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Les pays émergents dans la course aux technologies vertes

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Academic year: 2021

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Dossier Réduire les inégalités :

un enjeu de développement durable

Sous la direction de Rémi GENEVEY, Rajendra K. PACHAURI, Laurence TUBIANA

Coordination scientifique Isabelle BIAGIOTTI, Raphaël JOZAN, Tancrède VOITURIEZ

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20 ans

s’univf

Rémy GENEVEY, U

Regarc

BILAN D’UN 2012 MOIS

Graphisme et mise en pages : Alain Chevallier Cartographie : Légendes cartographie (Dario Ingiusto) Iconographie : Isabelle Biagiotti

Traduction : Katell Guernic, James Johnson

Coordination générale : Isabelle Biagiotti, Anne-Sophie Bourg, Damien Conaré, Usa Dacosta, Raphaël Jozan, Benoît Martimort-Asso Suivi éditorial : Nolwenn Tréhondart

Armand Colin 21 rue du Montparnasse 75006 Paris www.armand-colin.fr © Armand Colin, 2013 ISBN : 978-2-200-28326-1

Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). TENDANCE! Les pays en d François-Xavier BE' Économie ver Emmanuel GUÉRIN Climat : ce qu Michel COLOMBIEF Rio+20 : un pi Alexis BONNEL La croissance Damien DEMAILLY, Les grands ba Sébastien TREVER,

Les pays émei

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à ajuster ou à 2S diligences, es de gouver- loivent aussi erche de légi- î à appliquer ndards inter- . L’émulation dlleurs tradi- la définition rde environ- •econnues et itionaux ? Si indiale ne se te de concur- ls un porteur lier à le faire d’entre eux, ri des grands d ’importants sont cepen- l’Association travaille à le durabilité d ’évaluation m atière de nnem entaux rs de projet. :s issues de olitiques de et sociales îs du groupe de premiers faveur d ’une ; de grands ie dévelop- ces bonnes

Les pays émergents

dans la course aux

technologies vertes

Tancrède VOITURIEZ, Iddri et Cirad

Joël RUET, Iddri

L

es « technologies vertes » désignent les technologies employées dans la production de biens et services conçus po u r la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces tech­ nologies sont au cœ ur de la production et de la consom m ation des énergies renouvelables

(énergies solaires, éoliennes, hydrauliques, géotherm iques, m arém otrices, agrocarbu­ rants). On les rencontre égalem ent dans ce que l’on dénom m e les « réseaux intelligents »

(sm art grids'), le stockage de l’électricité, les

transports dit « avancés » (c’est-à-dire non ém etteurs de GES), la capture et le stockage du carbone et l’efficacité énergétique au sens large (incluant en particulier l’isolation des bâtim en ts). À lire les brèves et rapports publiés par le Program m e des Nations unies pour l’en ­ vironnem ent (PNUE), l’agence Bloomberg ou encore le Pew Center1, ces technologies font aujourd’hui l’objet d ’une course de vitesse entre pays du G20 (green race), quand bien m êm e la science économique récuse toute idée de com pétition entre pays pour lui préférer la belle histoire des avantages comparatifs et

1. Voir e n p a rticu lier Pew C h a r i t a b l e T r u s t, 20 1 2 , W ho’s W in n in g th e

Clean Energy Race? ; UNEP, 2012, Global Trends in Renewable Energy Investm ent 2 0 1 2 , F ra n k fu rt School o f M a n ag em en t a n d Investm ent,

a re p o rt com m issioned by UNEP’s Division o f Technology, In d u stry a n d Econom ies (DTIE), in c o o p ératio n w ith F ran k fu rt School-UNEP C ollaborating C en tre for Clim ate & S u stain ab le E nergy Finance an d p ro d u ce d in c o llab o ratio n w ith B loom berg N ew Energy Finance.

d’une m ondialisation « gagnant-gagnant ». Dans un climat de défiance entre pays, qu’a t­ te stent en 2012 p ar exemple les mesures de protection commerciale envisagées par l’Union européenne contre les exportations de panneaux solaires chinois, ces rapports tracen t de sombres perspectives pour l’éco­ nom ie européenne, em pêtrée dans ses crises économ iques et institutionnelles. Qu’en est-il exactem ent ?

Course en tête ou rattrapage économique ?

Ce que relatent les rapports de référence sur la « green race » p eu t se résum er en une phrase : la Chine est aujourd’hui en tête de la course en m atière d’investissements dans les technolo­ gies vertes, devant les États-Unis, l’Allemagne et l’Italie. La France, elle, n’apparaît pas dans les dix prem iers du classem ent (repère i). L’idée d ’une économie chinoise spécialisée dans le bas ou le milieu de gam m e indus­ triel est révolue. Il revient au Vietnam, à la Roum anie ou à la Pologne le soin de fabriquer jouets, soutien-gorge et chaussettes, alors que la Chine est en passe de devenir u n leader dans les hautes technologies.

Emblématique de la rapidité de l’économie chinoise à se transform er et à rafler des parts de m arché dans des secteurs à valeur ajoutée sans cesse accrue, les panneaux solaires ins­ tallés dans le m onde sont aujourd’hui, pour la

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Les premiers investisseurs verts

Le club des dix premiers investisseurs mondiaux en technologies vertes est dominé par quatre pays : États-Unis, Allemagne, Italie, Chine, les États-Unis et l’Italie tendant à accroître leurs investissements. Tous sont des pays qui se positionnent dans des produits de haute technologie.

moitié d ’entre eux, fabriqués en Chine - pour l’essentiel p ar les géants Suntech et Trina Solar - , soulevant l’émoi que l’on sait d u ran t la dernière cam pagne présidentielle française. La production chinoise de panneaux solaires était à peu près inexistante il y a cinq ans (repère 2). L’histoire est similaire en m atière de turbines éoliennes. Inexistante il y a moins de dix ans, l’industrie éolienne chinoise compte quatre entreprises parm i les dix prem iers fabricants de turbines dans le m onde : derrière le danois Vestas avec 15 % de parts de marché, on trouve Sinovel (11 %), Goldwind (9,5 % ), Dongfang Electric (6,7 %) et United Power (4,2%).

Si l’on élargit le cham p d ’observation aux autres pays ém ergents, la course vers les tech­ nologies bas carbone donne à prem ière vue le spectacle d’u n rattrapage fulgurant de la Chine et de l’Inde en m atière d ’éolien et de photo- voltaïque, et d ’avance confortable du Brésil pour ce qui touche à la filière de production des agrocarburants. Au bord de la récession, incapable de stim uler les investissements et de m aintenir des signaux incitatifs stables et prévisibles en faveur de l’économie bas car­ bone (l’électricité renouvelable en particulier), l’Europe, et singulièrem ent la France, serait en train de perdre la course, dépassée p ar des pays m ieux dotés en capital naturel, en capital financier et en capital social. Les chiffres et les engagem ents politiques de ces pays confortent cette idée, sans écrire l’avenir po u r autant.

Les raisons d’un succès

L’économ ie verte telle qu’elle est en train de s’inventer dans les pays ém ergents repose sur l’exploitation planifiée d ’u n facteur de production spécifique surabondant, com pa­ rativem ent aux autres, à savoir le capital naturel (biomasse) dans le cas du Brésil, le capital financier dans le cas chinois (excé­ dents com m erciaux et liquidités bancaires) et le capital social (« écosystème industriel ») dans les cas chinois et brésilien, et dans une m oindre m esure indien.

Le capital social, souvent oublié dans les analyses car difficile à m esurer em piriquem ent, ressort néanm oins dans nos enquêtes comme décisif d u succès des politiques vertes des pays ém ergents. La création politique d ’un écosys­ tèm e industriel, im pliquant très largem ent le secteur privé en Chine en particulier, a joué un rôle m oteur dans l’appropriation et l’échange des meilleures technologies disponibles et, in

fine, dans le rattrapage économ ique que nous

avons pu observer ces dix dernières années. Le dispositif utilisé p our exploiter, accum u­ ler et faire fructifier le capital social est celui de la planification, que l’on ne connaît plus en France, et l’emploi d ’instrum ents incitatifs - le Brésil, l’Inde et la Chine (les BIC) tira n t profit d ’une grande diversité et de vastes ensembles régionaux et sous-régionaux. La stratégie dans ces secteurs est donnée sur plusieurs années p ar l’État central et les moyens sont ajustés par tâtonnem ents (joint venture, incitation fiscale, etc.) à partir d ’expériences régionalisées. Ce mélange de fort dirigisme (centralisation) et de grande flexibilité (réformes et expérim en­ tations d ’instrum ents de politique publique) augm ente le rendem ent des capitaux naturels, financiers et sociaux, m arquant l’avantage absolu de pays disposant d ’u n État central fort et d ’« États » régionaux ou provinciaux puissants.

Ainsi, et à titre d’illustration, on observe que les filières des cleantechs figurent au centre des sept secteurs désignés com m e stra té ­ giques p o u r l’avenir économ ique et industriel de la Chine d an s le douzièm e p la n q u in q u e n ­ n al (2011-2015). L’objectif est que ces secteurs stratégiques rep ré se n te n t 8 % d u PIB en 2015

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Le marché mondial des panneaux solaires

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Production-

Installation-Source : European Photovoltaio Industry Association.

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La Chine s ’est imposée depuis 2007 comme l’un des premiers constructeurs de panneaux solaires. En 2010, elle a réalisé la moitié de la production mondiale, loin devant l’Europe. L'installation de panneaux solaires reste néanmoins plus dynamique dans les pays de l’OCDE que dans le reste du monde, en particulier en Europe.

puis 15 % en 2020. L’État chinois a annoncé le déblocage de 1700 m illiards de dollars (l’équivalent d u PIB du C anada !) spécifique­ m en t affectés à la croissance et au dévelop­ p em en t de chacun de ces secteurs à l’horizon 2020, qui se p rép are dès à présent. On a ainsi vu en 2012 le num éro deux chinois de l’éolien, Xinjiang Goldwind, signer u n accord de financem ent avec la China Developm ent Bank p o u r u n m o n ta n t de 35 m illiards de yuans (environ 6 m illiards d ’euros) à des conditions hors m arché.

La Chine annonce p a r ses plans q u inquen­ naux et sectoriels une volonté, des am bitions et des m oyens que sont bien en peine de ré u ­ nir les pays de l’O rganisation de coopération et de développem ent économ iques (OCDE). P ar exemple, la Chine octroie u n a b a tte m e n t de 50 % sur la TVA et de dix points de po u r­ centage sur l’im pôt sur les sociétés dans le

secteur des renouvelables - cette dernière n ’est pas en m anque de recettes budgétaires, co n trairem en t à nos économ ies. Elle a créé un fonds spécifique p our le financem ent public du secteur, ren d u obligatoire l’affectation à la recherche et développem ent d ’une propor­ tion varia n t de 1 à 3 % d u chiffre d ’affaires de ses entreprises. Elle applique des politiques réglem entaires qui obligent les gouverne­ m ents locaux à p rendre en charge les coûts d ’exploitation des éoliennes, fixent les taux m inim aux d ’utilisation des énergies renouve­ lables dans les bâtim ents. Enfin, ses objectifs de consom m ation d ’énergie renouvelable sont contraignants p o u r les gouverneurs des régions et décisifs dans l’avancem ent hiérar­ chique de ces derniers.

Dans une politique « d ’essais e t d ’erreu rs » (ainsi u n m arché carbone va-t-il être testé dans quelques régions), Pékin encourage

T EN DA NCE S, AC TEU RS, F A IT S M A R Q U A N T S

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l’in tég ratio n verticale des filières en m êm e tem ps que la m ise en rése au h o rizo n tal : les apprentissages d ’une filière sont reproduits et m utualisés à d ’au tre s filières p a r les ad m i­ n istrations qui co n trô len t les technocraties sectorielles. Ce fon ctio n n em en t en réseau, organisé p a r l’appareil politique central, vise à g ara n tir p o u r les en trep rises chinoises un avantage concurrentiel m ondial d ’approvi­ sio n n e m e n t continu en m atières prem ières, d ’accès aux technologies et au cash.

Les secteurs in d u striels récents des technologies v erte s o n t été créés « de toute pièce » à p a rtir de technologies im portées au m oyen de jo in t ventures : Pékin, ou les en tre p rises chinoises d u se cte u r concerné, ciblent les en tre p rises étra n g ères d é te n a n t des technologies clés e t le u r o ffren t u n accès privilégié au m a rc h é chinois en échange d’un tra n sfe rt de connaissances (fo rm atio n d ’ingénieurs e t cadres chinois p a r l’e n tre ­ prise é tra n g è re ). En 2003, u n des lead ers m o n d iau x de tu rb in e s éoliennes, Gam esa, a ainsi o b te n u u n d ro it d ’accès au m arché chinois co n tre le tra n sfe rt de connaissances et la fo rm a tio n des te chniciens et ingénieurs chinois à la re p ro d u c tio n de ses brevets. C ette stratég ie , efficace dan s les secteurs des énergies renouvelables, est rep ro d u ite dans d ’au tre s secteurs, p a r exem ple celui des véhicules électriques.

L’économie verte sera-t-elle chinoise ?

S’il s’avérait pérenne, l’avantage absolu des BIC rem ettrait en cause la division in tern a­ tionale du travail fondée sur les avantages com paratifs. Avec le déploiem ent de ses investissem ents, la Chine donne l’im pression qu’elle veut et p e u t « to u t faire », c’est-à-dire to u t produire. De m êm e, la diplom atie brési­ lienne v an tan t les rendem ents de l’éthanol utilise l’arg u m en t de la com pétitivité de la canne et de la bagasse. Or les rendem ents seuls n ’o n t jam ais constitué u n avantage com paratif. Dans quelle m esure ce dernier fait-il partie d u schém a stratégique des pays des BIC ? La question reste ouverte, p articu ­ lièrem ent en Chine.

Dans u n m onde concurrentiel, l’Europe dispose encore de son capital hum ain (ingé­ nieurs et ouvriers très qualifiés). Mais cet avantage se résorbe et est probablem ent voué, à une échéance encore inconnue, à disparaître, devant l’effet de m asse produit p ar le nom bre d ’ingénieurs diplômés chaque année en Inde et en Chine.

Ces résultats ne peuvent pour au tan t pas se prolonger en tendance. On assiste dans les BIC à une fin de cycle industriel, comme en Europe actuellem ent. Innovations et prises de risque sont dorénavant requises pour développer les carburants de seconde génération (Brésil), p our le photovoltaïque à couches minces et à hauts rendem ents (Chine, et Inde dans une m oindre m esure), pour la connexion et l’entre­ tien du réseau électrique (Chine et Inde) ou encore po u r le déploiem ent de l’éolien offshore (Chine). Les expériences indiennes, et surtout chinoises, o n t été celles d ’un rattrapage sur des technologies m atures p ar la vertu d’un avantage coût. Ce rattrapage s’est transform é en leadership, non pas en term es d ’innovation, mais de parts de m arché sur des technologies com m ercialem ent disponibles.

Dans le nouveau cycle industriel vert qui s’ouvre, la stratégie la plus claire des pays ém ergents est celle de la Chine : elle consiste à attirer l’innovation et à créer u n standard ou une norm e industrielle p ar la mise à disposition de son m arché intérieur. En résum é de cette stratégie : l’économie verte de dem ain sera chinoise, à base d ’innovations « étrangères », déployées en Chine. L’accès exclusif à des ressources rares (terres et métaux) renforce la capacité de la Chine à attirer les investisseurs et à créer chez elle le m arché de référence. Cette stratégie est payante pour l’instant - si son succès se m esure à l’aune des investissements étrangers entrants. En 2009, la Chine a dépassé les États-Unis en term es d’investissements dans les énergies renouvelables, toutes origines confondues, et est devenue en 2011 le prem ier récipiendaire m ondial d ’investissements de capital risque destinés au secteur des deantechs.

Dans cette perspective, une stratégie de pure innovation de la p a rt de l’Europe, sans stratégie de coopération et d ’échange avec

les pays éi innovations, à mobiliser y développe et, in fine, so nologies sur - après trans qu’ils sont r< L’article 65 d gem ent clim que les entre] technologie i cements p u t l’innovation cette disposit priété privée les pays d’ori; Mais ce ne priété intelle les atteintes < lorsque, aprè « im portées subventionne se développe la concurrent d ’encourir de nisation m or tem ps que les la Chine poui technologiqut et réduire s concernées... Les conflii pourraient se entreprises a technologies ( fonds publics

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les pays ém ergents conçue en am ont des innovations, serait suicidaire. Elle consisterait à mobiliser des fonds publics en Europe pour y développer des innovations de laboratoire et, infine, soutenir le déploiem ent de ces tech­ nologies sur le m arché chinois du renouvelable - après transferts de propriété intellectuelle tels qu’ils sont requis dans ce domaine par Pékin. L’article 65 du projet de loi chinois sur le chan­ gem ent climatique discuté à l’été 2012 dispose que les entreprises chinoises qui im portent de la technologie étrangère en bénéficiant de finan­ cements publics rendent celle-ci disponible à l’innovation domestique. En d’autres termes, cette disposition revient à m utualiser une pro­ priété privée (financée sur fonds publics dans les pays d’origine) en bien public.

Mais ce ne sont pas ta n t les questions de pro­ priété intellectuelle qui posent problèm e que les atteintes au respect de la libre concurrence lorsque, après avoir développé les technologies « im portées » à l’échelle industrielle, Pékin subventionne ses entreprises et leur perm et de se développer à l’export avec des prix défiant la concurrence étrangère - au risque d ’ailleurs d’encourir des plaintes pour dum ping à l’Orga- nisation m ondiale du com merce (OMC). Le temps que les plaintes soient instruites suffit à la Chine pour devenir leader dans la maîtrise technologique du produit légalem ent recopié et réduire ses subventions aux industries concernées...

Les conflits de propriété intellectuelle pourraient se poser à l’avenir dans le cas des entreprises ayant effectué u n transfert de technologies développées grâce au soutien de fonds publics du pays d ’origine.

Un large soutien public

La Chine règne sur le m arché des greentechs. « Et alors ? », serions-nous tentés de nous dem ander. C’est l’avantage absolu dont semble disposer la Chine qui, en réalité, inquiète. Avec son mélange de centralisme, d’apprentissage et de mise en réseau d’oligopoles régionaux, la Chine paraît disposer d ’une structure écono­ mique m odulable comme un Rubik’s cube, contrairem ent à nos vieilles économies.

Si la ca p ta tio n croissante de savoir-faire p a r la Chine se faisait aux dépens de la possibilité d’une localisation concurrentielle ailleurs dans le m onde, il est probable que les générations technologiques suivantes au ra ie n t m oins de chances d ’ém erger, m êm e si la Chine p erd a it son avantage absolu - ce fam eux écosystèm e sou ten u à grands renforts d ’intelligence, d ’au to ritarism e et de m illiards de yuans. L’enjeu est donc réel p our l’E urope et p o u r le m onde. Pour l’h eure, le photovoltaïque chinois reste d ép e n d a n t de subventions - euro p éen n es en p articu lier - , l’éolien n ’est pas encore com plètem ent viable et, enfin, m êm e avec de fortes aides publiques, les constructeurs autom obiles chinois p ein en t à g énérer des volum es suf­ fisants p our bénéficier des avantages de la p roduction de m asse dans le dom aine des véhicules électriques. L’« économ ie verte » reste u n e économ ie h a u te m e n t subven­ tionnée. La capacité de l’OMC à fo u rn ir des solutions collectives cohérentes à toutes les guerres « vertes » qui s’annoncent, ta n t avec l’ag en d a com m ercial qu ’avec l’agenda clim atique, est la g rande inconnue de cette nouvelle m ondialisation. ■

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