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CHAPITRE 5 : LE TESTAMENT

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Academic year: 2022

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CHAPITRE 5 : LE TESTAMENT

« Tu as fait quoi ? » Demanda Albus d'une voix aiguë d'incrédulité.

− Je ne comprends pas, ce sont juste des tables. Qu'est-ce que ça fait si je vais m'asseoir ailleurs ? Albus échangea un regard avec une autre fille rousse de son âge. Arya la reconnu, c'était sa voisine de dortoir dont elle ignorait toujours le prénom.

Arya avait rejoint Albus dans la Salle Commune. Assis dans les fauteuils confortables ils ne faisaient rien. Beaucoup d'élèves flânaient comme eux, certains jouaient aux cartes magiques, d'autres, plus âgés, discutaient bruyamment. C'était le début de l'année scolaire et personne n'avait encore eu beaucoup de devoirs à faire.

− Il y a beaucoup de rivalités entre les maisons de Poudlard, expliqua Albus. Surtout au sujet du Quidditch par exemple ! Et Serpentard et Gryffondor ne s'entendent pas vraiment.

− Ils n'ont qu'à garder cette rivalité pour leurs matchs ! Moi je continuerai à m'asseoir où je veux dans la Grande Salle ! Décida Arya.

− Les professeurs vont sûrement te faire des remarques à ce sujet, intervint la fille rousse.

− Excuse-moi mais qui es-tu ? Lui demanda Arya un peu trop abruptement.

− Je m'appelle Rose. Rose Weasley.

− Weasley ? Comme Fred ?

− Fred est mon cousin, expliqua Rose.

− Ah d'accord. En tout cas je ne comprends pas pourquoi je devrais me plier à cette règle débile dictée par les préjugés des autres élèves.

− Ce n'est pas seulement ça, souffla Rose, pour certain, Serpentard n'est pas une bonne maison.

Arya la regarda sans comprendre. Une mauvaise maison ?

− Bien sûr c'est totalement faux, repris Albus avec fermeté. Ce ne sont que des idées reçues. Les élèves de Serpentard ne sont pas de plus mauvaises personnes que les Gryffondors, les Poufsouffles ou les Serdaigles.

− Oui, reprit Rose l'air songeur en regardant une fille blonde de première année traverser la salle.

Nous aussi nous avons nos « méchants ».

Arya attrapa un journal qui traînait sur une table basse. « La Gazette du Sorcier ». L'image d'un vieux sorcier véreux s'étalait en première page. Elle regarda avec fascination le sorcier s'animer sur le papier et remonter le col de sa robe noire d'un air digne et suffisant. Le titre indiquait qu'il était porté disparu. Sans doute faisait-il moins le malin à l'heure actuelle, où qu'il se trouve. Elle reposa le journal, elle n'avait jamais aimé en lire, ce n'était qu'un tissu de mauvaises nouvelles et le monde des sorciers ne semblait pas échapper à cette règle.

− Je me demande ce que je vais avoir comme retenue, soupira-t-elle.

− Une fois James à du nettoyer toutes les tables de la salle de sortilège sans magie.

Arya poussa un soupir pour toute réponse.

− C'était quand même très dangereux, intervint Rose, de vous retrouver en pleine Forêt Interdite.

Deux sorciers de premier cycle comme vous, sans aucun moyen de vous défendre...vous n'auriez pas fait long feu.

− Hé ! S'indigna Arya. Nous étions tout à fait capables de nous défendre !

− J'en doute, répliqua Rose avec un air désolé.

(2)

− Tu sais Arya se débrouille très bien, intervint Albus. Elle m'a même sauvé la vie en m'empêchant de me faire écraser par une grosse étagère !

− J'étais là, lui rappela-t-elle.

Elle se tourna vers Arya qui savait déjà quelle question elle allait lui poser.

− A ce propos, comment as-tu fait ? demanda Rose, sincèrement surprise.

Arya afficha un air faussement décontracté.

− Je ne sais pas, c'était instinctif.

− Albus doit une fière chandelle à ton instinct alors, sourit Rose.

Cependant, en dépit de son sourire, Rose la fixait d'un regard songeur.

− Lana cherche encore des histoires, fit Arya en désignant la jeune fille blonde pour faire distraction.

Lana semblait en pleine dispute avec une autre élève de première année.

− Ça commence à bien faire ! s'exclama Rose en se levant.

Arya observa Rose marcher à grands pas vers son amie et la tirer hors des griffes de la furie blonde et l'entraîner vers les dortoirs.

− Tu vois, fit Arya en se retournant vers Albus, je pense qu'il faudrait une maison spéciale à Poudlard pour les gens qui n'ont pas de cerveau, comme Lana.

− Et ça s'appellerait comment ? « Cervelle-de-bigorneau » ?

Visiblement toujours furieuse, Lana quittait la Salle Commune. Au moment où le tableau pivotait, Harry Potter fit son entrée. Il parcourut la salle des yeux avant de les repérer et de se diriger vers son fils qui ne l'avait pas vu, trop occupé à lire la Gazette qu'Arya avait délaissée.

− Ton père en approche, lui chuchota Arya.

Albus laissa tomber son journal, l’ai stupéfait. Les quelques élèves qui s’étaient installés dans la Salle Commune échangèrent des murmures peu discrets alors qu’Harry venait à la rencontre de son fils.

Mais Potter ne semblait leur accorder aucune attention.

− Papa ? Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Albus, visiblement surpris et légèrement gêné.

− Albus ! Je souhaitai vraiment avoir l’occasion de repasser dans cette salle commune, voilà qui est fait ! Comment s'est passée cette première semaine de cours ? Lui demanda, est-ce que ça te plait ?

− Je trouve que c'est vraiment génial !

L'enthousiasme non feint de son fils fit sourire Harry de plus belle.

Pendant plusieurs minutes Albus et son père passèrent en revue tous les cours et les professeurs qu'il avait eus. Arya avait hésité à s’éclipser, mais n’osant pas bouger de son coin de fauteuil, elle avait finalement repris le journal et feignait de le lire avec la plus vive attention. Potter écoutait son fils, les yeux brillants, et Arya devinait que le récit d’Albus devait lui rappeler sa propre arrivée à Poudlard.

− Mais pourquoi es-tu là ? lui demanda finalement Albus.

− Je suis venu chercher Arya.

− Je n'ai rien fait ! s'exclama la jeune fille, ce qui fit sourire Harry.

− Il ne s'agit pas de retenue, Arya. C'est pour le testament.

Elle le regarda, interdite.

− Le testament ? Mais quel testament ?

Harry vérifia que personne ne les écoutait pour s'asseoir à la place qu'occupait Rose.

− Le testament de ton grand-père.

− Le testament de Gellert Grindelwald ? demanda Albus, aussi surpris qu'Arya.

(3)

Harry approuva d'un signe de tête.

− Il a rédigé un testament ? Mais pourquoi personne n'en a entendu parler à sa mort ? Pourquoi maintenant ?

− Parce qu'il n'y a que deux personnes qui sont concernés par le testament. Toi et ton père. Ton père avait déjà reçu sa part à la mort de Grindelwad : de vieilles photos et de l'argent convertit en monnaie moldue. Mais maintenant que tu es officiellement assez âgée et que tu as pris connaissance du monde de la sorcellerie, tu vas recevoir ta part. Le Ministre de la magie va arriver dans quelques instants avec le testament et te le lire.

− Je ne comprends pas, pourquoi m'a-t-il couchée sur son testament ? Je ne le connais même pas.

Il est mort avant ma naissance.

Harry haussa les épaules en signe d'impuissance.

− Et s'il me lègue quelque chose de dangereux ?

− Le ministère s'est assuré que ce n'était pas le cas avant de se décider à te ne le remettre. Un examen des objets concernés a eu lieu. Tu n'as pas d'inquiétude à avoir.

− Je ne suis pas sûre de vouloir ce qu'il m'a légué, avoua Arya, inquiète.

− Pourquoi ?

Arya regarda Harry Potter avec méfiance. Ce n'était pas dans ses habitudes de se confier à ses professeurs. Mais le père d’Albus lui inspirait confiance.

− Parce que tout le monde ne cesse de me relier à Gellert Grindelwald. Sans arrêt. Je n'ai plus envie d'être assimilée à lui. C'était un mage noir. Le testament est une raison de plus pour les autres de faire le lien entre lui et moi.

− Tu n'exagères pas un peu ? Lui demanda gentiment Potter.

− Pas du tout, intervint Albus. Même ce barman à la Tête de Sanglier l'a reconnue.

Harry sembla hésiter un instant.

− C'est parce que tu lui ressemble, physiquement.

− Vous l'avez déjà vu ? S'étonna Arya.

− Dans des souvenirs qui n'étaient pas les miens, uniquement, et sur de vieilles photographies, mais c'est une longue histoire. Toujours est-il que Grindelwald était en partit responsable d'un drame dans la famille de ce fameux barman à la Tête de Sanglier.

− Qu'est− ce qu'il a fait ? Demanda Arya dans un souffle.

− Ça n'a aucune importance pour toi. Tu ne dois pas porter le fardeau d'un autre. Ce qui est fait est fait. C'est le passé et tu n'en es pas responsable.

− A moi tu peux me le dire ? Demanda Albus.

− Toi, tiens-toi à carreau et j'oublierai que tu t'es rendu à Près-au-Lard sans autorisation ! J'imagine que ton frère était dans le coup ?

− Heu...non, balbutia Albus, pris de court.

Harry fronça les sourcils, affichant un air fâché trop appuyé pour paraître crédible.

− C'est bien ce que je pensais ! Il se leva.

− Allons-y, Arya, le Ministre de la Magie doit nous attendre maintenant.

Elle se leva avec appréhension et le suivit hors de la Salle Commune après avoir échangé un dernier regard avec Albus.

− Ils nous attendent dans le bureau de la directrice.

Arya hocha la tête, muette, se demandant ce qu'elle allait découvrir.

(4)

La directrice et un immense homme noir les attendaient dans le bureau.

− Kingsley Shackebolt, Ministre de la magie, se présenta-t-il en lui tendant une main.

− Arya, se présenta-t-elle en la serrant, légèrement intimidée.

Ils s'assirent tous les quatre dans les fauteuils sous les regards curieux des tableaux.

− Je suis ici pour vous révéler le testament de feu votre grand-père, Gellert Grindelwald. J'imagine que monsieur Potter vous l'a expliqué.

Arya approuva d'un signe de tête.

− Bien, je vais maintenant lire la nature du testament vous concernant.

La Ministre sortit un rouleau de parchemin d'un pan de sa robe de sorcier.

− « A mon petit fils ou ma petite fille qui viendra de l'union de mon fils Elric Grindelwald et de sa compagne, à mon descendant sorcier, je lègue mon livre « Magie et Sortilèges Anciens » de Peregurim. Je suis sûre qu'il tirera de cet ouvrage les connaissances fondamentales de la magie et de ses aspects les plus méconnus. Puisse-t-il y trouver les réponses à ses questions. »

Le Ministre sortit un volumineux livre de son sac qu'il tendit à Arya. Elle s’empara du lourd volume avec précaution, scrutant avec méfiance la couverture de cuire sombre qui le recouvrait et dans lequel le titre était gravé en lettres d’or à l’aspect gothique. Elle le posa sur ses genoux, sans oser l’ouvrir. La lecture du testament la rendait perplexe. Que pouvait bien espérer accomplir Gellert en léguant un livre si étrange à son descendant ?

− C'est un livre extrêmement rare, l’informa Kingsley Shackebolt de sa voix grave. Il est unique, à notre connaissance c’est le seul exemplaire qui existe.

− De quoi parle-t-il ? S’enquit Harry.

− Il traite essentiellement d'une sorte de magie, tellement ancienne et rare qu'elle n'est considérée aujourd'hui que comme de la théorie. D’après les Langues-de-Plombs qui ont étudié l’ouvrage, il se consacre à décrire et étudier cette magie que l’on pourrait décrire comme étant primale mais extrêmement rare car elle n’est presque jamais référencée comme se développant dans le monde des sorciers. On pourrait presque qualifier cette magie de théorique.

− Pas forcément, intervint la directrice. Peregurim, le fils de Merlin, pratiquait comme son père une forme de magie particulière.

Arya sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Une magie particulière. Était-il possible que ce livre soit la solution à ses problèmes de magie ? Cela ne pouvait être une simple coïncidence.

− Peregurim était victime de ce que l’on pourrait qualifier de crises de magie, vers la fin de sa vie, c'est bien ça ? Demanda Kingsley.

− De crises ? Demandèrent Arya et Harry en même temps.

Ils échangèrent un regard étonné.

− Oui, approuva McGonagall, on ne connaît pas exactement l'histoire de cette famille, mais c'est ce que la rumeur laissait entendre.

− Je vais lire la suite du testament si vous le voulez bien, intervint Kingsley.

(5)

« Je lui lègue également le Pendentif d'Hermès qui lui permettra de voyager où bon lui semble sans se soucier des contraintes magiques ».

Le ministre sortit de sa poche un petit pendentif doré représentait le célèbre caducée d'Hermès.

− Qui est Hermès ? Demanda McGonagall.

− Le dieu grec des voyageurs, des médecins et des voleurs. De ceux qui sont toujours sur la route, expliqua Arya qui se souvenait avoir étudié les divinités Grecques en cours.

− Le Pendentif d'Hermès est célèbre car les histoires lui prêtent des capacités de transplanation extraordinaires, si on se réfère à ces légendes, des barrières magiques comme celles entourant Poudlard ne peuvent empêcher son porteur de transplaner. Chose étonnante, ce pendentif aurait été créé par Peregurim lui-même. Nous l'avons testé mais il ne semble pas fonctionner, repris Kingsley.

Arya le passa autour du coup, impressionnée par ce qu'elle venait d'entendre.

− Il est censé me téléporter, c'est ça ?

− Oui. Malgré les protections de l'école. Mais il s'avérerait que tout ceci ne soit que pure légende...

− Puis-je l'essayer ? S'enquit Arya.

− Tu n'as jamais transaplané, sourit Harry.

− J'essaie tout de même.

Arya serra le pendentif dans sa main. Elle n'avait aucune idée de la manière dont elle devait s'y prendre. Mais si Peregurim était comme elle, s'il avait eu le même problème de magie, peut-être qu'il ne fonctionnait qu'avec elle. Peut-être que seule sa magie pouvait l’activer.

Elle visualisa sa maison, parmi les collines désertes d'Islande. Mais il ne se passait rien.

Alors, Arya appela timidement sa magie. La magie qui la submergeait parfois, menaçant de tout détruire. Mais elle devait faire attention. Elle devait juste la titiller.

Soudain, elle sentit le pendentif devenir chaud. Il y eu comme un éclair suivit d'un tourbillon. Ses tympans lui parurent sur le point d’exploser.

Puis, la pression se relâcha soudainement. Quand la lumière disparut, Arya découvrit avec surprise qu'elle se trouvait sur les collines d'Islande. Ce brusque changement de lieu l'avait laissée complètement secouée et désorientée. Elle se pencha et vomi, s’accrochant au sol de ses mains pour ne pas se laisser emporter par l’étourdissement qui manquait de lui faire perdre l’équilibre.

Quand enfin elle son corps retrouva sa stabilité, elle se redressa, ébahie. Au loin elle apercevait le toit de sa maison et le chemin qui serpentait entre les collines. Quelques minutes auparavant, si ce n’était quelques secondes, elle se tenait dans le bureau de la directrice, dans Poudlard qui était protégé contre ce genre de déplacements magiques. Arya sourit, réalisant les possibilités vertigineuses qu’offrait le Pendentif d’Hermès. Pour la première fois, elle eut une pensée reconnaissante à l’égard de son grand-père.

En dépit de l’euphorie qui la gagnait lentement, elle se sentait extrêmement faible, comme si le voyage avait puisé dans ses propres ressources d'énergie. Elle hésita un instant à courir vers la maison et saluer sa mère mais la panique l’étreignit soudain.

Elle regarda le pendentif, le cœur battant, se demandant si elle allait être capable de retourner à Poudlard. Elle avait quitté le bureau de la directrice sans même annoncer où elle tentait de transplaner. La tête lui tournait mais elle enveloppa le pendentif dans ses mains avec empressement et visualisa le bureau de McGonagall. Galvanisée par la panique, sa magie surgit presque instantanément. Il y eu de nouveau une lumière aveuglante et un tourbillon. Elle se sentit secouée avant que la lumière ne se dissipe de nouveau.

(6)

Elle était de retour dans le bureau, au plein milieu de la pièce. Comme un seul homme, Harry, Kingsley et McGonagall sursautèrent.

− On dirait qu'il marche, bredouilla Arya, épuisée.

Elle sentit ses jambes se dérober sous elle.

Puis le noir la recouvrit.

Quand Arya se réveilla, elle eut un moment de panique : elle ne reconnaissait pas l'endroit où elle se trouvait, ce n'était pas le bureau de la directrice. Elle se redressa sur le lit et parcourut la pièce du regard à la recherche d’éléments familiers. De toute évidence elle était dans l'infirmerie de Poudlard.

Une femme aux cheveux gris et à l'air sévère surgit aussi mystérieusement et rapidement que si elle avait transplané de derrière des paravents en tissus.

− Restez couchée s'il vous plaît !

− Qu'est-ce que je fais là ?

L'infirmière la repoussa sans ménagement dans ses couvertures.

− Vous avez fait un malaise dans le bureau de la directrice.

Arya porta la main à son coup. Le Pendentif d'Hermès était toujours là. Elle n'en revenait pas. Elle avait voyagé dans l'espace en quelques instants. En passant au travers de la magie qui apparemment empêchait de transplaner dans l'école. Le monde entier lui était accessible en quelques instants.

− Impressionnant, souffla-t-elle à elle-même.

Elle voulut se lever mais l'infirmière la foudroya du regard.

− Je me sens bien ! Protesta Arya.

− Vraiment ? Vous avez dormi toute la journée !

− Quoi ?

Arya se leva d'un bon et se précipita à la fenêtre avant que l'infirmière n'ait put l'arrêter. Elle disait vrai, le soleil se couchait au-dessus du lac.

− Veillez retourner vous couchez ! Ordonna l'infatigable infirmière.

− Madame Pomfresh ! S'exclama une voix, laissez-la un peu tranquille, il me semble qu’Arya à bien récupéré.

Arya se retourna vers la porte : c'était Potter. Il portait sous le bras le gros volume de « Magie et Sortilège Anciens ».

− Alors, ça va mieux ?

− Ça va. J'ai dormi une journée entière...

− Où as-tu été quand tu as transplané ?

− En Islande. Pas loin de chez moi. Mais je crois que le pendentif a puisé dans mes forces...

Harry lui tendit le livre.

− Je crois que ceci t'appartient.

− Merci.

(7)

− Il semblerait finalement que ce pendentif fonctionne, fit-il, songeur. Chose étonnante, aucuns des sorciers hautement qualifié du Ministère n’a réussi à l’utiliser alors qu’il ne t’a fallu qu’un instant pour l’empoigner et disparaître.

− Peut-être n’était-il destiné qu’à s’activer dans les mains de la personne auquel le testament se destine ?

− Il est possible en effet que Gellert Grindelwald est ensorcelé l’objet de la telle sorte qu’il ne fonctionne qu’entre les mains d’un autre Grindelwald. Et peut-être a-t-il en effet réussi à dissimuler ce sortilège aux yeux des experts qui ont examiné l’objet.

Arya serra le livre contre sa poitrine, la gorge nouée, espérant qu’Harry Potter en resterait là et qu’il ne tenterait pas d’établir d’autres parallèles entre elle et Grindelwald, ou pire, entre ses capacités magiques et les pouvoirs de Merlin et de Peregurim évoqués dans le lourd volume qu’elle portait contre elle.

Mais Harry l’observait avec intensité.

− Dis-moi Arya, il n'y a rien dont tu voudrais me parler ? Quelque chose que tu voudrais me demander ?

Arya le regarda dans les yeux. Elle avait la désagréable impression qu'il se doutait de quelque chose.

Trop de points communs la reliaient à Merlin et son fils.

− Non. Tout va bien.

− D'accord. D’accord… Dans ce cas, je pense que tu peux y aller, tu m'as l'air d'avoir bien récupéré.

Et je crois que tu es attendue dans le couloir.

Arya hocha la tête. Elle rassembla rapidement ses affaires et mis les voiles.

Dehors Albus et Scorpius l'attendaient, aussi impatients l’un que l’autre.

− Mon père m'a parlé du Pendentif ! S'exclama Albus avec ravissement.

− J'aimerais autant que vous n'ébruitiez pas les capacités du Pendentif d’Hermès.

− Pas de soucis ! Je comprends que tu veuilles garder ce genre d’atout secret.

− Alors, il t'a légué d'autres trucs maléfiques ? Lui demanda Scorpius.

− A ma grande surprise, non. Deux objets très intéressants : le Pendentif et ce livre qui m'a l'air passionnant qui traite de la magie.

Scorpius eu une moue, comme s'il doutait qu'un livre puisse être qualifié de « passionnant ».

− Où est-ce que tu t’es retrouvée avec ce pendentif ? S’enquit Albus.

− Chez moi, en Islande.

− Papa m’a dit que personne n’avait réussi à l’utiliser, sauf toi.

Albus la fixait, mais son regard était moins scrutateur que celui de son père. Son ami exprimait une curiosité sincère, dénuée de tout soupçon.

− Je suppose que Gellert s’est assuré que seul l’un de ses descendants soit en mesure de s’en servir, expliqua-t-elle d’un ton détaché.

− C’est possible, admis Scorpius. Gellert Grindelwald devait être du genre à ne pas souhaiter partager son pouvoir, expert avec de rares élus pour qui il avait de l’affection.

− Que dirais-tu d'aller fêter ça en faisant un petit tour chez Honeyduke avant le repas de ce soir ? Suggéra Albus en lui lançant un clin d'œil tentateur.

− Une autre fois, sourit Arya. Je voudrais commencer à lire ce livre ce soir.

Albus et Scorpius échangèrent un regard déçu.

− Il y a intérêt qu'il y ait cette prochaine fois, grommela le Serpentard.

(8)

Arya tira les rideaux de son baldaquin. Elle s'installa en tailleur sur sa couverture, le livre sur les genoux. Un frisson lui parcourut le dos. La réponse à ses problèmes était peut-être là. Elle caressa du bout des doigts la vieille couverture en cuir abîmée. Ce livre avait appartenu à son grand- père, et au fils de Merlin...un sentiment d'excitation s'empara d'elle. Les mots « Magies et Sortilèges Anciens » qui s'étalaient en lettre d'or sur la couverture semblaient presque flamboyer à la lumière de sa baguette. Impatiente, elle ouvrit le livre et parcourut les premières pages.

L'écriture manuscrite, tassée et en patte de mouche n'était pas très attirante à lire. Les premières pages ne parlaient que d'introduction sur la magie et à ses origines remontant à des temps immémoriaux où les sorciers étaient seulement reconnus comme des chamans, des devins, des prophètes et des guérisseurs...

« La magie est un flux du corps. La baguette magique des sorciers leurs permet de concrétiser ce flux et de le préciser grâce aux clefs ».

Arya soupira. Des « clefs » ? Elle parcourut plusieurs pages. Certains termes lui étaient totalement inconnus. Elle s'arrêta sur une nouvelle phrase, au hasard, cherchant parmi le texte quelques lignes qui pourraient lui paraitre limpide de sens.

« Chez certaines personnes, le flux de magie est si puissant qu'il n'a pas besoin de baguette pour se manifester. Mais il n’en reste pas moins un pouvoir brut et parfois incontrôlable. »

Arya sourit, incontrôlable, c'était le mot.

Elle mangea à toute vitesse ce soir-là afin de se replonger au plus vite dans son livre. Elle se réveilla le lendemain, à demi allongée sur le livre sans avoir pu en tirer grand-chose de ce qu'elle avait lu. Visiblement la lecture de « Magies et Sortilèges Anciens » s'annonçait beaucoup plus difficile et laborieuse que prévue. Dépitée, elle glissa le lourd volume sous son matelas. Elle était en première année et l'ouvrage avait été écrit par un véritable mage, elle aurait dû se douter qu'il ne serait pas si aisé de comprendre et trouver une solution. Cependant, elle ne se sentait pas prête à renoncer. Peut lui importait le temps que cela prendrait, elle devait trouver cette réponse.

Elle descendit dans la grande salle où elle retrouva Albus, James, Fred et Rose à la table des Gryffondors.

− T'as une sale tête ce matin ! Le salua Fred.

− Tu as lu le livre que t'as légué ton grand père ? Lui demanda Albus.

− J'ai commencé. Mais je ne comprends pas tout. Il y a beaucoup trop de termes compliqués... J’ai bien peur de ne pas être à la hauteur ! Par exemple, vous savez ce que sont des « clefs » ?

− Ça sert à ouvrir les portes, Arya, lui sourit James.

− Ce sont des formules magiques.

Toutes les têtes se tournèrent vers Rose qui rougit aussitôt.

− Comment tu sais ça ? Demanda Fred.

− J'ai lu ça à la bibliothèque.

(9)

Fred leva les yeux au ciel, c'était si évident !

− Tu vas souvent à la bibliothèque ? S'enquit Arya.

− Oui.

Rose semblait méfiante, redoutant probablement une énième blague sur sa passion pour ce lieu de Poudlard.

− Y a-t-il des livres sur les différentes sortes de magie ? Les yeux de Rose d'agrandirent de frayeur.

− Des livres de magie noire ? Arya poussa un soupir résigné.

− Oui, des livres sur la magie noire, j'ai prévue de devenir un terrible mage noir, comme mon grand-père, et de régner en maître sur le monde des sorciers.

James explosa de rire et Rose vira au rouge pivoine.

− Arya, ne soit pas si mesquine, lui glissa Albus.

− Albus, je vois très bien le regard que les gens me lancent dans les couloirs et en cours. J’ai l’impression qu’ils s’attendent tous à me voir me métamorphoser en le dangereux sorcier qu’était Gellert Grindelwald. Alors oui, je suis un peu fatiguée de toute cette suspicion.

Elle avait parlé d’un ton détaché et ressenti presque aussitôt un immense soulagement à s’être exprimée sincèrement devant ses amis.

Gênée, Rose fixait son bol de chocolat. Albus l’observait avec intensité, il avait été témoin, tout comme elle de cette méfiance à peine dissimulée que beaucoup affichaient à son égard.

− Mais nous, nous savons réellement qui tu es, fit Albus. Aucun d’entre nous ne peux imaginer ne serait-ce qu’une seconde que tu pourrais devenir comme Gellert.

Arya glissa un regard vers Rose. Elle n’en était pas si sûre.

− Pour en revenir à ton livre, il te faudra surement plusieurs années avant d’en comprendre le sujet.

− Courrier ! S'exclama soudain Fred en échangeant un regard avec James.

Apparemment ils attendaient un colis important car ils scrutaient avec espoir les hiboux. Une grosse chouette grise se posa devant yeux, renversant au passage le jus de citrouille d'Albus.

James regarda d'un œil critique l'enveloppe accrochée à la pâte de l'animal.

− Ce n’'est pas pour nous. On attend un gros paquet.

− C'est pour toi, Arya ! Fit Fred.

− Pour moi ? S'étonna-t-elle.

La jeune fille attrapa l'enveloppe. Qui pouvait bien lui envoyer une chouette ?

Elle l'ouvrit et sortit le petit papier plié en quatre. Elle déplia la feuille : il y avait seulement un dessin tracé à l'encre rouge représentant une main avec dans la paume une étoile a cinq branches.

− C'est quoi ça ? Demanda-t-elle de plus en plus perplexe.

Les autres se penchèrent sur le dessin.

− Ça ne me dit rien, avoua Albus.

− Moi non plus, je ne l'ai vu dans aucun livre, soupira Rose, déçue.

− Je crois que j'ai déjà vu ce symbole, commença lentement James.

− Où ça ?

− Dans le bureau de papa... Quand j'ai pris la Carte du Maraudeur, j'ai fait tomber un dossier. Un homme avait été retrouvé mort avec ce symbole gravé dans la chaire.

− Ton père est un Auror c'est ça ? Il traque des mages noirs ? demanda Arya, effrayée par l'histoire de James.

(10)

− C'est une grosse partie de son travail, en effet.

− Alors j'ai reçus le message d'un mage noir ? Demanda Arya avec un frisson.

− Il faut croire que oui, répondit James l'air anormalement grave.

Arya plia le papier avec des gestes tremblants.

− Vous ne parlez de ça à personne ! Compris ? Demanda− t− elle. C’est sûrement une mauvaise blague.

− Tu devrais aller voir la directrice, suggéra Rose qui avait subitement blêmit.

− C'est hors de question. Si on me soupçonne de complicité avec un mage noir ça signifiera mon renvoi immédiat de Poudlard.

− Et puis tu es en sécurité à Poudlard, renchérit Albus. Personne ne peut franchir la barrière magique qui entoure l'école pour attaquer les élèves.

− Et pendant la bataille de Poudlard alors ? Demanda Fred.

− Que s'est-il s'est passé ? Demanda Arya.

− Les Mangemorts et d'autres créatures maléfiques ont assiégé l'école. Et Voldemort a réussi à détruire la barrière magique pour attaquer Poudlard, expliqua James.

− Mais il avait la Baguette de Sureau ! S'exclama Fred. Non Arya, crois-moi, personne ne passera les limites de l'école.

Arya hocha la tête, elle ne se sentait pas rassurée pour autant.

− Je pourrais regarder pour toi quand je rentrerai chez moi, commença Albus. Je jetterai un coup d'œil à ses dossiers...

− Pourquoi tu ne vas pas plutôt lui en parler ? demanda James à l'adresse d'Arya. Demande à mon père s'il connait ce symbole.

− Je ne peux pas. Personne ne doit savoir que j'ai reçu le message d'un mage noir ! Je n'ai pas été claire sur ce point ? S'emporta la jeune fille.

James hocha la tête.

− Je t'aiderais, même si je pense que tu as tort.

− Merci.

Arya plongea son regard dans on bol de lait. Toute cette histoire de mage noir lui avait coupé l'appétit.

− En attendant, tu peux toujours chercher des indices à la bibliothèque, lui suggéra Fred.

Arya se redressa.

− Bonne idée ! Rose, tu pourrais m'accompagner ? Cet après-midi ? Si tu connais bien la bibliothèque tu pourrais m'indiquer où chercher ?

Rose s'agita mal à l'aise sur le banc. Ce qu'Arya remarqua tout de suite.

− Rose ? Je ne suis pas Gellert Grindelwad. Je suis Arya. Et je ne vais pas chercher des livres de magie noire !

Sur ce, elle se leva, laissant derrière elle ses amis. Elle devait trouver Scorpius. Peut-être que lui serait au courant de la signification du symbole. Arya se sentait terrifiée tandis qu'elle gravissait les marches quatre à quatre. Qui pouvait bien avoir envoyé ce message ? Et pourquoi ? Menace ou mauvaise blague ?

Elle finit par s’asseoir dans le couloir ou elle avait rencontré Scorpius pour la seconde fois, c'était là qu'elle avait le plus de chance de croiser le Serpentard. Elle déplia le message qu'elle avait reçu pour l'examiner de plus près.

Une main et une étoile.

(11)

La main lui évoquait quelque chose. Elle l'avait déjà vue. Dans un vieux livre, ou sur une gravure.

Soudain l'image d'une main couverte de symbole s'imposa à son esprit. La main de la Transmutation Alchimique. Elle se souvenait de ce tableau qu'elle avait vu dans un livre moldu de symboles. Elle se rappelait l'avoir vue, alors qu'elle faisait de nombreuses recherches sur la magie.

Longtemps elle avait cherché les réponses à ses questions, à ses problèmes...Et alors que certaines de ses questions à propos d'elle-même restait encore en suspens, quelqu'un lui lançait une énième énigme à résoudre.

Soudain, Arya sentit son cœur se serrer. Elle approcha le papier des yeux.

Ce n'était pas de l'encre rouge.

C'était du sang.

Elle se sentit trembler.

− Tu es là toi ? Demanda soudain une voix.

Arya se redressa, soulagée.

− Scorpius ! J'espérais que tu passerais là.

− Tu m'attendais ?

− Oui. C'est important. Et c'est pour ça que tu vas jurer de ne jamais répéter a personne ce que je vais te dire.

Le ton grave de la jeune fille le fit sourire.

− Promis. Alors, qu'est− ce qu'il y a ?

− J'ai reçu ça ce matin, répondit-elle en lui tendant le papier.

Scorpius le prit et l'examina en silence.

− James pense que ça a un lien avec un mage noir.

− Et il a raison.

− Quoi ? Tu connais ce symbole ?

− Mon père m'en a brièvement parlé. C'est le symbole d'un genre de secte, je crois qu’ils se font appeler la Main Rouge. Des Mangemorts se sont ralliés à elle depuis la chute de Voldemort. Ces gens ont tenté de rentrer en contact avec lui cet été, mais il les a évincés. Je n'en sais pas plus, désolé, il m'a seulement recommandé de m'en tenir à l'écart. Je ne suis pas sensé en parler non plus, alors garde le secret.

Arya regarda le papier, de plus en plus dégoûtée.

© Jess Abraxas

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