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Urinary tract infection, what else? ? L’infectiologie un urinaire, métierd’avenir

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Academic year: 2022

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Progrèsenurologie(2018)28,405—406

Disponibleenlignesur

ScienceDirect

www.sciencedirect.com

ÉDITORIAL

L’infectiologie urinaire, un métier d’avenir ?

Urinary tract infection, what else?

MOTSCLÉS Infectionsurinaires; Microbioteurinaire; BLSE

KEYWORDS Urinarytract infection;

Urinarymicrobiota;

ESBL

Les défis auxquels font face les chirurgiens urologues sont aujourd’hui nombreux. À l’heure de l’avènement de l’immunothérapie,dontlapartdansletraitementdescan- cersvagrandissante,lapartmédicaledenotreprofession s’étoffepeuàpeuetnotretitredespécialitémédicochirur- gicaleprendalorstoutsonsens.Denouvellesperspectives apparaissentchaqueannéeetlaphilosophiedutraitement évolueaveccelles-ciamenantlesjeunesurologuesàétoffer leursavoiretleurscompétencespardenouveauxdiplômes commeleDESCd’oncologie.Laplacepriseparlacancéro- logiedansnotremétierestàjustetitreprépondérantemais il convientde ne pas oublier lesautres champs de notre professionquieuxaussichangent.

L’infectiologieurinaireaparfoismauvaiseréputationau seindenotrecommunautépourdiversesraisonscommesa complexité,son éloignementdu cœurde notre métier et l’absencedesupportparl’industriepharmaceutique.Mais cette sous-spécialité, parfois loin des préoccupations des chirurgiensquenoussommes,présentepourtantunpoten- tielimmense!

Depuis de nombreuses années déjà, les rapports alar- mantsconcernantl’avenirdel’efficacitédesantibiotiques sesuccèdent,leplusmarquantétantceluidel’Organisation mondialedelasantéparuen2014[1].Alorsquel’oncroyait ce problème résolu depuis des décennies, le spectre de voirànouveaula mortalité dueauxmaladies infectieuses

https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.04.002

1166-7087/©2018ElsevierMassonSAS.Tousdroitseserv´es.

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406 Éditorial augmentée plane au-dessus de nous. Les antibiotiques

représententaujourd’huinotreuniquearmethérapeutique vis-à-visdesinfections etcettearmenecesse dedevenir moinsforte.

En 2015, dans notre pays, 11 % des souches d’E. coli responsablesd’infectionsinvasives étaientrésistantesaux céphalosporines de 3e génération (C3G, tous mécanismes derésistanceconfondus)làoùcesrésistancesétaientquasi inexistantesaudébutdesannées2000.EnGrèceouenBul- garie,70%dessouchesdeK.pneumoniaesontrésistantes auxC3G.Enfin,certainspayscommel’Indeprésenteparfois destaux d’entérobactéries productricesde ␤-lactamaseà spectreélargie(EBLSE)deplusde80%[2,3].

Entre 2000 et 2015, la consommation mondiale d’antibiotiques a augmenté de 65 % [4], alors que l’ensemble des experts mondiaux s’accordent pourtant à dire que la prescription d’antibiotiques doit être réduite etlimitée.Ces messagessont écoutés partiellementdans lespays«riches»oùlaconsommationresterelativement stable,maisl’améliorationduniveaudevieetdessystèmes desanté de payscomme laChine ou l’Inde entraîneune explosiondelaconsommationd’antibiotiques.

Ilesteffectivementindispensable aujourd’huid’alerter les prescripteurs que nous sommes sur ces réalités. Mais n’est-cepasdéjàtroptard?Nedevons-nouspasdèsàpré- sentchangernotrevision del’infectiologieurinaire ?Pour prendreunexemple,l’arsenalthérapeutiqueenoncologie urologiqueestaujourd’huiimmense:chirurgie,radiothéra- pie,surveillanceactive,chimiothérapie,hormonothérapie, antiangiogéniques,immunothérapiesont autant detraite- ments à la disposition de l’urologue et de ses patients.

Lesvaccins n’ayant pas encore d’utilité pratique à court terme en infectiologie urinaire en dehors de la cystite récidivante[5,6],commentpeut-onaujourd’huiencompa- raisonsecontenterdesseulsantibiotiquesquenousutilisons depuis 1928, date de la découverte de la pénicilline parAlexander Fleming, pour traiterdes infections parfois mortelles?

Biopsieenfusiond’imagesIRM,TEP-PSMA,TEP-choline, IRM sont autant d’exemples de systèmes d’imageries uti- lisésdanslecancerdelaprostatetandisquelediagnostic d’infectionurinairesefaittoujoursparlesmêmesméthodes antédiluviennesqu’ilya100ans.Doit-onencores’échinerà vouloirprouverquelabandeletteurinairepourraitavoirun intérêtdansladétectiondesinfectionsurinairesalorsque nousensommesàl’heuredelagénétiqueencancérologie? Il semble donc aujourd’hui important de revoir et de repensernotrestratégiequantànosmoyensdedétections, detraitementsetà la manièredont nous devons aborder cespathologies.L’avènementdenouveauxconceptscomme lemicrobioteurinaireetlanonstérilitédesvoiesurinaires sontentraindecomplètementchangernotreapprochedans lacompréhensiondelapathologieinfectieuseurinairemais aussidesautrespathologies[7].Lesnouvellesthéoriesphy- siopathologiquesqui endécoulent vont àn’en pasdouter êtrelesvecteurs denouveauxmoyens dedétectionetde traitementdesinfectionsoùlagénétiqueaussibienbacté- riennequ’humaineaurauneplaceprépondérante.

L’infectiologieurinaire doitàson tourprendre le train del’innovationetlesjeunesurologuesdoivent yapporter leurcontributionetleursidéesmodernesquipermettrontde changernotreapprocheetnotrevisiondecespathologies.

Carnousseulsaujourd’huisommescapablesdecomprendre touslesenjeuxquecelareprésentepournotreprofession.

Qu’onleveuilleounon,l’infectiologieurinairereprésente une partquotidiennede notre activitécliniqueaussi bien lorsdenosconsultationsquedansnotreactivitéchirurgicale etilnousappartientdoncderelevercesnouveauxdéfis!

Déclaration de liens d’intérêts

MaximeValléeeffectueactuellementuneannéerecherche avec le soutien financier de l’Association franc¸aise d’urologie(vialeslaboratoiresGSK)etdel’associationeuro- péenned’urologie(EAU).

Références

[1]World Health, Organization. Antimicrobial resistance: global reportonsurveillance.Geneva,Switzerland:WorldHealthOrga- nization;2014.p.232.

[2]ValléeM,BruyèreF,RoblotF,BrureauL.Temocillinandurinary tractinfections.ProgUrol2017;27(12):609—17.

[3]PadminiN,AjildaAAK,SivakumarN,SelvakumarG.Extended spectrum-lactamaseproducingEscherichiacoliandKlebsiella pneumoniae:criticaltoolsforantibiotic resistancepattern.J BasicMicrobiol2017;57(6):460—70.

[4]KleinEY,VanBoeckelTP,MartinezEM,PantS,GandraS,Levin SA,etal.Globalincreaseandgeographicconvergenceinanti- bioticconsumptionbetween2000and2015.In:Proceedingsof theNationalAcademyofSciences.2018.p.201717295.

[5]HuttnerA,HatzC,vandenDobbelsteenG,AbbanatD,Horna- cekA,FrölichR,etal.Safety,immunogenicity,andpreliminary clinicalefficacyofavaccineagainstextraintestinalpathogenic Escherichiacoliinwomen witha historyofrecurrenturinary tractinfection:arandomised,single-blind,placebo-controlled phase1btrial.LancetInfectDis2017;17(5):528—37.

[6]YangB,FoleyS.FirstexperienceintheUKoftreatingwomen withrecurrenturinarytractinfectionswiththebacterialvac- cineUromune®.BJUInt2018;121(2):289—92.

[7]WhitesideSA,RazviH,DaveS,ReidG,BurtonJP.Themicro- biomeoftheurinarytractarolebeyondinfection.NatRev Urol2015;12(2):81—90.

M.Valléea,∗,F.Bruyèreb,c

aServiced’urologieetdetransplantations rénales,CHRUNantesHôtelDieu,1,placeAlexis Ricordeau,44093Nantescedex1,France

bServiced’urologie,CHRUdeBretonneau,2, boulevardTonnelle,37044Tourscedex,France

cUniversitéFranc¸oisRabelaisdeTours,PRES CentreValdeLoire,Université,37000Tours, France

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:maxime.vallee1786@gmail.com (M.Vallée)

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