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ÉDITO. Date à retenir N 160 JANVIER Florence Lombard Président. Georges Vié LA LETTRE D INFORMATION DE L ASSOCIATION

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N°160

JANVIER 2021

LA LETTRE D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION

Date à retenir

MARDI 25 MAI 2021 : L’AG Assemblée Générale de 18h à 21h

Amphithéâtre de Tremplin Sport Formation 180, bd de Charavines à Voiron

sommaire

L’ACTU ...2

L’ACTU DE L’AFIPH ...5

CHRONIQUE ...15

ÉVÈNEMENT ...16

ÉDITO

En ce mois de janvier nous tenons tout d’abord à vous adresser, de la part des membres du Conseil d’Administration et des professionnels de l’Afiph, tous nos meilleurs vœux pour vous et vos proches.

Nous formulons tous le souhait que l’année à venir soit plus douce que celle qui vient de s’écouler et qu’enfin, ce satané virus nous laisse en paix et pour que nous puissions revivre dans la sérénité et de nouveaux profiter de nos proches et de nos enfants.

Le 25 janvier prochain, marquera le 60 ème anniversaire de la création de notre Association.

C’était à l’École des Beaux-Arts de Grenoble où quelque 120 personnes s’étaient rassemblées pour adopter les statuts constitutifs de l’Associa- tion Familiale de l’Isère pour l’aide aux enfants infirmes mentaux (Afipaeim). Leur objectif était alors d’ « Assurer au point de vue matériel et moral la défense des intérêts généraux de toutes les familles adhérentes ». Soixante ans plus tard, l’Afipaeim est devenue l’Afiph. Elle repré- sente plus de 2000 familles et amis et accom- pagne quelques 2600 personnes en situation de handicap, gère 3400 places agréées réparties sur une trentaine d’établissements et services et sur 110 sites en Isère. Depuis cette époque des pionniers, l’Afiph continue chaque jour avec ses équipes de professionnels engagés à imaginer et à développer des offres d’accompagnement adaptées pour que nos enfants puissent s’épanouir pleinement tout au long de leur parcours de vie.

L’année qui vient ne fait pas exception à cette volonté permanente de permettre aux personnes en situation de handicap d’avoir leur place dans la société et d’accompagner les changements néces- saires afin de répondre aux nouvelles attentes des personnes et de leur famille.

C’est ainsi que 2021 va notamment être marquée par :

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Le début de mise en œuvre du nouveau projet associatif qui a été adopté lors de la dernière Assemblée Générale des adhérents d’octobre 2020. Un projet qui n’a d’autre ambition que d’

« Accompagner tous les possibles ». Ce nouveau projet est déterminant pour l’avenir de l’Afiph, dans une période où notre secteur connaît de profondes mutations, avec notamment « le virage inclusif » des nouvelles politiques publiques.

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La signature, pour les 5 prochaines années, d’un nouveau contrat de financement de nos établisse- ments et services avec les Pouvoirs Publics. C’est le fameux « Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens » (CPOM). Pour la première fois, ce nouveau contrat devrait être tripartite, c’est-à- dire signé avec l’ARS mais aussi le Conseil dépar- temental. Il va ainsi permettre de développer de nouveaux projets non plus en fonction du type d’établissements financés, mais en cohérence avec le projet des personnes accompagnées.

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Enfin, et pour être à même de répondre à ces deux grands projets, l’organisation globale de l’Afiph va également évoluer. C’est ainsi que déjà depuis le 1er janvier, sur la proposition du nouveau Directeur général, une nouvelle articulation de l’équipe de la direction générale a été posée. Un travail qui va se poursuivre dans les prochains mois au niveau de l’ensemble des établissements et services afin de permettre une plus grande fluidité des réponses à apporter aux personnes accompagnées et aux familles.

C’est dire si cette année encore, l’Afiph inscrit son action dans une dynamique toujours positive, porteuse d’espoir pour l’avenir de nos enfants afin d’« Accompagner tous les possibles » auxquels ils peuvent prétendre.

Georges Vié Florence Lombard

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L’ACTU

Comité Interministériel du Handicap (CIH) : peut mieux faire

À l’occasion de la nouvelle réunion du Comité interministériel du handicap du 16 novembre dernier à Matignon, on espérait des annonces fortes. Certains se souvenaient de 2017 où le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe, avait annoncé l’augmentation de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) de 90 euros !!!

Pour le premier CIH de l’ère Jean Castex et 4ème depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République, il ne s’agis- sait pas de faire de nouvelles promesses mais de « structurer l’existant » avec un « travail continu » qui « va se poursuivre ».

C’est donc surtout un rappel des mesures définies lors du dernier CIH de décembre 2019 et de la Conférence nationale du handicap (CNH) du 11 février 2020 que l’on a entendu, à cette occasion, que seules 16 mesures sur 46 mesures listées (qui devaient être déployées en 2020) sont en partie ou totalement réalisées, tandis que 30 sont en cours. Le contexte actuel s’avère, il est vrai, nettement défavorable, la faute à la Covid ! Mais pas que ; certaines mesures annoncées depuis plusieurs années ne sont toujours pas effectives...

On retiendra cependant quelques mesures nouvelles :

La première est liée à la crise sanitaire actuelle.

L’aide de 4 000 euros pour chaque personne handicapée recrutée en CDI ou CDD de plus de trois mois, qui devait s’achever le 28 février 2021, est reconduite jusqu’au 30 juin ; elle doit permettre jusqu’à « 30 000 recrutements ».

La seconde concerne la Prestation de Compen- sation du Handicap (PCH), permettant de financer des aides, humaines ou matérielles, qui sera ainsi étendue dès le 1er janvier 2021 pour couvrir les aides à la parentalité. Autres annonces : la « sanctuarisation » de 10 millions d’euros pour permettre à l’ensemble des discours des ministres d’être sous-titrés et traduits en Langue des Signes Française (LSF).

Concernant le logement, Jean Castex a précisé que 45 millions d’euros seraient déployés entre 2021 et 2023 pour financer des « Aides à la Vie Partagée » (AVP) qui permettront de

« favoriser l’habitat inclusif » via des petites unités de logement en cœur de ville. Enfin, l’enveloppe consacrée à l’emploi accompagné

va passer de 15 à 30 millions en 2021, puis à 45 millions en 2022, permettant d’accompagner 6 000 personnes.

On signalera également que pour la première fois, cette réunion était élargie aux représen- tants des associations de personnes handica- pées, via, notamment, la présence du Collectif handicap qui regroupe une cinquantaine d’entre elles.

Toutefois, pour la majorité des associations, le bilan reste mitigé… Si le Collectif handicaps note « positivement de nouvelles annonces » mais dit attendre leur « concrétisation rapide » comme, par exemple, celles sur les aides techniques ou l’ouverture de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) à d’autres types de handicaps, ou l’individualisation des revenus du conjoint (pour ceux qui touchent l’AAH), vieux serpent de mer des associations qui n’était toujours pas à l’ordre du jour.

Le défenseur des droits milite pour que le handicap de l’enfant ne soit pas un prétexte pour l’exclure des décisions

Pour le 31

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anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, le défenseur des droits publie son rapport annuel dédié aux droits des enfants. Intitulé « Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte », le rapport analyse le handicap tant sur le traitement des dossiers par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) que sur le choix du mode de scolarisation ou le respect des choix de l’enfant dans le secteur médico-social.

«Le droit de l’enfant à participer aux décisions le concernant conditionne l’effectivité de bien d’autres de ses droits», rappelle Claire Hédon dans son éditorial. Elle ajoute que «le handicap d’un enfant est souvent utilisé comme un prétexte pour ne pas l’associer aux projets qui le concernent, conduisant à des prises de décision unilatérales qui l’affectent durable- ment dans sa confiance et son estime de soi».

Dans ses recommandations, le rapporteur demande aux institutions publiques, prenant en charge des enfants, de mettre en place des mesures nécessaires afin de garantir la considération de l’opinion de tous sur les questions les concernant, en tenant d’avan- tage compte de leur âge, de leurs conditions

de vie, de leurs langues ou de leurs handi- caps, et en veillant particulièrement aux signes qui pourraient révéler une situation de harcèlement. Il demande également que, dans tout processus d’orientation scolaire, les enfants soient entendus et respectés dans leurs souhaits. En effet, le défenseur

des droits estime que les enfants en situation de handicap ne disposent ni d’informations suffisantes sur le diagnostic de leur handicap, ni de lieux et d’outils permettant l’expression de leur opinion. Pourtant l’article L146-8 du Code de l’action sociale et des familles prévoit que : « dès lors qu’il est capable de discer- nement, l’enfant handicapé lui-même doit être entendu par l’équipe pluridisciplinaire dans le cadre de l’évaluation de ses besoins de compensation par MDPH ». Or le défenseur des Droits constate régulièrement l’absence de cette consultation qu’il s’agisse d’identifier leurs besoins ou de leur apporter une réponse et surtout de la faible utilisation des outils adaptés pour accompagner l’expression des enfants (pictogrammes, tableaux de choix …).

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Accès aux aides techniques : du mieux pour les usagers

Fin octobre 2020, le Dr Philippe Denormandie et Cécile Chevalier (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie-CNSA), ont remis au gouvernement un rapport qui propose de nouvelles perspectives encourageantes pour les aides techniques (fauteuil roulant, lit médicalisé, planches de transfert…) dédiées aux personnes âgées ou handicapées et demandent « une réforme structurelle indispensable ».

Leurs recomman- dations se veulent

« concrètes » pour parer aux « diffi- cultés trop souvent rencontrées par les personnes ».

Par exemple, un manque d’accès à l’information sur les aides techniques, tant pour les personnes et leurs aidants que pour les prescripteurs eux-mêmes, mais aussi un circuit adminis- tratif complexe, inégalitaire et long. Les dispo- sitifs de prise de charge sont également « peu lisibles, inégaux, complexes et, dans certains cas, insuffisants, conduisant à des restes à charge notamment sur les aides techniques innovantes ou spécifiques, avec des dispa- rités départementales ». Enfin, les rédacteurs pointent un déficit d’évaluation et d’échanges entre professionnels de la prise en charge.

Les rapporteurs proposent plusieurs pistes : améliorer le recours aux aides techniques à travers un accompagnement renforcé des personnes et des professionnels de santé, améliorer leur financement et baisser les restes à charge, renforcer la qualité du service rendu par les fabricants et les distributeurs, faire évoluer la gouvernance de ces politiques publiques et, enfin, stimuler la recherche et l’innovation.

Ces éléments doivent venir « directement alimenter les réflexions engagées par le gouvernement, qui s’incarneront dans le cadre du Laroque de l’autonomie », selon le secrétariat d’Etat au Handicap, ainsi « qu’à travers la création de la cinquième branche de la Sécurité sociale ». Pour Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat, cette « promesse de soutien à l’autonomie doit faciliter le recours à des aides techniques innovantes », les plus

« sur-mesure possibles ».

Suite à ce rapport, le gouvernement a annoncé, dès 2021, une expérimentation pour renforcer l’évaluation des besoins et de l’accompagnement des personnes dans les territoires, afin de leur permettre de disposer des aides techniques les plus adaptées et de bénéficier d’une formation pour une utilisation optimale. En parallèle, un protocole de coopération sera mis en place pour permettre la prescription des aides techniques par les ergothérapeutes ; la seconde étape visera à faire évoluer les nomenclatures pour réduire les restes à charge et mieux prendre en compte l’inno- vation, en commençant par l’ouverture prochaine de la concertation sur les fauteuils roulants dans la suite des dispositions de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2020. Un pilotage national confié à Philippe Denormandie doit s’assurer de l’avancée de ces mesures.

Le Défenseur des droits dresse un bilan mitigé de la mise en œuvre de la CIDPH Accès aux aides

techniques : du mieux pour les usagers

Le 13 décembre 2006, les Nations-Unies adoptaient la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) et le Protocole facultatif s’y rapportant. Ratifiés par la France, ces deux instruments internationaux de protection des droits de l’homme sont entrés en vigueur, dans le droit national, le 20 mars 2010.

Le Défenseur des droits a été désigné, en 2011, par le gouvernement pour assurer la promotion et le suivi de l’application de la Convention, en lien avec les personnes handi- capées et les associations qui les représentent.

Dix ans après l’entrée en vigueur de la CIDPH en France, le Défenseur des droits publie son premier rapport d’appréciation de la mise en œuvre de la Convention.

En ratifiant la convention, l’État français s’est engagé à « garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap » et à

prendre toutes les mesures appropriées pour mettre en œuvre, de manière effective, les droits reconnus par ce texte. Qu’en est-il du respect par l’État de ses engagements inter- nationaux ? Qu’en est-il de l’effectivité des droits consacrés par la Convention ? Pour le Défenseur des droits, le bilan est contrasté.

Si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années, comme par exemple, la pleine reconnaissance à tous les majeurs protégés du droit de voter ou de se marier, d’importantes lacunes subsistent dans la mise en œuvre des principes et droits reconnus par la Convention. De ce point de vue, il apparaît que la France n’a pas encore pleinement pris en considération le changement de modèle qu’elle induit. Ce constat est particulièrement

préoccupant en matière d’accessibilité. Dans ce domaine, le Défenseur des droits déplore le retard important pris par la France.

Le rapport note également qu’en 2019, le handicap est le premier motif de saisines en matière de discriminations avec près de 23 % des réclamations. Depuis 2011, plus de 330 décisions relatives au handicap ont été rendues. Afin d’informer et de sensibiliser les différents acteurs et le grand public, le Défenseur des droits a publié de nombreux outils, comme le rapport sur « l’emploi des femmes en situation de handicap » ou « le guide Emploi des personnes en situation de handicap et aménagement raisonnable ».

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L’ACTU

Un numéro vert national dédié aux personnes handicapées en difficulté et à leurs aidants :

le 0 800 360 360

Accessible à tous, y compris aux personnes sourdes et malentendantes, celui-ci a pour but de répondre le plus rapidement possible aux demandes urgentes d’aide, d’accompagnement ou de répit.

Ce numéro vert fonctionne en lien avec des « Communautés 360 » qui ont été créées au niveau départemental afin de répondre localement aux personnes en situation de handicap et à leurs proches.

Le Gouvernement annonce l’entrée en vigueur du congé proche aidant

Dans le cadre de la stratégie de mobilisation « Agir pour les aidants » (2020-2022), lancée en 2019, le congé proche aidant entrera en vigueur à compter du 1er octobre 2020.

L’objectif de cette nouvelle mesure et des dispositifs qui l’entourent est de répondre aux besoins des 8 à 11 millions de personnes qui soutiennent un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Ce qui comprend le répit mais aussi le besoin de reconnaissance, d’accompagnement et de soutien financier.

Réclamé depuis de nombreuses années par les proches aidants et

les associations qui les représentent, le congé proche aidant a pour but de répondre aux problématiques de soutien financier lorsque les aidants font le choix de s’engager aux côtés de leur proche âgé, malade ou en situation de handicap. Ainsi, à partir du 1er octobre 2020, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés. Une mesure qui sera valable aussi bien pour les salariés du secteur privé que pour les indépendants ou les demandeurs d’emplois inscrits auprès de pôle Emploi. Les fonctionnaires, quant à eux, peuvent en faire la demande depuis le 7 août 2019, en vertu de la loi n°2019-828 de transformation de la fonction publique.

Ce nouveau droit réservé aux aidants sera encadré de la manière suivante :

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Une durée maximale de 3 mois, soit par convention ou accord de branche ou, à défaut, par convention ou accord collectif d’entreprise, soit en l’absence de dispositions conventionnelles à 3 mois. Toutefois, le congé pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié ».

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Une indemnisation fixée à 43,83 euros par jour pour les personnes qui vivent en couple et 52,08 euros par jour pour une personne seule.

Elle sera versée par les Caisses d’Allocations Familiales et les caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) ».

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Une possibilité de consulter les jours indemnisés restants.

CPOM

Les travaux sur la préparation du prochain Cpom se sont poursuivis tout au long des derniers mois. D’une part, dans différentes réunions qui ont été organisées par typologies d’établissements ou services. Ceci a permis de dégager les principaux axes à développer au regard des spécificités liées aux accompagnements des diffé- rents types d’établissements (enfance, handicap lourd, Esat, hébergement, milieu ordinaire…). D’autre part, au niveau de la Direction générale afin de dégager les principaux axes qui devront structurer l’action de l’Association dans les 5 prochaines années. La prochaine étape va être la présentation de ce travail aux financeurs et la négociation du contrat.

En bref

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L’ACTU DE L’AFIPH

Covid 19 : Le point sur la situation à l’Afiph

Tout au long de la période du second confinement, les professionnels des établissements et des services ont été particulièrement engagés pour maintenir des conditions d’accompagnement qui garantissent aux résidents un maximum de sécurité sanitaire. Une vigilance accrue a été portée sur la mise en œuvre des mesures de protection définies par protocoles qui sont communiqués par les autorités sanitaires (respect des gestes barrières, mesures de distanciation physique, port du masque, lavage des mains, désinfections régulières des lieux de vie…).

Toutefois, malgré ces mesures, un certain nombre de nos établissements ont été impactés. Des résidents et professionnels ont été testés positifs. Ceci a conduit à décréter des clusters pour certains sites, c’est-à-dire à mettre en place un confinement strict, avec une limitation des visites et des retours en famille.

Début janvier, l’association a pu dénombrer, en chiffres cumulés depuis le début du second confinement, quelques 300 personnes testées positives sur 3 000 personnes accom- pagnées et 200 professionnels positifs sur 2 000 salariés.

Par rapport à ces chiffres, nous avons toujours quelques hospitalisations et malheureuse- ment, le décès de deux personnes accompa- gnées en lien avec la Covid-19.

Malgré ces tristes nouvelles, l’épidémie a, pour l’instant, été relativement contenue et cela est lié, sans aucun doute à l’engagement et à la vigilance de tous.

Celles des professionnels qui restent toujours vigilants sur la mise en œuvre des mesures de protection des personnes accompagnées, qui pour la plupart comprennent et intègrent les gestes barrières, ou encore de la grande majorité des proches à l’occasion des retours en famille, chacun a sa part dans ce résultat.

Il n’en demeure pas moins que nous devons tous être très vigilants les uns et les autres.

Les chiffres des contaminations qui nous sont communiqués par les autorités nationales démontrent que le virus est toujours très actif et qu’il ne faut pas baisser la garde, malgré la vaccination à venir.

C’est pourquoi, il convient de rappeler certaines règles essentielles.

En effet, pour être tout à fait honnête, certains clusters d’établissements auraient pu être évités, si les mesures de protection avaient été strictement respectées, notamment lors des retours en famille.

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D’une part, et même si ce n’est pas agréable, en s’obligeant à porter le masque en présence de ses proches.

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D’autre part, en n’allant pas s’exposer dans des lieux qui accueillent un public important, type galeries marchandes ou supermarchés.

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Enfin, comme nous l’avons plusieurs fois demandé, en transmettant à nos profes- sionnels, lors des retours en établissement, les informations susceptibles de nous aider à limiter le développement de l’épidémie, comme le fait de nous signaler immédiate- ment si votre proche a été exposé dans sa famille à un cas Covid ou à une personne présentant des symptômes.

Ces rappels de bon sens sont essentiels pour limiter l’épidémie et éviter de développer de nouveaux clusters.

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L’ACTU DE L’AFIPH

Le nouveau projet de l’Afiph est arrivé !!!

« Accompagner tous les possibles », c’est l’ambition du nouveau Projet de l’Afiph pour les cinq prochaines années qui a été validé le 29 septembre dernier par l’Assemblée Générale des adhérents.

« Accompagner tous les possibles », cela signifie de mobiliser toutes nos énergies pour permettre à une personne en situation de handicap et à sa famille de bénéficier, dans un cadre éthique et bienveillant, d’un accompagnement et d’un parcours adaptés à ses attentes et à ses capacités, à chaque âge de sa vie.

Ce projet a la même ambition que le précé- dent qui revendiquait déjà de vouloir :

« Passer de la compassion à la compensa- tion », c’est-à-dire d’abandonner une vision compassionnelle du handicap pour aller vers une réelle mise en œuvre des droits à la compensation, tels que définis par la loi depuis bientôt deux décennies.

Au total, ce sont donc plusieurs centaines d’heures de travail qui ont mobilisé plusieurs centaines de personnes depuis l’été 2019, pour répondre à trois questions : Qui

sommes-nous ? Où voulons-nous aller ? Enfin, comment pensons-nous y aller ? Autant d’interrogations qui ont permis de définir les axes majeurs d’actions à développer. Aujourd’hui le résultat est là.

Ce nouveau projet de l’Afiph qui a pour ambition d’« Accompagner tous les possibles » propose une vision éthique et bienveillante de ce que doit être un accom- pagnement et un parcours de vie adaptés à la personne en situation de handicap au 21e siècle.

Véritable socle d’une culture commune à l’ensemble des acteurs et des forces vives de l’association, dans une période où notre secteur connaît de profondes mutations il devrait permettre d’accompagner « le virage inclusif» des nouvelles politiques publiques et de faire évoluer les pratiques historiques marquées par des clivages entre différents

types de réponses, surtout lorsque celles-ci relèvent de financeurs différents.

Au total, ce sont des centaines d’heures de travail qui ont mobilisé l’ensemble des acteurs de l’Afiph (familles, professionnels, personnes handicapées) pour élaborer ce projet.

« Accompagner tous les possibles » s’articule autour de 4 axes :

1. Fluidifier les parcours et proposer un accompagnement de proximité adapté aux besoins et aux attentes de la personne 2. Soutenir les familles et aidants

3. Militer pour une société inclusive et solidaire

4. Accompagner les professionnels dans le changement

Retrouver le nouveau projet de l’Afiph sur le site internet : www.afiph.org

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Une Assemblée Générale sous le signe du Covid

L’Assemblée générale de l’Afiph qui se déroulait à Voiron, mardi 29 septembre 2020, avait une couleur particulière pour cette édition 2020. Crise du sanitaire oblige, il a fallu respecter les mesures sanitaires arrêtées par la Préfecture, c’est à dire avec un nombre de participants limité, un strict respect des règles de distanciation et le port du masque pendant toute la durée de la réunion : A situation exceptionnelle, organisation exceptionnelle.

Cela n’a pas empêché la présentation des différents rapports diffusés depuis l’été, aux adhérents et de découvrir les nombreux projets qui ont été engagés au cours des derniers mois afin de répondre au mieux aux attentes et de proposer de nouvelles offres de services adaptées aux personnes en situation de handicap et à leur famille.

On retiendra surtout de cette édition 2020, la présentation et la validation du nouveau projet de l’Association pour la période 2020/2025. Celui-ci n’a d’autre ambition que « d’Accompagner tous les possibles ».

A partir des orientations de ce nouveau projet, un plan stratégique va être élaboré

dans les mois à venir avec les professionnels.

Il déclinera, au plan opérationnel, les princi- pales orientations de ce projet qui fera l’objet d’une évaluation annuelle afin de mesurer les avancées et les ajustements nécessaires.

Fort d’agir avec conviction sur chacun de ces leviers, l’Afiph pourra ainsi relever dans les années à venir, ce défi d’« Accompagner tous les possibles » pour que la personne en situation de handicap puisse vivre pleine- ment sa vie d’Homme et de Citoyen, au cœur de la Cité.

Suite à l’Assemblée Générale qui s’est déroulée le 29 septembre 2020 à Voiron, le nouveau Conseil d’Administration a été élu et les différentes délégations ont été attribuées aux administrateurs pour l’année à venir.

w Elisabeth ACHARD Administratrice, Secteur Agglomération grenobloise w François CHAUVET Administrateur Secteur Centre-Isère

w Luc CHAVE

Administrateur, Secteur Sud Isère

w Henri COLLOMB-REY Administrateur, Secteur Sud-Isère Grésivaudan w Henri DOREY

administrateur Secteur Grésivaudan

w Bernard DURILLON administrateur Secteur Centre-Isère

w Ghassan-Antoine EL’JAMAL administrateur Secteur agglomération grenobloise w Nadine ESPAGNOL administratrice Secteur Grésivaudan

w Michel HERNANDEZ administrateur Secteur Grésivaudan

w Michèle HILDEBRANDT administratrice Secteur agglomération grenobloise w Pierre JACOMETTI-BEAUQUIS administrateur Secteur Isère-Rhodanienne w Jean-Philippe LANDRU administrateur Secteur Centre-Isère

w Florence LOMBARD administratrice Secteur agglomération grenobloise w René MARTIN

administrateur Secteur agglomération grenobloise w Daniel NAVE

administrateur Secteur Agglomération grenobloise w Marie-Pierre NOTO administratrice Secteur agglomération grenobloise

w Elisabeth PALLEAU administratrice Secteur Sud-Isère

w Hélène PHILIPPON-LAVAL administratrice Secteur Isère-Rhodanienne w François QUETIN administrateur Secteur agglomération grenobloise w René REDON

administrateur Secteur Centre-Isère

w Christian RIONDET administrateur Secteur Nord-Isère

w Bernard ROCHER administrateur Secteur Sud-Isère

w Joseph SANCHEZ administrateur Secteur agglomération grenobloise w Martine SERRES

administratrice Secteur Grésivaudan

w Georges VIE

administrateur Secteur Isère-Rhodanienne w Gilles VUILLEMIN administrateur Secteur Nord-Isère

w Pierre WERQUIN administrateur Secteur Centre-Isère

LE BUREAU DE L’AFIPH w Georges VIE

Président

w Florence LOMBARD Présidente déléguée w Gilles VUILLEMIN Secrétaire général w Bernard DURILLON Secrétaire général adjoint w François CHAUVET Trésorier

w Daniel NAVE Trésorier adjoint

Le nouveau Conseil d’Administration de l’Afiph

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L’ACTU DE L’AFIPH

L’Afiph adapte son organisation aux enjeux de l’accompagnement de demain

Depuis plusieurs mois déjà, l’Afiph a engagé une réflexion pour faire évoluer son organisation afin de pouvoir mieux répondre aux enjeux et aux défis qui se présentent dans les années à venir. Il faut dire qu’ils sont particulièrement nombreux.

En premier lieu, il y a le virage inclusif qui est prôné dans les nouvelles politiques publiques en matière de handicap, avec une volonté affichée d’apporter une « Réponse Accompagnée Pour Tous ».

L’Association doit également répondre aux nouvelles attentes des usagers, mais aussi des familles qui souhaitent aujourd’hui avoir un rôle actif, aux côtés des professionnels, dans l’accompagnement de leur enfant. Il y a ensuite à mettre en œuvre, au plan opéra- tionnel, le nouveau projet associatif.

Un projet particulièrement ambitieux puisqu’il revendique de pouvoir « Accom- pagner tous les possibles ». C’est-à-dire de permettre à la personne de choisir la réponse la mieux adaptée à ses besoins et à ses aspirations. Enfin, il y a le nouveau Cpom qui est actuellement en négociation avec les financeurs et qui doit permettre de développer de nouvelles offres de service.

C’est dire le contexte dans lequel l’Afiph accomplit ses missions et connaît une profonde évolution. Une évolution qui supposait de revisiter l’organisation opérationnelle pour un fonctionnement plus efficace et efficient.

L’organisation de la Direction générale actuelle n’avait pas bougé depuis bientôt dix ans. Elle a par ailleurs révélé certaines limites par rapport aux attentes sur le terrain. Or, la vocation d’un Siège est d’abord d’être au service des établissements pour leur permettre de mieux accomplir leurs missions auprès des usagers.

La première étape de cette nouvelle organi- sation est aujourd‘hui arrêtée, après l’infor- mation - consultation des représentants du personnel à la fin de l’année, et un nouveau Comité de Direction général de l’Afiph qui a été mis en place au 1er janvier.

Autour du Directeur général, ce nouveau Comité de direction s’organise autour de fonctions dites supports (finances-systèmes d’information, ressources humaines, contrôle de gestion, communication, stratégie qualité) et de trois départements représentant les diffé- rentes spécificités du « cœur de métier » qu’est l’accompagnement de la personne en situation de handicap.

Le schéma ci-dessous présente l’organigramme arrêté à ce jour, avec le nom des différents responsables qui ont été désignés pour remplir chacune de ces missions.

Le travail d’adaptation est loin d’être terminé.

Tout au long des prochaines semaines, en lien avec les directions d’établissements et de services, le projet de nouvelle organisation va être affiné. Il sera présenté aux instances représentatives du personnel et fera, bien évidemment, l’objet d’une communication aux familles dans les prochains mois.

Lutte contre le cancer du sein : les travailleurs d’Afiph Entreprises de Lumbin se mobilisent

Odyssea est une association nationale dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Cette association organise des courses et marches afin de recueillir des fonds destinés à la recherche.

Une Monitrice de l’atelier de l’Afiph de Lumbin, bénévole de l’association Odysséa a lancé l’idée d’une participation des Travail- leurs de l’atelier. Ce projet, soutenu par ses Collègues et la Direction de L’Esat, a immédiatement suscité l’intérêt et l’adhé- sion d’un groupe de jeunes. La Section Locale du Grésivaudan s’est associée finan- cièrement à ce projet. Initialement prévue à Chambéry, une marche rassemblant des

centaines de participants était programmée.

Les contraintes sanitaires ont conduit à son annulation. Une manifestation plus modeste a pu cependant être organisée autour du Lac EDF de St Pierre d’Allevard.

Une belle réussite qui permet de participer à une action caritative. Un bel exemple de solidarité et d’inclusion de la part de personnes en situation de handicap.

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Covid 19 : les adultes accompagnés au SAJ « Les Gaillardes » remercient les laborantines et les infirmières pour leur dévouement

Le Service d’Activités de Jour et le Foyer de l’Afiph, installés au Touvet, ont été à plusieurs reprises inquiétés par les risques de la contamination à la Covid-19.

Snezana Rajcevic, la chef de service et l’équipe des éducateurs ont géré la situation d’une main de maître. Les prélèvements ont été faits, sur le site même, par deux infir- mières et portés aussitôt au laboratoire de Crolles. Pendant les deux vagues de tests, les laborantines ont travaillé de jour comme de nuit afin de donner les résultats (même à 23 heures passées) à la chef de service. Ceci afin d’éviter des clusters.

Éducateurs et résidents ont donc tenu à remercier ces professionnels. Très émus et fiers, ils ont offert à Mireille Boutin, Directrice du laboratoire, un magnifique tableau qui représente un arbre de vie : sur chaque feuille, les adultes ont peint leurs noms. Puis, Carine, une des deux infirmières, est repartie avec une très belle mosaïque réalisée par les jeunes artistes. Comme l’a si bien dit Isabelle, leur éducatrice, « c’est dans ces moment-là qu’on reconnaît le cœur et la valeur des gens ».

EMAS : une nouvelle offre de service à l’Afiph

Sur les 31 candidatures présentées en Isère et examinées par un Comité composé de représentants de I’ARS et de l’Education Nationale, l’Afiph a été retenue pour créer une Equipe Mobile d’Appui à la Scolarisation.

Ce dispositif innovant a été créé en juin 2019 dans le cadre d’une circulaire du Secrétariat d’Etat en charge des personnes handicapées (cf. Circulaire N° DGCS/SD3B/2019/138).

La finalité des équipes mobiles d’appui est de renforcer la scolarisation des élèves en situation de handicap. Elles consistent à apporter aux établissements scolaires et aux enseignants, l’expertise des profes- sionnels en charge de l’accompagnement du handicap au sein des établissements et services médico-sociaux. Les objectifs sont de sécuriser les parcours des élèves et

de constituer un soutien pour des profes- sionnels pour lesquels l’enjeu de forma- tion est important sur les questions du handicap. L’équipe mobile n’a pas vocation à remplacer des structures existantes ni à délivrer des prestations directes d’accom- pagnement individuel d’élèves mais viendra épauler les dispositifs existants.

Cette nouvelle offre de services confirme l’ambition affichée dans le nouveau projet de l’Afiph, adopté au mois de septembre dernier pour les 5 prochaines années : Celle d’ « Accompagner tous les possibles ».

L’EMAS en clair

Pour qui ?

Les professionnels des établissements scolaires.

Pour quoi ?

Conforter la scolarisation des élèves en situation de handicap :

w en sécurisant les parcours des élèves pour prévenir les risques de rupture de scolarisation, dans les situations critiques.

w en constituant un soutien mobilisable pour les professionnels de l’Education nationale.

Pour quelles missions ?

w Apporter appui et conseil en cas de difficultés avec un élève.

w Aider la communauté éducative à gérer une situation difficile.

w Apporter des éléments d’information et d’analyse à l’équipe pluridisciplinaire de la MDA, le cas échéant.

w Conseiller, participer à des actions de sensibilisation pour les professionnels des établissements scolaires.

w Effectuer ou organiser une intervention provisoire auprès d’un élève permettant le maintien de la scolarisation.

Dans quel périmètre géographique ? L’EMAS de l’Afiph, qui sera pilotée par les SMO, interviendra sur le territoire de Bourgoin-Jallieu, Pont de Cheruy, la Tour du Pin.

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Election des CVS

Au mois de décembre dernier, l’Afiph a procédé au renouvellement global des CVS de l’ensemble de ses établissements. En termes de sensibilisa- tion pour participer à ces élections, une attention particulière a été apportée au collège des familles.

L’objectif était de susciter de nouvelles candida- tures qui font souvent défaut.

En fonction de l’actualité de la crise sanitaire, quelques établissements de l’Association ont dû différer les élections au mois de janvier. Un point complet sur le résultat de ces élections et sur le fonctionnement des CVS sera fait à l’occasion d’un prochain numéro du Flash.

Afiph Emploi Compétences présente son savoir-faire aux enseignants de Savoie et Haute Savoie

Dans le cadre du développement par l’Agefiph de sa nouvelle offre de service « (Ressources handicap formation » destinée à soutenir les enseignants qui accueillent en classe des personnes en situation de handicap, Afiph Emploi Compétences est venue présenter son expertise aux établissements de la Savoie et Haute Savoie. Cette sollicitation de l’Agefiph marque une véritable reconnaissance des

« savoir-faire » des équipes d’Afiph Emploi Compétences en matière d’accompagnement pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société civile.

Rappelons qu’Afiph Emploi Compétences est référence expert sur la plateforme H+ (plateforme qui recense les établissements scolaires, les organismes de formation, les CFA, les lycées professionnels qui se sont engagés à accueillir des personnes en situation de handicap sur leurs programmes) et organise chaque année des temps de formations pour les enseignants de la Région Rhône Alpes Auvergne.

Ces formations visent à donner aux enseignants des outils afin de rendre plus accessible le contenu des cours.

UMAJAA ? Qu’est-ce que c’est ?

C’est le nom de l’Unité Médicalisée d’Accueil à la Journée d’Adultes avec Autisme qui a ouvert ses portes en mai 2020.

Créée par l’Afiph, à la demande de l’ARS et du Conseil départemental, ce nouveau service s’adresse à des adultes porteurs de TSA (Trouble du Spectre

Autistique) avec déficience intellectuelle moyenne à profonde qui ont une dépen- dance importante.

En s’appuyant sur une approche comportementale structurée, la vocation de ce service est d’aider à préciser un diagnostic, de développer des appren- tissages adaptés dans un environne- ment sécurisé, d’assurer un soutien aux aidants.

Située à Saint Martin d’Hères dans des locaux partagés avec le Centre Médico Psychologique du Centre Hospitalier Alpes Isère (CHAI), l’UMAJAA propose 11 places, avec une ouverture du service sur 221 jours de 9h à 16h30.

L’ACTU DE L’AFIPH

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Formation : adapter les enseignements face à la crise sanitaire

Afiph Emploi Compétences a continué de fonctionner et d’assurer un grand nombre de ses formations malgré le confinement.Ainsi, les équipes sont restées mobilisées et inventives pour assurer leurs formations auprès des personnes en situation de handicap.

Des formations qui se déroulaient : w

Soit en présentiel avec des règles sanitaires renforcées pour protéger les participants avec la mise en œuvre des différents protocoles définis par les autorités de santé au plan national (mesures de protec- tion, gestes barrières distanciation physique de façon à contenir le virus de la Covid-19).

w

Soit sous la forme de visioconfé- rences, grâce à l’inventivité des intervenants qui ont su adapter leur module de formation afin de proposer un enseignement dématé- rialisé à distance pour les stagiaires.

Afiph Entreprises joue la

« bio-proximité » pour sa cuisine centrale

Depuis la fin 2020, de nouveaux produits isérois issus de l’agriculture biologique font aujourd’hui partie intégrante des menus proposés aux résidents.

Cette évolution correspond aux engagements pris par l’Association dans le cadre de sa démarche d’amé- lioration de la qualité des repas proposés par la cuisine centrale gérée par Afiph Entreprises à Champ sur Drac (Cf. Flash Septembre 2020).

Une indication visuelle sur les produits présentés en self ainsi que sur les menus permettra d’identifier les produits isérois bios concernés. Rappelons que le programme d’amélioration, conduit en lien avec les familles, les résidents et les équipes de l’Esat ainsi qu’avec le soutien technique de Sodexo, va se poursuivre sur deux ans.

Expo de l’Avent du SAJ Les Gaillardes

Le 10 décembre dernier, les résidents du Secteur d’Activités de Jour « Les Gaillardes », au Touvet, dévoilaient leur fenêtre de l’Avent autour du thème :

«Moscou et ses poupées russes». Les visiteurs ont découvert leur magnifique création. Différents objets ont été réalisés avec une extrême finesse et délicatesse et des couleurs chatoyantes. Parmi les présents, des parents, voisins et amis, mais aussi la responsable de la biblio- thèque municipale qui les accueille chaque semaine à bras ouverts, et bien sûr la présidente de l’association

« Détente et loisirs », organisatrice de cette manifestation. Les copains du Foyer SAJ 2, ouvert depuis début septembre au premier étage, et leurs éducateurs s’étaient joints à la fête. Tout ce petit monde a pu se retrouver autour d’un goûter agrémenté de papillotes, clémen- tines, petits gâteaux, chocolat chaud ...

Nadine Espagnol

Administratrice du Grésivaudan Bénévole à la Section locale des

familles du Grésivaudan

Tradition respectée

Cela fait maintenant de nombreuses années qu’Afiph Entreprises Isère Rhodanienne célèbre les « Nicolas » et les « Catherinettes » !!! La tradition a été une nouvelle fois respectée au sein de l’Esat avec une jolie ambiance pour ce temps festif organisé pour la plus grande joie des travailleurs.

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L’ACTU DE L’AFIPH

« Quand l’ESAT donne un coup de pouce à la culture ! »

Un groupe de travailleuses du site de la Buisse d’Afiph Entreprises Centre Isère est intervenu le 18 septembre 2020 au musée Gallo-Romain de St Romain en Gal. Elles ont participé à l’évaluation et l’améliora- tion de documents FALC, Faciles A Lire et à Comprendre. Et ce pour rien de moins que le guide de visite du musée et le manuel d’informations pratiques !

En effet, cela fait plusieurs mois que l’Esat AECI effectue, pour l’ESAT et l’Afiph au sens large, des tâches de traduction de documents écrits de façon commune, en documents FALC. La démarche est de les rendre plus accessibles, en suivant les règles du FALC.

Cela implique la participation de personnes en situation de handicap dans la conception ou la relecture du document.

Forte de participation à la relecture de documents depuis plusieurs mois, un groupe de travailleuses motivées a été constitué.

Elles ont alors suivi une formation dispensée par une professionnelle du FALC.

Dans le même temps, l’ESAT répondait favorablement à la demande de Mme Jules, fondatrice de « Culture Accessible » qui œuvre pour rendre accessible la culture aux personnes ayant un handicap, et de M. FAGE, médiateur culturel et chargé de l’accessibilité au Musée de St Romain en Gal, du départe- ment du Rhône.

Ainsi, Delphine, Sabia et Maïlys se sont rendues, avec des professionnels de l’ESAT, au musée Gallo-Romain. Elles ont visité le musée à l’aide du manuel de visite FALC (en cours de conception). Elles ont pu partager leur regard pertinent et déjà professionnel sur ce document, apportant d’une part un retour sur sa lisibilité, si elles le compre- naient, et donnant des pistes sur la façon de l’améliorer. Grâce à ces retours, le document va évoluer sur de nombreux points, pour devenir plus accessible pour les milliers de visiteurs à venir.

Cette intervention est une première étape dans le projet de constitution d’une activité professionnelle FALC à l’ESAT de la Buisse, qui puisse répondre aux besoins de l’asso- ciation et de clients extérieurs.

Le service d’insertion AECI

6 nouveaux diplômés à Afiph Entreprises Isère Rhodanienne

Après une première session de formation pour les chariots élévateurs, 6 travailleurs d’Afiph Entreprises Isère Rhodanienne ont été formés et ont obtenu une attesta- tion de compétences sur le nouveau CACES

«transpalette gerbeur à conducteur accompa- gnant». Cette formation a été réalisée par le partenaire de l’Esat, pour toutes les questions relatives aux questions de sécurités et de prévention : la société SI2P.

Pour les équipes de l’Esat, ces deux sessions sont une double réussite puisqu’elles ont permis de mettre en œuvre, pour la première fois, le principe de la formation conjointe

«salariés/usagers» qui avait été décidé par l’établissement.

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Taxe d’apprentissage 2021 nous avons besoin de votre soutien

Savez-vous que la taxe d’apprentissage est une source de financement importante pour financer la formation des jeunes dans les sections préprofessionnelles de nos Insti- tuts Médico Educatifs et qualifiante pour les travailleurs de nos Esat.

Ces enseignements spécifiques, dispensés dans les SIFPRO, participent à l’insertion de nos enfants dans le monde du travail que ce soit en Esat ou encore en entreprises ordinaires, puisque certains peuvent « décrocher » des contrats d’apprentissage.

Par ailleurs, depuis les réformes sur la formation professionnelle, les travailleurs handicapés accompagnés par « Afiph Entre- prises » ont dorénavant, comme n’importe quel salarié, des droits à la formation. Aussi, grâce à la taxe d’apprentissage, nous dévelop- pons aujourd’hui des formations qualifiantes adaptées qui leurs permettent d’accéder à des titres professionnels reconnus identiques à ceux du milieu ordinaire.

Le versement de cette taxe est obligatoire pour toutes les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés, quel que soit leur statut (entreprise individuelle ou société, entreprise commerciale, industrielle ou artisa- nale, entrepreneur individuel, association, coopérative ou groupement d’intérêt public).

Son calcul s’effectue sur la base des salaires versés. La taxe d’apprentissage est une contri- bution dont le chef d’entreprise peut décider de l’affectation.

L’association est habilitée à recevoir le montant de cette taxe dans la catégorie A «ouvriers qualifiés», correspondant au niveau de formation CAP, BEP, Bac Pro.

En tant que parents ou amis de l’Afiph, même si vous n’êtes par chef d’entreprise, vous pouvez inciter votre employeur à verser sa taxe à l’association.

Par ce geste, il vous témoignera une marque de soutien, mais aussi :

w

Transformera son obligation fiscale en participation active à la politique de forma- tions des jeunes handicapés.

w

Favorisera l’égalité des chances des jeunes handicapés et leur accès futur à un emploi adapté.

w

Participera concrètement à l’intégration de personnes handicapées dans la société.

w

Soutiendra une initiative solidaire de proxi- mité.

Pour ce faire rien de plus simple, il suffit de préciser dans la déclaration auprès de l’orga- nisme collecteur, son souhait d’affecter sa contribution à l’Afiph. Il peut même préciser le nom de l’établissement auquel il souhaite l’affecter.

Aujourd’hui, plus de 100 entreprises et artisans assurent 50 % du montant des investissements des sections de formation professionnelle de l’Afiph. Nous pouvons encore faire mieux, si chacun d’entre nous se mobilise et mobilise son entourage.

Vous trouverez la plaquette qui vous présente le détail de ces formations ainsi que les formulaires pré remplis destinés à faciliter la déclaration des entreprises sur le site de l’Afiph ou auprès du secrétariat administratif de votre établissement.

Nous comptons sur votre soutien et votre engagement à nos côtés, au service de l’inté- gration par le travail des personnes en situa- tion de handicap.

Télécharger les documents sur la Taxe d’apprentissage sur le site : www.afiph.org

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L’ACTU DE L’AFIPH

Hommage

Roger Darier, nous a quittés

Alors que l’Afiph s’apprête à fêter ses 60 ans, une des figures historiques de sa création vient de nous quitter.

En effet, c’est avec beaucoup de tristesse que l’Association a appris, en novembre dernier, le décès de Roger Darier, victime de la Covid.

Papa d’Annie, Roger Darier a été un des pionniers et un des piliers de l’Afiph à sa création en 1961. Pour lui, l’Association était véritablement une seconde famille.

Militant infatigable de la première heure, son engagement au côté de son épouse et sa détermination à exiger le meilleur pour les personnes en situa- tion de handicap, ont contribué à faire de l’Afiph ce qu’elle est aujourd’hui.

Secrétaire général de 1974 à 1977, il a été Président adjoint en 1978 de ce qui était alors l’Afipaeim. Dans le même temps, il était membre du Conseil d’Administration du SNAPEI de 1971 à 1985 qui était, à l’époque, le syndicat national des employeurs du secteur.

Les plus anciens de l’association se souviennent encore de sa gentillesse, de son sens de l’écoute, de l’atten- tion et du profond respect qu’il portait aux personnes handicapées et de sa rigueur dans les dossiers qu’il avait à conduire et à défendre auprès de ses collègues. C’est ainsi qu’il a notam- ment contribué, dans cette période des pionniers, à développer le rôle des sections locales des familles en Isère.

Il avait d’ailleurs plaisir à raconter cette période dans l’ouvrage réalisé pour les 40 ans de l’Association : « Si l’Afipaeim m’était contée… » (Téléchargeable sur le site www.afiph.org dans l’espace documentation) :

‘’Quand l’AG constitutive de l’Asso- ciation s’est tenue en 1961, il y avait parmi les participants des personnes qui venaient de Grenoble, de Voiron, de Vienne, de Saint-Marcellins, de La Mure et d’Allevard, ce qui voulait dire qu’il y avait, dans toutes ces régions-là, des familles en difficulté.

Étant donné l’étendue des besoins, le problème qui se posait était celui de maintenir les liens entre adhérents à travers tout le département, et la meilleure façon de le faire, c’était de rassembler les parents autour d’activités de promotion du handicap intellectuel afin d’obtenir la reconnaissance d’un statut auprès des administrations publiques et de la société.

Il nous fallait taper aux portes des hommes politiques, des Maires et d’autres élus locaux, si nous voulions avoir des équipements, des écoles pour nos enfants. On ne pouvait les obtenir que si disposions d’appuis ou de relations. Or, il se trouvait que parmi nos adhérents il y en avait certains qui avaient des activités au sein de l’appareil, politique. Pour relier toutes ces bonnes volontés, on a donc créé les sections locales. Leur objectif était de traiter, par le biais de la politique, le problème général des personnes handicapées.

La première section qui fut créée fut celle de Grenoble, en 1962.

Puis vinrent celles de Voiron, du Péage de Roussillon, de Vienne, de Beaurepaire, de Bourgoin, de Saint-Marcellins, de La Mure et du Grésivaudan. »

Clap de fin

C’est en présence de Georges Vié, Président de l’Afiph, de Bruno Bugli, Directeur d’Afiph Emploi Compétences, des coordinateurs et prescripteurs, que les stagiaires de la dernière promotion de « Tremplin H’Pro » Vienne ont reçu leur diplôme.

Pour l’occasion, la CCI du Nord Isère à Vienne avait gentiment mis à disposition de l’Afiph l’imposante salle du Conseil d’Administration.

Les étudiants, qui avaient spécialement fait le déplacement, ont également pu faire part de leurs ressentis sur la formation, sur l’avancement de leurs projets, l’état d’esprit du groupe...

Parmi les récipiendaires qui ont reçu leur diplôme, on pouvait noter la présence de 5 travailleurs d’Afiph Entreprises Isère Rhoda- nienne.

Rappelons que « Tremplin H’Pro » s’adresse à des garçons ou des filles en situation de handicap qui souhaitent s’orienter par l’apprentissage vers le milieu ordinaire.

Ce dispositif est une étape préparatoire à l’apprentissage pour des personnes en situa- tion de handicap qui souhaitent accéder à une formation qualifiante (titre professionnel, Certi- ficat Professionnel de Qualification ou CAP...).

Créé, il y a trois ans, par l’Afiph, ce dispositif a déjà formé plus de 200 stagiaires avec un taux d’intégration en emploi de plus de 60 %. C’est pourquoi, face à cette réussite, ce dispositif est devenu accessible aux personnes en situation de handicap sur toute la Région AuRA depuis le printemps dernier et a été labélisé par le Minis- tère du travail pour les 2 ans à venir. Il pourrait d’ailleurs être développé au plan national en lien avec le Ministère du travail.

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Pédagogies et Handicaps

Afiph Emploi Compétences a été invité le 5 novembre dernier à Thonon les Bains pour participer à la conférence, qui réunissait 8 établissements du Campus des métiers et des qualifications Savoie Mont-Blanc : métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme de montagne.

La réunion portait autour des questions liées à la « Pédagogie et Handicap ».

Initialement prévue au Lycée Hôtelier de Challes les Eaux, la conférence a finalement eu lieu en distanciel, compte tenu de la situa- tion sanitaire.

Cette journée se voulait informative et colla- borative afin notamment de conforter les enseignants et formateurs dans leur capacité

à identifier les difficultés liées à l’intégration des apprenants en situation de handicap, notamment lors des ateliers pratiques et techniques en cuisine ou au restaurant.

Après une matinée consacrée à la mise à disposition d’informations liées au Handicap, le groupe a été divisé afin de participer à trois ateliers animés par l’Agefiph, l’Afiph et l’Association Française des Dys. Ont ainsi été partagées et débattues les problématiques de l’identification des apprenants en situation de handicap, de la gestion de l’hétérogénéité du groupe d’apprenants et des propositions permettant l’amélioration de l’accueil de ces apprenants.

Bien entendu, pas de « recette-miracle » mais une journée de partage pragmatique et proche du terrain.

CHRONIQUE

Du rire aux larmes :

2021 ? La meilleure année possible !

Il faudrait rendre « ton papier » pour tout début janvier, m’a dit mon « rédacteur en chef ». Et voilà deux semaines que je cherche un moyen de présenter mes vœux pour 2021 sans évoquer une seule fois les mots qui fâchent de 2020. Mots dont chacun a une indigestion, pire que celle due au trop de chocolat, de dinde farcie, de foie gras et de bûche en tout genre.

Coronavirus, par exemple. Voilà « the mot » auquel je ne me donne même pas le droit de penser en écrivant ce texte. Ne pas parler de masques, non plus ! « Comment ? Que dites- vous ? Ecrivez plus fort, on ne comprend pas ! Gardez-le cependant bien placé sur le visage, votre nez dehors est incongru, voire indécent. » Covid non plus, ne pas écrire le mot. Qui dit Covid dit tous les symptômes qui vont avec, et là ça ferait vraiment trop long ! Ne pas parler des tests, dans le nez ou pas dans le nez, antigéniques, sérologiques ou PCR. Ni de Raoul’T, le professeur qui voulait éparpiller aux quatre coins de la terre, façon puzzle, la pandémie avec son hydroxy chloroquine.

Confinement peut-être ? En tout cas, le premier. Rappelez-vous, il était assez sympa celui-là : chansons et applaudissements au balcon tous les soirs, apéros tchin-tchin en Visio, avec la famille et les amis, dégustation

de tous les pains et gâteaux faits maison, films à revoir avec plaisir à la télé. Bon, ça s’est quand même un peu gâté au moment des confinements, et il y en a eu plus d’un, et qu’on ne sait plus trop où on en est.

Allez, tope là, qu’on se tende la main et qu’on tourne une bonne fois pour toute la page de 2020 ! Quoi, le gel hydro alcoolique ? Tchéquer les coudes ? En tout cas pas les pieds, je trouve ça ridicule !

Ridicule, ce sont les vœux que j’avais envoyé l’an dernier. Quand je les relis, le rouge me vient au front. Tous ces vœux qui se sont cassés la figure au gré de l’avancée de l’épidémie ! Au fond de ma boîte à mots, il en reste quelques-uns… des mots. Pen chez-vous, vous allez les trouver. Prenez ceux que vous voulez et qui vous feront plaisir.

Voilà, je crois que je ne m’en suis pas trop mal sortie avec ce texte !

Tiens, c’est justement ce que je peux vous souhaiter de mieux pour 2021, pouvoir dire à la fin de cette année qui commence :

« Je ne m’en suis pas trop mal sortie, et même je m’en suis bien sortie. »

De tout cœur, je vous souhaite la meilleure année possible pour vous et tous ceux qui vous sont chers !

Martine Macabet

Bénévole SL agglo grenobloise

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ASSOCIATION FAMILIALE DE L’ISÈRE POUR PERSONNES HANDICAPÉES

Association loi 1901 déclarée n° 4596 reconnue d’utilité publique (décret du 11 mars 1968)

L’Afiph à 60 ans

Le 25 janvier 1961, sous l’impulsion d’une douzaine de parents sans solution pour leur enfant, se tenait, à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble, l’assemblée constitutive de l’ « association familiale de l’Isère pour l’aide aux enfants infirmes mentaux » qui réunissait quelques 120 personnes. Qui aurait pu imaginer, 60 ans plus tard, que l’Afipaeim, devenue l’ « Afiph», représenterait 2000 familles et amis, accompagnerait près de 3 000 personnes en situation de handicap avec 2 000 professionnels et gérerait quelques 3 500 places dans une trentaine d’établissements et services en Isère.

Que de chemin parcouru depuis les pionniers. De l’enfer- mement asilaire à l’accueil dans des structures adaptées, de la prise en charge à l’accompagnement, de l’intégration à « l’inclusion » autant d’étapes qui ont ponctué la vie de l’association au cours de ces soixante dernières années.

L’Association marquera au cours de l’année 2021 cet anniver- saire. Mais la crise sanitaire a conduit à différer les projets en cours d’élaboration. Ils feront l’objet d’une communica- tion détaillé dans les mois à venir. Toutefois, pour marquer dès à présent ce mois de janvier, nous vous proposons de redécouvrir un texte qui avait été écrit par Marcelle de Bernis, Ancienne secrétaire générale de l’association qui a compté parmi les pionniers. Ce texte avait été publié à l’occasion des précédentes commémorations il y a une dizaine d’année.

« Il y a 50 ans... Nous étions seuls avec le handicap de notre enfant, sous les regards réprobateurs : « Ces enfants-là, on doit les cacher... Quelle tare héréditaire, y a-t- il dans la famille ??? « Et quand nous ne serons plus là, où iront-ils?

À l’hospice?

Il y a 50 ans, des hommes et des femmes se sont levés, un peu partout en France et ont affirmé que leurs enfants étaient des personnes humaines à part entière, elles avaient simplement besoin d’un accompagnement adapté.

À Grenoble, c’est le 25 janvier 1961, que 120 personnes, parents ou amis des personnes handicapées, à l’initiative de Mr Daudignon se sont réunis pour voter la constitution de l’Association : nous n’étions plus seuls devant le handicap de notre enfant : une étoile était née, c’est le début d’une longue histoire qui se poursuit encore aujourd’hui...

En 1955, un beau bébé naissait dans notre foyer. C’était notre 3ème enfant. Naissance sans histoire et puis certains retards se font jour qui n’inquiètent pas notre médecin de famille. Pourtant, à un an, le verdict tombe : votre enfant a un retard important. Il ne sera jamais comme les autres, le ciel qui vous tombe sur la tête et nous voici « seul » devant la découverte du handicap intellectuel : qu’en savions-nous? Des images furtives d’enfants cachés ou d’adultes aperçus dans des cours d’asile!!! Nous sommes arrivés à Grenoble en 1960, et nous cherchions où nous pourrions scolariser Catherine…

par le plus grand des hasards, nous avons rencontré une assistante sociale qui nous a informé de la création d’une association de parents, nous avons tout de suite adhéré et nous étions à l’Assemblée Générale constitutive. Mais surtout, nous n’étions plus seuls devant le handicap de notre enfant, nous pouvions partager avec d’autres et cela change tout…

Avec eux, nous pouvions dire que nos enfants avaient droit à être scolarisés, à avoir accès au travail, à la vie de la cité, etc…

Je ne vais pas retracer la vie de l’association : de nouveaux handicaps sont apparus et les réponses se sont diversifiées, les pouvoirs publics nous ont entendus et les professionnels nous ont accompagnés et ont accompagné nos enfants pour leur permettre de développer leurs possibilités. Aujourd’hui, nos enfants ont accès, en fonction de leurs possibilités, à une éducation scolaire, au travail aux sports, aux loisirs, à des ressources, la cité leur est rendue plus accessible, etc... Mais n’oublions pas que rien n’est jamais acquis définitivement, ne recréons pas des ghettos, permettons à nos enfants de vivre au milieu de tous, qu’ils soient acceptés dans la cité, quels que soient la lourdeur de leur handicap ou leur âge. Mais ce qui reste le plus important pour moi, c’est la rencontre d’autres parents à travers les sections locales : j’ai tout de suite adhéré à la section locale de Grenoble... et nous serons toujours les meilleurs défenseurs de nos enfants, ne l’oublions pas... ».

Marcelle De Bernis

Secrétaire générale de l’Association de 1981 à 1992 Maman de Catherine

conception Cnossos / rédaction DCT Afiph / photos Afiph CH, X…

ÉVÈNEMENT

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