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La schizophrénie dans le film K-PAX

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Academic year: 2022

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La schizophrénie dans le film K-PAX

SOLH DOST, Shabnm, et al.

SOLH DOST, Shabnm, et al . La schizophrénie dans le film K-PAX. Swiss Archives of Neurology, Psychiatry and Psychotherapy , 2017, vol. 168, no. 4, p. 123

DOI : 10.4414/sanp.2017.00494

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:100173

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FILM ANALYSIS 123

Un film qui est un bon moyen de nous montrer certains symptômes de la schizophrénie

La schizophrénie dans le film K-PAX

Shabnm Solh Dost, Claudia Rei Pereira, Gabriel Thorens, Daniele Zullino, Gerard Calzada

Faculté de médecine, Université de Genève, Suisse

Une histoire où le réalisateur joue avec le doute et laisse chacun interpréter le film à sa guise. S’agit-il d’une maladie psychiatrique ou d’un extraterrestre qui, à la fin de film, retourne sur sa planète et laisse son corps catatonique sur terre?

K-PAX est un film réalisé par Iain Softley en 2001. Ce film mêle science-fiction et réalité d’une manière intrigante, car le réalisateur n’a pas recours aux effets spéciaux, mais utilise des jeux de lumière. C’est ainsi et  grâce au personnage mysté- rieux de Prot qu’en tant que spectateur, on se demande tout au long de l’histoire qui est réel- lement ce protagoniste.

C’est un film agréable à voir et également un bon moyen de nous montrer certains symp- tômes de la schizophrénie d’une façon non-stigmatisante.

Iain Softly met en scène Prot, un patient supposé souffrir de cette maladie, notamment parce qu’il prétend venir d’une autre pla-

nète. Le facteur déclenchant probable de cette maladie peut être un événement traumatisant tel l’assassinat de sa famille. Prot présente certains critères diagnos- tiques de la maladie: il a des idées délirantes et est per- suadé qu’il vient d’une autre planète. Il a également des symptômes négatifs, il exprime peu ses émotions et est détaché du monde qui  l’entoure, mais ces symp- tômes sont réellement présents à la fin du film lorsque Prot devient brutalement catatonique, il ne parle plus, n’exprime aucune émotion et perd toute volonté.

Cependant, ce film seul ne représente pas la maladie dans son ensemble et on peut évoquer d’autres dia- gnostics différentiels comme un état de stress post- traumatique ou un trouble dissociatif.

Le système psychiatrique n’est pas représenté comme étant persécuteur ou disciplinaire. Au contraire, ce lieu se veut moderne et ouvert. Effectivement, l’institut se

situe en plein centre de Manhattan, dans un grand immeuble vitré et il abrite le cabinet du Dr Powell, le médecin-chef. Au départ, celui-ci est montré comme une personne apathique qui prête peu d’attention à  ce  que disent ses patients. Il tente de piéger Prot et de le convaincre qu’il tient des pro- pos délirants, mais voyant que son discours est bien élaboré et étant peu à peu fasciné par cet étrange personnage, il va chan- ger sa méthode de travail. Prot a  une influence positive sur le psychiatre. Les rôles sont même inversés à un moment donné, Prot devient le thérapeute qui permet au Dr Powell de renouer les liens avec son fils.

Dr Powell effectue des séances d’hypnose qui sont mises en scène de façon spectaculaire. En effet, durant ces séances, Prot est en un claquement de doigts sous le contrôle du psychiatre.

L’hypnose a même des effets sur son état physique: il présente une tachycardie accompagnée d’une hypersudation.

Ceci est évidemment loin de la réalité, l’hypnose n’a pas de tels effets et ces scènes ont probablement pour but d’impressionner les spectateurs. Malgré ces scènes parfois exagérées, le psychiatre est bien représenté.

C’est le genre de médecin que l’on a envie de consulter;

on pourrait avoir l’impression qu’il est bon psychiatre parce qu’il ne donne pas de médicament de manière abusive et parce qu’il est à l’écoute et tente sincèrement d’aider son patient.

Crédit photo

Poster officiel du film. © 2001 Universal Pictures.

Vous trouverez une analyse approfondie du film et la bande annonce sur le site internet des «Swiss Archives of Neurology, Psychiatry and Psychotherapy»:

www.sanp.ch/online- only-content.

Correspondance:

Dr. med. Gérard Calzada HUG – Hôpitaux Universitaires de Genève Rue Grand Pré 70C CH-1202 Genève Gerard.Calzada[at]hcuge.ch

K-PAX (2001)

Based on the novel by Gene Brewer. Screenplay by Charles Leavitt. Directed by Iain Softley.

SWISS ARCHIVES OF NEUROLOGY, PSYCHIATRY AND PSYCHOTHERAPY 2017;168(4):123

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