REHABILISATION ET GESTION DURABLE DU PERIMETRE FORESTIER DE SEME PODJI

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

(EPAC)

*******

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT (CAP)

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE Thème

Réalisé et soutenu par : NOUMAYI Adjimon Thiéry

SUPERVISEUR TUTEUR

Prof. Dr. Jacques Boco ADJAKPA Capitaine NOUMONVI Raoul Maître de Conférences (CAMES) Ingénieur des Eaux Forêts et Chasse

Enseignant chercheur CF/ DGFRN

EPAC/UAC

Année Académique 2013-2014

REHABILISATION ET GESTION DURABLE DU

PERIMETRE FORESTIER DE SEME PODJI

(2)

REHABILITATION ET GESTION DURABLE DU PERIMETRE FORESTIER DE SEME PODJI

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry ii DEDICACE

Je dédie ce travail en signe d’honneur, de mérite et de gratitude

A

Mes parents

C’est à vous que je dois toujours reconnaissances eu égard aux éminents sacrifices que vous ne cessez de consentir pour le bonheur de votre progéniture.

J’avoue très sincèrement que je suis persuadé que ce travail n’est qu’un témoignage de ma gratitude.

Recevez-le pour un plus grand optimisme

(3)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry iii REMERCIEMENTS

Le présent travail n’aurait pas pu aboutir sans l’aide tant physique que morale de nombreuses personnes. Ainsi, j’exprime mes vives et profondes gratitudes :

A notre Président du jury pour l’insigne honneur que vous nous faites de présider ce jury nonobstant vos précieuses occupations. Vos hautes qualités humaines et intellectuelles font de vous un archétype dans le monde scientifique. Veuillez trouver ici l’expression de nos hommages respectueux.

A vous honorables membres du jury pour avoir accepté porter votre esprit critique en vue de l’amélioration de la qualité scientifique de ce document. Votre constance disponibilité votre clairvoyance et votre enthousiasme sont autant de caractères qui ne nous laissent pas inflexible. C’est la preuve de votre souci permanent pour la formation de vos étudiants. Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude. Au Professeur Jacques B. ADJAKPA, Maître de Conférence des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC, Chef du Département de Génie de l’Environnement à l’EPAC qui a accepté de superviser ce travail. Votre rigueur, votre objectivité, votre sens de compréhension, votre amour pour la recherche scientifique et le travail bien fait sont autant de vos qualités qui forcent notre admiration. Soyez-en remercié, mon Superviseur. ;

A tout le corps enseignant du Département de Génie de l’Environnement de l’EPAC/UAC pour avoir forgé mes connaissances durant toute notre formation. Qu’ils reçoivent mes mots de reconnaissance à travers ce document ;

Au Capitaine NOUMONVI Raoul Germain Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasse pour ses divers appuis et conseils ;

Au lieutenant KIKI Paul coordonnateur de la Cellule Technique d’Aménagement Forestier (CTAF) du secteur forestier de Sèmè, qui malgré ses multiples occupations a été d’une oreille attentive à nos diverses inquiétudes. Vos conseils nous ont été d’une grande utilité.

A tous les agents forestiers de la section communale de la protection des ressources naturelles de la Commune de Sèmè-Podji ;

(4)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry iv A tous les camarades de la même promotion de Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement de l’EPAC. Qu’ils veuillent bien retrouver à travers ce travail, l’expression de nos sentiments de reconnaissance les plus sincères ;

A mon épouse et à mon fils, pour leur présence et leur écoute permanente jamais démenties ;

A toute la famille NOUMAYI, HOUNSOU, HOUNVOU, NOUGBOZOUNKOU ; A mes frères et sœur : Christian, Gisèle, Richard, Toussaint, Pascal ;

A tous ceux et celles qui ont accepté de participer à cette étude en tant qu’enquêtés.

(5)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry v Table des matières

DEDICACE ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES TABLEAUX ... viii

LISTE DES PHOTOS ... viii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... ix

RESUME ...x

ABSTRACT ... xi

Introduction ...1

1- Objectif Général ...3

2- Hypothèses ...3

Chapitre I ...4

Généralités ...4

I -GENERALITES ...5

1-1 Historique du périmètre forestier de Sèmè Podji ...5

1-1-1 Périmètre de reboisement de Sèmè ...5

1-1-2 Forêt classée de l’Atlantique ...6

1-1 -3 Etat actuel du périmètre forestier de Sèmè podji ...7

1-2 Présentation du cadre institutionnel et de gestion de la forêt...9

1-2-1 Infrastructures et équipements ... 10

1-2-2 Organigramme du fonctionnement du périmètre forestier de Sèmè podji ... 11

1-2-3 Structure collaboratrice ... 13

1-3 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ... 13

1-3- 1 Situation géographique ... 13

1-3-2 Pédologie ... 16

1-3-3 Facteurs climatiques ... 16

1-3-4 Végétation ... 20

1-3-5 La Faune ... 21

1-3-6 Cadre administratif ... 22

1-3-7 Etat de la population ... 22

1-3-8 Activités économiques ... 24

(6)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry vi

1-3-9 Analyse de l’Etat de l’environnement urbain et rural ... 26

Chapitre II ... 31

Matériel et Méthodes ... 31

1-1 Matériel ... 32

1-2 Méthodes ... 32

2- 2-1 Phases suivies pour le stage ... 32

2- 2-2 Choix du milieu d’étude ... 33

2- 2-3 Collecte des données sur le terrain ... 34

2- 2-4 Analyse et traitement des données ... 35

CHAPITRE III ... 36

RESULTATS ET DISCUSSION ... 36

1-1 Résultats ... 37

1-1-1 Présentation des activités sylvicoles du secteur forestier de Sèmè podji ... 37

3-1-1-1 Opérations sylvicoles ... 37

3-1-1-2 Les activités de protection ... 41

3- 1-1-3 Les activités d’exploitation ... 42

3-1-2 Inventaire des forces, faiblesses, opportunités, menaces et problèmes du secteur forestier de Sèmè ... 44

3-1-2-1 Regard sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces du secteur forestier de Sèmè ... 44

3- 1-2-2 Identification et hiérarchisation des problèmes liés à la gestion du secteur forestier de Sèmè podji ... 44

3-1-3-3 Perception et point de vue des populations sur l’utilité et l’existence du périmètre forestier de Sèmè podji ... 48

3- 2 Discussion ... 51

Conclusion et recommandations ... 53

Références bibliographiques ... 54

ANNEXES ... 55

(7)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry vii LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte du périmètre forestier de Sèmè montrant les différents sites ...7

Figure 2: Schéma de l’organigramme ... 10

Figure 3: Schéma des modalités de collaboration ... 12

Figure 4: Situation géographique de la commune de Sèmè podji ... 14

Figure 5 : Carte de localisation de la commune de Sèmè podji au Bénin et dans le département de l’Ouémé ... 15

Figure 6 : Variation mensuelle de la température ... 17

Figure 7 : Pluviométrie ... 18

Figure 8: Evolution de l’humidité relative ... 19

Figure 9: Carte pédologique de la commune de Sèmè podji ... 26

Figure 10: Les problèmes énumérés par les enquêtés ... 45

Figure 11: Hiérarchisation des problèmes recensés ... 46

Figure 12 : Perception des populations de PK20-Kraké sur l’existence et l’utilité de la forêt………...48

Figure 13 : Point de vue global de la population riveraine sur l’existence du périmètre forestier de Sèmè podji………. …………49

LISTE DES FIGURES Figure 1: Carte du périmètre forestier de Sèmè montrant les différents sites ...7

Figure 2: Schéma de l’organigramme ... 10

Figure 3: Schéma des modalités de collaboration ... 12

Figure 4: Situation géographique de la commune de Sèmè podji ... 14

Figure 5 : Carte de localisation de la commune de Sèmè podji au Bénin et dans le département de l’Ouémé ... 15

Figure 6 : Variation mensuelle de la température ... 17

Figure 7 : Pluviométrie ... 18

Figure 8: Evolution de l’humidité relative ... 19

(8)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry viii

Figure 9: Carte pédologique de la commune de Sèmè podji ... 26

Figure 10: Les problèmes énumérés par les enquêtés ... 45

Figure 11: Hiérarchisation des problèmes recensés ... 46

Figure N°12 : Perception des populations de PK20-Kraké sur l’existence et l’utilité de la forêt………...48

Figure N°13 : Point de vue global de la population riveraine sur l’existence du périmètre forestier de Sèmè podji……….4

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Hauteur des pluies ... 18

Tableau 2: Formations végétales \ essences selon la localisation ... 20

Tableau 3: Villages et quartiers de ville de la commune de Sèmè podji ... 22

Tableau 4: Superficie emblavée et productions des différentes spéculations ... 27

Tableau 5: Répartition des personnes enquêtées en fonction des différents sites du périmètre forestier de Sèmè………...33

Tableau 6: Résultats de l'inventaire des forces, faiblesses, opportunités et menaces…...44

LISTE DES PHOTOS Photo 1: Pratique de la trouaison... 38

Photo 2: Plants de différentes essences en pot à la pépinière ... 38

Photo 3: Image illustrant les stères réalisés ... 42

(9)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry ix LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

UAC : Université d’Abomey-Calavi ONAB : Office National du Bois

DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles INSAE : Institut National de la Statistique et de l’analyse Economique PBFII : Projet Bois de Feu phase II

FAO: Food and Agriculture Organization of the United Nations (Organization des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture)

CTAF : Cellule Technique d’Aménagement des Forêts MRB : Marché Rural de Bois

COGEAP : Comité de Gestion des Activités du Périmètre

C/CTAF : Coordonnateur de la Cellule Technique d’Aménagement du périmètre forestier de Sèmè

CDAPSAR : Chef Division Aménagement et Promotion des Sources Alternatives de Revenus

CDPSE : Chef Division Planification et Suivi-Evaluation CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine Ha : Hectare

MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature FFOM : Forces Faiblesses Opportunités Menaces

PEF : Poste Environnementaux Forestiers

SCEPN : Section Communale de l’Environnement et de la Protection de la Nature

(10)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry x RESUME

L’objectif général de notre stage est de faire l’étude de la réhabilitation et la gestion durable de la forêt classée de Sèmè afin de susciter l’intérêt des pouvoirs publics pour aménager et pérenniser ce périmètre forestier.

A l’issue de nos travaux, nous avons identifié que plusieurs problèmes limitent cependant la gestion durable du périmètre forestier de Sèmè Podji. Entre autre on peut citer : les problèmes fonciers, les coupes frauduleuses, le faible taux de rémunération, le retard dans le payement des gardiens.

La fragmentation du périmètre forestier de Sèmè dû au problème foncier est la contrainte majeure qui menace dangereusement la vie de la forêt. En effet pour pallier aux problèmes de fragmentation et garantir une réhabilitation et une gestion durable ainsi qu’une perpétuation des fonctions et services éco systémiques rendu par la forêt à la population et à l’humanité il est impérieux que des actions soient faites. Il faut susciter l’implication des autorités locales dans la gestion du périmètre ; organiser des réunions de sensibilisation de la population sur l’importance de la préservation et de la bonne gestion des ressources forestières, augmenter l’effectif des forestiers et des gardiens, renforcer leurs capacités, améliorer leurs conditions de travail, leur salaire y compris la régularité des salaires (Surtout pour les gardiens), installer le marché rural de bois et actualiser le plan participatif d’aménagement de la forêt classée de Sèmè.

Mots clés : Gestion durable, Périmètre forestier de Sèmè Podji, la réhabilitation, la gestion participative, Benin.

(11)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry xi ABSTRACT

The general objective of our internship is to make the study of the rehabilitation and the durable management of the forest classified of Sèmè in order to arouse the interest of the public authorities to arrange and perennialize this forest perimeter.. At the conclusion of our work, we identified that several problems however limit the durable management of the forest perimeter of Sèmè Podji. Amongst other things one can quote: land problems, fraudulent cuts, the low level of remuneration, delay in the payment of the guards. The fragmentation of the forest perimeter of Sèmè due to the land problem is the major constraint which dangerously threatens the life of the forest. Indeed to mitigate the problems of fragmentation and to guarantee a rehabilitation and a durable management as well as a perpetuation of the functions and systemic services éco returned by the forest with the population and humanity it is pressing that actions are made. It is necessary to cause the implication of the local authorities in the management of the perimeter; to arrange meetings of sensitizing of the population on the importance of the safeguarding and the good management of the forest resources, to increase the manpower of the foresters and the guards, to reinforce their capacities, to improve their work conditions, their wages including the regularity of the wages (Especially for the guards), to install the wood rural market and to bring up to date the participative plan of installation of the classified forest of Sèmè.

Keys: Sustairable management words, Forest perimeter Sèmè Podji, rehabilitation, Benin.

(12)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 1 Introduction

Depuis l’apparition de l’Homme sur la terre, les forêts lui ont toujours rendu de nombreux services. Elles constituent une source de création d’emploi pour les populations qui y travaillent comme exploitant forestier, garde faune, bucheron, pêcheur dans les forêts galeries et autres. De même, les populations humaines tirent de la forêt des produits forestiers non ligneux (PFNL) comme le miel, la gelée royale, la propolis, des produits alimentaires, des médicaments, les produits médicinaux, les produits ligneux pour la fabrication des meubles, l’alimentation des industries du bois (scierie ébénisterie etc.…), la construction des habitations et la fourniture du bois énergie (Babulo et al.,2009 ; Kananga et al.,2009 ; Zorro Bi et Kouakou, 2004). Mis à part ces fonctions globales que jouent les forêts pour l’humanité, les forêts fournissent d’importants services environnementaux et sont dans le même temps une banque naturelle de conservation de la biodiversité. On estime que les écosystèmes forestiers contiennent 70% des espèces végétales et animales existant dans le monde (Gouwakinnou, 2006). Elles constituent donc un lieu de prédilection pour la majeure partie de la biodiversité du globe. L’influence des forêts sur l’environnement n’est plus à démontrer. La capacité photosynthétique des végétaux qu’elles abritent permet à travers la séquestration du carbone de maintenir les climats stables en protégeant la planète contre un réchauffement global. Les forêts participent à la régularisation du régime hydrique et agissent dans le même temps sur la stabilisation des sols en participant au recyclage des minéraux du sol et à sa protection contre les érosions qu’elles soient pluviales ou éoliennes. Malgré toute leur importance pour l’humanité, les forêts qui couvrent 4032905000 ha dans le monde et 675000000 ha en Afrique, sont soumises à de fortes pressions (FAO, 2011).

Au Bénin, la superficie forestière est estimée à 2351000 ha dont 114000 ha de plantations (FAO, 2009). Cependant, ces ressources subissent des dégradations et le pays perd en moyenne 50000 ha de forêt chaque année (FAO, 2009). Ces pertes sont le résultat des feux de brousse incontrôlés, du surpâturage, de l’agriculture itinérante, de la surexploitation des forêts, des coupes frauduleuses, de courte jachère et de l’urbanisation. Ainsi, pour pallier l’insuffisance des ressources forestières et satisfaire les besoins des populations en bois d’œuvre, bois de service et bois énergie, tout en réduisant les pressions anthropiques qui pèsent sur les ressources forestières existantes, le gouvernement d’alors depuis l’époque

(13)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 2 coloniale avait opté pour la mise en place de plantations de différentes essences forestières et à doter ces forêts de plan d’aménagement. Le Benin étant un pays en voie de développement dont la grande majorité (70% selon la Direction Générale de l’Environnement) des populations utilise au quotidien le bois pour la cuisine dans les ménages, des plantations forestières, dont le principal objectif est de fournir à la population des bois combustibles, ont été donc installées dans plusieurs zones du pays. La vocation première de ces plantations est de satisfaire les besoins de la population en bois de feux d’où le PBF I et II ; donc la mise en place de ces plantations vient d’une volonté politique en vue de la satisfaction de ces besoins.

Pour assurer efficacement la gestion des plantations et des forêts du pays, l’Etat a dû faire recours à l’Office National du Bois (ONAB), créé au lendemain de la dissolution de la Société National pour le Développement Forestier (SNAFOR) en 1983. Parmi ces plantations figure le périmètre forestier de Sèmè podji qui fait l’objet de notre étude.

Le périmètre de reboisement de Sèmè est situé dans la zone littorale basse Sud- Bénin, à l’Est de Cotonou et en bordure des routes nationales Cotonou-Porto Novo et Inter- Etats Benin-Nigeria. Les limites Est et Ouest du périmètre sont situées respectivement à 12km et à 38km de Cotonou. Ce périmètre est donc d’accès facile et les plantations qui y ont été réalisées jouissent de ce faite d’une situation privilégiée par rapport aux débouchés, proximité et facilité d’accès aux marchés de Cotonou. C’est une forêt qui fait partie des plantations à vocation de bois de feu, et est composée d’un périmètre de reboisement, attribué par l’arrêté n° 2564 SE du 19 juillet 1943 et de la forêt classée de l’Atlantique (arrêté N°8165 SE du 4 novembre 1953). La plantation domaniale de Sèmè-podji couvrait une superficie de 2190 ha dont 1290 ha pour le périmètre de reboisement et 900 ha pour la forêt classée de l’Atlantique.

Actuellement, le périmètre de reboisement de Sèmè-Podji est constitué principalement de plantations d’Acacia auriculoformis et d’Eucalyptus camadulensis et de casuarina equisetifolia. Ce périmètre forestier est victime d’une négligence totale ayant pour vrai cause sa proximité d’une voie inter Etats, ce qui favorise l’urbanisation accentuée de sa zone d’implantation notamment la création du marché de friperie de Sèmè podji ; l’installation de la zone franche industrielle ; la réclamation de certaines portions de cette forêt par les populations indigènes ce qui engendre beaucoup de conflits. Ces différentes situations ont suscité notre intérêt pour effectuer la présente étude intitulée « Réhabilitation et Gestion

(14)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 3 Durable du périmètre forestier de Sèmè podji ». Cette étude vise à identifier les maux qui minent la survie du périmètre forestier de Sèmè Podji afin de proposer des solutions adéquates pour sa gestion durable et sa participation dans la conservation et la protection des ressources forestières.

1- Objectif Général

L’objectif général de ce travail est de réhabiliter et gérer de façon durable la forêt classée de Sèmè afin de susciter l’intérêt des pouvoirs publics pour aménager et pérenniser ce périmètre forestier.

De manière spécifique, il s’agit dans ce travail de:

 analyser la gestion actuelle du périmètre forestier de Sèmè, sa structuration, ses activités, ses forces, faiblesses, menaces et opportunités ;

 caractériser les techniques sylvicoles qui sont utilisées dans le périmètre forestier;

 faire une analyse de la gestion actuelle du périmètre afin de proposer des approches de solutions.

2- Hypothèses

Les objectifs de l’étude nous ont amené à formuler des hypothèses de recherche suivantes :

 Le périmètre forestier de Sèmè Podji dispose d’une unité de gestion, bénéficie de certains privilèges mais aussi des menaces en rapport avec sa situation géographique ;

 Des opérations sylvicoles sont utilisés pour assurer la bonne évolution des plantations du périmètre forestier de Sèmè Podji ;

 La non implication des populations riveraines dans la gestion de ce périmètre forestier constitue un frein à sa gestion durable.

(15)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 4

Chapitre I

Généralités

(16)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 5 I -GENERALITES

1-1 Historique du périmètre forestier de Sèmè Podji

Autrefois, le périmètre forestier de Sèmè podji était formé de deux domaines classés que sont : la forêt classée de l’Atlantique et le périmètre de reboisement de Sèmè.

1-1-1 Périmètre de reboisement de Sèmè

Précédemment immatriculé sous le N° 696 de la colonie du Dahomey, le périmètre de reboisement de Sèmè a été classé en 1943. Ainsi c’est par l’arrêté n° 2564 SE du 19 juillet 1943 que le statut de périmètre de reboisement de Sèmè podji a été attribué. A cette date la superficie couverte par ce périmètre était de 1290 ha (DEFC, 1960,1965). En effet dans le but de parer aux difficultés d’approvisionnement en bois de feu des villes de Cotonou et de Porto- Novo et de contribuer à la stabilisation des prix dans ces deux localités, le gouverneur de la colonie du Dahomey recommanda la création d’une plantation de filao (Casuarina equisetifolia). Six ans plus tard soit en 1949, près de 700 hectares de filao furent ainsi plantés et exploités ensuite par l’administration forestière de 1951 à 1960. Par la suite, la gestion des plantations fut confiée successivement, en 1969, à la SNAFOR, qui installa encore plus de 400 hectares de plantations, puis en 1983, à l’ONAB (ex-SNAFOR) se charge de l’exploitation tandis que le service des Eaux et Forêt devrait assurer le renouvellement des plantations.

Le Projet Bois de Feu(PBF) assiste la Direction des Eaux, Forêts et œuvre pour le reboisement du périmètre de Sèmè depuis 1985. Il assure également l’exploitation et le renouvellement des peuplements arrivés à maturité depuis 1993.

Du point de vue foncier, des enclaves réduisent la superficie disponible du périmètre de reboisement. On peut citer :

- l’enclave de Sèmè, également nommée « enclave Paraiso-De-Campos », comprenant notamment le village d’Okoun- Sèmè, située entre les parcelles A4 et F4 du périmètre, couvrant une superficie d’environ 180 ha ;

- l’enclave nommée « Bankolé », comprenant le village de Wegbegbo, situé entre les parcelles I4 et K4 du périmètre, couvrant une superficie d’une cinquantaine d’hectares ;

(17)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 6 - une enclave réservée à l’IRHO, située à l’extrémité Est du périmètre ; couvrant une superficie d’une trentaine d’hectare ;

- une enclave réservée à la collectivité Zévounou, plantée de cocotiers, située au Nord du périmètre, jouxtant la parcelle B0.

1-1-2 Forêt classée de l’Atlantique

Créée par l’arrêté N° 8165 SE du 4 novembre 1963, la forêt classée de

L’Atlantique couvrait selon l’arrêté une superficie de 900 ha, répartie en plusieurs blocs alternant avec des enclaves. Tandis que les limites Est et Sud de cette forêt ne sont matérialisés que par des bornes dont certaines n’existent plus, elle est limitée à l’Ouest par la limite entre les départements de l’Atlantique et de l’Ouémé (PK 4,5) et au Nord par la route Cotonou – Porto-Novo. L’origine de la Forêt Classée de l’Atlantique remonte au 19ème siècle, quand une zone comprise entre la mer et la lagune, s’étendant depuis l’actuelle frontière avec le Togo jusqu’à celle du Nigéria, fut cédée par la famille royale du Dahomey à l’Etat Français. En 1924, ces terrains furent immatriculés au nom de l’Etat Français sous le titre foncier N° 661 des livres de la circonscription foncière de Porto-Novo. Des cocotiers furent alors plantés par la société de Prévoyance de Porto-Novo et furent gérés par le service agriculture jusqu’en 1940, époque à laquelle la gestion fut confiée au service des Eaux et Forêt. Les cocoteraies furent ensuite réduites, avant d’être finalement divisées en 35 lots qui furent revendus. Le lot N° 34 est resté à la disposition du service des Eaux et Forêts, qui y a créé un chemin, édifié une construction pour le contrôle, et aménagé des pépinières. Compte tenu des superficies disponibles en 1985 et des contraintes de gestion (surface minimale de plantation, difficulté d’accès), le Projet Bois de Feu a pu installer ses plantations dans trois blocs distincts de la forêt classée de l’Atlantique, localisés respectivement au PK12, PK15 etPK18. Il faut cependant tenir compte de l’existence des enclaves suivantes:

- au PK12, au début des années 1990, une superficie d’environ 4 ha, appartenant à la forêt classée de l’Atlantique a été concédée, suivant un bail emphytéotique, à la société SIBEAU pour la mise en place d’infrastructures de vidange des matières fécales collectées dans les

(18)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 7 villes de Cotonou et Porto-Novo. Ce bail ne constitue pas un déclassement de cette partie de la forêt ;

- au PK15, l’enclave Dovoedo, d’une quinzaine d’hectares, subsiste encore et est soustraite de la superficie de la forêt classée de l’Atlantique. En outre, dans cette zone, une bande littorale d’environ 100 m de large est encore aujourd’hui tacitement occupée par divers groupes ethniques pratiquant la pêche et l’agriculture. Cette bande fait toujours l’objet de discussion entre les populations concernées et l’administration forestière. On peut encore noter qu’au PK18, une surface de quelques ares, située à la limite nord des plantations du Projet Bois de Feu(PBF), est occupée par les locaux de la sous-préfecture de Sèmè-Podji (actuel commune de Sèmè-Podji).

1-1 -3 Etat actuel du périmètre forestier de Sèmè podji

Du fait de sa discontinuité, on peut distinguer de nos jours dans le périmètre forestier de Sèmè, quatre différents sites (Figure 1). Ces quatre sites qui représentent aujourd’hui le périmètre forestier de Sèmè sont les restes des deux domaines classés qui couvraient 2190 ha de superficie.

(19)

2014

Figure 1 : Carte du périmètre forestier de Sèmè montrant les différents sites.

Source : Cellule Technique d’Aménagement de la Forêt de Sèmè2013

 Site de Pk12 Ekpè

Le site de Pk12, composé de 08 parcelles, est le premier site du périmètre forestier de Sèmè lorsqu’on va de Cotonou à Porto-Novo. Différentes essences comme Eucalyptus camadulensis ; Acacia auriculoformis ; Casuarina equisetifolia y sont plantées et sont déjà pour la plupart exploitable. Il couvre une superficie de 82,8 ha et il est à noter qu’une partie a été concédée à la société SIBEAU et le reste est destiné à la construction du 2^èmeport en mer profonde.

(20)

2014

 Site de PK 15 (Djèffa)

Il est divisé en en 09 parcelles comportant différentes essences comme Eucalyptus camadulensis ; Acacia auriculoformis ; Casuarina equisetifolia qui sont aussi exploitable pour la majorité. Elle couvrait environ 119 ha sans compter les 11,19 ha de l’enclave de

Dovoedo.

 Site de PK 18

La plantation sur ce site est divisée en 06 parcelles comportant des essences comme Acacia auriculoformis, Eucalyptus camadulensis et le Casuarina equisetifolia. Il est à noter que la moitié de la première parcelle est occupée par la population et l’autre moitié a été reboisée en 2010.

 Site de PK20

La plantation de PK20 est le plus grand site qui couvrait une superficie de 516,14 ha.

Il est divisé en 32 parcelles dont certaines ont déjà été arrachées et saccagées par la population et la mairie. Ces parcelles comportent des essences comme : Acacia auriculoformis, Eucalyptus camadulensis et Casuarina equisetifolia. Une superficie de 13,9 ha de ce site a été utilisée par la mairie qui a installé le marché de friperie de Sèmè. D’autres parties ont été saccagées, d’autres prises en otage par les populations et d’autres encore déclassées pour l’installation de la Zone Franche Industrielle (ZFI).

1-2 Présentation du cadre institutionnel et de gestion de la forêt

Dans le but d’assurer une bonne gestion du périmètre forestier de Sèmè podji, un cadre institutionnel et de gestion a été mis en place dont les modalités de fonctionnement importent d’être présentées.

(21)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 10 1-2-1 Infrastructures et équipements

Il importe cependant de noter que dans le but d’assurer un bon fonctionnement du secteur forestier de Sèmè podji et d’atteindre les objectifs de départ, le personnel du secteur forestier est doté de trois bâtiments dont deux bâtiments de quatre chambres à coucher pour assurer le logement du chef périmètre et du personnel forestier. Le dernier bâtiment sert de bureau et de magasin. En effet un réseau de piste d’accès et de desserte d’une longueur total de 13,6 km et des pistes inter parcellaires a été construit par une entreprise suite à des appels d’offre dans le cadre du Projet Bois de Feu phase I.

Les équipements de travail en pépinière présents sur le terrain ont été rénovés par le gouvernement béninois à travers le programme 10000000 d’arbres 10000000 d’âmes. A cet effet on distingue : Les tamis, les arrosoirs, les brouettes pour le transport des plants et autres matériels de pépinière. Les agents, chargés de la supervision des activités du périmètre disposent de deux (2) Motos cross Kangourou, acquises depuis 2008.

(22)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 11 1-2-2 Organigramme du fonctionnement du périmètre forestier de Sèmè podji

Figure 2 : Schéma de l’organigramme

Le périmètre forestier de Sèmè podji est géré sous la direction de l’unité de coordination qui a pour rôle de :

Assurer la Coordination de la mise en œuvre du Plan Aménagement Participatif du périmètre forestier ;

Veiller à l’application du Plan de travail annuel du Plan Aménagement Participatif des

Forêts ;

Veiller au respect des textes législatifs en vigueur, notamment les prescriptions de la loi N° 93-009 du 02 juillet 1993, portant régime des forêts en république du Bénin, la loi 2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en république du Bénin ; Assurer l’appui technique aux populations, aux communes ;

Assurer la formation ou le renforcement de capacités des autres parties prenantes ; Organiser et superviser les activités de gestion conformément aux procédures en vigueur ;

(23)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 12 Coordonner les interventions des divers acteurs dans la forêt classée ;

Assurer la surveillance et la protection de la forêt classée ;

Collaborer avec les services déconcentrés territorialement concernés et selon les thèmes requis, notamment l’inspection forestière, les sections communales de l’environnement et de la protection de la nature (SCEPN) et les postes environnementaux et forestiers (PEF) ;

Elaborer des rapports périodiques d’activités ;

Organiser les sections périodiques d’évaluation et de planification ; Contribuer à l’organisation des marchés ruraux de bois ;

Collaborer avec les services déconcentrés des forêts à tous les niveaux appropriés ; Veiller au payement régulier des parts de recette du au fonds d’aménagement ; Appuyer la mise en œuvre des actions d’accompagnement dans les terroirs riverains ; Veiller à la collecte régulière selon les protocoles d’intervention établis des données de suivi forestier et de recherche et de développement forestier ;

Capitaliser sous diverses formes les activités d’aménagement et de gestion forestiers en vue d’améliorer les connaissances ;

Mettre en œuvre le plan de gestion des risques sociaux et environnementaux relatifs à l’aménagement participatif.

La section d’aménagement quant à elle, est une équipe ayant pour rôle de :

Veiller à l’application du PTA du PAP dans son unité d’aménagement ;

Veiller au respect des textes législatifs en vigueur, notamment les prescriptions de la loi 93-009 du 02 juillet 1993, portant régime des forêts en république du bénin, la LOI 2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en république du Bénin ;

Assurer l’appui technique aux populations, aux communes ;

Assurer la formation ou le renforcement des capacités des autres parties prenantes ; Organiser et superviser les activités de gestion de l’unité d’aménagement conformément aux procédures en vigueur ;

Coordonner les interventions des divers acteurs dans l’unité d’aménagement ; Assurer la surveillance et la protection de l’unité d’aménagement ;

(24)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 13 Collaborer avec les services déconcentrés territorialement concernés et selon les thèmes requis, notamment l’inspection forestière, les sections communales de l’environnement et de la protection de la nature (SCEPN) et les postes environnementaux et forestiers (PEF) ;

Elaborer des rapports périodiques d’activités ; Participer aux travaux de planification périodique.

Les sections d’aménagement sont au plan hiérarchique subordonnées à l’unité de coordination.

1-2-3 Structure collaboratrice

Deux grandes institutions forment la forêt classée de Sèmè podji : le CTAF (Cellule Technique d’Aménagement Forestier) et le COGEAP. Ces deux institutions nourrissent de fortes relations allant dans les deux sens. En effet, CTAF (Cellule Technique d’Aménagement Forestier) est chargée de coordonner les activités et planifier avec les acteurs, les périodes d’exécution de ces activités et au respect des recommandations du plan d’aménagement. Sous sa supervision, le COGEAP s’occupe des différents travaux planifiés.

Au-delà de ces deux institutions internes, la forêt classée de Sèmè a trois partenaires externes. Il s’agit du CLCAM avec qui est établie de forte relation. La CLCAM se charge de garder les sous issu de la vente des produits et un membre de chacun des deux institutions internes est signataire du compte. La DGFRN a de forte relation avec la CTAF alors que la relation qui lie la mairie à la forêt est très faible.

1-3 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 1-3- 1 Situation géographique

La présente étude a été conduite dans la commune de Sèmè-Podji ; comprise entre les parallèles 6°22’ et 6°28’ de latitude Nord et 2°28’ et 2°43’ de longitude Est. Elle est située dans le Département de l’Ouémé, au Sud-est de la République du Bénin sur la côte Atlantique. La Commune s’étend sur une superficie de 250 km², soit 0,19% du territoire béninois. Elle est limitée au nord par la ville de Porto-Novo et les Aguégués, au sud par

(25)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 14 l’Océan Atlantique, à l’Est par la République du Nigéria et à l’Ouest par la ville de Cotonou (PDC, 2006).

Figure 3: Situation géographique de la Commune de Sèmè-Podji Source : LADEKPO, 2013

(26)

2014

Figure 4 : Carte de localisation de la commune de Sèmè podji au Bénin et dans le Département de l’Ouémé

Source : PDC Sèmè podji 2005

(27)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 16 1-3-2 Pédologie

Sèmè-Podji est une plaine côtière encastrée dans un complexe de plans d’eau (océan Atlantique, lagune de Porto-Novo, fleuve Ouémé et lac Nokoué). Le relief très bas varie par endroit entre 0 et 6 m environ d’altitude. Il est majoritairement composé de marécages, de sables fins inaptes aux activités agricoles et de plans d’eau. La superficie cultivable fait 39,5%

de la superficie totale de la commune.

Du fait de sa position topographique, la commune de Sèmè-Podji ne dispose que de sols résultant essentiellement du lessivage ou de la sédimentation. Ils sont pour la plupart hydromorphes et très pauvres en éléments nutritifs et en matériaux organiques, notamment en bases (azote et phosphore), mais riches en dioxyde de silicium avec quelques éléments de sols ferrugineux de type tropical. Dans l’ensemble on distingue :

- les sols hydromorphes peu évolués et pauvres formés de sable marin;

- les sols hydromorphes à gley moyennement organiques, humides, plus riches formés de matériaux alluviaux lagunaires ;

- les sols lessivés à tendance podzolique formés sur le quaternaire ; - les sols pseudo-gley formés sur les matériaux sablo-argileux.

1-3-3 Facteurs climatiques

La commune de Sèmè podji est soumis à un climat de type guinéen côtier équatorial caractérisé par deux saisons de pluie de mi-mars à mi-juillet (grande saison de pluie) et de septembre à fin octobre (petite saison pluie), que séparent des saisons sèches.

La pluviométrie moyenne annuelle est de 1407 mm Le maximum est observé en juin (332 mm), les minima en décembre, janvier et août. L’influence du vent côtier sur le climat crée souvent des perturbations cycliques qui font de la commune de Sèmè-Podji, une des zones les plus arrosées du Sud Bénin. La température moyenne annuelle est environ de 27°.

(28)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 17 - Température

La température moyenne est d’environ 27°C

*

Figure 5: Variation mensuelle de la température Source : Données ASECNA, 2014 (Période 1980-2013)

- Pluviométrie

La Commune de Sèmè-Podji connaît un climat subéquatorial humide ou équato-guinéen caractérisée par deux saisons pluvieuses alternant avec deux saisons sèches. Ces quatre saisons se répartissent comme suit :

- une grande saison pluvieuse d’avril à juillet ; - une petite saison sèche d’août à septembre ;

- une petite saison pluvieuse de septembre à novembre et - une grande saison sèche de décembre à mars.

Cela permet deux cycles de cultures aussi bien sur le plateau que dans la plaine inondable. Les précipitations sont irrégulièrement reparties tout au long des saisons pluvieuses ; ce qui constitue un handicap pour l’agriculture pluviale (monographie de la Commune de Sèmè- Podji, 2006).

L’influence du vent côtier sur le climat crée souvent des perturbations cycliques qui font de la Commune de Sèmè-Podji une des zones les plus arrosées du sud-Bénin avec une moyenne pluviométrique annuelle de 1100 mm (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

0 5 10 15 20 25 30 35

Température (C)

Mois

Température Minimale Température Maximale Température moyenne

(29)

2014

Tableau 1 : Hauteur de pluie de 2002 à 2010

Années Hauteurs de pluie (en

mm)

Nombre de jours de pluie

2002-2003 963,1 81

2003-2004 1297,8 76

2004-2005 1590,9 96

2005-2006 1545,1 129

2006-2007 1231,5 103

2007-2008 - -

2008-2009 1428,9 -

2009-2010 1490 -

Figure 6: Pluviométrie

Source : Données ASECNA, 2014 (Période 1980-2013)

- Humidité relative de l’air

L’humidité relative de l’air rend compte du pouvoir évaporant de l’air. La variation de l’humidité relative (moyennes mensuelles) au cours de la période 1980 à 2013 dans le milieu

0 50 100 150 200 250

Pluvioméries moyennes (mm)

Mois

(30)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 19 d’étude est présentée par la figure 4. Les plus fortes moyennes mensuelles (plus de 80%) sont observées dans les mois de juin, juillet, août, septembre et octobre. Les faibles valeurs (moins de 80%) sont enregistrées dans les mois de novembre, décembre, janvier et février.

Figure 7: Evolution de l'humidité relative

Source : Données ASECNA, 2014 (Période 1980-2013)

- Hydrographie

Coincé entre la complexe mer, lac et lagune, Sèmè-Podji bénéficie d’un réseau hydrographique favorable aux activités de pêche. Il s’agit de la lagune de Cotonou qui en S’élargissant forme le lac Nokoué (14 000ha). Elle communique par le canal de Toché avec la lagune de Porto-Novo qui se prolonge à l’Est jusqu’à Lagos au Nigeria créant ainsi une forme de réservoir d’eau douce ou salée selon la période de l’année.

0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00

Jan. Fév. Mars Avr. Mai. Juin Jul. Août Sep. Oct. Nov. Déc.

Humidité relative (%)

Mois

HR maximale HR minimale HR Moyonne

(31)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 20 1-3-4 Végétation

Tableau 2 : Formations végétales / essences selon la localisation

Localisation Formations végétales / essences Caractéristiques/

Observations

Zone sableuse -Tapis herbacé faiblement

enraciné

-Vastes cocoteraies ;

-quelques ilots de palmeraies naturelles ou

plantées ;

Filao, Eucalyptus et acacia

Filao, eucalyptus et acacia sont des essences importées auxquelles ont fait

place aux

essences naturelles; elles appartiennent

majoritairement au domaine de l’Etat

Zones basses -Forêts marécageuses à raphia

sudania ;

-Acrostichum aureum ; -Ficus congensis ;

-Symphonia globulifera ;

Les 3 dernières espèces sont menacées de disparations en raison de la pression exercéepar les riverains

Zones

Marécageuses

Quelques bouquets

d’Andropogon gayanus,

quelques pieds de rôniers (Borassus aethiopum)

Source : PDC Sèmè Podji, 2005

En générale, la végétation du Bénin est fortement dégradée surtout dans sa partie méridionale où la densité de la population est élevée. Appartenant au secteur phytogéographique guinéen côtier à végétation rase, clairsemée, la zone de Sèmè Podji est formée essentiellement d’halophytes. La végétation naturelle, constituée d’arbustes et d’arbrisseaux denses à dominance de Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Chrysobalanus icaco et Dialium guineense ne subsiste plus actuellement que très sporadiquement ou sous forme de touffes éparses, du fait

(32)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 21 des pressions anthropiques (installation des cultures, recherche de bois de chauffe et de construction etc.), Elle reste aujourd’hui dominée :

-Dans la zone sableuse par un tapis herbacé faiblement enraciné, de vastes cocoteraies (Cocos nucifera), quelques îlots de palmeraies naturelles ou plantées, des essences naturelles ont fait placeaux essences importées telles que le filao (Casuarina equizetifolia), l’eucalyptus (Eucalyptus camadulensis), et l’acacia (Acacia auriculoformis) et le niaouli qui pour la plupart sont des domaines appartenant à l’Etat (Direction des Eaux, forêts et chasse ou Direction de la Recherche Agronomique).

-Dans les zones basses par des forêts marécageuses à raphia (Raphia sudania) dans lesquelles subsistent encore quelques espèces telles qu’Acrostichumaureum, Ficus congensis, Symphonia globulifera mais ces espèces sont très menacées par les pressions exercées par les populations riveraines.

-Dans les zones marécageuses : par quelques bouquets d’Andropogon gayanus, des pieds isolés de rôniers (Borassus aethiopum) et de cyperaceae. C’est aussi le domaine réservé à la canne à sucre et à quelques essences aquatiques dont l’une est localement appelée ‘’afléma’’.

1-3-5 La Faune

Elle est très peu diversifiée dans la commune et se réduit à quelques mammifères tels que le singe vert (Cercopithecus mona), les antilopes comme le guib harnaché (Tragelaplus scriptus), le sitatunga (Tragelaphus spekei), les lièvres (Lepus timidus ; Lepus capensis), les rats (Rattus norvegicus ; Rattus Rattus), les écureuils (Sciurus vulgaris). On y rencontre aussi de nombreux oiseaux tels que le , le francolin (francolinus spp ), le pigeon vert (Treron calva), la tourterelle (Zenaidama croura), le héron (Ardea cinerea) etc. Il faut aussi signaler la présence des reptiles : lézard (Agama agama), python (Python sp), couleuvre (Natrix natrix), vipère (Vipera sp), cobra (Naja nigricollis) et de nombreux insectes. La grande faune quant à elle, a pratiquement disparu à cause de la chasse, de la destruction quasi-totale de son habitat au profit des installations humaines (habitat, champs, etc.).

(33)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 22 1-3-6 Cadre administratif

Aspect administratif

Il s’agit des services de la commune au niveau de la mairie et des bureaux des chefs- lieux d’arrondissement.

Le conseil communal comprend : le maire, les six chefs d’arrondissement. Le Maire est responsable de la gestion administrative de la commune qui compte six (06) Arrondissements dont un urbain. Les arrondissements sont administrés par les chefs d’Arrondissements qui ont sous leur tutelle les chefs de villages.

Les villages et quartiers de ville sont répartis comme suit par arrondissement :

Tableau 3: Villages et quartiers de ville de la Commune de Sèmè-Podji

Arrondissements Nombre de villages / quartiers de ville

Agblangandan 09

Aholouyèmè 05

Djèrègbé 05

Ekpè 06

Tohouè 09

Sèmè-Podji 04

Total 38

Source : (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

1-3-7 Etat de la population

Au Recensement Général de la population et de l’Habitat (RGPH2) de 1992, la Commune de Sèmè-Podji comptait 65 016 habitants contre 37 220 en 1979. En 2002 (RGPH3), cet effectif est porté à 115 238 habitants dont 59310 femmes et 55 928 hommes. Cette augmentation rapide, surtout entre 1992 et 2002, période au cours de laquelle la population a connu un taux de croissance annuel de l’ordre de 5,06% contre 4,3% entre 1979 et 1992,

(34)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 23 témoigne non seulement d’un fort accroissement naturel mais aussi et surtout de la forte attraction qu’exerce la commune sur les migrants de Cotonou et Porto-Novo. Pour ces derniers, la commune de Sèmè-Podji constitue une zone de recours face à la rareté et à la cherté du logement dans ces grandes agglomérations. Cette population est aussi caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63% de la population a moins de 25ans alors que celle âgée de plus de 55ans ne représente que 5,16 %). Ces caractéristiques sont typiques des pays en voie de développement, tel le Bénin, dont la fécondité est élevée, le taux de mortalité important et l’espérance de vie limitée. C’est aussi une population fortement féminine avec 51,46 % de femmes. Sur le plan administratif, la commune compte six arrondissements de populations inégalement répartie subdivisés en trente-quatre(34) villages et quatre (04) quartiers de villes. (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

Ethnies dominantes

Plusieurs ethnies cohabitent aujourd’hui dans la commune de Sèmè-Podji mais les plus dominantes sont les Xwla, les Goun, les Tori, les Yoruba et les Fons. Les autres groupes sont en minorité ; il s’agit : des Adja, des Mina, etc. sans oublier le flux d’immigrants d’intérêt commercial comme les Ibo du Nigeria. (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

Religions

Trois principales religions cohabitent dans presque tous les arrondissements de la commune. La religion endogène ou la religion traditionnelle est la toute première religion pratiquée par les populations. Ses adeptes, dans la commune, adorent des divinités comme les Vodoun, Awhangan, Agboé, Hunvè et Lègba représentés par des éléments de la nature. Cette religion est de plus en plus délaissée au profit des religions exogènes telles que : le Christianisme et l’Islam. Parmi celles-ci, le Christianisme est la religion la plus répandue à travers ses différentes congrégations (Catholique, Protestant, Christianisme Céleste etc.).

L’Islam quant à lui, est moins répandu et principalement pratiqué par les immigrés (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

(35)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 24 1-3-8 Activités économiques

Agriculture

Les principales spéculations agricoles de la commune sont les cultures Vivrières (manioc, maïs, patate douce, riz, niébé et arachide), les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo, légume) et les cultures de rente (canne à sucre, cocotiers). On distingue plusieurs types de sols : des sols argileux, des sables jaunes, des sables marins, des sables noirs, des tourbes et des marécages. Les techniques culturales sont le billonnage, le labour à plat, le labour sur planche et le buttage, l’assolement, la rotation, l’association, la fumure organique associée à la fumure minérale. Les outils de travail n’ont pas évolué, ce sont surtout : la houe, le coupe-coupe, la hache, le petit matériel pour le maraîchage (arrosoir, râteau, sceau, binette, transplantoir, moto pompe etc.). La culture attelée (charrue, butteur etc..) est presque inexistante.

Sylviculture

Elle n’est pas très bien développée dans la Commune mais plusieurs arrondissements sont traversés par le périmètre forestier. On y rencontre aussi des ilots forêts dans certains arrondissements. Les essences forestières rencontrées sont entre autres Acacia auriculiformis, Eucalyptus camadulensis. L’une des richesses de la Commune se trouve dans les plantations communautaires. En effet, le territoire de Sèmè-Podji dispose de plusieurs hectares de plantations de mangroves, de cocoteraies et de palmiers à huile. Ces plantations sont rencontrées surtout dans les arrondissements de Podji, Agblangandan et Ekpè. Le handicap majeur est l’insuffisance d’agents forestiers pour mieux valoriser ces plantations.

Les autres problèmes rencontrés par les populations dans le domaine sylvicole sont : l’insuffisance de pépinières, l’insuffisance d’effort de plantations privées, l’incendie dans les plantations, et l’exploitation anarchique des plantations par les populations (PDC- Sèmè- Podji, 2006).

Vu toutes ces difficultés, la commune appuyée par l’administration centrale, doit faire un effort pour trouver les moyens (humains, financiers) nécessaires pour mieux valoriser ces ressources.

(36)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 25 Elevage

L’élevage à Sèmè-Podji est surtout dominé par l’élevage des porcs. Mais on y rencontre aussi et de façon traditionnelle des volailles, des bovins et ovins, des caprins, des lapins et des aulacodes. Deux types d’élevage sont rencontrés : enclos et divagation. Il n’y existe pas de zone de pâturage et l’alimentation des animaux se fait souvent sur les espaces herbeux sous les cocotiers. Le porc étant une source considérable de revenus des ménages, son élevage se fait de façon beaucoup plus moderne. Les maladies couramment rencontrées sont la peste porcine, la peste aviaire, la gale, la trypanosomiase, la salmonellose, la peste des petits ruminants, la parasitose interne et la pasteurellose. (PDC- Sèmè-Podji).

Pêche et pisciculture

La pêche et la pisciculture sont deux activités très importantes pour les populations de Sèmè-Podji majoritairement pêcheurs. Elles se font dans tous les arrondissements et constituent une ressource considérable dans le panier de la ménagère. Les types de pêche pratiqués sont : la pêche à la nasse, au filet, à l’hameçon, la pêche maritime, l’akadja, les trous à poisson, les étangs piscicoles. Les principales espèces pêchées sont : silure, tilapia, crevette, écrevisse, raie, mollusques, crabes, sardinelle, barre. L’existence de cours d’eau, des marais et bas-fonds constitue l’atout naturel de cette activité qui jouit aussi d’une disponibilité en marché incontestable. La commune dispose aussi de deux centres de fumage de poisson à Ekpè et à Okoun Sèmè (PDC- Sèmè-Podji, 2006).

(37)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 26 1-3-9 Analyse de l’Etat de l’environnement urbain et rural

 Les ressources en eau

La commune est coincée dans un complexe d’eau constitué de l’océan Atlantique, de la lagune de Porto-Novo, du fleuve Ouémé et du lac Nokoué. Elle bénéficie d’une pluviométrie moyenne de 1500mm.

La présence de nombreux bas-fonds marécageux constitue aussi un potentiel hydrique important pour la commune.

La population de la commune s’approvisionne en eau de boisson grâce à des puits traditionnels, des puits à grand diamètre, des forages ou pompes hydrauliques et de l’eau de la SONEB. En 2005, on dénombrait au total dix-sept (17) puits à grand diamètre, trois(3) forages/pompes hydrauliques dans toute la commune. L’eau de la SONEB est disponible surtout dans les chefs-lieux d’arrondissement sauf dans l’arrondissement d’Aholouyèmè.

L’eau de la SONEB est partiellement disponible dans seulement vingt-deux(22) Villages ou quartiers de villes sur les trente-huit(38) que compte la commune.

La question de l’accès à l’eau potable demeure un problème épineux car la population arrive difficilement à mobiliser la quantité d’eau nécessaire pour sa survie. « Un effort doit être fait par la commune pour satisfaire les besoins en eau potable » (PDC, 2005)

 Les terres agricoles

Les terres cultivables occupent une superficie de 12.600 ha, soit environ 60% de la superficie totale du territoire communal. On distingue à cet effet :

 Des terres littorales sablonneuses occupées par des plantations de cocotier et des essences forestières, notamment Casuarina equisetifolia (filao), Acacia auriculiformis (acacia) et Eucalyptus camadulensis (CREPA, 2005).

 Des terres de "bas-fonds" à sols hydromorphes occupées par des cultures vivrières et maraîchères, des plantations de canne à sucre et des plantes aquatiques telles que Thalia welwischii (CREPA, 2005).

(38)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 27 L’agriculture qui occupe 47% de la population a quatre composantes :

*les cultures vivrières (maïs, riz, manioc)

*les cultures maraîchères (tomates, piment, laitue, carotte, poivron, légumes, feuilles,…).

*les cultures industrielles (noix de coco, canne à sucre)

*les essences forestières (acacia, filao).

Au cours de la campagne agricole 1997-1998, 59.52% de la superficie totale cultivable a été emblavée (7500 ha sur un total de 12 600 ha (MDR/DPRPIB, cité par CREPA, 2005).

Tableau 4 : Superficies emblavées et productions des différentes spéculations

Spéculations Production (Tonnes)

Superficies emblavées (ha)

Rendement (tonnes/ha)

Maïs 123,7 196,0 0,65

Manioc 7969,3 1022,0 7,80

Niébé 90 ,0 189,5 0,47

Riz 7,3 - -

Arachide 1,5 3,5 0,43

Tomate 2053,7 295,0 6,96

Piment 92,6 34,5 2,68

Légumes feuilles 416,7 63,5 6,61

Gombo 16,5 11,8 1,40

Canne à sucre 27083,0 826,0 32,79

Patate 168,6 51,0 3,31

Source : CARDER-OUEME - Secteur Sèmè podji (cité par CREPA, 2005).

 Etat du couvert végétal

La forêt naturelle est pratiquement inexistante dans la commune de Sèmè podji.

Le secteur forestier est réparti entre :

(39)

2014

‐La Station de Recherche sur le cocotier mise en place par l’INRAB qui dépend du ministère en charge de l’agriculture, le domaine de l’ex Société Nationale pour l’Industrie des Corps Gras;

‐Et le Projet de Plantation du Bois feu en filao (Casuarina), acacia, et eucalyptus.

Le couvert végétal était formé de savane herbeuse, de prairies et de marécages à raphia. Aujourd’hui, la végétation de cette zone est artificielle et ne comporte pratiquement que des plantations et quelques essences forestières. On distingue :

- les plantations de cocotier et les essences forestières, les zones sablonneuses.

- Les cocoteraies (naturelles) et quelques îlots de palmeraies naturelles et sélectionnées, dans les vallées. On en rencontre aussi quelques-unes, à superficie réduite, dans certains arrondissements. Par exemple, l’arrondissement d’Ekpè dispose de deux forêts classées.

L’une des richesses de la Commune se trouve dans les plantations communautaires. En effet, le terroir de Sèmè podji dispose de plusieurs hectares de plantations de mangroves, en plus des cocoteraies et palmiers à huile. Ces plantations sont rencontrées surtout dans les arrondissements de Podji, Agblangandan et Ekpè.

La faune est, quant à elle, aujourd’hui, très peu diversifiée dans la commune. Elle se réduit à quelques mammifères tels les aulacodes, les singes, le sitatunga (Tragelaphus spekei), le Tragelaplus scriptus, les lapins, les lièvres, les rats, les écureuils et civettes d ‘Afrique.

On y rencontre aussi de nombreux oiseaux tels que le guêpier, l’épervier, le pigeon vert, la tourterelle, le francolin, le héron etc. Il faut aussi signaler la présence des reptiles (lézard, python, couleuvre, vipère, cobra) et de nombreux insectes (PDC Sèmè podji, 2005).

La grande faune quant à elle, a pratiquement disparu à cause de la destruction quasi totale de son habitat au profit des installations humaines (habitat, champs, etc.) et de la chasse.

 Qualité de l’air

Des études dans ce domaine ne semblent pas avoir été conduites pour la commune de Sèmè podji. Cependant, la proximité de la commune avec les agglomérations de

(40)

2014

UAC/EPAC NOUMAYI Adjimon Thiéry 29 Cotonou et Porto Novo, la frontière naturelle avec le Nigéria, l’existence de la zone franche industrielle, l’installation d’usines diverses (cimenteries, fabrication de tuyaux, métallurgie, etc.), le trafic autoroutier (fumées noires dégagées par les véhicules) provoquent une pollution considérable de l’air de la commune. La population en général, et les élèves qui fréquentent les écoles riveraines de ces usines souffrent de cette pollution.

 Hygiène et assainissement

Ces deux domaines constituent un véritable casse-tête pour le développement de la commune.

On note l’existence d’un service d’hygiène à Sèmè podji qui demeure insuffisant pour la commune. La commune souffre de l’insuffisance d’infrastructures sanitaires telles que les latrines publiques ou privées. En 2005, vingt-et-une (21) latrines publiques ont été recensées dans la commune dans le cadre de l’élaboration du PDC. Il n’existe pas de service adéquat de vidange des latrines. Il est fréquent de voir des défécations à l’air libre, près des habitations ou aux abords des marécages, ou sur des espaces libres ; Il n’existe pas de système de traitement des eaux usées, si bien qu’en saison des pluies, l’eau ruisselle et peut contaminer les puits. Par ailleurs la lenteur dans la mise en œuvre du plan de lotissement de la commune bloque la réalisation d’infrastructures d’évacuation des eaux (de pluies, entre autres). Les inondations aggravent ce problème et l’on assiste à une stagnation des eaux au sein des habitations ou dans les rues. Ces eaux stagnantes constituent des nids de moustiques et sont aussi des vecteurs de maladies hydriques.

 Système de production et de gestion des déchets

La commune dispose de trois groupements de collecte des ordures ménagères et d’un groupement de salubrité. On note cependant la mauvaise volonté de la population d’adhérer aux structures de pré -collecte des déchets (PDC 2005).On assiste dans tous les arrondissements au développement de dépotoirs sauvages, ce qui contribue à l’insalubrité du cadre de vie dans la commune. Il existe un Centre de Traitement des Ordures Ménagères (CETOM) à Tohouè, qui couvre en plus de la Commune de Sèmè podji une partie des municipalités de Porto-Novo et de Cotonou. Ce centre manque de moyens lui permettant de traiter de façon efficace toutes les ordures de ces localités. Par ailleurs la commune ne dispose pas suffisamment d’équipements de gestion et traitement des déchets biomédicaux. A titre