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Evaluation des performances de croissance et de viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

**********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI (EPAC)

**********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES (DPSA)

**********

Rapport de fin de formation pour l’obtention du grade de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

THEME

Présenté et soutenu par :

HOUESSOU Edwige

Président du jury

YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka Professeur Titulaire de Zootechnie

En

seignant-Chercheur à l’EPAC

11ème Promotion

Evaluation des performances de croissance et de viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et

la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou

Membre du jury

Dr. BONOU Gabriel

Enseignant-chercheur (

EPAC/UAC)

Membre du jury

Dr. AHOUNOU G. Serge

Enseignant-chercheur

(EPAC/UAC)

(2)

Dédicace A

Mon père HOUESSOU KOUKE Romain et ma mère HOUESSOU Brigitte née KOUDEDO, des parents vertueux valeureux, et très aimables ayant consenti des efforts pour faire de moi une personne instruite et bien éduquée. Je suis fière d'être votre fille.

Retrouvez à travers ce travail ma reconnaissance. Vos soutiens, vos prières et vos sacrifices ont commencé par donner leurs fruits.

(3)

Hommages

Je rends hommages:

 à mon superviseur, le Professeur YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka, Professeur Titulaire de Zootechnie, Enseignant-Chercheur à l'Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes du Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour avoir accepté diriger avec abnégation, beaucoup de rigueur et d’attention ce travail ; votre amour du travail bien fait nous édifie ;

 au président du jury pour avoir accepté malgré vos multiples occupations de juger ce travail en y apportant vos critiques scientifiques et constructives;

 aux membres du jury pour votre disponibilité à juger ce travail;

 à tout le personnel enseignant de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, qui a participé énormément à notre formation technique et professionnelle.

(4)

Remerciements

Nous éprouvons le réel plaisir de remercier toutes les personnes qui ont concouru à la réalisation de ce travail et à la conception de ce document. Nos remerciements vont à l’endroit:

 du Docteur KASSA Kévin, pour avoir assumé pleinement et valablement la responsabilité de co-superviseur de ce mémoire, ainsi que pour tous ses conseils et appuis ;

 du Docteur Philipe SESSOU, Chef du Département de la Production et Santé Animale de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour son soutien et ses conseils ;

 du Docteur AKPO Yao, actuel Directeur de l'élevage pour avoir permis que notre stage se déroule dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou;

 du Docteur DAOUDA Yaousa, Directeur de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou pour nous avoir acceptée sur la ferme et avoir facilité nos travaux;

 de Monsieur ABO Oscar, chargé de la production animale de ladite ferme, pour sa détermination et pour tous les conseils techniques qu’il nous a fournis pour la réalisation de ce document;

 du Doctorant DOTCHE Ignace, pour ses conseils;

 des aînés du département en occurrence BOGNINOU Camille et DOSSOU- YOVO Abdouramane, pour leurs conseils et leurs aides;

 de Monsieur DJIBRIL Dine, chargé de la production animale à la Ferme d’Elevage de Kpinnou pour ses enseignements;

 de mes oncles KOUKE Hypolitte et KOUKE Dieu-donné,

 de mon frère HOUESSOU Symplice, pour son soutien et ses conseils;

 de ma sœur AHLONSOU Monique, pour son soutien moral et financier durant toutes ces années;

 de tous les camarades de la 11ème promotion de Licence professionnelle en Production et Santé Animales.

(5)

Table des matières

Dédicace ... i

Hommages ... ii

Remerciements ... iii

Table des matières ... iv

Liste des tableaux ... vii

Liste des figures ... viii

Résumé ... x

Abstract ... xi

Introduction ... 1

PREMIERE PARTIE : Généralités et présentation du cadre de stage ... 3

1. Généralités ... 4

1.1. Contexte du stage ... 4

1.2. Présentation de la Ferme d'Elevage de Bétécoucou (FEB) ... 5

1.2.1. Historique et description de la FEB ... 5

1.2.2. Missions et attributions de la FEB ... 5

1.3. Activités pratiquées à la FEB ... 6

1.3.1. Elevage des bovins ... 6

1.3.1.1. Alimentation ... 6

1.3.1.2. Abreuvement ... 6

1.3.1.3. Gestion de la reproduction chez les bovins ... 6

1.3.2. Elevage ovin ... 7

1.3.2.1. Alimentation ... 7

1.3.2.2. Abreuvement ... 7

1.3.2.3. Gestion de la reproduction chez les ovins ... 7

1.3.3. Production végétale ... 8

1.3.3.1. Semis et entretien des espèces fourragères ... 8

1.3.3.2. Gestion des pâturages pour ovins et bovins ... 9

1.3.4. Plan de prophylaxie de la ferme ... 10

1.3.4.1. Chez les ovins ... 10

1.3.4.2. Chez les bovins ... 12

(6)

1.3.5 Infrastructures et matériels ... 13

1.3.5.1 Les infrastructures ... 13

1.3.5.2 Les matériels ... 14

1.3.5.3 Organigramme de la FEB ... 14

1.3.6. Forces et faiblesses de la FEB ... 15

1.3.6.1. Forces de la FEB ... 15

1.3.6.2. Faiblesses de la FEB ... 15

DEUXIEME PARTIE: Activités menées, difficultés rencontrées et problèmes identifiés ... 17

2.1. Activités menées et difficultés rencontrées ... 18

2.1.1. Activités menées ... 18

2.1.1.1. Identification des animaux ... 18

2.1.1.2. Contrôle de l'état sanitaire des animaux de la ferme ... 19

2.1.1.3. Traitement des animaux dans les parcs de la ferme ... 20

2.1.1.4. Prise de mensurations sur les animaux ... 22

2.1.1.5. Participation aux procédés de production du miel en apiculture ... 22

2.1.2. Difficultés rencontrées ... 22

2.2. Problèmes identifiés ... 22

TROISIEME PARTIE : « Evaluation des performances de croissance et de viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bètècoucou » ... 24

3.1. Généralités sur les bovins ... 25

3.1.1.1. Taurins ... 25

3.1.1.1.1. Taurins à longues cornes ... 25

3.1.1.1.1.1. Race N’dama ... 25

3.1.1.1.1.2. Race Pabli ... 26

3.1.1.1.2. Taurins à courtes cornes ... 26

3.1.1.1.2.1. Race Lagunaire ... 26

3.1.1.1.2.2. Race Somba ... 27

3.1.1.2. Zébus ... 28

3.1.1.2.1. Zébu M’bororo ... 28

3.1.1.2.2. Zébu Azawak ... 28

(7)

3.1.1.2.3. Zébu White Fulani ... 29

3.1.1.2.4. Zébu Goudali ... 29

3.1.2. Bovins de race Borgou ... 30

3.1.3. Bovins métis ... 30

3.1.3.1. Métis Azawak x Lagunaire ... 30

3.1.3.2. Métis Zébu x Borgou ... 31

3.1.4. Races bovines exotiques élevées au Bénin ... 31

3.1.4.1. Race Girolando ... 32

3.1.4.2. Race Gir ... 33

3.1.5. Systèmes d’élevage ... 34

3.1.5.1. Système d’élevage extensif ... 34

3.1.5.2. Système d'élevage extensif sédentaire ... 35

3.1.5.3. Système d'élevage extensif semi-transhumant ... 36

3.1.5.4. Système d'élevage extensif transhumant ... 37

3.1.5.5. Système d’élevage extensif nomadique ... 37

3.1.5.6. Système d’élevage semi-intensif ... 38

3.1.5.7. Elevage commercial ou système d’élevage intensif ... 39

3.2. Cadre de l’étude et méthodologie... 40

3.2.1. Cadre de l’étude... 40

3.2.2. Méthodologie ... 40

3.2.2.1. Caractéristiques de l’élevage ... 40

3.2.2.2. Collecte des données ... 41

3.2.3. Traitement des données ... 42

3.3. Résultats ... 42

3.3.1. Effet du type génétique sur les performances pondérales des bovins dans la zone d'intervention de la Ferme d'Elevage de Bétécoucou ... 42

3.3.2. Effet du type de métissage sur la viabilité des bovins dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 44

3.4.1. Effet du type génétique sur les performances de croissance des bovins... 45

3.4.1. Effet du type de métissage sur la viabilité des bovins ... 46

Conclusion et suggestions ... 48

(8)

Liste des tableaux

Tableau 1: Mode de culture des espèces fourragères de la FEB ... 9

Tableau 2: Mode d’utilisation des espèces fourragères ... 10

Tableau 3: Les différents produits utilisés sur la FEB chez les ovins ... 11

Tableau 4: Les différents traitements effectués sur la FEB chez les ovins ... 12

Tableau 5: Produits utilisés sur la FEB chez les bovins ... 13

Tableau 6: Espèces traitées, motifs, traitements et produits utilisés chez les

animaux ... 21

Tableau 7: Effet de la race sur les performances de croissance des bovins de la

zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 43

(9)

Liste des figures

Figure 1:Organigramme de la FEB (KARIMOU, 2016). ... 15

Figure 2 : Boucles en métal argenté ... 19

Figure 3 : Boucles en plastique ... 19

Figure 4: Taurin Lagunaire (Salifou, 2013) ... 31

Figure 5: Taurin Somba (Youssao, 2015) ... 31

Figure 6: Zébu White Fulani (Kassa, 2011) ... 31

Figure 7: Taurin Borgou (Kassa, 2011) ... 31

Figure 8: Bovin Girolando (Kassa, 2011) ... 33

Figure 9: Courbes de croissance pondérale des bovins Borgou et des métis

Borgou x exotique de la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 43

Figure 10 : paramètres de viabilité des métis issus du croisement entre les

bovins Borgou et les exotiques ... 45

(10)

Liste des sigles et abréviations

MAEP: Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche DE: Direction de l’Elevage

UAC: Université d’Abomey-Calavi

EPAC: Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi PSA: Production et Santé Animales

LMD: Licence-Master-Doctorat

FAO: Food and Agriculture Organization CNO: Centre National Ovin

PDE: Projet de Développement de l’Elevage FEB: Ferme d’Elevage de Bétécoucou

PAFILAV: Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande BAD: Banque Africaine de Développement

ODR : Ouvriers de Développement Rural CE: Chef d’Equipe

AES: Agent d’Entretien

C/PA: Chargé de la Production Animale

INSAE: Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

(11)

Résumé

La productivité des métis issus des croisements entre la race Borgou et les races exotiques est peu connue au Bénin. Ainsi, cette étude a pour but d’évaluer les performances de croissance et la viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou. A cet effet, les performances de croissance ont été évaluées en système semi-amélioré sur 40 animaux dont 20 bovins de race Borgou et 20 métis issus du croisement entre la race Borgou et les races exotiques (Girolando, Tarentaise, Montbéliarde). Ces animaux ont été pesés à âges types. Ils ont été au préalable identifiés par les numéros du parc et de la boucle. Les données liées à la viabilité des métis ont été collectées par entretien avec les bouviers et dans les parcs. Il en résulte que l’effet du type génétique a été significatif (p<0,05), sur le poids des bovins, en faveur des métis. De même, les gains moyens quotidiens des métis ont été significativement supérieurs (p<0,05) à ceux des bovins de race Borgou, de la naissance à 4 mois. La prolificité et le taux de viabilité au sevrage des croisés Borgou x Montbéliarde ont été significativement (p<0,05) plus élevés, suivis par ordre décroissant des métis Borgou x Girolando et Borgou x Tarentaise. Cette étude contribuera à une meilleure valorisation des métissages dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou.

Mots clés: Performances, Poids, viabilité, Bétécoucou.

(12)

Abstract

Productivity of crossbreeds from Borgou and exotic breeds’ crossings is little known in Benin. This study aimed to evaluate growth performances and viability of crossbreeds from Borgou and exotic breeds crossing in the intervention zone of Bétécoucou Breeding Farm. Thus, growth performances were evaluated in a semi- improved system on 40 animals, including 20 Borgou and 20 crossbreeds from the crossing between Borgou and exotic breeds (Girolando, Tarentaise, Montbéliarde).

These animals were weighed at typical ages. They were first identified by park and tag numbers. Viability data of crossbreeds were collected through interview with the cowboy and in the parks. As result, the genetic type effect was significant (p<0.05) on the cattle weight in the crossbreeds favour. Similarly, the daily average gains of crossbreeds were significantly higher (p<0.05) than those of Borgou cattle, from the birth to 4 months. Prolificacy and the viability rate at weaning of Borgou x Montbéliarde crossbreeds were significantly (p<0.05) higher followed respectively by those of crossbreeds Borgou x Girolando and Borgou x Tarentaise. This study will improve the crossbreedings valorization in the intervention zone of Bétécoucou Breeding Farm.

Key words: performances, weight, viability, Bétécoucou.

(13)

Introduction

L’élevage constitue au Bénin, la deuxième activité agricole après l’agriculture. Il contribue pour 17,2% au PIB (Produit Intérieur Brut) contre 32,7% pour l’agriculture (Countrystat/Benin, 2017). Ce sous-secteur est composé de bovins (2.111.000 têtes), d’ovins (842.000 têtes), de caprins (1.678.000 têtes), de porcins (398.000 têtes), de volaille (16.941.000 têtes), de léporidés (25.000 têtes) et d’aulacodes (52.000 têtes) (Countrystat/Benin, 2018). Malgré cette richesse en ressources génétiques animales, la couverture complète des besoins en viande et lait de la population n’est pas garantie à cause de la faible productivité des animaux (Youssao et al, 2009). Pour améliorer cette productivité, le Projet de Développement de l’Elevage (Phase III) a été conçu et exécuté sur les différentes fermes étatiques (Kpinnou, Samiondji, Bétécoucou et Okpara) et dans leurs zones d’intervention respectives. Cette action gouvernementale s’est poursuivie aujourd’hui avec l’avènement du Projet d'Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) qui a démarré en 2010 et est en cours d’exécution également sur les mêmes fermes étatiques et dans les élevages privés sur la quasi-totalité du territoire national. Dans ce cadre, les bovins Girolando ont été importés en 2004 et sont expérimentés sur les Fermes de Kpinnou et de l’Okpara. Actuellement, des croisements sont réalisés dans la zone d’invention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou, par inséminations de la race Borgou avec des semences des races Girolando (en provenance de l’Okpara), Tarentaise et Montbéliarde en provenance de la France. Parallèlement, certains travaux scientifiques ont été réalisés sur les races locales et la race Girolando, pour caractériser leurs performances de croissance (Youssao et al., 2000 ; Adamou N'Diaye et al., 2001; Alkoiret et Gbangboché, 2005;

Youssao et al., 2007; Youssao et al., 2009; Gbêliho et al., 2011; Houndonougbo et al., 2012; Youssao et al., 2013; Alassane et al., 2018) et leurs performances bouchères (Salifou et al., 2012a; 2012b; 2013a; 2013b; 2013c). D’autres ont été réalisés sur la lutte contre les pathologies qui limitent le développement de la filière viande au Bénin.

Il s’agit essentiellement des maladies à tiques, des maladies infectieuses, des helminthoses et des trypanosomoses (Farougou et al., 2007; Doko Allou et al., 2010;

Farougou et al.,2012; Farougou et al., 2013; Biguezoton et al., 2016; Kassa et al., 2016b). Par contre, aucune information scientifique n’existe sur la croissance et la

(14)

viabilité des métis issus du croisement entre les bovins Borgou et les bovins exotiques (Girolando, Tarentaise, Montbéliarde). Ainsi, en marge des activités de notre stage à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou, nous avons évalué les «performances de croissance et de la viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou».

Le but de ce stage est de:

 développer des compétences dans le domaine de la production et de la santé animales en général;

 évaluer les performances de croissance des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou;

 évaluer la viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou.

Le présent travail s’articulera autour de trois parties:

 la première partie regroupera les généralités et la présentation du lieu de stage;

 la deuxième partie prendra en compte les activités menées, les difficultés rencontrées et les problèmes identifiés;

 la troisième partie portera sur l’«évaluation des performances de croissance et de la viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou».

Outre ces parties, une conclusion sera tirée et des suggestions seront formulées.

(15)

PREMIERE PARTIE : Généralités et présentation du cadre de stage

(16)

1. Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, et modifié par le décret N°

2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement Public d’Enseignement Supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent dix (10) Départements d’enseignements organisés en deux secteurs clés : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de cinq Départements que sont le Génie Civil; le Génie Electrique; le Génie Informatique et Télécommunication ; le Génie Mécanique et Energétique et le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière.

Le secteur biologique est composé aussi de cinq Départements à savoir le Département de Production et Santé Animales ; le Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie ; Génie de la Biologie Humaine ; Génie de l’environnement ; Génie de Technologie Alimentaire. En vue de renforcer la performance professionnelle de l’Enseignement supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) au sein du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus grâce à la contribution du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post-Secondaires (NPT/BEN/146). L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE).

Chaque UE est composée de plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECU. La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont cinq sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires.

Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une

(17)

Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. Dans le cadre du stage de troisième année en vue de l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la ferme d’Elevage de Bétécoucou.

1.2. Présentation de la Ferme d'Elevage de Bétécoucou (FEB) 1.2.1. Historique et description de la FEB

La Ferme d'Elevage de Bétécoucou était auparavant une ferme de production végétale plus précisément de kénaf. Elle fut installée en 1967 par la Société Dahoméenne de Kénaf (SODAK). Dans le but de développer le sous-secteur de l’élevage au Bénin, et réduire la pauvreté en milieu rural, elle fut convertie en ferme de production animale.

Ainsi, elle a bénéficié de plusieurs projets tels que le projet PNUD/FAO qui s'est déroulé de 1970 à 1975 avec pour objectif le développement de la culture attelée et de la production de la viande. Ce projet a été poursuivi par la SONACO de 1975 à1976.

En 1976, la SODERA a été installée sur la FEB pour conduire le projet d'embouche bovine sur une durée de 04 ans avant l'avènement du Projet de Développement de la Production Animale conduit en trois phases importantes, de 1980 à 1998 . En 2010, le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) est venu en appui à la ferme et sa première phase va durer six ans. Il s'agit d'un projet conjointement financée par le Fonds Africain de Développement (80,5%) et l’Etat béninois (19,5%). Ce projet vise la diversification de la production agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Le projet s’est fixé comme objectifs spécifiques: l’accroissement de la production de viande et de lait dans sa zone d’intervention à travers l’amélioration de l’efficacité de la filière lait et viande (KARIMOU, 2016).

1.2.2. Missions et attributions de la FEB

Au Bénin, toutes les fermes ont pour objectif premier de contribuer à l'accroissement du cheptel national et aussi à l'amélioration des performances de production des sujets produits. Pour répondre à cette mission, la FEB se charge de faciliter la mise en œuvre des programmes d'amélioration des performances de production du bétail. Il lui est attribué en ce qui concerne les bovins, la sauvegarde de la race Borgou autour de laquelle pivotent tous les programmes d'amélioration génétique en République du

(18)

Bénin. La FEB s'occupe alors du noyau de la race et de son accroissement tout en veillant sur le mode de reproduction en vue de préserver le patrimoine génétique de cette race. Elle s'occupe également de la sauvegarde des races ovines en occurrence la race Djallonké toujours dans le but de faciliter l'amélioration génétique au sein de cette espèce animale. Dans l'optique de se conformer à la mission des fermes d'Etat, la ferme met à disposition des éleveurs périphériques des géniteurs afin que le patrimoine génétique soit disséminé au sein de la population animale (KARIMOU, 2016).

1.3. Activités pratiquées à la FEB 1.3.1. Elevage des bovins

1.3.1.1. Alimentation

A la ferme d’élevage de Bétécoucou (FEB), les bovins sont nourris uniquement avec le fourrage cultivé au sein de la ferme. En effet, chaque matin à 08 heures, les animaux sont envoyés au pâturage sur les parcelles contenant le Panicum maximum C1 et certaines autres espèces cultivables à l’intérieur de la ferme telles que le Bracharia local, Bracharia decomba, Pennisetum purpurum, Glyricidia sepium pour brouter l’herbe et ne reviennnent que vers 18 heures dans leurs loges. Les vaches allaitent leurs petits avant le sevrage tout en les préparant à brouter l’herbe petitement.

1.3.1.2. Abreuvement

L’abreuvement des bovins est un souci capital dans l’élevage de bovin vu la quantité d’eau nécessaire pour satisfaire les animaux. En effet, la ferme dispose des retenues d’eau pour régler le déficit en eau pendant la saison sèche. Des abreuvoirs sont construits à l’intérieur de la ferme pour faciliter l’abreuvement chez les bovins.

1.3.1.3. Gestion de la reproduction chez les bovins

Deux modes de reproduction sont utilisées à l’intérieur de la ferme : il s’agit de l’insémination artificielle et de la saillie sur monte naturelle. La technique de l’insémination consiste à introduire de la semence de taureau de race exotique dans l’utérus des vaches pendant les chaleurs naturelles ou bien après synchronisation des chaleurs qui durent en moyenne 18 à 36 heures .La saillie naturelle consiste quant à elle à mettre un taureau dans le troupeau de vaches qui réalise l’accouplement pendant les chaleurs. Le sexe ratio peut aller jusqu’à 01 taureau pour 50 vaches. Après le

(19)

diagnostic de gestation, les femelles non gestantes sont reprogrammées pour d’autres essais d’insémination ou sont soumises aux mâles pour la monte naturelle. Après la mise bas, les veaux et vêles reçoivent des boucles portant des numéros à l’oreille qui sont enregistrés dans la base de données de la ferme. Le sevrage des jeunes sujets s’effectue environ 09 mois après la mise bas tout en tenant compte de leur poids.

1.3.2. Elevage ovin 1.3.2.1. Alimentation

L'alimentation des ovins sur la FEB est essentielle pour la croissance des animaux et suit un procédé bien déterminé. Les animaux sont repartis par catégories dans des différents parcs de superficie 0,5 à 1,5ha. La durée journalière de pâture est de 9 heures et les animaux sont nourris sur des parcelles contenant du Panicum maximum variété C1. En effet, chaque matin à 8h les animaux sont amenés au pâturage dans des parcelles définies et reviennent dans leurs loges respectives à 17 heures. Chaque compartiment ou loge possède une petite cour où l’on a disposé des mangeoires et des abreuvoirs. Tous les soirs au retour des pâturages, de l’aliment bétail est distribué aux animaux comme compléments alimentaires. Pour combler les besoins en éléments minéraux des ovins de la FEB, des blocs de pierres à lécher sont installées dans chaque compartiment en raison de 2 pierres/2mois/30 sujets.

1.3.2.2. Abreuvement

L'eau est indispensable pour l'entretien et la production des animaux. C'est pour cette raison que la FEB dispose d'un forage pour assurer l'abreuvement de leurs ovins. Au retour des pâturages vers 17h l'eau est fournie en quantité suffisante. L'eau est distribuée dans des abreuvoirs en ciment. Mais il est nécessaire de garder l'eau dans de bonnes conditions et de ne pas la souiller pour ne pas causer des troubles directs ou indirects.

1.3.2.3. Gestion de la reproduction chez les ovins

Après sevrage des agneaux et agnelles, les mâles sont donnés aux femelles pour la reproduction. Aucun temps de repos n'est procuré aux brebis mères supposant que le repos a été fait pendant le temps d'allaitement. Les béliers sont introduits dans le parc des brebis suivant un ratio de 1 bélier pour 20 à 25 brebis. Ces mâles ne sont pas donnés au hasard car la ferme veut éviter la consanguinité. La durée de saillie est de 30

(20)

jours mais pour être sûr que toutes les femelles soient fécondes, une période de 15 jours est ajoutée.

A chaque naissance le poids, le numéro du père, le numéro de la mère, la date de naissance et la hauteur au garrot de l'agneau/agnelle nés sont enregistrés sur leur fiche individuel. De plus cette fiche nous renseigne sur l'évolution des poids des animaux selon une période définie par la ferme et selon leur objectif de production ou de reproduction. Ensuite une plaque portant un numéro est attachée au cou de l'agneau pour faciliter son suivi et son identification. Pendant quelques semaines les agneaux/agnelles sont gardés seuls durant la journée dans les enclos et sont nourris aux légumineuses chaque matin avant le départ de leur mère au pâturage mais ils bénéficient durant toute la nuit du lait maternel. Lorsque le berger constate que l'agneau possède des membres solides, il les laisse aller au pâturage en compagnie de leur mère. Ces agneaux sont sevrés à l'âge de 3 mois.

1.3.3. Production végétale

1.3.3.1. Semis et entretien des espèces fourragères

Pour le semis et l’entretien des espèces fourragères de la ferme, le chef d’équipe de la production végétale (CE/PV) avec ces collaborateurs (ouvriers) mettent en place des Brachiaria à l’intérieur de la ferme. Tout d’abord le tractoriste effectue un travail de sarclage, ensuite les semences sont mélangées avec du sable pour éviter les éparpillements lors des semis. Puis on complète du lambda 2,5 pour éviter aux rongeurs et aux fourmis d’emporter les semences. Enfin on le sème (10 kg de semence par hectare) en ligne continue avec un écart entre lignes de 0,60 m. Outre la ligne continue, les ouvriers sèment aussi par poquet et à la volée. En effet chaque mode de semis présente ses avantages et ses inconvénients. Le semis en ligne continue est facile d’entretien, celui par poquet est difficile à installer et facile d’entretien puis à la volée elle est facile à installer mais difficile à entretenir. De nombreuses autres espèces sont également cultivées à la FEB. Il s’agit de Panicum maximum, Pennisetum purpureum, Andropogon gayanus, Moringa oleifera etc. Pour conserver les semences, elles sont mises dans des sacs de jutes et disposés sur des palettes pour d’abord éviter des ravageurs et ensuite il faut appliquer des insecticides comme Atelik, perca ou du solfagrains. Enfin le bâtiment de stockage et de conservation des semences doit être

(21)

aéré. Sur le terrain, la FEB utilise comme engrais du NPK, 2 à 3 semaines après semis et de l’urée après 3 mois vers la floraison plus précisément. Pour un hectare, 3 sacs de NPK et un sac d’urée sont nécessaires.

Tableau 1: Mode de culture des espèces fourragères de la FEB

Fourrages Mode de

semis

Superficie emblavée

Ecart de semis Observations Brachiaria local Semence 45 ha 0,60 cm Ligne continue

(sensible et allergique aux piétinements) Panicum

maximum

Eclats de souches suivis de semences

25 à 30 ha 0,60 cm*0,40 cm Par poquet et au volet

Pennisetum purpureum

Bouture 5 ha 0,80 cm*0,80 cm Par poquet et possède une résistance à la sécheresse

Andropogan gayanus

Semence 5 ha 0,60 cm*0,40 cm Par poquet et difficile à renouveler par éclat de souche Meleana Bouture et

graines

Non emblavée - Utilisé uniquement

comme haie vive Leucaena

leucocephala

Bouture et graines

2 ha 1 m*1 m Par poquet et

utilisé comme haie vive

Moringa Oleifera

Bouture et graines

0,5 ha 1 m*1 m Par poquet et

utilisé comme haie vive

Glyricidia sepium

Bouture et graines

Non emblavée - Utilisé uniquement

comme clôture à la bergerie

1.3.3.2. Gestion des pâturages pour ovins et bovins

L’aliment de base chez les bovins et ovins est le fourrage donc sa gestion est essentielle pour pouvoir maintenir sa productivité et nourrir les animaux pendant toutes les périodes de l’année. D’abord les parcs d’alimentation sont proches de la ferme ce qui permet de maintenir et de réduire la mobilité des troupeaux. Ensuite en saison sèche, diverses méthodes sont utilisées pour pallier les déficits tels que la meule

(22)

de foin et l’ensilage. Le foin est un fourrage séché à un taux d’humidité suffisamment bas (moins de 25%) afin d’avoir un aliment sec de conservation facile. Cette opération commence par l’installation des trépieds de forme conique pour éviter tout contact du foin avec le sol. Après l’installation, on procède à la coupe du fourrage (juste avant floraison) qu’on laisse pendant une durée de deux à trois jours. Ce processus permet de faire évaporer l’humidité contenue dans le fourrage. Ensuite le fourrage sec est ramassé et entreposé sur le trépied. Cet entreposage est fait jusqu’à une hauteur de 4 à 5 mètre. Le tout est recouvert de paille pour éviter la pénétration de l’eau de pluie.

Notons qu’on épand du sel et de l’urée en quantité suffisante avant de les recouvrir avec de la paille.

Autre que le foin, l’ensilage est un produit final résultant de la fermentation contrôlée de fourrages verts en milieu anaérobie. Pour obtenir du foin à la FEB, on fauche le fourrage et le laisse sécher pendant 2 à 3 jours pour ensuite les hacher ; ensuite on place une première couche de foin sauvage dans le silo-fosse et mettre les morceaux coupés jusqu’à avoir une couche de 30 cm puis épandre du sel et de l’urée en quantité suffisante. On continue cette même opération jusqu’à remplir la fosse. Après que ce dernier est rempli, on le tasse bien et on le couvre avec du bâche sans ouverture d’entrée de l’air. Enfin couvrir le tout du sable d’épaisseur de 0,5 cm. Le tableau 2 résume le mode d’utilisation de chaque fourrage.

Tableau 2: Mode d’utilisation des espèces fourragères

Foin Ensilage Coupe Pâture

Brachiaria local Foins naturels sauvages

Panicum maximum

Pennisetum purpureum Andropogon gayanus

Leucaena leucocephala Moringa oleifera Gliricidia sepium Fucus ombrelata melinea

Panicum maximum Aeschynomene indica

1.3.4. Plan de prophylaxie de la ferme 1.3.4.1. Chez les ovins

Sur le plan prophylactique, les ovins de la FEB sont vaccinés uniquement contre la peste des petits ruminants. Concernant les traitements parasitaires, des déparasitages

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sont effectués parmi lesquels le déparasitage externe et le déparasitage interne. Le déparasitage interne est effectué à la FEB chaque mois avec utilisation du produit Benzal (250 mg pour les sujets de 25 kg) ou avec l’ivermectine. L’Alfapor et l’amitix sont utilisés pour le déparasitage externe. Toutefois, notons que les produits et le nombre de fois utilisés dépendent de l’intensité d’attaque des parasites. Le tableau 3 résume les différents produits utilisés à la FEB selon l’affection.

Tableau 3: Les différents produits utilisés sur la FEB chez les ovins Maladies Produits utilisés

PPR Capripestovax

Déparasitage interne

Benzal 10% ou

Ivermectine Déparasitage

externe

Amitix ou Alfapor trypanosomiase Trypadium samorin Infection

généralisée

Oxytrétacycline

Stress et avitaminose

Stress Vitam

A part ces traitements administrés, plusieurs maladies et symptômes sont rencontrés sur la FEB et sont traités de manières symptomatiques. Les traitements effectués pour guérir ces maladies sont précisés au tableau 4.

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Tableau 4: Les différents traitements effectués sur la FEB chez les ovins Maladies rencontrées Traitements

Pneumonie Antibiotique (Oxytétracycline)

Asthénie Vitamines (Stress Vitam et

Fercobsang)

Antérotoxémie Pas de traitements (antibiotique et vitamines pour soulager l'animal) Fracture (manque de calcium) Plâtres

Plaie Pansement, suture, et antibiotique

(alcool, teinture d’iode, Veto Spray) ou Pénicilline)

Boiteries (due aux tiques) Alfapor (plonger les interdigités dans la solution)

Parasitoses (dues aux

hémonchus) Alfapor, Amitix

Diarrhée (signe de certaines maladies)

Sulfadimérazine 33% ou Anti-diar

1.3.4.2. Chez les bovins

En ce qui concerne la prophylaxie médicale, les bovins de la ferme sont traités et vaccinés contre plusieurs maladies telles que les dermatoses, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la fièvre aphteuse, les trypanosomiases etc. Pour les traitements préventifs, on effectue les déparasitages internes et externes. Le déparasitage interne consiste à administrer par voie orale des comprimés vermifuges en bolus (2500 mg pour les sujets de 250 kg). Le déparasitage externe se réalise au deeping tank et consiste à baigner les animaux en les faisant passer dans le couloir de contention qui est terminé par une fosse contenant de l’eau mélanger au produit Vectoclor ou Alfapor.

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Par ailleurs les traitements symptomatiques administrés aux bovins se résument aux traitements de plaies par nettoyage avec de l’alcool et de la teinture d’iode pour sortir tout le pus ; traitement des cas de diarrhée avec le Sulfadimérazine 33%; traitement des cas d’asthénie avec administration des produits Stress Vitam et Fercobsang aux animaux; traitement des cas de météorisation par administration d’Oxytétracycline et Phénil-arthrite à forte dose. Le tableau 5 résume les différents produits administrés aux bovins à la FEB.

Tableau 5: Produits utilisés sur la FEB chez les bovins Maladies rencontrées Produits utilisés

Dermatoses Nodulovax

PPCB Péri-bovipest

Trypanosomiase Trypamidium-samorin Déparasitage interne Benzal

Déparasitage externe Alfapor ou vectoclor Infection généralisée Oxytétracycline

1.3.5 Infrastructures et matériels 1.3.5.1 Les infrastructures

Pour le bon déroulement des activités, la ferme dispose d’importantes infrastructures administratives, d’hébergement et d’élevage. Il s’agit:

 des bâtiments au sein de la ferme pour héberger le personnel administratif et technique, les bouviers ainsi que les stagiaires ;

 les bâtiments administratifs au sein desquels sont concentrés les bureaux des agents, la direction ainsi que la salle de réunion ;

 les infrastructures d’élevage : les magasins de stockage des produits, les parcs des animaux (bovins) et les loges de la bergerie, les barrages d’eau pour abreuver les animaux, le Deeping tank, la bascule pèse bétails ainsi que des parcelles fourragères et des fosses d’ensilages.

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1.3.5.2 Les matériels

La FEB dispose pour son fonctionnement des matériels techniques et animals.

Le matériel technique est constitué de :

 un groupe électrogène qui fournit le courant sur la ferme,

 un tracteur pour toutes les activités de traction,

 des véhicules pour le déplacement du personnel et des matériels,

 des matériels servant dans la production végétale (fourrage),

 des matériels de l’insémination artificielle, et de petites opérations médicales.

Le matériel animal est l’ensemble constitué par les bovins de race borgou et les métis.

1.3.5.3 Organigramme de la FEB

Dans le souci d’assurer la fonction qui est la sienne, la ferme est dirigée par un directeur qui coordonne les activités, et veille à l'atteinte des objectifs fixés par la ferme. Il ordonne également le budget et assure la pérennité de la ferme. Il lui est associé pour des raisons administratives une secrétaire dont la responsabilité est d'assurer la rédaction, les envois, la réception et la gestion du courrier; de coordonner toutes les activités de secrétariat. Le comptable gère toutes les activités de la comptabilité et assure la gestion financière. Le reste du personnel de la ferme est représenté par des agents techniques parmi lesquels peut être cité le chef en production animale qui se charge de coordonner toutes les activités concernant la production animale. Il a pour rôle d’assurer la gestion de l’état sanitaire des animaux, la gestion de la reproduction et la gestion du troupeau. Figurent également le chef d'équipe, superviseur et porte-parole des ouvriers; le tractoriste, le conducteur des véhicules administratifs ainsi que les bouviers et les bergers. L’organigramme de la FEB (figure 1) est présenté ci-dessous.

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CE/PV=Chef d’Equipe Production Végétale; C/PA=Chef de la Production Animale; AES=Agent d’Entretien du Service; ODR=Ouvriers pour le Développement Rural; CAF=Comptable pour la gestion des Affaires Financières

Figure 1:Organigramme de la FEB (KARIMOU, 2016).

1.3.6. Forces et faiblesses de la FEB 1.3.6.1. Forces de la FEB

Au sein de la FEB, les travaux sont planifiés par une équipe qualifiée dont les membres sont dévoués au travail. Outre ce premier point, la ferme dispose du capital foncier pour la production. Les infrastructures en place permettent également de disposer du foin et de l’ensilage en saison sèche. La mise en œuvre de bonnes pratiques d'élevage par les ouvriers, l’application des prophylaxies médicales et sanitaires et le contrôle de la reproduction par les agents qualifiés constituent des atouts qui maintiennent la ferme dans son rôle.

1.3.6.2. Faiblesses de la FEB

La FEB présente des faiblesses compte tenu des difficultés qu'elle rencontre au quotidien dans la réalisation des taches. Il s’agit entre autres du manque de personnel technique et de moyens financiers. Le mauvais état des parcs de la ferme, l'absence

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d’informatisation des données, et l'apport insuffisant des concentrés alimentaires aux animaux constituent également des limites pour la gestion de la production.

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DEUXIEME PARTIE: Activités menées, difficultés rencontrées et

problèmes identifiés

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2.1. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1.1. Activités menées

Au cours de notre stage à la Ferme d'Elevage de Bétécoucou, plusieurs activités ont été menées. Au nombre de ces activités, nous pouvons énumérer:

 l’identification des animaux;

 le contrôle de l'état sanitaire des animaux de la ferme;

 le traitement des animaux de la ferme suivi de l'appui-conseil aux bouviers;

 la prise des mensurations sur les animaux;

 la participation aux procédés de la production de miel en apiculture.

2.1.1.1. Identification des animaux

Elle consiste à attribuer des numéros aux animaux pour le recueil des informations et pour leur suivi. Elle a été effectuée sur la ferme et a concerné les jeunes sujets issus de l’insémination artificielle et naturelle. Le principe consiste à identifier le jeune sujet et sa mère et le type d’insémination dont il est issu. En pratique, les animaux étaient contenus afin de placer à l’oreille la pince idéale dans laquelle on insère la boucle.

Deux boucles, l'une en plastique (figure 3) (jaune avec numéro inscrit en noir) et l'autre en métal argenté (figure 2) sont utilisées. Pour les produits issus d'insémination artificielle, deux boucles l'une en plastique pour signifier qu'il s'agit d'insémination et l'autre en métal argenté sont utilisées. Lorsqu’il s'agit d'un produit obtenu par insémination naturelle, seule la boucle argentée est appliquée pour identifier l'animal.

Les numéros des boucles des jeunes sujets et de leurs mères sont inscrits dans un registre.

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Figure 3 : Boucles en plastique

2.1.1.2. Contrôle de l'état sanitaire des animaux de la ferme

Le contrôle de l’état sanitaire des animaux consiste à parcourir chaque matin, tous les parcs de stabulation des animaux ainsi que la bergerie pour prendre connaissance de l'état sanitaire des animaux. Des questions sont adressées aux bouviers et aux bergers sur le comportement des animaux en stabulation ou au pâturage et également sur le niveau de rétablissement des animaux malades traités. Avec l'aide du Chargé de la Production Animale, nous amorçons le contrôle technique qui consiste en un premier temps à jeter un coup d'œil général sur l'ensemble du troupeau. Il s'en suit une inspection sur pied des animaux surtout des jeunes sujets pour détecter des anomalies et apporter des solutions adéquates.

Figure 2 : Boucles en métal argenté

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2.1.1.3. Traitement des animaux dans les parcs de la ferme

Traitements préventifs

La protection des animaux contre diverses maladies passe par la prévention. Pendant la période de notre stage sur la ferme, plusieurs opérations ont été faites : la vaccination de tous les animaux de la ferme contre diverses maladies. Des vaccins à germes vivants atténués conditionnés dans des flacons ont été utilisés. Ces vaccins sont conservés à basse température (2°C) .En effet, pour réaliser la vaccination, nous préparions dans des conditions de température basse la solution vaccinale dans des flacons appropriés en diluant le vaccin dans du solvant spécifique. Une fois les animaux contenus par les bouviers ou les bergers, nous procédions à l'administration de la solution vaccinale en injectant à chaque animal en âge d’être vacciné (au moins 6 mois chez les bovins et 3 mois chez les ovins). Cette injection est sous-cutanée. Elle est faite dans le pli de la peau, au niveau de l'encolure.

Tableau récapitulatif des traitements préventifs

- La vaccination des bovins contre la PPCB à base du Péri-bovipest à dose de 1ml.

- Le traitement des bovins contre la trypanosomiase à base du Tripamidium- samorin dose en fonction du poids.

- La vaccination des ovins contre la PPR à base du Capripestovax à dose de 1ml.

- Le traitement des ovins contre la trypanosomiase à base du tripamidium- samorin dose en fonction du poids.

Traitements curatifs

Les traitements curatifs sont les plus fréquents à la FEB. Ils font suite à des alertes provenant des bouviers et des bergers ou après la détection d'une anomalie lors des contrôles sanitaires. Les traitements se font dans les parcs et durent en moyenne trois à cinq jours selon la gravité de la pathologie. Il s'agit généralement des déparasitages internes et externes des espèces ovines et bovines. Le déparasitage interne consiste à administrer des comprimées de vermifuges par voie orale. Pour ce faire, les bovins sont contenus dans le couloir de contention avant l’administration des comprimés. La contention se fait avec l'aide des bouviers. La langue de l'animal est tirée vers

(33)

l'extérieur pour provoquer l'ouverture de la cavité œsophagienne dans laquelle nous introduisons directement le comprimé. L’administration des comprimés ne pose pas de problème chez les ovins. La dose est administrée en fonction du poids de l’animal. Le déparasitage externe se fait régulièrement chez les bovins. Ce traitement est fait rigoureusement pour protéger les animaux contre les tiques et autres parasites externes.

Pour le réaliser, les animaux sont convoyés dans deeping tank dans lequel, ils reçoivent un bain d’étiqueur.

Cette opération permettait également de dénombrer les animaux .Suite, à ces traitements des conseils sont prodigués aux bouviers sur la gestion des troupeaux et sur les règles d'hygiène à adopter pour le bien-être des animaux.

Les espèces traitées, les médicaments utilisés et les voies d'administration ainsi que les affections afférentes sont consignés dans le tableau 6.

Tableau 6: Espèces traitées, motifs, traitements et produits utilisés chez les animaux

Espèces Motifs Traitements Produits utilisés

TRAITEMENTS PARASITAIRES

Bovins

Déparasitage interne Administration de

vermifuge (per os) Benzal Déparasitage externe Prise de bain dans une

solution Vectochlor

Ovins

Déparasitage interne Administration de

vermifuge (per os) Benzal Déparasitage externe Prise de bain dans une

solution Alfapor

TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES

Bovins Dermatose . .

Bovins et

ovins Diarrhée alimentaire

Administration de sulfamide (IM, IV) et d'antibiotique (IM)

Sulfadimérazine Veto-anti-diar Bovins et

ovins Anorexie Administration de

vitamine (IM)

Stress vitam

Rétention placentaire . Phénylarthrite

Bovins et

ovins Plaies et ulcérations Nettoyage avec de l'alcool

ou solution de

permanganate et

application de

streptomycine ou de péni-procaïne

Véto spray Bovins Plaies issues de la fièvre

aphteuse

Véto spray

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2.1.1.4. Prise de mensurations sur les animaux

Les mensurations sont prises dans le but d'évaluer les performances de croissance des jeunes sujets issus de l’insémination artificielle et des jeunes sujets de race Borgou. La prise des données se fait dans les parcs. Au cours de cette opération, le poids de l'animal est pris à l'aide d'une bascule pèse-bétail. Les autres mensurations (hauteur au garrot, largeur de la bouche, longueur de la tête, longueur de l'oreille, longueur scapulo-ischiale, longueur du dos, longueur totale, longueur de la queue, périmètre thoracique, périmètre du mufle) sont prises à l’aide d'un mètre ruban. Toutes les mesures individuelles sont marquées dans un registre en tenant compte de la date de prise de mesure et du numéro d'identification de l'animal.

2.1.1.5. Participation aux procédés de production du miel en apiculture

En apiculture, les différentes activités menées concernent la pose des ruches piégées et leur vérification. Ce piégeage, opéré en brousse proche des plantes mellifères consiste à recouvrir les faces internes et l'ouverture des ruches de cire d'abeille. Quelques jours plus tard, au niveau des ruches non abritées ou non colonisées, la même opération est répétée. Au niveau des anciennes ruches déjà productives, on procède à la récolte. La durée d'attente pour la récolte du miel peut atteindre six mois.

2.1.2. Difficultés rencontrées

Plusieurs difficultés ont été rencontrées au cours de notre stage à la FEB. Il s’agit de : la difficulté d'accès à l'information (données quantitatives et qualitatives) suite à la réticence de certains éleveurs à nous donner des informations sur leur troupeau ;

 l’absence d’une base de données proprement dite sur les performances zootechniques des animaux ;

 la difficulté d’accès aux parcs liée à la dégradation des voies surtout pendant la saison des pluies ;

 l'indisponibilité de moyens de déplacement pour se rendre sur les lieux d'intervention.

2.2. Problèmes identifiés

Les problèmes identifiés au cours de notre stage sont :

(35)

 l’absence d’un suivi sanitaire rigoureux des animaux ;

 l’absence d’un bon suivi zootechnique des animaux ;

 l’absence d’une base de données sur les performances zootechniques.

Parmi ces problèmes, c’est l’absence d’une base de données zootechnique qui a attiré notre attention. Or la possession d’une telle base est un préalable pour une bonne gestion zootechnique du troupeau. C’est dans cette optique que nous nous sommes intéressés à l’évaluation « des performances de croissance et de viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou».

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TROISIEME PARTIE : « Evaluation des performances de croissance et de viabilité des métis issus du croisement entre les races exotiques et

la race Borgou dans la zone d’intervention de la Ferme d’Elevage de

Bètècoucou »

(37)

3.1. Généralités sur les bovins 3.1.1. Races bovines du Bénin

Le cheptel national bovin est composé principalement, des bovins possédant une bosse

«Bos indicus» (Zébus), ceux qui n’ont pas de bosse apparente «Bos taurus» (taurins) et ceux qui ont une bosse intermédiaire communément appelée «Borgou». Il existe également des métis issus de différents croisements entre les types de bovins précités.

3.1.1.1. Taurins

On rencontre au Bénin deux types de taurins: ceux à longues cornes (Bos taurus longifrons) et ceux à courtes cornes (Bos taurus brachyceros).

3.1.1.1.1. Taurins à longues cornes

Les taurins à longues cornes sont représentés au Bénin par la race N'dama et la race Pabli.

3.1.1.1.1.1. Race N’dama

Le mot N’dama signifie dans plusieurs ethnies africaines notamment guinéennes «de petite taille, court sur pattes» (Lekeux, 2006). Originaire du Fouta Djallon, la race bovine N’dama est localisée dans le Département du Borgou au Bénin, à la Ferme d’Elevage de l'Okpara (FEO) où elle a été introduite pour la première fois vers 1952 (Youssao et al., 2000). Elle se retrouve également au Mali, dans le cercle de Yanfolila, frontalier avec la République de Guinée (Cissé, 2000). Son aire de distribution géographique s’étend en Côte d’Ivoire et au Sénégal (Bouyer, 2006). Elle est caractérisée par une robe essentiellement fauve et parfois pie, avec des cornes en forme de lyre et un poids moyen variant entre 275 et 350 kg pour un rendement à l’abattage de 41-53% (Adjou, 2006; Bouyer, 2006). Le rendement à l’abattage peut varier entre 54 et 55% (FAO, 2003). La hauteur au garrot est de 113,6 ± 0,8 cm chez la femelle et 116,4 ± 1,6 cm chez le mâle (Bouyer, 2006). Les taureaux atteignent parfois 420 kg (Cissé, 2000). En milieu villageois, le poids à la naissance des N’dama varie de 15 à 17 kg, à 12 mois le poids atteint 84,4 kg, à 24 mois la moyenne pondérale oscille entre 120 et 123 kg (FAO, 2003). En station à Boké en Guinée, le poids à la naissance des bovins N’dama est de 18 à 19 kg, 100 à 110 kg à 12 mois, 111 à 144 kg à 18 mois et 148 à 190 kg à 30 mois (FAO, 2003). Dans cette station, les bovins N’dama ont des gains moyens quotidiens respectifs de 217,8 g/j et 228,4 g/j en saison sèche et en

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saison pluvieuse (FAO, 2003). Les vaches N’dama de cette ferme guinéenne produisent en moyenne 163 et 301 litres en 4 mois de lactation au cours des saisons sèche et pluvieuse, soit des productions moyennes journalières de 1,36 litre et 2,51 litres (FAO, 2003). Sur 6 mois de lactation, la vache N’dama produit 183 à 453 litres de lait (Ezanno et al., 2005). En milieu paysan, la quantité du lait produit par jour et par vache N’dama est de 0,4 à 0,5 litre dans les zones de transhumance de la basse Guinée, 0,4 litre par jour sur le plateau central du Fouta Djalon et 0,6 à 0,8 litre dans la zone pré-forestière (FAO, 2003). C’est une race trypanotolérante (Cissé, 2000;

Yaokorin, 2007). Elle est rustique et caractérisée par sa capacité d’adaptation et de valorisation des pâturages naturels (FAO, 2003). Les bœufs de ce type génétique sont utilisés pour la culture attelée (Cissé, 2000).

3.1.1.1.1.2. Race Pabli

La race Pabli est une race bovine du Nord Bénin plus précisément de la haute vallée du fleuve Pendjari à l'Est de l'Atacora (Youssao, 2013). Elle est en voie de disparition à cause du métissage anarchique dont elle est victime (Youssao, 2013). Elle serait un produit du croisement de la race Borgou avec le taurin Somba (Youssao, 2013). Ses traits morphologiques sont proches de la N'dama (Adjou, 2006).

3.1.1.1.2. Taurins à courtes cornes

Les taurins à courtes cornes sont représentés par les races Lagunaire et Somba.

3.1.1.1.2.1. Race Lagunaire

Principal bétail du Sud du Bénin, cette race encore appelée «Lagune» (figure 4) vit le long du système lagunaire du golfe de Guinée, dans les régions maritimes de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Bas Congo (Belemsaga, 2000). D'une manière générale, le nom Lagunaire est utilisé pour les bovins nains des régions côtières d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Les Départements de l’Ouémé-Plateau représentent le berceau de cette race au Bénin. Elle se retrouve aussi dans le Mono, le Couffo, l’Atlantique, le Littoral et son aire d’extension secondaire est le Zou (Adjou, 2006).

C’est une race caractérisée par une robe à dominance noire, parfois pie-noir, une rareté des robes rouges et pie-rouges avec des muqueuses, des paupières et des onglons noirs (Lekeux, 2006). Elle est bréviligne, ellipométrique et possède de courtes cornes

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effilées, parfois absentes; sa taille au garrot est de 80 à 100 cm et son poids moyen est de 142,30 kg à 200 kg chez le mâle et 160 kg chez la femelle (Adjou, 2006; Salifou et al., 2012a). La vache Lagunaire a une faible production du lait qui est 0,36 litre par jour en moyenne à la Ferme d’Elevage de Samiondji (Kassa et al., 2016b). Son rendement brute à l’abattage est de 48,59% et le rendement vrai est de 57,20% (Salifou et al., 2012a). Les bovins de race Lagunaire ont une bonne trypanotolérance (Adjou, 2006).

3.1.1.1.2.2. Race Somba

La race Somba (figure 5) est une race taurine trypanotolérante à courtes cornes d’Afrique de l’Ouest (Adanléhoussi et al., 2003). Leur élevage fait l’apanage des Temberma (Togo) ou Tammari (Bénin). Généralement, la race se retrouve au Togo et au Bénin entre 9° 38’ et 10° 38’ de latitude Nord. Selon Kassa et Moutouama (2009), la robe la plus fréquente est la pie-noire (20,25%), suivie respectivement des robes noire (18,73%), noir-pie (12,66%), blanche (12,41%), rouge-pie (10,38%), pie-rouge (9,87%) et rouge (7,85%). Les robes noir-rouges ont été rarement rencontrées (2,28%), il en est de même pour les robes grises (2,28%), froment (1,77%) et rouge-noire (1,27%). Les cornes dominantes sont les cornes horizontales symétriques (53%), viennent ensuite les cornes courtes symétriques (32%), les cornes relevées symétriques (8%), les cornes tombantes symétriques (6%) (Kassa et Moutouama, 2009). La race bovine Somba est un animal rectiligne, ellipométrique, bréviligne. Elle possède une tête massive avec de petites cornes horizontales en forme de croissant; dans une moindre mesure, on note des animaux à cornes flottantes. La longueur scapulo-ischiale est de 101,87 cm chez le mâle adulte et de 96,07 cm chez la femelle (Kassa et Moutouama, 2009). La hauteur au garrot est de 104 cm et de 97 cm, respectivement chez le mâle et la femelle adulte (Kassa et Moutouama, 2009). Le poids adulte varie de 165 à 187 kg (Adanléhoussi et al., 2003). Ils sont utilisés dans la culture attelée et leurs productions de viande et de lait restent limitées. La vache Somba produit en moyenne 476,38 ml de lait par jour en élevage traditionnel dans la Commune de Boukombé (Kassa et Moutouama, 2009). Le rendement à l’abattage est de 49%

(Youssao, 2013).

(40)

3.1.1.2. Zébus

Les principaux zébus rencontrés au Bénin sont: les zébus M’bororo, Azawak, Peulh et Goudali.

3.1.1.2.1. Zébu M’bororo

Les aires de concentration géographique du zébu M’bororo sont les Départements du Borgou (Parakou) et de l’Alibori plus précisément dans les Communes de Malanville, Karimama, Kompa (Youssao, 2013). Son aire d’extension secondaire est le Département de l’Atacora (Adjou, 2006). Son berceau est l’empire du Macina du XVIIIè siècle et s’étend du Nigéria, Niger, Tchad jusqu’au Cameroun (Youssao, 2013).

Haut sur pattes avec des cornes très longues et en lyre, le zébu M’bororo a une robe brune ou noire, sa hauteur au garrot est de 140 à 150 cm et son poids moyen est de 300 à 400 kg chez le mâle et de 250 à 300 kg chez la femelle (Youssao, 2013). La vache M’bororo produit en moyenne 1,5 à 2 litres de lait par jour et a un rendement boucher de l’ordre de 50% (Adjou, 2006).

3.1.1.2.2. Zébu Azawak

Le zébu Azawak est originaire de la vallée de l’Azawak au Niger (Cissé, 2000). Son aire de dispersion s’étend sur les plateaux du Sahel Nigérien, Malien et Burkinabé (Youssao, 2013). Au Bénin, cette race se rencontre dans les Communes de Malanville et de Karimama (Youssao, 2013). L’Azawak est de taille moyenne: 1,20 à 1,45 m chez le taureau; 1,10 à 1,20 m chez la vache avec un poids moyen de 300 kg chez le mâle et 250 kg chez la femelle (Adjou, 2006). Il appartient au type rectiligne, bréviligne, eumétrique et possède des cornes courtes, insérées hautes en forme de croissant, de couleur grise (Youssao, 2013). La robe est généralement fauve et à lunettes noires (Adjou, 2006). Le zébu Azawak est leader en Afrique de l’Ouest en matière de production laitière (Cissé, 2000). La vache Azawak produit en moyenne 3 à 6 litres de lait par jour en élevage extensif (Adjou, 2006). Dans des conditions améliorées d‘élevage, la production journalière moyenne peut atteindre 7 à 8 litres et même 12 litres en station (Cissé, 2000). C’est un bon animal de portage, apte à l’embouche avec un rendement carcasse entre 48-50% (Youssao, 2013).

(41)

3.1.1.2.3. Zébu White Fulani

Le zébu Peulh (figure 6) est rencontré dans les zones sahéliennes et soudano- sahéliennes (Kassa, 2011). On le rencontre dans le Macina, les régions de Nara, Nioro, dans la boucle du Niger et sur le plateau central nigérien (Cissé, 2000). De format moyen avec une taille de 1,15 m à 1,40 m, le zébu Peulh se rencontre dans l’Alibori au Bénin (Kassa, 2011). Ce zébu appartient au type rectiligne, sublongiligne, eumétrique, caractérisé par une bosse assez développée et une croupe inclinée avec un poids de 346,48 kg pour le mâle et 250 kg pour la femelle (Kassa, 2011; Salifou et al., 2012).

Haut sur pattes et réputé bon marcheur, le zébu Peulh a une robe à dominance grise, grise claire et possède des muqueuses noires, des cornes de longueur moyenne en lyre, fortes à la base et dirigées en avant (Kassa, 2011). Il support des disettes alimentaires assez longues, sont sensibles à l’humidité et à certaines pathologies comme la trypanosomiase (Kassa, 2011). Le zébu Peulh a un rendement boucher brute de 51,95% et un rendement vrai de 61,07% (Salifou et al., 2012). Sa production moyenne du lait est de 1,45 litre par jour dans la zone péri-urbaine de Parakou (Kassa et al., 2016c). C’est un bon animal de trait et efficace au labour (Kassa, 2011).

3.1.1.2.4. Zébu Goudali

Zébu d'Afrique de l'Ouest, le Zébu Goudali est originaire du Nigéria où il est encore appelé Zébu Sokoto (Meyer, 2014). Il se retrouve également au Niger, au Cameroun et en République de Centre Afrique (Meyer, 2014). Localisé dans les Départements du Borgou et de l’Alibori au Bénin, le zébu Goudali a une couleur blanche, pie ou pie- rouge, parfois, la robe est entièrement rouge avec une bosse très développée dans les deux sexes et de courtes cornes ou moyennes (Youssao, 2013; Meyer, 2014). Le taureau pèse en moyenne 563 kg et la vache 335 kg (Youssao, 2013). En élevage intensif, dans la zone péri-urbaine de Bobo-Dioulasso, les poids à la naissance des Goudali sont de 25,7 kg pour les mâles et de 24,6 kg pour les femelles (Marichatou et al., 2005). Ce type de bovin à une assez bonne vitesse de croissance avec des gains moyens quotidiens de 243 g, 306 g, 327 g, 211 g par jour respectivement entre les âges types de 0 à 3 mois, de 3 à 6 mois, de 6 à 9 mois et de 9 à 12 mois (Marichatou et al., 2005). La vache Goudali produit en moyenne 600 à 1200 kg de lait pour une durée de lactation de 7 à 10 mois (Cirad, 2002; Marichatou et al., 2005).

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3.1.2. Bovins de race Borgou

La race Borgou (figure 7) est issue d’un croisement stabilisé lointain entre le Zébu White Fulani et les taurins à courtes cornes d’Afrique Occidentale principalement Somba et accessoirement Lagunaire (Kassa, 2011). Les bovins de race Borgou se retrouvent un peu partout au Bénin mais son berceau est le Département du Borgou dont elle porte le nom (Kassa, 2011). Son aire de distribution géographique s’étend au Togo, au Burkina Faso (Méré) et au Nigeria (Kassa, 2011). Race trypanotolérante, haute sur pattes (hauteur au garrot variant entre 1 m et 1,10 m pouvant atteindre 1,15 à 1,22 m chez les femelles et 1,26 m chez les mâles), la race Borgou représente 51% de l’effectif national bovin (Adjou, 2006; Kassa, 2011). Sa robe dominante est de couleur blanche (pie intégrale) ou grise, quelque fois pie-noir, et les muqueuses sont généralement noires (Lekeux, 2006). La race Borgou est une race utilisée à trois (03) fins: viande, lait et travail (Adamou-N’Diaye et al., 2001). La vache Borgou produit en moyenne 0,99 litre de lait par jour dans la zone péri-urbaine de Parakou (Kassa et al., 2016c). Les bovins de race Borgou ont un poids vif moyen de 287,67 kg, un rendement brute de 49,35% à 56% et un rendement vrai de 58,12% et fournissent généralement plus de la moitié de la viande consommée au Bénin (Adamou-N’Diaye et al., 2001; Salifou et al., 2012).

3.1.3. Bovins métis

3.1.3.1. Métis Azawak x Lagunaire

Ce métis est issu du croisement entre le bovin Azawak et le bovin Lagunaire. Il bénéficie de la complémentarité des deux races car la résistance aux maladies surtout à la trypanosomiase vient de la race Lagunaire et l’aptitude à la production du lait est donnée par l’Azawak. Ce croisé possède des traits morphologiques propres au Lagunaire et à l’Azawak: rectiligne, eumétrique et bréviligne avec une couleur de la robe dominée par le noir, le froment foncé et le pie-noir. Ce bovin possède également une ébauche de bosse avec des cornes courtes et légèrement tombantes. La production du lait chez la vache est en moyenne de 0.69 litre par jour en élevage semi-amélioré (Kassa et al., 2016b).

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