HAL Id: hal-00896061
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00896061
Submitted on 1 Jan 1993
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Système d’élevage des génisses laitières. Comparaison
des races Holstein et Normande
J.L. Troccon, E. Daburon, Y. Gallard, A. Müller
To cite this version:
J.L. TROCCON, E. DABURON* Y. GALLARD A. MULLER* INRA Station de Recherches sur la Vache Laitière 35590 Saint-Gilles
*
INRA,
Domained’expérimentation
du Pin au Haras 61310 ExmesSystème d’élevage
des
génisses
laitières.
Comparaison
des
races
Holstein
et
Normande.
L’Institut National
de la
Recherche
Agronomique
(INRA)
exploite
auPin
auHaras
undomaine
agricole
(330
ha
SAU)
sur unsol
argileux
très
imperméable
dont le
pH
varie
de
5 à 6.
La
pluviométrie
importante
(700
mmpar
an)
et
bien
répartie
dans l’année
est
favorable
à
la
pousse
de
l’herbe. Un
troupeau
bovin lait
et
viande valorise
cesproductions
fourragères.
Au début des
années
80,
le
département
INRA de
Génétique
Animale
asouhaité
mesurerles
risques
liés
à
l’utilisation de
génotypes
laitiers
très
spécialisés
dans
uncontexte
moins
productif.
Les
génisses
nées
de
1979
à
1987
ont
été
élevées
en vuede leur
intégration
à
uneétude d’interaction
entre
le
génotype
et
l’alimentation
au coursde leur vie
productive.
Pour
cela,
deux
troupeaux
de vaches
primipares
devaient
être
préparés,
l’un
vêlant
à 2
ansdestiné
à
unsystème
d’alimentation
intensif des vaches
(Système
I)
et
l’autre vêlant
à
près
de
3
ansdestiné
à
unsystème
d’élevage
économe
des vaches
(Système
II).
Dans
les deux
situations,
les
primipares
vêlaient
à
l’automne
afin de
mesurer sur unemême
ration
hivernale la
quantité ingérée
endébut de lactation.
Résumé
______________________________________________L’élevage de 432 génisses nées entre 1978 à 1987 au domaine INRA du Pin aux Haras a fait
l’objet
d’une étuderétrospective.
Deux troupeaux de vachesprimipares
ont été constitués, l’un vêlant à 2 ans, destiné à un système d’alimentation intensif des vaches (Système I), l’autre vêlant plus tardivement, destiné à un système d’élevage économe des vaches (Système II). Dans les deux troupeaux, les vêlages des primipares ont lieu à l’automne. Pour un système donné, la conduite a été aussi uniforme quepossible
d’une année à l’autre.Les
génisses
élevées ont été pour les 2/3 de race Holstein et pour 1/3 de race Normande. Un tiers étaient nées de vachesprimipares
et 8% étaientnées jumelles.
Lesgénisses
vêlées dans lesystème
1 sont nées en moyenne le 24/11 (n=201) au lieu du 25/01 dans lesystème
II (n=185).La période considérée concerne la
phase
de la naissance à 3 ans. Elle inclut lapériode d’élevage
et la première lactation dans le système I, lapériode d’élevage seule dans le système II. A la fin de la période considérée, les
poids ajustés
(âge fixe) sontplus
élevés dans lesystème
II. Les vaches du système 1 ont produit 5145 kg de lait. Les potentiels de croissance des génisses Holstein et Normande sont comparables sinonque les filles des primipares de race Normande ont un croît réduit dans le jeune âge. Le potentiel laitier des filles de
primipares
estnormalement supérieur à celui des filles de multipares comme résultant des progrès génétiques et alimentaires. Les jumelles (système I) ont
Cet article
présente
la conduite del’élevage
desgénisses
et l’essentiel de leursperfor-mances
jusqu’au
premier vêlage
(période
d’éle-vage
seule,
système
II) oujusqu’au
deuxièmevêlage
(période
d’élevage
etpremière lactation,
système
I).1
/ Conduite de
l’élevage
L’objectif
d’élevage
est d’obtenir desgénisses
lesperformances
lesplus
compa-rables
possible
d’une année à l’autre pour unsystème donné,
d’où une méthode de conduitetrès uniforme et
plutôt
intensive. Au cours des9 campagnes (1978-1979 à
1986-1987),
laproli-ficité des vaches mères de ces
génisses
a été de106 veaux pour 100 vaches
(49,4
% degénisses).
Autotal,
490génisses
sont mises enélevage :
28 sontperdues
(tableau
1),
30 néesen 1986-87 ne sont pas entrées dans
l’expéri-mentation. Les 432
génisses
expérimentales
sont nées d’octobre àjuin
(le
26 décembre enmoyenne,
figure 1).
Sixgénisses
seront sortiesdu
troupeau après
une mise à lareproduction.
33
génisses
sont issues de 18gestations
gémel-laires (encart 1). Les
génisses
descendent de50
pères
de race Holstein (1 à 27 filles) et de29
pères
de race Normande (1 à 15 filles).l.i / Alimentation hivernale
Les
génisses
ont reçu le colostrumpuis
dulait de
remplacement
ou du lait entier enquantité
limitée en 1 ou 2 repas parjour
pen-dant 10 semaines environ (7 à
19) ;
92 % dessevrages ont eu lieu avant 85
jours
d’âge.
Dèsla deuxième semaine
d’âge,
lesgénisses
ontreçu des aliments solides : aliment concentré
(céréales,
tourteaux et minéraux) et foin.Après
le sevrage, l’aliment concentré a étélimité à
2,5
kg/j
pargénisse,
tandis que le foinet l’eau ont été offert à volonté en permanence.
Les deuxième et troisième
hivernages,
lesgénisses
ont reçu essentiellement del’ensilage
d’herbe, parfois
du foin ou del’ensilage
demaïs (tableau 2). Les
ensilages
deprairies
per-manentes ou de ray-grass
anglais
étaient addi-tionnés depulpe
sèche de betterave à raison de60
kg
par tonne deproduit
frais à la confectiona Système 1 250 t Système Il 209 200 150 100
1
74 50M35
45 39 21 0- . 234 4 1 0 SONDJ J F M A M J J AEncart
1.Génisses
néesjumelles.
Trente-troisgénisses
sont néesjumelles
(dont27 filles de
multipares
et 20Holstein).
Les 6filles de
primipares
sont de race Holstein.Vingt
jumelles
entrent dans le système1
(18vêlages).
Leur
poids moyen
à lanaissance
estde 34,6
kg
(±4,6). Leur croissance est trèssatisfaisante au
cours
de lapremière
annéemais diminue ensuite (tableau 4).
Les vaches ayant une lactation normale ont
produit
5389kg
de lait en race Holstein(n=7)
et 4096k
g
en race Normande (n=8). Trois autres vaches Holstein ont eu des lactationscourtes
(51
jours,
616k
g
delait) ;
4vaches
Normandes ont eu des lactations
longues
(435jours)
les conduisant àla
réforme. Le taux deréforme en
première
lactationest
élevé (39 %,7 sur 18) et
pourrait
inciter à unménagement
particulier
dans le jeune âge (allaitementprolongé).
La détectionprénatale
des raresgestations
gémellaires
(6 %des
vêlages,
tableau 1) n’est
pas pratiquement
réalisable
du silo. Les
génisses
dans lesystème
1 ont reçu1 à 2
kg/j
d’aliment concentré encomplément
de ces
ensilages
d’herbe. Cetapport
a étéréduit pour les
génisses
dans lesystème
II.Les
génisses
amouillantes sont rentrées àl’étable (stabulation entravée
paillée)
3semaines avant la date
présumée
duvêlage
pour des contrôles individuels
d’ingestion
jusqu’au
3ème mois de la lactation sur uneration à base
d’ensilage
de maïs (tableau 2).1.
2
/
Alimentation
estivale
Le
premier
été,
toutes lesgénisses
ontd’abord été
affouragées
en vert àpartir
du 27/04ou du 01/06 selon les années.
Puis,
lesplus
âgées
sont allées aupâturage
entre le 11/06 etle 06/07. Elles ont été
complémentées
enali-ment concentré (1 à 2
kg/j).
Du foin a étémain-tenu en permanence à leur libre
disposition.
Selon les
années,
les mises à l’herbeulté-rieures sont intervenues entre le 08 et le 29/04
pour les
génisses
de 1 an et entre le 29/03 et le28/04 pour les
génisses
de 2 ans.Chaque
été,
3groupes
séparés
de 30 à 35génisses
ontpâturé
sur le même site du domaine : les
génisses
ges-tantes du
système
1 (18mois,
500kg),
lesgénisses
non-gestantes
(15mois,
400kg)
et lesgénisses gestantes
(27mois,
600kg)
dusystè-me II (tableau 3). Les
prairies permanentes
pâturées
étaient peu fertilisées en azote (aumaximum 80
kg/ha/an)
etexploitées
enpâtu-rage tournant par
chaque
groupe. Lesgénisses
gestantes dusystème
1 ontsystématiquement
reçu de l’aliment
concentré,
enquantité
décroissante avec les
années ;
les 2 groupes dusystème
II n’en ont pas reçu. Les vachesprimi-pares
(système
1,
3!&dquo; été) ontpâturé
pendant
6mois des
parcelles
de ray-grassanglais
forte-ment fertilisées en azote (250-300
kg/ha/an).
1.
3
/
Reproduction
Les
génisses
sont mises à lareproduction
audébut du mois de février. Le
poids
vif etl’âge
guident
les choix pour lesystème
I. Toutes lesgénisses
nées en 1978-1979 sont mises à lareproduction
en 1981(système
II). Lesgénisses
mises à lareproduction
en 1988 sontnées au début de la campagne 1986-1987
(sys-tème I). Les inséminations ont cessé
après
le15 avril pour l’obtention de
vêlages
àâge
pré-coce
(système
I) etaprès
le 15juin
pour lesvêlages
àâge
tardif(système II).
Lesgénisses
vides (et avortées) dans le
système
1 entrentdans le
système
II l’année suivante (tableau 2) ;les
génisses
infertiles sont alors réformées. Lescycles
sexuels desgénisses
sontsynchro-nisés par une double
injection
deprostaglandines
(PGF2a) ou par un traitementprogestatif
parimplantation
auriculaire (traitementSynchro-Mate B)
parfois
selon desprotocoles
expérimen-taux
particuliers (encart 2).
Undosage
de lapro-gestérone
plasmatique
apermis
de vérifier l’étatde
gestation
desgénisses
21jours
après
l’insémi-nation. La
reproduction
est ensuite conduited’après
l’observation des chaleurs. Autotal,
43reproducteurs
Holstein (1 à 20gestations
pargéniteur)
et 24 Normands (1 à 19gestations
pargéniteur)
ont fécondé lesgénisses
selon unrépar-tition aléatoire dans les 2 races. Les
vêlages
sont2
/ Mesures
et
enregistrements
2.
1
/ Alimentation
etpesées
L’élevage
desgénisses
fait une trèslarge
part aux
produits
de laprairie :
herbeaffoura-gée
oupâturée,
ensilage
d’herbe et foin. Tousles aliments distribués aux
génisses
n’ont pasété
pesés.
Nousdisposons
desquantités
offertes des aliments concentrés. Pendant
l’été,
les effectifs de
génisses,
les surfacespâturées,
les excédents
récoltés,
lescompléments
appor-tés sont
disponibles,
mais lesquantités
affou-ragées
en vert n’ont pas étépesées.
Les
génisses
sontpesées
à la naissancepuis
toutes les 4 semaines. Ce sont
principalement
les
pesées
précédant
ou suivant leschange-ments de
régimes qui
ont été utilisées ici. Lepoids
à l’insémination est une moyenne despesées
encadrant cet événement. Les vachesont été
pesées
dans la semaine suivant levêla-ge, dans la 12ème semaine et au tarissement
de la
première
lactation. Lespertes
depoids
vif lors des sorties à l’herbe des
génisses
sontestimées par
extrapolation
despériodes
précé-dentes et suivantes.
2.
2
/
Reproduction, production
laitière
etréformes
Les évènements liés à la
reproduction
desgénisses
(inséminations,
vêlages)
sontréperto-riés
(dates,
poids
des veaux, difficultés devêla-ge, mortalité). Les difficultés de
vêlage
sontnotées de 1 à 5 (voir tableau 7). La mortalité
distingue
les veaux morts -1- avant levêlage,
-2- au cours du
vêlage,
-3- dans lespremiers
jours
de vie.Encart
2.Mise à la
reproduction.
Certaines comparaisonsexpérimentales
ontinfluencé la fertilité des génisses surtout à
l’cestrus induit. Pour des résultats
probants,
le lecteur se reportera à De Fontaubert (1988).1- Le traitement SMB (voir ci-dessous) en
comparaison
à 2injections
deprostaglandines
PGF2a dosant 5 ng à 11 1jours
d’intervalle a accru la fertilité de 26,3(n=19) à 68,8 % (n=16)(P<0,012).
2 - La pose d’un
implant relargant
200pg/j
au lieu de 160 n’a pas augmenté
significa-tivement la fertilité (de 40,9 à
65,2
%).3 - La
dépose
del’implant
réalisée le matin(insémination 56 heures
plus
tard) au lieudu soir (insémination à 48 heures) a augmenté (P<0,02) le fertilité de 46,9 (n=22)
à 75,0 % (n=32).
4 - L’administration intramusculaire d’une
surcharge
de 0,5 ml (n=74) ou de 2,0 ml(n=74) au moment de la pose de
l’implant
n’apas modifié la fertilité des génisses (56,8 %). Les faibles fertilités à l’oestrus induit sont
suivies d’une récupération importante (de
17,5
à 25,0 %) lors des premiers retoursplus
groupés et mieux surveillés. Le taux de
gestation
global
est affecté dans une proportion voisine de la réussite après deuxinséminations.
Traitement
S
y
nchro-mate
B (SMB) : mise enplace
sous la peau de la face externe de l’oreillependant
9 à 10jours
d’unimplant
contenant 3 mg de
Norgestomet
(SC21009)simultanément à l’administration par voie
intramusculaire d’une
surcharge
(2ml)associant 3 mg de
Norgestomet
(élévationrapide
des taux circulants de progestagène)et 5 mg de valérate d’oestradiol (effet
antilutéotrope).
La
production
laitière a été mesurée àchaque
traite (2 fois parjour).
Un échantillonde lait
prélevé
au cours de 4 traiteshebdoma-daires successives
pendant
les 3premiers
moisde la lactation et de 2 traites ensuite a
permis
d’estimer les
productions
de matières grasseset de matières
protéiques.
Les
poids
de carcasses froides des animauxréformés ont été
comparés
à unepesée proche
de la date de réforme afin de définir un
rende-ment. Les réformes sont
distinguées
selon letype
d’animal (vache dusytème
1 en début delactation ou en fin de
lactation, génisse
vide ouavortée du
sytème
II).2.
3
/
Analyses
Les
performances
individuelles desgénisses
ont été
analysées
en fonction dusystème
(I ouII),
de la race (Holstein ou Normande) et durang de lactation de la mère (1 ou >1) en
parti-culier. Elles ont été soumises à :
- des
analyses
defréquence
(ProcédureFREQ - option CHISQ ; SAS,
1987) pour laEncart
3.Traitements
statistiques.
PU!m+SYS+RÀ+AN+RLM+aPVI+
bDNA + e, : : : &dquo; :PPMH
=’ m + S&dquo;YS + RA +AN
+ aPVI +bGPH + é,
PVN1
= m + SYS + RA + AN+ SEX+ SYS
xSEX + RA x SEX + aI3Gï + e, oû :
m est la
moyenne
générale,
a, b et c sont des coefficients de
régression,
e l’erreur résiduelle et,
1 les variables
explicatives :
-SYS,
lesystème d’élevage
desgénisses
(n=2, système I ousystème
Il),
-
AN,
lacampagne
de naissance(n=9),
-
RA,
la race de lagénisse
(n=2,
Holstein ouNormande),
-
R.LM,
lerang c1e lactation de la mère de la
génisse
à la naissance(n=2,
1 ou>1),
-
SEX,
lesexe des veaux nés
simples
(n=2,
mâle ou
femelle).
2 - les
covariables explicatives :
-
DNA, la date de naissance dans la
campagne
(octobre àseptembre)
parréférence au 30
septembre
(jour 0).-
PVI,
lepoids
vifinitial,
au début de lapériode
considérée àl’analyse,
-
GPH,
le gain depoids
vif au cours del’hiver
précédent
la mise àl’herbe,
-
DG1,
la durée de lapremière gestation.
- des
analyses
de variance (Procédure GLM ;SAS, 1987)
pour lepoids
vif(PV),
legain
depoids vif,
laperte
depoids
à la mise à l’herbe à 1 an ou à 2 ans (PPMH) et lepoids
à lanais-sance des
premiers
veaux néssimples
(PVN1)(cf encart 3).
3
/
Résultats
3.
1
/ Consommations
De la naissance au sevrage, les
génisses
ontreçu 60
kg
MS environ d’aliment d’allaitementou de lait entier. Les
génisses
dessystèmes
1 etII ont reçu
respectivement
1045 et 645kg
d’ali-ment concentré de la naissance au
vêlage
(moyenne
sur les 8promotions)
dont 228 et 155kg
depulpe
de betteraveincorporée
dans lesensilages
d’herbe (tableau 2). Dans lesystème
II,
la distribution a décru avec les années de900 à moins de 300
kg.
L’alimentation en herbe
affouragée
oupâtu-rée a
occupé
en moyenne 351 et 564jours
res-pectivement
dans lessytèmes
1 et II(tableau 2). Pour les 3
types
degénisses,
lepâturage
a nécessité 40 ares pargénisse
et parjour
(30 à 60 pour les annéesextrêmes,
tableau 3).
3.
2
/ Croissance
jusqu’à
1 anDe 1979 à
1987,
lepoids
vif au sevrage estpassé
de 90 à 100kg.
Lesgénisses
entrantdans le
système
1 ont ungain
depoids
vifplus
élevé de la naissance au sevrage (+ 50
g/j,
P<0,01)
que celles dusystème
II. La différencede croissance de la naissance au sevrage entre
les races Holstein et Normande (tableaux 4 et
5)
provient
des filles deprimipares
Normandes(713
g/j,
n=55) contre 817g/j
pour les filles deprimipares
Holstein (n=94)malgré
un sevrageplus
tardif des Normandes (+ 5jours) ;
lesgénisses
Holstein sont alorsplus
lourdes de4
kg.
Legain
depoids
vif au cours de lapério-de lactée diminue
lorsque
lepoids
à lanaissan-ce augmente (20 g/j pour 10
kg, P<0,01).
A la fin du
premier
été,
lespoids ajustés
desgénisses
néessimples
sontplus
élevés(P<0,001)
dans lesystème
1 (+ 8kg)
et en raceHolstein (+ 10
kg) ;
iln’y
a pas d’interactionentre race et
système.
Le rang de lactation dela mère n’a pas d’effet sur le
potentiel
de crois-sance desgénisses
(tableau 4). Les écarts depoids
à la naissance sontmultipliés
par1,7
(P<0,001).
3.
3
/ Croissance
après
1 anDans le
système I,
lesgénisses
gestantes
ont un
gain
depoids
vif entre la mise à l’herbesuivant la fécondation et le
vêlage
de 825g/j
(avant
vêlage :
172jours)
et de 488g/j (après
vêlage :
205jours)
contre 510g/j
(188 jours)pour les 44
génisses
vides. Les 180génisses
non inséminées élevées
séparément
ont ungain
depoids
vif de 602g/j
(185jours).
Dans le
système II,
les 185génisses
par-turientes ont un
gain
depoids
vif entre lamise à l’herbe suivant la fécondation et le
vêlage
de 715g/j
(avantvêlage :
175jours)
et 372
g/j (après vêlage :
217jours)
contre540
g/j
(146jours)
pour les 31génisses
vides(tableau 5).
A la fin du 2ème
été,
les écarts depoids
à lanaissance sont
multipliés
par2,5.
Lesgains
depoids
vifs desgénisses
augmentent
avec lepoids
vif (+ 24kg
en 2&dquo;-’ année et + 18kg
en3 é m’
année pour 100
kg
depoids
vifsupplémen-taires au début de l’année considérée) et
dimi-nuent avec
l’âge
(- 15 et - 12kg
pour 100jours).
Laperte
depoids
vif à la mise à l’herbe(20
kg
après
14jours
depâturage)
augmente
avec le
poids
vif au début de l’année (12kg
en2&dquo; °°
année
(P<0,001)
et 6kg
en 3’me année (ns)pour 100
kg)
et avec legain
depoids
vifhiver-nal antérieur
(4,0
à4,5
kg
pour 100g/j
degain
supplémentaires).
).Après
lepremier
vêlage,
lespoids
vifs sontrespectivement
de 533 et 620kg
dans lessys-tèmes 1 et II (tableaux 4 et 5). Au début de la
lactation (semaines 1 à
12),
les vachesprimi-pares Holstein
perdent plus
depoids
vif (9 kg,gains
depoids
vif sont ensuitecomparables
dans les 2 races (tableau 5). A la fin de la
période,
lesgénisses
passées
dusystème
1 ausystème
II sont lesplus
lourdes (643kg)
contre 618
kg
pour les secondsvêlages
(systè-me I) et 614
kg
pour les autrespremiers
vêlages
dans lesystème
II.L’hétérogénéité
de lapopulation
(619 ± 51kg)
est alorscompa-rable à ce
qu’elle
était à la fin dupremier
été(282 ± 54
kg, figure
2).3.
4
/
Fertilité
Parmi les 252
génisses
mises à lareproduc-tion pour le
système
1,
44 le sont 2 annéessuc-cessives (tableau 2) et 6 ne débutent pas de
gestation
(2,4
% destérilité,
5 Holstein et1
Normande).
Le
système
n’a pas d’effet sur la fertilité desgénisses
(tableau 6).Cependant,
les filles deprimipares
dusystème
II sont moins fertiles(41 % contre 57 % pour les filles de
multipares)
à l’oestrus
induit,
pourpartie
à cause des 44génisses passant
dusystème
1 ausystèmell.
Les fertilités des
génisses
Holstein etNormandes sont
identiques
à l’oestrus induit(55,7
%), après
lepremier
retour(74,4
%) ou àla mise bas
(84,2 %,
tableau 6). La fertilité desgénisses
abeaucoup
varié d’une année àl’autre (n=8) : de
37,5
à63,2
% à l’oestrusinduit
(P<0,05),
de62,5
à84,2
%après
2insé-minations (ns) et de
75,6
à87,7
% sur le tauxde
gestation (ns),
enpartie
du fait destraite-ments de
synchronisation
des oestrus (encart 2).L’âge
moyen despremiers
vêlages
dans lesystème
1 est inférieur de 313jours
à celui dusystème
II (tableau 5). Douze avortements sont observés.Sept
gestations
gémellaires
d’une durée moyenne de
276,6
jours
ontabou-ti à un
vêlage (tableau 7).
94 % desvêlages
dans le
sytème
1 et 87 % dans lesystème
IIinterviennent en novembre et décembre
(figu-re 3). Les 201 vaches vêlées dans le
système
1sont nées en moyenne le 24/11
(43,4
% defilles de
multipares)
au lieu du 26/01(25,9
%de filles de
primipares)
dans lesystème
II(n=185).
3.
5
/
Vêlages
et veauxLes
gestations
simples
sontplus
courtesdans le
système
1 que dans lesystème
II (-2,3
Normande (-
2,3
jours, P<0,001)
et pour lesgénisses
que pour les mâles (-0,7
jour, P<0,03,
tableau 7). Les veaux issus des vaches
primi-pares dans le
système
I sont dans l’ensembleplus légers
que dans lesystème
II : -3,4
kg
pour les mâles
(P<0,001)
et -0,7
kg
pour lesfemelles
(P<0,01),
mais c’est l’inverse pour lesgénisses
Normandes (tableau 7). Les écarts liésà
l’origine paternelle atteignent
16jours
pourles durées des
gestations simples (de
275 à 291jours)
et13,5
kg
pour lespoids
à la naissancedes veaux nés
simples
(de34,5
à47,5
kg).
Lepoids
des veaux à la naissance augmente de0,4
kg
par
jour
supplémentaire
degestation
(P<0,001).
).Le
système
et la race n’ont pas d’effet surles difficultés de
vêlage
mais les interventionssont
plus
difficiles pour les mâles que pour lesgénisses
(tableau 7). Relativement aupoids
deleur
mère,
les veaux nés dans lesytème
1 sontplus
développés
que dans lesytème
II : lepoids
à la naissancedépasse
8,5
% dupoids
de lamère
après
levêlage
(n=47) pour19,9
% desnaissances dans le
système
1 et5,8
% dans lesystème
II(P<0,001),
16,7
% en race Holsteinet
6,3
% en race Normande(P<0,005),
20,1
%pour les mâles et
5,7
% pour les femelles(P<0,001).
Parmi les 20 vachesprimipares
nonpesées
dans la semaineaprès
levêlage
figu-rent 17 vaches Holstein et 14 mères de veaux
mâles.
Les avortons et
cinq
veauxjumeaux
(sur 14)sont morts. Le
système,
la race et le sexe n’ontpas d’effet sur la mortalité
des
veaux néssimples
(n=57,
tableau 7). Les durées degesta-tion et les
poids
à la naissance des veaux mortsne diffèrent pas de ceux des veaux survivants.
Les veaux morts au cours du
vêlage
ont undéveloppement important
parrapport
à lamère
(8,14
%) :8,57
% dans lesystème
1 (n=12)et
7,80
% dans lesystème
II (n=15). 3.6
/
Production
laitière
(système
I)
Deux cent une vaches
primipares
sonttraites,
dont une Normande avortée, et 25vaches ont eu une lactation inférieure à 250
jours (tableau 8).
Lesproductions
sont le reflet despotentialités
différentes entre races : les113 autres vaches Holstein ont
produit
(305jours)
1922kg
de lait deplus
que les 63 vachesNormandes. Le lait des vaches Holstein est
moins riche en matières grasses et en matières
azotées
(respectivement
36,2
et31,7
g/kg)
quecelui des vaches Normandes
(41,4
et34,3
g/kg).
Hormis les 15
génisses
jumelles
(encart1),
les filles de vaches
primipares
ontproduit
6272(n=50) et 4192 (n=26)
kg
de lait (305jours)
dans les races Holstein et Normande
respecti-vement au lieu de 5699 (n=56) et 3855
(P<0,001).
Le lait des filles deprimipares
estmoins riche en matières grasses surtout
(0,7
à1,0
point)
et en matièresprotéiques (0,1
à0,2
point).
En
lactation,
lesquantités
distribuéesd’ali-ment concentré sont en
rapport
avec lesquan-tités totales de lait
produit :
972kg
pour lesvaches Holstein et 259
kg
pour les vachesNormandes,
soient 713kg
pour 1686kg
de laitsupplémentaires
à 4 % de matières grasses(420 g par
kg).
3.
7
/
Réformes
Le taux de réforme des vaches
primipares
dusystème
1 est de 25 % (23 % en raceHolstein,
28 % en raceNormande,
27 % pourles filles de
multipares,
22 % pour les filles deprimipares). Cinq
vaches sont mortes (3Holstein en début de lactation et 2 Normandes
l’une au début et l’autre en fin). A
l’abattage,
6carcasses de vaches ont été saisies et 39 ont
été commercialisées
(tableaux
9 et 10).Les 16 vaches réformées
après
une lactationécourtée ont
produit
des carcasseslégères
(263,9
kg)
avec un rendement faible(45,7
%,
tableau 9). Les causes de réforme des vaches
après
une lactationcomplète
ont étél’infertili-té
(n=18),
uneproduction
laitière insuffisante(n=3) ou l’état sanitaire de la mamelle (n=2).
Ces 23 vaches Holstein ou Normandes ont
fourni des carcasses de mêmes
poids
(297 kg ±31),
mais le rendement despremières
estmoindre de
2,3
points (P<0,002,
tableau 9). Les36
génisses
Holstein et Normandes ontproduit
des carcasses de
poids
peu différents mais lerendement des
génisses
Holstein est inférieurde 3
points (P<0,0002,
tableaux 9 et 10).4
/ Discussion -
Conclusion
Le bilan de
l’élevage
des 432génisses
estrapporté
dans le tableau 10. Entrel’âge
de 15mois et la fin de la
période considérée,
le tauxde perte est de 22 % (selon Drew 1988 : 18 %
de
l’âge
de 12 mois au secondvêlage).
A la finde la
période considérée,
36 % desgénisses
dis-ponibles
à la naissance pour leremplacement
des vaches du
troupeau
sontperdus
pour causede mortalité (surtout dans le
jeune
âge,
tableau 1) ou d’infertilité
(selon
Drew 1988 : 29à 40 % de la naissance au second
vêlage).
Les
génisses
lourdes à la naissance accrois-sent cetavantage
au moinsjusqu’au
1!‘vêlage.
Enrevanche,
à mêmepoids vif,
la croissanceest moindre
lorsque
les animaux sontplus
âgés,
sans doute parce que lesgénisses
ont unetendance de
plus
enplus marquée
às’engrais-ser. La fécondation de
génisses
mêmejeunes
semble
envisageable
dès que lepoids
vif àl’insémination (400
kg)
et la croissance horsgestation
aupâturage
suivant (600g/j)
sontcroissance (150
g/j
environ). Lasynchronisa-tion des
cycles
sexuels apermis
de féconder 3génisses
sur 4après
lepremier
retour.4.
1
/
Système d’élevage
Les
génisses
dessystèmes
1 et II ont despoids
peu différents à la fin de lapériode
consi-dérée
(figure
4). La scission d’unepromotion
degénisses
en 2 groupes(système
1 et II) selon ladate de naissance et le
poids
vifpermet
essen-tiellement d’en regrouper les
vêlages (figure
5).Le
système
n’a pas d’effet sur la fertilité desgénisses.
Le bilanéconomique
dusystème
1 estsans doute
plus
favorablegrâce
au lait et au veauproduits, malgré
lesupplément
d’alimentconcen-tré et les moindres valeurs des vaches réformées.
Relativement à celles du
système
1 (600kg
avant
vêlage),
les vachesprimipares
dusystè-me II sont
trop
lourdes (690 à 700kg
avantvêlage)
voire trop grasses, cequi
estdéfavo-rable à la
reproduction
(fertilité desgénisses,
condition de
vêlage)
et à lalongévité
(Trocconet Petit 1989). Leur
poids
vif est sans douteexcessif car 75 % de ces
génisses
sont des fillesde
multipares
d’unpotentiel
laitier inférieur àcelui des filles de
primipares
(573kg
en raceHolstein et 337
kg
en race Normande) et bienque la
production
laitière en 1‘!‘’ lactationaug-mente avec
l’âge
aupremier vêlage
(+ 60kg
delait par mois).
L’apport
d’aliment concentréaux
génisses
dusystème
II aurait pu êtreplus
réduit. Des études en cours à l’unité
expéri-mentale
Elevage-Viande
de l’INRA au Pin auxHaras confirment la faisabilité et l’intérêt de
rationnements
énergétiques
hivernaux trèséconomes des
génisses
destinées à desvêlages
tardifs vers 3 ans, occasionnant une faible
perte
depoids
à la mise à l’herbe et une crois-sancecompensatrice
bon marché aupâturage.
Ces travaux, conduits en races
Holstein,
Normande et
Charolaise,
devraient fournir desinformations quant aux
performances
derepro-duction, production
laitière etlongévité
selon la croissance desgénisses.
4.
2
/
Races
Holstein
etNormande
Les
potentiels
de croissance desgénisses
desraces Holstein et Normande élevées dans les mêmes conditions de milieu sont
identiques,
malgré
unepremière
annéeplus
difficile pour les secondes. Ces observations diffèrent decelles de Colleau (1974) dans la mesure
où,
d’une
part,
la croissance desgénisses
Holsteinest
plus
élevée de la naissance àl’âge
de 1 an,et d’autre
part,
lesgénisses
de race Normandetendent ultérieurement à compenser le déficit
initial de
poids
vif.Les
performances
dereproduction
des 2races sont assez
comparables
dans les 2diffi-ciles en race Holstein car les veaux mâles sont
plus
lourds. Laquantité
de laitproduite
en 305jours
par les vachesprimipares
Holstein est de48 %
supérieure
à celle des vaches Normandes(30 % en matière utile). Un nombre
plus
impor-tant de vaches de race Holstein
disparaît
endébut de lactation. Pour les
premiers vêlages
àâge précoce,
une indexation desreproducteurs
sur lepoids
à la naissance des veauxproduits
serait
susceptible
de limiter les difficultés aupremier vêlage,
surtout en race Holstein.Les
génisses
ou les vaches Holstein ont àl’abattage
un rendement inférieur à celui desfemelles Normandes. Les carcasses
produites
par les
génisses
laitières de 33 moisd’âge
sansvéritable finition ont un
poids comparable
àcelles de
génisses
croisées ou à viande de 28 à30 mois
d’âge (Malterre 1986a).
Dans lesystè-me
I,
les vaches réforméesaprès
une lactationnormale fournissent des carcasses d’un
poids
satisfaisant
(Malterre1986b),
à l’inverse des4.
3
/ Filles de
primipares
Les
aptitudes
à la croissance et à larepro-duction des
génisses
filles deprimipares
ou demultipares
semblentcomparables
sauf pour lapériode
lactée des filles deprimipares
de raceNormande. Le
potentiel
laitier des filles depri-mipares
est normalementsupérieur
à celui desfilles de
multipares
comme résultant despro-grès
génétique
et alimentaire.En
conclusion,
bien que limitée à moinsde la moitié de la vie des vaches
laitières,
cetteétude
rétrospective
montre l’intérêtécono-mique
de latechnique
duvêlage précoce
sousréserve d’une
longévité
satisfaisante desvaches. En
conséquence,
la conduite desgénisses
destinées à desvêlages
tardifs devraêtre très économe et donc très différente. Les
observations illustrent
l’avantage génétique
des filles de
primipares
sur les filles demulti-pares
quant
aupotentiel
deproduction
laitiè-re. Elles montrent des
potentiels
de croissanceéquivalents
entre lesgénisses
des racesHolstein et Normande.
Références
bibliographiques
Colleau J.J., 1974. Comparaison entre la race mixteNormande, les races spécialisées Holstein Canadienne et Charolaise et leurs croisements. Ann. Génét. Sel. Anim., 6(4), 445-462.
De Fontaubert Y., 1988. La maîtrise des cycles sexuels chez les bovins. Le point en 1988. INRA Prod. Anim., 1(3), 179-185.
Drew B., 1988. The influence of management factors
during rearing on the subsequent
performance
of Friesian heifers. Winter Conf. Br. Cattle Breed.Club, 43, 41-48.
Malterre C., 1986a. Production de viande de
génisses. In : D. MICOL éd., Production de viande bovine. INRA Paris. pp 201-246.
Malterre C., 1986b. Production de viande de vaches
de réforme. In : D. MICOL éd., Production de viande
bovine. INRA Paris. pp 247-269.
SAS : Statistical Application Systems, 1987. SAS/STAT Guide for Personal Computers, Version 6 Edition. Cary, NC : SAS Institute Inc., 1028 pp.
Troccon J.L., Petit M., 1989. Croissance des génisses de renouvellement et performances ultérieures. INRA Prod. Anim.,2, 55-64.
Summary
Dairy heifers rearing
systems. Comparison betweenHolstein and Norman breeds.
The
rearing
of 432 heifers from the INRA herd forGenetic Research in Le Pin au Haras was studied
retrospectively (births
from 1978-79 to 1986-87 on mean date Dec 26). Two herdsof primiparous
cowshad to be
prepared:
anearly calving
system
inten-ded for an intensive cow
feeding
system
(I),
and alate
calving
system
for asparing
cowfeeding
sys-tem (II). In each
situation, calvings
occurred in theautumn. The main
objective
was to achievegrowth
performance
asequal
aspossible
in eachsystem
from year to year.
Then,
feeding
was very uniformand rather intensive.
Heifers included Holstein
(2/3,
born on Dec 31) andNorman
(1/3,
born on Dec 19)genotypes.
The heifersfrom heifers accounted for 1/3 of the
population
(born on Nov 30) which included 33 twin heifers.
The heifers
entering
system
I were born on Nov 24(n=201) instead of Jan 25 in
system
II (n=185).At the end of the considered
period (rearing
andfirst lactation in
system I,
rearing
in systemII),
the
adjusted live-weight (age
effect) was lower insystem
I but theseprimiparous
cowsproduced
milk (5145
kg).
Holstein and Norman heifers hadsimilar
growth rates, although
Norman heifersfrom heifers
gained
less in theearly
stages.
Normally,
heifers from heifersproduced
moremilk than heifers from cows, due to
genetic
andfeeding
advances. Twin heifers had ahigher
cul-ling
rate in their first lactation(system
I). Atcul-ling, primiparous
cows with along
lactationper-iod
(system
I) and heifers(system
II)provided
heavy
carcasses but theslaughter
rate washigher
in the Norman breed.
TROCCON
J.L.,
DABURONE.,
GALLARDY.,
MULLERA. 1993.