• Aucun résultat trouvé

Fiche 8 L'Offre de biens et de service

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Fiche 8 L'Offre de biens et de service"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

Fiche 8

L'Offre de biens et de service

La production de biens et services de toute économie, c'est-à-dire son PIB est fonction de ses facteurs de production et sa capacité à les transformer dans le cadre d'une fonction de production.

1. Les facteurs de production

Les facteurs de production sont le travail, le capital et la terre.

Cette dernière est souvent associée au capital. Cette définition peut être étalée au savoir, information et ressources naturelles. De manière générale, les facteurs de production sont l'ensemble des éléments nécessaires à la production. Les deux principaux facteurs de production définis par les sciences économiques sont le capital (K) et le travail (L). L'approche néo-classique les met au centre du fonctionnement économique.

Il est difficile de définir le facteur travail vu la diversité des activités qu'il intègre. Il désigne l’ensemble des activités intellectuelles et physiques, organisées et coordonnées pour produire des biens et des services.

Il existe plusieurs formes du capital, le capital physique, biens utilisés pour la production des biens et des services ; Le capital circulant défini comme les moyens de production transformés ou détruits au cours du processus de production ; Le capital fixe, c'est l'ensemble des moyens durables qui participent à plusieurs cycles de production et employés au moins un an ; Le capital financier, défini comme les ressources financières permettant de générer d'autres types de capital.

(2)

Il existe donc plusieurs formes du capital. Le capital humain, par exemple désigne les capacités intellectuelles et professionnelles d'un individu. Il peut être amélioré par l'éducation, la santé et la formation.

Les pays industrialisés modernes investissent beaucoup en capital humain. En fait, le capital humain représente entre deux tiers et trois quart de la totalité du capital (Stoglitz. 2000. Principes d'économie moderne,).

L'organisation du travail peut améliorer la productivité. Nous supposons que ces facteurs de production sont fixes pour l'instant.

2. Fonction de production Y = F (K , L)

La fonction de production exprime la disponibilité technologique.

La technologie détermine la manière dont le capital et le travail peuvent être transformés. L'évolution technologique modifie la fonction de production.

De nombreuses fonctions de production sont dotées de rendements d'échelle constants. A chaque fois qu'il y a un

accroissement proportionnel de tous les facteurs de production, cela entraine une hausse équivalente de la production.

zY = F (zK , zL)

3. L'offre de biens et services

Les facteurs de production et la fonction de production

déterminent conjointement l'offre de biens et services qui, est égale à la production de l'économie.

Y = F ( K¯ , L¯) = Y¯

On suppose que les facteurs de production sont fixes.

4. L'équilibre macroéconomique

L'équilibre macroéconomique est un concept de base pour la théorie économique. Cela est vrai pour les néoclassiques que pour les keynésiens. Il permet de rendre les modèles et les théories économiques plus explicatifs et plus prédictifs.

(3)

Cependant ce concept d'équilibre n'a pas le même sens chez les néoclassiques et chez Keynes. Pour les premiers, L'équilibre

macroéconomique est un équilibre général dans le sens où tous les marchés à la fois doivent présenter un équilibre entre l'offre et la demande. Ces marchés sont interdépendants à travers les ajustements des prix relatifs. La monnaie n'est pas incluse. Cet équilibre est considéré comme étant un équilibre de plein-emploi et il est optimal si les conditions de la concurrence pure et parfaite sont présentes.

L'équilibre macroéconomique chez Keynes est très différent. Il appelle des fonctions macroéconomiques : Consommation,

investissement, dépenses, importations et demande de monnaie. Il donne à cette dernière une place importante dans son analyse. Tous les marchés sont interdépendants à travers des ajustements

quantitatifs étant donné la fixité des prix. C'est un équilibre de sous- emploi et de ce fait, il est sous-optimal.

Keynes rejette l’idée néoclassique selon laquelle il existe des mécanismes automatiques de régulation des marchés, à savoir la flexibilité du taux d’intérêt et la flexibilité des salaires. Ces mécanismes qui consistent en la baisse des salaires pour baisser le chômage et la baisse des taux d’intérêt pour augmenter les investissements et donc baisser le chômage. En cas de suremploi, on augmente le taux d’intérêt. Pour Keynes, le niveau de l’emploi dépend de la demande effective, c'est-à-dire la demande de consommation et la demande d’investissement.

L'équilibre macroéconomique chez Keynes est cependant un peu ambigu. Si les mécanismes de marché conduisent à un équilibre sur le marché de biens et services et sur le marché de la monnaie, le fait que cet équilibre existe en même temps qu'un déséquilibre sur le marché de travail marqué par un chômage involontaire pose problème.

(4)

Pour surmonter cela, on traite uniquement le marché des biens et services. On prendra en considération plus tard la variable monétaire notamment à travers le modèle IS-LM. Ce dernier sera utilisé aussi dans le cadre d'une économie ouverte en intégrant le taux de change.

5. L'égalité Epargne-Investissement

Y = C + I + G On suppose que l'économie est fermée C = C (Y-T)

I = I (r) G = ¯G T = ¯T

On a la fonction de production :

Y = F (¯K , ¯L) on suppose que K et L sont fixes Y = ¯Y

En substituant les fonctions de consommation et d'investissement dans l'identité du revenu national, nous obtenons :

Y = C (Y – T) + I (r) + G

Comme les variables G et T sont déterminées par la politique budgétaire et que le niveau de la production Y est déterminé par les facteurs de production et la fonction de production, on peut écrire :

Y¯ = C (Y¯ - T¯) + I(r) + G¯

Cette équation établit que l'offre de production est égale à la demande de celle-ci. Cette dernière est la somme de la

consommation, de l'investissement et des dépenses publiques. Le taux d'intérêt doit s'ajuster pour que la demande de biens et services soit égale à l'offre de ceux-ci.

Cette affirmation devient plus claire en faisant intervenir les marchés financiers.

D'après l'identité comptable du revenu national, on a :

(5)

Y – C - G = I

Le premier terme de cette équation désigne l'épargne nationale (ce qui reste du revenu après que les demandes de consommateurs et de l'Etat aient été satisfaites). Ceci montre aussi que l'épargne est égale à l'investissement.

Dans l'épargne nationale, il y a l'épargne des ménages et l'épargne de l'Etat :

(Y – T – C) + (T – G) = I Y – T – C : l'épargne privée T – G : l'épargne publique Y – C (Y – T) – G = I(r)

¯Y – C (¯Y - ¯T) - ¯G = I(r)

L'investissement dépend du taux d'intérêt. Le taux d'intérêt s'ajuste pour faire en sorte que, épargne et investissement soient égaux.

Figure 2. Epargne-investissement

L'épargne est représentée par une droite verticale,

l'investissement est une courbe décroissante du taux d'intérêt.

L'intersection entre les deux détermine le taux d'intérêt d'équilibre.

L'épargne est représentée par une courbe verticale. Cela veut dire que l'épargne est peu sensible aux variations du taux d'intérêt. C'est le résultat des études empiriques.

(6)

Figure 3. Epargne et taux d'intérêt

Le taux d'intérêt d'équilibre est le taux auquel l'épargne est égale à l'investissement. Le graphique ci-dessous montre l'effet d'un accroissement de la demande d'investissement pour chaque taux d'intérêt réel.

figure 4. Investissement et taux d'intérêt

(7)

Exercice 1: L'équilibre macroéconomique, approche keynésienne Est-ce que l'équilibre keynésien est un équilibre de plein emploi ? Corrigé 1

Keynes affirme qu'un revenu national d'équilibre peut coexister de manière durable avec le chômage. Le mouvement spontané des marchés conduit, selon Keynes, à une situation d’équilibre macro- économique qui, sauf exception, n’a aucune raison d’assurer le plein emploi de la main d’œuvre. L’équilibre global sur le marché des biens et services peut être, en sens inverse, un équilibre de

« suremploi », lorsque la totalité de la main d’œuvre est employée, mais la production réalisée est insuffisante pour satisfaire toute la demande. La conséquence en est une hausse généralisée des prix : l’inflation. Pour Keynes, les tendances de l’économie sont régies par le principe de la demande effective : le sous-emploi est vu comme la conséquence d’une insuffisance de la demande effective, le suremploi comme un excès de celle-ci. La monnaie joue un rôle très important. Le taux d’intérêt joue un rôle central. Il influence le coût du capital, et agit sur la décision d’investissement : un faible taux d’intérêt a pour effet de rendre viable un plus grand nombre de projets d’investissement, dès lors que ceux-ci sont décidés en comparant le taux de rendement interne (efficacité marginale du capital) et le taux d’intérêt ambiant. C’est l’ensemble de ces relations que le modèle IS-LM essaie de formaliser.

L’apport fondamental de Keynes est que : Rien ne prédit que l’économie fonctionnera en situation d’équilibre car le déséquilibre est la norme ; Même en cas d’équilibre, rien ne prédit que c’est un équilibre de plein emploi ; L’économie peut durablement connaître un équilibre de sous-emploi ou un équilibre de suremploi.

(8)

Exercice 2: L'épargne et l'investissement

Soit une économie fermée. On suppose que dans cette économie fictive, la production totale Y est égale au revenu disponible Yd. La propension marginale à consommer est 0.6, la consommation autonome Co est de 100. La fonction de consommation est de la forme C = cYd + Co. L'investissement est de 200. On suppose que l'Etat n'intervient pas.

1. Trouver le niveau d'équilibre

2. A l'équilibre, quel est le montant de consommation ? d'épargne ?

Corrigé 2

1. Au point d'équilibre, on a Y = C + I C = 0.6Yd + 100 et I = 200

C + I = 0.6Y + 100+200 Y = 0.6Y + 300

Ye = 750

2. C = 0.6 Y + 100 = 0.6(750) + 100 = 550

et comme le revenu Y est assimilé au revenu disponible. Le revenu est donc entièrement utilisé en consommation (C) ou en épargne (S).

Y = C+S

S = Y - C = 750 - 550 = 200.

Exercice 3: Salaire et inflation

Soit une économie A, le salaire nominal a atteint 2200 en 2010. Il était de 1800 une année auparavant. Le taux d'inflation sur la période 2009-2010 est de 5%.

(9)

1. Calculer le salaire réel 2010

2. On suppose une absence d'inflation, quel est le salaire réel en 2010 ?

Corrigé 3 1.

Le salaire a augmenté de 22,22% entre 2009 et 2010 l'inflation sur la même période est de 5%

2200-1800/1800 x 100 = 22,22 Le salaire réel de 2010 :

2200 - 5%(2200) = 2090

2. S'il n'y a pas d'inflation, le salaire nominal est égal au salaire réel, c'est-à-dire 2200.

(10)

Références

Documents relatifs

Si l’échelle mondiale incarne l’extension des logiques productives des entreprises avec l’ouverture des frontières, les progrès dans les transports et les nouvelles

Il s’agit donc d’un ensemble de biens, pas nécessairement matériels — il peut par exemple s’agir d’une culture, de méthodes de pensées, de façons

New excavations in the famous Monte san Giorgio area, close to the historical sites where the cassina beds crop out (Lower Meride Limestone, Early Ladin- ian), revealed an

capital technique : les moyens de production constitués de biens

sions voisines comme les choses communes et les biens publics. La jouissance des choses communes et des biens publics est partagée par plusieurs personnes mais, contrairement

Le système de financement de l’offre des biens publics par cotisation non seulement alourdi la charge sociale de la population rurale, mais aussi désengage l’Etat et les

Ce transfert est provisoire Note 6 , puisque, in fine, un nouveau transfert doit intervenir au profit d'un bénéficiaire, lequel peut être, le cas échéant, le constituant

Châtelain est une réfutation de ^a thèse puisqu'il prouve que la valeur des produits a augmenté moins rapidement que le chiffre du capital, donc la part reçue par le capital pour