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Boissier R. The prostate specific antigen (PSA) L’antigène spécifique de la prostate ou PSA

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Progrèsenurologie(2011)21,798—800

Disponibleenlignesur

www.sciencedirect.com

L’antigène spécifique de la prostate ou PSA

The prostate specific antigen (PSA) R. Boissier

Serviced’urologieettransplantationrénale,CHUConception,147,boulevardBaille, 13385Marseille,France

Rec¸ule12septembre2011;acceptéle15septembre2011 DisponiblesurInternetle13octobre2011

Résumé Le prostate specificantigen (PSA)ou antigène spécifiquede la prostateest une moléculesecrétéeexclusivementparlaprostate,découverteen1960etutiliséeenoncologie prostatiquedepuis1987.Le PSAest unmarqueurtumoral,utilisédanstouteslesétapesde lapriseenchargeducancerdeprostate.LedosageduPSAsériquetotalest,enassociation autoucherrectal, aucentredu dépistagedu cancerdeprostate.UntauxdePSAsupérieur à4ng/mLet/ouuneanomaliedutoucherrectaldoiventameneràconsulterunurologue.En casdediagnosticd’uncancerde prostate,ledosageduPSAintervientàtouslesstadesde lamaladie(localiséeoumétastatique)dansl’évaluationdelaréponseautraitement,lesuivi etlediagnosticd’unerécidive.LePSAn’estcependantpasspécifiqueducancerdeprostate.

Uneélévation duPSAest observéeaussi dansl’hypertrophiebénigne dela prostate(HBP), l’inflammationetl’infectionprostatique.Denouveauxbiomarqueursplusspécifiquesducancer deprostatesontencoursd’étudepouraméliorerlasensibilitéetspécificitéduPSAvis-à-visdu cancerdeprostate.

©2011ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

Introduction

LePSAestunemoléculesecrétéeexclusivementparlaprostate.Elleexistedanslesperme oùelleaunrôledanslaliquéfactionducoagulumséminal.Elleestprésentedanslesang àla concentration del’ordre dung/mL, soit uneconcentration unmillion defois plus faibleque saconcentration prostatique. Le PSAest un marqueur tumoral, utilisédans touteslesétapesdelapriseenchargeducancerdeprostate:dépistage,diagnostic,suivi post-traitement,diagnosticderécidive.

Adressee-mail:romainboissier@hotmail.com

1166-7087/$seefrontmatter©2011ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

doi:10.1016/j.purol.2011.09.004

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L’antigènespécifiquedelaprostateouPSA 799

Le PSA

Découverte du prostate specific antigen (PSA)

Flocksale premierdécritdesPSAdans leliquideséminal en 1960. Initialement,la recherche d’antigène spécifique duspermeétait motivéeparle besoindedévelopper une technique d’identificationdu spermedans les viols. C’est en1970qu’estisoléepourlapremièrefoislaprotéinequ’on nommedenosjours,le PSAparAblin.En1980, Papsidero identifielePSAdanslesérumdepatientsatteintsdecancer prostatiquemétastatiqueetstandardise ledosage sérique duPSA.C’esten1987queStameypubliedansunarticledu NewEnglandJournal ofMedicinelesbasesdel’utilisation duPSA entantque marqueurtumoral ducancer depros- tate: augmentationdu taux sériquede PSAproportionnel auvolumetumoraletmétastatique,indétectabilitéduPSA sériqueaprèsprostatectomie,suividuPSApourl’évaluation delaréponsethérapeutiqueetlediagnosticderécidive.

Prostate specific antigen (PSA) total et libre

Environ 70% du PSA sérique total circule sous forme liée aux protéines dusang et 30% sous forme libre. Les tests permettent,soitledosageduPSAtotal,soituniquementses fractionslibre(PSAlibre)ouliée(PSAcomplexé).Laforme libreaugmenteencas d’hypertrophieprostatiquebénigne (HBP).Laformeliéeaugmenteencasdecancer.Lerapport PSAlibre/totals’abaisseencasdecancer.

LePSAn’est passpécifiqueducancerdeprostate.Une élévation du PSA est observée en cas de cancer de la prostatemaisaussidansHBP,l’inflammationetl’infection prostatique.

Dosage du prostate specific antigen (PSA)

Ledosagesefaitsuruneprisedesang,iln’estpasnéces- saired’êtreà jeun.Pourêtre comparatif,chaque patient doit toujours réalisé le dosage dans le même laboratoire carlaméthodededosageetlerésultatpeuventvarierd’un laboratoire à l’autre. Le dosage du PSA dans le cadre du dépistageducancer deprostatedoitavoirlieu àdistance d’untoucherrectal(huitjours)oud’uneinfectionurogéni- talerécente(deuxmois).

Indications d’un dosage du prostate specific antigen (PSA)

Prostate specific antigen (PSA) et dépistage

L’objectifdudépistageducancerdeprostateestledétec- tiondelamaladieàunstadeprécoceoucelle-cipeutêtre guérie.Àladifférencedescancersduseinetducôlonqui fontl’objetd’undépistagedemasse,ledépistageducan- cerdeprostateestditindividueletcibledeuxpopulations: leshommesdeplusde50ansetjusqu’à75ans,c’est-à-dire ceux dont l’espérance de vieest supérieure à dixans qui bénéficieraientdutraitementd’uncancerdétectétôt;les hommesàpartirde45ans,encasdefacteursderisque.Ces facteursderisquesontfamiliaux:deuxparentsprochesou plusatteintsdecancerdelaprostate,etethniques:origine

africaineouantillaise.Cesfacteursderisqueexposentàun risqueplusélevédedévelopperuncancerdeprostate, et dedéveloppercecancerdeprostateplustôt.

LedépistagecomprendundosageduPSAetuntoucher rectal,réalisésannuellement.LePSAseulnesuffitpaspour undépistagecar5à10%descancerspalpablesautoucher rectalontunPSAnormalaudébut.

La valeurseuil duPSA pour le diagnostic du cancer la plussouventutiliséeest4ng/mL.Cettevaleurseuilpermet d’obtenir unesensibilité d’environ 90% et unespécificité d’environ20à30%.LorsquelePSAestentre4et10ng/mL, 70%descancersdiagnostiquéssontlocalisés.UnPSAsupé- rieur à 30ng/mL est le signe d’un cancer de prostate localementavancéavecuneforteprobabilitédemétastases ganglionnaireslocorégionales.Un taux dePSAsupérieurà 100ng/mLestlemarqueurd’uncancerdeprostateavancé localement età distance, avectrès probablesmétastases osseuses.

Le seuil de normalité peut varier selon le test utilisé.

Ilfautprendre encomptelapriseéventuelled’inhibiteurs de la cinqalpha réductase (finastéride, dutastéride) qui abaissentde50%lavaleurduPSA.

LetauxdePSApeutêtrerapportéauvolumeprostatique: densitéduPSA,dontl’utilisationn’estpasvalidée.Ilexiste deuxméthodesdemesuredelacinétiqueduPSA:lavélocité duPSA(PSAV)estexpriméeenng/mLparanetcorrespond àl’augmentationlinéaireduPSAdansletemps;letempsde doublementduPSA(PSADT)décritl’augmentationexponen- tielleduPSA(inversedelademi-vieduPSA)ets’exprime enmois.LacinétiqueduPSAestunfacteurpronostiquede survieaprèsPTetaprèsradiothérapiemaisl’utilisationde lacinétique du PSAdans le cadredu diagnosticn’est pas supérieureauPSAtotalseul.

Lafractionlibreestmoinsélevéeencasdecancerqu’en cas d’HBP. Un rapport du PSA libre sur le PSA total (PSA l/t)bas(<15%)estcorréléaveclaprésenced’un cancer.

Cependant,seulle PSAtotaldoit êtredosé dans lecadre dudépistage. Ledosage du PSAlibre resteréservé à une utilisationensecondeintentionparl’urologueencasdePSA comprisentre4et10ng/mLetdepremièresériedebiopsie négative.

Une valeurduPSAsupérieureau seuil denormalité ou uneaugmentationsuspectenécessitel’avisd’unurologue, sansattendreunautredosagedeconfirmation.Laréalisa- tiond’unesérie debiopsiesprostatiquesestindispensable pourdiagnostiqueruncancerdeprostate,mêmeencasde PSAélevé.

Interprétation des résultats dans le cadre du suivi après traitement

Lerythmedudosage pourlesmaladestraitéspourcancer delaprostateestenrèglesemestriel.SeullePSAtotalest dosé.

Après prostatectomie totale, le PSA devient normale- ment indétectable en quatreà sixsemaines, sa demi-vie étantdetroisjours.Quandiln’yapasdecancerrésiduel, lavaleurestinférieureà0,1ng/mLetsilePSAresteindé- tectable pendant cinqà septans, il y a peu de risquede récidive.Lapersistanced’unPSAdétectableenpostopéra- toiretraduitlaprésencedetissuprostatique résiduel,qui

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800 R.Boissier peutêtrebéninoumalin.Ellenecorrespondpasforcément

à un échec thérapeutique. La récidive est classiquement définieparuneélévationduPSAsupérieurà0,2ng/mLaug- mentantaucoursdedosagessuccessifs.

Aprèsradiothérapieouautrestraitementsconservateurs (curiethérapie, HIFU: ultrasons focalisés de haute inten- sité), la valeur du PSA s’abaisse progressivement jusqu’à atteindresavaleurlaplus basse:le nadir.Engénérale le nadirestdel’ordreestde0,5à2ng/mLetpeutêtreatteint tadivement:aumoins2anspourlaradiothérapieetjusqu’à quatreà cinqans après curiethérapie. Des effets rebonds peuventoccasionnerdes élévations transitoiresduPSAau coursdusuiviaprèsradiothérapie.Larécidiveaprèsradio- thérapie/curiethérapieestdéfinieparuneélévationduPSA supérieureà2+valeurdunadirsuraumoinsdeuxdosages consécutifs.Unerécidivepeutsurvenirjusqu’àdixansaprès le traitement, justifiant d’un suivi prolongé par dosage semestrielduPSAtotal.LetempsdedoublementduPSA, encasderécidiveaprèstraitementlocal,aunevaleurpro- nostique sur la réponse aux traitementscomplémentaires (radiothérapieouhormonothérapie).Untempsdedouble- mentinférieuràunanestassociéàunebonneréponse.

Sous hormonothérapie, le PSA s’abaisse en troisà sixmois.Lavaleurdunadirobservéeaunevaleurpronos- tiquesurlasurviesansrécidive.Laréponsebiologiqueest observéependant uneduréemoyennede18moispuissur- vientuneaugmentationduPSAquidéfinitlarésistanceàla castration.

Les nouveaux marqueurs

LePSAarévolutionnélediagnosticetletraitementducan- cerdeprostate. Cependant,le PSAresteunmarqueurde pathologieprostatiqueetnonspécifiquementunmarqueur ducancerdeprostate.Denouveauxbiomarqueursplusspé- cifiquesducancerdeprostatesont encoursd’étudepour compléter,voireremplacerlePSA.

Les formes dérivées du PSA constituent une voie de recherche.LePSAlibreexistesoustroisisoformesdistinctes dansle sérum:lepro-PSA,le BPSAetlePSA libreintact.

Lepro-PSAestunepréprotéinede261acidesaminésdont leclivage parlaHuman Kallilcrein-relatedPeptidase2de l’homme(HKrp2)produitlaformematureduPSA.LeBPSA estl’isoformeduPSAassociéàHBP.C’estunmarqueurpro- metteurquipourraitaideràdistinguerlecancerdeprostate

deHBP. LaHKrp2estproduite spécifiquementparlapros- tateetaunehomologiede80%aveclePSA.Ledosagedes formesmoléculairesduPSApeutavoirunintérêtdiscrimi- nant lorsqu’il est utilisé en association aveccelui du PSA total et libre,mais est toujours en cours d’évaluationet n’estpasutilisédanspratiquecourante.

LePCA3estungènenoncodantexpriméexclusivement parle cancer dela prostate. L’ARNmduPCA3,dosé dans lesurinesaprèsmassage prostatique,permetd’établirun score obtenupar lerapport des ARNmduPCA3etdu PSA urinaire. Plusieurs études ont rapporté des résultats pro- metteurs pourlediagnosticducancer delaprostateavec unemeilleuresensibilitéetspécificitéquelePSAtotalseul.

L’earlyprostate cancerantigen,l’activation duplasmino- gène urokinase(uPA), le transforming growthfactor-beta 1 (TGF-1), l’interleukine-6(IL-6) etl’endoglin sont direc- tement impliqués dans le processus de carcinogénèse du cancerdeprostateetsontencoursd’étude.

Conclusion

LePSAtotalestlemarqueurtumoralderéférenceducancer deprostate.LedosageduPSAintervientàtouteslesétapes delaprise encharge ducancerdeprostate. Ledépistage du cancer de prostate comprend untoucher rectalet un dosageduPSAsériquetotalunefoisparan,etconcerneles hommesde50à75ansouayant desfacteursderisquede cancerdeprostatedès45ans.LetauxdePSAaumomentdu diagnosticrendcomptedustadedeprogressionducancer deprostateetintervientdansl’argumentationduchoixdu traitement.Quellequesoitlatechniquedetraitementoule stadeducancer deprostate (localiséoumétastatique),le dosagerégulierduPSAestl’examenbiologiquederéférence pourévaluerlaréponseautraitementetdiagnostiquerune récidive.LePSArestecependantunmarqueurdepatholo- gieprostatiqueetnonunmarqueurspécifiqueducancerde prostate.Denouveauxbiomarqueurssontencoursd’étude pour améliorer la sensibilité etspécificité du PSAsans le diagnosticducancerdeprostate.

Déclaration d’intérêts

L’auteurdéclarenepasavoirdeconflitsd’intérêtsenrela- tionaveccetarticle.

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