per- mettant le transport plus aisé de I'appareil. L'analyse est très rapide, on peut

(5)

8+6'

p. E.

\ryENGËR vor,2

(1948)

lire directement le pourcentage d.es constituants et il n'y a pas de correction, ni de température,

ni

de pression, grâce aux perfebtionnements apportés à I'appareil.

Je rappelle que Monsieur GoooBnr{aM propose d'absorber I'anhydtide carbonique sur la chaux sodée, I'oxygène sur I'oxyde de fer sulfuré et l'oxyde de carbone

iur

I'oxyde d'argent préparé spécialement.

Enfin nous voici dans le domaine très particulier des isotopes, servant d'indica- teurs en chimie analytique.

Il

semble bien que nous sommes au début de méthodâs nouvellês, cherchant à utiliser les isotopes pour déceler ou pour suivre la présence de certains corps.

Jusqu'à présent,

il

était possible de déceler cerlairrs éléments et même de les doser avec une précision de 5% en observant la radiation émise après traitement

avec des neutrons ou autres partiçules radioactives (deutérons). On peut également envisager une méthode consistant à absorber des neutrons lents dans un échan- tillon déterminé.

Le spectromètre de masse peut servir, paraît-il, comme instrument pratique dans la chimie analytique, notamment pour le contrôle général des gaz dans les procédés continus, pour l'analyse des gaz

et

des vapeurs organiques, pour le contrôle de

la

pureté de certaines substances,et

la

détermination des énergies

d'ionisation et de dissociation.

z.

Pour les méthodes électriques, nous constatons un développement très net dans 3 domaines; la polarographie, I'ampérométrie et I'électrolyse.

,Il

me paraît juste de signaler

tout

d'abord

la

conférence du professeur HBy- RovsKy

qui

aurait donné à ses auditeurs

un

magnifique aperçu des tend.ances modernes des analyses polarographiques; malheureusement, au d.erlier moment, notre collègue n'a pu se rendre à utrecht. Après en avoir rappelé le principe: passa- ge d'un courant à un certain potentiel spécifique pour chaque élément, Ie con- férencier aborde le problème de la précision et de la sensibilité.

on

préconise, à l'heure actuelle, pour augmenter la précision de la méthode, d.'ajouter une petite quantité de ce que I'on nomme un standard interne; par exemple, dans llanalyse du zinc, on ajoutera une quantité connue et déterminée de zinc à l,échantillon.

Pour aq8menter la sensibilité, on peut faire,des.concentrations chimiques, soit par évaporation, soit par extraction dans un solvant approprié, ou bien encore,

introduire Ie métal dans

un

complexe ou dans

un

composé donnant des sauts d'intensité très accentués. Le Professeur LBcrBnc expose ensuite le point de vue d.u

chimiste belge en face des méthodes électriques et nous montre

tout

I'avantqge que f industrie peut en tirer.

Toujours à propos de polarographie,

il

est intéressant d.e savoir que

|on

dose maintenant les constituants du verre, tels que sodium, potassium, calcium, plomb

et

zinc.

Le verre est attaqué par I'acide perchlorique et l'acide fluorhydrique.

un

cas assez délicat est celui du dosage des métaux alcalins qui, comme on le sait, néces-

(6)

vor.2 (1948)

nÉsuuÉ DES IRAvAIJx

nr coNrÉRENcEs

B+f

site des potentiels très élevés. I1 faut alorsajouterunesolution de base, jouant le rôle d.'électrolyte indifférent, par exemple l'hydroxyde de tétraméthylammoniutn.

L'analyse polarographique a pris un grand développement dans les usines métal- lurgiques, surtout en Belgique

et

Hollande, et I'on

voit

avec intérêt une de ses applications permettant le dosage des éléments étrangers dans une solution de bàse

dont le

constituant principal est

le

zinc lui-même (servant d'électrolyte indifiérent).

On utilise fréquemment dans ce cas, la polarographie à enregistrement manuel que

j'ai

eu I'occasion de

voir

chez

le

Professeur BnBcrpor. Les ions

à

doser:

plomb, cadmium, étain et cuivre se déchargent avant Ie zinc luj-même.

Cette méthode polarographique a une sensibilite très supérieure (ro fois environ) à celle des autres méthodes spectrographiques.

Il

s'agit généralement de contrôles de zinc déjà très

pur,

contenant gg.ggSo/" de zinc. Les quantités d'impuretés (o.ooz'/.) peuvent être dosées très exactement.

Dans le domaine de I'ampérométrie otr

l'on

mesure les variations d'intensité de courant passant à travers une cuve de

titration

sous une force électromotrice convenable, on constate un très grand développement, notamment en Amérique.

C'est ainsi qu'au couls de ce congrès, on a cité le dosage du fer bivalent par I'anion chromique ainsi que plusieurs autres exemples.

Les moyens techniques utilisés sont d'ailleurs variables; on peut se servir d'une électrode à gouttes ou d'une électrode tournante en platine. L'électrode à gouttes présente l'avantage de ne pas avoir d'oscillations aux grandes dilutions, donc une plus grande précision et une plus grande sengibilité. Enfin, on peut remplacer

la

batterie par une électrode de référence donnant au système

la

force électro- motricc néccssaire.

Si nous poursuivons l'investigation des méthodes électriques, nous pouvons nous arrêter quelques instants pour rappeler I'une d'entre elles, qui vient d'être établie pour créer un potentiomètre qui maintiendra automatiquement constant le potentiel d'une électrode pendant l'électrolyse.

L'auteur propose

un

appareil permettant de suivre le potentiel à

la

cathode et de le maintenir ainsi constarrt, grâce à I'emploi d'une électrode de référence.

On trouve aussi une innovation dans le titrage électrométrique, par I'emploi d'un simple voltmètre à lampe, à lecture directe, alimenté par le secteur même de I'usine et du laboratoire.

Abordons finalement I'analyse de I'eau. On constate que pour ce liquide, les méthodes d'analyse physico-chimiques supplantent de plus en plus les méthodes purernell chirdtlues. Le chiuriste doit se familiariser avcc ccs nouvcllcs tcchniqucs

et

les appareils physiques. Les principales méthodes sont: les méthodes colori- métriques, méthodes à I'aide d'un p"mètre ave0 emploi tle l'électrode de velre et, dans certains cas particuliers, I'utilisation de la potentiométrie.

La

conductibilité électrique est également d'une très grande importance en Hollande pour la mesure de la teneur en sel d'une eau de rivière. Elle permet de

(7)

8+B

p. E.

wENGER vor.2

(1948) contrôler rapidement I'eau à son arrivée dans les centrales qui se trouvent près de

la

mer; on peut, grâce au contact de l'eau salée, avoir des concentrations très variables.

Il

existe actuellement un appareil permettant d'observer automatique- ment le moment oir I'eau salée vient se mélanger à I'eau douce.

3.

on

sait le rôle essentiel qu'a pris l'analyse spectrale dans le domaine de la chimie analytique depuis un certain nombre d.'années. Aussi, était-il intéressant d'entendre

la

conférence de Monsieur LoBurtrB.

En

effet, I'auterrr donne nne vue d'ensemble de I'analyse spectrale en général, et plus spécialement de I'analyse spectrale optique en insistant sur les caractères généraux.

Il

fait ensuite la desciipi tion des différentes parties essentielles des spectrographes, donnant otr up"rço du générateur produisant l'étincelle, des propriétés des plaques photographiques, d.e

f importance de la luminosité spectrale dans I'analyse qualitative, ce quinoui amène

à

des considérations sur

la

sensibilité des difiérentes.sources.

Enfin,

l,auteur montre la. possibilité de doser

un

échantillon quelconque à

partir

drétalons de teneur très différente en métal de base. C'est ensuite une contribution à l'étude de l'erreur en analyse spectrale qui 4chève cette excellente conférence.

Dans les communications, on

voit tout

d'abord l'application de

la

spectro- graphie à I'analyse de traces dans les métaux non ferreux. on peut alors, la méthode n'étant pas toujours suf&samment sensible, employer des procédés qui permettent en quelque sorte une concentration par condensation chimique puis incorporer une nouvelle base pour laquelle on dispose d'une méthode spectraie

parfaitÀent

au point. c'est ainsi.que I'on peut doser des traces de nickel et de cobalt en les

transformant en dithiocarbamates solubles dans le chloroforme.

on

sait que le niobium et le tantale présentent d'énormes difficultés au point de vue analytique. L'un de nos collègues a décrit une méthod.e spectrograpËique permettant de doser à r o/o près le niobium et le tantale, en présence de titane et de tungstène; on

fait

une désagrégation à l?aide d'hydrogénosulfate d.e potassium, puis, les oxydes séparés suivant un processus chimique sont spectrographiés sur électrode en graphite.

Toujours se rapportant aux traces, nous trouvons également une application de la spectrographie dans le dosage de l'alumine contenue dans les aciers spéciaux.

on se sert des oxydes métalliques séparés dont on

fait

une solution et l,on ajoute un étalon interne, dans le cas particulier, le sulfate de cobalt, on peut alors, pai une méthode normale, déterminer des traces d'alumine; cette dernière est appJiquée aux aciéries électriques d'Ugine.

Les méthodes chimiques n'étant pas sufÊsamment sensibles pour doser d.es

traces de sodium dans I'aluminium en vue de l'obtention d'un étalon, on peut préparer des échantillons type en utilisant un métal exempt de sodium.

on ieut

alors, par simple spectrographie entre l'échantillon à doser et le métal pur, obtenir une teneur en sodium deux fois plus petite.

Par les exemples cités, on voit que les méthodes spectrographiques sont actuel-

(8)

.\

vor.2 (1948)

nÉsunrÉ DEs rRAvAUx

er

counÉRENcEs B+g

lement extrêmement poussées

et

qu'elles peuvent servir également

à

se rendre compte de I'hétérogénéité possible et localiser dqns les.métaux, par identification,

des éléments basiques d'inclusion. .

Cette. dernière méthode nous montre que quelquefois

la

spectrographie elle- même n'est pas sulûsamment sensible pour déterminer les tiaces. On cherche alors à concentrer en employant des réactifs organiques éliminant la grande masse de matière gênante.

Il

est possible de doser finalement par spectrographie l'élé- ment intéressant. c'est ainsi que, maintenant, on utilise l,hyàroxy--g-qoitroléirr", I'acide tannique et

la

thionalide, qui donnent des complexér un"" beâucoup de cations permettant leur masquage.

Pour achever ce résumé succinct de

la IIIème

section,

je

rapporterai encore

un travail

otr

l'on

passe en revue les diverses causes inhérentei aux méthodes spectrographiques, composition et forme de l'échantillon, source lumineuse, inter- action entre les sources et les électrodes, mesure du spectre, développement photo- graphique et I'appareil lui-même.

on

constate, par les travaux présentés durant ce congrès que la spectrographie a passé au stade d'une science bien au point; en effet, nous assistons maintenant à l'établissement de méthodes délicates, à

la

critique d'instruments très perfec- tionnés

et

nous savons combien, dans ce domaine, I'Amérique est en avance;

chacun connait les spectrographes automatiques qui permettent de d.onner, plus ou moins exactement d'ailleurs, des résultats en quelques minutes.

En

guise de conclusion, relevons

la

conférence sur les progrès réalisés dans I'analyse spectrographique des composés très purs;

it y

esf tait en quelque sorte

la

critique des méthodes spectrographiques actuelles,

qui

montre que,- jusqu,à présent, elles ne sont pas encore généralisées au point que I'on ne peut établir une méthode satisfaisante pour tous les types de recherchès.

Après avoir relevé différents points de la spectrographie, les auteurs résriment leurs idées, après plusieurs années de recherches, en d.iiant que chaque problème analytique demande une solution individuelle

et

que, notamment, aujôurd,hui, le problème de la pureté s'impose

et qu'il

exige une amélioration des méthodes spectrales appliquées au contrôle des analyses. Grâce à la collaboration d,es labora- toires chimiques et spectrographiques, on a certes

fait

des progrès dans ce sens, mais

il

reste encore beaucoup de besogne.

4.

Nous allons passer en revue maintenant les méthorles qrre

I'on

pourrait qualifier avec les organisateurs des congrès: déterminations physiques et mesures optiques. Paruri celles-ci,

il y

a lieu de citer

tout

d'abord.la-chiomatographie.

Monsieur le

Dr

TnBvon

wureus,

dans une conférence

fort

d.ocumentée, nous a parlé des récents développements de la chromatographie. Je ne reprendrai pas les difiérents points de cette conférence, mais

j'en

rappellerai qneiqu"s-uns-en manière de. conclusion.

La chromatographie, imaginée par Tswnm,

il y

a 40 ans, a eu un développe-

(9)

8so P. E. WENGER

vor.2

(1948)

ment variable, mais depuis

la

guerre, son rôle a pris une importance capitale.

On peut s'en servir pour

la

séparation et I'identification des antibiotiques, des caroténoides, des vitamines, des amino-acides, des peptides, des cations

et

des anions, des sels complexes, des colorants

et

des hydrocarbures polycycliques;

Plusieurs systématiques d'ailleurs existent,

à

savoir:

la

méthode consistant à s6parer en

ie

basant sur le coefBcient de répartition entre plusieurs dissolvants noï miscibles, le support étant soit de la silice, soit d.u papier (travaux de Manur'r) ;

la méthode de TlsÉr,rus qui a procuré $galement de grands avantages et enfin la chromatographie inorganique; I'Ecole de Scnwee

nr Joxrs

a permis f identifi- cation et l'aàsoiption d'ions sur l'alumine par formation de complexes colorés au moyen de réactiis variés et par la localisation des ions non colorés. On a pu ainsi détlrminer des traces de fer, plomb, cuivre. Enr,BumBvnn et ses élèves ont utilisé

comme support un réactif, I'hydroxy-8-quinoléine, servant d'adsorbant et formant des comple*es variés. On peut également prévoir la séparation des isotopes (Li, K et Naj à travers d.es colonnes très longues de zéolithe. La technique qui consis-

te à créer des échangeurs d'ions permet la séparation des cations et des anions.

Dans ce cas, on utilise des sortes de résines formées par la combinaison de formal- déhyde et de phénol, en présence de catalyseur. Enfin, I'industrie vient de créer une nouvelle possibilité en fabriquant des cylindres adsorbants rotatifs à glande vitesse; le fluide est envoyé sur l'adsorbant par force centrifuge. Toutes ces nou- velles techniques permettent de prévoir

un

dévelopement assez étendu de la chromatographie, soit dans

le

domaine de

la

biologie chimique, soit dans f in- dustrie d'une façon générale.

Toujours dans ce même domaine,

un

mémoire nous indique que

l'on

peut actueliement, en appliquant une constante empirique de facteur de transport, faire des analyses de mélanges d'hydrocarbures. L'auteur parle notamment de séparation de 5 hydrocarbures sur silicagel avec des développants variés.

be

nombreuses recherches se font actuellement en spectrophotométrie.

Monsieur le Professeur DuVCxapnrs, dans sa confêrence, Situe des méthodes par absorption dans les régions spectrales du visible, de l'ultraviolet et de liinfra ,oog".

En

analyse qualitative minérale, on d.ispose à I'heure actuelle d'un grand

,roiibr"

de réactions colorimétriques sensibles et sélectives. D'autre part, de nom- breuses substances organiques comme les substances aromatiques à double liaisons mrrltiples notamment, possèdent des spectres d'absorption caractéristiques d'ori- gine électronique dans l'ultraviolet ou dans le visible. Mais c'est spécialement àatrs

le

domaine de I'infrarouge que I'absorption

fournit

les résultats les plus utiles pour l'analyse organique. Dans cette région spectrale, les bandes d'absorp- tion sJnt d'origine vibratoire, si bien que de faibles différences de structure dans

la molécule qui absorbe trouvent leur répercussion dans le spectre. C'est évidem- ment une technique très délicate, néanmoins,

il

existe sur le marché, des spectro- mètres enregistreurs parfaitement au point, stables, et faciles à manipuler.

euant à I'analyse qrtantitative par absorption, quelles que soient les longueurs

(10)

vor..2

(1948)

nÉsuuÉ

rBs

rRAvAux

Ët

coNr'ÉnrlTcns 85r d'ondes envisagées, elle repose sur la loi de BBcn-LaMBERT. On peut prévoir que

nous aurons l'occasion, ces prochaines années, de constater, dans le domaine de il'analyse minérale

et

de I'analyse organique, de nombreuses applications utiles, notamment en ce qui concerne la résolution des problèmes de constitutions molé- culaires qui sont souvent complexes et délicats.

A I'appui de ce brillant exposé, nous avons à signaler que cette même section du Congrès a entendu des communications sur la spectrophotométrie, au moyen des rayons infrarouges, permettant de reconnaltre ceftaines structures de corps inconnus. Par exemple, toutes les molécules non associées

qui

renferment une I bande à 2.76 microns possèdent un groupe OH. Les isomères présentent normale- ment des spectres d'absorption infrarouge différents. Si I'on procède à des mesu- , res quantitatives,

il faut

faire des déterminations d'intensité d'absorption qui sont identiques

à la

colorimétrie proprement

dite.

Les

travaux

exposés nolrs rappellent que les déterminations dans

I'ultraviolet

peuvent

avoir

également une influence capitale.

Une nouvelle technique montre que les spectres d'absorption infrarouge sont capables de fournir des renseignements fort importants au point de vue analytique, en utilisant la méthode des poudres. On I'emploie notamment pour les minéraux lorsqu'il est impossible de trouver un cristal assez gros pour

y

tailler une lamelle ou lorsque l'on ne peut pas faire usage d'un solvant pauvre quant à ses bandes

, d'absorption, ou, enfin, lorsque,

la

fusion n'est pas possible. On procède donc avec

la

substance pulvérisée comme avec

un

liquide ou une lamelle.

Il

semble

, que cette méthode peut devenir très générale.

Ces méthodes spectrophotométriques, dans I'infrarouge, ont permis également le dosage de la vitamine

D,

dans les produits d'irradiation de I'ergostérol.

Mais

il

est bon de noter maintenant que I'on peut, avant de procéder à des mesures colorimétriques ou spectrophotométriques, faire une ou plusieurs réac- tions chimiques qui amènent à la mesure finale.

Ainsi, au cours de ces journées, une méthode particulière de dosage de I'oxygène a été présentée et semble d'un

vif

intérêt, puisqurelle permgt le dosage de cet élé- mcnt cn très pctitcs quantités, dans I'eau.

On fait réagir tout d'abord, l'oxygène dissous avec I'hydroxyde de manganèse, puis on ajoute de I'iodure de potassium dans un milieu convenable pour qu'une quantité équivalente à la quantité d'oxygène dissous soit libérée. On

fait

ensuite la réaction de I'iode avec I'amidon et on dose au spectrophotomètre de Spekker.

On étudie également la stabilité du complexe iode-amidon.

Il y

a lieu de relever enfin que pour tous ces dosages spectrophotométriques ou colorimétliques, les concentrations des réactifs peuvent avoir une certaine influence.

En dehors de ces z domaines principaux de la section

IV,

je dois signaler que des auteurs ont cherché à obtenir des résultats par les spectres RAMaN, résultats qui, jusqu'à présent, semblent indiquer que la méthode d'analyse sur la mesure

(11)

8sz P. E. WENGER

vor.2

(1948)

de la largeur photométrique est plus précise quela méthode du rapport des inten- sités. Elle paraît spécialement avantageuse pour un spectre possédant des raies de largeur importante et un profil étalé.

La durée d'exposition ne semble pas influencer beaucoup; parcontre, laprésence d'un fond continu intense détermine la précision d'une analyse.

Nous avons enfin assisté à

la

description d'une analyse spéciale, basée sur la

<liffusion thermique, pour I'analyse des huiles hydrocarbonées

et

sur certaines applications analytiques de la distillation fractionnée.

La conférence de Monsieur Tnoupson qui vient d'être exposée se rapporte en somme aux travaux de cette section.

Il

est question, comme nous venuns r:le I'entendre, des méthodes d'analyse basées sur

la

mesure dans l'infrarouge et l'ultraviolet.

Je pense qu'il serait vain et superflu de résumer ce que vous venez d'entendre

et

qui nous a orienté d'une façon complète sur le développement actuel de ces

méthodes d'analyses

tant

qualitatives que quantitatives, en nous montrant les types d'instruments qui s'adaptent aux problèmes les plus variés.

5.

Il

est intéressant de constater que les développements actuels de la chimie analytique ont eu une répercussion dans les domaines voisins de la chimie, par exemple la biologie. On pourrait d'ailleurs, se demander si, peut-être, les décou- vertes récentes faites en biologie et en chimie biologique n'ont pas suscité égale-

ment de nouvelles méthodes analytiques pour répondre à des besoins nouveaux.

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vuul gu rr rrl )urL, rr 4 trLc utLcrcssd,llL uE pdsscl cll lcv uc avcc lvl. rc lJOcLguI

CurnsBnrsox, les récents progrès des méthodes biologiques

Nous ne sommes plus

dans le domaine classique de

la

chimie analytique, puisque I'on se base pour l'établissement de tests sur I'activité métabolique ou sur la croissance des microorganismes,

Grâce à ces applications directes de la biologie, on peut maintenant déterminer les antibiotiques, les vitamines, les amino-acides des éléments se trouvant dans

les substances biologiques en très petites quantités. Certaines de ces méthodes microbiologiques sont très sensibles et spécifi.ques et la plupart rapides et simples, comparées avec les méthodes purement chimiques. Cependant, elles offrent égale-

ment des inconvénients, notamment

le fait

que les microorganismes changent leurs propriétés en fonction du temps si on les garde au laboratoire.

Il

importe donc très sérieusement de faire un choix judicieux de la méthode d'une part et de s'appliquer à la conservation des microorganismes d'autre part.

Dans les communications faites dans la même section, on nous cite des exemples

d'utilisation de ces méthodes micro-biologiques, notamment l'emploi de la bactérie de l'acide lactique, I'emploi del'aspergillws Niger pour la détermination de certaihs éléments qui se trouvent dans le sol.

Une parenthèse me permet de vous dire que le principe assez élégant de cette méthode consiste à préparer une solution de culture complète contenant tous les

(12)

vor.2 (1948)

nÉsuuÉ DEs rRAvAUx

pr

coNr'ÉRENcES 8ss éléments nécessaires pour le développement de l'aspergitrlws Niger, excepté i'élé- ment que I'on veut doser. Ensuite, on introduira une quantité pesée de sol qui fournira l'élément à la solution de culture et de la quantité de cet élément dépendra la croissance de la culture

Quant au triptophane,

il

peut être d.osé par la méthode générale du dosage des amines. La méthode est basée sur I'accroissement de microorganismes. On déter- mine cet acctoissement

soit par

dosage néphélométrique,

soit par

dosage des prod-uits de la réaction des microorganismes. Dans le cas particulier,

iI

s'agit de

I'utilisation de la bactérie de I'acide lactique que l'on peut doser volumétrique- ment.

D'autres auteurs nous signalent I'identiûcation du cuivre, du magnésium et du molybdène dans le matériel végétal

et

dans le sol. Le principe est à peu près le même que celui que je viens de rappeler à propos des méthodes microbiologiques, On utilise aussi en biologie des microméthodes chimiques. C'est ainsi que I'on nous a parlé durant ce Congrès du dosage des sucres en prenant coinme facteurs les divers pouvoirs réducteurs et en procédant à des hydrolyses ménagées, faibles, moyennes et fortes. On obtient notamment, grâce à des ferments, les teneurs des sucres tels que saccharose, glucose, fructose, etc.

Le plomb dans le matériel végétal peut être dosé au moyen de la dithizone en présence d'ions cyanhydriques. S'il

y

a du calcium,

il

sera lui, masqué ar1 moyen de citrate.

Je crois utile de vous rappeler que les méthodes physico-chimiques, telles que

la

spectrographie,

la

colorimétrie,

la

spectrophotométrie peuvent être utilisées directement ou combinées à d'autres méthodes dans le dosage et l'identification

des traces.

Une communication faite d'ailleurs dans une autre section se rattache, me sem-

ble-t-il, exactement aux problèmes qui ont été posés à la section

V; il

s'agit du dosage de la choline ou plus exactement des différentes formes de cholines dans les substances animales et végétales. L'auteur, grâce à I'emploi judicieux cle réactifs, peut doser la choline totale, la choline libre et la choline hydrosoluble. Enfin pour achever cette revue, je tiens à résumer I'exposé de Monsieur Gasnrer, BnRrnANu, fort instructif pour tous.

,

Dans son introduction,

il

rappelle les possibilités d.e microdosage pour de très petites quantités de substances dans les organes de plantes

et

d'animaux.

Il

montre I'intérêt d'utiliser des composés organiques pour I'identifica{ion des métaux et des métalloïdes, ce qui est d'ailleurs largement prouvé par les récentes recherches

"

en microanalyse.

Puis

il fait

un exposé historique du dosage des traces de manganèse, de fluor, d'iode et d'autres éléments dans les plantes (oligo éléments).

La

minéralisation joue là un rôle primordial, notamment en ce

qui

concerne les causes de pertes et les causes de gains que cela peut provoquer. L'auteur a

fait

de nombreuses recherches dans ce domaine et ses travaux sont connus.

(13)

Bs+ P. E. WENGER

En terminant,

il

fait état de I'importance des méthodes à choisir pour les diffé- rents éléments et

I'utilité

des méthodes physico-chimiques et spectrographiques.

Avant de conclirre, je m'en voudrais de ne pas remercier notre collègue de Paris, le Professeur CrÉuBNr

Duver

d'avoir bien voulu remplacer,

"au

pied levé", le Professeur HBvnovsr<v; nous avons ainsi pu nous familiariser avec une nouvelle méthode fort ingénieuse, permettant des dosages précis, par l'étude des variations de poids des précipités, lorsqu'ils sont graduellement soumis à un chauffage auto- matique et contrôlé, dans un appareillage convenable dont ûne partie essentielle est la thermobalance.

Cette méthode,

tout

à

fait

originale, a permis déjà de nombreuses analyses et fournit un exemple nouveau des procédés automatiques.

Profitant d'un

tour

de faveur,

le

Professeur Jurrann de Bruxelles, a exposé

le

principe de sa nouvelle méthode de dosage

par

conductométrie ainsi que I'appareil utilisé. L'ingéniosité du procédé a vivement intéressé I'auditoire.

Nous voudrions ajouter à ces considérations, une note pelsonnelle, en situant, en quelque sorte, I'ensemble des travaux dirigés vers I'automatisme et les méthodes physico-chimiques,

et

en regrettant peut-être que I'on

n'ait

pas donné une part plus grande aux méthodes purement chimiques, qui présentent souvent I'avantagt d'être utilisables partout

et

de ne pas nécessiter I'achat d'appareils coriteux.

impossibles à acquérir, soit par les petites usines, soit par les laboratoires modestes

A

notre avis, le chimiste analyste doit actuellement disposer d'une pléiade dt techniques diverses, mais

je

ne pense pas qu'il ait le droit d'attribuer une plact à part à l'une de ces techniques. I1 faut que sa. culture soit sufÊsamment étendut pour qu'il sache faire choix de la méthode appropriée, après une étude critique el que son intelligence soit assez vive pour savoir que ce n'est pas l'établissemenl ou la création de nouveaux domaines qui annulent, à priori, les méthodes qui jusqu'à présent, ont rendu de grands services.

In the final session, Dr H. W. Tnorvrpsow (Oxford) delivered a lecture on "Methods o Analysis based upon infra-red and ultra-violet measurements".

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vor.2

(1948)

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